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[RP/IG] Bureau du maire (2)

Maewinda


Rapidement, Maewinda déroula le pli, cherchant instinctivement quelques deniers à donner au gamin.

Non, merci, garde-le bien ton pain aux épices, il est à toi et tu l'as bien mérité. Tiens, voilà pour toi, pour te remercier de ta rapidité et pour t'encourager à continuer ainsi...

Et elle lui donna les quelques piécettes qu'elle avait trouvées.

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Le Sacrifice de Soi est la condition de la Vertu (Aristote)
Almandian
Almandian entra dans la mairie d’un pas décidé. Cette nouvelle sur les impôts l’avait mis en colère. Il sait heureusement se contenir. Il frappa au bureau du maire et entra.

Bonjour Chère Maewinda, maire de Chambéry, j’ai à vous parler. Cela concerne les impôts. Je trouve cela injustifié ! 2 fois par mois ! rendez vous compte ! ça me fera 40 écus de moins par mois ! la vie est déjà compliqué comme ça, ça ne fera qu’étouffer un peu plus les savoyards ! Tout ça pour tenter d’effacer l’ardoise de la mauvaise gestion de nos anciens élus mais de qui ce moque-t-on ? Le Duché devrait surveiller d’abord ses dépenses avant de demander au peuple de renflouer les caisses !

Il prit un temps et reprit.

Je sais très bien que ce n’est pas vous qui avez pris cette décision et que le Duché vous l’impose ! je voudrais avoir votre avis la dessus, cautionné vous une telle décision ?
J’ai voté pour vous, j’ai besoin de savoir …
pnj
Dame bourgmestre je viens vous faire part de l'idée qui me traverse l'esprit alors que je viens de m'acquitter de mon du.

Ceste idée de faire payer les villes par habitant plutôt que par champ et échoppe est foutrement injuste. Ignorent-ils au conseil qu'à Chambéry nous n'avons, quelque soit nostre état, qu'un seul champ maximum par habitant ? Ne leur avez-vous point dit ? Ainsi parce que nous habitons la capitale nous devrions payer proportionnellement plus que les bourgeois cossus d'Annecy, Bourg ou Belley, riches de leurs deux champs ? En vertu de quoi ?

C'est là bien piètre calcul... nous nous en souviendrons lorsqu'il faudra défendre le château où sont prises de telles décisions hâtives. Oui à l'impôt, mais non à l'injustice.

Merci de rapporter cela à qui de droit. Je n'en reste pas moins vostre dévoué, madame la baronne.
Maewinda


Maewinda s'était bien entendu attendue à l'arrivée de quelques concitoyens mécontents. Elle pouvait les comprendre et davantage encore, ressentait la même injustice dans son for intérieur. Aussi essaya-t-elle de se montrer la plus ouverte et la plus courtoise possible lorsqu'elle vit arriver Almandian, suivi de près par le Chevalier Grandgousier. Elle leur proposa de s'asseoir et laissa la porte ouverte, comme toujours, pour le cas où d'autres personnes souhaiteraient intervenir dans leur discussion.

Sieur Almandian, je suis ravie de voir que vous avez décidé de porter haut votre mécontentement. Rien n'est plus nuisible que le sentiment d'injustice réfréné qui nourrit de lourdes rancoeurs. C'est une terre fertile pour la révolte et l'instabilité, dont notre Savoie a déjà souffert, hélas.

Je vais essayer de vous répondre du mieux que je le peux. Tout d'abord, sachez en effet que des décisions me sont imposées, mais que d'autres sont issues de ma propre responsabilité. N'oubliez jamais non plus que mon but est la protection de notre capitale, de ses concitoyens, mais également celle de la Savoie. Il est sûr que, parfois, il nous faut mettre de l'eau dans notre vin en regardant l'intérêt général, ou ducal devrais-je dire...
J'ajoute que, si je n'avais point reconnu la nécessité de l'impôt, je ne l'aurais pas mis en place. J'ai en effet vivement milité, au Château, pour obtenir maints renseignements avant de prendre la responsabilité de lever ou non cet impôt, au risque d'être démise de mes fonctions et accusée de Haute Trahison, comme cela a été mentionné.

