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[RP] Alors... A quoi c'est dû?

Sorianne
Deux courriers en main et deux monstres lâchés dans les ruelles de Mortagne, So était dehors, sourire aux lèvres, cheveux sombres lâches, et bien emmitouflée dans un manteau chaud. Fallait bien combattre l'air frais qui régnait dans ce pays! Elle ne se souvenait pas de températures aussi froides... Quand est-ce qu'elle était venue dans le Nord déjà... Pas plus loin que Laval, où ses monstres étaient nés... Début Janvier... Il y avait eu aussi Chinon, avec cette folle... Elle n'avait pas souvenir d'un temps aussi froid...

Bon, fallait trouver un pigeonnier, afin de faire parvenir les courriers qu'ils avaient rédigés la veille. Qu'allaient penser ork, Cmyrille et Zhara en les lisant?! Qu'ils devaient être imbibés, pour sûr, surtout connaissant sa blonde amie. Un sourire amusé s'étendit sur les lèvres de la So. Ils lui manquaient... Angoulême lui manquait... Mais non, leur vie était maintenant ailleurs.

Alors, déjà trouver le pigeonnier, sinon elle ne savait pas comment elle allait faire. Ensuite pourquoi ne pas aller faire un petit tour au marché... Une taverne? Hmmm à voir. Marchant tout en ayant l'esprit ailleurs, So ne s'aperçut pas que quelqu'un arrivait depuis le croisement et c'est de plein fouet qu'elle heurta la personne, laissant tomber courrier et besace.

Le souffle coupé, elle mit un instant avant de réaliser de qui il s'agissait. Ca alors?! Depuis quand était-elle au village?!

Tsampa?!

Heureuse de la voir, elle en oublia ce qu'elle avait fait tomber, la jeune femme allait pouvoir enfin réunir Col et Tsampa afin qu'ils se causent! Depuis le temps qu'elle voulait qu'ils crèvent l'abcès!

Tu vois nous sommes toujours en Alençon! Je suis contente de te voir! Tu vas bien? Tu accompagnes encore le Duc?



Bien sûr si n'importe quel joueur veut intervenir dans le RP d'une façon ou d'une autre, c'est avec plaisir^^ PJ ou PNJ sont bienvenus^^

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Petite mie de pain... D'un certain brun...
Tsampa


L'esprit encore sous l'effet des "quelques" verres qu'elle d'abord savourés, puis seulement bus, puis ingurgités, et finalement vomit la veille la brune avec l'étrange sensation de ne pas encore avoir récupéré toutes ses facultés, Elle Avance dans une ruelle de Mortagne, un peu au hasard il est vrai, à la recherche de la maison de Fraxie. Elle a besoin des herbettes de la belle, pour, petit 1 soulager son mal de crâne, petit 2, l'aider à décuver, et petit 3, elle sait plus trop...

Elle avance dos au vent, protégée du froid par sa cape.
La capuche doublée de lapin qu'elle a rajouté sur le vêtement lui tient chaud aux oreilles, mais n'empêche pas quelques mèches de cheveux de danser devant ses yeux.
De temps en temps, une main agacée vient les replacer derrière ses oreilles, mais le vent, malicieux, joueur de son humeur embrumée, s'amuse à les en déloger.

Nez baissé, bercée par son propre pas, elle ne comprends rien à ce qui se passe quand une femme la percute de plein fouet, envoyant valser son sac et des papiers.
Il en fallu de peu pour que la brunette ne se retrouve les quatre fers en l'air au beau milieu du croisement.
La surprise et le choc ont pour effet de lui dégager l'esprit et de reconnecter ses neurones en mode réalité, et ainsi lui faire quitter l'état de rêverie dans lequel elle était.

Sans avoir le temps de réaliser, ni d'incendier la maladroite, elle s'entend interpellée.

Sorianne? Ben qu'est ce que tu fais là?

Sa colère retombe d'un coup, et avec le sourire, elle ramasse les effets que la belle de son frère a laissé tomber.

Ah ben quelle surprise! Je suis là depuis plusieurs jours, et j'avais peur que nous ne nous soyons ratés.
Le Duc? Ben oui, on continue notre petit tour du Duché ensemble, on est encore là quelques jours, je sais pas trop combien, on verra bien

Tsampa agite les courriers de Sorianne.

Si tu veux, on cherche ensemble un pigeonnier... A deux, on y arrivera peut être!

