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[RP] Entre caprices d'adolescente et fuite indécente.

Aleanore
On dirait pas mais la nuit tombe vite sur les alentours de Sémur, et il commence à faire de plus en plus sombre. Et si elle est courageuse, enfin, un peu, elle n’est pas téméraire l’Etincelle. Mais pire que l’Etincelle, sa servante blonde qui décide pour le coup de rejouer la scène de la sérénade avec en guise d’instruments des claquements de dents. Fi des terreurs nocturnes de Clarisse qu’elle connaît par cœur, la jeune fille resserre la pelisse autour de ses épaules, guettant l’arrivée de son père, qui décidément prend trop de temps.

-« Mademoiselle et si, des brigands arrivaient ? »
-« Je t’assure Clarisse qu’à voir ta tête, ils auraient tellement peur qu’ils ne s’arrêteraient certainement pas. »
-« Et les bêtes sauvages ? S’il y avait des bêtes sauvages Mademoiselle. »
-« La seule que je vois, c’est lui. Et même s’il sent aussi fort qu’un porc, je t’assure qu’il est apprivoisé.»


Doigt accusateur vers le cocher, tandis que d’un geste du doigt à l’ongle cassé, elle désigne une bonbonnière que la blonde servante et servile attrape et lui tend. Dans des temps plus modernes, de nombreuses jeunes filles envieraient cette sale gosse qui s’enfile fruits confits sur fruits confits sans le moindre kilo pris, mais nous sommes en 1457 et Aléanore se moque cordialement des kilos qu’elle pourrait prendre puisque la nature si elle ne l’a pas gâté au niveau du décolleté, lui a au moins fait don d’une taille fine. Les doigts fins trient les fruits pour n’attraper que ses préférés.

-« Au fait Clarisse quand on sera rentrées, rappelle moi de faire fouetter le cocher. »
-« Oui Mademoiselle, mais pourquoi au fait ? »
-« Et bien, parce qu’en tant que cocher, il aurait du savoir qu’en partant à cette heure-ci, nous nous retrouverions en pleine nuit sur la route. Et je n’aime pas ça, et puis tu as peur dans le noir, et quand tu as peur, ça m’énerve, tu couines. Et cela me tape sur les nerfs, tu sais à quel point, j’ai les nerfs fragiles.»
-« Ah .. Oui, c’est vrai.. Je n’y manquerai pas Mademoiselle. »


Et soudain, des bruits de sabots se font entendre. Nez de l’Alterac qui se lève, mine déconfite et repentante pour la forme, si c’est son père, il faut faire montre d’humilité, ne vient-elle pas de quitter la demeure familiale. Et alors qu’elle s’attend à la carrure altière de son flamboyant paternel, c’est un jeune homme qui s’avance à cheval. Quand il est question de jeune homme, c’est un vrai jeune homme, plus jeune que sa sœur, qui s’adresse à elle. La mine penaude s’efface pour faire place à un sourire charmeur et charmé.


-« Le bonsoir ! Quelques légers désagréments, un cocher incapable de gérer son équipage, une cheville foulée, rien de grave, si ce n’est que je ne m’imagine pas passer la nuit ici et.. »

Enfin les noisettes se lèvent pour de bon vers son interlocuteur pour tomber nez à nez sur les azurs éclatants du Nerra. Retour en arrière dans la tête de la jeune fille, un enfant dans les bras de sa mère, nourrisson aux prunelles azurées, mais tous les enfants en bas âge ont les yeux bleus, seuls certains gardent cette particularité en grandissant et de ceux-là, elle n’en connaît que certains, sa Flamme, Cassian et..

-« Gaspard ? »


Et maintenant qu’elle se donne la peine de s’occuper de quelqu’un d’autre que sa petite personne, elle en est sure, les traits sont les mêmes, plus assurés peut être, mais en face d’elle, elle revoit l’enfant de 6 ans qu’elle a quitté en partant à 10 ans au couvent. Le sourire se fait tendre, Gaspard, le filleul de leur mère, garçonnet tombé du ciel, qu’il est devenu grand, le Nerra.


