Felina
Quelques jours plus tard à Loches, toujours.
Un p'tit ch'val blanc
Son départ pour Saumur se prépare sérieusement, et déjà la Rastignac s’imagine retrouvant ce blondinet haut comme trois pommes qui compte bien plus pour elle qu’elle ne l’a vraiment réalisé encore. Aucun demi tour n’est prévu. Une courte pause à Chinon, puis Saumur prendre le petit homme avec elle, et ensuite chevaucher directement vers l’océan. Mais avant ce départ la Féline a prévu quelque chose, un cadeau qu’elle va offrir à Karyl. La mercenaire n’est pas bien riche, et elle n’escompte que très peu voire pas du tout sur la solde promise par la Touraine pour service rendu lors de la Guerre en Berry. Pourtant elle va dépenser le peu qu’elle a dans une pure folie, juste pour lui, juste dans l’espoir de voir s’illuminer le visage de l’enfant lorsqu’il recevra son cadeau.
D’un pas décidé, elle se dirige donc vers l’échoppe du maréchal ferrant avec qui elle s’est entretenue la veille. L’homme lui a promis de lui trouver ce qu’elle cherchait, se vantant d’être le meilleur « dénicheur de talents » de Touraine. Aussi ne doute-t-elle pas un seul instant qu’il a trouvé ce qu’elle cherche. Lorsqu’elle arrive l’homme lui tourne le dos et est affairé à marteler un fer à cheval. Elle l’observe en silence, détaille les muscles saillants de l’ouvrier alors qu’il frappe brutalement le métal en fusion. Puis elle finit par toussoter pour attirer son attention.
« Oh c’est vous m’dame Félina … J’suis à vous tout de suite »
L’homme lâche fer et outils, s’essuie comme il peut ses larges paluches et se dirige alors vers la mercenaire, une lueur de crainte et de convoitise mêlée dans le regard. Lors de leur première rencontre, il a très bien compris qu’il serait grassement payé s’il répondait à la requête de la tueuse, mais que dans le cas contraire, celle-ci n’hésiterai sûrement pas à lui signifier son mécontentement en le passant par le fil de la lame aiguisée de l’une des nombreuses dagues qu’elle porte au ceinturon.
Alors … ?
Ne répondant pas de suite, le maréchal ferrant lui fait signe de la suivre dans la ruelle derrière son échoppe, et la Féline obtempère sans poser plus de question. Et lorsqu’elle aperçoit enfin ce pourquoi elle est venue là, un large sourire illumine son visage. Devant elle se tient un petit cheval, à la robe aussi blanche que l’était celle de son Alezane, morte en Bourgogne. Elle s’approche alors de lui, et vient tapoter son encolure, sondant le regard vif et pétillant de la fringante monture. Pendant ce temps, l’homme lui en fait l’article.
« C’est une pouliche d’Islande m’dame. L’est p'tite comme vous le souhaitiez, mais endurante et résistante. Elle vous mènera aussi loin que vous l’voulez et vous sera à jamais fidèle. »
Mais déjà la Rastignac ne l’écoute plus, alors qu’elle imagine Karyl montant cette jolie jument, et chevauchant dans la campagne angevine, riant aux éclats. Il est parfait, tout simplement parfait songe-t-elle, et comme elle a détaché le licol de l’animal, et s’apprête à l’emmener, elle lance une bourse pleine d’écus sonnants et trébuchants vers l’homme.
M’ci bien …
Tout semble s’annoncer sous les meilleurs hospices et c’est confiante que la Féline se dirige versa sa modeste chaumière pour fignoler les derniers détails avant de prendre le départ. Plus tard elle recevra cette lettre qui la bouleversera, et elle partira à triple galop pour Saumur, emportant le p'tit cheval avec elle et priant tous les diables que Karyl soit encore là à son arrivée.
Attends moi mon Karyl .. j't'en prie !
