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Vox populi

--Zurbaran
Le shad était parti rassembler les Zeds éparpillés dans le royaume. Zurbaran, de son coté, avait contacté ceux qui croisaient alentour. Certains avaient déjà rejoint le premier groupe qui l’avait accompagné. Il leur avait demandé de banaliser leur aspect et de se fondre dans la masse, comme de vulgaires voyageurs. Il s’agissait de collecter de l’information pour comprendre la situation de Zorg avant la tentative d’assassinat.

Zurbaran était étonné, de l’image qui lui revenait de son ami en Flandres. Elle ne correspondait pas à ce que sa mémoire lui restituait. Dans son souvenir, Zorg était un homme plus à l’aise dans l’ombre que dans la lumière, charismatique mais de peu de mots, qui n’avait pas besoin d’en dire trop pour forcer le respect. On le craignait, on l’admirait.
Il le savait bon orateur pour l’avoir vu galvaniser des régiments entiers de zeds, lorsqu’ils décidaient d’un nouvel objectif, mais ces mises en lumières publiques avaient été rares !

A l’inverse il découvrait un Zorg public, contestataire et polémiste. Il disposait même d’une tribune populaire où, d’après ce qu’il avait comprit, il discourait devant ses concitoyens de sujets politiques, économiques ou sociaux. Il avait même était parlementaire !


- Ce peut-il que ce soit le même homme ?


Il avait des amis, et ca aussi c’était nouveau ! Hors de la mouvance Zed, Zurbaran ne lui connaissait aucun ami. Ainsi, ne fut-il pas étonné quand le pigeon revint avec un mot.

- Hum, il s’agit surement des deux filles dont on m’a parlé. Les amies de Zorg. Il est préférable de ne pas répondre, nous n’avons cure de ses amies. Il s’agit de rester discrets et nous n’avons besoin d’aucune publicité. Nous aviserons si elles se mettent en quête de sa cache !


Zurbaran avait aussi identifié deux autres filles, Laudanum et Lucie ! La première avait été sa compagne et les événements postérieurs à la tentative de meurtre perpétrée sur Zorg, montrait que la seconde n’avait pas été en reste. Sa fin en témoignait. Zurbaran se faisait une bonne idée de ce qui s’était passé. La fille Laudanum s’était transformée d’un coup d’un seul, le croyant mort. Elle était partie, sans se retourner, …. Zurbaran se dit qu’il fallait la pister … Ce pouvait être intéressant. Il écrivit quelques mots à destination de leurs amis artésiens, puisque qu’aux dires des témoignages abondant, la femme était partie dans cette direction …

Zurbaran allait de surprise en surprise. Il était perturbé par cet aspect de la nouvelle personnalité de Zorg.


- Zorg amoureux ! Pendant de longues années de lutte à ses cotés je ne lui ai jamais connu une seule femme ! Comment est-ce possible ?


La découverte d’amours Zorgiens le laissait circonspect. Il l’avait connu de marbre, froid et désaffectivé, sans compassion, et voilà qu’il découvrait un Zorg humanisé, prenant fait et cause pour les gueux de ce petit comté minuscule et inconnu dans les royaumes, et amoureux !

Zurbaran ne savait qu’en penser !

Il veillait sur son vieux compagnon d’armes et s’interrogeait en le regardant. Nul tourment ne venait ombrager son repos, ni plisser son front. Zorg avait sur les lèvres cet eternel petit sourire qu’il lui avait toujours connu, et qui était si agaçant pour qui se mettait au travers de sa route. Son corps cicatrisait lentement mais son esprit n’émettait aucun signe de mieux, tout au plus bougeait-il parfois ses yeux sous la paupière. Zorg était désespérément silencieux et laissait toutes ces questions sans réponse.

Zurbaran avait identifié aussi les assassins de Zorg. Les langues ne demandaient qu’à se délier. Il avait noté six noms sur un bout de parchemin, qu’il avait en permanence sur lui.

Il porta machinalement sa main à sa poche, se saisit de la boule qui résidait au fond, la déplia soigneusement et relu pour lui-même la liste qu’il avait sous les yeux et qu’il connaissait désormais par cœur : Rosa, Slam Jack, Louis Mandrin, Merenwen, Duncan, Maridsa.
Il avait identifié aussi le rôle et le statut de chacun d’eux. Slam jack était sans doute le plus redoutable, il aurait un traitement particulier. Le comte en exercice, commanditaire de l’attentat avec le chef des armées, était naturellement le premier sur la liste.


- Wuggalix, tu vas mourir en premier pour avoir commandité le meurtre de zorg, qu’il se réveille ou qu’il dorme à jamais. Nous serons sans pitié avec toi et avec les meurtriers …


Sa voix raisonnait encore dans la bergerie vide quand le bruit d’une petite troupe à cheval le sortit de ses pensées.

…/…


Zooropa rejoignait la bergerie à la suite de l’appel de Zurbaran. Après Zorg, Zooropa était sans doute celui qui avait le meilleur talent dans l’art de l’orateur. Sa verve était aussi légendaire, à l’instar de son maitre, dont il avait copié trait pour trait les mimiques et les tournures.

Zurbaran se dit qu’il était temps de lancer une campagne de déstabilisation des Flandres pour préparer la suite. Zooropa semblait être le mieux placé, même si Zurbaran entendait maitriser le discours.


- Zooropa, mon frère, merci d’être venu si vite.

- Zurb. Tu sais que je suis au service des zeds. Je suis là, à tes cotés, on m’a mit au courant de la situation.

- Tu tombes bien Zooropa. Il est temps de préparer les Flandres à l’offensive des Zeds. J’envisage de jouer sur plusieurs leviers. Des tracts placardés à la vue des flamands incitants à la révolte ou au rassemblement futurs et … je te demande d’endosser le rôle du prédicateur pour galvaniser les citoyens flamands. Tu te présenteras comme un ami de Zorg qui t’avais invité à le visiter et tu diras que tu as découvert l’ignominie à ton arrivée et que tu entends bien le clamer sur tous les toits. Tu feras des discours contre le pouvoir en place, nous les écrirons ensemble. Des Zeds se noieront dans la foule pour repérer ceux qui te prêtent une oreille attentive. Il faut recruter des mercenaires, qui compléteront nos rangs. Notre victoire devra être fulgurante et totale.

- Zurb., tu sais que tu peux compter sur moi ! Zorg le savait aussi. Je mets toute mon énergie au service de cette cause.


Zooropa et Zurbaran se mirent en devoir de rédiger les premières annonces aux flamands….
pnj
Citation:

Et le coupable est ...
l’Abesse !!
Elle a qu’à célébrer les messes à l’heure …


Zooropa observait une petite rousse qui ironisait sur les événements. Zooropa pensait que l’heure n’était pas aux sarcasmes, et se dit que la rousse en question ne dénonçait rien et ménageait le pouvoir en place, en détournant habilement l’attention sur une cornette insignifiante.