-« Tu ne te souviens pas ? Aléanore ? »

Et de se relever, en époussetant sa robe pour se rendre compte que le jeune garçon a grandi, plus qu’elle, c’est un fait, il sera beau et fort plus tard, à n’en pas douter. Les noisettes se plantent dans les azur. Pour qui ne connaitrait pas la différence d’âge entre les deux, il n’y a que deux adolescents du même âge et de la même taille, mais pour l’Etincelle, c’est la résignation qui s’installe, l’habitude d’être entourée de personnes plus fortes, plus grandes.. Bancale sur la cheville qui ne tient pas la route, mais au moins, si elle est petite, reste-t-elle digne. Naméoh, Alterac, parce qu’elle le vaut bien !
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Oui, cette bannière est Rose. Dédicace à Lala.
Gaspard.
Petit instant de flottement alors que les noisettes gourmandes croisent l’azur étincelant. Curieuses, elles le scindent et le détaillent sans retenue aucune, cherchant à lire en lui et sur les traits de son visage. Elles le sondent avec avidité en espérant trouver un signe d’une reconnaissance quelconque. Étrange comme l’échange d’un seul regard peut vous mettre mal à l’aise. Le de Nerra peine à retenir un mouvement de recul sous l’assaut des prunelles inquisitrices. Cette jeune fille n’est pas une inconnue, non. Déstabilisé, il a la certitude soudaine de l’avoir déjà croisé par le passé, à plusieurs reprises même. Pourtant, il ne parvient pas à poser un nom sur son visage et comme pour confirmer les sensations qu’il éprouve en la voyant, un nom est prononcé à voix haute, le sien. Une interrogation, planant entre eux quelques instants. Un silence, qui en fait une affirmation alors qu’une lueur de compréhension s’allume soudain dans les noisettes.

Un nouveau nom franchit les lèvres de la jeune fille, éveillant un souvenir lointain dans l’esprit du vicomte. Deux sœurs et leur « presque frère », installés dans un grand lit, écoutant sagement leur gouvernante avec de grands yeux émerveillés. Elle leur conte des histoires aux monts et merveilles. Image fugace, qui lui échappe avant qu’il n’ait le temps de la retenir. Un sourire étire ses lèvres alors qu’il essaie de deviner où se cache l’enfant qu’il a connu derrière les traits gracieux de l’élégante demoiselle lui faisant face.


- « Aleanore ! Mais que fais-tu ici ? Je te croyais au couvent… tu es revenue alors ? Maeve est-elle rentrée elle aussi ? »

Les azurs brillants, il ne peut masquer sa surprise et sa joie face à cette rencontre inattendue. Lui qui s’attendait presque à trouver une demeure vide à son retour du monastère. Avec un peu de chance, la famille serait bientôt réunie au grand complet. Voila longtemps que cela ne s’était pas produit. Réussiraient-ils encore à cohabiter tous ensemble sans en venir à se quereller à longueur de journée ? Gaspard était curieux de le savoir ! Un sourire discret se dessine ses lèvres en imaginant l’animation qu’il y aurait dans la maisonnée. Ses yeux se posent sur le coche immobilisé et il ne peut réprimer un plissement de nez en prenant conscience de son orientation. A l’évidence, sa sœur ne se dirigeait pas vers Cosne, la voiture était arrêtée dans la mauvaise direction.

- « Où allais-tu comme ça ? Il va bientôt faire nuit… Il ne faudrait pas s’attarder trop longtemps. »

Le jeune homme jete un regard inquiet à la cheville de sa sœur. Si elle souffre le martyre, pour l’instant elle le dissimule plutôt bien. Il est quand même curieux qu’elle n’ait pas repris la route pour aller se faire soigner. Peut-être est-ce plus grave que ce qu’il semble l’être…

- « Comment va ta cheville ? Flaiche pourra y jeter un œil une fois que nous serons rentrés… Pourquoi ne pas avoir fait demi-tour ? Le coche est-t-il abimé ?»

