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Info:
Nan c'est pas le même RP que celui du Envel^^

[RP] Retour aux origines

--Tite_adelinda


Une gamine pas plus haute que trois pommes, les cheveux noirs en bataille, tombant régulièrement dans les yeux, un petit air mutin sur le visage, une tenue plus que poussiéreuse et boueuse, tenue composée de braies trop grandes pour la taille mince, soutenues par une large ceinture permettant également de maintenir un semblant de chemise marron en place. A préciser, à l'origine, la chemise était couleur de lin, c'est à dire blanc cassé.

Voilà à quoi ressemblait Adye quand elle avait 10 printemps. Une vraie petite sauvageonne.

La gamine passait son temps à fausser compagnie à Sharess; la femme qui l'avait prise sous son aile et l'éduquait; pour parcourir le monde de ses petites jambes.
La jeune femme la retrouvait alors très souvent à quelques lieues de leur maison, un grand sourire sur les lèvres, les cheveux hirsutes, quelques griffures par-ci par-là, mais des trésors dans les mains. Bien souvent il s'agissait de cailloux chipés à d'autres gamins du coin, de grenouilles lorsque ces bestioles avaient le malheur de croiser la route de la gamine, ou d'écus trouvés dans les poches de quelques passants.

Ce matin là, Adye, qui se fait encore appeler Adelinda à cette période, saute de sa couche pour se ruer vers la table sur laquelle repose une assiette garnie de tranches de pain bien fraîches, avant de s'arrêter devant l'air sévère de sa tutrice. Une petite moue apparaît sur les lèvres de la gamine, qui fait demi-tour à contre cœur, pour retirer la chemise qu'elle porte la nuit, et se diriger le pas trainant et grommelant vers le broc et la bassine d'eau.
"Pas de petit déjeuner avant de s'être lavé". Voilà la devise de Sharess, qui la répétait chaque jour, de plus en plus exaspérée par l'attitude de sa petite protégée.
Toilette est faite, cheveux sont peignés, enfin... si on peut dire... petite robe marron est mise, toujours à contre-cœur, les robes c'est pour les filles! et tablier enfilé. Voilà, Adelinda est prête.
Elle peut à présent sauter sur les tranches de pain, qu'elle dévore de bon appétit!


C'est quand qu'y zarrivent? demande-t-elle à sa tutrice la bouche encore pleine.

Question qu'elle répète depuis la veille. En effet, sa tante et sa cousine, du moins c'est ce que lui a dit Sharess, devraient arriver incessamment sous peu. Etant toutes les quatre à Lodève en même temps, il aurait été dommage de ne pas se voir. Voilà pourquoi rendez-vous a été pris. Ce mardi, Sharess, Adelinda, Sorianne et Lysithée doivent se voir!


Elles ne devraient pas tarder. Si tu veux, tu peux aller devant l'auberge à attendre leur venue, je te rejoins tout de suite. répond la jeune femme en mordant à son tour dans l'une des tranches de pain.

Adelinda ne se fait pas prier! Ni une ni deux elle court vers la porte, l'ouvre et dévale les escaliers, faisant tout pour ne pas se prendre les pieds dans cette satanée robe!
La voilà enfin dehors. Bon ben... plus qu'à attendre hein!
--Tite_lysithee





[Un enfant… des enfants… des vies… la suite des générations… Sur le chemin de leur Destin... Ils virevoltent.]


La petite charrette de Sorianne avançait tranquillement sur les chemins du sud du royaume. A l’arrière de celle-ci ce trouvait une petite fille d’un peu plus de dix ans. A l’aube, juste avant le départ sa mère avait chargée la carriole alors que la jeune fille n’était toujours pas prête. C’étais en fait une excuse, elle ne voulait se salir, ni abîmer ses mains devenus fine comme celles des demoiselles. Elle avait passé plus d’une heure a se coiffer, ce n’était pas exprès pour l’occasion, Lysithée prenait toujours grand soin d’elle de cette façon, surtout de ces vêtements, son apparence… alors que sa mère était couturière, mais qu’elle couturière, la meilleure « raccommodeuse de déchirures qui devenaient parfois un amas bosselé… »

Assise sur un sac de Robes prête à vendre, accoudée nonchalamment au rebord de la carriole, percevant distraitement d'un air on ne peut plus ennuyé les prouesses de son jumeau se prenant pour le centre du Royaume... Baillant ostensiblement afin de montrer à quel point cette conversation était intéressante, la jeune fille dardait son regard gris sur les alentours, a la recherche d’un indice qui montrerait leur arrivée imminente... C'est que le paysage était plus passionnant que cet imbu de jumeau quand il s’y mettait, il n’arrêtait plus... Un soupire d’impatience s’échappe de ses petites lèvres alors qu’elle affiche une moue boudeuse. La tête est rejetée en arrière, les cheveux descendant un une longue cascade soyeuse jusqu'au creux de ses reins, fermant les yeux, elle pousse une petite plainte... Ou une supplique !?


