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[Rp ouvert à tous ] Une enchère particulière....

Castelreng
Un coup porté sur les marches de bois, Espoir prit peur et recula, redescendant d'un degré. D'autres coups portés aussitôt, la monture se cabra, le cavalier tentait tant bien que mal à garder les pieds dans les étriers. Les coups donnés, le poids du cheval et de l'homme eurent raison du bois fragilisé par le temps. Les curieux restant reculèrent précipitamment. Un grand fracas s'en suivit, l'étalon effrayé n'écoutait plus son maitre, hennissait, se cabrant sur ses antérieurs, frappant l'air de ses pattes avant. Castelreng était à se battre pour rester en selle et gardait toute son attention sur sa monture, faisant tout son possible pour parvenir à lui faire retrouver le calme.

Maudit celui qui avait porté ces coups sur ces satanés marches ! Il ne pouvait savoir qui avait voulu le voir passer de vie à trépas mais pour lui aucun doute, cet acte était criminel ! Maintenant ferme les brides, s'acharnant à calmer Espoir par de douces paroles, Castelreng ne pouvait sur le moment se préoccuper d'Heaven. Il avait juste eut le temps de voir que son homme de main se trouvait à présent à ses cotés et qu'un homme aux armes d'Exat venait de les rejoindre, épée en main, menaçant. Sacrebleu ! Sa fille était-elle devenue folle ?! Certes elle avait reçu un choc suite aux aveux qu'il avait fait, certes elle était impulsive mais de là à vouloir se vendre il y avait tout de même un monde ! Ce soldat comptait certainement prendre son dut, sa fille donc ! Tout lui laissait penser qu'il était donc celui qui avait volontairement détruit les escaliers de l'estrade.

Tout doux garçon..... tout doux.....

On ne saurait dire combien de temps il fallut à Castelreng pour parvenir à apaiser sa monture. Toute fois, tant bien que mal il y parvint. Les curieux s'étaient largement reculés, certains étaient passés à autre chose, reprenant le cour de leurs habitudes, d'aucun rentrant chez eux, d'autres se rendant dans quelques tavernes passer la soirée à s'enivrer comme de coutume. Léran se tenait au bas de l'estrade au plus proche possible des trois personnes s'opposant. Simon s'était reculé, Heaven un peu trop proche de l'importun à son goût.

Il était plus que temps de mettre un terme à tout ce cirque, il n'était pas vraiment d'humeur à prolonger quoi que ce soit. Ne pouvant plus accéder à l'estrade, c'est donc du haut de sa monture enfin docile, le visage fermé, les yeux d'une froideur à faire peur, il s'adressa au maréchal et à sa fille.


Qui crois-tu être soldat pour menacer la maison de Léran !? Jettes ton arme au pied de mon homme ! Tu vas devoir répondre de tes actes !

Viens ici toute suite Heaven !

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Jack_daniel


Jack était aux aguets, sa position de combat était excellente, comme souvent. Quand il fut troublé par quelque chose, la jeune fille ne se débattait pas. Elle était calme alors qu’elle devrait crier , hurler pour s’enfuir. L’alaisien la vit échanger quelques mots avec l’homme en arme puis se diriger vers lui.

Sir Daniel, tout va bien, je vous remercie. Cet homme est l’intendant de mon père et celui sur le cheval, son maître… mon père….


Jack resta indécis, alors son père était finalement venu la chercher. Il s’était mis dans une situation délicate, ayant bousculé le seigneur. Que faire… L’autre soldat lui parla aussi…

Ranges ton arme l'homme si tu ne veux pas connaître la colère de mon Seigneur.

Jack baissa son arme mais ne la rangea pas, il ne savait si il aurait à défendre sa vie contre ce seigneur. Si celui-ci avait vraiment pris ombrage de son acte, Jack était bon pour le pal mais si il devait y aller, il vendrait chèrement sa peau. Il parla à la fille.

Vostre père, donà ? Celui-là même que vous vouliez humilier ?

Il suivi le regard de la jeune femme qui allait vers son père, elle semblait inquiète. Jack fit de même, toujours l’épée à la main au cas ou l’intendant venait à essayer de l’attraper. Le seigneur rétablissait son cheval avec brio, signe d’un bon cavalier. Quand il eut calmé son canasson, il se tourna vers Jack avant de lui lancer quelques mots accompagné d’un regard dur, enfin dur tout était relatif, il semblait bien commun par rapport au regard du maure Djahen qui faisait vraiment frémir.


Qui crois-tu être soldat pour menacer la maison de Léran !? Jettes ton arme au pied de mon homme ! Tu vas devoir répondre de tes actes !