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Sorianne
So avait un grand sourire en voyant Tsampa et rougit en se souvenant des lettres qu'elle avait laissé tomber. Elle récupéra sa besace et les vélins que tenait la soeur de Col.

Je ne t'avais pas vu arriver... Hum... Et j'avoue que je ne regardais pas devant moi non plus.

Un peu confuse mais à demi amusée, So observait la jeune femme qui semblait fatiguée.

Tu vas bien? On dirait que ce n'est pas la pleine forme! Euh... Et pour ce fameux pigeonnier... Sorianne regarda autour d'elle, désespérée... Si tu sais où il est c'est avec joie que je te suivrais! Tu avais un but en particulier pour te balader dans les rues? Ou juste comme ça?

So rejetta les mèches sombres qui lui tombait devant les yeux et commença à reprendre sa route.

Tu crois que c'est par là? Ou je me trompe encore?^^

Et elle continua la conversation, bavarde comme à son habitude...

Nous devions faire le tour de l'Alençon, mais en fait nous n'avons fait que ce village! Ne me demande pas pourquoi, je n'en n'ai aucune idée... Il y a quel village dans le duché? Alençon, Mortagne...? Les autres villages sont biens? Et les villageois?...
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Petite mie de pain... D'un certain brun...
Tsampa
Ben le pigeonnier, je ne sais pas non plus où il est...
Mais le village est tout petit, on va surement le trouver!
Et si au passage on passe devant la maison de Fraxie, on s'arrêtera, j'ai des herbes à acheter.

Avec un sourire, elle invite So à la suivre.

Elle regarde les enfants courir devant elles en se chamaillant, et rit de voir Sorianne essayer de les empêcher de toucher aux articles sur les étals des marchands, tout en l'écoutant papoter.

Elle reste silencieuse un moment, hésitante à poser la question qui lui brûle les lèvres.
Puis n'y tenant plus, elle se lance.

Dis... Colhomban...
Enfin, je sais pas comment dire.
Quand je vous ai vu au poste de garde, j'ai pensé à un hasard cette rencontre, après tant d'années.
Et puis je me suis demandée pourquoi vous seriez venus ici, en Alençon.
C'était un hasard ou pas?
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Sorianne
Elle ne savait pas qui était Fraxie, mais le fait de savoir qu'elle avait l'air de vendre des herbes lui sembla intéressant. Peut-être en trouverait-elle de pas mal! Donc oui, So fit signe qu'elle était d'accord. Les monstres ne lui laissant aucun répit... Y allait falloir qu'elle trouve une nourrice! So continuait de parler, mais Tsampa semblait ailleurs. Du coup elle ne sut pas comment étaient les habitants d'alentour! Bah, peut-être auraient-ils l'occasion de le découvrir par eux même...

So finit par avancer tranquillement sans trop bavarder, la jeune femme l'accompagnant semblant perdue dans ses pensées. Elle surveillait juste du coin de l'oeil Lysi et Veg qui touchaient à tout. Quand la soeur de Col finit par causer, Sorianne l'observa un instant et se remémora l'instant où ils avaient vu le nom de la jeune femme sur un mur... Avec un léger sourire, elle finit par lui répondre.

En fait, on s'apprêtait à partir du Périgord. Trop de choses s'y étaient passées. Mais Col était ambassadeur il me semble, pour le Berry, si je ne dis pas de bêtises. Du coup il a voulu vider le bureau qu'il occupait à la capitale avant que nous ne partions pour de bon.

Elle eut un petit soupir... C'est qu'elle aimait sa maison, et son Comté... En parler c'était un peu remuer le couteau dans la plaie et le souvenir du pourquoi de leur départ ne lui conférait pas vraiment de plaisir.

Un soir je me demandais ce qu'il faisait, puisqu'il ne revenait pas, donc je suis allée le rejoindre, en me perdant dans les ruelles hein! elle eut un grand sourire. Bah oui sinon ce n'est pas drôle... En arrivant je l'ai trouvé regardant un panneau où sont affichés toutes les annonces, les nominations des différents ambassadeurs. Et c'est là qu'il a vu ton nom... Enfin le sien... Enfin toi!

Et maintenant elle riait presque de ce qui avait suivi.

Tu sais que sur le coup, puisqu'il n'a rien dit, j'ai cru que tu étais sa femme? J'ai eu peur qu'il m'ait menti du début à la fin!

Et elle poursuivie.

