M.reginae
Plusieurs jours à traverser la Franche Comté d'Est en Ouest, éloignés les uns de autres dans la fôret, afin de ne pas attirer l'attention.
Passage rapide à Dijon pour aller assister au procès d'un curé hérétique, Lingus. La tournure des évènements a fait qu'il a ainsi pu s'enfuir du tribunal. Gonflée par l'orgueil de cette réussite, Reginae rejoint son sicaire dans la capitale Comtoise. Hostellerie obligatoire à 1 écu la nuit, autant en profiter pour se réchauffer..ça pèle la Franche Comté en ce moment. Journée fougueuse et câline..la passion est toujours entière.
A la nuit tombante, Reginae descend sur la place. Elle entend alors une Dame armée à cheval crier
Citation:Brigands, voyageurs, et autres inconnus !
Vous n'êtes pas les bienvenus à Dole,
Toute personne arrêtée sera pendue haut et cour avant d'être jugée.
Les frontières sont fermées, votre présence est interdite icelieu, et seulement ceux qui partiront aujourd'hui ne subiront pas ce sort, qu'il soit su que pour moi tout étranger encore présent demain sera considéré comme brigand essayant d'attaquer notre belle capitale, et sera passible de tortures, d'humiliations et de la peine de mort.
Que ce message soit porté à toutes les personnes présentes à dole. Que les dolois se préparent à se battre, que les étrangers se préparent à mourir.
Accueil habituel comme dans tout le royaume en ce moment..plus moyen de voyager au gré du vent.
Peu loin, quelques collègues croisés en taverne, qui semblent aussi pressés qu'elle de prendre l'assaut.
Les toits s'enflamment ensuite..il faut y aller. Vérification du bouclier et de l'épée
L'idée du combat galvanise ses sens, elle s'approche discrètement d'un soupirail donnant dans les caves du chateau et commence à vouloir faire tomber les barreaux.
Charlotte
Vêtue d'un mantel qui partait en lambeaux, Charlotte serrait son bâton entre ses mains. Le bois dur qui le constituait était glacé, elle tentait vainement de le réchauffer avec la chaleur de son corps. Cheminant à travers les rues de Dole, elle s'approchait au plus près des portes et des fenêtres pour sentir la chaleur qui en fuyait. Rires gras, chocs de choppes. Des gens qui se réunissaient dans une taverne, comme s'ils ne savaient pas qu'il allait se passer quelque chose. Et pourtant, il allait se passer quelque chose, Charlotte en avait l'intime conviction. Avec sa mère, elle avait épluché le registre des douanes une bonne partie de la matinée. Pas de mouvement dans l'après-midi ; les brigands allaient certainement tenter d'attendre que la ville dorme pour agir. Action classique. La Franche-Comté n'avait jamais été pillée, Charlotte avait ce soir une partie des clefs en main pour que cela n'arrive pas cette nuit-là.
Les maréchaux qu'elle dirigeait la suivaient en silence. Par moments, elle se retournait et vérifiait que tout allait bien. Puis elle soufflait sur ses doigts bleuis par le froid, et reprenait sa marche. La jeune femme n'était pas entravée dans ses mouvements par le poids d'une épée et d'un bouclier, n'ayant pas les moyens de s'en munir. Elle espérait ainsi se mouvoir plus facilement si une attaque se déclenchait.
Le groupe vit passer Alaellyra sur un cheval au galop. Charlotte haussa les épaules : sa mère avait certainement repéré quelque brigand à l'autre coin de la ville. Puis elle aperçut une lumière faible qui s'élevait au dessus des habitations. Et une fumée âcre lui emplit la gorge. Dans la rue voisine, un incendie démarrait. Accident, acte volontaire ? Charlotte ne le savait pas, mais elle n'avait pas le temps d'y réfléchir. Elle intima seulement aux maréchaux : « Au château. Vite ! » Il était inutile d'aller vérifier l'origine du feu. Ce n'était pas leur travail.
Arrivés au château, les maréchaux ne rencontrèrent pour le moment pas grand-monde. « On attend. » dit-elle simplement. Il devait se passer quelque chose. La première fut l'arrivée de Kenny. La seconde fut l'arrivée de ceux que défiait Kenny.
Un soupir. Un sourire. Charlotte dégagea son bâton de son mantel et fit face aux inconnus en compagnie de Kenny.
Saramarinettee
Suivant ces deux compères depuis Pontarlier, elle était arrivée à Dôle dans la nuit. Ils avaient eu vent d'une attaque et c'est avec les armes qu'ils s'étaient rendus dans la capitale. Quelques groupes de voyageurs affluaient aux portes de la ville... plutôt suspect avec les frontières fermées, il fallait rester prudents. Quelques heures passées en taverne, des gens suspects. La nuit commençait à tomber, la fraîcheur tombait. Sara marchant dans la rue, la main posée sur son épée sursauta en entendant l'alerte
Citation:ALERTE ! ON NOUS ATTAQUE !
Elle se retourna, dégaina son épée et se mit à courir. Tous les villageois sortaient de leurs habitations, hurlant ou pleurant, enfants des les bras ou à la main. La foule se dirigea vers la place du village, formant une chaîne menant jusqu'au puit. Les seaux se passaient de personne en personne jusqu'à la dernière qui jetait l'eau contre les toits enflammés.
CONTINUEZ COMME CA ! IL FAUT L'ETEINDRE !
Elle aperçut enfin Kenny et son amie, armes sorties tout comme elle. Elle se dirigea vers eux, il fallait agir, les flammes commençaient à se répendre sur toute la ville et les incendaires étaient toujours en course.
