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Vox populi

Slamjack
Un habitant de Lys-Lez-Lannoy était parvenu à se faire inviter et avait assisté à la représentation guignolesque. A l'issue, il rejoignit le Castel et vint alors à la rencontre de son suzerain, le Seigneur Slamjack : il lui mima toute la pièce, n'hésitant pas sur les détails impliquant le Baron de Renaix.

Celui-ci explosait de rire à chaque fin de phrase. Le Cavalier Noir adorait Guignol, même s'il se faisait largement égratigné.




Mouahahahaha, excellent, il est le seul qui parvient à me faire pleurer...
De rire, évidemment.
_________________
--Lecorbusier
[Dans le ciel Flamand]

Kraaa! Kraaa!

Le spectacle alarmant d’insignifiance d’la cathédrale, ou seuls, les limités du cortex, les obligés, et les asservis s’étaient agglutinés, était d’un incommensurable intérêt pour le protozoaire ! Et encore rien ne garantissait qu’il ne s’ennuie pas !

Mais l’Corbusier qui ne l’goutait pas, ses papilles auditives et délicates s’accommodant mal de si peu de saveur, avait décidé de s’dérouiller un peu les organes locomoteurs vu qu’il avait bâfré comme un goret sur l’étal de la vieille Joie. Il avait donc momentanément délaissé son perchoir d’exception pour survoler la fripouille rurale. L’corbillard suivait distraitement à quelques coups d’ailes.

Ils s’perdaient à suivre les sentiers méandreux de cette campagne toute Blanche et sans Joie.


« Fallait l’faire ! d’passer d’la vieille peau ingénue à la nympho névrosée » pensa-t-il. « Hé ! hé ! »

L’avait l’béguin pour l’couillu la roussette qui s’prenait pour le suppléant du piailleur d’élite. L’piailleur qui n’en finissait plus de fantasmer en onirisme déclaratif gluant de niaiseries, quand il nous faisait pas un cours sur le barbouillage anachronique… « Soulages moi disait la Pierre ». Pfff … N’en finissait plus d’étaler sa confiote l’piailleur !

« Mais tu titilles la comprenette des glands, mon piailleur ! Faudrait voir à jauger correct l’niveau des malingres du neurone ! Tu f’rais mieux d’rêver comme le lambda de base, de glands au fourreau ! », croassa-t-il dans les hauteurs du ciel flamand.

En attendant, nous reposait les ouïes, l’animal, à expirer son ultime souffle dans un calme relatif. Un agneau dans l’silence, et ca soulageait ceux qu’avait l’tympan sensible ! L’avait mis sa prolixité en berne ! Mais que de burnes brisées, par l’passé, en vain mots énoncés, par ce stakhanoviste de l’alphabet qui noircissait les pages de ses pattes de mouche, à défoncer l’neurone du couillu bourrin, qui pour faire bonne figure, du coup, s’dévoyait lui aussi dans la criaillerie !

Le couillu bourrin et le piailleur d’élite, les deux mâchoires de l’étau flamand, qui occupaient la populace, en balançant leur propos verbeux, au milieu de simplets ébahis et de débiles décérébrés. La répétition pléonastique se justifiant pleinement tant le niveau d’réaction volait bas. Z’avaient attaqué la moquette, les « débilous », on pouvait même plus causer d’rase-mottes !!

Et la roussette au barycentre des deux, qui s’faisait volontiers barge, oscillant dans la houle, hésitait entre la bitte noire pour s’amarrer - avec deux « t » histoire d’susciter en délicatesse - , ou la plume blanche pour s’envoler.

La plume maniait aussi l’couteau sanguinolent. Le stakhanoviste était multi-compétences, et l’couillu n’était pas en reste, bien que l’calibre de ses armes blanches – fallait bien qu’il tranche d’une manière ou d’une autre – était un poil supérieur. Les deux partageaient le goût d’occire du cochon, même si l’un faisait dans l’quantitatif quand l’autre avait fait dans l’unitaire.

L’corbusier se fit mentalement la réflexion que dans susciter il y avait « sus », et d’citer qu’en sus, les deux « t » sur la bitte, ca faisait beaucoup, et qu’avec un seul, on conservait du sens, même si on suscitait moins. Il se dit aussi que par bonheur il y avait un « cit » salvateur, parce que pour le coup, ca n’aurait plus de sens. Susciter sans le « cit » une bitte d’un seul « t » ca n’était pas vraisemblable, surtout si la bitte était noire et la princesse blanche. Sacré partition qu’il avait pensé là l’Corbusier !

