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Info:
Quand une Etincelle décide de se révolter contre l'autorité parentale

[RP] Entre caprices d'adolescente et fuite indécente.

Aleanore
[Dans le Cocon d’un Papillon, façon poétique de dire dans la chambre bordélique d’une adolescente]

-« Clarisseeeeeeeee ! Mes Robes ! Mes Fourrures ! Les Colliers ! Les Bracelets ! Les Chaussures ! Et .. euh.. Et tout le reste ! Dans les malles ! DE SUITE ! »

Dzouiiiip.. Arrêt sur image ! La jeune fille qui vient d’entrer dans la chambre en claquant la porte comme si ça pouvait lui faire du mal, c’est Aleanore Jagellon Alterac, 16 ans, fille de nobles de son état, et fière de l’être. Et son minois d’ordinaire si charmant – et bien oui, il faut bien qu’elle ait quelque chose pour elle, la pauvre enfant est plate comme une planche à pain à son grand désespoir – donc le minois, d’habitude si doux, ou s’il n’est doux, offrant au moins au public, un profil des plus délicats, voilà que le minois est froncé dans une grimace des plus .. hideuses, il faut l’admettre. La cause ? Bah j’vais pas tout vous dire non plus. Z’avez qu’à pas être curieux et Toc ! Meuh non, faut pas pleurer, allez on continue, séchez vos larmes.

-« Mais mademoiselle.. Pourquoi donc ? Nous partons ? La Vicomtesse a décidé de repartir et nous la suivons ? »

Haussement de sourcil avant d’attraper un vase en gré et de le lâcher par terre, la vue de la servante horrifiée, ainsi que les morceaux au sol, amènent un sourire méchant sur la fine bouche.


-« Non, ma mère n’a pas décidé de repartir. C’est moi qui part ! Je quitte cette demeure ! Allez .. Les Robes, tout ça ! Dans les Malles.. Vite, vite ou je fouette. »

Un soupir exaspéré en regardant la servante blonde s’emmêler les pinceaux en essayant de comprendre ce qu’on lui demande de faire mais aussi ce qu’il se passe. La jeune fille se laisse tomber sur son lit, ignorant avec superbe le moelleux de la couche sous son séant. Exaspérée l’Etincelle, ces derniers jours ont été éprouvants pour elle. Pour elle seulement ? Pour tout son entourage, mais pour l’instant c’est d’elle dont il est question., alors on se recadre ! Les doigts caressent négligemment les soieries d’une robe passée à portée de main, oui, elle s’en va, mais pas sans les robes, pas sans .. rien à se mettre. Elle est pas folle l’Etincelle.

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Oui, cette bannière est Rose. Dédicace à Lala.
--Clarisse.


Gling, Gling, Gling.. Non, mauvaises langues, c'est pas le bruit que fait le cerveau de la blonde de 20 ans bien tassés, c'est les colifichets qu'elle tient contre elle. Faut dire qu'elle est perdue. Alors Clarisse essaye de comprendre et murmure pour elle-même.

-« Alors, la dernière fois, elle part en pleine nuit.. Elle revient en souriant. Puis après, elle pleure alors que sa mère est rentrée. Elle décide d’apprendre la torture pour faire inquisitrice, puis non, ça lui plait plus. Elle parle de Lui. Puis de mariage. Alors elle sourit et dit qu’on va partir d’ici pour aller vivre avec Lui et le petit seigneur. Et puis hier, elle rentre en larmes et là, elle est énervée. Et maintenant, on s’en va.. Pourquoi est-Il rentré dans sa vie. »

Lui ? C’est le Seigneur de Saint Robert. Clarisse ne l’a jamais vu, mais elle en a entendu parler de nombreuses fois, d’abord par Cassian qui l’appelle le Légendaire et, Clarisse qu’on prend bien souvent pour une dinde, alors qu’avec sa gourmandise, elle tient plutôt d’une chatte, a compris aux regards rêveurs de sa jeune maitresse que celle-ci a enfin compris ce contre quoi, elle s’opposait.

Et la Blonde de pencher la tête sur le côté, ça l’aide pour réfléchir, elle l’a bien compris, à la mine de sa maitresse, vaut mieux pas qu’elle moufte. Alors elle entasse de son mieux, le fourbi de sa jeune maitresse, et le range dans les malles géantes. Pas chercher à comprendre. Elle est blonde, ça aide.



Aleanore
Et alors qu’elle regarde Clarisse défroisser, plier, entasser, rajouter, pousser, tasser, et faire tout son possible pour que les satins, soies, brocards, velours et autres froufroutantes merveilles de l’armoire de la jeune fille rentrent toutes dans les malles, l’Etincelle a un déclic. Elle qui n’a jamais rangé ses affaires voit à l’instant rejoindre le reste des robes de quand elle était jeune.

-« Mais non, pas celle-là ! Je ne rentre plus dedans ! Et celle- ci ? Tu sais très bien que le vert ne me va pas du tout ! Cela me donne un teint blafard ! Dieu que tu peux être bête des fois ! »


Et la chainse vert amande qui décrit un arc de cercle parfait avant d’atterrir dans un ‘Pouf’ tout à fait élégant sur le nez d’un valet entré dans la pièce, fort peu à propos.


-« La raison ? »


Voix étouffée puisqu’elle a le nez fourré dans les malles pour en sortir l’inutile, en remettre, obligeant Clarisse à re-défroisser, re-plier et.. tout comme ce qu’elle avait si bien fait auparavant. Le valet qui déglutit, et ce n’est pas forcément la vue de la croupe fort agréable à regarder au demeurant qui se présente innocemment à son regard, c’est plus parce qu’il est entrain d’assister à ce qui promet d’être une belle bévue de la part d’une des filles Alterac.


-« Le chef vient de m’envoyer vous demander ce que vous désiriez manger ce soir ? »
-« Rien, puisque je ne mangerai pas ici, ce soir. Clarisse, il reste de la place ? Je tiens à prendre ma fourrure en renard ! »
-« Vous ne mangez .. »
-« La voilà, Mademoiselle ! Non, Jehan nous partons ce tantôt ! »
-« Vous partez ? Mais .. »
-« Merci Clarisse.. Tu as pensé aux manchons en martre ? Oui, nous partons ! »
-« Et vos parents sont-ils .. »
-« Ah non Mademoiselle, j’avais oublié les manchons ! Mais j’ai prévu les bottes fourrées, je sais que vous les aimez.. Oh mais Jehan a raison ! Et vos parents ? »


Et alors qu’elle tenait un collier de verroterie entre ses doigts fins, la jeune fille se tourne vers le duo servile et débile, la lippe d’ordinaire hautaine est devenue carrément boudeuse, et le collier de glisser entre les doigts et de finir sous la mule. Paillettes de verre écrasées au sol tandis qu’elle tape du pied comme une enfant.


