Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3, 4, 5   >   >>

[RP] Au bout de la route ... à droite.

Galaad__vf
- Oui, on vient.

Le ton du môme s'est fait sec, cassant. Il se laisse entrainer par la petite main qui l'a attrapé, ses yeux fixés sur la grande carcasse qui les accompagne. Lorsqu'ils arrivent à proximité de la dame, il explose, enfin. Un cri.

- ZE NE SUIS PAS PETIT ! Même que Spada, elle dit que ze suis un homme ! Et même que z'ai perdu une dent et que et que, et que t'es qu'un grand méchant VOLEUR ! Si, parce que t'as pris la boucle de ma Maman qu'est dans le trou et moi z'ai plus que ce qui a que les couleurs et plus la forme pour me souvenir d'elle ! Et pis z'ai raison et pis d'abord, ze suis grand ! Et... Et... Et...


Et le grand d'éclater en sanglots sonores, les épaules secouées, sans raison, sans savoir pourquoi, fatigué du voyage des tensions supportées. Il n'a pas pleuré depuis l'incendie, la vue de la boucle a ravivé bien des choses qu'il ne comprend pas lui même. Chiale petit, chiale.

Derrière lui, Felipe s'approche, il sourit. Enfin, enfin l'enfant se lâche. Il était temps. Il murmure une prière à Aristote pour avoir permis au petit, parce qu'il est encore bien petit ce bonhomme, d'ouvrir les vannes.

Un môme le cul par terre, en larmes. Rien qu'un môme, petit d'homme.
Carmeen
Les jupons colorés de la gitane défilent près des étals, s'arrêtent quelques instants, reprennent leur route, se soulèvent, virevoltent. Ils continuent leur balade au marché quand soudain, une voix, plutôt haut perché et perçante accompagnée d'un petit zozotement enfantin retentit derrière elle. De stupeur, elle sursaute, et ses bras chargés manquent même de tout lâcher. Une fraction de seconde, elle se demande si les gens ont eu la même réaction quand elle s'en est prise au vieux marchand. Oh mais non.

Elle se retourne en prenant son air le plus sévère -yeux plissés et sourcils froncés-, cherche le gueulard des yeux...

Ca va pas non d'hurler comm...
Et elle le trouve, assis, par terre, en sanglots. Il hoquete, suffoque, p'tète même qu'il s'asphyxie, des torrents de larmes jaillissent de ses yeux. Une vraie fontaine.

Non, Carmeen, les mioches elle aime pas ça. Vraiment pas. En revanche, elle a un coeur. Certes, pas très tendre ni même fragile, voir même un peu rude et sauvage, mais au moins elle en a un. Alors elle fléchit ses jambes et se baisse légèrement, puis lui caresse les cheveux, tout doucement, poussée dans un élan d'affection assez étrange. Ses mains sont maladroites, elle ne sait pas vraiment comment s'y prendre, bien que l'envie d'apaiser son chagrin est là -et l'envie qu'il se taise aussi, mais on ne dira rien-.

Elle se relève et pointe un doigt accusateur vers l'homme qui se trouve en face du môme. Et, bien qu'à la base, son bras doit être à la hauteur de la tête de son interlocuteur, là il se trouvait plutôt en face de son torse.


C'est vous qui avez déclenché ça ?!
_________________
Alycianne
Et les voilà partis, le Très-Haut qui n'est plus voleur, guide, leur montre le chemin, et les enfants essaient tant bien que mal de suivre son pas de Géant -et j'vous jure que c'est pas si facile !-.
Cible en vue. Cible à moins d'un mètre. Cible touch... Eh !


Voilà que le garçon crise. Il est en colère, ça oui. Très très très énervé. Curieuse -oui, elle trouve ça intéressant, un gamin qui gueule-, la fillette le regarde. Ça perce les oreilles. Comme quand Kipu il crie, se fait-elle même la réflexion.
Et sur cette longue tirade anti-tympans, l'enfant explose en pleurs.


C'est pas beau de pleurer... marmonne la gamine.

La dame devant eux se retourne. Oh, tiens, c'est la cible. Elle passe une main dans les cheveux du garçon qui "coule des yeux comme un ruisseau" (d'après la pensée d'Alycianne que nous venons d'intercepter).
Et c'est maintenant à la cible de tourner un regard noir vers le Très Haut -qui aux dernières nouvelles est un voleur-, et de lui poser une question d'une voix un "tantinet" agressive. Alycianne n'aimerait pas franchement être à la place de l'homme. Ça non.

