Zorg69
Monseigneur,
Nous nous sommes par le passé vertement opposés, sans jamais toutefois dépasser les règles de la bienséance, et de la courtoisie élémentaire. Jen ai conservé un souvenir délicieux, ainsi que cette habitude qui consiste à vous appeler Monseigneur. Initialement chargée dironie, cette dénomination avec le temps, est devenue bienveillante, presque déférente. Vous avez eu la largesse desprit de me laisser en user, les misérables gesticulations de ce va-nu-pieds ne vous ayant sans doute jamais perturbé. Depuis, nous nous sommes croisés à maintes reprises, et avons gagné en estime mutuelle.
Jai grand respect pour votre action passée. Vous avez su mener les Flandres. Vous êtes un homme intelligent, vif, et expérimenté. Vous connaissez les arcanes du pouvoir, lavez exercé, et vous êtes reconnu par vos pairs, pour cela.
Vous vous drapez dans une intransigeance dapparence derrière laquelle, je vous sais homme de cur, enclin à épargner lorphelin dune vérité encombrante, qui ne manquerait pas de lorienter vers un chemin hasardeux et peut-être fatal. (*1)
Je viens aujourdhui mander faveur à cet homme là.
Messire Louis Hubert dHarlegnan, je vous propose que nous fondions ensemble un nouveau parti, libre daccès à qui voudra en être.
Les Flandres sont immobiles, figées, sclérosées. Il y a trop longtemps quelles sont dirigées en vase clos. Il est temps de les remettre en marche, dessayer daméliorer la vie du peuple. Léquipe actuelle, pour compétente quelle soit pour partie, dirigée par sa grandeur le comte Plasm, grand homme sil en est, nombre me disent a quel point les Flandres lui sont redevables, ne me semble pas armée pour entamer une réflexion, émettre des propositions, et conduire un changement significatif et des réformes profondes. Le comte ne disait-il pas lui-même quil nétait pas homme de réformes, et quil ne commençait rien quil ne soit certain dachever ? Le comte qui, lorsquil était juge, fit preuve dune magnanimité sans égale dans une odieuse affaire de trouble à lordre publique, trop occupé à préparer son élection pour traiter convenablement ce procès qui ne concernait somme toute que quelque gueux, laissant pour loccasion repartir quasiment sans peine, un sinistre brigand dont le cynisme navait dégal que son mépris pour les flamands. Le comte est cependant un brave homme, qui na même pas le cur de déjuger un membre de son équipe, même lorsque celui-ci commet une faute dune gravité sans précédent.
Voilà Monseigneur, la motivation de base. Elle tient en une assertion : Redonnons la Flandre aux flamands, restaurons léquité, ayons des égards pour le peuple.
En ce qui me concerne, Monseigneur, mon parcours politique est « angstromique ».
Messire Alineaire, a eu la faiblesse de penser que javais eu quelques influences dans sa première élection municipale à Bruges, alors que je navais fait que souligner publiquement labsence de programme de son concurrent. Sa réélection, sans campagne, montre quil a surement surestimé mon rôle et que son arrivée au siège de Bourgmestre tient plus en ses qualités intrinsèques, quà mes pantomimes.
Il a cependant tenu à me garder à ses cotés, me donnant même une charge officielle. Je lui dispense aussi modestement quelques conseils quand il a lamabilité de solliciter mon avis. Jai aussi très récemment postulé comme parlementaire, et à ma grande stupéfaction, cette honorable institution ma acceptée en son sein. Voilà toute mon existence politique est là. Il est par contre une qualité dont je peux me targuer : Je suis issu du peuple et bien ancré en son sein. Monseigneur, je sais le peuple, je sais sa misère, je sais ses maux, je sais ses désirs. Là est ma vraie richesse et ma valeur.
Monseigneur, il est inutile que je dresse votre panégyrique. Vos états de service passés parlent pour vous. Autant je suis un microbe, autant vous êtes un aigle. Nous formons à nous deux, un couple qui peut paraitre contre nature. Je crois au contraire que notre complémentarité est fort opportune. Je sais que par ailleurs vous saurez rallier à notre cause, les compétences nécessaires à notre projet. Je suis quant à moi, le relai de la voix du peuple.
Monseigneur, nous sommes encore loin des échéances électorales. Nous mettrons à profit ce temps pour diffuser notre message vers la Flandre profonde, par une communication agressive mais juste, sur notre projet, quil conviendra dans un premier temps de rédiger, mais aussi sur les faux pas et linertie du conseil actuel. Notre opposition dans la gestion actuelle des Flandres nest quun point de départ, et en aucun cas un programme.
La récente crise minière nous offre un premier tremplin. Cette affaire est un scandale. Labsence de communication anticipée du conseil, la non reconnaissance de lerreur par son responsable, pire, laveu de sa bouche, que les mêmes choix seraient opérés si les faits se reproduisaient sont la preuve non seulement de son incompétence mais aussi de son irresponsabilité, le coût exorbitant pour le peuple de Flandre, tout cela constitue une première information sur laquelle nous pouvons débuter notre communication.
Le temps nous servira aussi à rallier, ce que la Flandre compte desprits brillants, de compétences notoires, de paysans courageux, déleveurs vigoureux, de soldats vaillants, autour dun programme ambitieux alliant la prise en compte des intérêts et des besoins du peuple et le rayonnement des Flandres dans le royaume.
Monseigneur, je vous sais favorable au projet. Alors lançons ce jour, si vous le voulez bien, un nouvel élan pour les Flandres :
Vox populi, vox Dei (*2)
Lalliance des gueux et de la noblesse, Monseigneur, la clef de la réussite.