« Ce pourrait-il que ce soit la rousse amie de zorg ? » se dit-il pour lui-même.
« Si c’est le cas, son attitude est pitoyable, et son humour de bien mauvais goût. Elle doit avoir des intérêts à ménager le pouvoir. Se pourrait-il qu’elle ait trahi Zorg en pactisant avec ses adversaires ? ».

Zooropa remit à plus tard l’achèvement de ses réflexions. Il diligenterait quelques Zeds à la surveillance de la rousse. L’heure était à son intervention. Il fallait être bref et percutant, montrer aux flamands l’étendue de l’ignominie, qui se poursuivait au-delà de l’assassinat de Zorg. Il avait eu des nouvelles de « leurs amis » artésiens. La compagne de Zorg était poursuivie …
Le pouvoir et ses différents bras armés exploitaient tout, pour liquider la mouvance Zorgienne.
Il était temps de rendre publique certaines choses …

Zooropa monta lentement sur la tribune.
Il marqua un long silence, attendant que les regards convergent vers la tribune.
Puis il débuta.


Flamands….

Il marqua un temps d’arrêt

Je suis un ami de Zorg.
Je suis venu en Flandres pour lui rendre visite et je le trouve mort !
Renseignements pris, en quelques jours, j’apprends qu’il a fait l’objet d’une machination.
Sa mort n’est pas accidentelle. Elle est préméditée !
C’est un meurtre orchestré par le pouvoir en place, qui voulait se débarrasser d’une opposition qui pourtant se voulait pacifique.
C’est une ignominie, flamands !
Et vous ne pouvez rester ainsi sans rien faire devant l’événement.
Vous ne pouvez rester ainsi sous le joug des oppresseurs, qui assassinent la contestation pacifique, qui se servent des institutions et des corps constituants pour leur seul bénéfice.

Rebellez-vous flamands !

Au-delà du meurtre de Zorg, sachez que sa compagne amoindrie et désespérée a croisé le soir de sa mort, à tournai, un des assassins de Zorg. Dame Rosa. Folle de rage et de douleur, elle l’a menacé et insulté. La Rosa en question utilise aujourd’hui les institutions judiciaires artésiennes pour la faire emprisonner. Les assassins ne sont pas inquiétés, mais une simple menace et l’on vous jette en prison ! Voyez Flamand l’usage qui est fait de la justice pour les puissants et les proches du pouvoir.

Rebellez-vous flamand. Rosa n’a aucune honte, ni aucun regret. Elle n’a même pas pris la peine de produire un témoignage en sa faveur. Elle a juste utilisé un moyen déloyal (*et complètement contre l’esprit du jeu, ca n’a aucun sens de « screener » des dires*) pour parvenir à ses fins.
« Une grognasse » et c’est la prison !
Un meurtre et on vaque tranquillement à ses occupations, se payant le luxe d’utiliser la justice pour éradiquer la mouvance Zorgienne.

Artesiens, ne vous laissez pas manipuler.
Les Flandres sont aux mains de tyrans sanguinaires qui ne reculent devant rien.
Artesien ne soyez pas des moutons, mettez les faits en perspective et examinez les à la lumière de l’affaire dans son ensemble. Voyez ainsi qui doit aller en prison et laissez l’ancienne compagne de Zorg poursuivre sa route. Les vrais assassins courent toujours !
Rosa n’est pas une grognasse. Certes non ! Le mot est bien trop faible.

Flamands rebellez-vous.

Ce n’est que le début flamand, une nouvelle mouvance est en cours de constitution, pour renverser ce pouvoir totalitaire. Rejoignez-là ! Vous en aurez bientôt l’occasion …

C’est maintenant l’heure de la révolution…
La guerre des 45 jours…

Flamands, libérons les Flandres du joug de l’oppression …
Flamands avec nous …

Zooropa se dit que son discours subversif n’allait pas tarder à attirer les forces de l’ordre. Il salua les flamands d’un geste et disparu dans la foule.
En sortant il placarda discrètement un premier tract en rapport avec son intervention


Citation:

Rosa tu vas crever

Rosa, vil assassin, tu paieras de ton sang l’assassinat de Zorg, et en prime tu souffriras pour la petitesse de ton attitude ! Tu es minuscule Rosa mais ta souffrance sera immense….
Prépare toi Rose, tes épines ne peuvent rien contre nous, tu vas mourir … dans la douleur …

Retire ta plainte, c’est la seule manière de mourir dignement et sans douleur …

Zeds
Princesse_blanche
Les religieuses avaient désertées la tribune.

Un anniversaire à fêter.

Blanche, tu reste ici ! tu n'es pas conviée !

Mais heu ... * regard de Bambi *

Non négociable, Blanchy !



Flamands ...


En plein argumentaire, elle fut interrompue par un inconnu.



Je suis un ami de Zorg.


Blanche haussa un sourcil.
Il était plutôt rare de se proclamer l'ami de Zorg.
Une sorte d'arrêt de mort.
Un petit handicap lorsque l'on projette d'être Comtesse.
Bref, le genre de truc que l'on cache plus qu'autre chose.

En tout cas, c'était une entrée en matière !

Elle irait le voir pour lui poser quelques questions.

Comme ça ...

De manière anodine.

Enfin ...

Plongée dans l'observation de l'homme quel ne connaissait point, elle creusait sa mémoire, elle fouillait ses souvenirs à la recherche du visage de l'homme.

Un algorithme de recherche performant.
Voila une projet digne d'y dépenser un peu de temps et d'énergie.

Les yeux plongés dans les siens, à sonder les profondeurs de son âme.

Chou blanc.



Flamands, libérons les Flandres du joug de l’oppression …
Flamands avec nous …


Blanche vit l'homme s'éclipser.

Un sourire orna son visage.

Elle ne douta pas une seconde que leur route se croiserait.
Pas besoin de s'affoler.


Zorg69
L’obscurité est apaisante, bienveillante. La conscience sommeille doucement et sursaute en soubresauts, bulles de souvenirs d’antan, désordonnées et irrationnelles. Les événements d’hier côtoient ceux d’avant-hier, images et dialogues défilent.

Réminiscence 3.

Je me souviens …
Du gout de tes lèvres sur mes lèvres
De la danse de nos langues qui se mêlent
De la lumière de ton visage irradiant le fond de mes yeux
Du poids de tes seins au creux de ma main
De la douceur de tes caresses dans mes cheveux
Du sel de ta peau sur ma langue
De l’immense chaleur dans mon cœur
Des « je t’aime » murmuré au creux de mes oreilles
Du bonheur éphémère de ce moment magique
Du bonheur magique de ce moment éphémère

Réminiscence 4.

Citation:
Messire Sardanapale, j’aurais été fort aise, qu’une fois n’est pas coutume, votre esprit brillant m’épargne une réaction premier degré. Mais elle est surement intentionnelle, j’ai trop de respect pour votre cortex, pour penser le contraire.

Vous ne vous départissez jamais non plus d’un ton vaguement professoral, quand vous vous adressez à moi. Messire pour la deuxième fois en peu de temps, je ne suis pas votre élève ! Tachez de me considérez seulement à la moitié de la propre considération que j’ai pour vous, et j’en serai fort satisfait.