Aie. Il faut que tout le monde il "sourisse". Quand c'est pas content et que ça pleure, elle panique, Alycianne.
La mioche plisse les yeux. C'est, d'après elle, la meilleure manière d'avoir une vue d'ensemble de la situation. Lorsque Maman n'est pas là, et qu'on ne sait pas quoi faire, on plisse les yeux, et on trouve. Simple comme au revoir.
Donc. Le garçon pleure un ruisseau à côté d'elle. La dame est énervée contre le Très Haut, qui en plus d'être grand, est un voleur, et ne fera qu'une bouchée d'elle. Et ce serait dommage de voir disparaître la belle robe rouge qu'elle tient. Elle est vraiment très jolie, cette robe. Très rouge.

Alors Alycianne, future sauveuse de robe, s'élance -d'une manière qui se veut très théâtrale- juste entre la dame et le Très Haut, sous le doigt menaçant.

Dis, dame, bonjour !
Il faut pas penser à être méchant avec le voleur.
Elle secoue la tête comme pour appuyer sa phrase. Non non non.

Et, sans gêne, elle agrippe alors la grosse main de l'homme, prend le caillou qui s'y trouve, et le tend à la dame.


Voilà, c'est pour vous, très gratuit. Et on pense plus, on sourit !

Fillette qui lui fait un grand sourire dévoilant de petites quenottes blanches, tandis que ses yeux dérivent sur le garçon par terre. Para Tistote, il pleure encore.
Il faudrait peut-être lui donner un caillou à lui aussi.
Gisla
Ben finalement , il était drôlement gentil le monsieur ! Il m'a dit que la jolie blonde , et ben elle allait me soigner, et que lui , il allait me donner « autre chose que ce crouton ». Chouette alors ! Moi, je savais même pas qu'on pouvait avoir autre chose que du pain. Alors bon , quand il m'a dit qu'il allait me nourrir , et ben je lui ai fait un grand sourire.

« 'erci môssieur »

Alors ça , j'en croyais pas mes oreilles ! Dans sa maison avec des roues , il avait un mouton, un chat, un Ananas. Et aussi quatre chiens ! Trop chouette la maison. Moi , j'aime bien les chiens. J'en ai rencontré un sur un chemin. Il était trop gentil et j'ai pu le caresser !
Alors , moi , j'attrapais la main du monsieur pour qu'il m'emmène dans sa maison sur roues quand d'un coup , j'ai entendu un gros bruit. Pas très loin d'une grande table , un grand garçon s'était mis à pleurer.Alors , moi , j'ai tiré sur la manche du grand homme et je lui ai chuchoté.

«  Tu as vu , il pleure. Il est triste tu crois ? »

Moi , j'aime pas pleurer. Et voir les gens pleurer aussi ! Ça me rend toute triste.Moi , quand je serai une princesse , je ferai tout pour que le monde il soit heureux. Je donnerai du pain aux gens qui tendent la main dans la rue, mettrai en prison ceux qui sont méchant. Moi , je serai aimée de tous !

_________________
Corisande

Avec attendrissement, Cori regarde la grande paluche de Pluie qui enserre la petite main de Zisla, puisque tel est son nom, plutôt inhabituel d’ailleurs. La confiance qui brille dans les yeux de la petite la touche au plus profond de son âme. Elle sourit à l’enfant.

Oui, viens, elle va beaucoup te plaire notre maison et tu y seras bien, on va fabriquer une poupée avec des chiffons. D’ailleurs on vend toutes sortes de fanfreluches un peu plus loin, je crois. Et puis on fera une jolie robe pour toi, un nouveau bonnet et des chausses neuves. Tu les mettras quand tes pieds seront guéris. Mais dis-nous, mon ange, elle est pas là, ta maman ?

Cori sent le regard enveloppant de Pluie posé sur elle, leurs yeux se croisent, remplis de tendresse. Ils n’ont pas besoin de parler, ils communiquent par le cœur.

Nous allons passer chez l’apothicaire, mon cœur, pour acheter des onguents. On va lui faire des pieds tout neufs à cette petite puce! Et puis zou, un bon bain dans un baquet d’eau chaude. D’ailleurs, ça ne sera pas du luxe, tu ressembles à un marchand de charbon !

Elle rit, se demandant si la gamine va réellement apprécier qu’elle la lave des pieds à la tête, ce qui est bien son intention.

Le sourire de Cori est éclatant. Elle qui est plutôt silencieuse n’arrête pas de parler à Zisla. Son instinct maternel s’éveillerait-il ?

Tu vas voir mon petit mouton, il s’appelle Béébéé, il est tout blanc, tout mignon. D’ailleurs, viens dans mes bras ma puce, on va épargner tes petits petons. La jeune femme se penche et prend la fillette contre elle, l’entoure dans son joli châle rouge et la soulève comme une plume.

Les deux petits bras se serrent autour de son cou et un gros bisou mouillé vient claquer sur la joue de la petite sauterelle.