-« Je pars et puis c’est tout ! Parce que je voulais être inquisitrice, et ils veulent pas, et puis, je voulais me marier, et ils veulent pas. ALORS J’EN AI MARREEEEEE ! »


L’adolescente névrosée et dérangée qui ouvre la porte de sa chambre en grand pour gueuler d’une voix irritante et perçante.


-« Parce que je suis Majeure, mais j’ai jamais le droit de faire ce que je veux d’abord ! ALORS FLUTEEEEEUH A LA FIN ! »


Et de retourner dans sa chambre, s’asseoir d’un coup sur une des malles, une de moins à fermer.


-« Non mais c’est vrai quoi ! Flûte hein ! Bon allez assez trainé ! Rends toi utile ..Euh.. euh.. »


Et là, le duo de la blonde et du ..type qui l’accompagne de la regarder avec attention, avant la révélation dans la tête de la blonde qui souffle à sa maitresse.


-« Jehan.. Mademoiselle »
-« Je le savais.. Jehan va faire préparer le coche ! Et reviens avec des gens pour aider à descendre les malles. »


Dans la tête du valet, il y a le respect des parents Alterac, et puis le fouet de la fille du même nom, et ça fait la différence. Quelques instants après, il revient. Aleanore, grimpée sur une malle soulevée par quatre valets qui se demande si la malle n’est pas plus lourde que la jeune fille, admire son petit monde, sourire épanoui et rebelle aux lèvres. Elle quitte la demeure familiale, elle n’a aucune idée d’où elle va, mais elle y va.

Une fois dans le coche, elle jette un coup d’œil de dernière minute.


-« Malles ? On a. Manchons ? J’ai. Fruits confits ? On a. Il manque rien ? Alors direction.. »


Instant fatidique, où va-t-elle aller ? Elle n’y connaît rien en géographie l’Etincelle. Une idée vite, vite, vite. Et là, regardant sa servante, il lui vient une idée. Pencher la tête sur le côté. Et là, ça fait clic.


-« COSNE ! »


Et voilà, l’Alterac Junior en partance pour Cosne, parce qu’elle est belle et rebelle, sourire aux lèvres de faire un pied de nez aux convenances. L’aventure, enfin, elle va la découvrir, les grands chemins, le plein air.. Ses fourrures, ses fruits confits. D’ailleurs. Main qui plonge dans la bonbonnière pendant que les rues de Sémur défilent. Et là, une tête blonde connue, et la sienne de tête, brune celle-là qui passe par l’ouverture du coche.


-« Youhouu Cassian ! »
-« Mademoiselle, rentrez vite ! »
-« Ah oui.. oui.. »


Vous avez dit fugue discrète ? L’Etincelle ne connaît pas le discret.

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Oui, cette bannière est Rose. Dédicace à Lala.
MarieAlice., incarné par Aleanore
Assez! Mais qu'est-ce que j'ai fait pour avoir une fille aussi têtue?

Si Gerfaut avait été là il aurait pu lui dire que dans la tête de mulerie, elle faisait fort la Vicomtesse, que Jacques n'était pas connu à l'époque pour l'être moins qu'elle et que Flaiche qui l'avait élevée ne donnait pas non plus sa part au chien même s'il était plus calme que Marie. Mais il n'était pas là et la pauvre servante qui ne connaissait sa maitresse que peu puisque bourguignonne et que la brune n'était jamais restée assez pour cela. Elle n'ouvrit donc pas la bouche, cherchant surtout à éviter que la fureur de la dame ne vint s'abattre sur elle comme la coupe qui venait de s'écraser contre le mantel de la cheminée. Parce que Jeanne savait au moins une chose sur sa maitresse, c'est que lorsqu'elle était dans cet état rien ni personne ne pouvait la calmer hormis elle-même.

Elle qui n'a jamais connu ce qu'était la pauvreté ou la misère, elle qui voulait se mettre au service de l'église mais n'a pas l'once du quart du début de l'idée de ce qu'est l'humilité ou le respect!


Et d'un vase de rejoindre la coupe alors que dans sa rage petit à petit la pièce devenait champ de bataille. Même pas calmée mais juste à court de munitions, Marie regarda le chantier et décréta.

De toute façon je n'ai jamais aimé la décoration de cette pièce. Qu'on aille l'enfermer tout de suite dans la chambre verte, puisqu'elle déteste tant cette couleur. Et qu'on vide sa chambre de ses effets personnels. Elle va apprendre ce que c'est que la vie cette jeune donzelle!

Mais les ordres étaient parties trop tard, l'ainée de ses filles avait fui, emportant tout avec elle. Et la fureur de quitter les veines de la Vicomtesse pour la faire retomber dans une profonde lassitude. Sans un mot elle rédigea une courte note à remettre au maitre de maison, attrapa sa cape de voyage, se dirigea vers la sortie de la demeure et disparue dans la ruelle se dirigeant vers le couvent. Les lourdes portes se refermèrent sur la Pair.


Citation:
Mon Gardon,

Je suis désolée mais j'ai visiblement échoué dans ce qui est le plus cher à mes yeux, mes enfants.

C'est donc à ton tour d'assumer cette tâche. Moi je vais rejoindre la paix qui me manque tant.

Pardonne-moi.

Ta Perce Neige
Flaiche
Et pendant ce temps la le gardon....