Maistre, permettez moi d’inverser momentanément les rôles. Je vais vous donner une petite leçon de communication élémentaire.
Vous confondez un tract électoral avec le fond de notre pensée. Non pas qu’il y ait un écart important, simplement la formulation est différente. Dans un tract électoral, l’annonce est orienté et forcement emphatique, osons même, outrancière. Il s’agit de frapper fort avec un message peu subtil afin de maximiser la mémorisation.
Nous faisons une campagne de notoriété, from scratch, qui nécessite forcement l’emploi de moyens stylistiques peu habituels, et finalement assez loin de nos pratiques habituelles. Mais ne le dites à personne c’est entre vous et moi !


Réminiscence 5.

Citation:
Je vais vous dire Plasm pourquoi vous ne répondez pas. Vous ne répondez pas, parce que l’article est applicable et que vous avez commis une erreur avec votre procureur de qualifier la faute de trouble à l’ordre public. Vous essayez de masquer cette erreur en vous drapant dans une indignation de circonstances, en vous saisissant du sujet pour proposer une loi anti-Wuggalix au parlement. Mais au fond vous vous êtes trompé.

Vous en aurait-il couté de l’admettre, Plasm ? L’erreur est humaine. Avouée elle est à moitié pardonné. Cette affaire est écœurante et entache la fin de votre « règne » comme les mines avait jetées un voile sur le début de votre mandat.

Je vais vous dire ce que je sais et ce que vous savez. Parce que vous savez n’est-ce pas ? Toutes les personnalités de ce comté savent et depuis longtemps. Voyez vous, je suis dans le rôle du fou du roi, votre fou donc, celui qui suivant la tradition peut tout se permettre, puisqu’il dit la vérité, même de dire à son comte qu’il a commis une erreur et qu’il a couvert, comme d’autres, bien involontairement je crois, la plus grosse affaire de corruption des Flandres.


Réminiscence 6.

« Une vache qui p isse dans un tonneau c’est rigolo mais c’est pas beau. »
- zorg viens là !
- Pas les oreilles m’dame, pas les oreilles …

Réminiscence 7.

Citation:
Votre grandeur, point de diatribe incendiaire je ne viens vous livrer, pas d’inquiétude, je vous sais à l’ouvrage sur bien des plans et ne souhaite pas vous malmener, une simple requête je m’apprête à formuler.

Je suis certain que vous avez suivi cette malheureuse affaire d’achat de quelques sacs de maïs sur le marché de Ghent pour dépanner les éleveurs de la ville de Bruges, affaire qui a été montée en épingle par le bourgmestre et par votre commissaire au commerce.
J’ai été je crois respectueux des règlements. Ce qui peut éventuellement m’être reproché est d’avoir informé après avoir agit, plutôt qu’avant, encore que ce soit une question de point de vue, et non d’éducation. Je n’avais pas les moyens d’essuyer un refus, et j’ai pris le soin de vérifier que mon « prélèvement » n’aurait aucune conséquence sur l’économie Ghentoise.

Sachez votre grandeur que je me suis fait traité de bandit de grand chemin, de spéculateur, que l’on a écrit que mon comportement était cavalier et bien d’autres « désagréabletés » encore.
J’ai agis ainsi parce que je réclame que l’on approvisionne Bruges en maïs depuis bien longtemps, que ceux qui doivent l’être sont au courant, le CAC en tête, et que devant l’urgence et l’inaction des autres, j’ai décidé d’agir.

Cette introduction pour en venir à ma question qui pourrait s’intituler de l’exemplarité des conseillers….
Quel en est le sujet ?

Le sujet est la réaction disproportionnée, inopportune, publique et gratuite de Dame Adrienne.
Elle n’a cessé de m’invectiver, de m’accuser de tout et de n’importe quoi sans aucune preuve et sans avoir jamais avoir pris la peine de vérifier quoi que ce soit, ni même m’expédier un simple courrier de demande d’explication.

C’est non seulement insupportable mais c’est inadmissible, et du reste je ne l’admets pas. Elle a tenté de me discréditer et de nuire à ma réputation.

J’ajoute qu’essayant ensuite de justifier sa position, elle a interprété comme bon lui semblait le caractère diffamatoire de ses propos. Pour une conseillère juridique, avocate, j’en passe et des meilleures, en bref experte des lois, c’est assez cocasse.
Au-delà de la démonstration dont le tout Bruges se gausse, qu’a-t-elle réussi à montrer ?
Que nous avons un CAC fébrile, qui accumule les contre vérités, les accusations gratuites et les diffamations, qu’elle a préférer porter en place publique une affaire plutôt que de prendre quelques minutes pour en vérifier les tenants et les aboutissants au-delà de ce qui est visible en apparence.

Elle est apparue comme loin des préoccupations du peuple, très procédurière, très préoccupées par le respect de ses prérogatives qui lui paraissent bien plus importantes que la carence de maïs à Bruges et le désarroi des éleveurs dont je suis le réceptionnaire.

Pire elle a réussi la parfaite démonstration par l’absurde, que le CAC ne sert à rien. Elle crie au lèse de la mairie de Ghent si l’on opère en direct, alors que miraculeusement, la même opération, aux mêmes conditions, menées par ses soins ne lèse plus la ville.
Incroyable !!
La conclusion est fausse naturellement, mais reconnaissez avec moi que la démonstration est savoureuse.



Réminiscence 8.

« C’est interdit de grabouiller les murs »
- Rhooo Rosa tiens ta langue hein !
- Nan je vais le dire à la maitresse que t’as grabouillé que wugg l’avait volé l’gouter de doudou
- Mais tu vas devenir une vraie S…pe, toi !

Réminiscence 9.

Ah comtesse, pourquoi n’as-tu pas aimé le bisou Zorgien ? Un hommage cochonesque pourtant !

Réminiscence 10.

Citation:
« Le froid, la nuit, … des ombres qui filent, des ombres qui frappent … Embuscade ! …. Mais pourquoi ? … le délai dépassé … Le comte … « Zorg vous êtes officiellement un ennemi » … Guignol … prémonitoire … »











Dans le flot incessant de souvenirs, bateaux à la dérive qui serpentent sur les méandres de sa vie, une bulle de conscience affleure, succédant au souvenir aigu, d’une nuit sans lune, mortelle à plus d’un titre. Le Ca s’affaiblit et le moi s’émancipe et se hâte vers la pré conscience. Première pensée organisée.

Réflexion 1

M’ont tué les cons !
Les zeds …
Vont se regrouper … Vengeance !
Non faut pas.
Les zeds …
Mort et désolation.
_________________
Etis ater pecalum ideas ferem
Ailleurs et Autrement

La santé de l'esprit est une imperfection ! (Bukowski)
Rosa
Rosa entendit le discours d'appel à la rébellion des flamands et étant directement visée ne put s'empêcher de répliquer également publiquement.