Au tour des azurs de se poser sur le véhicule en essayant de démasquer la cause de leur immobilité. A première vue, tout semble en ordre. A priori, pas de roue cassée, peut-être au niveau de l'attelage alors ? Regard interrogateur en direction de la jeune Alterac.
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Cassian_darlezac
Noyez le naturel et il revient à la nage, aurait pu dire l'adage. Pour l’occasion c’était bien le cas, bravant les flots avinés qui obstruaient l’esprit du jeune blond, il remontait progressivement le courant. Mais attention, il ne boit pas la tasse ! Non, c’est la tasse qui le boit. Lui se laisse entraîner, engloutir, comme un gentil poison qui aurait des propriétés curatives (d’autres appelleraient ça un médicament). "Pour tuer le mal, devient le mal -mais un mal gentil c’est quand même plus mieux." Voilà ce que devait se dire le naturel chevaleresque du petit blond.

Et le crâne se fait progressivement moins lourd Le chevalier en devenir s’éveille aux derniers mots de Flaiche. L’esprit retrouve une partie de sa vigueur ; la langue se démêle. L’exclamation est alors lancé, on motive les troupes avant de partir à l’assaut ! C’est qu’une demoiselle en détresse, surtout quant elle s’appelle Aleanore Alterac, ben ça n’attend pas.

- « Sus à la Clarisse ! »

Le cri est lancé, pas le temps au truand de répondre que déjà le bon tente de remonter sur leur monture. Celle là même, qui bien trop haute, lui demeure inaccessible. Les azurs se posent alors sur son père, désapprobateurs. Il attend quoi pour le faire grimper et pour s’installer à son tour.

- « Bon on part maintenant, hein ! On boira après, allez ! Flaiche va devant comme il connaît la route, Papa et moi au milieu et Rochefort en arrière. J’ai vu que c’est Clarisse qui a enlevé Aleanore mais je ne sais pas où... Alors il faut faire vite, je trouve! C’est pas le moment de faire les mollassons là !»

Les ordres sont donnés d’un ton autoritaire. Qu’il puisse être mal placé pour l’ouvrir, quand quelques minutes auparavant il a retapissé la maison paternel, il s’en chatouille le nerf optique. Rien à battre, Aleanore est en danger, c’est tout ce qui compte, aussi il faut se magner le popotin –qu’il a fort jolie d’ailleurs, rappelons le…

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Eusaias
Un rictus s'affiche de plus en plus large sur le visage du Balbulzard. Les commentaires de Flaiche et le sursaut d'orgueil de son fils l'amusent beaucoup. Le fait de savoir qu'une jeune femme puisse avoir "laissé" tout ce qu'elle chérissait le plus, pour lui fit enfler son égo. Hélas pour ses proches, son égo était déjà de taille démesurée. Un rire s'éleva de la gorge du Mauvais avant de mourir.

Bien, allons chercher madame la princesse qui m'est promise. Mais avant dites-moi Flaiche, de qui tient elle se foutu caractère merdique ? De sa mère je parie ! Je pourrai lui donner moi même correction pour ça ?

Le rire reprit alors qu'il éleva Cassian au-dessus de sol pour l'asseoir en croupe avant de prendre place à son tour sur Eole. Il caressa le cou du canasson avant de reprendre.

Passons par chez moi je prêterai cheval à Rochefort, à moins que monsieur mon suze-Roy possède un équestre animal pour mon ogresque ami ?
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Croxanvic
Post retiré suite au Mp de la joueuse de Marie Alice. Désolé l'intervention qui n'avait pas lieu d'être.

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L'amour est dangereux, dit-elle.
Très, fit l'ange. Et alors?
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Ambassadeur de Bourgogne auprès du BA
Rochefort, incarné par Mariealice


Rochefort écouta silencieusement Eusaias, et se réjouit à l’idée de boire un godet de vin, si gentiment demandé par son compère… Le miard se réveilla alors, et posa une question.

« On a déjà sauvé Aleanore ? »

L’Ogre, fronça les sourcils, et lui répondit simplement par un léger grognement, reportant de suite son attention sur Flaiche…

Alors, il se décide, il va nous le servir ce vin, pensa-t-il, impatient…

L’homme semblait réfléchir à sa réponse… Pas le genre qu’aimait Rochefort, gamberger trop, c’était pas bon pour le bulbe, paraissait-il, même qu’on pouvait en clamser…

Pour montrer son impatience, Rochefort marqua son territoire d’un gros glaviot délicatement projeté au pied de l’individu.