Devant le marchand de tissu s’est formé un attroupement, au milieu duquel un petit bonhomme un peu plus âgé que Zisla pousse des hurlements. Le gamin crie son désespoir devant un grand brun élégant, une autre petite pucette et la jolie brunette qu’elle avait déjà aperçue lorsqu’elle pointait un doigt accusateur sur la poitrine de l’homme qui lui faisait face. Elle n’a pas l’air commode, la belle.

Quel tintamarre, on égorge un petit goret ?

Le trio se rapproche, bien que Cori n’aime pas se mêler des affaires des autres. Elle interpelle la jolie brune.

Damoiselle ? Que se passe t’il ? On peut vous aider ?

_________________
Thorvald_
Le géant, entouré de ses lutins, se dirigeait vers la belle. Et plus il approchait, et plus elle l'était. Belle. Elle allait se retourner et voir la pierre qu'il lui tendrait, elle allait sourire. Au moins pour la situation ubuesque. Thorvald était sûr qu'elle avait un joli sourire et des yeux pétillants, aussi délicieux que les moues qu'elle faisait tout à l'heure au marchand.

Mais un léger incident vocal détourna toutes les attentions. Des pleurs d'enfant, dignes de la meilleure des pièces de théâtre ! Le géant en resta interdit. D'autant qu'on l'accusait, de voleur et de persécuteur d'enfant.

Une petite menotte s'agrippa à son énorme paluche, pour découvrir la pierre. La petite fille avait de la suite dans les idées. Elle n'en avait surtout rien à faire du petit braillard et tenait à pousser l'expérience jusqu'au bout.

Il fallait reprendre la situation en main, si on ne voulait pas voir débarquer le guet. Le géant prit délicatement la main de Carmen tendue vers lui, l'ouvrit, paume vers l'azur, et laissa l'enfant y déposer la pierre à sourire. Ses doux yeux gris se plantèrent dans le regard de la brune.


Oui, je crains bien être celui qui a déclenché cette tempête.

Puis il se tourna vers l'enfant, s'assit auprès de lui et attendit qu'il ait terminé de renifler. Le temps aussi de chercher des mots simples ...

Je la connaissais. Ta maman.

C'est moi qui lui ai offert cette boucle, parce que c'était une amie formidable, et forte. Ainsi nous avions la même et nous pensions l'un à l'autre en la regardant. Je suis très triste, moi aussi, qu'elle ne soit pas avec nous.

Mais toi, tu n'as pas besoin que le bijou soit comme avant. Puisque ce n'est pas à moi que tu penses, en le regardant, mais à elle. Bon, c'est vrai qu'il est tout tordu, maintenant, et que ses facettes sont imparfaites. Mais ne sommes-nous pas tous ainsi ... composés de multiples et insondables facettes.


Il s'arrêta, se rendant compte qu'il avait dévié et que ses propos devaient être trop complexes pour une petite tête. Alors, il ébouriffa les cheveux de l'enfant, l'emporta dans ses bras, et le percha sur ses épaules, tout là-haut.


Regarde cette dame, et souris lui, c'est elle qui a la vraie pierre du sourire. Alors maintenant, elle est obligée de venir avec nous ... en Provence, ma dame, cela vous tente ?

Son visage s'éclaira d'un sourire à faire fondre la plus teigneuse des matronnes, et il ajouta en aparté :

Vous ne voudriez pas à votre tour déclencher une tempête !


Et c'est ainsi que sur un marché de Bourgogne, la petite troupe se forma autour du pire engin à caprices que la terre eût pu porter. Et que débuta un long voyage vers Marseille, et vers la destinée du petit gars : devenir roi, ou quelque chose comme ça, d'après ce qu'avait compris Thorvald. Mais il n'écoutait pas trop leurs conversations en taverne, il était plus occupé à contempler le grain de peau de la coriace mais non moins désirable Carmen.

[fin de post accélérée pour cause de retraite prochaine ! à bientôt !]
Carmeen
Au marché, c'est une fourmilière énorme. Ca grouille horriblement de monde. Toutes les petites bêtes s'activent, se déplacent, se poussent, braillent. Et là, en plein milieu, y a un groupe de personnes. Des gens totalement différents, autant par l'aspect physique que mental. Y en a de toutes les tailles, de toutes les couleurs. Du grand, du p'tit, du moyen, du brun, du blond. Ils vont à contre-sens du courant, ils bloquent peut être même la circulation -ça, c'est pas grave, vu que c'est eux les héros-, mais pourtant, nul ne vient se cogner à eux, les déranger. Ils sont dans leur bulle, isolés du boucan extérieur.

Carmeen tente de suivre la scène, à la fois spectatrice, à la fois actrice. A côté du p'tit gueulard apparait une autre gamine, assez amusante en passant. La gitane réprime un sourire en l'écoutant. Trop d'affection envers les enfants tue l'affection. Distance et méfiance. Toutefois, elle opine légèrement de la tête, pour montrer son intérêt, quand même.