Mamaaaan…….. Ca faisait trois semaines que tu dis « bientôt on arrive! »
Et je vois toujours rien à l’horizon …


S'étirant à la façon d'un chat, elle se laisse retomber délicatement dans l’étoffe soyeuse des robes de sa mère. Allez savoir si Sorianne avait entendue sa fille étant donné que son jumeau ne faisait que se glorifier… La jeune fille pose ses améthystes au loin et aperçoit un village… Son petit nez se retrousse alors qu’une lueur malicieuse nait dans son regard, son index se place sur sa lèvre inferieur, rejoins par son pouce… Petite mimique qui laisse souvent à penser que Lysi mijote une espièglerie.

Son autre main quitte le châle noir brodé de dentelle ajusté sur ses épaules pour venir saisir le milieu de sa robe, en pincer le pli et de la retrousser délicatement. Se relever en douceur, pour ne pas tomber de la carriole qui tressaute sur les petites ornières du chemin, que sa mère a grand mal a éviter. Lysi ne va pas se plaindre pour une fois qu’ils ne se perdent pas, du moins le pense t’elle. Sorianne a un sens de l’orientation bien a elle, ce qui engendre bien souvent des impondérables dans leurs voyages, enfin ils découvrent. Cela dit, pour le jour, Lysi est pressée de rejoindre sa cousine… Sa menotte maintient légèrement sa robe, son autre main se pose sur l’épaule de son jumeau, assis bien sûr a côté de leur mère, et que son pied se pose sur l’assise de la carriole pour venir s’y assoir… Dans un élan, manquant faussement de tomber, la jeune fille a prit appuie sur Veg.jr qui se retrouve projetée sans ménagement à l’arrière … Lysi pouffa et mit une main fine devant ses lèvres en s'en rendant compte.


Oups, désolée qu'elle maladroite je fais… je m’engourdie a rester des heures dans cette carriole

Se râclant la gorge, elle prit un air faussement désolé. Mais pour sûr, cet air n'eut pas l'air de convaincre et elle sentit sur elle le regard de sa mère... Un sourire innocent se dessina sur son visage, même si ses yeux montraient le contraire, et elle se redressa,un bisou volé sur la joue de sa mére et elle admire a nouveau le paysage...

Son frère à l’arrière peste comme un diable pour se sortir de l’amas de sacs jetés dans la carriole, Lysithée guette le moment où sa mère ralentira la monture présageant la fureur de Vegoku.jr … Bien sûr, c’est ce qui arriva... Lysi en profite pour se lever prestement en tenant sa belle robe, les prunelles se plissent, jaugent la distance, une ornière de plus fait vaciller la jeune fille, la pointe de ses pieds se relèvent , les petites fesses se serrent alors que ses bras s'élèvent pour redresser le tout ... que les lèvres dessinent un « O » muet… L’élan est donné, bas de la robe qui se relève bien plus haut, coinçé par sa main qui la réhausse d'un geste vif pour venir la caler entres ses quenottes. Elle se jete a califourchon sur la croupe de la monture qui surprise part au gallop avec une fillette dont les mains ganté saisissent la crinière, se rapprocher de l’échine, que ses cuisses serrent les énorme flancs pour ne pas tomber…


Ainsi de cette façon, ils arriveront a Lodève, non loin de chez sharess et Adelinda. Lysi bien embêtée de se voir arriver peut-être échevelée cherche une idée pour ralentir la monture, que sa mère a énormément de mal a maitriser du fait que Lysi est sur son échine. Une nouvelle étincelle de malice pointe dans les iris de la jeune fille alors que sa menotte lâche la prise de la crinière pour venir saisir l’oreille du pauvre animal, aurait’ elle réalisée le coup de frein a main en dérapage contrôlé ?! Celui ci manque de ruer, pauvre animal, une ruade vers la droite une autre vers la gauche, corps qui se penche dangereusement,Lysi saisie l’autre oreille plus pour s’accrocher cette fois ci que de le ralentir . A croire que le vieil animal à l’habitude des péripéties des jumeaux, les ruades se calment et Lysi se promet de prendre soin de lui a leur arrivée…

La démarche ralentie quelques peu ce qui permet a Lysi de glisser une de ses cuisses près de l’autre et de faire la grande jeune fille qui sait monter en amazone… A quelques dizaine de mètre, elle aperçoit enfin une petite silhouette, Adelinda ?! Elle pointe son index en leur direction et se retourne pour croiser le regard de sa mère et celui de son frère enflammé qui va se venger ça elle en est sûr.