Alors, pour tout vous dire, la régularité de la levée d'impôt, à savoir deux fois par mois, est une volonté du Duché.
Par contre, le nombre d'écus qui vous sont prélevés est choisi par moi.
Le Duché me demande une certaine somme d'argent - j'en arrive à vous répondre, Chevalier Grandgousier - et je dois m'en acquitter. Selon divers critères, j'ai préféré lancer un premier impôt très dur, c'est-à-dire à un prix un peu exorbitant, et cela volontairement. Si vous voulez tout savoir, voici les critères qui m'ont permis d'arriver à ce choix.
Tout d'abord, certains de nos concitoyens choisiront de ne pas payer (mal leur en prendra, ils devront payer des intérêts de retard, sinon ne pourront devenir paysan, artisan ou autre). Ensuite, certains de nos concitoyens se trouvent actuellement dans des monastères, en retraite, et risquent de ne pas payer non plus. Bref, il me faut pouvoir "compenser" ce manque évident. Ensuite, la ville de Chambéry elle-même a besoin d'argent : l'économie de la capitale est encore fragile et j'ai décidé de profiter de l'occasion pour assurer une petite base qui nous permettra d'être plus à l'aise.
Selon le succès ou non de cet impôt, les suivants seront peut-être revus à la baisse. Mon but est de ne pas augmenter l'impôt, car cela serait mal perçu, mais bien, éventuellement, de le baisser, si j'estime que cela est envisageable. Or, c'est cette première levée d'impôt qui nous fournir les statistiques qui nous permettront d'envisager la suite, justement.

Maintenant, vous me demandez mon avis. Est-ce que je cautionne une telle action? Oui, sinon, comme je vous le disais, je n'aurais pas décidé de lever l'impôt et, à la place de celui-ci, vous auriez eu un message de ma part incitant à résister. Je pense que l'impôt n'est pas une mauvaise décision, bien qu'elle ne fasse pas plaisir au peuple, ce que je peux comprendre.
Cependant, ce n'est pas parce que j'estime en effet que la Savoie a besoin de cet argent que j'excuse les comportements passés.
Car, comme vous le dites, pour en arriver à ce manque d'argent, la Savoie a dû connaître des problèmes. En fait, si vous voulez le fond de ma pensée, oui et non. Non, tout d'abord, car il est clair et net que les dépenses ducales ont augmentées par nécessité sans que les bénéfices n'augmentent de pair (l'armée dispose d'une nouvelle structure (codée récemment) et le prestige ducal coûte très cher également, alors qu'il s'agit d'un puits sans fond, hélas nécessaire, au risque de bloquer totalement le système administratif).
Par contre, oui, la Savoie a des torts. La Savoie a vu plusieurs personnes se succéder au Conseil ducal (et parfois sur le trône-même) qui étaient si incompétentes et si malveillantes qu'elles ont entrainé la Savoie à sa perte.
Aujourd'hui, le peuple et le Conseil actuel doivent payer pour ces erreurs.
Souvenez-vous de la révolte de janvier, contre le Duc Louis. Ce fameux duc, qui aujourd'hui a obtenu un fief de retraite, et qui pourtant a dilapidé tout l'argent du Duché et a failli provoquer une véritable guerre, s'il n'avait pas été démis heureusement.
D'autres personnes que lui portent d'autres responsabilités.
Alors, allons-nous rester les bras croisés? Ce n'est pas mon but.

Car si je pense que le Duché a besoin de cet impôt pour se redresser, je pense aussi que les erreurs passées doivent être sévèrement sanctionnées.
Aussi, je milite personnellement pour retrouver la fierté de la Savoie et ne pas oublier le mal qu'on lui a fait, même de la part de personnes qui se disent ses plus grands serviteurs. J'exige réparation pour toutes ces erreurs...

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Le Sacrifice de Soi est la condition de la Vertu (Aristote)
Maewinda


Après avoir autant parlé, la Baronne avait la gorge un peu sèche. Elle alla donc se servir un verre de lait de chèvre et en proposa à ses "invités". Puis, elle reprit, se tournant cette fois vers le Hérault vert.

Chevalier, tout d'abord, j'espère que vous vous portez bien après votre âpre retour de Nice. J'aimerais vous entendre me parler de Sa Grâce d'Aoste, de qui je n'ai que peu de nouvelles depuis son retour, hélas. J'espère qu'il n'est point las, fatigué ou blessé suite à cette mission...