Au détour du méandre, L’corbusier mira une fumée en colonne, qui dénonçait l’agitation thermique d’un foyer. Et qui dit foyer, dit quadrumane optimiste - faut l’être pour vivre dans ce trou à rat -, à persifler séance tenante !
Ses mirettes n’en crurent pas leurs yeux, l’Corbusier qui s’était posé sur la plus haute branche d’un chêne observait …

… des nains encapuchonnés !

« Mais pourtant la mine est Loin ! Et z’ont même pas la pèle réglementaire »

Il tendit l’oreille..

« Pas de « eh hi ! eh oh ! » »

Il tourna le cou en tout sens …

« La blanche est là, il venait encore d’s’prendre un flocon su’l’bec, mais j’vois pas la princesse. Doit être encore en train de « yoyoter » en sépia entre la bitte et le couteau, ou alors l’accessoiriste a encore égaré la pomme et la princesse cherche en vain au rayon légume de Bruges ! »

La corneille se prit à penser qu’ Lecorbillard n’était pas dans la divagation quand il croassait qu’il était un corniaud !

« Ben s’en voudrait rire tiens, l’Corbillard ! C’est ti point des nains ! C’est des noirauds encapuchonnés. C’est la distance qu’a mystifié tes mirettes ! »

L’Corbusier activa sa pauvre cervelle de moineau…

« Féchis ! féchis !, foi d’Corbusier, t’vas ben trouver de quoi qu’il s’agit !
Si la roussette anguille pas sous roche, c’est qu’le poisson l’intéresse pas !
Elle à l’affect calculateur la donzelle !
Les capuchons retiennent un sperme verbeux qu’elle ne doit point trouver à son goût.
Serait ti pas les débil’Zeds, ceux là qui nous scotchent du papier vindicatif sur tous les poteaux flamands, qui fait des miracles dans la cahute au fond du jardin ou c’est ti qu’le flamand s’torche le cul ? »


Nous font dans l’burlesque les débil’Zeds. C’est les Brothers qu’ont confondu « Le capital » d’leur patronyme avec « Mon combat » d’un autre fâcheux !
Veulent découper les têtes suivant les pointillés, et limer les épines.
Z’ont la bitte noire dans l’collimateur.
Les débil’Zeds font dans l’Zorro d’pacotille, par mimétisme du « stakhano-piailleur » histoire de nous burnes-briser aut’chose qu’les oreilles !


« Et L’Corbillard, viens donc poser là ton séant. C’est les débil’Zeds ! T’sait, ceux qui jacassent pour effrayer l’flamand de moins d’cinq ans ! Viens donc qu’on s’bidonne un peu en attendant qu’les « Simple Mind » évacuent la cathédrale au signal d’la dérisoire « bigotisée » ! »
--Zurbaran
Zorg avait repris un souffle régulier et Zurbaran était revenu à la table. La réunion regroupant la tête de Zeds avait reprit. Elle était animée. Chacun débattant de la manière de poursuivre le combat contre le sanguinaire et l’usurpateur. Des dissensions se faisaient jour, et Zurbaran tentait de canaliser les énergies pour orienter l’action comme il le souhaitait. Sa tâche n’était pas aisée.

- Il faut placer désormais notre action sur le terrain politique
- Pas du tout Zurb. Tu mollis ! Il faut au contraire continuer le matraquage pour préparer la prise du château et des mairies. Il faut solliciter l’allégeance des bourgmestres à la cause, et exiger d’eux la garantie qu’ils accepteront l’armée des Zeds sur leur sol lors de la prise de leurs municipalités.
- Je doute que tu puisses obtenir un tel engagement, Zamiatine !
- Oh mais cela dépends de comment nous demandons. Il faut garantir en retour, que les municipalités seront restituées dans l’état où nous les aurons trouvées, dès lors que le comte sera « déposé ». En cas de résistance ou de maintien des forces de l’ordre, outre les morts innocentes et bien inutiles des valeureux défenseurs des cités, nous pillerons les caisses, pour faire payer le soutien au pouvoir en place.