Le géant -qu'elle accusait d'avoir entrainé les pleurs du gamin- prend sa main, et laisse la petite fille y déposer un caillou. Caillou que la gitane regarde avec incompréhension, caillou sans réelle importance, pas bien beau, sans valeur. Alors, au lieu de contempler la pierre, ben elle regarde l'homme, assis près du môme, qui le rassure comme il peut.
La Carmeen, elle écoute d'une oreille distraite c'qu'il raconte, bien qu'elle n'y comprend pas grand chose. Mais pour une fois, elle prend le temps de le reluquer, sans gêne apparente. Non non, sans arrière pensée, juste simple habitude lorsqu'elle rencontre une nouvelle personne... bon, oui, si c'est un homme, la tâche est bien plus agréable, humpf...

Le voilà qui se lève, avec la fontaine sur ses épaules. En Provence, ma dame, cela vous tente ?
Petit sourire en coin des lèvres, elle répond sans vraiment réfléchir, ses billes -un poil défiantes- dans les siennes:


Pourquoi pas. Et puis... vu vot' taille, c'est pas une tempête qui se s'rait déclenchée. Une catastrophe naturelle, c'est bien plus approprié, finit-elle avec un clin d'œil.

Damoiselle ?
La brune se retourne. Une femme aux longs cheveux blés l'interroge, avec dans ses bras une fillette, du même poil qu'elle. Y en a un troisième derrière, mais elle ne le remarque pas tout de suite.


Oh, trop rien... la crise vient de passer, vous avez loupé le clou du spectacle ! Et c'en était, foi de Carmeen ! Mes tympans n'ont pas vraiment apprécié, mais je dois avouer que ce gamin est plutôt doué pour attirer de l'attention sur lui, surtout en si peu de temps... m'enfin, pas autant que moi quand je danse...
petite remarque à voix basse, rien que pour elle-même. Quel ego, quel ego !
_________________
Pluie

Eh oui, le voilà encore à la traîne, victime du perpétuel conflit intérieur qui régit chacun de ses pas. Chez le blondinet, voyez-vous, ce n’est pas le cerveau qui imprime le mouvement, qui impose une trajectoire. Ni les yeux qui incitent à se diriger vers l’avant. Non. Chez lui, deux organes travaillant en étroite collaboration ont pris le pouvoir, et tout le reste, c’est du pipeau. Chez lui, donc, le patron, le moteur, le gouvernail, c’est le duo nez-estomac. Ah oui, ces deux-là collaborent et s’entendent comme larrons en foire.

Et le marché, aux effluves multiples, constitue un terrain à leur convenance pour qu’ils puissent prendre la direction des opérations. Bon. Pour ceux qui, comme moi, ont du mal à saisir du premier coup, j’explique en détail comment tout ça fonctionne. Sur cet étal joliment décoré, vous voyez ce fromage de chèvre, garni de tendre ciboulette en brins finement ciselés, et de queues d’oignons fraîchement cueillis ? Vous sentez ce parfum entêtant, aussi attirant que celui d’une pleine brassée de fleurettes printanières ? A présent, ne quittez pas des yeux le blondinet.

Il suit sagement sa doudou d’amour, qui caresse gentiment la fillette, mais soudain la métamorphose commence. Ses narines frémissent comme les cordes d’une harpe mélodieuse. Son nez se redresse comme la proue d’un vaisseau soulevé par la vague. Imaginez aussi son estomac qui se contracte et entame une sérénade en prévision du bout de frometon, objet de son désir le plus intense.

Et Pluie oblique aussitôt vers les tréteaux encombrés du maître-fromager. Il ne voit plus la foule autour de lui. Il n’a plus qu’un but. Et hop, en deux temps et trois mouvements, après quelques salamalecs et banalités d’usage, un écu change de propriétaire, et l’échalas revient vers sa belle avec des joues de hamster gourmand et des traces blanchâtres de chèvre frais sur les lèvres.

Notre gastronome rejoint sa blondinette en se dépêchant d’avaler tout rond. Cori est en conversation avec une gitane aux boucles brunes, au centre d’un attroupement peu discret. Un gamin, une deuxième fillette, deux colosses aux épaules aussi larges que la roulotte.

La fille de Bohème a la langue bien pendue. Un véritable moulin à paroles, cette donzelle. Cori n’a même pas l’occasion d’en placer une, ce qui est un événement sans précédent. Et patati et patata … foi de Carmeen … lance la fille aux cheveux écorce de marron. Carmeen ? A t-il bien entendu ? Son blond trésor lui confirme la chose d’un regard sans équivoque. Diantre ! Le ciel est de leur côté ! C’était inespéré ! On ne rencontre ce genre de coïncidence que dans les romans ! L’échalas se glisse aux côtés de son roudoudou, un large sourire illuminant son faciès anguleux.