Etranger, vous oubliez de dire que vous êtes très partial dans vos accusations. Qu'une femme folle de douleur insulte des gens j'en conviens, mais qu'on vous menace de mort en est une autre. Vous vouliez que je réagisse comment, en envoyant des mercenaires arrêter cette femme? Ce n'est guère dans mes méthodes. J'utilise les défenses mises à disposition de chaque citoyen de ce comté. Par ailleurs, y êtes vous- vous, dans ce tribunal? Certes non, j'y témoignerais lorsque je serais appelée à la barre ainsi que quelques personnes présentes (les screens sont utilisés dans tous les procès), comme dans chaque procès. Celui-ci ne sera pas différent. Par ailleurs, vous même utilisez un masque qui vous permet de me menacer de mort, tout en étant vous même libre en toute impunité.

Vous ignorez ce qui s'est passé et vous interprétez tout à votre façon. Des malentendus malencontreux ont eu lieu, résultant la blessure de Zorg, cependant, si vous aviez été sur les lieux, vous auriez su que je l'ai soigné et que je le ferais toujours si vous ne l'aviez soustrait, emmené dans un endroit sans doute malsain.

Certaines choses peuvent m'amener à retirer ma plainte, mais certainement pas votre comportement

_________________
--Zurbaran
Zurbaran était satisfait. Les Zed affluaient chaque jour, passaient à la bergerie, se voyaient affecter une mission, et repartaient se noyer dans la population flamande en quête d’informations. De fait, la masse d’informations qui arrivait chaque jour était conséquente. Les Zeds étaient efficaces et avaient noué rapidement des contacts dans chaque coin des Flandres.

Chaque jour Zurbaran et Zooropa étudiaient la masse de courrier et d’informations qui échouait à la bergerie. Un matin un pigeon leur parvint d’Anvers.


Citation:

Un dénommé Wolfcorp semble poursuivre les mêmes buts que nous, et prône le renversement du pouvoir et la chasse au seigneur noir. On le dit sur la liste noire des FSF.
Dois-je l’approcher ?
Votre dévoué
Zoltar


- Zooropa, c’est toi qui consolide les renseignements sur l’armée. Les FSF ? de quoi s’agit-il ?

- Les FSF sont un groupuscule extrémiste émanant de l’armée, sous la seule responsabilité du sanguinaire. Ce groupe échappe à tout contrôle. Il pratique tous types d’exactions pouvant aller jusqu’au meurtre. Le FSF établit des listes noires de ses cibles. Zorg fut l’une d’elle. Une seule consigne : L’exécution. Ces gens là sont dangereux, car sans discernement. Au nom de la protection et de la sécurité des flamands, ils commettent des crimes en toute impunité.

- Zorg était-il en contact avec ce Wolfcorp ?

- Non, bien sur que non. J’ai personnellement fouillé sa maison. Zorg comme à son habitude était organisé et minutieux. Nous avons trouvé chez lui beaucoup de notes et de documents qui lui avaient été remis. Rien sur ce Wolfcorp ! Au demeurant, au vu des motivations et du style du bonhomme, je vois mal Zorg s’acoquiner avec lui. Ou alors il aurait bien changé !

- Des documents tu dis ? tu les as étudiés ?

- Oui. Curieusement Zorg était assez solitaire. Il avait un cercle d’amis peu impliqués en politique. Il agissait seul en franc tireur. Très récemment il avait développé une correspondance avec un certain Alineaire, qui lui avait fait parvenir des documents secrets sur l’armée. Très intéressants au demeurant. On y voit comment l’organisation autour du sanguinaire noyaute l’armée et évacue les sujets indésirables des casernes pour positionner ses propres pions. Le sanguinaire et ses bras armées y sont odieux.

- Tu crois qu’on peut publier sous forme de tracs ? Il convient de débuter notre campagne de déstabilisation avant de passer à la phase militaire. Il faut donner du temps au Shad, pour rassembler, et profiter de la période pour affaiblir le pouvoir.

- Oui c’est possible mais il y a mieux. J’ai aussi trouvé un document secret qui avait été fourni par un des membres de la mouvance Slam. On y voit les protagonistes de l’assassinat de Zorg échanger sur son meurtre à venir.

- On conserve ca pour la suite. Il faut opérer une gradation dans la déstabilisation. On va commencer par frapper sur le volet fonctionnement, avant de discréditer les usurpateurs. Il ne faut pas être trop subtil et délivrer un message clair, qui soit compréhensible de tous…

…/…


Deux cavaliers noirs arrivèrent au galop. L’un d’eux descendit prestement, sortit un parchemin de sa chape noire, le déroula et le placarda à la vue des flamands. Il était écrit :

Citation:


L’ombre du Zed ou Les phalanges de l’ordre noir se rassemblent pour libérer les Flandres …
Flamands ce message est pour vous !


Flamands, Flamandes

Le comte Wuggalix et le chef des armées Slam jack font régner la terreur et l’effroi en employant des méthodes peu orthodoxe pour éliminer la contestation. Ils maintiennent les Flandres sous une domination écrasante. L’armée et les FSF, ce groupuscule d’extrémistes décérébrés et sanguinaires constitue le bras de l’oppression. Ils n’hésitent pas à recourir à la terreur et aux pires exactions, jusqu’au meurtre, pour imposer la volonté comtale et étouffer l’expression populaire.

Peuple flamand, L’heure de la révolte va bientôt sonner
L’instant est à l’affaiblissement du pouvoir comtal.

Ne prenez pas les armes, Les Zeds sont en marche pour vous libérer du joug de l’oppression. Luttez avec vos moyens, affaiblissez le comté en agissant avec vos moyens …
Ne travaillez plus dans les mines !
Péchez, cueillez, coupez du bois, mais ne travaillez plus dans les mines pour réduire le revenu comtal qui finit dans les poches des tyrans pour financer les assassinats. Des mercenaires sont entretenus à grands frais, l’armée des Flandres est mobilisée pour réduire au silence toute opposition.

Flamands flamandes il faut réduire la puissance de ce duo hégémonique, qui nivelle les Flandres par le bas. Un vent de révolte doit souffler sur le comté.
Houspillez le compte, demandez lui des comptes, faite savoir votre mécontentent. Deux idées sont le moteur du comte : s’enrichir et consolider l’armée pour pouvoir disposer d’une force entièrement à sa botte et sécuriser le hold up des Flandres.

Le comte n’est d’ailleurs qu’une marionnette dans les mains du chef des armées, Slam Jack le sanguinaire. Il vous terrorise pour satisfaire son ego et se remplir les poches.

Cessez de travailler dans les mines, Flamands, c’est votre devoir.

La vengeance des Zeds sera terrifiante … Flamands avec nous … ou contre nous.

Zeds




L’homme prit son temps pour ajuster le parchemin à son support. Il sortit un deuxième parchemin qu’il fixa à coté du premier, avant de remonter en selle et de disparaître dans la nuit. Il était écrit :

Citation:


L’ombre du Zed ou Les phalanges de l’ordre noir se rassemblent pour libérer les Flandres …
Flamands ce message est pour vous !


