Maeve.
RP se déroulant après celui "Arrivée de la mort". Ouvert dans les limites habituelles : cohérence tout ça tout ça...
L'avait pas trop su comment réagir... Faut voir que ça s'était enchainé, elle avait fini par perdre pied, la course, le sang, et le regard de son chevalier, ses regards, même. Les nouvelles qui s'enchainent, et cette douleur au ventre qu'elle découvre sans encore la maitriser.
Comme une envie d'aller se promener. Après avoir fouillé quelques temps dans ses malles, elle en sort une robe, corolle bien évasée, de quoi porter quelques couches sans avoir l'air d'un oignon. Puis elle griffonne un petit mot, qu'elle glisse sous la porte de Leandre, avant de descendre l'escalier, sur ses pieds, pour une fois.
Citation:
Mon Chevalier,
Suis partie voir si y'avait un cours d'eau dans le coin.
Tu peux m'y rejoindre ou pas, je comprendrai de toute façon.
Reste avec toi par la pensée dans tous les cas.
Ta Princesse.
Suis partie voir si y'avait un cours d'eau dans le coin.
Tu peux m'y rejoindre ou pas, je comprendrai de toute façon.
Reste avec toi par la pensée dans tous les cas.
Ta Princesse.
Habituée de la fugue (y'a qu'à se rappeler son retour de Normandie, son départ à Tulle...) elle parvient à se glisser discrètement hors du château, après un clin d'oeil à l'intendant, ravi d'avoir pour invitée une jeune fille qui ne le considère pas comme le dernier des mécréants, tout ça parce qu'elle est noble et pas lui.
Grâce à ça, elle s'était, depuis son arrivée à Beaufort, attiré la sympathie de tous les domestiques de la maisonnée, ou presque. Traités comme des animaux, voire pire, par le Comte, ils avaient été charmés par les maladresses et la politesse de la jeune Alterac, élevée, elle, dans le respect des autres. En quelques jours, elle avait accumulé dans sa chambre assez de pâtisseries pour nourrir un régiment, dans sa besace assez de carottes et de pain rassi pour assouvir la gourmandise de toute l'écurie.
Une fois dehors, et assez éloignée en direction des chevaux pour ne pas être repérée, elle retrousse ses jupes dans sa ceinture, puis trottine jusqu'aux boxes. Arrivée là, elle se débarrasse des friandises sous les naseaux frémissants de ses amis équins.
Alors, vous qu'êtes là d'puis longtemps, vous savez où y'a un cours d'eau, un étang, un ruisseau ? Non ? Si ?
Bon, pas d'réponse autre qu'un ou deux coups de sabot dans les portes de bois. Faudra donc se débrouiller seule. Tachant de se rappeler la description du domaine par Leandre, elle quitte les écuries, et s'éloigne encore un peu de la bâtisse, contournant quelques bosquets, cherchant une source.
A perte de vue s'étendait le domaine, et elle ne manque pas de tomber bientot sur un filet d'eau allant d'élargissant. Elle le suit un instant, avant s'aviser une large pierre qui n'est pas sans lui rappeler celle de Sémur où son chevalier et elle s'étaient posés pour se dire au revoir à leur première séparation. Ni une ni deux, elle s'y hisse, rabattant sa cape de laine autour d'elle, rêvant au moment où cette dernière serait brodée d'une licorne.
Quelques bruits de pas, feuilles qui se froissent sous le cuir de bottes, le sourire s'étire sur ses lèvres, alors qu'elle imagine que Leandre l'aura rejointe. Lorsqu'elle repousse les quelques boucles rousses, dévoilant sa cicatrice, pour apercevoir le jeune impérial, c'est avec déception qu'elle reconnait l'un des valets qu'elle ne manque pas de saluer cependant.
Bonjour... On me fait mander ?
- Non Demoiselle... Mais vous avez reçu un pli.
Oh... Et bien donnez donc... Merci d'avoir pris le temps de l'apporter jusqu'ici !
-De rien Demoiselle, c'est un plaisir de vous servir.
Léger sourire, avant de prendre dans sa menotte la missive qu'elle décachette immédiatement. Quelle surprise que de découvrir ce nom au bas du velin... Subitement inquiète, elle attaque la lecture rapidement.
Citation:
Jolie petite Maeve,
La jeune fille que j'ai connue a bien du grandir depuis la dernière fois que je l'ai croisée, mais elle restera la petite Maeve, pour le vieux rabougri que je suis. Comment se passe la Lorraine ? Sont-ils agréables avec toi ? Ne regrettes tu pas ton choix d'avoir quitté le plus joli des Duchés : la Bourgogne ?
Je pense pouvoir affirmer qu'ici tu manques à tout le monde, sans doute devrais-tu venir leur rendre une visite, leur écrire une lettre. Cela donnerait surement le sourire à tes parents.
Par contre si je t'écris aujourd'hui c'est pour te rappeler une promesse que j'eus faite il y a quelques temps. Promesse que je souhaiterai tenir. T'enseigner l'art de l'épée, l'art de protéger la vie serait un honneur pour moi.
Cependant, je sais qu'un des plus vaillants Bourguignons, mon frère, souhaiterai lui aussi enseigner cet art qu'il maitrise. Le Seigneur de Moulin Engibert cherche donc un, où une élève et c'est à toi que je pensais.
Il est homme de caractère, courageux et vertueux. Tu ne seras pas déçue si Dieu fait que tu me répondes par un joli : Oui.
En attendant, petite princesse, puisses-tu te porter bien.
Eusaias, Seigneur de Saint Robert.
La jeune fille que j'ai connue a bien du grandir depuis la dernière fois que je l'ai croisée, mais elle restera la petite Maeve, pour le vieux rabougri que je suis. Comment se passe la Lorraine ? Sont-ils agréables avec toi ? Ne regrettes tu pas ton choix d'avoir quitté le plus joli des Duchés : la Bourgogne ?
Je pense pouvoir affirmer qu'ici tu manques à tout le monde, sans doute devrais-tu venir leur rendre une visite, leur écrire une lettre. Cela donnerait surement le sourire à tes parents.
Par contre si je t'écris aujourd'hui c'est pour te rappeler une promesse que j'eus faite il y a quelques temps. Promesse que je souhaiterai tenir. T'enseigner l'art de l'épée, l'art de protéger la vie serait un honneur pour moi.
Cependant, je sais qu'un des plus vaillants Bourguignons, mon frère, souhaiterai lui aussi enseigner cet art qu'il maitrise. Le Seigneur de Moulin Engibert cherche donc un, où une élève et c'est à toi que je pensais.
Il est homme de caractère, courageux et vertueux. Tu ne seras pas déçue si Dieu fait que tu me répondes par un joli : Oui.
En attendant, petite princesse, puisses-tu te porter bien.
Eusaias, Seigneur de Saint Robert.
Ecarquillement de la prunelle, tour de tête alentours pour vérifier que personne n'est là pour se moquer, genre avec un peintre qui immortaliserait sa mine ahurie, ha ha ha "Surprise!"... Mais non, personne pour se moquer, du moins personne qui ne décide de surgir des buissons... Retour à la lettre...
Seigneur de Moulin Engibert... Snell (bah vi, elle connait le nobiliaire bourguignon, pourquoi ? fallait pas ?)... Lettre qu'elle plie, rapidement, se redressant, sautant à bas du rocher, et courant vers le château. Faut qu'elle en parle avec Leandre. Forcément. Si elle y va... Si elle y va, elle le prive de la Lorraine, ou se prive de lui.
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Au revoir, Fab.