Carmeen ? C’est bien toi ? Ca c’est une heureuse surprise ! Euhh, hé bien c’est nous, Corisande et Pluie, de Montargis. Nous craignions vraiment de te croiser sur les routes sans te remarquer. Je suis soulagé. Mais dis-moi, tous ces gens qui t’entourent, ils sont avec toi ? La gamine et le garnement aussi ?

_________________
Alycianne
Le caillou, entre ses deux doigts. Le caillou, c'est tout ce qui compte. Et au Très Haut d'ouvrir la main de la dame, pour y recevoir le présent. La petite guette le sourire. Pas de sourire ? Un caillou ne marcherait donc qu'une seule fois ?
Entièrement concentrée sur cette dame, cette cible, essayant de déchiffrer la moindre de ses expressions, elle perçoit l'irritation qui se mue en amusement. Ce n'est pas un sourire, mais presque.
A demi-satisfaite, la fillette se retourne vers le Très-Haut, qui porte maintenant sur ses épaules le garçon, Très Très Haut. Il ne pleure plus. Le géant sourit.

Finalement, la situation s'est arrangée. Pas peu fière d'elle -eh oui, c'est grâce à qui, tout ça, hein ?- elle bombe légèrement le torse, relève le menton d'un air un tantinet suffisant.
Là dessus arrive une autre dame, blonde celle-ci, qui s'inquiète du tintamarre. Avec elle une gamine, crottée, mal fagotée et très petite (enfin, plus qu'Alycianne, c'est dire).
Brune cible qui répond.
Blond qui s'approche par derrière.
Ah, tiens, ils se connaissent ?

Alycianne sature. Oui, là, ça fait un peu beaucoup, tout de même. Plissons donc les yeux. Un souriant Très Haut-aux fraiches nouvelles, plus tant voleur que ça- , un garçon Très Très Haut qui ne pleurniche plus, une brune cible détendue, une petite fille sale, une blonde, un blond.
Dans sa poche, les cailloux frétillent sous l'action de ses petits doigts.
A vrai dire, elle ne sait pas quoi faire. Le marchand du caillou bleu est loin, n'a rien vu de la mission grandiose qu'elle vient d'accomplir. Les blonds sortent de nulle part, les bruns s'en vont aller vers la Provence.
Et elle, châtaigne rouge, au milieu d'eux. Elle, seule, encore. Mais ne s'en offusque nullement, n'en a même pas conscience. Après tout, elle n'est jamais vraiment seule, n'a jamais connu le sentiment d'isolement. Elle se complète tout simplement par ses cailloux, morceaux de caillasses qui constituent pour elle bien plus encore qu'une réconfortante présence.

La fillette s'avance d'un pas.


Non non non, je connais pas. Je connais personne moi !
Mais je donne le caillou. Et tout le monde il va mieux.
Petite pause. Ont-ils saisi ? Sans doute que non. Alors elle rajoute : Grâce à moi !

Non, la modestie n'est pas son fort.


Et moi, je vais pas dans la Provence.


C'est où, la Provence, au fait ?
Absolument aucune idée.
Pluie

C’est une voix fluette qui lui répond, de là-bas, tout en bas, au ras des pâquerettes. La voix d’une mignonne petite crevette qui ne semble pas trop impressionnée par cette assemblée de géants, tout autour d’elle. Des yeux comme des noisettes, capables de vous faire fondre sur place, et une tignasse de feu, aussi lumineuse que la queue en panache de ces écureuils roux trottinant dans les branches. Elle est à croquer, cette gamine. Mais serait-elle aussi une mioche abandonnée, tout comme la petite sauterelle blonde qui semble se plaire dans les bras de Cori ? Ca m’en a tout l’air …

Tiens … La Provence est sur toutes les lèvres. Même si la mini « Poil de carotte » ne semble pas intéressée par cette destination. Mais, à cet âge là, quand on est haut comme trois pommes, sait-on vraiment ce qu’on veut, à part échapper à la misère et manger à sa faim ? Tout-à-coup, ce goinfre d’échalas regretterait presque d’avoir ingurgité la totalité du fromage de chèvre. Finalement, il a bon cœur, l’aubergiste de Montargis. Il a connu lui aussi des revers de fortune, surtout quand il glandouillait et traficotait à la cour des miracles avec d’autres vauriens. A cette époque, il lui manquait toujours trois sous pour s’acheter une miche de pain. Mais à présent, ça va beaucoup mieux. Fini de tirer le diable par la queue, même si les jolis écus qui dorment sagement au fond de la roulotte ne se reproduisent pas comme des lapins, hélas.

