[Un enfant
des enfants
des vies
la suite des générations
Sur le chemin de leur Destin... Ils virevoltent.]
La petite charrette de Sorianne avançait tranquillement sur les chemins du sud du royaume. A larrière de celle-ci ce trouvait une petite fille dun peu plus de dix ans. A laube, juste avant le départ sa mère avait chargée la carriole alors que la jeune fille nétait toujours pas prête. Cétais en fait une excuse, elle ne voulait se salir, ni abîmer ses mains devenus fine comme celles des demoiselles. Elle avait passé plus dune heure a se coiffer, ce nétait pas exprès pour loccasion, Lysithée prenait toujours grand soin delle de cette façon, surtout de ces vêtements, son apparence
alors que sa mère était couturière, mais quelle couturière, la meilleure « raccommodeuse de déchirures qui devenaient parfois un amas bosselé
»
Assise sur un sac de Robes prête à vendre, accoudée nonchalamment au rebord de la carriole, percevant distraitement d'un air on ne peut plus ennuyé les prouesses de son jumeau se prenant pour le centre du Royaume... Baillant ostensiblement afin de montrer à quel point cette conversation était intéressante, la jeune fille dardait son regard gris sur les alentours, a la recherche dun indice qui montrerait leur arrivée imminente... C'est que le paysage était plus passionnant que cet imbu de jumeau quand il sy mettait, il narrêtait plus... Un soupire dimpatience séchappe de ses petites lèvres alors quelle affiche une moue boudeuse. La tête est rejetée en arrière, les cheveux descendant un une longue cascade soyeuse jusqu'au creux de ses reins, fermant les yeux, elle pousse une petite plainte... Ou une supplique !?
Mamaaaan
.. Ca faisait trois semaines que tu dis « bientôt on arrive! »
Et je vois toujours rien à lhorizon
S'étirant à la façon d'un chat, elle se laisse retomber délicatement dans létoffe soyeuse des robes de sa mère. Allez savoir si Sorianne avait entendue sa fille étant donné que son jumeau ne faisait que se glorifier
La jeune fille pose ses améthystes au loin et aperçoit un village
Son petit nez se retrousse alors quune lueur malicieuse nait dans son regard, son index se place sur sa lèvre inferieur, rejoins par son pouce
Petite mimique qui laisse souvent à penser que Lysi mijote une espièglerie.
Son autre main quitte le châle noir brodé de dentelle ajusté sur ses épaules pour venir saisir le milieu de sa robe, en pincer le pli et de la retrousser délicatement. Se relever en douceur, pour ne pas tomber de la carriole qui tressaute sur les petites ornières du chemin, que sa mère a grand mal a éviter. Lysi ne va pas se plaindre pour une fois quils ne se perdent pas, du moins le pense telle. Sorianne a un sens de lorientation bien a elle, ce qui engendre bien souvent des impondérables dans leurs voyages, enfin ils découvrent. Cela dit, pour le jour, Lysi est pressée de rejoindre sa cousine
Sa menotte maintient légèrement sa robe, son autre main se pose sur lépaule de son jumeau, assis bien sûr a côté de leur mère, et que son pied se pose sur lassise de la carriole pour venir sy assoir
Dans un élan, manquant faussement de tomber, la jeune fille a prit appuie sur Veg.jr qui se retrouve projetée sans ménagement à larrière
Lysi pouffa et mit une main fine devant ses lèvres en s'en rendant compte.
Oups, désolée qu'elle maladroite je fais
je mengourdie a rester des heures dans cette carriole
Se râclant la gorge, elle prit un air faussement désolé. Mais pour sûr, cet air n'eut pas l'air de convaincre et elle sentit sur elle le regard de sa mère... Un sourire innocent se dessina sur son visage, même si ses yeux montraient le contraire, et elle se redressa,un bisou volé sur la joue de sa mére et elle admire a nouveau le paysage...
Son frère à larrière peste comme un diable pour se sortir de lamas de sacs jetés dans la carriole, Lysithée guette le moment où sa mère ralentira la monture présageant la fureur de Vegoku.jr
Bien sûr, cest ce qui arriva... Lysi en profite pour se lever prestement en tenant sa belle robe, les prunelles se plissent, jaugent la distance, une ornière de plus fait vaciller la jeune fille, la pointe de ses pieds se relèvent , les petites fesses se serrent alors que ses bras s'élèvent pour redresser le tout ... que les lèvres dessinent un « O » muet
Lélan est donné, bas de la robe qui se relève bien plus haut, coinçé par sa main qui la réhausse d'un geste vif pour venir la caler entres ses quenottes. Elle se jete a califourchon sur la croupe de la monture qui surprise part au gallop avec une fillette dont les mains ganté saisissent la crinière, se rapprocher de léchine, que ses cuisses serrent les énorme flancs pour ne pas tomber
Ainsi de cette façon, ils arriveront a Lodève, non loin de chez sharess et Adelinda. Lysi bien embêtée de se voir arriver peut-être échevelée cherche une idée pour ralentir la monture, que sa mère a énormément de mal a maitriser du fait que Lysi est sur son échine. Une nouvelle étincelle de malice pointe dans les iris de la jeune fille alors que sa menotte lâche la prise de la crinière pour venir saisir loreille du pauvre animal, aurait elle réalisée le coup de frein a main en dérapage contrôlé ?! Celui ci manque de ruer, pauvre animal, une ruade vers la droite une autre vers la gauche, corps qui se penche dangereusement,Lysi saisie lautre oreille plus pour saccrocher cette fois ci que de le ralentir . A croire que le vieil animal à lhabitude des péripéties des jumeaux, les ruades se calment et Lysi se promet de prendre soin de lui a leur arrivée
La démarche ralentie quelques peu ce qui permet a Lysi de glisser une de ses cuisses près de lautre et de faire la grande jeune fille qui sait monter en amazone
A quelques dizaine de mètre, elle aperçoit enfin une petite silhouette, Adelinda ?! Elle pointe son index en leur direction et se retourne pour croiser le regard de sa mère et celui de son frère enflammé qui va se venger ça elle en est sûr.
Mamaaaaaaaaaaaaaannnnnnnnnn elle est là
Pour lheure, la carriole arrive a hauteur dAdelinda
Toujours sur la monture, elle envisage d'en descendre... Levant délicatement une jambe pour faire remonter le bas de ses jupes sur une cheville fine et délicate, a porté de la menotte de la fillette qui ressemble a un garçon manqué. Petite voix fluette et posée.
Bonjour Mademoiselle ?!
Lysithée mesure de ses améthystes lazur de sa cousine, jeta un coup d'oeil accompagné du fameux sourire en coin sur la flaque de boue devant elles
Le petit sourcil de hausse, le sourire sétire alors que les dents se serrent et que quelques mots que pour elles deux, ressemblant a un sifflement sont adressés a Adelinda.
Ty pense même pas...
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L'enfance
L'âge de la vie où tout semble possible
où on imagine qu'il suffira de vouloir changer son destin