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[RP] Lettre ouverte aux béarnais et au conseil

--Herve_le_messager
Citation:
A vous Comtessa du Béarn et son conseil
A vous Béarnaises et Béarnais

Nous, Caro Maledent de Feytiat, m’adresse à vous tous par cette missive ouverte afin de porter à votre connaissance des faits qu’il me semble légitime d’apporter et surtout de vous donner ma version. J’avoue que d’apprendre et de vivre tout ce qui se passe actuellement me met dans une colère incommensurable. La trahison est en ce bas monde et devient monnaie courante, alors trahison pour trahison allons-y.

Avant toute chose, sachez que si la Comtesse Azilize et son conseil souhaitent après la déclaration que je vais faire m’ôter mes titres et me mettre en procès, qu’ils le fassent. Je l’ai toujours dit haut et fort que ma noblesse, les titres ce n’était pas ce que je recherchais. Je ne suis pas avide de pouvoir, je ne suis pas de ceux qui courent après une cascade complète de titres, ce n’est pas cela qui me fait vivre, et ce n’est pas cela qui pourra me faire changer. Franche et directe je l’ai toujours été n’en déplaise à certains… ainsi je suis et ainsi je resterai.

De ce que j’ai donné de ma personne et fait pour le comté personne ne pourra me l’ôter et vous pourrez tous cracher sur ma personne que cela n’y changerait rien, mais savoir tout ce qu’on peut raconter trop c’est trop et il est grand temps que je vous donne ma vision et ma version des faits et qu’enfin vous sachiez toute la vérité rien que la vérité. Vous mentir à quoi cela me servirait-il ? À rien… je n’ai rien à perdre et de toute façon je suis déjà condamnée pour bon nombre de personnes…

Ainsi donc voilà ce que j’ai à vous dire.

Début octobre nous apprenions que Genève avait déclaré la guerre au Béarn, tout ceci vous le savez déjà étant donné que je vous avais mis partiellement au courant. Guerre déclarée du fait de l’incompétence de l’ancien chancelier Varden, qui n’a pas daigné prendre cette affaire au sérieux, de l’incompétence de Eugénie de Varennes qui a préféré donner priorité à l’affaire Vae Victis alors qu’elle savait que menaces grondaient sur le Béarn. Bien sur elle vous dira le contraire mais comme il est simple de nier à présent n’est ce pas ? Bien sur le Comte Varden vous sortira de grand discours pour qu’on n’entache pas son image, libre à vous de les croire, de vous laisser berner mais sachez que moi… j’ai les yeux grands ouverts depuis longtemps et que d’avoir été comtesse me les a ouverts bien plus encore….

Nous voici donc à devoir organiser la défense du comté contre la venue des Genevois. Sachez que j’y ai passé des jours et des jours à organiser cela et le résultat a été celui qui vous connaissez. Les genevois se sont fait prendre à leur propre piège. Le calme un tant soi peu revenu et après l’enlèvement de ma fille, j’avais pris la décision d’envoyer troupes sur Genève. Envoyer du monde sur place pour montrer que le Béarn n’est pas faible, que le Béarn n’est pas du genre à se laisser faire, car traité comme tel nous l’avons été, faisant même passer notre victoire pour être celle de l’EA, me faisant passer pour une comtesse faible et qui s’est laissée mener par l’EA, ce qui est faux et archi faux, je vous l’avais déjà dit…

Les jours passaient et tout commençait à s’organiser et la fin de mon mandat arrivait aussi. Ne voulant pas continuer alors que certains membres de BAU souhaitaient poursuivre l’action de notre partie, la liste a été reconduite et je vous avoue que j’ai donné ma préférence à Azilize pour être comtesse. Vous le saviez sans doute déjà mais peu importe je vous dois la vérité. Pourquoi ? Parce que la duchesse Dotch pour ma part mènerait le comté dans une léthargie des plus profondes, là n’est que mon avis je le répète. Mais de ce que je vois aujourd’hui j’en
suis à me dire que Azilize qui se laisse manger toute crue en prend le même chemin….bref…

Ainsi donc quelques jours avant la fin de mon mandat l’expédition vers Genève se précisait, mais nous n’avions pas toutes les données en main, manquait quelques informations. A ce moment là tout le conseil mis à part une ou deux personnes, tout le conseil et votre comtesse actuelle aussi était d’accord pour partir. L’actuelle comtessa Azilize, qui était alors mon chambellan, était au courant, je lui avais dit que nous la tiendrions au courant et que ce n’était plus qu’une question de quelques jours.