Viens ici toute suite Heaven !

Le Maréchal sourit, le senhèr était bien le maître de maison, son parler était noble, son attitude le semblait aussi mais Jack savait ce que sa fille lui reprochait et le comprenait. Il voulait se battre mais là, la partie semblait perdue, ce serait à la jeune dame de choisir sa voie.

Adieusiatz Senhèr de Léran. Soi Jack daniel lo marescal e mestre armant de Exat…

Pour être sur d’être compris, il continua en français et non plus en occitan.

Je ne menace point la maison de Léran mais je veille sur vostre fille comme il semblerait que vous n’ayez pu le faire. Quand à mon arme, je la garde mais j’accepte de la ranger.

Pour appuyer ses dires, Jack rengaina son épée. Il semblait désarmé mais en dessous de sa cape, se trouvait ses dagues qu’il pourrait dégainer en cas de soucis

Répondre de mes actes ? Je répondrais de mes actes certes mais j’aimerais savoir que sont-ils ? Hormis vous avoir un peu secoué… Et j'en suis désolé.

J’ai moi-même une question pour vous, senhèr. Que fait vostre fille ici ?


Jack plongea ses yeux gris dans ceux de son interlocuteur. Il ne baissa pas les yeux une seule fois. Il ne craignait pas le maitre de Léran. Il attendait la réponse.

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Majda_eulalie


Perdue dans ses pensées, la jeune Dame de Couffoulens pense à ses quinze ans... Bientôt quinze années, dont neuf déjà au service du Comté. Légère, un sourire aux lèvres, et accompagnée d'Artistide comme toujours, s'apprête à faire des achats. La jeune maure pense à des rubans, des robes, ben oui quoi ! Une fois n'est pas coutume, quoi que ça le soit de plus en plus souvent, l'envie de plaire ? Sans doute d'attirer l'attention de son promis qui au choix, la délaisse ou a mangé des champignons pas très bons pour sa santé.

C'est donc l'esprit à ses emplettes qu'elle arrive sur la place, ayant terminé une partie de ses achats, alors qu'un seigneur semble avoir quelques soucis avec un cheval. S'approchant, mais pas de trop près toutefois, elle se lèche les lèvres. Miam ! Les yeux gourmands, elle regarde l'équidé. En voilà un qui accompagné d'échalotes, de persil et d'un peu de navets ou autres légumes satisferait grandement son appétit.

Cavalière émérite dont tout le Comté doit connaître le talent, c'est à dire à peu près aussi douée que son père, et préférant largement un cheval cuit que cru, elle contourne la bestiole, et regarde son Mestre Armant.

Arf, les histoire d'hommes, elle a compris qu'il ne fallait pas s'en mêler. C'est à peu près aussi sain que de mettre son doigt entre le marteau et l'enclume. Elle poursuit donc son chemin, marchant lentement, pour essayer de comprendre la scène qu'elle voit...

Une jeune fille d'à peu près son âge, un seigneur qui maîtrise un cheval, une brute et son Mestre Jack... Oh ! Mais elle le reconnait ce seigneur ! Un bref signe de tête pour le saluer, il n'a peut-être pas repéré sa présence, bien qu'une jeune maure accompagnée d'un valet, ça ne court pas les rues en Languedoc...

Contournant le tableau étrange, dont elle n'entend que des bribes :


arme ... colère ...Seigneur

menacer


marescal ...Exat


Hum, très difficile de se faire une opinion. Mais elle comprend que son Mestre Armant, le connaissant mieux maintenant, veut défendre la jeune fille dont elle n'a aucune idée de qui elle est.

Ni une ni deux, Majda s'approche de la jeune femme, lui fait un clin d'oeil, et lui tend la main, du bas de l'estrade, pour l'entraîner loin de là avant qu'elle ne se fasse embrocher.


Venez, il ne fait pas bon rester là.


Même si la jeune fille a l'air d'une catin, elle mérite un minimum de respect.

La jeune maure lui glisse à l'oreille, mais la tire fermement par le poignet pour "l'enlever" de la scène, remerciant son entraînement qui fait qu'elle a acquis une force appréciable, même si elle a maudit un temps le maréchal qui lui faisait subir toutes sortes d'exercices.



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--Aristide


Dingue, elle va le rendre dingue !

Entre faire des couteaux, cercler des seaux, et faire qu'il se blesse, et maintenant des courses ?

Serait-elle devenue une de ces mijaurées de salon ? Elle veut une robe ! Et des rubans ! Na mais vraiment ? N'importe quoi !