Zamiatine marqua une pause. Il observait Zurbaran qui semblait en proie à une grande irritation. Il poursuivit néanmoins …

- Il faut aussi appeler les soldats de l’armée flamande à déserter et nous rejoindre, ce que nous avions appelé « l’alternative de la vie », Zurb. Il faut durcir le combat. Il faut recruter des mercenaires dans les comtés voisins pour grossir nos rangs. Le comté donne 18 écus par jour pour assassiner, nous en proposerons 25, avec une prime spéciale pour celui qui nous ramène les têtes du sanguinaire, de l’usurpateur et de la chienne !

Zurbaran écoutait, agacé, la litanie des actions à mettre en œuvre qu’il connaissait si bien. Les propos exaltés de Zamiatine, qui avait toujours été le plus vindicatif d’entre eux, ne variaient pas dans le temps.

- Zamiatine, tu as raison, mais toutes ces mesures sont prématurées. Nous ne savons pas encore quantifier le nombre de Zeds et de mercenaires que Shad nous envoie. Pour l’heure nous allons exploiter les failles de la mandature. Le comte est absent, il ne se passe rien, l’approvisionnement du fer que nous avons bloqué est passé sous silence, la communication est tarie, les Flandres sont gérées par un incompétent. Nous sommes à mi-mandat et il est toujours à la cathédrale à se pavaner devant les trois nobliaux qui lui cirent habituellement les pompes, et les membres du conseil qui sont plus ou moins obligés d’y être. La noblesse flamande ne s’y est pas montrée. Pire même, certains osent la critique. Les flamands sont globalement désinformés. Jouons cette carte et nous verrons quand il conviendra de prendre les armes. Je propose que nous rédigions un discours que Zooropa ira porter en place publique. Ses dons d’orateurs devraient, encore une fois, nous être utiles, et relayerons efficacement notre message.

Zamiatine fulminait mais avait encore le respect de son ainé. Zurbaran était un vieux sage et le plus proche de Zorg. Il lui était encore impossible de s’opposer plus qu’il ne l’avait déjà fait.

- Soit, je m’incline, je ferai comme tu voudras même si je ne suis pas persuadé de l’efficacité de la démarche. C’était celle de Zorg, regarde où ça l’a mené.
- Elle est provisoire Zamiatine, elle est provisoire. Nous préparons la lutte armée finale quand le moment sera venu, quand les zeds seront rassemblés. Il est nécessaire, dans l’intervalle, de rallier le plus grand nombre à nos motivations, sinon notre action demeurera incomprise.

Zweig s’immisçant dans la conversation, jugea opportun de livrer quelques observations, qu’il avait collecté lors de ses incursions incognito dans les lieux publiques ou l’on débattait de la politique flamande.

- Plusieurs figures des Flandres tancent vertement le comte et critique son action. Principalement le comte sortant et une ancienne comtesse des Flandres, la dame de Grave, qui avait semble-t-il déserté le territoire, et qui revient plus véhémente que jamais. M’est avis qu’elle creuse son sillon personnel et prépare son retour aux affaires.

Zweig qui avait beaucoup compulsé les dossiers trouvés chez Zorg et notamment ses discours enflammés poursuivit

- Zorg avait beaucoup combattu la comtesse de grave, et …
- Je crois que c’est de Garve …

Le coupa Zamiatine

- Oui enfin ca n’a guère d’importance. Zorg l’avait combattu ainsi que tous les comtes issus de sa mouvance. Combat qui reposait sur des observations avérées même si le maître avait l’art de faire un brasier d’une étincelle. Il leur reprochait d’avoir sclérosé les Flandres, et de les avoir plongé, sur tous les terrains, dans un immobilisme forcené. Un différent violent les avaient opposés, je n’ai pas bien compris de quoi il s’agissait, mais Zorg avait perdu toute considération. Penses-tu que ce soit une bonne idée que de l’approcher ?

Zurbaran l’ayant écouté, reprit la parole pour trancher.

- Ces gens servent indirectement la même cause. Laissons-les faire et exploitons éventuellement leurs dires si cela va dans le sens que nous souhaitons. Mais on s’en tient là ! Aucun rapprochement ne me parait opportun. Nous avons toujours agit dans l’indépendance, nous ne changerons pas aujourd’hui ! Nous allons travailler au discours de Zooropa.