Nous arrivions donc au changement de comtesse et ce en date du 11 novembre dernier. Ce même jour et le lendemain encore la comtesse Azilize était toujours d’accord pour aller à Genève mais…à cela c’est rajouté un quiproquo, le sénéchal voulait emmener toute l’Ost alors que pour ma part je lui avais bien précisé uniquement les volontaires. Après discussion avec le Sénéchal et les choses expliquées, il n’a été fait demande qu’aux volontaires, mais déjà on venait me voir pour me dire que j’étais folle, que j’étais LA comtesse qui voulait mener des hommes à l’abattoir, que cette mission était suicidaire, que je ne pensais qu’à moi et que j’osais laisser le Béarn sans défense, que je voulais mettre le comté dans le négatif etc. etc. Faux et encore faux, car j’avais tout prévu, j’avais prévenu que le comté ne pourrait pas financer et que nous avions même de l’aide extérieure, prévue que les ordres reviennent pour aider. Non je n’étais pas la comtesse naïve et idiote pour laquelle on voulait me faire passer. Pensez bien que tout était prévu. Sans compter que la comtesse Azilize a su par la suite que nombre de personnes allaient se joindre à la mission à Genève mais que nous n’attentions plus que confirmation qui devait se faire du jour au lendemain.

Nous voilà à présent au samedi 14 novembre. Confirmation était donné, nous avions toutes les données en main, j’allais tout remonter à la comtesse quand j’apprends que le conseil a décidé de tout annuler. Pourquoi ? Par peur, par la vision d’une politique d’autruche au quelle s’adonne encore avec joie notre conseil ce jour.

En trois jours, on avait réussit à réduire à néant deux mois de travail acharné à lutter contre cette guerre et oui la colère s’est emparée de moi, car une fois de plus et ce en moins de trois jours j’avais encore eu droit à un énième coup de poignard dans le dos. La comtesse n’ayant même pas eu le courage de venir me l’annoncer elle-mesme. Ce même soir et après rencontre avec le chancelier Izaac en taverne à Tarbes, je partais avec l’Armée de la Rose Noire pour nous rendre à Auch.

Mardi 17 novembre au soir, Messire Oli a un entretien avec le Coms d’AC. Il lui explique que son armée n’a nulle mauvaise intention envers l’AC bien au contraire et en compagnie de Messire Pepe_Kaly, ils exposent leur volonté d’aider l’Entente Pyrénéenne. Le coms d’AC leur promet donc protection en disant « votre armée est sous ma protection » et leur demande de lui faire part rapidement par écrit de cette proposition qu’il trouve des plus intéressante. Confiant des paroles du comte, le lendemain soit mercredi 18, une ébauche de traité est envoyée à chaque coms de l’Entente Pyrénéenne, traité envoyé par mes soins. Mais quelle ne fut pas notre grande surprise d’apprendre que ce mesme coms qui avait promis protection s’en est allé hurler auprès de la comtesse Azilize, lui demandant ce que faisait une armée béarnaise en ses terres. Etrange comportement et surtout étrange réaction de la comtesse aussi, qui elle savait aussi qu’Oli avait eu discussion avec le coms d’AC au sujet de ce projet, connaissance de cette discussion étant donné que je lui ai appris moi-même. Peut-estre niera-t-elle aussi les faits, un autre coup de poignard ne serait pas une surprise…

Dans la nuit de mercredi à jeudi une annonce comtale est placardée. Le comte d’Armagnac et Comminges ordonne à Messire Oli de quitter le territoire, mais ô surprise, elle est datée du 14 novembre. Comment un comte peut-il sommer une personne de partir alors qu’elle n’est mesme pas en ses terres mais bel et bien à Tarbes puisque je m’y trouvais et que j’avais intégré l’armée dès le 12 novembre !!

La comtesse Azilize de son costé s’est fait avoir par le comte, préférant le croire lui plutôt que de se renseigner auprès des personnes concernées. Se laissant une fois de plus leurrer et se laissant une fois de plus aveugler par des mots et sans doute par la peur qui la gagnait à nouveau.

Mais réfléchissez un seul instant. Le comte va hurler au scandale chez la comtesse alors qu’il a donné accord verbal de protection, le comte sort à la hâte une annonce pour quitter le territoire et met une date antérieure pour donner plus d’appui à ses dires. Seulement voilà pour appuyer son mensonge il invente une date et ne se doute pas un seul instant que cette erreur mettra à jour son complot. Enfin là encore notre comtesse ne semble pas ouvrir les yeux puisqu’elle ne réagit pas et continue de se laisser berner. Pourtant elle savait que nous étions encore à Tarbes le 14 puisque je lui avais dit moi-mesme avoir vu Messire Izaac en taverne….