« Désolé les amis mais j'ai d'autres projets bien plus graves qui nécessitent une action immédiate de ma part. Aléanore est d'après le récit que viens de m'en faire un messager, dans une situation fort difficile et déplaisante et réclame mon aide de toute urgence. Je n'ai pas énormément de détail mais ne tiens pas à attendre d'en avoir un peu plus pour agir. Si vous tenez à venir, soit, mais je pars de suite, alors suivez ou attendez ici notre retour. »

Enfin, une réponse… Il était temps… Point de vin à l’horizon, ‘manquait de temps… Bah on a toujours le temps pour se rincer le gosier…

Suivre ou rester… Rochefort était bien tenté par la seconde option, surtout qu’il aurait peut-être le droit de visiter les caves du domaine… Mais bon, dur de l’admettre, il n’arrivait pas à s’en tamponner, il l’aimait bien la « petite »…

Sans même un regard pour ses compères, la brute prit sa hache, et d’un geste rageur fit comprendre qu’il était de la partie ! Il trouverait bien à boire sur la route !
Flaiche
Oula....v'la que ca s'emballe du coté de chez soi...

Le blondinet veut s'en prendre à la servante de sa fille ? Bah, elle était déjà suffisamment à plaindre comme ça la pauvre sans lui rajouter encore cela sur le dos. S'occuper d'une tortue, ce n'était déjà pas une partie de plaisir, mais alors en plus une tortue hargneuse qui avait tout pouvoir, ou presque, les parents veillant autant qu'ils pouvaient à ce que leur fille ne dépasse pas les borbes.....autant dire peine perdue la plupart du temps tant la miss semblait trouver avec une facilité déconcertante tous les sujets qui avaient le don d'agacer ses parents.
Faux dire que le gamin sentait comme qui dirait les relents alcooliques, ce que ces paroles confirmèrent sans aucun doute. Non seulement il parlait de boire, mais en plus il semblait croire dur comme fer que Clarisse avait enlever Aléanore.
Ben voyons, et quoi de mieux pour un enlèvement que de se trimbaler avec l'équivalent de ce qui pourrait habiller, en hivers hein, tout ce que le village comptait comme roturiers. Et ce n'était la que les tenues.
Bref, un enlèvement qui serait pour sur discret, rapide et bien mené....du professionnalise jusqu'au bout des doigts, à n'en point douter ! Sourire narquois avat de lancer au jeunot:


Oh, c'est donc Clarisse la méchante. Rattrapons les vite alors, je te charge de faire diversion Cassian, en annonçant à celle ci qu'elle avait du dans son empressement oublier trois ou quatre robes, deux peignes, trois paires de mules, une paire de gant en soie et une en satin, un bustier, un ensemble mauve, cinq mouchoirs brodés, deux coiffes et une demi douzaine de ceintures aux couleurs assorties. Surtout n'oublie rien, sinon ca va être louche.

Sourire tout intérieur du gardon, ne pas regarder le blondinet pour ne pas risquer d'éclater de rire, préférer le laisser réfléchir à ce qu'il en était vraiment..ou si il était vraiment trop aviné tenter de refaire l'inventaire.
Et vlan, Rochefort qui se met à cracher, aller savoir pourquoi...Flaiche n'avait jamais eu d'occasion d'être vraiment présenté au bonhomme et avait parfois du mal à le suivre. Bah, cela viendrait avec le temps, et puis si cela ne venait pas, tant pi. Après tout on st pas obligé d'être bons amis avec tous ses voisins. Marie semblait l'apprécié, Eusaias de même, ce ne pouvait être unmauvais bougre, au contraire. Suffirait sans doute d'apprendre à le connaitre. Mais pour l'heure, il n'avait aucune envie de se pencher sur la signification de son geste. Retrouver son épouse, voila la priorité, mais pour cela, les choses devaient être faites, et vite. On règlerait les soucis secondaires, si souci il y avait, par la suite.
Mouarf vala que le vicieux s'en mêle et repars sur des allusions qui défrisent le gardon.


