[J'veux mon bainnnnnnnnnnnnnn, crénom de nom ^^ - Auberge du Bwork brûlé]
RUUUUUUUFFFFFFFFFFFFFFFFFFUUUUUUUUUUSSSSSSSSSSSSSSSSS
Arfff quand on parle du loup, on en voit .... La voix du soldat Leportel venait de retentir avec fièvre … Ombeline regarda son coursier qui venait de passer du teint coquelicot à un blanc quelque peu cireux … Oula, faudrait-y pas qu’il tombe dans les pommes …
C’est ainsi, qu’elle l’attrapa par le col back afin de l’emmener dans le couloir.
Allez, montrez donc cette fameuse chambre, j’ vous prie avant qu’il vous tombe dessus et vous estourbi.
Les cris furent rapidement remplacés par tout un tapage au rez de chaussée … Et bien, l’on ne pouvait nier que ce bouge était désert et ennuyeux, songe-a-t-elle un court instant. Le duo après quelques minutes de déambulation pénétra dans une pièce. La jeune femme trouvait les airs de son coursier bien curieux, il n’arrêta point de faire moult révérences et autres chichis… pas du tout lui là … Qu’avait-il encore à se faire pardonner ? Faut l’avoir à l’œil, à l’œil, Humm … Plissement de nez.
V’la patronne,
zety tout bien comme m’andé, foi de Rufus.
Vous serez bien lotie … Zety la meilleure chambrée d’ la taverne, zelle-là même de la p’tite mignonne du Gaspard.
Le bain est tout chaud… j’aime trouvé vos cricris … dit-il la zieutant de ses grands noeilnoeils.
La Capitaine plissa quelque peu le nez quand il évoqua la fameuse mignonne …. Bouge, hum lupanar même ça se trouve … d’ailleurs en y regardant de plus près, la chambrée avait une décoration bien hum comment dire, bien personnelle, oui c’est le bon terme, personnelle.^^ De nombreux miroirs, des tentures de velours, des coussins, des … Bref, personnel…. Elle en eut fit vite fait le tour et se dirigea vers le Baquet afin d’y tremper les doigts et ainsi mesurer la température de ce bain .... bain qui arriva enfin.
A point… Humm… Quel dommage qu’il faille se dépêcher … le travail, le travail, toujours le travail… cogita-t-elle.
A l’abri du paravent, elle se délesta de ses fripes, se retrouvant prestement en chainse et braies faites de lin fin, autrement dit en sous-vêtements. Ses affaires propres avaient été posées avec soin sur le rebord d’une chaise. A son intention, elle découvrit même brosses, gant en crin et d’autres petites choses sur la table de toilette. Mazette, tout cela de Rufus … Quel perle pouvait-il être parfois …. Ahhh, vraiment, drôle de coursier tout de même mais depuis le temps qu’ils se côtoyaient, elle avait bien du mal à s’imaginer sans sa présence. Elle attrapa l’une des brosses et procéda à un brossage dans les règles de l’art afin de retirer le plus possible de restes de potiron et autres cucurbitacées.
Quelques grimaces arborèrent sa frimousse par moment où les tiraillements étaient fort désagréables ... mais fallait ce qu’il fallait et pis, il fallait avouer qu’elle n’avait guère l’envie de couper tout cela … droit à être coquette même une Capitaine.
La jeune femme s'observa un instant dans le miroir puis se leva, parlant tout à coup à voix haute.
Allez, zoup, au bain. Plus le temps de flâner.
Elle allait se délester du reste de ses et reposer à brosse quand elle entendu un raclement de gorge.. Rufus ??? Sortant de son abri, elle s’avança vers l’opportun qui osait entrer en ces lieux brandissant sa …euuu ….. sa brosse à défaut de cravache… Ses yeux s’écarquillèrent … soulagement, surprise puis colère luisent tour à tour dans les pupilles de la Baronne …
Rufusssssssssssssss, dehors !!!
Allez, voir si j'y suis !!!