Parcourant Sémur une fois de plus, Flaiche trouvait qu'il avait fait un très bon choix en venant s'installer ici. De toute façon, tout valait mieux qu'une ville limousine. La ville était cependant charmante, et il lui plaisait d'avoir enfin le temps de la découvrir un peu. Son petit tour l'amena inexorablement vers le marché et constatant que les produits des forges n'étaient pas en grand nombre, il fit un petit crochet par la mairie. Il put alors trouver une forge à reprendre et, après quelques discussions en taverne, trouva un forgeron qui pourrait faire marcher la boutique.
Qu'il était loin le temps où il martelait lui même le minerai de fer, trempant le métal rougit dans l'eau froide faisant jaillir de grosses gerbes de vapeur dans un bruit caractéristique qui devenait plaisant avec les années de labeur. L'étiquette...il s'y pliait, mais pas de bonne grâce. Bon, il fallait avouer que la noblesse avait son lot d'intérêt non négligeable. Un léger sourire naquit sur les traits du vicomte alors qu'il prenait le chemin de sa demeure. Quelle belle journée...pour sur, il viendrait voir travailler son forgeron, tant pour lui donner les conseils issus de ses années de pratique, après tout son employé était motivé mais assez peu expérimenté, que pour retrouver les sensations d'antan.

Bien, il ne restait qu'à annoncer la bonne nouvelle à Marie. Elle serait surement contente de voir qu'il se plaisait dans la ville dans laquelle elle avait décidé de s'installer bien avant lui. Cela ferait peut être un peu contrepoids avec tous les soucis et les mauvaises nouvelles du moment. Bah, c'était une belle journée, cela ne pourrait en être autrement. D'ailleurs peut être pourraient il en profiter pour faire un tour à cheval tous les deux. Profiter du grand air pour autre chose que les missions de la Licorne ne serait pas déplaisant.

Pousser les lourdes portes de la demeure familial, et s'annoncer à la manière du gardon....avec une pointe de séquelle limousine quand même...si si, ca beugle pas mal un limousin.


JE SUIS RENTREEEE !

Silence de mort dans la maisonnée. Pour toute réponse, un vieux chien errant, se trainant lentement dans les environs par pur hasard tant il était clair qu'il ne cherchait pas grand chose en cet instant, lui répondit en aboyant de façon peu poussive....une fois, deux....non trois. Voila qui était fait.

Nestor le majordome, planté droit comme un I sur le coté de la porte, grimaçant discrètement pour ses oreilles et visiblement des plus....extatique....fin c'est ironique, à l'idée de l'arrivée du gardon, répond avec aussi peu d'entrain que le cabot:


« Bonne journée monsieur le vicomte ? Madame a du sortir.....et mademoiselle partir. Pardonnez le manque cruel d'information sur le sujet mais aucune n'a daignée m'avertir sur leur destination ni l'heure de leur rentrée même si je ne doute pas qu'en cet instant si elles se trouvent dans le village elles doivent savoir que vous l'êtes. »


Pour un peu, le gardon éclaterait de rire. Son majordome, il l'adore. C'est son inverse en tout point. Mine stricte et autoritaire, pincé et guindé surement autant qu'il n'est possible, costume de fonction assez austère, et la morale bien assise et toujours prête à être déballée si on lui demande son avis. Une sorte de pince sans rire, mais alors sans rire du tout. Il,parait tellement peu enclin à la moindre petite marque de joie que le gardon l'a surnommé « la corde ». Parce qu'il est aussi tendu et droit qu'une corde d'arc, et que son manque de sourire chronique donnerait presque, à le regarder un moment, envie de s'en passer une autour du cou. Alors évidemment le gardon ce qu'il aime lui, c'est le taquiner. Le pousser à bout, sachant que de toute façon, il ne craquera pas. Ca serait fort déplaisant et gâcherait tout le jeu, il fallait bien l'avouer.

Oooooooh serais ce une pointe d'humour que je détecte la? Masquée sous un sarcasme manié comme personne, comme toujours, mais de l'humour quand même non ? Je vais avoir droit au sourire aussi ? Beurk non, ca vous irait pas au teint.
En tout cas quelle belle journée n'est ce pas ? Ça vous donne envie de gambader follement dans les champs, à courir sans fin en chantant à tue tête ! N'est pas ? Oh pardon c'est vrai, vous ne pouvez pas vous devez rester ici pour accueillir les gens....rhaaa c'est ballot..je suis sur que vous en mourrez d'envie ! Non ? Non...
Eh mais j'y pense ! Je suis rentré ! On pourrait peut être échanger les rôles !!! C'est simple, je vous prête l'un de mes somptueux costumes colorés, vous me passer l'un de vous uniforme de bourr....euh..de majordome pardon, et j'accueille pendant que vous folâtrer joyeusement.


Arrivée affolée de la Jeanne, laissant le majordome à son air......euh...ben...on peut pas vraiment appelé un air le fait de soulever légèrement le sourcil gauche. Hautain peut être, ca oui, cet air la il l'a toujours.

La Jeanne elle, c'est tout l'inverse. Suant d'avoir surement couru pour traverser toute la maisonnée pour venir à la rencontre du Vicomte, ses yeux reflètent toute la panoplie de sentiments désagréables dont elle doit être capable en quelques secondes seulement, passant de la gêne à l'angoisse, les joues rouges, soufflant comme un boeuf.


Jeaaaanne mais quelle bonne surprise !!! Une belle journée n'est ce pas ? Où est ce que vous courrez comme ca ? Vous vouliez peut être aller folâtrer dans les champs avec notre gai luron préféré ?

Ah ben non en fait, elle n'avait pas vraiment les joues rouges finalement. Maintenant si. Enfin rouge....écarlate seraient plus adéquat. Parce que la Jeanne elle, ce qui la défrise, c'est tout ce qui touche de près ou de loin à la passion charnelle. Pour sur, il ne lui fallait pas grand chose pour la faire rouge a en faire pâlir le plus coloré des coquelicots. Une aubaine pour un gardon qui ne s'en privait que rarement. Visiblement bien assez troublée comme cela, Flaiche n'en rajouta pas plus, elle avait apparemment plus à en raconter que lui, autant l'écouter. Bafouillant à moitié, visiblement plus qu'embarrassée, d'autant qu'elle n'avait pas encore totalement repris son souffle, elle balança d'une traite, avant de souffler à nouveau:

Monsieur....Madame est partie....Mademoiselle aussi. Se sont disputées. Très fort. Madame en rage, Mademoiselle aussi. Tout casser, Madame, tout. En rage. Et quand la première a vu que la seconde était partie avec tout son fourbi...partie aussi....oui partie, comme ca pfuit hop, pu la...furax....mais pu là.


