Puylaurens
Pour la première fois depuis (trop) longtemps, Puylaurens avait pris le chemin du lavoir, un paquet de linge conséquent entre les mains. Le beau temps l'avait incité à sortir, et l'état critique de la quasi-totalité de ses vêtements l'avait obligé à mêler l'utile à l'agréable : la promenade se métamorphosait en tâche ménagère.
C'est que jusqu'à il y a deux ou trois semaines il n'avait pas tellement envie de faire autre chose que s'occuper de son champ, son moral n'étant pas au plus haut. La démission de LuziferII du Conseil l'avait tiré de cet enfermement ; il avait rejoint le cercle des Conseillers élus quelques jours avant la révolte qui avait secoué l'Artois. Dès lors il n'avait plus eu de temps à lui : il avait d'abord fallu reprendre le Château d'Arras, et celà fait il avait été nommé au poste de Bailli. Et s'était principalement occupé des soldes impayées durant la guerre de Compiègne ; ce matin il en avait fini avec l'Ost artésien. Ses mains étaient encore couvertes de tâches d'encres, souvenirs des multiples missives qu'il avait envoyées. Il ne préférait pas penser à tout le travail qui l'attendait encore...
Simplement goûter le soleil, dont la chaleur mêlée à une brise légère caressait agréablement sa peau. Un sourire diffus flottait sur le visage de Puy, il espérait bien croiser quelques connaissances au lavoir et avoir quelques nouvelles de Péronne. Tiens, justement, en face de lui se profilait une silhouette familière ; la distance qui les séparait s'amenuisant, il reconnut Aelys qui, un panier au bras, se dirigeait à vive allure vers le bourg. Cela faisait bien longtemps qu'il ne l'avait pas vue, il en avait pris conscience il y a peu lorsqu'il s'était trouvé incapable de donner des nouvelles de "tata" à son filleul. Heureux de la croiser, il la salua dès qu'il fut à portée de voix.
Bonjour belle demoiselle ! s'écria-t-il avec un sourire espiègle.
Comment vas-tu ? Je n'ai pas eu de tes nouvelles depuis une éternité !
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C'est que jusqu'à il y a deux ou trois semaines il n'avait pas tellement envie de faire autre chose que s'occuper de son champ, son moral n'étant pas au plus haut. La démission de LuziferII du Conseil l'avait tiré de cet enfermement ; il avait rejoint le cercle des Conseillers élus quelques jours avant la révolte qui avait secoué l'Artois. Dès lors il n'avait plus eu de temps à lui : il avait d'abord fallu reprendre le Château d'Arras, et celà fait il avait été nommé au poste de Bailli. Et s'était principalement occupé des soldes impayées durant la guerre de Compiègne ; ce matin il en avait fini avec l'Ost artésien. Ses mains étaient encore couvertes de tâches d'encres, souvenirs des multiples missives qu'il avait envoyées. Il ne préférait pas penser à tout le travail qui l'attendait encore...
Simplement goûter le soleil, dont la chaleur mêlée à une brise légère caressait agréablement sa peau. Un sourire diffus flottait sur le visage de Puy, il espérait bien croiser quelques connaissances au lavoir et avoir quelques nouvelles de Péronne. Tiens, justement, en face de lui se profilait une silhouette familière ; la distance qui les séparait s'amenuisant, il reconnut Aelys qui, un panier au bras, se dirigeait à vive allure vers le bourg. Cela faisait bien longtemps qu'il ne l'avait pas vue, il en avait pris conscience il y a peu lorsqu'il s'était trouvé incapable de donner des nouvelles de "tata" à son filleul. Heureux de la croiser, il la salua dès qu'il fut à portée de voix.
Bonjour belle demoiselle ! s'écria-t-il avec un sourire espiègle.
Comment vas-tu ? Je n'ai pas eu de tes nouvelles depuis une éternité !
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