Masielle n'a que trop attendu, mais il fallait que le produit fasse effet. Breiz commencait à avoir une respiration avec une meilleure amplitude, mais est ce sa plante qui faisait effet ou Breiz n'en pouvait plus? Une angoisse naissait au sein de Masielle, mais elle l'empêcha de jaillir...
Elle déplace l'enfant très rapidement mais avec un geste plein de douceur et enfin celui-ci apparaissait.
« Breiz, ça y est, il nous montre la tête. Allé, dès que tu le sens, pousse »
Breiz, reprit ses esprits et pousse. En réalité, ce n'était pas la fatigue, la plante faisait vraiment effet et la méthode de diversion devait vraiment aider. Le bout d'une tête rousse sortait, progressivement à chaque poussée de Breiz, la tête se dégageait complètement.
« Voilà Breiz, maintenant, je vais dégager les épaules alors il faut que tu stoppes la poussée. Respire, repose toi un peu... »
Masielle dégage les épaules, puis le bras droit en premier et ensuite, elle tira délicatement et l'enfant sort.
« Voilà, ça y est! »
L'enfant criait comme un beau diable. Elle coupe le cordon ombilical à 4 doigts du nombril du petit être. Masielle lui nettoie les glaires avec un mélange de rose de miele et de sel et par la suite emmaillote dans un des linges prévus. Elle s'arrête un temps et il semble que le temps s'arrete...
Elle tenait un petit bébé qui venait de naître si beau et si vivant qu'elle ne pu s'empêcher de penser à son antre et à le considérer comme un automne sans printemps... Mais ce petit était là, ne demandant qu'une seule chose... vivre. Le froid entra en Masielle, trop d'émotion lui parvenait en même temps, mais une devenait grandissante, le bonheur. Elle tendit l'enfant à Breiz avec un sourire bienveillant. Puis elle lui explique:
"Je vais simplement sortir la secondine et tout sera fini... tout du moins pour cette étape de la vie"
Elle en fit ainsi... Tandis que Breiz n'avait d'yeux que pour son enfant. Masielle sortit et alla enterrer la secondine tout en gardant soigneusement le cordon ombilical. Puis après avoir reprit ses esprits et avoir admiré les étoiles, elle repart chez Breiz.
Oui, une bien belle nuit nous avait offert le destin pour cette naissance...