Mais revenons à votre propos. Vous me faites judicieusement remarquer que Chambéry dispose d'une particularité, à savoir son taux d'urbanisation avancé et unique en Savoie, qui l'interdit de pouvoir multiplier les champs pour ses habitants.
Bien entendu, cet élément est connu de tous au Château et a été pris en compte pour le calcul, ainsi que le nombre d'habitants.
Pour tout vous dire, je n'ai point fait de savants calculs pour jauger de la légitimité de la somme qui m'était demandée, mais je la pense sage et correctement calculée, au vu des sommes demandées aux autres villes.
Comme je le disais également à notre ami ici présent, les tarifs de l'imposition ne sont décidés que par moi, et j'en assume la responsabilité, pour les raisons évoquées précédemment.
J'ajoute que, si je reprends un exemple de calcul, si un paysan de Bourg possédant deux champs est imposé de 5 écus chaque, il devra donc débourser 10 pièces. Un paysan de Chambéry, imposé par moi, ne déboursera que 10 écus également (sauf en cas de potager...).
Mais si vous avez une proposition d'ajout de paramètres à intégrer dans la délicate équation du calcul, n'hésitez pas à me la fournir, je me ferai une joie d'en faire part au Château et d'approfondir votre idée.

Car, comme vous le savez, je reste votre obligé, comme pour tous les habitants de la ville d'ailleurs.

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Le Sacrifice de Soi est la condition de la Vertu (Aristote)
pnj


- Ben justement, m'dame... la justice serait dans votre exemple que le paysan de Bourg qui a deux champs débourse 10 écus là où celui de Chambéry qui n'a qu'un champ n'en débourse que 5. La justice ce n'est pas que tous les sujets savoyards déboursent la même somme, mais que tous déboursent une somme également proportionnelle à leur source de revenus. Me fais-je comprendre ? Euh... pour mon sire d'Aoste je n'ai pas non plus de nouvelles. Sans doute retenu par des choses d'une Importance tant Redoutable que Laborieuse, comme souvent malheureusement.
Maewinda


Aaah, ce Saint Homme se tuera à la tâche, je le crains...

Pour votre explication, certes vous n'avez pas tort, mais la Savoie se trouve actuellement en surproduction, donc je doute qu'un paysan disposant de deux champs en profite véritablement (dans une ville où cela est généralisé, bien sûr) : déjà qu'à Chambéry de gros stocks restent parfois sur le marché...

Ensuite, le choix de 10 écus ici, et de 5 là-bas appartient purement au maire.
Enfin, si je suis en grande partie d'accord avec vos propos, n'oublions pas que la différence entre l'économie de la capitale et celle des villages périphériques n'est point la même : la culture et l'élevage sont prépondérants là-bas, un peu moins importants ici...
Sans trop m'avancer, je puis également dire qu'il est fortement probable que l'impôt diminue très très légèrement lors de sa prochaine levée : je tiendrai compte de vos remarques judicieuses pour recalculer cela.

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Le Sacrifice de Soi est la condition de la Vertu (Aristote)
Almandian
Almandian avait écouté avec soin et était satisfait du travail du maire.
Néanmoins, il trouvait que cet impôt était tout de même injuste.
En tant que bon citoyen, il s'appliquera à payer dans les temps .
Mais il était convaincu, que l'impopularité de cette taxe ne fera qu'augmenter au fur et mesure des prélévements. Le peuple jugera sur piéce mais le cocktail était explosif. La suite nous le dira..

Il se leva, salua Maewinda et Grandgousier.

Merci pour ces explications ... passez une bonne journée !
Maewinda


Maewinda avait rangé ses affaires. Bien entendu, de nombreux dossiers étaient rangés dans les meubles, sur le bureau, sur une table. Il y avait toujours bien des éléments à coordonner, des parchemins à lire, des textes à signer.

Elle reviendrait certainement dans ce bureau, mais pour aider Yzalba.

Elle reprit donc ses effets personnels et vérifia que les papiers qu'elle avait classés par ordre d'importance étaient bien mis en évidence sur le bureau.

Puis, elle quitta le lieu, un léger sourire mélancolique aux lèvres.

Plusieurs personnes la saluèrent, et elle les remercia par des mots gentils, discutant quelques instants dans le hall de la mairie.

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Le Sacrifice de Soi est la condition de la Vertu (Aristote)
pnj


Se cachant derrière un énorme bouquet de fleurs printanières, Grandgousier fit deux pas sonores à l'intérieur du grand hall de l'hostel de ville. Il embrassa la salle du regard, jeta un coup d'œil aux fresques du plafond qu'il aimait tant, en connaissant les secrets de genèse, et bouscula quelques fonctionnaires municipaux affairés, les bras chargés de parchemins, juste pour le plaisir.