Zorg
Plein dhumilité
(*1) Référence à un RP de LH à Bruges
(*2) La voix du peuple est la voix de Dieu
Nous nous sommes par le passé vertement opposés, sans jamais toutefois dépasser les règles de la bienséance, et de la courtoisie élémentaire. Jen ai conservé un souvenir délicieux, ainsi que cette habitude qui consiste à vous appeler Monseigneur. Initialement chargée dironie, cette dénomination avec le temps, est devenue bienveillante, presque déférente. Vous avez eu la largesse desprit de me laisser en user, les misérables gesticulations de ce va-nu-pieds ne vous ayant sans doute jamais perturbé. Depuis, nous nous sommes croisés à maintes reprises, et avons gagné en estime mutuelle.
Jai grand respect pour votre action passée. Vous avez su mener les Flandres. Vous êtes un homme intelligent, vif, et expérimenté. Vous connaissez les arcanes du pouvoir, lavez exercé, et vous êtes reconnu par vos pairs, pour cela.
Vous vous drapez dans une intransigeance dapparence derrière laquelle, je vous sais homme de cur, enclin à épargner lorphelin dune vérité encombrante, qui ne manquerait pas de lorienter vers un chemin hasardeux et peut-être fatal. (*1)
Je viens aujourdhui mander faveur à cet homme là.
Messire Louis Hubert dHarlegnan, je vous propose que nous fondions ensemble un nouveau parti, libre daccès à qui voudra en être.
Les Flandres sont immobiles, figées, sclérosées. Il y a trop longtemps quelles sont dirigées en vase clos. Il est temps de les remettre en marche, dessayer daméliorer la vie du peuple. Léquipe actuelle, pour compétente quelle soit pour partie, dirigée par sa grandeur le comte Plasm, grand homme sil en est, nombre me disent a quel point les Flandres lui sont redevables, ne me semble pas armée pour entamer une réflexion, émettre des propositions, et conduire un changement significatif et des réformes profondes. Le comte ne disait-il pas lui-même quil nétait pas homme de réformes, et quil ne commençait rien quil ne soit certain dachever ? Le comte qui, lorsquil était juge, fit preuve dune magnanimité sans égale dans une odieuse affaire de trouble à lordre publique, trop occupé à préparer son élection pour traiter convenablement ce procès qui ne concernait somme toute que quelque gueux, laissant pour loccasion repartir quasiment sans peine, un sinistre brigand dont le cynisme navait dégal que son mépris pour les flamands. Le comte est cependant un brave homme, qui na même pas le cur de déjuger un membre de son équipe, même lorsque celui-ci commet une faute dune gravité sans précédent.
Voilà Monseigneur, la motivation de base. Elle tient en une assertion : Redonnons la Flandre aux flamands, restaurons léquité, ayons des égards pour le peuple.
En ce qui me concerne, Monseigneur, mon parcours politique est « angstromique ».
Messire Alineaire, a eu la faiblesse de penser que javais eu quelques influences dans sa première élection municipale à Bruges, alors que je navais fait que souligner publiquement labsence de programme de son concurrent. Sa réélection, sans campagne, montre quil a surement surestimé mon rôle et que son arrivée au siège de Bourgmestre tient plus en ses qualités intrinsèques, quà mes pantomimes.
Il a cependant tenu à me garder à ses cotés, me donnant même une charge officielle. Je lui dispense aussi modestement quelques conseils quand il a lamabilité de solliciter mon avis. Jai aussi très récemment postulé comme parlementaire, et à ma grande stupéfaction, cette honorable institution ma acceptée en son sein. Voilà toute mon existence politique est là. Il est par contre une qualité dont je peux me targuer : Je suis issu du peuple et bien ancré en son sein. Monseigneur, je sais le peuple, je sais sa misère, je sais ses maux, je sais ses désirs. Là est ma vraie richesse et ma valeur.
Monseigneur, il est inutile que je dresse votre panégyrique. Vos états de service passés parlent pour vous. Autant je suis un microbe, autant vous êtes un aigle. Nous formons à nous deux, un couple qui peut paraitre contre nature. Je crois au contraire que notre complémentarité est fort opportune. Je sais que par ailleurs vous saurez rallier à notre cause, les compétences nécessaires à notre projet. Je suis quant à moi, le relai de la voix du peuple.
Monseigneur, nous sommes encore loin des échéances électorales. Nous mettrons à profit ce temps pour diffuser notre message vers la Flandre profonde, par une communication agressive mais juste, sur notre projet, quil conviendra dans un premier temps de rédiger, mais aussi sur les faux pas et linertie du conseil actuel. Notre opposition dans la gestion actuelle des Flandres nest quun point de départ, et en aucun cas un programme.
La récente crise minière nous offre un premier tremplin. Cette affaire est un scandale. Labsence de communication anticipée du conseil, la non reconnaissance de lerreur par son responsable, pire, laveu de sa bouche, que les mêmes choix seraient opérés si les faits se reproduisaient sont la preuve non seulement de son incompétence mais aussi de son irresponsabilité, le coût exorbitant pour le peuple de Flandre, tout cela constitue une première information sur laquelle nous pouvons débuter notre communication.
Le temps nous servira aussi à rallier, ce que la Flandre compte desprits brillants, de compétences notoires, de paysans courageux, déleveurs vigoureux, de soldats vaillants, autour dun programme ambitieux alliant la prise en compte des intérêts et des besoins du peuple et le rayonnement des Flandres dans le royaume.
Monseigneur, je vous sais favorable au projet. Alors lançons ce jour, si vous le voulez bien, un nouvel élan pour les Flandres :
Vox populi, vox Dei (*2)
Lalliance des gueux et de la noblesse, Monseigneur, la clef de la réussite.
Zorg
Plein dhumilité
(*1) Référence à un RP de LH à Bruges
(*2) La voix du peuple est la voix de Dieu