Et nous voilà ce jour à nous faire traiter comme étant de vils mercenaires, de fauteurs de trouble et on somme Messire Oli de revenir en Béarn pour détruire son armée. Mais sous quel droit lui somme-t-on ceci ? L’armée de la Rose Noire a toujours été indépendante et ce depuis des mois et des mois, mesme sous le comte Varden, la Comtesse Ingénue et encore sous mon mandat. De quel droit un comté se permet-il de sommer cela à une personne qui a toujours été là pour aider le comté, à une personne qui n’a jamais été sous les ordres de l’Ost, à une armée qui n’a jamais fait demande d’agrément ?

Sachez que tout ceci n’est que bassesse et mesquinerie, que le conseil et la comtesse essaie de se porter bonne conscience pour quoi ? Je me le demande bien. Ah oui peut-estre celle de s’être fait avoir par le comte d’Armagnac et Comminges, de peur de représailles ? Mais où donc était ce comté quand il a fallu aider le Béarn contre les genevois ? Où donc est cette aide que se doit de porter un allié et membre de l’Entente de surcroit ? L’Armagnac et Comminges n’a pas donné d’aide sous prétexte qu’il y avait des problèmes avec les érudits etc. etc.… par contre ce jour pour venir crier au scandale et vouloir faire verser le sang sur une armée qui n’a aucune intention belliqueuse, là oui, on est présent et on est même les premiers…

Enfin… sachez que je me moque royalement de ce qu’on pourra dire sur ma personne et je le dis et le redis … qu’on me mette en procès qu’on m’enlève mes titres pour avoir osé dire la vérité, pour faire partie d’une armée qui ne voulait aucun mal à l’AC et qu’on traite à présent comme les plus grands et vils mercenaires du moment à vouloir créer incident diplomatique … je n’en ai que faire mais qu’on ait alors le courage d’en faire de même en destituant le Comte Varden et la Vicomtesse Eugénie de Varennes pour avoir mené le Béarn à la guerre de part leurs incompétences. Choses que je voulais faire mais qu’on m’a déconseillées … Que le conseil montre qu’il n’est pas partial !!

Aujourd’hui le comté est au plus bas, laissez faire, laissez vous marcher dessus que ce soit le conseil, la comtesse ou vous Béarnaises et Béarnais et la fin du comté sera proche… Ouvrez les yeux et ôtez la mélasse qui vous rend aveugle…. Mais je crains qu’il ne soit déjà trop tard

Sur ce adviendra ce qui adviendra ……on ne pourra jamais dire que je ne vous ai pas prévenu et que je n’ai pas été honnête….

Fait en ce 21ème jour du mois de novembre de l’An de Grasce 1457

Caro Maledent de Feytiat

Eriadan


Citation:
A la Baronne Caro Maledent de Feytiat,
Je vous salue.

Vous vous douterez très certainement que ma missive a un lien avec votre lettre ouverte qui s'est diffusé en Béarn et vous auriez raison.
J'ai conscience que depuis notre rencontre nous n'avons jamais été les meilleurs amis du monde et c'est peu de le dire. Nos relations n'ont jamais été amicales et je dois avouer rarement courtoises.
C'est cependant du bout de la plume que je vous écris en ce jour afin de vous présenter tout le respect qui vous est dû.

Il est vrai que vous ne m'avez jamais soutenu, ni moi, ni mes idées, ni ma haine contre un pouvoir corrompu qui était incarné par Ingénue et Varden.
Je me dois cependant de faire preuve, peut être, de plus de discernement que vous en avez eu à mon égard et c'est la raison de cet encre versé à votre attention.

Par la lettre que vous avez rendue publique en Béarn, vous faites preuve d'un grand courage voire d'une extrême témérité. Vous faites le choix de la vérité quitte à prendre le risque de vous voir sacrifier une partie de vous-même.
Vous accédez ainsi à des valeurs en lesquelles j'ai toujours cru et pour lesquelles j'ai toujours oeuvré.Vous prenez effectivement le risque de perdre tous vos titres, mais vous accédez ainsi à une noblesse que la Noblesse Béarnaise entâche de jour en jour et, il semblerait, qu'elle ne comprendra jamais.