Il suit, obéïssant, portant déjà un paquet et se demandant combien il y en aura, tout en se promettant, s'il arrive à ne pas en avoir trop peur, d'avertir le baron d'Exat que la petite devient folle !

Il regarde son ongle tout bleu, et pousse un long soupir. Quelle idée ? Sérieusement ? Mais pourquoi il a accepté de travailler pour la jeune maure la plus turbulente du Comté ? Bon en même temps, des maures, il n'y en a pas trois centaines non plus...

Interminable soupir alors qu'il la voit s'approcher des hommes qui semblent vouloir se battre. Ne cherchant même pas à comprendre, il suit sa maîtresse de près.

Pfffffffiou elle a quoi dans la tête en ce moment ?

Sans un mot, il rejoint les damoiselles dont celle qui est quasiment nue, avec une simple cape pour la protéger soit-disant des regards, mais qui laisse entrevoir plein de choses, trop de choses pour le pauvre Aristide qui déglutit à grand peine, avant de secouer la tête. Trop belle pour un péquenot comme lui...


Et vous voulez faire quoi maintenant Damoiselle Majda ?
Majda_eulalie
Faisant signe à Aristide de se taire d'un geste de la main fort peu seyant pour une noble de sa condition, Majda regarde Jack et les autres hommes, faisant se reculer la jeune femme, coûte que coûte. Pas le moment de se recevoir un coup d'épée, ou de gêner les mouvements de son Mestre Armant. Une leçon in situ, et elle croit comprendre ce qu'il a voulu lui inculquer : ne pas se jeter tête baisser, et prendre toujours le temps de la réflexion avant d'agir.
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Castelreng
Que devait-il en déduire quand le maréchal d'Exat se fut présenté et clama défendre Heaven ?
Sa fille se trouvait là, à moitié nue quand même ! et ce soldat prétendait la défendre ? Pour qui se prenait-il à dire que lui, son père n'était pas capable de prendre soin d'elle ? Que savait-il de ce qui s'était passé pour qu'Heaven en arrive à faire une telle bêtise ?

La colère montait de plus en plus, sa monture s'agitait à ressentir la nervosité de son maitre. Le nommé Daniel remettait épée au fourreau, sa fille n'avait toujours pas bougé d'un pouce et Simon se tenait prêt à intervenir au besoin. On pouvait ressentir la tension qui pesait sur cette estrade languedocienne.


Répondre de mes actes ? Je répondrais de mes actes certes mais j’aimerais savoir que sont-ils ? Hormis vous avoir un peu secoué… Et j'en suis désolé. J’ai moi-même une question pour vous, senhèr. Que fait vostre fille ici ?


Ce jeune freluquet commençait lourdement à lui chauffer les oreilles !

Tu as tenté de me désarçonné ! Tu aurais sans doute voulu me voir blessé moi ! ou ma monture !! et tu te dis désolé ?!!!!! Tu crois que je vais me contenter de ça ?!!!
Désolé ! Le maréchal d'Exat est désolé !!!! et Moi ! Seigneur de Léran il faut que je me contente de ça ? !!!!! Non !!! Il suffit ! Te prends tu pour le Très Haut ou mon confesseur pour te permettre de me questionner ?


Sacrebleu ! Quel était donc ce soldat qui se trouvait être juste désolé d'avoir voulu désarçonner un Seigneur ? Les hommes du Baron d'Exat se permettaient donc ce genre de privauté ? N'avaient-ils pas le respect qui convient envers la noblesse ? Difficile à concevoir...

Il était vert de rage et aurait bien étranglé l'impudent ! Pour qui se prenait-il à lui demander des comptes ? C'en était trop ! Il prétendait avoir défendu sa fille,il devait cependant tenir compte de ce fait. Sans doute aurait-il put arriver quelques accidents à Heaven si ce jeune homme ne s'était trouvé là. Comment vraiment le savoir ? Que s'était-il vraiment passé durant ces heures où il l'avait cherché ? Son regard colérique quitta un instant le maréchal pour se porter sur sa fille...

Elle n'avait toujours pas bougé, semblait même figée. Une grande lassitude l'envahi, Pourrait-elle lui pardonner un jour ? Même si il ne comprenait toujours pas la violente réaction de sa fille, il comprenait mieux que personne la peine qui s'était abattu sur elle quand il lui avait révélé l'identité de sa mère. Elle ne bougeait cependant pas ! Ne semblait pas l'avoir entendu dire de venir vers lui. Son regard bougea légèrement et il put apercevoir la fille du baron d'Exat tendre la main à Heaven.