Ta promise ? Je ne sais pas de qui elle tiens, je ne la connait même pas. Il faudra que tu nous la présente un jour, je suis sur que même Aléanore en serait ravie. Surtout que si le père de la demoiselle en question te l'a promise, faudrait pas manquer une occasion pareille hein, parce que toutes n'ont pas cette chance, ou disons....tu n'auras pas cette chance avec toute.
Et euh....pour Rochefort....on doit avoir un percheron à l'écurie, on a du lui remettre un fer....ca pourrait jouer, parce que même si on avance un peu moins vite avec ce type de monture, la bête résistera au voyage au moins.


Valet appelé et consignes données sans attendre, qui vivra verra après tout, on était plus à ça près.
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Mariealice
Pendant ce temps la Perce Neige prenait l'air et profitait du silence qui régnait en ce lieu saint. Ce calme qui lui manquait tant depuis un moment il fallait bien le dire. Entre la légion d'enfants qui gravitait autour d'eux - et oui elle aimait les enfants, nul doute là-dessus - et les incessants voyages, Marie n'en avait pas profité depuis fort longtemps. Et ici pas de responsabilité non plus, juste se laisser porter. Bon la connaissant, elle finirait par s'en lasser trèèèèèès vite. Pas habituée pour deux sous justement. Pas calme non plus à dire vrai la licorneuse. Cependant il ne fallait surtout pas lui en parler pour l'heure, tout ce qu'elle souhaitait c'était du repos point. Et ne plus entendre parler de mariage, de fourrure, de mules en satin, de dossiers pour les listes électorales.... Rien de rien de rien.

Bon d'accord ce qui lui tapait déjà un poil sur les nerfs c'était les cloches. Qui brisaient le calme régulièrement. Bon d'accord il y avait aussi les murmures qui s'élevaient de la chapelle à l'heure des prières. Bah quoi? Parce qu'elle n'était là qu'à peine depuis quelques heures cela ne pouvait déjà jouer sur son humeur? Sauf que son prénom à la base c'était tout de même Aella. Et qu'il lui collait au caractère comme un gant. Tempête, orage, ouragan... Pour rien au monde elle n'aurait dit qu'à peine arrivée elle n'avait qu'une envie, repartir. Après tout elle était là pour qu'ils se débrouillent tous. Hein... Oui.... Hum bon. Pis têtue comme elle était, si personne ne venait la chercher elle y resterait toujours. Enfin.... Un mois.... Euh, une semaine... Bref elle verrait, là!

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Cassian_darlezac
Un intrépide, surtout légèrement aviné, ça a le goût de l’aventure ainsi que de l’imagination pour quinze. Alors bon quand Flaiche lui propose de parler froufrou et dentelle avec la vile Clarisse pour faire diversion, faut bien avoué qu’il est pas très convaincu le môme. Les méninges se mettent quand même en branle, après tout l’idée n’est pas mauvais, mais bon…

« Sinon je vais et je… Et je… Ben je la tue, c’est bien aussi, non ? »

Un gratouillagement (*) de crâne plus tard et le voilà porté par son père et posé sur le dos de la jument. Ils vont enfin pouvoir partir, parce que bon, c’est pas que le petit blond s’impatiente, mais en fait si…

« Mais Rochefort il peut aller à pied je trouve hein, rho… Ou derrière Flaiche, pour l’exemple, on a pas du temps à perdre nous ! Allez on y va ! » Soupire du môme qui commence à grommeler. « De toute les façons, les grands c’est touuuuuujours pareil, je trouve ! Ca papote, ça traîne, ça papote et ça traîne et ainsi de la suite… Dextre qui s’élève et tourne dans le vide alors qu’il énumère papotage et trainassements (*) pour en arriver au résultat, énoncé d’une voix blasé. Alors après c'est de retard, et ça gronde. Mais moi je m’en fiche, hein. Petit instant de réflexion. Ah non en fait, pas trop en vrai… Comme y’a Aleanore…»

Une petite lueur d’angoisse s’allume alors dans les pupilles enfantines. Va t-elle bien ? Non pas qu’il ait peur que Clarisse lui fasse du mal. Non, elle ce qu’elle veut c’est l’argent, c’est certain. Mais il sait le môme que la mort peut arriver sans prévenir, qu'elle n’est pas du genre à vous expédier un pigeon avant la traitresse...