Envie de rire du Gardon devant le spectacle peu commun d'une Jeanne échevelée par la situation. Mais bon, ca avait l'air sérieux. Petit coup d'oeil au majordome qui n'avait pas du en perdre une miette. Toujours dressé comme un piquet, le regard droit devant, attendant qu'on le sonne. Il semblait quand même percer dans son attitude trop parfaite une pointe d'ironie vengeresse. Décidément, il l'adorait.

Bien bien bien, voilà qui complète un peu les infos données par ce cher Alfred, hein mon grand !

Tête qui se tourne volontairement vers Nestor, regard innocent. Le majordome ne cille pas, même si on l'entend marmonner dans sa barbe que lui c'est Nestor, pas Alfred.

Léger sourire amusé, le médicastre en revient à la domestique.


Une belle journée n'est ce pas ? Bref, et si vous me disiez où sont parties les deux miss que je puisse aller les chercher pour les rabibocher ?

Regard contrit de la bonne, tortillant ses doigts devant le malaise que provoque la situation chez elle.


Ben....c'est à dire que...j'en sais rien monsieur le vicomte.....Votre fille vu ses bagages en partant.....Elle doit déménager. Sa chambre est vide. Y avait un petit garçon avec elle...pas bien âgé...Pi pour votre femme....elle a pas dit....et dans tout ce qu'elle a hurlé y a rien qui pourrait mettre la puce a l'oreille.....elle a juste crié, griffonner un....OH !

Cherchant dans ses poches en tremblant, se maudissant d'avoir oublié ce détail sous le coup de l'émoition et finit par sortir le mot laissé par Marie, le tendant à Flaiche en ajoutant.

Elle m'a laissé ca pour vous....m'a dit de vous le remettre.

Lecture du morceau de parchemin. Levé des yeux aux ciel, puis regard perplexe... Rejoindre la paix...rejoindre la paix...Léger temps de réaction du Gardon, et puis, « tilt » il finit par comprendre. Décidément, la suite risquait d'être fort mouvementée.

Au couvent, eh ben, rien que ça ! Une belle journée n'est ce pas ! Bon, déjà retrouver la fille, elle pourra m'être utile, elle connait les couvents. Pfffff....c'est celle qui en sort qu'il faudrait y remettre et celle qui y entre qu'il va falloir en faire sortir. Du beau boulot. Enfin, si l'une des deux part dangereusement sur la voie de la perdition et qu'il va falloir la raisonner sérieusement, au moins l'autre devrait être facilement retrouvable vu ce qu'elle transporte sur le dos.

Petite pause innocente, l'air de rien.

M'enfin, une perce neige...un gardon...Et nous voila avec une tortue maintenant. Faites moi penser à faire remplir sa chambre de babioles inutiles mais totalement indispensables pour elle, histoire que la prochaine fois les préparatifs durent au moins trois jours, on y gagnera au change.


Raclement de gorge de majordome, Gardon qui se retourne, interrogateur.


S'il sied a monsieur de Vicomte de le savoir, il semblerait que Mademoiselle sa fille ai prit la direction de l'ouest. Cosne pourrait donc être leur prochaine étape..


Ben tu vois mon Alfred, y a des fois ou tu arrives à être agréable quand tu veux ! Bien, allons vers l'ouest alors...Heureusement, le temps est avec moi...Une belle journée n'est ce pas ?

Nouveau sourire en entendant le grommellement de la Corde, puis volte face, direction les écuries.

Si on me cherche, dites que je suis au bordel, c'est toujours moins inqiétant que le couvent, et puis ca sera pas vraiment un mensonge

Gardon qui éclate de rire avant d'ouvrir la porte pour sortir
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Cassian_darlezac
Porte de taverne qui claque, se refermant sur un blondinet dont les idées, éparpillées aux quatre coins du cerveau, forment un imbroglio spirituel indéchiffrable. Il est beau le futur Chevalier légendaire qui le temps d’une soirée s’est transformé en éponge à piquette. Ne reste plus qu’à lui flanquer un bon coup dans le bide, au bonhomme, pour obtenir ce qui pourrait être un ancêtre du Makenpiece version fontaine à vin, si n’est que l’orifice serait buccale. Un mal de crâne, des muscles flasques qui le portent qu’à peine et l’estomac qui gargouille, l’avait on empoisonné ? C’est un regard torve qu’il adresse à la taverne dont la porte vient de se refermer plus bruyamment que prévu. Car non content d’être ivre le môme est en plus d’une humeur de chien. On ne peut pas dire que l’alcool lui réussisse, et c’est en grommelant une énième fois qu’il s’éloigne enfin de la taverne d’un pas mal assuré.

On l’a empoisonné, c’est certain, Marie lui a t-elle pas dit que l’alcool fortifie ? Or là, loin d’être fortifié, il est plutôt diminué. Alors pour se venger de s’être ainsi fait berner, il s’acharne sur les cailloux parsemant son chemin, tout en maudissant sa naïveté qui l’a poussé à engouffrer toute les chopes qu’on lui présentait. Difficulté supplémentaire, les cailloux lui semblent innombrables et il manque de choir chaque fois qu’il lève sa jambe pour les envoyer paître. Une envie de vomir l’envahi alors progressivement, envie de s’arrêter là, de dormir dans la rue tel un manant. Il s’en fiche le môme des conséquences, il n’y pense même pas. Si l’alcool ne le rend plus brave, il a eu au moment l’intérêt de le rendre inconscient du danger, lui qui est en général plutôt froussard. Et il se serait sans doute allongé là s’il n’avait eu à s’écarter de la route pour laisser place à un… coche. Pour un peu, s’il en avait eu le courage, il aurait balancé des pierres sur l’importun. Quoiqu’il en soit une voix familière l’aurait alors arrêté en plein mouvement.