Mamaaaaaaaaaaaaaannnnnnnnnn elle est là

Pour l’heure, la carriole arrive a hauteur d’Adelinda …Toujours sur la monture, elle envisage d'en descendre... Levant délicatement une jambe pour faire remonter le bas de ses jupes sur une cheville fine et délicate, a porté de la menotte de la fillette qui ressemble a un garçon manqué. Petite voix fluette et posée.

Bonjour Mademoiselle ?!

Lysithée mesure de ses améthystes l’azur de sa cousine, jeta un coup d'oeil accompagné du fameux sourire en coin sur la flaque de boue devant elles…Le petit sourcil de hausse, le sourire s’étire alors que les dents se serrent et que quelques mots que pour elles deux, ressemblant a un sifflement sont adressés a Adelinda.

T’y pense même pas...

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L'enfance… L'âge de la vie où tout semble possible… où on imagine qu'il suffira de vouloir changer son destin…
--Tite_adelinda


C'est quand qu'ils arrivent...

La patience n'est pas vraiment une des premières qualités d'Adelinda. La petite fille n'est pas dehors depuis cinq minutes qu'elle commence déjà à pester, rouspétant sur cette famille qui ne veut pas arriver.

Elle regarde passer les gens dans la rue de Lodève, qui se réveille petit à petit, les mains dans les poches de son tablier.
Du coin de l'œil elle voit deux enfants d'à peu près son âge qui jouent à se chamailler, et elle serait bien allée les embêter si elle ne devait pas attendre que sa tante et sa cousine n'arrivent.

C'est quand qu'elles arrivent...

Et là voilà qui fait les cent pas. Et elle fait demi tour pour les faire dans l'autre sens. Et de nouveau demi-tour, jusqu'à ce qu'elle entende des pas dans son dos. Se retournant, elle voit le visage de Sharess qui arrive à sa hauteur. Museau levé pour que les azurs de la gamine se posent sur sa tutrice.


Elles arrivent bientôt?

Elles devraient. lui répond la jeune femme, amusée de voir la patience inexistante de sa petite protégée.

Et en effet, comme pour appuyer les dires de Sharess, un vacarme annonçant la venue d'une carriole se fait entendre, bientôt suivie de la vue du cheval menant le moyen de transport, avec sur son dos une gamine d'à peu près son âge.
Petit plissement de nez de la mini brunette, qui n'a jamais ô grand jamais monté un cheval de cette façon.
Tête qui se tourne vivement vers la tutrice faisant voltiger les mèches brunes autour du visage, et les azurs se reportent sur celui de Sharess.


Ce sont elles hein?

Acquiescement de la part de la jeune femme, et Adelinda reporte son attention sur cette famille qu'elle ne connaît pas encore très bien.

Bonjour Mademoiselle ?!

Le menton levé bien haut, d'un air arrogant qui ne la quittera pratiquement jamais, le port bien droit, les mains toujours dans la poche avant de son tablier, la gamine toise cette petite précieuse.

Demoiselle Adelinda. Dis t'as pas peur de tomber, les deux jambes du même côté?

Ca c'est bien quelque chose que Adelinda s'est toujours demandé. Comment les femmes font pour tenir en équilibre.
Et de nouveau les azurs détaillent la cousine. Elle qui s'était dit qu'elle pourrait peut-être l'emmener dans ses folles escapades, elle a plutôt l'air du genre à boire de la tisane à heure fixe, petit doigt en l'air, engoncée dans ses robes à froufrou. Plissement du petit nez démontrant ainsi l'avis de la gamine au sujet de l'avenir proche qui va se dérouler en compagnie de cette autre mioche.

Sharess quant à elle accueille Sorianne avec plus de courtoisie que sa petite protégée, et après avoir demandé aux gamines de s'occuper de la carriole, les deux femmes ainsi que le gamin ressemblant étrangement à la cousine, rentrent à l'intérieur de l'auberge.

Adelinda reste immobile, les mains toujours dans la poche, le regard fixé sur sa cousine, et après un haussement d'épaule, avance vers le cheval.


Allez viens, c'par là qu'on va. fait-elle en prenant la bride de l'animal en main. Puis après un petit regard de nouveau porté sur la petite jeune fille : T'es vraiment d'ma famille...?
--Sharess



Sharess était confortablement installée de bon matin et oui, derrière une chope de boisson fermentée à base de houblon, excellente pour la santé, quand la gamine levée aux aurores traverse la pièce a une vitesse effrénée, se ruant sur les mets du petit déjeuné. L’esprit encore embrumé de sa courte nuit, Sharess percute au plus vite que son esprit le lui permet a cette heure si matinal pour afficher un regard sévère que la gamine comprendra aussitôt.