Zurbaran leva la séance invitant ses camarades à se restaurer autour d’un verre. La tension des échanges étaient encore perceptible. Il se demanda quand le Shad donnerait des quantifications exactes de l’armée en marche. Il n’était pas certain de pouvoir contenir éternellement les accents belliqueux de certaines factions, qui se lassaient d’attendre. Zorg n’était pas là pour recadrer tout ce petit monde. Il sentait le poids d’une responsabilité. Il ne savait pas trop si la voie choisie était la bonne. Il s’interrogeait.

« Ah ! Si seulement tu pouvais te réveiller, Zorg … » pensa-t-il.
pnj
Zooropa se rendait dans la tribune populaire sise en face du parlement, lieu de libre expression en Flandres, et symbole de la contestation érigé par Zorg. Les Zeds avaient choisi de mettre en avant la façade politique de la mouvance, en attendant de revenir sur la lutte armée, lorsque Shad les aurait rassemblés. Ils avaient essaimé dans tout le royaume et sa tâche n’était pas aisée. Zurbaran attendant cette heure, avait choisi d’occuper le terrain autrement.

Zooropa était un peu tendu, concentré sur sa prestation. Il redoutait moins la confrontation physique avec le pouvoir en place que de douter au moment de discourir. On pouvait être un guerrier de l’apocalypse et frissonner à l’idée d’un auditoire.

Il monta avec une lenteur comptée les trois marches qui le conduisait au pupitre, étala quelques notes devant lui pour se donner de la contenance, et débuta d’une voix forte.


Flamandes, Flamands,

Le pouvoir en place signe chaque jour son inaptitude de grotesques décisions et de sardoniques déclarations. Non communicant, non attentionné, non sensible à vos problèmes, discourtois et belliqueux avec ses voisins, ridiculisant l’image de la Flandre à l’extérieur, trainant dans la boue les principes les plus élémentaires de la diplomatie, la mandature actuelle se singularise au mieux par de l’absence, au pire par de l’incompétence et de la gaucherie, quand ce n’est pas de la trahison !

Les Flandres ne sont pas gouvernées ou plutôt elles ne le sont que pour satisfaire l’ego du sanguinaire et de sa marionnette qui ne fait que singer ce que le premier lui ordonne, accumulant les maladresses quand il est livré à lui-même.

Un florilège de ses déclarations flamandes, flamands pour mesurer l’étendue de sa bêtise, ou de son cynisme quand, ô miracle, un éclair fugitif de lucidité, émerge de son esprit étroit.

Ainsi il déclarait en place publique : « Le Comte n'aime guère que l'on moleste les fils des Flandres » ajoutant très récemment « Je n'aime point que l'on moleste mes enfants »

Zooropa s’oublia dans un éclat de rire.

HA ! HA ! HA ! Ses enfants ! On croit rêver ! S’prend pour qui tartuffe !

Retrouvant une face lisse et dure, il tourna lentement la tête vers le château y posa son regard, leva son bras et tendit son index désignant le balcon du comte. Il figea la posture et reprit son discours en s’adressant à la silhouette hypothétique du comte derrière ses fenêtres

Tu n’as décidément aucune honte vil fourbe. Quand mon maître Zorg mourra, s’il meure, je propose en guise d’épitaphe sur sa stèle de marbre gris :

« Moi, Wuggalix le juste, je n’aime guère que l’on moleste les fils des Flandres …
… mais je souffre de verser écus pour occire mon opposition fut-elle fille de Flandre »

Quand ta tête foulera le pavé et viendra nourrir de ton sang le sol qui t’a vu naître, Les Zeds t’enterreront à coté du maître et feront graver dans la pierre :

« Nul ne peut assassiner l’innocence sans en payer le prix »

La phrase raisonnait encore … Zooropa laissa le temps au silence de conquérir son espace perdu, avant de reprendre, redoublant de froideur dans le ton

Tu déclarais aussi à la même période : « La discussion est toujours possible pour l'amélioration, mais en revanche, les armes et la prise par la force jamais ne sera en Flandres ».

Zooropa marqua une pause pour laisser à tout un chacun le temps de se remémorer l’histoire récente, et de gouter la saveur de cette déclaration. Il esquissa un sourire.