Concernant le fond de votre récit, j'ignore si vous vous rappellez la fois où je suis venu mander votre attention en privée au Castèth.
Notre conversation n'a jamais eu lieu par ma faute, mais je souhaitais vous suggérer, avec mon soutien et celui de mes contacts de par le Royaume, d'apporter un coup sans précédent à Genève qui se trouvait alors probablement sans défense.
La lecture des évènements me font réaliser que nous ne sommes pas si différents dans nos idées, et que vous avez incontestablement été une bonne Comtesse.
Par ailleurs, je regrette de n'avoir pu vous assister en cette sombre période, quoique vous en pensiez.

Recevez alors un soutien moral par le biais de ces mots, probablement l'une des rares positives réactions à cette lettre ouverte.
Sachez également que si la folie béarnaise en venait à vous menacer par les armes, je répondrai présent de ma lame, en vertu de nos valeurs communes.

Que le Très-Haut veille attentivement sur vous,

Très Cordialement,



_________________
Azilize
Encore une fois une lettre affichée sur la grand place. Cette fois la colère avait fait place à une immense peine. Rien ne paraitrait, personne ne saurait à quel point elle était lasse de toute cette mascarade, mascarade qui ne servait que l'ennemi. Elle se demandait pourquoi celle qui avait été une magnifique comtesse pouvait à ce point oublier ce qu'était la charge (le mot en l'occurence était bien le bon pensa t-elle en souriant tristement) de comtesse. Il fallait y répondre. Mais le moment était-il venu ?

Citation:
A Caro Maledent de Feytiat

Je ne vais pas faire une lettre officielle car moi je n'ai jamais renié notre amitié.Et je ne sais ce qui a pu te faire penser que je cracherais sur toi, ceux qui aurait pu te dire cela, je leur demande d'en donner la moindre preuve. J'ai toujours dit et je le maintiens que tu avait été à mes yeux une bonne comtesse.

Cela dit oui j'ai changé d'avis, et oui j'avais promis de suivre le voyage à Genève et je ne l'ai pas fait. Pourquoi ? je te l'ai expliqué mais apparement je n'ai pas été écoutée ou entendue. Lorsque j'ai été nommée, j'avais toujours la même idée et puis on est venue me dire : attention... ils vont se faire tuer... et ici personne ne restera pour protéger les béarnais... et le sénéchal, lorsque je lui ait demandé qui y allait, m'a répondu qu'il emmenait tout l'ost, c'est une mission de l'ost pas une balade. Alors j'ai commencé à me demander ce qui m'avait été caché ainsi qu'a toi puisque pour toi aussi, seul les volontaires devaient y aller. J'ai alors posé la question au conseil qui en grande partie a eu le même avis et je me suis donc rangée à l'avis général. Alors oui, tu peux penser avoir été trahie, je le conçois et je te comprend. N'est-ce pas cela l'amitié, se comprendre même dans les désaccords.

Parlons maintenant de la virée de l'armée de la rose noire en Armagnac. Effectivement un jour tu m'as dit que tu partais avec Oli en AC et je t'ai fait remarquer qu'il risquait d'y avoir un problème. Tu m'as dit alors que de toute manière c'était pas la première fois qu'il passait par là et qu'il n'avait jamais eu de problèmes et que de toute manière si il devait y en avoir, son armée n'avait pas l'agrément du Béarn donc le Béarn ne saurait être tenu pour responsable. Tu avais été comtesse et je t'ai fait confiance. Sauf qu'entre temps le nouveau comte a pris la main et lui n'a pas accepté, mais pas du tout, de voir une armée se balader sur son territoire et est venu un jour à l'EP hurler sa colère. Que fallait-il que je fasse ? dire non non y'a pas de problème, elle est béarnaise cette armée et l'incident diplomatique aucune importance. Si je n'avais représenté que moi, ça ne m'aurais pas géné mais là c'était tout le Béarn que j'engageais, ne t'en déplaise.

Demain si une armée menée par qui que soit venait se balader sur le Béarn je serais la première à me facher.En demandant à Oli de revenir en Béarn je pense toujours lui avoir donner une chance de sortir de cette histoire la tête haute mais apparement je me suis trompée.

Azi


Volontairement elle répondait d'elle et pas de la comtesse ou du comté, non juste Azi. Celle qu'on pensait manipulable faute sans doute de n'avoir pu la manipuler soi-même. Comme tout cela était désespérant. Elle allait se durcir, il le faudrait mais elle y laisserait son âme. Le Béarn valait-il cela ? Les béarnais peut être...
_________________
Izaac
Izaac rentrait de la pèche. Fructueuse ce jour encore.