Alors que la petite fait demi tour aussi vite qu’elle est arrivée, son crane douloureux se pose sur le dossier du fauteuil où elle est assise, qu’un souffle se libère de ses lèvres pour se donner l’élan de commencer cette nouvelle journée. C’est que devenir tutrice d’un tel phénomène n’était pas de tout repos, Sharess avait mit de côté beaucoup de ses activités pour se consacrer a la petite Adelinda, promesse qu’elle tiendrait coute que coute. Plus le temps passait plus le caractère de la gamine s’affirmait, fallait en imposer ou savoir la prendre avec tact pour arriver à lui inculquer quelque manières, Sharess n’était pas un exemple de droiture… ses bottes et ses braies de cuir rehaussé de son corset en attestait encore des traces de son passé, ses armes étaient toujours a porté de main alors qu’elle veillait a ce que la gamine ne les approche pas, elle en avait interdiction.



La gamine déboule a nouveau dans la pièces alors qu’elle c’est enfin extirpé de son fauteuil, élevant une main agile malgré un réveil des plus…sonore… se massant légèrement la nuque, elle écoute a nouveau Adelinda demander le moment de leur arrivée…ses émeraude se portent sur l’assiette garnie, son autre main s’en approche pour saisir une tranche de pain … Iris qui se posent a nouveau sur la gamine dont elle est fier, mais ne lui dira jamais… se retenant de justesse de ne pas mordre de suite dans la tranche de pain pour ne pas parler la bouche pleine, foutue exemple a donner, elle lui réponds pour obtenir un peu de calme, et eviter d'amplifier le vacarme qui raisonne dans son crane. S'éclaircir la voix, sourire en coin étirant ses lèvres et laissant apparaitre sa fossette gauche…

Elles ne devraient pas tarder. Si tu veux, tu peux aller devant l'auberge à attendre leur venue, je te rejoins tout de suite.


La cavalcade redémarre pour enfin se terminer par une porte claquée par Adelinda, qu’elle se retrouve un instant dans le calme ambiant et qu’elle en profite pour a son tours se retirer dans sa chambre et enfiler rapidement une robe émeraude…C’est sans compter sur l’impatience qui deviendra légendaire chez Adelinda…de faire un vacarme d’enfer comme pour signaler a tout son entourage voir plus qu’elle a son caractère bien a elle…

D'où, par curiosité, une petite excursion... S'approchant, prenant le risque de laisser sa bière sur la table sans surveillance, Sharess s'aventura dans une expédition ô combien risquée, elle mit les pieds à l'extérieur de l'abri douillet de sa chambre, puis de l'auberge. Pour découvrir une gamine perché sur une monture suivit d’une carriole… Se glissant rapidement dans l’entrebâillement pour se planter devant la porte, sans prendre garde à ses vêtements trop léger pour la fraicheur matinal, elle glissa a nouveau discrètement une main pour essayer a tâtons de trouver sa cape accroché dans l’entrée... Mais que diable s'était-il donc passé, se demanda-t-elle intérieurement, tandis que sa langue prenait unilatéralement la même initiative de son côté, négligeant soigneusement de prendre consultation auprès des centres nerveux pour exprimer un peu prés d’une voie perceptible


Mais bon sang, qu'est-ce que c’est que ce vacarme?

Pas qu'elle ait l'air de se trouver dans un état très réceptif la gamine, mais bon, ça permettait de se donner un minimum de contenance, ce genre de phrases pour une ex mercenaire convertie aux joies d'être tutrice d'un cas pareil. Les azurs curieuses de la gamine croisent les émeraudes

Ce sont elles hein?

Sharess détail un instant le petit phénomène installé sur la monture pour s’en donner une première idée… puis abaisse doucement son visage pour regarder Adelinda

A voir où elle est assise j’pense qu’elle était pressé aussi… j’te laisse faire plus amplement connaissance avec elle

Prunelles qui à nouveau se posent sur la crinière abondante et pas vraiment disciplinée de la petite cavalière aux airs de précieuse. Bottes de sharess qui crissent sur les graviers de l’allée de l’auberge, en quelques pas elle rejoint Sorianne afin de l’accueillir et de laisser les deux gamines se débrouiller toute seule...enfin en jetant un regard de temps à autre tout de même….
Sorianne
Un courrier, une griffe pas inconnue au bas du vélin, les invitait à descendre dans le sud, Languedoc, Comté d'où elle venait, Comté qu'elle avait quitté pour un petit village Périgourdin.