Bon. Il s’éclaircit la voix, comme ces grands orateurs et politiciens habitués à haranguer la foule. Ses yeux clairs se mettent à voyager, de bas en haut, puis de haut en bas, s’attardant sur les frimousses sales des enfants et sur les faces cuivrées des adultes qui les entourent. Un peu comme ces vieux montagnards à la tronche ridée et à la barbe grisonnante, dont les regards se perdent inlassablement sur les cimes enneigées qui constituent leur seul horizon, puis redescendent vers la vallée et les troupeaux blancs.

Voilà ce que je vous propose. Avec Cori, ma compagne, nous conduisions la petite blondinette jusqu’à notre roulotte pour lui soigner les orteils et surtout pour lui donner à manger. Nous pensons qu’elle s’est égarée. Si quelqu’un d’autre a faim, et je pense surtout aux gosses ainsi qu’à toi, Carmeen, bien entendu, nous pouvons aussi vous dépanner. C’est par là, suivez-nous.

Leur proposer une place dans la roulotte, du moins à ceux qui désirent aller vers le sud ? Pourquoi pas. Mais d’abord, voir à qui on a affaire.

_________________
Carmeen
Corisande et Pluie de Montargis.
Dans la tête de la gitane, ça fait tilt. Mais elle ne comprend pas vraiment pourquoi. Froncement de sourcils. Non, ça ne vient pas. Elle regarde de nouveau le couple, de haut en bas. Toujours pas.
Yeux qui s'attardent sur une tâche blanche sur le coin de la bouche du blond, narines qui flairent un parfum aux senteurs de fromage pas très appétissant, et encore ses pupilles qui s'interrogent à la vue de leurs chevelures blé identiques.
Et puis, de nouveau, un tilt. Plus tiltant cette fois.
AAAAAAAAAAAAAAAAAAhhhhh !!! Ouiiiiiiiiiiiiii ! L'gars de la taverne !
Sauf que bizarrement, ce qu'elle a pensé au fond de sa p'tite tête, bah c'est ressorti en puissance x10 de sa bouche. Alors les commissures de ses lèvres se tirent en un sourire l'air de dire "j'y peux rien moi!" qu'elle adresse au comité autour d'elle. C'est souvent dans ces moments là, moments de solitude intenses, qu'elle a bien envie de sortir un de ses fameux discours sur la déferlante vague d'intelligence qui submerge sa tête, ou encore sur ses pensées philosophiques (qu'on pourrait plutôt qualifier de farfelues...) mais elle s'abstient. Un autre jour peut être !

La fillette à la cape rouge rétorque qu'elle ne veut pas aller en Provence. Ce qui remet en doute Carmeen. Bah oui ? Pourquoi la Provence ? Avec qui ? Pourquoi ? Comment ? Et... et puis d'abord, le géant, elle ne le connait pas ! Et les autres non plus... et... et...
Voilà que Pluie reprend la parole, avec une voix confiante, sûr de lui. La brève description qu'avait fait le bourgeois de lui (oui oui, celui de la taverne, si vous suivez bien) correspondait parfaitement : un gentil meneur.


Les billes sombres de la gitane se tournent vers le grand homme et le mioche souillé de larmes perché sur ses épaules, redescendent vers la petite à la cape rouge et ses histoires de cailloux magiques.


Bon ben, j'sais pas vous mais moi, j'ai faim. Et pi, tant qu'à faire, on parlera voyage et tout ça à l'intérieur, hein. Parce que là, c'est pas qu'on gêne mais... elle hausse les épaules.

Puis elle accourt aux côtés du couple blond qui commence à avancer en direction de la roulotte. D'ailleurs, chaque pas de la donzelle est suivi d'un bruit sonore de métal, effet produit par ses innombrables bijoux aux poignets qui s'entrechoquent (sans parler de ceux au cou, dans les cheveux et sur les chevilles) :


Y aura assez d'place pour tout ce monde ?
_________________
Azhanna
Azhanna reste près de la roulotte alors que les Blondy se promènent sur le marché. Elle est encore trop fatiguée pour supporter toute cette foule, les coups de coude pour passer entre les étals, les voix qui se font plus fortes pour se faire mieux entendre de son interlocuteur, non elle ne le supporterait pas. Des mois de solitude et de silence lui ont donnée une sensibilité auditive très accrue !

Pendant la balade des amoureux, elle s'occupe des animaux, elle fait un peu de ménage et de rangement tout en suivant régulièrement des yeux ses deux compères blonds. Elle les observe quand ils s'arrêtent près d'une petite masse qu'elle n'arrive pas à définir, qui a l'air de marcher seule puis non. Elle les laisse à leurs activités et s'occupe de Béébéé.