Citation:
Bonjour ma p'tite Dame,

Z’allez mourir demain.

En espérant qu’chrai pas à la bourre,
Bonne journée à vous.

Votre très dévouée M’dame la mort.


Non elle agit pas comme ça la mort, elle est plus sournoise. Elle vous embarque au détour d’un sentier, vous laisse crever de dépit dans un monastère ou autre… Mais prévenir ça non elle fait pas et l’intrépide l’a appris à ses dépends il y a tout juste deux ans. Voilà donc le petit gardien qui s’imagine sa protégée étendue raide morte dans un fossé, et sent les frissons de l’angoisse lui parcourir le corps. Les poils se hérissent, le cœur loupe un battement, la nausée… Les azurs qui constatent. Eh oui, il vient bien de repeindre et ses braies et la jument. Et c’est quand la tête se redresse que rien ne va plus.

« Oula, oula, oulalalala…Eh oh ! Fichtre de foutre ! Ca tourne là ! Il peut pas aller sans tourner ce maudit "conasson" ?! » Regard assassin dirigé vers la monture alors que le petit blond dodeline de la tête. Et non gamin c’est pas le cheval ça, c’est l’alcool… Et, alors que le petit invective l’animal, la fine équipe poursuit sa route, la monture étant déjà récupérée depuis un moment pour Rochefort. Tient le coup l’étincelle, l’intrépide arrive! A moins que…

« Papaaaaaaaaaaaaaa ! J’ai comme qui dirait l’impression que je glisse un peu là… Je tombe tu crois?»


(*) Ouaip, c'est pas français je sais, et alors?
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Aleanore, incarné par Cassian_darlezac


Main fine qui vient lisser un pli invisible, oui, Aléanore Jagellon Alterac n’a pas de pli sur ses tenues, voyons, tandis qu’elle sourit au garçon devenu jeune homme. Le bras s’arrondit et se glisse dans celui de son « presque frère », sourire malicieux aux lèvres, tandis qu’elle avance doucement le pied accidenté sur le sol pour le tirer vers l’entrée du coche et s’y asseoir après que Clarisse y ait glissé une pelisse pour ne pas salir l’arrière des jupes. Une fois assise, la jeune fille attrape les deux mains de Gaspard dans les siennes, dévorant du regard avec une tendresse qui si elle n’est pas maternelle, n’en est pas loin, ce regard que ceux qui l’ont vue avec sa petite sœur connaisse. La fierté d’une sœur ainée. Les questions posées sont oubliées pour l’instant.

-« Comme tu es beau ! Est-ce ainsi qu’on vous éduque au monastère ? A devenir des hommes ? »


Les noisettes glissent sur les traits que l’adolescence affirme, les azurs qui aspirent dans leurs eaux troubles, le corps plus fort. C’est un homme, plus un enfant. Les mains gantées lâchent celles du jeune homme avant de se reposer sur le giron, répondre maintenant, la malice sur les lèvres et dans les yeux.


-« Non, Maeve est toujours en Lorraine. Avec Leandre. Je ne te suffis pas ? »


Sourire taquin, bien sur qu’elle ne suffit pas, et lui non plus, on ne se suffit pas à deux, on se complète à trois. Les mèches brunes de l’ainée et du benjamin. Les azurs de la cadette et du gamin, de similitude en attitude, la vie à trois était leur habitude. Et maintenant, la Question ! Avec un grand Q majuscule. Index qui glisse entre les lèvres vermeilles, mine mutine.


-« Où j’allais ? Mais loin ! En voilà une question ! Je prends large, je m’en vais ! La liberté Gaspard ! »


Et de rire comme une enfant, heureuse de sa farce avant de se rembrunir – un peu plus – regard meurtrier jeté au cocher.