Puis, s'estimant sans doute assez imprégné de l'ambiance laborieuse qui régnait ici, il se mit à beugler tel un taureau en rut:

- Yza ? YZZZZZZAAAA ! ELLE ESTOIT Où DONCQUES, LA BOURGMESTRAISSE DE CHAMBERY, QUE JE LA FELICITOIS DE S'ESTRE FAITE ELIRE DANS MON DOS ?
Yzalba
Yzalba, reconnaissant le timbre... tonitruant de son ami, sortit en riant de son bureau. Elle accueillit le géant d'une accolade affectueuse :

Grandgousier ! je me demandais justement quel jupon pouvait te retenir si longtemps loin de moi ! Entre mon ami, entre ! Je ne suis pas encore bien installée, mais j'ai de quoi fêter mon élection !

Ce que disant, elle sortit d'un petit meuble deux verres et une bouteille qu'elle entreprit de déboucher...

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pnj
Grandgousier s'installa donc où il pouvait et dans un silence quasi-religieux écouta le bruit de la bouteille se débouchant. On racontait que les grands échansons ducaux savaient à ce simple bruit reconnaitre la provenance du cru. Il en était encore loin mais n'en tirait pas moins plaisir à ce simple bruit:

Pop !

- Alors, ma jolie, te voilà à nostre teste ? Quelle surprise, dire que j'ai raté cela... mortecouilles... Oh, ce n'est pas que je ne sois pas satisfait de ta réussite, au contraire ! C'est juste qu'étant en voyage, j'ai le regret de n'avoir pu voter pour toi. Baahhh... aux prochaines élections je voterai deux fois, pour la peine...
Erelos


Erelos arriva le pas léger a la mairie, ou il espérait bien trouver sa tante d'adoption. Il avait quelques projets dont il voulait lui parler. Il arriva sur les lieux et entendit en rentrant le rire tonitruant qu'il reconnaissait entre mille. L'Ami au Grand gousier ne devait pas être loin. Il sourit car il avait justement besoin de ce dernier pour parler a sa chère tantine.
Ce n'est qu'après avoir passé moult barrières de fonctionnaires en tout genre qu'Erelos put accéder au bureau de la nouvelle maire. Il passa la tête par la porte et dit avec un grand sourire :

Bonjour ma Tante et bonjour Grandgousier! J'espère ne point déranger vos retrouvailles et, comme je le vois a ces verres, le petit vin que vous alliez boire.. Je voulais te parlez Yza de ce comité des fêtes que notre ami le géant vert et moi même voulions voir naître. Je venais surtout pour un local sur la halle...

Il lui sourit et en attendant qu'elle reponde se tourna vers le Chevalier.

Alors mon ami, bien rentré de tes multiples périples?
pnj
Grandgousier oublia un instant de se concentrer sur le gloub-gloub du vin coulant dans les godets pour se consacrer dignement à saluer Erelos.

- Ah, foutredieu, Erelos, mon compaing ! Que je suis aise de te retrouver ! Je dois avouer que ton projet a précipité mon retour, car j'ai grand hâte de t'assister à rendre nostre cité encore plus conviviale. Alors allons-y, divertissons-nous, amusons-nous, soyons fous et licencieux !

Il baissa alors d'un ton.

- Y'a juste pour les pucelles que... bah... enfin... faudra trouver un arrangement, parce que moi... j'ai mis l'oriflamme en berne.
Yzalba
Yzalba vit débarquer Erelos avec un plaisir non feint. Elle appréciait de plus en plus le gaillard et se réjouissait de son intégration dans la population chambérienne et de son implication dans la vie de la cité.

Ah voici donc réunis mes deux conspirateurs !!

Elle se mit à rire puis, sortant un troisième verre pour son neveu, elle reprit :

Merci de tes encouragements, mon ami. Ils me vont droit au coeur. Tout est allé très vite, ici, et en moins de temps qu'il n'en faut pour boire cette bouteille, je me suis retrouvée candidate, puis maire ! J'espère te donner l'occasion de voter pour moi dans un mois...

Elle fit une grimace comique qui se termina dans un éclat de rire, puis regarda Grandgousier en souriant :

Il était tant que tu arrives, Grandgousier, car Erelos n'a rien voulu me dire de vos projets avant que tu sois là ! Maintenant que vous êtes réunis, je vous écoute, mystérieux organisateurs !!

Elle sourit puis croisa les bras et s'adossa confortablement à son fauteuil pour écouter les deux amis lui parler de leur projet...

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