Un p'tit ch'val blanc
Son départ pour Saumur se prépare sérieusement, et déjà la Rastignac s’imagine retrouvant ce blondinet haut comme trois pommes qui compte bien plus pour elle qu’elle ne l’a vraiment réalisé encore. Aucun demi tour n’est prévu. Une courte pause à Chinon, puis Saumur prendre le petit homme avec elle, et ensuite chevaucher directement vers l’océan. Mais avant ce départ la Féline a prévu quelque chose, un cadeau qu’elle va offrir à Karyl. La mercenaire n’est pas bien riche, et elle n’escompte que très peu voire pas du tout sur la solde promise par la Touraine pour service rendu lors de la Guerre en Berry. Pourtant elle va dépenser le peu qu’elle a dans une pure folie, juste pour lui, juste dans l’espoir de voir s’illuminer le visage de l’enfant lorsqu’il recevra son cadeau.
D’un pas décidé, elle se dirige donc vers l’échoppe du maréchal ferrant avec qui elle s’est entretenue la veille. L’homme lui a promis de lui trouver ce qu’elle cherchait, se vantant d’être le meilleur « dénicheur de talents » de Touraine. Aussi ne doute-t-elle pas un seul instant qu’il a trouvé ce qu’elle cherche. Lorsqu’elle arrive l’homme lui tourne le dos et est affairé à marteler un fer à cheval. Elle l’observe en silence, détaille les muscles saillants de l’ouvrier alors qu’il frappe brutalement le métal en fusion. Puis elle finit par toussoter pour attirer son attention.
« Oh c’est vous m’dame Félina … J’suis à vous tout de suite »
L’homme lâche fer et outils, s’essuie comme il peut ses larges paluches et se dirige alors vers la mercenaire, une lueur de crainte et de convoitise mêlée dans le regard. Lors de leur première rencontre, il a très bien compris qu’il serait grassement payé s’il répondait à la requête de la tueuse, mais que dans le cas contraire, celle-ci n’hésiterai sûrement pas à lui signifier son mécontentement en le passant par le fil de la lame aiguisée de l’une des nombreuses dagues qu’elle porte au ceinturon.
Alors … ?
Ne répondant pas de suite, le maréchal ferrant lui fait signe de la suivre dans la ruelle derrière son échoppe, et la Féline obtempère sans poser plus de question. Et lorsqu’elle aperçoit enfin ce pourquoi elle est venue là, un large sourire illumine son visage. Devant elle se tient un petit cheval, à la robe aussi blanche que l’était celle de son Alezane, morte en Bourgogne. Elle s’approche alors de lui, et vient tapoter son encolure, sondant le regard vif et pétillant de la fringante monture. Pendant ce temps, l’homme lui en fait l’article.
« C’est une pouliche d’Islande m’dame. L’est p'tite comme vous le souhaitiez, mais endurante et résistante. Elle vous mènera aussi loin que vous l’voulez et vous sera à jamais fidèle. »
Mais déjà la Rastignac ne l’écoute plus, alors qu’elle imagine Karyl montant cette jolie jument, et chevauchant dans la campagne angevine, riant aux éclats. Il est parfait, tout simplement parfait songe-t-elle, et comme elle a détaché le licol de l’animal, et s’apprête à l’emmener, elle lance une bourse pleine d’écus sonnants et trébuchants vers l’homme.
M’ci bien …
Tout semble s’annoncer sous les meilleurs hospices et c’est confiante que la Féline se dirige versa sa modeste chaumière pour fignoler les derniers détails avant de prendre le départ. Plus tard elle recevra cette lettre qui la bouleversera, et elle partira à triple galop pour Saumur, emportant le p'tit cheval avec elle et priant tous les diables que Karyl soit encore là à son arrivée.
Attends moi mon Karyl .. j't'en prie !
Citation:
Je espère que té pas parti. Fo pas que tu vien.
Il é mort et moi je été pas la, même aurile elle es parti.
jé sé que la zoko elle est le plu importan pour toi alor fo que tu reste. Moi, je vé être aventurier maintenan et être super fort et je vé rentrer ché moi, a Paris, apres.
Je t'aime bien tu sé.
tu va me pardonné un?
Pe être a biento
k
Il é mort et moi je été pas la, même aurile elle es parti.
jé sé que la zoko elle est le plu importan pour toi alor fo que tu reste. Moi, je vé être aventurier maintenan et être super fort et je vé rentrer ché moi, a Paris, apres.
Je t'aime bien tu sé.
tu va me pardonné un?
Pe être a biento
k