- « Youhouu Cassian ! » La surprise se lit sur le visage de l’Intrépide, alors que l’air hagard il lève une main pour saluer Alea… Aleanore ? La stupeur laisse place à la surprise et une sensation de dégrisement l’envahi en même temps que la peur. Que fait son Etincelle dans un coche à cette heure là ? Oubliée, noyée dans l’alcool, la discussion durant laquelle quelques heures plus tôt elle lui avait dit qu’elle comptait partir. Seul une certitude demeure, Aleanore c’est faite enlevée… Par qui ? Par Clarysse bien sûr dont il vient d’apercevoir la frêle silhouette. Pourquoi ? Pour l’argent, c’est évident. A l’Intrépide de se lancer alors dans une course effrénée qui le mènera à Papa. Lui saura quoi faire. Après quelques légères régurgitations et une chute lui ayant ensanglantée la main, le voilà enfin devant la porte. Arrivée en trombe dans le hall d’entrée où il s’arrête pour reprendre rapidement son souffle et répandre sur le sol son trop plein de vinasse. Une porte qui s’ouvre, claque avant de trouver Papa sur son fauteuil, verre à la main. Et la parole jailli de sa bouche comme l’alcool quelques instants plus tôt.

- « Papa il faut que tu viens Aleanore est dans le coche pour l’enlever parce que Clarysse veut de l’argent alors elle a mis des pierres sur la route pour que je tombe et m’a empoisonné la cervelle aussi pour pas que je te préviens je pense mais j’ai réussi et… et… » Il ne connaît plus la ponctuation le blond qui veut faire vite et termine enfin son monologue les larmes au yeux dans un nouveau renvoi. « Et il faut que tu viens ! »
Eusaias
Enfoncé dans son fauteuil fait de rotin et de coussin, une main tenant délicatement un verre à pied en cristal, le Mauvais a le regard plonger dans la robe d'un vin qu'il vient d'acquérir. Un petit chant de table s'extirpe de ses lèvres, tel un murmure :

Fanchon, quoique bonne chrétienne,
fut baptisée avec du vin,
Un bourguignon fut son parrain,
Une bretonne sa marraine.

Ah ce que son entretien est doux,
Qu'il a de mérite et de gloire,
Elle aime à rire, elle aime à boire...


« Papa il faut que tu viens Aleanore est dans le coche pour l'enlever parce que Clarysse veut de l'argent alors elle a mis des pierres sur la route pour que je tombe et m'a empoisonné la cervelle aussi pour pas que je te préviens je pense mais j'ai réussi et... et... Et il faut que tu viens ! »

Cassian ?

Le regard onyx vient se poser sur son "fils". Bouleversé, larmoyant et surtout alcoolisé son enfant franchit la porte en lançant un flot de mots bien difficiles à saisir dans l'excitation.

Eusaias dépose son verre sur le guéridon à sa droite et se lève. Il s'approche de son fils, pose ses mains sur ses épaules et s'agenouille face à lui.


Allons Cassian, tu sais bien que Clarisse ne ferait pas de mal à Aleanore... l'inverse serait plutôt vrai.

Il reste un court moment, les yeux dans les larmes de son fils inconsolable.

Bon... tu as gagné, file chercher une couverture je vais préparer un cheval. Je vais te montrer qu'il n'y a pas de soucis.

C'est de ce pas décidé qu'il rejoint l'écurie ou Tango, Eole et Libellule habitaient. Eole, cheval roux de sa première compagne Enyz, a un caractère doux et enclin à la promenade. Eusaias le prépare et hausse Cassian, qui vient de le rejoindre, dessus. Lui prend place juste derrière et passe la couverture sur les épaules de son fils.

Allez Eole en route !

Il passe le porche et tourne à gauche en direction de chez les Alteracs.
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Mariealice
Faisait pas chaud au couvent. C'était pas non plus d'un confort absolu. Niveau décoration, sa cellule aurait rendu fou n'importe quel décorateur et n'aurait pas permis de gagner quelque argent que ce soit pour acheter tentures et meubles. La nourriture était chiche, les légumes de saison néanmoins et frais. Voire très frais quand on arrivait à les sortir de la terre. Ceci dit, la Vicomtesse s'en tapait le coquillard lorsqu'on lui présenta la chambre qu'elle n'avait pas réservée et alors de toute façon y avait toujours de la place de libre dans cet endroit d'abord!

Bref, une fois les portes passées, elle avait été reçue par la Mère Supérieure, avait eu droit au laïus habituel sur les horaires et les interdictions de visite puis avait dû décliner les raisons de sa retraite ainsi que la longueur de celle-ci. La première réponse avait été un besoin urgent de repos, de calme et de retour aux valeurs simples et différentes des oh t'as vu mes nouvelles chausses? C'est trop super hein? - que celui qui a un adolescent à la maison me dise le contraire hein - et la seconde qu'elle n'en savait rien du tout mais longtemps sûrement.

Visite guidée s'en était suivie, dépôt de ses maigres affaires emportées, cellule aussi vite quittée qu'elle s'y était rendue pour aller se promener dans le jardin du Prieuré. Elle n'avait pas besoin de travailler, participant à la vie du couvent grâce à une bourse bien garnie mais pourtant elle s'accroupit devant la première mauvaise herbe encore verte qu'elle trouvât, sourire en coin, tout en songeant que celui-ci serait du plus bel effet sur les murs de la chambre d'une jeune brune.

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Aleanore
[Sur la route de Sémur pour aller à Cosne – Dans un coche]


Une route caillouteuse – oui, j’avais pas envie de dire cahoteuse – un coche bringuebalant, et un cocher qui chante.
-« A l’aventure, compagnon, je suis parti vers l’horizon, j’aurais mieux fait de rester chez moi, la suite me le dira. »
-« Faites le taireeeeeeuh ! J’en peux plus ! »
-« Enfin Mademoiselle, il ne chante pas si mal que ça ! »
-« Si ! Si,si, si ! Et puis, quand est ce qu’on arrive ? J’en ai marre, je veux descendre. J’ai faim ! J’ai soif ! J’ai une crampe ! Faut que j’ailles .. Pourquoi il rigole l’aut’ là-haut ? CLARISSEEEEEEEUH ! »
-« Mais je suis là ! »
-« Je veux qu’on s’arrête ! STOOOOP ! »


Et le coche de s’arrêter, envoyant rouler l’Alterac Junior de l’autre côté du coche dans un fracas de cris, gémissements, mèches brunes, soieries mordorées et mules vénitiennes. Non, elle ne criera pas, même pas une larme rien, à plat ventre contre le sol du coche, la jeune fille tapote du bout des ongles, le fond du véhicule tandis que Clarisse se relève et ouvre la porte offrant à la vue de la jeune fille assez bas de plancher son cocher arriéré et un laquais en charge des malles.