D'un coup, elle replace ses yeux dans la direction du marché, cherche les deux Blondy et après avoir scruté toutes les allées qu'elle aperçoit enfin deux têtes blondes mais pas seulement, il y a l'air d'avoir beaucoup de monde autour d'eux et soudain une partie de ce monde s'approche de la roulotte. Sûrement une erreur, ils vont bien bifurquer à un moment... Mais non, ils s'approchent d'Azhanna et de la ménagerie !

Azhanna, de très loin, implore des yeux Pluie et Cori en essayant de leur faire comprendre d'accélérer le pas pour arriver avant tous ces inconnus !

Galaad__vf
Et les yeux de se sécher au fur et à mesure de l'explication du géant, un nez de se déboucher avec force reniflements et essuyage dans la manche. Oui, il le sait, ce n'est pas ainsi qu'un futur comte (ou pas) devrait se comporter. Là, il s'en fout, le chiard. Il acquiesce, il a trouvé un ami de maman. Un autre que Felipe en fait. Il est content. Un sourcil arqué, mimique prise de la mère qu'est dans le trou, alors que les propos dévient. Là, il ne comprend plus rien. L'a beau être un grand, faut pas abuser, les délires philosophico-songeurs d'un gardien de porte (et quelles portes !), c'est trop pour lui.

Les mêmes sourcils se froncent lorsqu'il lui ébouriffe les cheveux, il est grand, par la Ristote ! Pourtant... Le regard se fait bien vite amusé, oublié le chagrin, oubliée la douleur, il n'a jamais été si haut ! Il sourit donc, pas vraiment à la dame en fait, mais juste, il sourit. Des fois, c'est bien d'être comme un petit. Et tout le monde qui va en Provence ! C'est y pas magnifique très beau... quoi ? Pas la petite pas si petite en rouge ? Dommage, elle est bizarre avec tous ses cailloux, mais elle est gentille. Il lui sourit à elle. Regarde comme je suis haut !


- Dis, la petite pas si grande ! Ou pas du si petite ze sais plus comment on dit... Tu as d'autres cailloux qui font du sourire même s'il faut pas trop le dire que ça peut être de la sorcellerie ? Dis ? Ze voudrais bien l'offrir à la pas Reyne de maman, elle est souvent du triste. T'en as dis ? Si t'en as tu le donne au zéant et il me le redonne après !

C'est qu'il est à l'aise sur son perchoir le p'tit grand pas si petit mais pas si grand qu'il le voudrait. D'ici, il observe tout le monde. Les blonds qu'ont une petite dedans les bras. La gitane aux bras chargés, et plus loin, la roulotte. Un regard à Felipe qui laisse faire. Il connait Thorvald. Il le sait connaissance de la Baronne, il a confiance. Il observe, de loin, le bout d'homme qui découvre le monde.

Le regard du môme se repose sur la mini poupée blonde dans les bras de la grande blonde qui sourit à côté du grand blond qui dit qu'ils vont dedans la roulotte pour aller dedans la Provence. Il ne sait pas pourquoi, il a l'impression de la connaitre. Il pense à Célia... Célia qui est partie après le décès de son père et de sa belle-mère. Mais non, Célia elle était plus grande que lui et elle est avec Kylah... Par contre, la belle mère... Elisa ! Mais... Elisa était brune comme la nuit et elle elle est blonde comme la lune ! Pourtant ce nez, cette bouche, le gamin ne sait que dire devant cela. Il ne dit rien, il verra bien. De toutes façons, c'est pas possible, c'est l'enfant des blonds. Ils pourraient la laver quand même, leur môme, ils abusent. Eux sont propres... à part celui qu'a un peu de blanc aux coins de la bouche.

Et direction, la roulotte ! Ça, il sait ce que c'est, il y en avait une à Toulon avec des gens qui racontaient des histoires et vendaient des choses magnifiques ! Il s'en souvient, c'était juste avant... Juste avant... Oh, encore une dame et puis des animaux ! Le voyage s'annonce plein de rebondissements.
Alycianne
Les yeux se lèvent, lèvent, lèvent... Ouah, c'est vrai qu'il est Très Très Haut. Est-ce qu'on voit Loin, de là-haut ? Pourrait-elle aller si haut qu'elle trouve Maman ? Han, il faut qu'elle essaie, un jour. De monter sur un toit, pour apercevoir tout ceux qui se trouvent loin. Leur faire des signes, leur dire qu'elle arrive. Leur envoyer des cailloux, de son perchoir. Observer le ciel, attendre les étoiles. Un jour, elle pense qu'elle croit qu'elle le fera, oui. Pour chercher Jullius, par exemple. Ou Maman, si elle n'est pas à Ces Murs.

De petites fossettes encadrent son grand sourire. Oui, bien sûr qu'elle peut donner un caillou. Alors elle en prend une grosse poignée dans sa poche, ouvre sa main devant son nez, et cherche la petite pierre, celle qu'il faut à cette Reyne de Maman triste. De son autre main, elle pointe un à un les cailloux qu'elle tient.