Flamands, Flamandes

Le conseil comtal a voté l’absence de sanction pour le meurtre de Zorg. Le sanguinaire Slam Jack bénéficie de la protection du comte, commanditaire du meurtre. Le comte a accepté d’en débattre ! Le comte a accepté l’organisation du vote ! C’est un aveu de sa culpabilité ! Pourquoi l’accepter si la question n’était pas posée ?

Flamands, vos dirigeants sont des fourbes, des malfrats de bas étages, qui font les questions dont ils connaissent les réponses.

Le comte a accepté ce vote parce qu’il savait que sa majorité au conseil, constituée de décérébrés notoires qui ignorent jusqu’au sens du mot « interrogation », garantissaient l’immunité du sanguinaire.

C’est un message fort qui vous est adressé Flamands !

Le sanguinaire a tous les pouvoirs…
Le sanguinaire et le comte agissent sur des pantins à leur botte…
Pantins qui ne se posent aucune question, qui ne soulèvent aucune interrogation, qui exécutent comme des moules ce qu’on leur demande.

La vengeance des Zeds sera terrifiante … Flamands avec nous … ou contre nous.

Zeds

pnj
[A quelques encablures de la tribune]

Rosa se déplaçait seule. Sortie de nulle part, une ombre noire surgit devant elle.

- Ha ha comme on se retrouve, Madame. Un masque disiez-vous ?


Joignant le geste à la parole, l’homme repoussa son capuchon, découvrant un visage ténébreux et un regard noir.

- Zooropa pour vous servir madame, vous m’avez peut être aperçu dans la tribune en face du parlement. Je discourais …


D’un geste vif, sa main droite se saisit du cou de Rosa et exerça immédiatement une pression avec les doigts. Le bras soulevait légèrement la dame, juste assez pour que ces pieds ne touchent plus le sol. L’étau se resserrait lentement sur son cou. Rosa suffoquait. Bien qu’athlétique, Zooropa ne pouvait maintenir la position indéfiniment. La charge au bout du bras était conséquente. (*ouarff*)

- Chienne écoute moi bien. Je pourrais te tuer avec mes mains. Maintenant ! Je n’en ferai rien. Ton heure viendra. Retire ta plainte chienne, ou tu tutoieras l’atrocité dans la mort. Dis aussi au sanguinaire que les Flandres seront rouges sous peu. Le rouge et le noir vont s’épouser pour faire flamboyer son ciel. Dis lui juste ça, il est bien né pour comprendre la référence et pour imaginer ce que je veux dire.


Il marqua une pause semblant hésiter …

- Dis lui aussi que le machiavélisme n’est que l’interprétation cynique de l’œuvre du grand Nicolas, et que, tant qu’à faire des références anachroniques autant ne pas les déformer. Le grand Nicolas était avant tout un homme politique soucieux du bien public. Mais dis lui aussi que c’est bien d’avoir reconnu … Il comprendra aussi.



Zooropa lâcha sa proie, qui s’affala dans la boue en éructant.

- Chienne n’oublie pas les messages que je t’ai confié. Et n’oublie pas de retirer ta plainte … HA HA HA
(*)

Il disparut comme il était venu, comme une ombre, sans un bruit

/ (*) Pour faire dans le Slamien jusqu'au bout. (Petit hommage au RP façon SJ. Moi aussi j’sais faire des imitations ! *sourit*) /
--Zenobia
Un petit message à faire passer.

Attirer la blonde dans un coin.

Pas compliqué, il avait suffit de faire couler la bière.
Elle en raffolait.

Zooropa se chargerait de transmettre le message.

Zenobia surveillait du coin de l'oeil les alentours.


Pssst ... Zooropa !
Ca a assez duré.
Laisse la vivante. Elle a tes paroles à amplifier, deformer avant de les repeter.


Observation des alentours.

Allez !
On se tire !
K.tchoo
Katchoo avait suivi, à l’ombre de Blanche tellement plus habituée qu’elle aux discours en tribune, l’incroyable démonstration de son amie. Au moment où elle allait se demander pourquoi elle regrettait qu’on n’ait pas retrouvé de chandelier prés de Zorg, un homme monta sur l’estrade.

Elle le remarqua à peine au début, du moins, jusqu’à ce qu’il prit la parole.
Ecoutant le discours de plus en plus exalté de cet inconnu, Katchoo se dressa sur la pointe des pieds pour mieux l’observer.
Ce bonhomme n’était pas là l’air de rien. Trop de coïncidences ces derniers temps pour que celle-ci soit fortuite…

« N’importe quoi, un indice, quelque chose », se martelait elle silencieusement tandis que son regard bleu rebondissait du coin de l’épaule au bout de la chaussure.
Elle devait tout passer en revue, certaine que les pseudos menaces adressées à leur mystérieux correspondant n’avaient pas porté leurs fruits… Pour cause, il ne les connaisait pas, pour son plus grand malheur.
Comment aurait il pu prévoir qu’elles étaient à ce point tenace lorsque ça concernait le cœur ?
Katchoo jeta un regard à Blanche, attentive elle aussi aux propos de l’inconnu.

Elle blêmit en entendant les nouvelles concernant sa vipère en fuite… Laudanum, poursuivie, traînée en justice par ceux qui l'avait à moitié tué ce jour là…

« Ma petite Lauda… St Tupi, fait que sa grande bouche la protège de son énorme cœur », pensa-t-elle en portant une main sur sa poitrine, abasourdie par ce qu’elle entendait.
Comment n’avait-on pu comprendre la fulgurance de ce qu’elle avait ressentie ?
Comment pouvait on être à ce point insensible pour porter plainte contre la douleur de la division des atomes ?!

Désignée par l’inconnu, le coupable apparut sous les traits de l’infirmière…
« l’assassin ?... l’infirmière ?... l’un des multiples assassins doté d’un brevet de secourisme ?... »
Katchoo hocha la tête, signe qu’elle était en accord avec elle-même.
… sous les traits de l’un des multiples assassins doté d’un brevet de secourisme.



Citation:
« Ce n’est que le début flamand, une nouvelle mouvance est en cours de constitution, pour renverser ce pouvoir totalitaire. Rejoignez-là ! Vous en aurez bientôt l’occasion …

C’est maintenant l’heure de la révolution…
La guerre des 45 jours…

Flamands, libérons les Flandres du joug de l’oppression …
Flamands avec nous … »
, conclue l’homme avant de disparaître dans la foule.

Ce fut à ce moment précis qu’on tira sur son châle. Katchoo se retourna et sursauta en découvrant le visage cerné du plus jeune écrivain de Bruges.

- « Atlantide, qu’est ce que tu fais là ? »

La gamine se contenta de lui tendre un tract, sorti de son panier
Citation:

Demain, 21 heures : Représentation unique place Ste Cindy d’un extrait du « Procès, ou, comment l’âme de Guignol se joua à peu de choses prés compte tenu des circonstances »


Le teint palot de Katchoo dû à sa nuit blanche et à sa sobriété devint totalement livide.

- « Atlantide, est ce vraiment le bon moment ? »
- « Il n’y a pas de bons ou de mauvais moments, Miss (Car Atlantide, comme tous les djeuns est branchée, et rebelle, elle emploie des mots anglais pour faire cancaner les vieux. Donc, « Miss ») Katina. Y a des choix à faire », asséna-t-elle d’un mouvement de menton.