Citation:
22-11-2009 04:10 : Vous avez pêché un brochet.


chabadabada, chabadabada !

Passant par le centre ville et la grand place, il s'arrêta un instant devant la boutique d'un tisserand. Jolie devanture, quelques colifichets qui attiraient les pies, une jolie camelote estampillée maidinebéarn, pur laine aragonaise.

Pas assez cher, mon fils !
assénait à son rejeton, un badaud vaguement averroiste probablement, poulaines ornées à bouts retroussés.

Monsieur ! qu'il dit en inclinant le chef, le vieux.

La Paix, étranger ! qu'il répond poliment l'homme basané.

C'est ce que je me tue à leur dire, brave homme ! si vous saviez.


les salamalek de l'andaloux passés, le vieux chancelier a le regard qui tombe sur une affichette, placardée là.

Citation:
A vous Comtessa du Béarn et son conseil
A vous Béarnaises et Béarnais

Nous, Caro Maledent de Feytiat, m’adresse à [...]


Billevesées et balivernes, je n'y puis croire ! On aura contrefait le scel de cette charmante enfant ! Je ne vois point d'autre explication raisonnable.

_________________
P4.
Odradek
Une lettre affichée, et du monde qui commence à s'attrouper devant. Il faut se hisser sur la pointe des pieds pour avoir accès à la lecture.

Boufre! que n'y lis t on!

"trahison...coup de poignard...je ne suis pas avide de pouvoir...incompétence...notre conseil de ce jour...politique de l'autruche...expedition à genève...coup de poignard (encore)...le comté est au plus bas (la, je suis d'accord)... etc...etc"

Pfffff!

Il prend alors à témoin ses voisins


Hé bien! Ca n'arretera jamais dans ce Comté. Dès que l'on commence à calmer les choses et à pouvoir batir quelque chose de durable, patatras! Tout est à terre.

A peine avons nous réussi à surmonter l'épisode Vae Victis et enrayé l'attaque Genevoise, que nous revoila partis encore plus bas.

La Vicomtesse Maledent nous apprend qu'elle est partie monter une expedition punitive contre Genêve.
La bonne affaire! Qu'est ce qu'elle imagine? Qu'elle va pouvoir prendre la ville, tranquillement? Alors qu'une croisade autrement plus conséquente n'a pu réussir?

Que tous les comtés et duchés sur le chemin vont lui laisser libre passage? Belle impréparation.

L'actuelle Comtesse est bien obligée de faire avec la réaction de l'AC. Et peu importe qu'il trahisse sa parole. S'il ne veut pas laisser passer l'armée, il est plus sage de rebrousser chemin, surtout que l'on connait d'avance l'issue de l'expedition.

Syracuse est loin, et les latomies profondes

Et puis, arguer que l'armée étant "privée", on ne peut lui donner d'ordres. Depuis quand un état digne de ce nom accepte t il une armée privée?
J'espère que le conseil mettra bon ordre à cette anomalie.

Non, en vérité il faut sortir de ce guépier : occupons nous plutot de regler le sort des restes des genevois en nos murs et faisons en sorte, d'une manière ou d'une autre, de leur faire passer l'envie de revenir.

Soyons humbles mais ambitieux : assez d'expeditions aventureuses et occupons nous, dans le respect des personnes et du choix du peuple de faire grandir le Béarn.

S'il y a des responsabilités, debattons en et réglons les en accord avec nos Lois, qui doivent seules être réference.

Ne soyons plus la proie des vautours
Il désigne Eriadan du doigt dont la présence marque le danger que nous fait courir la désunion .

Un sursaut ou ce sera le chaos!
Eriadan
Quelques temps avant qu'il écrivit la lettre à la Baronne et alors qu'il venait de prendre connaissance de sa missive publique, Eriadan avait à peine entendu le discours de cet inconnu et n'y aurait certainement prêté aucun cas s'il ne l'avait pas désigné du doigt.
Eriadan sous sa capuche noire lui lança un regard impassible. Après quelques secondes, il se fraya un chemin à travers les passants pour le rejoindre à quelques mètres de lui.


"Vous..."

Dit-il en sa direction, retenant l'attention des voisins à qui il s'adressait, pendant qu'il retirait la capuche révélant ses traits.

"Auriez employé le mot "vautour" dans mon dos pour me désigner?"