Bouffonneries à nouveau. Ta crédibilité n’est plus écornée, elle n’est plus !
As-tu levé le doigt lors de la prise de Tournai par le sanguinaire qui l’a coupé des Flandres par sa seule volonté, disposant à son gré des Tournaisiens ?
T’es tu levé alors, pour dire que la prise par la force ne sera jamais en Flandres ?
T’es-tu levé pour soutenir ton comte devant une action que tu aurais dû condamner en futur défenseur des institutions flamandes ?
As-tu fait allégeance à ton comte en étant présent à son conseil quand cette prise d’otage a eu lieu ?
As-tu seulement réprimandé le marionnettiste ?

Rhaa bouffon ! Tu nages dans la contradiction ! Tu te drapes dans les principes que tu fais tiens désormais, alors que tu les as piétinés sous la mandature précédente !
Cette déclaration est à ton image. Un ton péremptoire, pompeux et vaguement condescendant pour asséner une farce.

Tu déclarais encore : « Toute austre personne tentant par une opportuniste manœuvre à prendre la mairie de la belle Dunkerque se verra châtier fermement, j'en fais le serment. »

Et quand le sanguinaire a tenté une manœuvre opportuniste d’assassiner le seul qui avait eu le courage de se foutre de lui, tu as fait le serment de l’absoudre, comme il te l’avait ordonné ?

Les Zeds te dénient le droit de t’ingérer dans les affaires de Dunkerque !
Ne jette pas le CL dans la marre de la discussion, il va faire un gros plouf.
Le CL tu t’es tellement assis dessus en légitimant l’assassinat du maître, en instaurant un système industriel de spéculation qui a fait ta fortune à une certaine époque, et qui te permet aujourd’hui d’acheter les votes de ton élection.

Tu as cessé de spéculer parce que Jyscal, en fin tacticien te l’a conseillé, pour te refaire une virginité, pour pouvoir progresser dans la hiérarchie des fonctions comtales, jusqu’au poste suprême !
Les archives du maître sont pléthorique, l’usurpateur, comme tu peux le constater !
Wuggalix l’usurpateur, tu es pire qu’incompétent, tu es illégitime.
Le procès de Nicjoachim est une comédie qui ne fait rire que toi !

Zooropa baissa son bras et posa son regard sur les flamands qui l’écoutaient. Il marqua une longue pause, et dota ses lèvres d’un sourire narquois

Ah Flamand, soyons juste, le comte et le sanguinaire font aussi dans le social ! Ils ont alloués généreusement 4500 écus à la capitale. C’est très exactement le prix de la sécurité et cela doit permettre au bourgmestre de Bruges d’embaucher la milice nécessaire pendant un mois. Au centime près ! Pas un écu de plus pour les brugeois !

Le duo d’incapables qui nous gouvernent est animé par une obsession sécuritaire.
On effraie le chaland, on brandit la terreur, on diffuse la crainte, on créé le trouble, on espère l’anxiété. Les Flandres sont en danger Flamands, ne le voyez-vous pas ?

Charlatanisme ! Désinformation ! Manipulation !
Les deux hégémoniques hurlent au loup alors que dans le même temps, dans leurs rêves communs de grandeur, ils se penchent sur un plan d’invasion de la hollande !!
Flamand, la messe est dite, les deux bouffons qui se sont emparés du pouvoir se moquent éperdument de vous et des Flandres.

Je ne reviendrai pas sur la cérémonie du couronnement qui amuse la galerie avec deux pelés et trois tondus tous lourdement armés, dans le cas très probable ou une dague viendrait ficher un message subversif sur les montants de la porte de la cathédrale.

Pendant qu’on fait ca on n’est nullement obligé de rendre compte de son incompétence et de la fatuité dont on a fait preuve en postulant à la fonction suprême sans en avoir les capacités.
Les jeux du cirque ont toujours amusé le romain qui ne pensait pas à se révolter contre le joug de l’oppression.

regardant à nouveau en direction du château

Sans vouloir vous offenser votre petitesse, les romains savaient divertir dans la flamboyance !
La cérémonie du couronnement est un mauvais film de série Zed : Un tas d’échanges absconds et encore on pourrait presque supprimer le « abs ».