Katchoo la regarda s’éloigner d’un air pensif, une odeur de bois brûlé effleurant ses narines…

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Forgeron, élève des cochons, Tavernière du "Petit chaperon louche", Fée brune de l'Inexistence , fière détentrice de feu Luchadore, cochon de 26 jours, Mécène des "Enfants de Bruges présentent" ...
Zorg69
Réminiscence 11.

« Le froid, la nuit, … des ombres qui filent, … »

- Oh Rosa, mais que faites vous là ? Mais Rosa que faites v… Rhaaaaaaaaaaaa

« Le regard se voile, le corps s'effondre, le rouge monte aux yeux…
L’ombre grandit et finit par envahir l’horizon.
Les chairs meurtries…
La douleur s’efface doucement, la conscience s’occulte, …
Le corps piqué de multiples fois ne ressent plus … acharnement inutile … La conscience n’est plus … »


Réminiscence 12.

- Mon cœur ?
- Voui ?
- Il me faudrait deux vies...
- Pour ?
- Une pour t’aimer, une pour te regarder écrire, … mais je n’en ai qu’une … alors … je vais consacrer le reste de ma vie à t’aimer … Tu veux ?

Réminiscence 13.

- Princesse, je m’en vais avec mon atome …

- Mais pourquoi ? Zorg, tu nous laisses …

- Oui mais je reviendrai un jour. Je n’ai pas su empêcher l’avènement des hégémoniques. Ma rhétorique n’a que peu d’effet sur le cours des choses et les flamands sont sourds à mes arguments. Je me retire pour faire autre chose, ailleurs… Te laisse le soin d’organiser la lutte sur le terrain politique. Te lègue ma tribune…

- N’as-tu pas peur qu’il t’arrive malheur. Le seigneur noir t’a tendu un piège, il pourrait …

- Non, le seigneur noir a fixé un délai qui est échu. Il sait que je sais, j’ai fais en sorte qu’il le sache. Il sait que j’ai choisi de ne pas tomber dans son piège. Zorg a mieux à faire qu’à jouer les martyrs. Il aime les Flandres mais pas à ce point. Le seigneur noir est un homme d’honneur. Jamais il n’exploitera mon départ pour assouvir une vengeance puérile sur un homme qui n’a pas seul, la puissance nécessaire pour le faire vaciller. Ce serait idiot au demeurant, il se mettrait juridiquement dans une situation difficile.

- Sois prudent mon Nemo adoré, on ne sait jamais.

- Ecoute princesse, s’il devait m’arriver malheur, tu es la seule qui pourrait reprendre le flambeau. Si les événements accréditent ce qui n’est aujourd’hui que tes craintes, et si je suis empêchés d’agir d’une manière ou d’une autre, place-toi sur le terrain juridique, va voir le procureur et mène l’offensive judiciaire en mon nom.

- On n’en est pas là Zorg, et tu as raison, je connais le seigneur noir et son sens de l’honneur, tu as raison, tu ne risques sans doute rien…

Edit : Orthographe, mise en forme
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La santé de l'esprit est une imperfection ! (Bukowski)
--Zurbaran
Zurbaran tournait en rond comme un lion en cage. Il attendait les Zeds en mission pour un bilan complet des premières actions. Les informations continuaient à affluer.

Il avait appris que la compagne de son frère Zorg avait été acquittée en Artois, sur un vice de forme. Le dénommé Bartox qui semblait s’être rapproché de Zorg dans les derniers temps de son existence, n’était semble-t-il pas pour rien dans cette conclusion, utilisant habilement les textes. Il faudrait demander aux Zeds sur le terrain de se rapprocher de ce saint homme.


- Ah quelle jubilation, cette chienne de Rosa doit fulminer ! Si j’ai bien compris les tenants et les aboutissants, au-delà du procès Lauda qui était déjà une infamie en soi, cette chienne paye ses multiples trahisons aux siens. Elle finira par trahir le camp dans lequel elle se trouve désormais, tant son esprit me semble léger, et ses orientations dignes de la première girouette venue. Quelle trahisse ou pas, ma seule satisfaction sera quand je verrai voler sa tête sanguinolente au dessus de la mêlée. Je crois pouvoir affirmer que mon swing reste honorable et que la lame de mon épée est assez tranchante. Tu vas crever chienne …

Les mots raisonnaient encore dans la bergerie déserte quand Zorg se mit soudain à s’agiter en borborygmes inaudibles. Son front en sueur témoignait d’une grande agitation intérieure. Son esprit luttait c’était l’évidence. Puis il s’apaisa soudainement. Le trouble qui avait agité son corps de soubresauts spasmodiques, disparu comme il était venu. Son sourire éternel, fleurit à nouveau sur ses lèvres. Zurbaran regardait avec une infinie compassion son compagnon étendu là. Ainsi fut-il surpris au-delà de la raison, par la première phrase audible qu’il prononça depuis que les Zeds avaient substitués son corps.

- … le reste de ma vie à t’aimer …

La surprise l’avait provisoirement paralysé. Zurbaran se trouva interdit.

- Zorg ?

Zorg ne répondit pas. Il semblait apaisé. Il semblait surtout naviguer dans une tout autre sphère, loin des turpitudes qui meublaient le quotidien des Zeds. Une fraction de seconde, le doute s’installa dans l’esprit de Zurbaran. Etait-ce bien ce qu’il aurait voulu ? Zurbaran chassa cette pensée et revint à ses préoccupations immédiates.

Il relut les messages en provenance d’Anvers. Il en digérait les informations.


- Ainsi Wolfcorp avait pris l’initiative d’un contact !

Wolcorp avait ses propres motivations mais sa haine serait utile, et la mouvance qu’il représentait était bienvenue. Le Shad aurait du mal à rassembler tous les Zeds. Le sanguinaire n’avait finalement qu’anticipé un rapprochement qui semblait inéluctable. Quand les intérêts convergent, il n’y a pas lieu d’exacerber les différences de forme.


- Ne négligeons aucune aide. Le recrutement prometd’être long et difficile. Et puis la libération ne peut pas être conduite uniquement par des étrangers. Un peu de sang flamand légitimera la rébellion.

Zooropa fit un bilan mental des premières actions des Zeds. Ils avaient décidé d’occuper un maximum de terrains, ciblant des catégories de population différentes, avec des messages clairs, courts et aisément compréhensibles. Il s’agissait de permettre l’identification de la mouvance, par une dialectique simplifiée et grossière, favorisant la mémorisation. La campagne de notoriété touchait à sa fin. La première partie du plan était une réussite.

- Un premier degré nécessaire pour peindre la toile de fond. Il est essentiel de poursuivre le matraquage pour préparer les esprits à ce qui va suivre mais aussi débuter une communication plus subtile à destination d’autres cibles, non encore adressées.