Emmenez les enfants, ils seront bien reçus.


So eut un sourire. Installés où ils étaient, ce n'était pas la porte à côté, néanmoins ce petit voyage lui donnait envie. Ne serait-ce que pour revoir le Languedoc, où elle avait vécu tant de choses. Une main vint se poser doucement sur la fine cicatrice qui ornait son sein. Oui, ils allaient descendre. Col ne dirait rien, au pire de toutes façons il n'avait pas le choix.

Et c'est ainsi qu'elle et deux mouflets prirent la route, sous les recommandations indénombrables de Colhomban qui s'inquiétait de les voir partir seuls pour une si longue route. Sharess... Elle connaissait bien Kabotine. Cette dernière lui en ayant parlé souvent. Elle l'avait rencontré une fois. Peut-être qu'au hasard de la discussion elle pourrait lui pardonner ce qu'elle avait fait à Angoulême et toutes les répercussions qu'il y avait eu suite à cela.

La route se déroula parfaitement bien. Pas de brigands croisés, quelques voyageurs de ci de là, les disputes quotidiennes des jumeaux qui commençaient à devenir de plus en plus sérieux. C'est qu'ils étaient grands maintenant... La brunette soupira tout en faisant claquer la longe pour accélérer un peu le mouvement du cheval de trait. Il lui tardait d'arriver à destination. Les courriers s'enchainaient, tous les jours, afin de rassurer le brun qui les avait laissé partir. Et ils finirent par arriver à Lodève.

Souriante en sentant le baiser de sa fille, se poser sur sa joue, il en alla autrement quand celle-ci atterri Dieu sait comment sur le dos du cheval! Mais elle se rattrapa l'air de rien. Bon sang, ils allaient finir par lui donner des cheveux blancs, elle qui n'en n'avait pas encore! Au loin, So aperçut la fille de Kabotine et de Gmat. Elle avait l'air de trépigner et cela élargit le sourire de la brunette.

On dirait que vous êtes attendus.

Une fois devant la porte de la bâtisse, So descendit de la carriole qui les avait trimballés jusque là, souriant à ses enfants, et à Adelinda, qui toisait Lysi. Avec le caractère que sa fille avait, cela allait être une partie de plaisir! Sharess sortit, et So se dirigea vers elle, avant de penser à quelque chose et de se retourner. Veg était partit, chose étonnante didonc... Elle n'y faisait plus attention, il aimait la solitude... Comme son père, elle ne pouvait pas le lui reprocher.

Les filles, vous pourriez vous occuper du cheval et de la carriole s'il vous plait? Ca vous occupera...


Et évitera de vous écharper trop rapidement. Mais ça elle ne le dit pas. Revenant à Sharess, qui n'avait pas beaucoup changé depuis la dernière fois qu'elle l'avait vu, plein de questions lui vinrent en tête, mais aucune ne sortit... So la salua, chaleureusement, avant de réaliser que cela faisait longtemps qu'elles ne s'étaient pas recroisées.

Ça fait... Longtemps maintenant.

[i]Jetant un coup d'oeil aux monstres, elle fit signe à Sharess, souriante.


Je pense que nous pouvons entrer, ils ne s'écharperont pas. Au pire ben... On soignera les coquards!


La petite brune eut un léger sourire et suivit la femme à l'intérieur de l'auberge, avant de s'asseoir à l'une des tables, avide de boire quelque chose tant la poussière de la route lui avait asséché la gorge. Sans compter le repos et les discussions...

Vous avez fait bon voyage pour arriver ici? Adye a bien grandit! Elle ressemble à sa mère. A l'air espiègle. Ça promet pour la suite.


Son regard vint se poser sur la femme qui lui faisait face.

Ce n'est pas trop dur? Adye semble avoir un caractère bien à elle!
--Tite_lysithee





[ Si tu veux alors ris…Si tu dois alors pleure…Sois toi-même ne te cache pas…Crois juste au destin… Qui ce ressemble ...]


Alors que sa mère rejoins la Dame aux cotées de sa cousine, Lysithée détail curieusement celle-ci, ces prunelles glissant sur sa silhouette pour remonter s’ancrer dans les émeraudes alors qu’un frisson la parcours, impression de retrouver l’éclat de celles de sa marraine. Le petit minois bouge légèrement de droite et de gauche, pour regarder à présent sa mère alors qu’elles se saluent chaleureusement. Elle a souvent entendue parler de cette Dame Sharess qui élève Adelinda … a présent la voilà face a elle. Toujours juché sur le cheval de trait de la carriole, la voix de sa cousine la tire de ses pensées et les perles grises se posent à nouveau sur elle.