Si Heaven décidait de suivre la fille du Maure, il risquait de la perdre à tout jamais. Elle ne lui pardonnerait pas. Cette seule pensée lui mettait le cœur en miette. Sa fille, celle pour qui il avait toujours eut une légère préférence, sans doute parce qu'elle ressemble trait pour trait à sa mère...sa fille le reniant, il ne s'en relèverait pas !

Il la regardait de nouveau, devait la convaincre de venir à lui, de le laisser la ramener à la maison là où était sa place.


Princesse..... Viens maintenant.... Lui dit-il doucement. Plus de colère dans sa voix à ce moment là mais une grande inquiétude quand à la décision que prendrait la jeune fille.
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Alycianne
Panier à la main, la petite n'a rien perdu de l'histoire. Mais bon, c'est un peu compliqué, quand même.

En fait la dame, elle est pas la fille de sa mère, et comme c'est son papa qui lui a dit, elle est en colère contre lui. Donc elle se vend, comme ça elle ira ailleurs avec plein d'argent, et tant pis pour son papa.

Le résumé ainsi fait, la gamine fronce les sourcils. C'est pas une idée superbe, que de se vendre ? C'est sûr, plus tard, elle le fera. Comme ça elle aura tous les sous pour s'acheter de jolies robes et rubans pour les cheveux !


Mais bon, la dame, elle est toute nue, et puis finalement son papa elle est plus en colère, et l'homme qui doit l'acheter il est pas content qu'on lui reprend la dame. Parce que sinon il aura pas de domestique !


Oui, tout est clair dans la tête de la fillette. La dame est incroyablement intelligente -se vendre, c'est une merveilleuse idée-, le messire qui la veut a besoin d'une terrible domestique et ne la lâchera pas, le papa lui, il... Il ne sert à rien, comme tous les pères, car il veut empêcher la merveilleuse transaction.

Et voilà qu'une autre dame vient prendre la main de la première, et l'éloigne des deux hommes, la faisant disparaître aux yeux de la mioche. Celle-ci se mord la lèvre -l'a d'autres choses à faire que de jouer la commère !- avant de se faufiler dans l'attroupement qui s'est formé autour de l'estrade. Elle passe entre deux jupons, une braie qui pue et une qui sent le parfum, avant d'arriver au premier rang. Là, le nez au niveau de l'estrade, elle ne parvient à ne voir qu'une chose : le tas de vêtement que la jeune femme avait laissé tomber au sol.

Et aussitôt, la petite -très bien élevée, il faut le noter- va trouver l'escalier -ici, un tonneau- qui mène à l'estrade, sans prendre garde à ses deux voisins Messire Papa et Messire l'Acheteur, va s'emparer des frusques mouillées, et les amène à la dame, qui semble un peu perdue.
Au même moment, Messire Papa lève les yeux vers sa fille, et d'une voix douce -fausse et vile, vous dirait la petite-, avance un incertain :


Princesse..... Viens maintenant....


Argh ! Il changeait de tactique, le voilà qui essayait de persuader sa fille qu'il fallait mettre un terme à la transaction en faisant appel à ses sentiments ! Et comment qu'elle allait pouvoir s'acheter des rubans et des jolies robes, la dame, sans ses sous ? Et comment qu'il allait nettoyer les parquets, sans sa domestique, l'Acheteur ?

La gamine tend donc son gros paquet à la jeune dame, pour détourner la conversation.


Tiens, sinon vous allez avoir froid. Il fait froid.

C'est vrai, ça. Personne n'a donc remarqué qu'elle était encore à demi nue ?
Et, pour essayer de la guider dans son choix... Car il ne faut pas écouter les papas -ça ne sert à rien, mais plutôt penser aux sous qu'on gagne à se vendre...


Et puis il faudrait vous acheter des jolies robes et des rubans pour les cheveux ! Avec les sous !

C'est qu'elle est subtile, l'Alycianne.

Tellement subtile... Tellement subtile que c'en est incompréhensible.


Edit : petite faute : le messire papa n'peut pas avancer d'un pas, puisqu'il trône encore sur son ch'val ! Ahlala, faut qu'j'apprenne à lire...
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Jack_daniel


Le seigneur lui répondait de façon des plus énervées. Jack lui avait présenté des excuses pourtant.

Tu as tenté de me désarçonné ! Tu aurais sans doute voulu me voir blessé moi ! ou ma monture !! et tu te dis désolé ?!!!!! Tu crois que je vais me contenter de ça ?!!!
Désolé ! Le maréchal d'Exat est désolé !!!! et Moi ! Seigneur de Léran il faut que je me contente de ça ? !!!!! Non !!! Il suffit ! Te prends tu pour le Très Haut ou mon confesseur pour te permettre de me questionner ?