Sans lui laisser le temps de répondre, il répliqua:

"Je ne crois pas avoir le plaisir de vous connaître et à moins que je me trompe, vous ne me connaissez pas non plus...
Ayez donc le courage de vos opinions et commencez donc par vous présenter.
Insulter dans le dos sans se présenter à la dite personne est extrêmement insultant; je vous laisse donc le soin de prouver que vous êtes un homme civilisé... Sans quoi chacune de vos paroles n'auront pour quiconque aucune valeur."

_________________
Odradek
Un sourire en coin

Le courage de mes opinions? Il me semble que c'est en place publique que je les exprime, au vu et au su de tous. De vous en particulier.

Quand à vous connaitre, je vous ai vu et entendu bien des fois. Et jamais votre présence n'a présagé de bonnes choses. Nul plaisir la dedans.

Quand à moi, je me nomme Odradek. Faites en l'usage qu'il vous plaira


Il tourne alors le dos à l'individu pour reprendre sa discussion avec ses voisins
Eriadan
L'homme avait raison. A chaque fois qu'Eriadan avait fait usage de la parole publique, cela n'avait rien présagé de bon. La première fois, c'est la trahison de la Comtesse qui avait fait de lui un traître et qui avait entretenu des tensions naissantes.
Vae Victis la seconde fois... La plupart des Béarnais ignorent la vérité, et ont tendance à juger sans savoir, prenant ce symbole comme la félonie et la traîtrise et sans voir tous ce que ceux au pouvoir, ceux chargés de la communication et de la Justice en somme, leur avaient caché nombre de faits avérés.
Eriadan soupira doucement. Si tout le monde savait, les corrompus seraient en faillite... Mais d'autres prendraient leur place sur le trône, et difficile de croire en un Comté fort, honnête et uni...
C'est la raison pour laquelle Eriadan quittait le Béarn.
Bien que nul ne le voyait, il s'était battu contre un Béarn de corrompus et de débauchés, et avait su réunir des gens qui croyaient en un Comté meilleur.
La véritable cohésion Béarnaise, c'est celle du coeur, et non celle de la rancoeur.
Et le coeur, ça incluait le courage d'aller envers et contre tous les moutons qui suivent les bergers égoïtes et imbus d'eux même.
Et c'est très exactement ce que venait de faire Caro dans cette lettre.

Faire le choix de la vérité avec tout le courage et les sacrifices qu ça réclame...

Même si pour cela il fallait se faire insulter de vautour, alors que c'est contre les vautours qu'il a lâché sa dignité...


Eriadan se retourna sans rien ajouter et quitta la place publique, se promettant d'écrire à la Baronne...

_________________
Kirika
C'était la folie sur la place publique aujourd'hui ! Quelle animation.
La petite brune se faufilait entre les passants comme une anguille entre les rochers...Brrrr elle détestait la foule ! Pourquoi subissait elle se calvaire déjà ? Ah oui ! Parce que trois rues plus loin elle avait entendu deux gosses chanter que l’ancienne Comtesse faisait du grabuge en place centrale.
Kirika étonnée, avait décidé d’aller voir elle-même de quoi il en retournait. Que mettait-on sur le dos de son amie cette fois ?
La jeune femme joua des coudes pour accéder jusqu'à l’affiche ou une personne hurlait déjà à qui voulait bien l’entendre que Caro était l’équivalent d’une traitresse.
La brune lu la lettre et ne put s’empêcher un sourire. Quelle louve au sale caractère que son amie ! Mais ce ne serait pas son amie si elle n’était pas comme ça.
Kirika se retourna vers l’homme qui parlait toujours et mit ses mains sur ses hanches.


Dites-moi Messire ! Avant de hurler au loup vous feriez bien de lire la lettre correctement ! Il n’a jamais été marqué qu’elle partait actuellement en guerre contre Genève. Non il est juste écrit que c’est ce qui était prévu il y a de cela une semaine pour bon nombre de personnes de ce Comté et que cela à été annulé.
Donc avant de polémiquer, je vous conseillerais de vous informer. Sur ce la bonne journée à vous !