-« Un mot ! Un seul, et je vous jure que je vous ferai regretter le fouet du palefrenier de mes parents. Clarisse ! »
-« J’arrive Mademoiselle »

Remise sur pieds, l’Etincelle époussette ses jupes, et tend la main à son cocher pour descendre du véhicule, sauf qu’à l’instant précis où la main de la jeune fille atterrit dans celle du cocher, et que son pied se retrouve dans le vide dans le but de quitter l’écrin du coche, le cocher sur qui elle aurait du pouvoir s’appuyer, se retient de rire pour éviter le fouet et en posant le pied par terre, la jeune fille voit son appui sévèrement diminué et là, c’est le drame. La belle, l’élégante, la raffinée, la délicate Aleanore Jagellon Alterac se retrouve à hurler comme une vulgaire gamine.


-« AIIIIIIIIIIIEUUUUUUUUUUUUH ! »


Et Paf ça fait des chocapic ! Enfin, pas vraiment, mais ça fait Paf quand même dans la tête du cocher, et pour une fois, c’est justifié. Au sol, l’orgueilleuse se tient la cheville, les larmes aux yeux, l’aventure tourne court, et sa rébellion aussi.


-« J’en peux plus ! J’ai faim, soif, sommeil, et en plus, j’ai mal ! CLARISSE ! »
-« Oui Mademoiselle ? »
-« Faites quérir mon père ! IMMEDIATEMENT !»


Echo qui renvoie le cri hystérique de la jeune fille, écho qu’elle ignore ostensiblement en regardant partir à pied un des laquais tandis qu’elle s’appuie par terre, contre le coche, boudeuse.

-« En plus, je me suis cassée un ongle. »

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Oui, cette bannière est Rose. Dédicace à Lala.
Rochefort
Rochefort habitait depuis peu dans le domaine des Alteracs. La vicomtesse lui avait permis d'occuper le pavillon de chasse, en forêt, ce qui lui assurait un confort de vie des plus agréables, lui qui aimait tout autant chasser le gibier que l'écrèmeuse.

Il lui arrivait souvent donc de revenir tard dans la nuit dans son répère, s'il n'avait trouvé couche ailleurs...

Ce soir là, il était pourtant reparti bredouille... Malchance, ou destin, il regagnait son antre, l'humeur assassine...

C'est alors qu'il entendit du bruit... Il détacha sa hache, et la fit tournoyer, prêt à éventrer celui qui oserait le déranger dans sa retraite...

Les ombres se dissipèrent, et il vit Eusaias, et son miard...



Hmm, c'est pas une heure pour se balader avec sa petite famille, Eusaias.

Il attrapa les rênes du cheval, et soutint son regard.

Tu viens faire quoi, l'ami? Si je peux t'aider, je suis prêt à éventrer un ours ce soir !

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Rochefort en musique
Flaiche
Gardon qui se marre, s'apprêtant à sortir mais surpris par un valet qui déboule sur lui, tout aussi déconcerté de voir la porte se retirer avant même qu'il n'aie pu la toucher.
Pas de coté pour le médicastre qui laisse le pauvre bougre s'affaler à terre, trouvant la situation trop cocasse pour intervenir. Domestique qui se relève comme il peut, aussi vite que lui permettent les séquelles de sa cascade, s'époussette, tentant de reprendre contenance autant que faire ce peut apres une pareille chute. Gardon qui en rajoute, bien évidemment.


Quelle entrée...fracassante ! Ça va tout va bien ? Rien de casser ? Pourquoi tant d'empressement ? Z'avez le diable aux trousses ? On dirait ma fille devant l'une de ces jolies petites paires de mules brodées avec un savoir faire in déniable et un gout surprenant !

Fin de phrase ponctuée par une imitation un brin grotesque de la tortue.

Quoi qu'il manque encore un petit quelques chose.....la classe même dans l'effort peut être si on écoutait ma fille....moi je dirais plutôt un léger fil de bave. Bon, c'est pas tout ca mais j'ai à faire moi, alors si vous me disiez ce que ce passe ?

C'est mademoiselle Aléanore monseigneur. Elle vous fait mander car elle a rencontré quelques soucis sur la route.

Sourire du gardon qui s'élargit, sentant poindre la grotesque situation, mais qui néanmoins lui permettrait de s'amuser un peu avant que la partie la plus sérieuse ne commence.

Quelques soucis dites vous ? Et de quels genres de soucis s'agit il ? PRécisez je vous prie.

Eh bien Monseigneur.....il me semble l'avoir vue se tenir la cheville,mais il faisait déjà sombre et je ne sais la gravité de l'affaire. Par contre j'ai bien entendu qu'elle parlait....hum...de faim...de soif...de sommeil et de sa douleur.

Le valet déjà quelque peu habitué aux caprices de la jeune fille, ajouta un ou deux mots en murmurant tout juste, ne sachant si l'information valait d'être transmise ou non et quel écho cela aurait chez le père.

En plus elle s'est cassée un ongle....

Le gardon riait déjà sous cape, tentant de maintenir un semblant de self contrôle même si l'envie d'éclater de rire se faisait de plus en plus forte en lui. A défaut d'une bonne mémoire, il avait cependant acquis de très bonne oreilles. Ses yeux retrouvèrent instantanément ceux du valet, ce dernier regrettant déjà d'avoir trop parlé.

Qu'avez vous dit ? Ai je bien entendu ?

Le valet se redressa, prenant une position plus digne pour sa fonction et répéta à haute et intelligible voix cette fois.

J'ai dit que votre fille c'était, en plus de son malheur, cassé un ongle monseigneur.

Eclat de rire du gardon devant un domestique soulagé. Riant à moitié, il congédia celui ci pour la soirée et repartit en direction de la porte.

Eh ben, il est temps que j'aille secourir ma petite tortue, avec tout ca le malheur doit être sur elle. 'Riant a nouveau' Faudrait pas qu'elle se retire dans sa coquille, les tisserands de la ville tout entière n'aurait plus de travail.

Sortant pour de bon cette fois, il se dirigea vers les écuries, fit sortir Ebene et le monta, avant de partir dans la direction donnée par son majordome préféré. Peu de temps après, il fit ralentir l'étalon, avisant plusieurs silhouettes dans la nuit. Celles ci paraissaient étrangement familières, mais il préféra en avoir le coeur net, et appela assez fort.