Moi c’est Lysithée et celui que tu viens d’voir partir en silence c’est mon jumeau Vegoku.jr

Les petites épaules se haussent pour éluder la question, elle ne risque pas de lui avouer qu’elle c’est prit de nombreuse gamelles avant d’y arriver

Allez viens, c'par là qu'on va… T'es vraiment d'ma famille...?

Lysithée a depuis peu apprit à jouer au jeu des apparences et apparemment sa marche même sur sa cousine. Le sourire malicieux s’étire au coin de ses lèvres révélant à nouveau cette fossette au creux de sa joue gauche. Le fin sourcil de Lysithée s’arque d’étonnement alors que ses mains fine court sur les brides harnachant l’animal pour s’y accrocher et que la longe est saisie par Adelinda, l’animal avance un peu et la petite fille pivote pour se laisser glisser au sol, évitant la flaque de boue. Ce qui lui laisse un instant pour réfléchir a la réponse à donner à celle qui serai sa cousine et qu’elle se place a coté d’ Adelinda pour la suivre et s’occuper de la monture.

Si j’suis de ta famille ?! Il parait que oui de part ta mère et mon père… et de nos mères très proche, enfin si t’es bien la fille de Kabotine…

Lysithée lance un regard de biais pour saisir sa réaction en disant cela, combien de fois l’a-t-elle entendue, elle sait qu’Adelinda n’est pas éduquée par sa mère mais une tutrice, alors qu’elle la voit assez souvent. Souvenirs de la maison a trente lieux de cette ville Périgourdine…de la forge qui brûle, se père qui disparait, de sa mère qui les gardent au plus près d’elle…de ce frère jumeau revenue différent depuis que leur père l’avait emmené rencontrer les hommes Olénius, maitres d’armes il avait dit, depuis il se murait dans le silence la plupart du temps. Vite chercher un autre sujet de conversation avant qu’Adelinda ne relève qu’elle vient de parler de sa mère. Les prunelles grises ce portent sur les alentours.

T'sais faire au moins, t’occuper d’un cheval ?!

Tout en prononçant ces mots Lysithée devance sa cousine pour lui ouvrir les grandes portes de la grange où la monture prendra repos. En semble elles saisissent l’harnachement de la monture pour les lui ôter, Lysithée lui dégage les mords avec précaution pour ensuite fureter du regard ce qu’elle pourrai bien lui trouver dans cet endroit pour lui donner a manger et étancher sa soif. ..Une fois tout ceci trouvé… Elle vise a l’opposé des grandes portes de la grange une plus petite, dissimulée, les perles grises se parent de leurs espiègle pour venir croiser les azurs d’Adelinda , qu’un pas est avancé tandis qu’un signe de tête est adressé a sa cousine, invitation muette de sortir en douce a l'abrit des regards. Elle rejoins cette porte pour que sa petite main saisisse le loquet, qu’elle fait sauter tandis qu’a la suite de ce mouvement son épaule pousse la porte de bois. Ses mains vennant ensuite se saisir de son chale sur les épaules pour venir entourer ses hanches, le revers de sa robe toujours coinçé sur la ceinture de celle ci, ses doigts s'enmelent habilement pour former un noeud et attacher le triangle brodé.



[ Entrons dans la danse… S'assemble ?! ...]


Et qu’est ce qu’il y a… de distrayant a faire dans le coin ?!


A nouveau tout en prononçant ces mots Lysithée enchaine quelques pas dehors, contemple les courbes de ce paysage qui entoure Lodève, sa main gauche doucement plonge dans sa besace portée en bandoulière pour en sortir une étrange corde tressé…Son index droit vient se loger dans l'anse que compose l’une de ses extrémités alors que son pouce prends l’autre bout noué pour le pincer entre ses deux doigts. Un corbeau virevolte non loin de là autours des champs de maïs, nouveau regard adressé à sa cousine alors que sa petite voix taquine susurre comme pour l’évaluer…la provoquer ?!

T’sais c’que c’est ?!