Jack fixa les yeux de Léran, lui-même relativement calme comme lorsque le combat va survenir. Il lui rétorqua…

Senhèr, j’ai présenté mes excuses les plus sincères, mon projet était de défendre vostre fille que je ne savais pas encore vostre… Maintenant, si vous ne vous en contentez pas, il vous faudra voir qu’elle punition je mérite avec le baron ou la baronna d’Exat et de Portes… Mais je tiens à vous affirmer que j’ai agi avec le plus grand esprit Aristotélicien…


La Donà Majda était elle aussi montée sur l’estrade, Jack ne savait comment mais elle emmenait la jeune fille. Chose que le maréchal ne comprenait pas vraiment, l’homme n’avait semble-t-il pas souhaité l’affrontement. Qu’allait-il se passer, nul ne le savait, tout dépendait de la jeune femme. Si son père souhaitait la récupérer par la force, en bon aristotélicien, Jack ne laisserait pas l’enlèvement se faire. Il attendit la suite…

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--Helie



Le jour commençait à baisser quand il fit demi-tour, Aucune trace de sa sœur. Il espérait en faisait le chemin inverse qu'enfin il trouverait quelque chose ou quelqu'un pour l'aider à retrouver sa jumelle. Il était allé trop loin, elle ne pouvait pas avoir fait tout ce chemin. Sa mouture allait au trop et les lieux défilaient doucement, son esprit lui allait à toute allure. A mi chemin il retrouva son jeune valet qui comme tous était parti à la recherche d'Heaven. Rien non plus de son coté. C'était comme si elle avait totalement disparue, comme si il était à la recherche d'une ombre, d'un trésor que nul ne trouverait jamais. L'impuissance est une chose terrible dans ces cas là, l'espoir et la crainte, quel cruel mélange.

Ils arrivèrent sur la grand place alors que la nuit tentait de pousser le jour à partir. Plus grand monde allait et venait. Cependant un attroupement attira l'attention du jeune valet.


Sir.. Tentons d'aller la bas voir un peu ce qui se passe. Avec un peu de chance nous trouverons quelqu'un qui aura vu votre soeur.


Hélie regarda vers ces gens qu'il ne pouvait encore distinguer avant de se tourner vers le jeune Grégori.


Hum.... On a rien a perdre de toute façon Greg … souhaitons que la chance nous sourit......

C'est donc sans grande conviction qu'il arrivèrent devant l'estrade. Sa première réaction fut un grand soulagement, la chance était donc de leur coté enfin lorsqu'il vit sa jumelle auprès d'une belle jeune femme au teint sombre. Pour une fois il ne s'attarda pas à regarder la belle demoiselle comme on aurait put l'attendre de lui. Il laissa plutôt son regard faire le tour de ce qui était à se passer là.

Son père sur Espoir ne quittant sa fille des yeux, Simon le bras droit au centre de l'estrade regardant un soldat et une jeune gamine les bras chargé de nippes se dirigeant vers sa soeur et la belle inconnue. Que se passait-il ici donc? Si il se posa la question ce fut vraiment furtivement. Sa jumelle était là devant lui et rien d'autre ne comptait que ça à cet instant ! Passant la jambe au dessus de l'encolure de son cheval, laissant les brides à Greg, il sauta sur l'estrade, rejoignit sa jumelle en trois enjambées.

Peut-être n'aurait-il pas dut agir si promptement sans se préoccuper de ce qui l'entourait. Mais le jeune homme éprouvait un tel soulagement de voir enfin devant lui sa jumelle que tout ce qui n'était pas elle ne comptait pas. Erreur de sa part ? Peut-être.... peut-être pas.....


Soeurette !...... Enfin.......
lâcha t-il dans un cri de soulagement


--Heaven




Son père avait réussi à reprendre contrôle de son canasson bien que Simon était allé, en rouspétant bien sur, vers lui pour lui porter secours. Il n’avait pas eu le temps de se rendre que déjà tout était sous contrôle… enfin presque…. La Belle ébène était restée cloitrée dans son mutisme légèrement passager après avoir parler au Sieur Daniel. Complètement déconnectée de ce qui se passait, tourmentée par ses pensées qui lui martelaient la tête.