Il s’agissait maintenant de mettre sur le « qui vive » les têtes couronnées. Le comte ne savait pas s’inscrire dans une démarche d’opposition construite et se recentrait sur ses prérogatives, et ses devoirs. Aucune surprise. Il conservait son registre habituel. Mais il n’était pas la cible première des Zeds, même si sa tête foulerait aussi, libre de toutes attaches, le sol flamand. Finalement sa médiocrité était un avantage. La cible, la vraie, ne semblait pas ébranlée et continuait à pérorer. Provisoirement.

Zurbaran souriait à l’idée de voir la tête du sanguinaire quand il découvrirait l’ampleur du plan.

Une démarche de l’ombre plus subtile et plus délicate se jouait en coulisse, loin des Flandres.


- Le Shad a trouvé des financements. C’est l’essentiel. La phase de recrutement va pouvoir débuter.

Zurbaran se remémora aussi l’approche des mercenaires présents en Flandres qu’il avait personnellement menée. La discussion l’avait conforté dans le sentiment qui émergeait petit à petit, à la lecture des documents trouvés chez Zorg, documentation abondante dont il n’avait pas encore fait le tour. Le comte était en plus un crétin sans aucune parole ! C’était maintenant une certitude. Une parole est une parole et quand on promet 21 écus pour participer à un assassinat ce n’est pas pour se raviser et en donner 18 !

Zurbaran fut tiré de sa réflexion par l’arrivée de trois chevaux. Zooropa, Zweig et Zamiatine rentraient au rapport. La nuit allez être mise à profit pour mettre en place la suite …
Zorg69
Réminiscence 14.

Le noir … Apaisement de l’esprit … Le repos enfin ! … S’enfoncer lentement dans ces limbes obscurs et tranquillisants …Etendue du spectre chromatique du noir … Magie du noir-lumière … « Rays of light » qui s’accroche sur le noir-matière dit la pierre … Soulages moi … Le noir physique, sensuel, tactile … Intériorité de l’extérieur … complexité des situations … infinité des distances … Ténèbres apaisantes … Glisser dans le noir … Immatérialité vibrante d’un noir absolu … Noirs de l’espace … Diagonale du Mad noir … Espace des noirs … Glisser sur les neiges noires de la rémission … Mat sur le roi noir …Glisser … Sable noir d’une plage de temps ou la clepsydre se fige … Abysses intemporels … Cessez de respirer … Se suspendre … Soulages moi … Le noir infini … suspendre son souffle … Le désespoir du noir profond … Apnée … Le noir absolu.
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La santé de l'esprit est une imperfection ! (Bukowski)
Zorg69
Réminiscence 14 Suite.

… Cessez de respirer … Se suspendre … Soulages moi … Le noir infini … suspendre son souffle … Le désespoir du noir profond … Apnée … Le noir absolu.

Zooooooooooooorg .............................. RESPIRE !

Yeux qui s’ouvrent … Lumière intense … Aveuglement … Inspire … Silhouette nimbée de lux … Ange en visage clair obscur … Expire … Spectrale luminescence d’une ombre … Chaleurs … Bordures en vaporeuses imprécisions … Sourire … Observation d’un foudroiement résurgent … Respiration.

- Je suis là mon cœur, toujours, même loin, toujours, ne l’oublie jamais, respire, toujours Zorg, toujours là, ici !

Inspire … Bom … Pression d’un doigt sur le front … Rayonnements thermiques aux joues … Battements syncopés aux tempes … Bom … Expire … Flux qui s’accélèrent … Neutrinos qui auréolent un visage d’ange … Bom … Inspire … Veste turquoise gros boutons … Allégresse en Celsius majeur … Sudation en perles frontales … Expire … Bom … Je donnerai ma vie pour toi … Réminiscences … « J’ai froid. Je peux garder ta chemise pour dormir mon ange ? » … Bom … « Viens … Viens … que je dessine tes contours d’une caresse » … « Tout » … Bom … « La naissance du monde … parcouru ses pourtours, écumé ses contours … la cérébralité s’efface dans l’animalité » … Bom … Inspire … Visage qui se soustrait … Spectre qui s’étire sur une ligne de fuite … Trop court le temps … Stay in Rays … Eclair sur la rétine … Bom … Naissance d’un sourire … Rythmique d’un cœur qui bat … Bom … Expire … La somme de tous les possibles … Respiration
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La santé de l'esprit est une imperfection ! (Bukowski)
--Zurbaran
- Zweig ?
- Oui? Ah Oui. Bien... j’ai assisté au discours du c..
- TAIS TOI !


Zurbaran se releva d’un bloc en rejetant violemment la chaise qui le soutenait. Elle finit de rebondir sur le mur de la bergerie, quelques mètres plus loin. Il se précipita vers la couche aménagée vers le fond de la pièce. De sa bouche, un crescendo, qui finit dans un cri de rage.

Zooooooooooooorg .............................. RESPIRE !

- Zorg tu m’entends ? Ah ca y est. Il respire à nouveau.

Zurbaran essuya son front d’un geste mécanique. Il expira profondément. Un pli barrait son front. La colère se lisait sans ses yeux

- Mais vous entendez rien vous autre ? Vous n’avez pas entendu qu’il s’était arrêté de respirer ?
- Zurb. Calme toi ce sont des apnées du sommeil.
- Non pas là. C’était trop long. J’ai senti autre chose.
- Tu vois bien qu’il va mieux. Il bouge, il rêve souvent, des mots s’échappent parfois. Ne t’inquiète pas autant.

Zurbaran se retournant à nouveau vers la couche, se mit à rire

- Ah ah. Voilà qu’il sourit maintenant. Je ne sais pas à quoi il rêve, mais ça n’a pas l’air d’être désagréable. Sacré Zorg …

Revenant à la tablée et ramassant la chaise

- ‘S’cuse zweig, j’t’ai coupé.
K.tchoo
L’heure avait enfin sonné, et sur la place Ste Cindy, un écriteau avait été laissé à l’attention des badauds qui avaient lu le tract de la petite Atlantide.

Citation:
« Amis de Guignol,
Rendez vous au lieu le plus entropique de la capitale »
, pouvait on lire, punaisé sur le siége qui avait si longtemps servi à Blanche pour le cultissime « Pendu de Bruges ».

Katchoo lut rapidement l’affiche. Elle savait parfaitement où se rendre.
Un chemin tant de fois emprunté, en marchant, en courant, en titubant, à quatre pattes, en roulant, en brouette, sur le dos de quelqu’un… le chemin de la taverne.


- « Tu sais à quoi on doit s’attendre ? », demanda Blanche en apparaissant à ses côtés.
- « Plus ou moins... La troupe du Royal Deluxe Entropie est venue me trouver pour me signaler la disparition de leur matériel de scène. »
- « Tu veux dire que c’est une œuvre d’auteur ? »
- « C’est « underground », fit Katchoo pour citer Atlantide, en mimant les guillemets.

Elles se turent pour laisser passer une fanfare tzigane avant de reprendre leur route.