La jeune femme regarda une dernière fois l’homme. Elle n’avait pas pu s’empêcher de remettre les événements dans leur contexte. Puis, elle se retourna et quitta cette place où certainement bon nombre de gens allaient répliquer sur des choses dont ils ne connaissaient même pas la teneur. Ça allait encore se terminer avec des « je hurle plus fort que l’autre parce que je ne suis pas d’accord rien que par principe » Oui…Il valait mieux qu’elle s’en aille d’ici.
Les épaules de la jeune femme s’affaissèrent rien qu’a l’idée de retourner au Château Comtal…Depuis que Lara était partie elle se sentait bien seule là bas…Son calvaire personnel…

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Ingenue
Un petit rire amusé résonna dans la place publique.
La blondine, plantée devant le panneau d'affichage, lisait et relisait encore le passage la concernant, se délectait de tant de mauvaise fois et dit pour elle même:


La Dame de St Lézer ne manque pas d'air. Je lui ai tout dit de ce qui menaçait le Béarn avant même qu'elle n'accède au trône. Je lui ai bien dit que j'avais refusé de livrer Yohann à Léamance et Hanort, deux envoyés Juda. Je me voyais mal livrer un homme qu'on me présentait comme un saint homme ayant combattu dans les saintes armées à l'hérésie Juda... Je doute que sa très aristotélicienne personne l'aurait livré à ma place...
Finit-elle en gromellant.

Elle savait fort bien que je n'avais pas non plus eu vent des missives d'Izaac et elle-même avait convenu qu'un Régnant n'avait pas le temps d'éplucher chaque missive reçue par sa chancellerie, d'où la présence d'un chancelier...

Enfin ! toujours un peu plus fort, bien que ses précédentes paroles euent été audibles, s'adressant aux personnes alentours, rieuse. Nous sommes bien d'accord que si tout va mal en Béarn c'est de la faute d'Eugénie de Varenne n'est-ce pas ?

Ce rôle de bouc-emissaire commence à me plaire, d'ailleurs je devrai être rémunérée pour ça.

_________________
17 ans, blonde et boiteuse. 5 petons tout ronds (1m50).
Godevin
fatiguant vos bisbilles les héveltes sont dans nos murs rassemblez-vous chassez-les, sinon vous mourez
Godevin
fatiguant vos bisbilles les héveltes sont dans nos murs rassemblez-vous chassez-les, sinon vous mourez
Odradek
Sans plus faire attention à Eriadan, il continua à commenter l'actualité, quand soudain, une femme qu'il ne connaissait pas fit irruption et le prit à partie.

Telle une folle furieuse, elle dévida son discours, puis s'en fut, du même pas décidé.

Il haussa les épaules. Ou pouvait donc bien aller l'ex Comtesse et l'armée de la rose noire si ce n'était à Genève, comme semblait le suggérer l'affiche? Car cette destination était la seule légitime.
Et l'expédition avait été tout de même préparée.

Cela n'avait pas d'importance finalement. Au contraire, cela montrait même l'amateurisme de cette expédition, et l'incohérence de la politique menée.
Anacron
En lisant la missive placardée par le messager, AnacrOn sentait en lui gagner une froide colère teintée d’une bonne dose de déception …

Cette histoire de Comtes et de Comtesses démontrait s’il en était encore besoin qu’il y avait quelque chose de pourri dans le Comté du Béarn !

Varden, Eugénie, Caro, Azilise … Les 4 derniers régnants semblaient être mis en cause dans cette triste aventure !

AnacrOn avait de l’estime pour chacun des 4 Coms ... Il était persuadé que les 4 avaient fait de leur mieux en fonction des situations qu’ils avaient eu à gérer pour le bien du Béarn … Il connaissait l’intégrité de Caro , son courage et sa franchise, il savait Azilise uniquement préoccupée par le bien du Béarn et de son peuple !

Pourquoi ces personnes se déchiraient-elles alors qu’elles étaient parmi les plus précieuses pour le Béarn ?

Comment pouvait-on demander au petit peuple de s’unir et d’œuvrer à la construction d’un Béarn fort et fraternel quand ses élites semblaient incapables de le faire elles même ?

Il y avait de quoi désespérer …

AnacrOn secoua la tête de dépit, soupira et s’éloigna ! La colère avait fait place à la tristesse …

_________________
Varden
S'il y avait terrible épreuve dans une existence, c'était celle de se faire poignarder par ses amis. Caro venait de le faire ... Pour quelle raison ? Dans quel but précis ? Varden avait lu la lettre ainsi que toutes celles qui étaient placardés un peu partout en Béarn ...

Quel était l'apport d'une telle missive ? Etait ce là l'oeuvre d'une ancienne Comtesse souhaitant briser son Comté une fois le trône cédé ?

Etait ce là aider la nouvelle Comtesse en l'attaquant de front, en la critiquant alors qu'elle était encore en plein mandat ...

Etait ce là l'épouse de Feu Guidonius qui avait subi pareilles critiques par le passé et que Caro et lui avaient subies en d'autres lieux, solidaires à l'époque pour prouver que la médisance ne payait jamais ?