-« Enfin.. C’était le projet initial avant que cet incompétent ne fasse tout capoter. Figure toi qu’il a décidé de me rompre les os en ne passant que par les nids de poules ! Je lui ferai donner du fouet en rentrant et puis c’est tout. »


Ce n’est pas de la colère, la colère est mauvaise conseillère, c’est tout simplement de l’autorité, voilà tout, elle en est persuadée et puisqu’elle en est persuadée, elle a raison, c’est aussi simple que cela. Jambe qui se déplie pour essayer de faire tourner la cheville, main qui glisse jusqu’à la ceinture, et large mouvement du bras pour déplier un éventail qui cachera la grimace, avant de le rabattre, tout sourire.


-« Je n’ai déjà plus mal, tu vois. Mais j’ai fait chercher Papa, il ne saurait tarder. »


La correction non plus, mais cela, elle ne le dira pas. Comme elle ne dira pas qu’elle a un mal de chien mais qu’elle ne supporte pas que le peu de temps passé avec son père soit synonyme de soins et autres convalescence. Changer de sujet, détourner l’attention et ..


-« Tu ne trouves pas que j’ai grandi ? Même Clarisse regarde ! Elle a pris de la poitrine ! »


Coup d’éventail sur la main de la servante qui dissimule sa gorge. On a dit qu’on détournait l’attention naméoh !


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Rochefort
Rochefort avait l'air fin, sur ce minuscule percheron... Ses pieds touchaient presque le sol, et pire encore, le géant n'ayant guère l'habitude de monter, il avait du essuyer les pires railleries lorsqu'à plusieurs reprises il perdit l'équilibre...

Maudit soit cette "petite" qui lui faisait vivre de telles aventures...

Il en avait vu, mais de là à devoir monter sur ce canasson... Elle l'entendrait...

Dis toi ma belle que je ne te louperai pas, quand on te retrouvera... J'imagine qu'il y aura correction, et bien, j'exigerai ma part !

La route était tortueuse, et savait-on au moins vers où aller?


Oh là, compagnons! L'heure de la pause.. Je le sens bien, ma monture s'essouffle... M'est d'avis qu'il ne serait pas de trop de s'arrêter... On en profiterait pour casser une petite graine, tiens !

J'ai les crocs !




Regard suppliant vers le Mauvais, puis vers Flaiche. Froncement de sourcils vers le mioche qui semblait déjà désapprouver...
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Rochefort en musique
Mariealice
Dieu que cela passait lentement le temps entre ses murs. Du coup elle avait entrepris une conversation avec son conscience. Et celle-ci ne cessait de lui suggérer de se confesser parce que cela faisait longtemps qu'elle ne l'avait fait. Seulement voilà le confesseur n'était prévu que pour dans deux jours. Et elle ne tiendrait pas aussi longtemps à entendre cette petite voix lui seriner à l'oreille.... Confesse-toi... Confesse-toi....

Avant de se rendre complètement folle, elle se mit donc à la recherche du confessionnal et commença forcément par se perdre. Un couvent, inconnu, grand tant qu'à faire, rien de tel pour qu'elle se mette rapidement à tourner en rond. Et non elle demanderait pas son chemin. Petit geste de la main comme pour chasser l'inopportune et surtout horripilante petite voix tandis qu'elle ne cessait de lui répondre qu'elle y allait sans voir, sinon ce ne serait pas drôle, les têtes plus ou moins effarées des nonnes croisées.

La brune finit par enfin trouver cette fichue chapelle et fonça droit sur l'objet de ses recherches pour le trouver fermer à clé. Oui à clé. Elle tira, poussa, secoua, rien à faire. Et la voix de continuer son manège. Profond soupir et relâchement de porte restant résolument close. Oh qu'elle était agacée. Très désappointée même.

Elle leva les yeux vers le plafond et au-delà, se retenant de maudire jusqu'à la quinzième génération l'inventeur de la conscience, s'assit dans un coin, sur un banc et se résolut à s'auto avouer ses péchés. A quoi elle en était réduite tout de même.....

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