Elle aurait du répondre à son père qui lui avait ordonné de venir le rejoindre mais non…., le babillage avait éclaté entre son sauveur et son paternel ensuite. Si seulement elle avait dit tout ce qui s’était passé à son père, il aurait laissé le pauvre homme tranquille mais, elle n’arrivait plus à placer un mot. Elle était transit de froid, les pensées se succédant sans cesse dans sa petite tête de moineau en cet instant. Qu’avait-elle fait ?! Elle n’avait beau ne pas être une noble mais, elle avait été éduquée comme telle. Son agissement allait à l’encontre de tout en ce moment et encore plus de l’étiquette qu’elle aurait dû respecter ! Aveuglée par la tristesse, aveuglée par la vengeance… elle s’était laissé berner d’illusion, ne souhaitant que faire le mal… plus mal encore que son pauvre petit être avait pu accuser le choc des révélations que lui avait fait le Seigneur de Léran.

Sans qu’elle n'ait eu le temps de parler, une jeune femme, ne sachant pas comment tellement elle était à mille lieux de là, s’était glissée à ses côtés. Elle était si belle, sa peau hâlée…. Une vraie déesse. Elle n’était pas morte portant. Elle avait des hallucinations ? A force d’être restée planté là…. Elle était morte de froid ? Pourtant, une main chaude se glissa dans la sienne et l’entraina. Sans rien comprendre, elle la suivi de quelque pas, obnubilée par cette sirène au chant silencieux. Un nouvel appel suppliant cette fois, elle détourna la tête pour croiser celui de son père. Il semblait si triste… son cœur s’étreignit cruellement, lui faisait mal. Fuir, ne pas réagir à tout ceci serait-elle la meilleure solution ? La dame à ses côtés lui offrait cette solution mais, à quel prix ? La perte de son père ? C’est ce qu’Heaven avait souhaité… mais est-ce le cas encore ?

Comme elle s’interrogeait, une petite fillette arriva à ses côtés et lui tendit sa pile de vêtement. Elle était si mignonne, sortant de nulle part également. Elle avait l’impression que tout ceci tournait à l’irréel… et pourtant. La fille des Léran lâcha délicatement la main de la Maure et s’abaissant, se posant à genoux devant la fillette qui lui faisait offrande.

M’acheter des robes et des rubans avec les sous ?

Elle mit un moment à comprendre, ses premières paroles dites depuis ce qui lui avait semblé une éternité. Mais… que voulait dire la fillette lorsqu’enfin, elle fit le lien. Elle en rougit. Quelle image donnait-elle à cette adorable enfant ? Elle en avait terriblement honte !

Hum…. Tu aimerais de jolies robes et des nouveaux rubans aussi ma jolie ?

Elle prit les vêtements et se releva, sans réellement attendre la réponse de la gamine. Son regard se porta son père et Sieur Daniel à qui elle s’était vendue sans pudeur. Elle n’avait qu’une seule parole, elle ne fuirait pas.

Père… laissez ce pauvre homme… je lui dois… énormément… sans lui… vous ne pourriez pas savoir ce qui serait advenu de moi. Je me suis vendue à lui pour 300 écus afin de jouer les domestiques chastement chez lui. Si vous pouviez remboursez cette dette… il va de soit…. Certes, une fois revêtue, je compte bien tenir cet engagement tout de même, bien que vous l’aurez acquitté…. Il n’est pas dit que je serais une des Léran à compter mensonge dans cette famille…. Vous m’avez humiliée… blessée… je crois avoir fait pire... et… je… le regrette sincèrement…


Son frère arriva au même moment qu’elle finissait sa phrase. Elle respira un grand coup avant de poursuivre et de regarder son acquéreur.

Je vous demanderais Sieur, naturellement de ne pas honoré cette dette envers moi mais… envers cet enfant… achetez-lui des robes et des rubans, des chausses si elle veut… peut importe… je n’ai pas besoin de cette bourse… je vous en serais reconnaissante….Et comme mon père vous dédommagera s’il le veut bien… je crois que tous nous y gagnerons…


Elle n’avait laissé le temps à personne de réellement parler et se tourna vers la magnifique femme qui attendait là sagement, écoutant chaque propos possiblement.

Êtes-vous réel ? Qui êtes-vous ?

L’assurance et le magnétisme que dégageait cette déesse l’attirait inévitablement. Elle n’avait plus de yeux que pour elle. Cette mystérieuse jeune femme était surement très particulière mais, l’ébène ne savait pourtant pas de quoi il en retournait. Intriguée, elle resta là, rassurée par la présence de son jumeau non loin, le sentant derrière son dos.





Majda_eulalie


Non sans mal, elle avait réussi à comprendre de quoi il en retournait. Jack, en honnête homme avait protégé comme il avait pu la jeune damoiselle, qui n'était autre que la fille de Castelreng ! Bon sang de bonsoir ! Mais qu'est-ce qui était passé par la tête d'une jeune fille de bonne famille comme elle ! De quel terrible secret voulait-elle faire payer le prix fort à son père ?