Il était peiné au fond de lui même et prit la plume pour répondre à Caro.


Citation:
De Varden,
A mon amie, du moins osais-je le croire, Caro Maledent de Feytiat,

Adishatz !

Sache que je t'écris aujourd'hui car tes mots ont été apposés en place publique, car tu as parlé de moi comme jamais je n'aurais pensé te lire, offrant foi à la parole d'hérétiques. Voudrais tu que je m'en défende ? Voudrais tu que j'aille en place publique te rappeler que si tu me traites tel un paria, tu n'as pas hésité à venir me demander de rentrer en Béarn, alors que mon exil était réclamé ?

Il me semble avoir clairement expliqué qu'elle fut ma position sur la présence de Lions de Juda en Béarn. J'ai, de ma position, toujours demandé leur départ et s'il s'est avéré qu'ils refusèrent, sache que je le regrette. La menace fut prise au sérieux, car demandée expressément et poliment au Chancelier de Genève.

Mais je n'irai pas refaire l'histoire, tu la connais aussi bien que moi.

Sache donc que tes mots, ton désir de vouloir salir l'image d'autres personnes qui ont su, du moins pour ma part, rester fidèles au Béarn me blesse. Le recul, l'introspection que j'ai pu faire sur ma personne me pousse à penser que j'ai, en effet, commis des erreurs par le passé, que ce soit en soutenant Eugénie, ou en démissionant de la Chancellerie brisé par l'échec de celle que j'avais espéré voir briller en Comtesse.

Aujourd'hui, mon expérience me pousse à tenter de soutenir Azilize, non pas parce que je la désirais voir être Comtesse, mais bien parce qu'elle l'est et que notre rôle n'est pas de la traîner dans une mare de boue afin de se glorifier soi même.

Tu imagines peut être avoir été plus brillante que d'autres en Comtessa, et si cela fut le cas, je t'en félicite, mais des erreurs nous en fîmes tous, et ma particularité est de ne pas m'en défausser ou de les oublier. Il s'agit d'apprendre de cela et de les corriger pour assurer au Béarn un avenir plus serein, si tenté soit il de le vouloir lui même. Je rêve à retrouver l'union des Béarnais telle qu'elle existait quand j'étais Coms et que l'attrait du pouvoir ne divisait pas chacun d'entre nous. Je rêve de voir les Béarnais agir de concert et non pas en crachant sur leur voisin pour se flatter soi même.

Où sont donc passées nos utopies et notre désir de faire du Béarn une province où il fait bon vivre ? La Caro que j'ai connu, celle qui je l'espère n'est pas morte était franche, honnête mais pas insultante. J'ose croire que ceux qui disent que les titres et le pouvoir t'ont changée mentent et sache que quoique tu en fasses, tu bénéficieras toujours de mon amitié, toi qui m'a amené là où je suis, toi qui m'a appris plus que tant d'autres par le passé.

Je n'oublie pas d'où je viens et qui m'a fait. Je n'oublie pas ce que nous avons vécu et subi et pourquoi nous avions tenu, si forts et si éloquents face aux Nobles qui nous insultaient, mentaient et déversaient leurs venins, d'une manière quasi similaire à ce que tu essaies de faire ce jour.

J'ai appris les tourments de ton armée, ou du moins de celle d'Oli, je me souviens l'avoir souvent mis en garde contre sa volonté de monter une armée et lui avoir demandé, pendant mes mandats de Coms de ne pas en monter. J'ai appris qu'il en avait été autrement ensuite, j'avais mis en garde et je regrette qu'il en soit désormais ainsi, preuve s'il en est que les conseils de ses amis ne sont pas toujours suivis.

Désormais, sache que je serai là si tu me demandais de l'aide, il ne me viendrait pas à l'esprit de trahir mon amitié envers toi que j'ai promis infaillible et éternelle, ainsi qu'à ceux que j'ai suivi en Béarn à l'aube de sa libération. Fais en ce que tu veux.

Qu'Aristote veille sur toi et tes proches,

Varden.


Il fit porter la missive par un page à Caro, Aristote seul savait où elle se trouvait mais le jeune homme trouverait, le bruit de la rumeur de le l'armée mercenaire était suffisamment important ...

Revenant de la place publique, il rattrapa Anacr On, et vint vers lui. Il avait toujours apprécié l'ancien Procureur et avait toujours plaisir à le croiser. Il lui sourit amicalement ...


Adishatz Sire Anacron !

Comment vous portez vous depuis tout ce temps ?

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