Citation:Venez avec moi. On va au contact. Pas de pitié pour ces rats.
Tout à fait d'accord avec toi... du rat grillé ça doit pas être mauvais...
La jeune femme se mit en quête, suivant son groupe rejoint par Charlotte, des incendiaires. Suivant le jeune caporal, elle aperçut juste devant eux, une femme tenant une torche à la main qu'elle posa contre le toit de chaume qui doucement s'enflamma. Sans aucun doute... de la provocation.
HE VOUS ! REPOSEZ CETTE TORCHE IMMEDIATEMENT !
Elle s'avança, sortant son épée mais la jeune femme se reculait déjà pour se mêler à la foule. Hors d'elle, Sara s'avança... elle ne la laisserait pas s'en sortir comme ça.
--Salamander
[Quelque part dans Dole]
Les deux sicaires du Lion de Juda avaient pour mission avec d'autres de placarder partout où ils le pouvaient les papiers qui avaient été imprimés en grand nombre.
L'un tenait une torche, l'autre clouait le texte sur la porte de l'église de Dole.
Citation:Tout homme et toute femme de Franche comté, même les pas beaux et les pas belles, a droit à la boulasse, à égalité avec ces morpions de nobles curés et autres parlementaires et Franc-Comte et faux-cultois !
Tout homme et toute femme de Franche Comté, même les plus beaux et les plus parfumés, a le devoir de nettoyer ses écuries !
Ce jour est le Jour du Grand Ménage de printemps, mais en automne, voire en hiver, vu le temps qu'il fait.
Ils entendirent au loin une série de clameurs et ils comprirent que l'opération venait de commencer.
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Berchtold
L'affaire s'annonçait mal dès le début. D'abord, ces damnées armées de faux-cultois n'étaient pas allées jusqu'au bout. Alors que le Parlement n'avait pas cédé -conformément aux attentes de la Grande Coalition-, les deux trois beaux parleurs n'étaient apparemment pas prêts à aller jusqu'à une guerre civile pour imposer leurs opinions. Logique, direz-vous, mais qui n'espère rien n'a rien.
Et puis la consigne était mal passée : vendredi matin, quelques benêts avaient tenté de prendre d'assaut la mairie. Le Bébert, qui avait pris une place dans la milice, avait vu tout cela, mais n'avait su reconnaître personne. Et puis viser la mairie, en plus, ils devaient avoir trop bu, ces collègues.
Tout cela couplé à l'arrivée plus que massive, le même jour, d'une horde de gens pas nets, avait dû mettre tous les indicateurs de la prévôté au rouge. Mais il avait été décidé de tenter l'affaire, puisqu'on était là. Qui sait si le Très-Haut ne les aurait pas soutenus, un peu ?
Bébert avait tenté d'entrer dans le château d'une manière non-violente, en arguant sur son engagement de milicien l'autre jour, puis d'aller mettre la garde hors d'état de nuire, depuis l'intérieur. Seul problème, la patrouille sur laquelle il était tombé n'était pas très compréhensive et on lui répondit qu'ici, en Franche-Comté, les contrats des défenseurs sont limités à un jour. Boudious, une vraie armée de procéduriers. C'est ainsi qu'il se retrouva à nouveau au milieu de la place, dans un tumulte fabuleux, des flammes léchant les murs de quelques maisons autour de lui. Il en cherchait une en particulier, investie quelques jours auparavant et où avait été entreposé un peu de matériel, dont un lourd bélier portatif. Mais dans la pénombre, avec certaines des ces bâtisses presqu'en ruine, il ne retrouvait plus l'endroit. Il finit par se retrouver devant l'église de Dole, où il croisa deux hommes peu nets, des parchemins plein les bras. Ce devait être les sicaires chargés de la propagande. Mais en ces lieux, ils pourraient bien faire autre chose. Berchtold leur montra son médaillon et fit un signe entendu, montrant l'église de la tête.
On vide les caisses du cureton et on brûle ce machin ?
M.reginae
Satanés barreaux..bien trop solides..Reginae a beau utiliser toute sa force et faire levier avec son épée, rien ne cède.
Dans l'affolement,général, personne ne la remarque, de noir vêtue et de stature fine.
En sa possession un sac de poudre explosive. Voilà quelques temps déjà que Reginae s'interesse de près à cette technique, en fait, depuis le saccage de l'Abbaye de Noirlac, où elle a vu L'Farfa tout faire sauter.
Technique éprouvée encore la veille..tout semble parfait.
D'un geste assurée, elle pose le sac plein du détonnant mélange à l'entrée du soupirail. Elle a pris soin dans la journée de voler un peu d'huile et de tissu dans une taverne vide. Euh dans une taverne tout court..à Dôle il semblerait que les tavernes soient toujours vides..A se demander d'ailleurs d'où sortent tous les villageois et guerriers qui défendent la ville.
Trempe la mèche dans l'huile
Met la mèche dans le sac
question feu..y'a ce qu'il faut, la blonde incendiaire a allumé le tout Dôle !
Reginae chope un tison ardent, et allume le bout de tissu..qui s'enflamme bien trop vite. Un coup de bourasque de neige déplace le sac de poudre mal fixe..et se rapproche d'elle.
Tout se passe alors trop vite. L'explosion a lieu, mais au mauvais endroit, ne causant aucun dommage aux épais murs du château.
Par contre, la déflagration projette Reginae, qui retombe inanimée et brülée au bras gauche,
Le contact froid de la neige ne la réveille pas.