Elles marchèrent d’un pas lent jusqu’au vieux bâtiment à l’abandon.
A l’intérieur, seule anomalie dans ce tableau désormais commun, la lueur des bougies vacillantes signalait une présence.
Poussant doucement la porte pour éviter qu’elle ne couine, elles entrèrent dans l’ancienne taverne pleine à craquer.
Elles firent quelques signes de têtes pour répondre à quelques habitants avant de s’asseoir.
Les trois coups sonnèrent le début de la pièce et la voix off retentit, aigue, fluette, appartenant sans doute à la petite Ophélie, 6 ans, fille du fromager, fraîchement arrivée des comtés du sud, un accent Gascon à couper au couteau.


Voix off (avec l’accent du sud) :
- « Mesdames, messieurs, bienvenue pour cette représentation amateur de Guignol, attendue sous le nom de : « Le Procès, ou, comment l’âme de Guignol se joua à peu de choses près compte tenu des circonstances »
Une pièce anonyme –car par les temps qui courent, le courage, c’est encore de rester en vie, comme vous l’expliquera la pièce qui suit- et contemporaine dont l’unique représentation aura lieu ce soir. »

Les petits rideaux rouges du théâtre s’ouvrirent sur un fond de type antique. De grandes colonnes grecques peintes s’élancent jusqu’à un ciel bleu, limpide, où brille une lueur presque irréelle.
Deux marionnettes de grande taille en encadrent une toute petite, le juge. Elles sont toutes poudrées, perruquées et affichent un air revêche.

Guignol entre devant la cour, poussiéreux, les vêtements en piteux état, un bras très nettement brisé en deux, accompagné de Gnafron, grimé en avocat.


Le juge
- « Accusé Guignol saluez la cours divine Platonicienne. »

Guignol salue, l’air visiblement paumé.


Le juge :
- Accusé Guignol, savez vous pourquoi vous êtes là ? »

Guignol
- « Et bien, cher monsieur… »

Le juge, le reprenant, en regardant son dossier
- « Votre honneur »

Guignol, s’inclinant
- « Mon honneur va bien, merci. »

Le juge, agacé
- « Non, je suis « Votre Honneur », » fait la marionnette en se désignant

Guignol, surpris
- « Ah ? Je vous voyais plus grand… »

Le juge

- « Il suffit ! » s’emporta le magistrat. « Votre honneur m’importe peu! C’est moi, Votre Honneur, alors appelez moi comme ça, point, et reprenons, nous n’avons pas que ça à faire ! Accusé Guignol, savez vous pourquoi vous êtes là ? »


Guignol, après avoir sursauté devant la gueulante du juge, fait mine d’essuyer les milliers de postillons qui constellent son costume.
- « Pour être franc, je l’ignore Mon Honneur… »

Gnafron, étonnamment calme, lui murmure quelque chose à l’oreille tandis que le juge, sautillant sur son siège, menace Guignol de son maillet, sa petite perruque tanguant dangereusement vers la droite.


Guignol, regardant Gnafron
- « Oh ! Quel affreux malentendu ! »
Reprenant à l’attention du juge, dont les acolytes tentent de redresser la perruque.
« Hum, et bien, Votre Honneur, je l’ignore ! J’étais dans mon champ tout à l’heure encore quand un cavalier tout de noir vêtu m’a tout bonnement piétiné… »

(Montre son bras cassé et ses habits en lambeaux)


Le juge, se penchant sur son bureau
- « Vous reconnaissez donc les faits ? »

Guignol, regardant le public d’un air perplexe avant de répondre
- « Ma foi oui, et il a aussi brûlé ma maison ! »

Le juge, se penchant encore plus sur son bureau
- « Vous reconnaissez également ces faits ci ? »

Guignol, affirmatif
- « Et comment ! Il m’a tout pris ce gougnafier ! »

Le juge, frappant du maillet pour faire taire l’accusé
- « Il suffit, tout est dit puisque que vous reconnaissez les faits. Inutile de perdre encore plus de temps !
Accusé Guignol, vous êtes reconnu coupable d’avoir sali les chaussures du Baron Tout-En-Noir en vous faisant piétiner par le dit Baron tandis que vous gêniez le passage. (Coup de maillet)
Vous êtes également reconnu coupable d’avoir utilisé des matériaux de construction auxquels le baron Tout-En-Noir est particulièrement sensible provoquant chez lui, lors de la mise à feu de votre cahute, une irritation nasale « très désagréable » d’après ces dires. » (Coup de maillet)

Guignol, abasourdi
- « Mais enfin Votre Honneur… »

Le juge, portant la main à ses besicles
- « Vous protestez ? »

Guignol, portant la main à son coeur
- « Et comment ! »

Le juge, d’une voix glaciale
- « Vous connaissez le procédé ? »

Guignol, haussant les épaules
- « Non, il faut dire que c’est la première fois que je meurs… »

Le juge, tranchant d’un coup de maillet plus fort que les autres
- « Et bien sachez qu’on ne proteste pas devant la cour. Vous êtes reconnu coupable et votre sentence s’applique immédiatement. »

Guignol, estomaqué
- « Ma sentence ? Quelle sentence ? »

Le juge, se levant, mais toujours aussi minuscule
- « Vous vivrez pauvre hère, assez longtemps pour voir les Flandres ravagées, son honneur souillé et sa justice, aveugle.
Vous vivrez pour voir ce contre quoi vous avez si farouchement lutté, prendre forme et régner dans le despotisme sain de ses idées ! »

Guignol, sceptique quand à la fiabilité de la justice platonicienne
- « Mais enfin, vous avez un train de retard, c’est déjà arrivé, avant qu’on me piétine. »

Le juge, ricanant
- « Mais mon pauvre ami, vous n’avez rien vu ! »

Le juge abat son maillet et Guignol disparaît dans un nuage de fumée.

Les rideaux se refermèrent tandis que la voix off concluait


« Brugeois, souvenez vous que le mensonge donne des fleurs mais pas de fruits et que ce n'est pas parce que la hyène a mauvaise haleine qu'il faut lui interdire de bailler.
Moralité :
Assassinez, tuez, volez, complotez, mentez, mais par pitié !... ne salissez pas les bottes d’un baron.»

Le théâtre s’enflamma d’un coup embrasant la pièce entière, forçant les brugeois à sortir avec précipitation. Ils s’amassèrent à quelques mètres du foyer et contemplèrent l’ancienne taverne des Petits cochons se consumer en laissant courir les murmures de leurs premières impressions

- « Quel final ! », fit Katchoo en écrasant une larme.
- « Ne me dis pas que tu n’es pour rien dans cette flambée ! »
- « Ils m’ont juste demandé, comment à mon avis, ça devrait finir… »

Elles échangèrent un long regard.

- « On vient de m’envoyer une bouteille de calva, 15 ans d’âge », fit Katchoo en se serrant dans son manteau.
- « Et tu ne me le dis que maintenant ? »
- « Je voulais créer un effet de surprise. »
- « C’est réussi ! On le goûte avant de rejoindre les autres ?», proposa Blanche
- « Oui, mais avant, j’aimerais juste dire au Royal Deluxe Entropie qu’on a retrouvé leur matériel… »

Les deux jeunes femmes quittèrent le feu de joie sans se retourner

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