Le temps de lui laisser chercher ses pas l’éloigne de nouveau d’Adelinda pour ne pas la blesser d’un mauvais geste ou pire qu’elle bouscule sa posture et qu’elle rate sa proie. Ses prunelles fixent le volatile qui se pose… Sa main gauche lentement s’immisce à nouveau dans sa besace pour en sortir une petite pierre ronde, alors que les boules d’acier subtilisé dans une forge restent bien cachées dans la doublure pour que sa mère ne puisse les apercevoir… La pierre est placée au milieu de la corde ornée de cuir, calée dans la fente… Le pied gauche est avancé tandis que le droit prends appuie sur le sol et qu’elle vise dos tourné a sa cible…

Elle hait les corbeaux, volatiles opportuniste alors que l’aigle choisie sa proie pour se rassasier de ce qu'il doit… Un noir plane majestueusement dans le ciel tandis que l’ouïe se tends pour percevoir son cri, fraction de seconde un léger sourire diabolique s'esquisse alors que son regard ne se trouble un seul instant de sa concentration … de sa direction…Sa proie

Respiration calme tandis que le bras s’élève doucement et qu’un léger élan est donné pour faire tourner les cordes jointent au dessus de sa tête… Mouvement de rotation qui se fait de la main et d’une partie de son bras tandis qu’elle pivote face a sa proie et que son bras gauche se tend pour s’aider à viser au mieux. A présent le mouvement le plus difficile pour la jeune fille qui s’entraine dés qu’elle peut en cachette de sa mère et de Col alors qu’elle est presque sûr que lui aurai aimé ça… Le corbeau annonce les prémices de son envol, le souffle de la corde qui virevolte a côté de sa tête fredonne, moitié du deuxième tour plus puissant amorcé… Lysithée lâche le bout de la corde, lance le projectile, la pierre s’envole sur sa proie plus loin alors qu’elle retient sa respiration. Quelque instant plus tard le rire fuse alors qu’un nuage de plume noir s’élève et qu’à nouveau elle regarde Adelinda… L’anse entourant encore son index droit tandis que la main gauche glisse le long de la corde.


Alors t’as trouvé c’pas difficile… a moins qu’tu sois du genre à préférer … jouer à la corde à sauter ?!

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L'enfance… L'âge de la vie où tout semble possible… où on imagine qu'il suffira de vouloir changer son destin…
--Sharess


Les jambes bien ancrées sur les graviers de l’allée de l’auberge, elle attendait, ne remarquait pas la morsure du froid sur sa peau qui s’immisçait sous sa cape, ses joues commençant à en porter les stigmates en rosissant. Les émeraudes s’ancrent un instant dans les prunelles grises de la petite perché sur la monture, un clin d’œil espiègle lui est adressé tandis que Sorianne s’avance et qu’elle perçoit dans son regard de multiples questions muettes.

Ça fait... Longtemps maintenant.

Un chaleureux sourire en réponse s’affiche sur les lèvres de Sharess alors que les émeraudes se font pensives pour se plonger dans les souvenirs… Une arrivée, in extremis, une auberge… La Guyenne, la naissance d’Adye, présentation d’une Sorianne couvant avec attention un couffin où se trouvaient ses jumeaux…un air affolé alors qu’elle la découvre auprès de Kab qui va donner vie a l’enfant qu’elle devra emporter…

Je pense que nous pouvons entrer, ils ne s'écharperont pas. Au pire ben... On soignera les coquards!

Un soupire s’échappe tandis qu’elle l’invite à entrer dans l’auberge alors que les deux jeunes filles restent dehors. Sharess se dirige vers l’âtre afin d’y rajouter une buche et de raviver la chaleur de la pièce puis vient s’assoir prés de Sorianne en prenant au passage une bonne vieille bouteille et deux verres espérant qu’elle ne préfère pas de la tisane…

Ce n'est pas trop dur? Adye semble avoir un caractère bien à elle!

Alors qu’elle ôtait le bouchon de la vielle bouteille et que sa main s’élève pour les servir… Un rire empli de joie s’échappe tandis qu’elle écoute Sorianne, il était vrai qu’Adye avait de qui tenir, un caractère bien affirmé pour qui lui cherchait des noises, bien que souvent c’était elles qui les provoquaient.

Je m’attendais a ce que j’allais vivre avec Adye, elle n’est pas si difficile que c’la, suffit de savoir la prendre … J’avoue qu’elle m’apporte plus de joie et de fierté que je ne l’aurai imaginée… en aucun cas elle ne me fait regretter la vie que je menais, que j’ai laissé un temps… pour m’occuper de son éducation…

Levant légèrement son verre pour trinquer leurs retrouvailles…Les prunelles se plissent un instant alors qu’elle se remémore brièvement la petite sur la monture…

Est-ce bien Lysithée, la jeune demoiselle précieuse qui était juché sur ce cheval et non assise dans la carriole ? Ces iris gris bleu…cette silhouette plutôt grande pour son âge me rappel son père autan que se comportement taquin et ce visage aux traits fin et halé vous ressemble....