Ola, qui va la ? Présentez vous !
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Eusaias
Eole battait de ses sabots les pavés de Sémur. La grande bâtisse Alterac les attendait, Le Mauvais tenait fermement les rênes d'une main alors que l'autre caressait la chevelure de "son fils". Le bonhomme avait besoin d'être rassuré et de cuver.

Une silhouette des plus massif se tenait sur le porche, menaçante.

Hmm, c'est pas une heure pour se balader avec sa petite famille, Eusaias.

'Soir Rochefort. Ouais, la nuit ce n'est pas bon de rôder... on pourrait tomber sur un ogre.

Tu viens faire quoi, l'ami? Si je peux t'aider, je suis prêt à éventrer un ours ce soir !

Hum... je pense que là ça va être plutôt vin et bout de gras

Le Mauvais mit pied à terre, avant d'aller saluer d'une tape sur l'épaule le dit Rochefort. L'homme était un monstre de chair et de muscle, aussi impressionnant que le colosse Eikorc. Il fit alors descendre l'enfant saoul lorsqu'une autre voix s'éleva :

Ola, qui va la ? Présentez vous !

C'est nous monsieur la truite. Rochefort, Cassian et le Légendaire moi.

Comment formuler ça, le Mauvais fronça les sourcils et lança à travers la porte :

Cassian le Grand souhaiterait s'entretenir avec madame votre fille, l'ainée il va de soit. Pour Rochefort et moi ça sera du vin.
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Cassian_darlezac
Lui montrer qu’il n’y a pas de soucis… Tels avaient étés les mots de son père. Et au petit de se laisser entraîner. Malgré qu'il ai l'esprit encore embué, il demeure confiant, qui mieux qu’une légende peut régler le problème ? Y a t-il vraiment un soucis d’ailleurs ? Il ne sait plus, ne sait pas... A moins que ? Ah oui l’enlèvement ! Stupeur de l’intrépide, stupeur qui s’évanouie aussitôt quand son regard se pose à nouveau sur Eusaias. Non rien à craindre, Papa est là.

En moins de temps qu’il faut à un morveux aviné pour le dire il se retrouve soulever et poser sur la jument. Puis Papa s’installe derrière et prend les rênes. Au diable les trois petits tours, les voilà donc qui s’en vont secourir Aleanore. Le gamin se laisse bercé, sa tête dodeline doucement, ses paupières, comme alourdies par l’ivresse, finissent par se fermer d’elles même. La fatigue, l’alcool, le voilà qui somnole alors qu’ils poursuivent leur route.

Quand il rouvre les yeux, c’est pour tomber nez avec la silhouette massive de Rochefort. Des bras puissant l'enserre, le soulèvent, le pose au sol. Nul besoin d'un regard pour deviner qu'il s'agit de son père, il le sait. Il a du mal à tenir debout l'intrépide, tangue légèrement, dans un regard il essaie de comprendre ce qu’il fiche là. Quelques brides de la discutions, attraper au vol, l’aide à comprendre. Quelques secondes passent, son esprit se libère un peu de l'ivresse, il se sent mieux. Si ce n'est ce violent mal de crâne qui l’empêche de réfléchir correctement. Il a comme l'impression d'avoir oublié quelque chose mais peine à mettre le doigt dessus. C'est alors que, contre toute attente, une question franchi ses lèvres et tout lui revint à l'esprit.

« On a déjà sauvé Aleanore ? » Nul trace de peur ni d'inquiétude cette fois, juste une envie d'aller terminer sa nuit dans son lit, mais avant il doit savoir.
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Gaspard.
Bientôt ! Bientôt il sera chez lui ! Qui sera là pour l’accueillir ? Surprise !
Après un séjour au monastère qui lui a semblé durer une éternité, le jeune homme est enfin sur le retour. Cheminant seul, il savoure la sensation de liberté qui l’entoure après la période de renfermement qu’il a connu dans l’enceinte du prieuré. Autour de lui, les paysages défilent. Les arbres sont dépouillés de leurs feuilles et les vignes s’étalent en rangs soignés. La route ne sera pas longue, c’est pourquoi il ne s’est pas fait accompagner.

Au détour d’un virage, un coche apparait au loin sur la route étroite, bordée de buissons. Les mains gantées de cuir tirent fermement sur les rênes de la monture pour la faire ralentir et laisser passer le véhicule. Alors que le cavalier s’est arrêté, il prend soudain conscience de l’immobilité du coche. A coté de lui, plusieurs silhouettes se dessinent et semblent plongées en pleine discussion. Des éclats de voix parviennent de temps à autre à ses oreilles, sans toutefois que les paroles prononcées lui soient compréhensibles. Les sens aux aguets, le jeune homme balaye la scène avec méfiance. Des voyageurs immobilisés au milieu de la route, en pleine campagne, voila qui est plutôt inhabituel. Leur est-il arrivé malheur ? Le chemin accidenté avait peut-être abimé le coche, les mettant dans l’incapacité de reprendre la route… A moins qu’ils n’aient fait une mauvaise rencontre ? Il n’est pas rare que les voyageurs se fassent attaquer par des malfrats… Ou alors, il s’agit là d’une entourloupe… Oui ! La scène est tellement surprenante que c’est envisageable !

Les azurs perçantes se plissent et scindent les buissons bordant la route, à l’affut d’une ombre ou du moindre petit mouvement qui aurait pu trahir la présence d’un mécréant tapi dans la végétation, prêt à se jeter sur le voyageur. Un couple de moineaux batifolant dans les fourrés le fit sursauter, trahissant l’état de tension dans lequel l’apparition du coche l’avait mis. Un rire discret s’échappe de ses lèvres devant le ridicule de la situation. Tout semble calme autour de lui. Mise à part cette étrange apparition, il n’y a pas de quoi s’inquiéter. Mais peut-être aurait-il du envoyer un pli à sa marraine avant son départ, pour lui annoncer son arrivée prochaine à la demeure familiale. N’étant pas prévenue de son retour, s’il lui arrivait malheur durant son voyage, l’information risquait de lui parvenir tardivement.