Un sourire bienveillant envers la jeune fille quasiment du même âge qu'elle-même, puis elle se tourne vers le jeune homme qui vient d'arriver et prétend être le frère. Bon, pas de temps à perdre, la damoiselle de Léran grelotte. Ses yeux de jade vont du frère aux vêtements que la jeune femme blanche tient dans ses bras.


Sieur, pourriez-vous protéger la jeune damoiselle des regards concupiscents, en utilisant votre cape comme un paravant, le temps pour elle de se vêtir décemment ? De même, tentez de rassurer votre père, je ne vais pas enlever une jeune Damoiselle de noble condition.

Calmement, elle regarde Aristide.

Détache ma cape de mes épaules, et porte-la bras tendus de façon à nous cacher des badauds également, et garde tes yeux dans ta poche !

Puis, elle prend les vêtements de la jeune femme, les pose sur un banc près d'elles, puis attrape un paquet qu'Aristide portait.

Je m'appelle Majda_eulalie Shaggash, Dame de Couffoulens. Je suis fille de nobles comme vous, et je sais le poids qui pèse sur nos épaules, celui d'un nom, d'une condition, de devoirs et de responsabilités. Mes parents sont les barons d'Exat et de Portes. Mais lorsque je regarde les paysans, les pauvres, je me dis que nous n'avons pas le droit de nous plaindre.

A présent, rhabillez-vous, vous allez finir par attraper la mort si peu vêtue.

Lui faisant un sourire bienveillant, Majda l'aide, voyant qu'elle tremble trop, et ne voulant pas qu'un homme quel qu'il soit pose ses mains sur la peau presque bleue de froid de la jeune dame. La chaleur des mains hâlées de la volcanique maure contraste singulièrement avec le froid glacial de la jeune blanche dont la chevelure est si lisse comparée à la sienne. Lui passant la grande chemise par dessus la petite, la maure remercie Aristote que la jeune noble ait conservé sa longue sous-chemise. Au moins, les formes se devinent mais la vue en a été protégée.

Repensant à ses propres disputes contre ses parents, aux portes qui claquent encore régulièrement à Exat, Majda fait une confidence en murmurant à la jeune Dame.


Damoiselle, l'honneur est tout ce que nous avons dans notre condition. Rester pure et se préserver pour l'honneur de l'époux à qui nous seront liée et le plus grand trésor d'une jeune fille. Dieu merci, Jack, mon Mestre Armant, qui a un peu bousculé votre père, ne vous aurait pas laissée vendre votre vertu.

Vous n'êtes pas une paysanne, vous ne sauriez même pas manier une pioche, pas plus que moi du reste, mais qui croyez-vous qui vous mette du pain sur la table ? Ceux-là même qui pourraient prendre ombrage qu'une noble se vende. Pour les jeunes paysannes, vous êtes un exemple, et vous n'avez pas le droit de briser leurs rêves. Vous ne voulez pas de votre condition, mais combien vous l'envient ?

C'est égoïste de ma part peut-être, mais mon trésor, mon joyau, je ne le galvauderai pas, et je vous invite à en faire autant. De même, par respect pour les personnes qui éprouvent l'envie, je prie pour elles, et je reste à ma place, celle de ma naissance.


Plongeant son regard qui prend des éclats émeraude sur la jeune ébène, la maure, continue son babillage tandis que la jeune noble retrouve une apparence décente. Elle lui glisse alors à l'oreille :

Et maintenant que vous vêtue, contrainte et forcée peut-être mais voilà, pas question que je vous laisse mourir de froid, vous avez le choix... La ruelle derrière vous, et je vous accompagne, mon épée nous protègera, où rejoindre votre famille qui s'inquiète vraiment pour vous, et expliquer, quitte à crier un bon coup votre colère à votre père, et faire entendre votre caractère.

Plus d'une fois j'ai cherché un moyen d'échapper au poids d'un nom très lourd, souvent trop lourd... Mais il n'y a pas de possibilités, il faut assumer, et tenter de faire au mieux de ce que nous dicte notre conscience.




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Jack_daniel


Père… laissez ce pauvre homme… je lui dois… énormément… sans lui… vous ne pourriez pas savoir ce qui serait advenu de moi. Je me suis vendue à lui pour 300 écus afin de jouer les domestiques chastement chez lui. Si vous pouviez remboursez cette dette… il va de soit…. Certes, une fois revêtue, je compte bien tenir cet engagement tout de même, bien que vous l’aurez acquitté…. Il n’est pas dit que je serais une des Léran à compter mensonge dans cette famille…. Vous m’avez humiliée… blessée… je crois avoir fait pire... et… je… le regrette sincèrement…

Elle continua.