Il était heureux de te retrouver, d'avoir retrouvé ta trace. Du coup vu que nous avions vu que tu étais ambassadrice pour l'Alençon, et vu que nous devions quitter le Comté, eh bien nous sommes montés. Nous serions arrivés plus tôt si Col n'avait pas attrapé la rougeole! Nous sommes restés plusieurs semaines en Limousin il me semble. Séparés! Puisqu'il s'est fait imposer une maison de santé! Et nous avons fini par tomber sur toi par hasard.

So sourit, observant la réaction de la jeune femme. Curieuse, elle ne put résister.

Dis... Qu'est-ce qui fait que vous vous soyez perdu de vue? Nous ne parlons pas beaucoup du passé... Et je n'ai su que très tard qu'il avait une famille... En fait que quand j'ai pensé que tu étais sa femme!
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Petite mie de pain... D'un certain brun...
Tsampa
Abasourdie.
Tsampa s'arrête au milieu de la ruelle et regarde Sorianne dans les yeux.

C'est vrai vrai ce que tu dis. Vraiment vrai?
Col est venu me voir? Il m'a cherchée?

Tsampa n'en revient pas. Elle doute. De tout. De ce qu'elle a pensé durant toutes ses années. Du bien fondé de la colère qu'elle a après lui depuis qu'elle ne l'a plus vu. De ce que lui dit la femme de Col, qui ne doit pas être sa femme du coup. Elle enregistre cette donnée, mais n'y prête pas attention pour le moment. Et les enfants alors? Plus tard les enfants. Plus tard.

Son mal de tête ne l'aide pas non plus. Elle a l'armée Artésienne qui défile dans sa tête la brunette. Et une armée de Bourrins, plus tous les nains de Smurf, réunis tous ensembles sous sa capuche, ça fait du monde!

Partagée entre l'envie de rire, de pleurer, elle ne sait pas, elle sourit à Sorianne.

Alors vous êtes venus ici pour MOI? Pour moi, la petite Tsampa. La benjamine des d'Eusebius...
Vous êtes venus juste pour moi, ici, en Alençon... Après tant d'année de silence.

Ces retrouvailles fraternelles prennent tout à coup une autre tournure pour la jeune femme.
Colhomban savait qu'elle était ici.
Que savait-il encore sur elle, sur ce qu'elle est devenue? Sur ce qu'elle a fait de sa vie, planquant le blason familial au fond d'une malle, niant avoir une famille...

Ce qui c'est passé? Je ne peux pas t'en dire grand chose ma foi.

J'étais la seule fille. Que des frères. Col était mon préféré.
Il était mon Prince Charmant, mon Chevalier, mon cheval aussi, mon ami, mon confident. Il était la pierre angulaire de mon monde d'enfant. Tout ce que je faisais, je le faisais pour avoir son approbation.
C'était la fin du monde quand il me grondait.
Bref, c'était Col quoi.

Et puis un jour, j'ai entendu son cheval galoper sur les pavés de la cour.
Pas un mot, pas un regard, pas un adieu.
Je l'ai jamais revu.
Notre père m'a dit que je n'avais plus de frère, et qu'il était hors de question que je prononce son nom dans le domaine.
Je l'ai attendu, guetté, des mois, des années. Puis je me suis persuadée qu'il était mort.

Rien que ces quelques mots lui font revenir en bouche le goût amer de sa peine et de sa détresse quand il les a quittés.
Elle ne peut pas dire ça à la femme de son frère. Pas lui dire combien elle l'a haï pour cet abandon. Combien elle lui en veut encore. Combien elle est sûre que s'il n'était pas parti, il l'aurait protégée, défendue, et qu'aujourd'hui, elle ne serait pas là, à se dépatouiller seule avec des choses trop grandes et trop dures pour elle. Non, elle ne peut pas dire à la femme qui l'aime, qu'elle a souhaité la mort de son propre frère, le premier homme de sa vie, le premier à l'avoir abandonnée aussi. Non elle ne peut pas.
Alors elle retient la colère qui bouillonne en elle.
Elle tempère ses paroles.

Je lui en ai voulu, So. Vraiment voulu. Si tu savais à quel point, je crois que tu ne pourrais pas y croire.
Je n'ai jamais su ce qui avait motivé son départ, ni la colère de notre père, ni le silence de nos frères à son endroit. Je n'ai qu'un vide dans notre histoire. C'est à Colhomban de te raconter cela, pas à moi... Moi je n'attend que des explications...

Je suis désolée... je n'ai rien d'autre à t'offrir pour comprendre le mystère de ton homme...
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