'Lors lui c'est la souv'nance de la maison du Sud, marmonne-t-elle, lui la plage, lui c'est la forêt, lui c'est ces murs, lui c'est l'Haut-Vergne, lui c'est le chemin bourg mignon, lui c'est... Euh, je sais plus, mais il est joli, lui c'est le chemin du voyage, lui c'est Maman, et lui c'est le lac.

La gamine fronce les sourcils. Qu'est-ce qu'il faut à une dame triste ?
Hum, bon, celui du voyage avec Maman. Elle l'aime bien, mais si ça fait sourire le garçon Très Très Haut et une autre dame, ça vaut le coup, elle pense. C'est comme du dévouement chevalerique, en fait.
Elle prend donc le petit morceau de roche. Jaune et lisse, même si bosselé.
Et elle le tend au Très Haut, tandis qu'elle range le reste des cailloux.

Tiens, je donne lui. C'est la souvenance du voyage que j'ai fait avec Maman pour aller dans le Sud. Moi je trouve que c'est comme un petit soleil, en plus il faisait très beau le jour je l'ai trouvé. Et je l'aime beaucoup, alors tu dis à la Reyne de Maman qu'il faut pas être triste.

Le caillou de passe de la fillette, au Très Haut, puis au Très Très Haut.


Et moi, je m'appelle Alycianne.


Et aujourd'hui, elle a fait sourire tout plein de monde ! Une journée chevalerique, vraiment. Seulement, la tête se tourne vers le blond, lorsque l'on parle de manger. Une roulotte ? Pour aller dans la Provence ?
Hum. Elle hésite, partagée entre le temps qui passe et qui l'éloigne peut-être de Maman, et l'appel du ventre.


Et moi, je peux manger sans aller dans la roulotte qui va dans la Provence ?


Elle trottine à leurs côtés, direction roulotte.
On sait jamais. Peut-être même qu'il y aura... Qu'il y aura... De la confiture.

Puis, elle repartira, de son côté.
Pluie

Non, pas de tarte aux myrtilles parmi les aliments embarqués par les aubergistes de Montargis. Et les célèbres cuisses de grenouilles du patron ont été distribuées aux clients fidèles et aux voisins. La grande famille de batraciens domiciliée dans l’étang va pouvoir coasser en toute tranquillité sans craindre les coups de hache du blondinet. Non, ils n’ont emporté que l’essentiel, ce qui tient au corps, en raison de l’exiguïté de la roulotte et de l’amoncellement de malles et coffres de toutes tailles. Les casseroles superposées dans un coin, en équilibre instable le plus souvent, contiennent plutôt une bonne grosse soupe où baignent des pois et des vermicelles, une épaisse omelette au lard, une potée aux choux, plusieurs longs chapelets de saucisse de campagne faite maison, bref, rien que des aliments légers et digestes …

Le petit groupe rejoint le véhicule immobilisé à l’entrée du marché. La surprise d’Azhanna devant tout ce monde inattendu se lit sur son visage. Elle n’est pas la seule. La ménagerie se manifeste. Concert d’aboiements des quatre chiens, calmés par l’habituel « Silence les bestioles ! », ce qui ne les empêche pas de venir flairer de plus près les inconnus. Attitude méprisante du seigneur matou, indigné par la confiscation de son coussin préféré. Jérémiades à fendre l’âme de Béébéé.

Joyeuse cacophonie, donc, et mines qui se réjouissent lorsque de plaisantes odeurs commencent à s’échapper des marmites suspendues au-dessus des braises d’un foyer rapidement improvisé. Le cliquetis enjoué des couvercles dansant sur les casseroles bouillantes annonce que tout se présente bien. Oui, on se connaît à peine mais on s’apprécie déjà. On goûte l’instant présent avant de goûter aux plats. On se serre dans l’espace étroit.

Pluie s’est approché d’Azhanna qui s’est recroquevillée dans un coin. Il la rassure d’un clin d’œil, et lui souffle : La brune aux bracelets, c’est Carmeen. Elle discutait près de la fontaine avec toute cette bande, et doudou et moi on a eu pitié des gosses. Certains vont vers le sud, comme nous. D’autres pas. On verra bien s’ils nous accompagnent un bout de chemin. Le bout de chou avec des cailloux pleins les mains, c’est Alycianne. Elle va vers le nord, je crois. Un bon casse-croûte va la requinquer.

Puis il se lève et se met à distribuer bols et assiettes. Allez, pas de manières entre nous ! Qui me donne un coup de main ? Et qui veut de la soupe ? Alycianne, tu en veux ? Bien sûr que tu peux manger avec nous, ma poulette, on ne va pas t'emmener de force …

_________________
See the RP information <<   <   1, 2, 3, 4, 5   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)