Dit-elle tout en tournicotant sa brosse comme elle l’avait l’habitude de le faire en caserne avec sa cravache avant de lui lancer pour qu’il décampe plus vite.
Nom de Nom …. Et Surveiller Stella correctement !!!
Crénom d’une bobine … Et voilà, ses intentions « louables » en prenant soin de lui procurer tout ce qu’elle avait besoin, était réduit à néant par sa friponnerie ou que sais-je encore ….
Elle poursuivit seule ses invectives à l’encontre du vieux coursier, jetant chainse et braies au sol.
Elle plongea un doigt de pied avec précaution dans le baquet. La jambe entière s'enfonça dans les profondeurs de la baignoire, puis la deuxième vint la rejoindre sitôt après. Enfin, Ombeline se trempa toute entière dans l'eau. Le contact des pétales sur sa peau la fit frissonner et eut le don d’apaiser instantanément son courroux passager.
Soupirant d’aise, elle s'immergea toute entière, fermant les yeux dans le calme et le silence … enfin du moins elle n’entendait plus de raffut en bas et que cela était plaisant. Plus rien à présent ne comptait. Elle était dans sa bulle de songe, son monde bien à elle. Plus de paperasse, plus de Rufus, plus de … Non, elle était bien. Les paupières closes, ses pensées divaguèrent. Pendant plusieurs minutes d'apnée totale, elle se sentait bien, libre, presque heureuse. Ses longs cheveux d’ébène flottaient autour de son corps fin, lui caressant avec une douceur exquise sa peau lisse. Son ventre émit quelques gargouillements, lui rappelant qu'elle avait encore sauté un repas. Lentement, elle se décida à refaire surface. L'oxygène s'insinua à nouveau dans ses poumons lorsqu'elle prit une grande inspiration. Passant ses doigts délicats dans ses cheveux mouillés, elle les ramena vers l'arrière. Quelques pétales de rose parsemaient sa chevelure brune ainsi que ses épaules et sa gorge, le reste de son corps restant immergé sous l'eau. Hum, elle y resterait bien des heures…. Hummm, deviendrait-elle emprunt à la paresse…. Roooo, Ombeline, Ombeline, tu risques de les faire attendre à ce rythme persifla-t-elle à son encontre. On toqua soudain à la porte et la voix familière de Rufus retentit.
Pat’ronne, nous d’vons nous grouiller euuuu hâter … L’Asticot euu le soldat Leporter commence à s’agiter en tout sens, et zety que faudrait pas s’prendre zoufflante pour rien, ma pas l’air bien fini ze bal euu zet homme…
Hummm … J’arrive … Attends là quelques minutes …
Soupirant, la jeune femme se dépêcha bien vite de sortir de son bain et de se préparer pour rejoindre les autres en bas. Uniforme d’apparat paré, ceinturon aussi, épée Saint Ange et cravache en place, col impeccable, bottines pourpres cirées. Hum, détachés, lâchés … cruel dilemme pour cette chevelure rebelle … Allez va, en liberté pour ce jour.
Elle héla Rufus qui fit son entrée et l’aida à ranger tout son barda, puis ils descendirent rejoindre l’équipée. Discussions sur les derniers événements rocambolesques et zoup, ils filèrent. Ils arrivèrent bien vite sur la Grande Place et tout juste à temps … Polgara était demandé pour la remise d’une pompomme. Esquissant un sourire, elle l’observa y courir puis après quelques paroles, fila voir où en était la surveillance des gredins à la bonnette rouge. Traversant la foule, elle entendit le nom des deux heureux élus … Piouffffffffffffffffff et ben ….. Y en a qui va s’entendre souffler dans les bronches ce soir. Riant de bon cœur, elle changea quelque peu de frimousse, en comptant rapidement les hurluberlus … même avec ceux récupérés à l’auberge, le compte n’y était point.
Jehanneeeeeeeeeeeee, où était-elle donc passé, et pis, elle n’était point seul à s’être fait attribuer cette tâche … Tapotant de la bottine au sol, elle balaya la foule en quête des soldats concernés.