Je vous demanderais Sieur, naturellement de ne pas honoré cette dette envers moi mais… envers cet enfant… achetez-lui des robes et des rubans, des chausses si elle veut… peut importe… je n’ai pas besoin de cette bourse… je vous en serais reconnaissante….Et comme mon père vous dédommagera s’il le veut bien… je crois que tous nous y gagnerons…

Jack regardait la scène qui se déroulait avec curiosité, ce qui se passait était absolument comique, il esquissa un sourire, se grattant le menton , signe d'une grande réflexion, avant de répondre.


Donà, comme je vous l'ai dit mon but était de faire de vous une guerrière, ma seconde, néanmoins vous n'avez pas l'étoffe ou plutôt vous êtes trop noble, même si vous ne voulez le reconnaitre, pour porter les armes de la façon dont je le souhaiterais pour mon compagnon d'arme. Ce n'est point une critique, je considèrerais plutôt celà comme un compliment... Jamais au grand jamais, je n'aurais fait d'une femme noble ma domestique, donà... Je n'ai dit celà que pour vous soustraire aux griffes des gueux qui vous en voulaient et pour ne pas que des rumeurs commencent à courir, autant sur vous que sur moi.

Maintenant, j'ai gagné l'enchère...Je vous rend vostre liberté, faites en bon usage mais s'il vous plait, défendez ma cause auprès de vostre père, je n'ai point envie de combattre ses hommes, il ne semble pas un mauvais bougre dans le fond... Le pardon est une des vertus que Aristote nous apprend...


Il fit pivoter sa besace, en sortit une bourse qu'il vida à moitié des écus qu'elle contenait dans son sac. Il referma la bourse en cuir, elle était presque neuve. Il demanderait à une amie couturière d'en faire une autre à l'occasion. Il prit la bourse, s'approcha de la donà et lui fourra la bourse dans les mains. Il n'était pas habile pour les choses telle que celle là.


Donà, je suis soldat et non garde d'enfant, mon rôle est de protéger la vie en donnant la mort, je n'ai pas les qualifications pour acheter des robes à cet enfant mais je pense que vous pourrez faire celà mieux que moi. Je vous libère de cette enchère que j'ai remporté mais en contre partie, occupez-vous de cet gamine avec cet argent, je ne puis faire plus...

Concernant le dédommagement, il n'y en a aucun... Que ferais-je d'argent? J'ai offensé vostre père, il ne doit pas me dédommager, celà entacherait mon honneur... Puisse-t-il me pardonner mon erreur...


Une fois ceci dit, Jack alla se placer non loin de Majda qui avait aussi commencé à parler à la fille. Le maréchal écoutait ce qui se disait en acquiesçant les dires de sa jeune maitresse. Celle-ci finit par se pencher sur la jeune Léran. L'Alaisien intervint quand il lui sembla qu'elle eut fini.


Donà Majda, peut-être devrions-nous nous retirer pour que cette jeune fille retrouve les siens?

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Majda_eulalie
Hochant la tête, la jeune maure écoute son Mestre Armant, qui vient de se rapprocher d'elles.

Certes, Marescal, vous avez raison, et je me range de votre avis. Cette jeune dame a besoin de sa famille.

Puis elle se retourne vers la jeune Léran.


Damoiselle, conservez votre honneur, soyez digne du nom que vous portez, même si cela vous paraît parfois lourd, que parfois vous aimeriez tout envoyer au Sans-Nom. Si cela vous arrivait, sachez que les portes de Couffoulens vous sont ouvertes.

Mais de grâce, pour votre père qui vous aime comme il vient de le prouver, vous reconnaissant devant la foule, malgré votre petite tenue, vous appelant. Regardez-le, il est fier homme, mais il vous aime plus que tout, et seul cela importe.

Je vais me retirer à Exat, en compagnie de mon Maître d'Armes.


Puis laissant là, la jeune noble qui doit encore apprendre comme elle l'a fait à "faire avec" et "faire de son mieux", ne demandant rien pour la tenue qu'elle donne, bien contente que ses achats aient pu sauver la réputation de la jeune blanche, Majda fait signe à Aristide et rejoint Jack.


Je vous suis, Marescal. J'ai aussi besoin de vous parler d'une affaire privée, interne à Exat si vous le permettez. J'ai une grave décision à prendre, et j'ai besoin de votre avis.

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