Il est trop tard à présent ! Gaspard, cesses de tergiverser pendant des heures ! Avances !
Se redressant sur sa selle, le jeune cavalier talonne sa monture et la mène à la rencontre du coche, en gardant une allure modérée afin de poursuivre son observation en approchant. Au fur et à mesure qu’il franchit la distance qui les sépare, il distingue plus nettement un couple dont les gestes nerveux trahissent leur inquiétude ou peut-être leur embarras ? A leurs pieds, une jeune fille richement vêtue. Icelle se trouve assise, à même le sol caillouteux et semble en pleine altercation avec le couple, dont les vêtements plus sobres laissent deviner qu’il s’agit là de personnes à son service. Les azurs se plissent à nouveau. La scène parait de plus en plus étrange ! Que fait cette damoiselle à terre ? Est-elle blessée ?

Le clopinement des sabots sort enfin le trio de leur discussion et trois têtes curieuses se tournent vers le nouvel arrivant. A quelques pas d’eux, il se laisse glisser au bas de sa monture d’un geste leste et leur fait face.


- « Le bonjour, vous semblez avoir rencontré quelques soucis… Damoiselle, êtes-vous blessée ? Puis-je vous être d’une aide quelcon… »


Ses azurs croisent les armes familiales qui ornent le coche. Alterac ! Comment est-ce possible ? Qui est cette jeune fille qu’il ne reconnait point ? Que lui est-il arrivé ? Que fait-elle seule icelieu en compagnie de deux domestiques ? Où comptait-elle aller ainsi ?... Autant de questions, qui jaillissent à flot dans son esprit et le laissent soudain sans voix. Sa mémoire se met en branle, il doit la connaitre… Mais qui est-elle ?
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Flaiche
Ah ben tiens....suffisait qu'une tortue se démène un peu trop fort et fasse des remous dans sa pataugeoire pour voir débarquer la troupe au grand complet. Le bon, la brute et le truand, tous là, il n'en manquait pas un. Esprit gardonesque qui se met en route au quart de tour.

Que faire ? Plusieurs solutions avaient déjà émergées dans le crâne semi pervers du médicastre. Fallait bien avouer que si la mémoire lui faisait souvent défaut, pour les idées aussi retorses que saugrenue, la poiscaille n'était pas en reste. Loin de là même. Trèèèèès loin.

Nous disions donc:

Solution 1: Le sextan

Quoi de plus naturel pour un gardon que de naviguer au gré de ses envies ? Qu'importe donc la trajectoire, nord, sud, est, ouest, babord, tribord, gauche, droite. Qu'en savait il après tout ?
Qu'avait dit le majordome ? La tortue était à l'ouest. Soit. Mais l'ouest de quoi hum ? Ne serait il pas si simple d'envoyer tout ce petit monde sur une fausse piste, erreur d'appréciation oblige hein, même mieux, de mémoire....après tout dans ouEST...on entendait est....oublier une partie de mot était si vite fait pour un gardon!
ET hop, le champ ce retrouvait libre pour aller retrouver tranquillement sa petite bête verte.

Solution 2: La chopine

R2capitulons. Cassian souhaitait voir la tortue, Rochefort et Eusaias un verre ?
Hum oui, un bon verre, de ce petit cru de Bourgogne acheté il y a peu et dont la robe luisante alléchait les babines du connaisseur presque autant que les arômes fruités qui s'en dégageait allègrement. Dégustation oblige pour untel trésor, ils y passeraient bien un ou deux heures, prenant bien soin d'expliquer au jeune homme toutes nuances d'un tel cépage, avant que le gardon ne se souvienne de ce qu'il était sorti faire.
Sa fille aurait alors tout loisir de profiter des joies des excursions en plein air ! Après tout, ne dit on pas que les voyages forment la jeunesse ?

Solution 3: Le joker

Fallait bien admettre que tout de même, le trio se posait bien la. La jeunesse débordante de Cassian pourrait servir ses intérêts et pousserait sa fille à prendre le chemin du retour au lieu de s'apitoyer sur son sort comme elle lui arrivait de le faire lors de ses caprices, ce qui n'avait pas du manquer d'arriver ce soir. La force inébranlable de Rochefort pourrait tout aussi bien être utile. Si le grand chambardement de sa fille, ben oui parce que quand on part avec la maisonnée au grand complet, on dit parle plus vraiment de fugue mais plutôt de déménagement, c'était soldé pour une roue de carrosse embourbée, le colosse ne serait pas de trop pour soulever le dit carrosse chargée de la caverne d'ali baba qu'était à l'origine la chambre de sa fille. Quand à Eusaias.....oui la fallait tout de suite avouer que c'était moins drôle. Après out si le bon et la brute avait leur petit avantage, il fallait bien avouer que le truand causait plus de tracas au gardon qu'il ne risquait d'en résoudre. Quoique....Pour que la leçon soit mémorable pour sa cadette, quoi de mieux qu'un public parfaitement composé pour voler au secours d'une jeune dame en détresse ? Ah ben si si elle c'est cassé un ongle !!!!

Sourire carnassier tout intérieur du gardon. En rajouter lui ? naaaaaaaaaaan pas son genre, et encore moins pour en profiter par la suite.....

Désolé les amis mais j'ai d'autres projets bien plus graves qui nécessitent une action immédiate de ma part. Aléanore est d'après le récit que viens de m'en faire un messager, dans une situation fort difficile et déplaisante et réclame mon aide de toute urgence. Je n'ai pas énormément de détail mais ne tiens pas à attendre d'en avoir un peu plus pour agir. Si vous tenez à venir, soit, mais je pars de suite, alors suivez ou attendez ici notre retour.

Ben quoi ? il n'avait pas menti ! C'était tel qu'il l'avait dit. Après tout tout n'est qu'affaire de point de vue non ? Il va de soit que pour sa fille, la situation était même surement au bord du désespoir. On pouvait donc dire qu'il avait même fait preuve de modération dans ses propos.
Le gardon se marrait déjà sous cape, imaginant les têtes des trois lascars quand ils verraient que la situation difficile de sa fille ne tenait qu'à un énième caprice et un ongle cassé. Les mots tournaient déjà dans sa tête, construisant petit à petit ce qui serait le coup de grâce de sa soirée. L lendemain, il faudrait aller chercher Marie. Rien qu'une nuit sans elle déplaisait déjà fort au gardon qui considérait d'autant plus ce début de punition comme tout à fait justifié puisque sa fille n'était ni plus ni moins que responsable de la situation actuelle.

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