Ses jambes se croisent tandis que Sharess porte le verre a ses lèvres, elle observe Sorianne qui a peu changé… Sirotant quelques gorgés du liquide carmin, elle se doute bien que ce début de conversation anodines cache une plaie plus profonde qu’elles ont toute deux… Les missives qu’elle reçoit de la mère d’Adye l’ont informée de la disparition de Veg, dont kab veut comprendre pourquoi, a cause de qui et qu’en ce moment son objectif est de le découvrir… Qu’est-il arrivé à son frère de cœur… Elle sait fort bien que Sorianne est proche de Kab, et l’inverse réciproque. Cela dit, elles ont été élevé ensemble…comme les deux petites qui se retrouvent actuellement dehors… qu’elle serait prête à tout pour venger son frère de cœur. Elle avait ce caractère volontaire et flamboyant de ceux qui vont au combat sans état d'âme, de ceux que la mort n'effraie pas…

D’ailleurs a chaque missives, elle lui demandait de ne pas quitter Adye d’un seul regard alors que la petite aurait donné du fil à retordre a plus d’un en guise de représailles. Une question lui brulait les lèvres…. Comment Veg avait pu disparaitre au détour d’une forge brulé… trop anodin pour un homme tel que lui…
--Tite_adelinda


Quelle étrange créature que la cousine. Difficile de croire qu'elles sont de la même famille. Quoique... ce petit air taquin, comme si elles sont prêtes à faire la pire bêtise qui puisse exister alors que la seconde d'avant, on leur aurait donné Aristote en culotte de velours...

Moi c'est Adelinda, mais j'pense qu'on a déjà du t'le dire. Parfois on m'appelle Adye, pour aller plus vite sûr'ment. J'sais pas d'où vient cte manière d'raccourcir les prénoms... Menfin... Allez viens, plus tôt on aura rangé ce ch'val plus tôt on pourra aller s'amuser.

La gamine prend alors les rênes de la monture sur laquelle la cousine est juchée et la mène jusqu'à l'écurie, qui contient déjà celle de Sharess et la sienne. Une petite jument à la robe gris tacheté. Adelinda a toujours préféré les femelles, les trouvant plus dociles que les mâles. Elle n'a pas à perdre son temps à éduquer un animal alors qu'il y a tant de choses à faire dans une journée, dit-elle tout le temps. Sans compter qu'Adelinda et les animaux, quels qu'ils soient, ça fait deux.

Lysithée semble de nature bavarde, et commence une conversation sur un sujet qu'Adelinda a toujours eu du mal à aborder avec sa tutrice. A l'évocation du nom de Kabotine, la gamine tourne vivement son visage vers l'enfant de Sorianne, un intérêt visible dans les prunelles bleues foncées.


Tu...

Mais pas le temps d'aller plus en avant dans sa phrase, Lysithée étant déjà passé à autre chose. Qu'à cela ne tienne, elle est patiente, elle saura bien tôt ou tard si elle connaît quelque chose au sujet de cette femme qu'elle n'a jamais vue...

Rapidement, comme si elles avaient fait ça toute leur vie, le cheval se voit positionné dans son box, et nourri et comme il faut. Puis les deux enfants se rendent de nouveau à l'extérieur, pour une séance de tir à la fronde. Adelinda grommelle. La sienne est restée dans sa chambre.


Et qu’est ce qu’il y a… de distrayant a faire dans le coin ?!

Petit haussement d'épaules. Tout dépend de ce qu'elle appelle distrayant.

On peut aller chasser dans la forêt, y faire du ch'val, s'amuser avec les autres enfants, aller dans la grande maison du vieux qu'est mort la s'maine dernière, certains disent qu'elle est hantée, ya d'quoi faire...

A vrai dire, elle aimerait bien se rendre dans la demeure hantée. Histoire de voir de ses propres yeux le fantôme de ce vieil homme acariâtre.
Oui... Pourquoi elles n'y iraient pas...
Et pendant que Lysithée faitre montre de son adresse au tir à la fronde, Adelinda court vers sa maison, pénètre en trombe dans sa chambre et retire sa robe pour enfiler sa tenue de tous les jours. Braies et chemise! Et en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, la revoilà de nouveau auprès de sa cousine, qui se retourne vers elle pour lui parler de corde.


Corde à 'auter? répète-t-elle en nattant ses longs cheveux noirs, le lacet entre les lèvres. 'u parles de 'oi?

Après avoir enfin fini sa coiffure, elle la prend par la main et la tire en direction du chemin qui conduit à l'opposé du village.

Ya une grande maison par là bas, on va aller y j'ter un oeil! Paraît qu'ya un fantôme! Ca va être amusant! Et on pourra p'tète grappiller quelques trucs, on sait jamais. Puis se tournant vers Lysi : A moins que t'aies la trouille...?
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