Je ne reviendrai pas non plus sur les « maladresses normandes » dont on s’interroge quant à la finalité : Volonté de museler une nouvelle contestation qu’il n’est pas aisée d’assassiner eu égard à son passé, sous prétexte qu’elle est/fut résidente normande, ou bien volonté d’en découdre avec nos voisins pour les évincer de l’alliance du nord au profit de l’Artois. Les deux assassinés agissaient sur ordre du sanguinaire ? C’est qu’on a le sens du don de soi dans l’armée flamande ! Quant à Louis-Hubert qui étais résident Hollandais il n’y a pas si longtemps et qui a très opportunément regagné les Flandres voici peu, il est fort bien placé pour donner des leçons !

Flamandes, Flamands, je ne veux pas vous lasser à énumérer jusqu’au bout de la nuit, les erreurs accumulées par le pouvoir en place, ni faire le bilan d’une mandature calamiteuse ou les Flandres s’éteignent peu à peu. Parce qu’il faut le dire, je partage l’idée qui se fait jour : Les Flandres déclinent et se meurent. L’agonie est curieusement inversement proportionnelle au prestige du comté, comme le souligne l’inénarrable et inégalable Louis-Hubert ! La gargote si animée dans un passé encore récent, n’est qu’un lieu lugubre et sans vie. Tout se passe en coulisse, le pouvoir ne prenant même plus la peine de communiquer vers le peuple. Même le porte parole s’en plaint, pourtant dans le saint du saint partageant jusqu’à la couche de l’usurpateur. Elle souligne que le comte gère lui-même sa communication !! Et comme le comte n’a que faire de communiquer si ce n’est pour justifier ses errements …
La même précise aussi, que sous la mandature précédente, elle s’est acquittée de manière exemplaire de son activité ! Pourtant elle ne partageait même pas les idées du comte de l’époque et encore moins sa couche ! Encore que nul ne peut l’affirmer !
Qu’elle déjuge au passage, son comte de mari, n’est finalement qu’un épiphénomène ! Louons son honnêteté !


Flamands réagissez ! Rejoignez la contestation ! Exigez la démission des bouffons. Mettez sur le trône comtal un(e) flamand(e) qui aime les Flandres. Les compétences et les envies ne manquent pas. Les gens qui sont animés par un sentiment d’altruisme et qui souhaitent œuvrer pour le peuple sont légions.

Flamandes, Flamands, Leurs têtes rouleront un jour sur le pavé, parole de Zeds, mais en attendant agissez !

Zooropa avait fini dans un cri. Il se tut brutalement et fixa un moment l’auditoire, avant de rassembler les notes qui étaient devant lui. Il s’apprêtait à partir…
Felina
Félina qui passe juste dans le coin regarde un moment la tribune vide avant de repartir.


(pardon je voulais pas que ce topic disparaisse)
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Adiós Fablitos, adieu L'Andalou
Zorg69


Le dernier rêve de zorg

- Et on va où tous les deux … ?
- Sais pas mon cœur …
- Trop tôt pour en décider ?
- Voui ya de ça …
- Pour l’instant on navigue à vu … à Angoulême où ailleurs ?
- Oui Angoulême, pas de bagages … légers … des bulles intemporelles …et puis après on verra …
- Va pour l’intemporalité des bulles alors … et puis après on verra …




Krra krra krra !!!!


Zorg se dressa sur sa couche. Un croassement lugubre l’avait réveillé. Il observa l’aube se retirer sur la pointe des pieds, qui laissait place à un ciel laiteux. La fenêtre de la bergerie, opacifiée par la crasse, filtrait la faible lumière qui naissait, en un halo spectral.

- Hum.. bon assez paressé ! Je vais être en retard. Lucie et Lauda doivent m’attendre, on avait dit réveil au point du jou…


Une pensée s’était échappée, avait cheminée un temps, et revenait frapper son esprit, comme un boomerang. Zorg se trouva interdit. Il découvrait un environnement qui lui était inconnu : « Bergerie ». Le mot tournait comme une tempête dans sa tête. « Bergerie » … « Bergerie » …

« Mais comment est-ce-que je sais que cet endroit est une bergerie ? »

« Où suis-je donc ? »

Obscurément inquiet, il se mit en devoir de se lever. Il faisait froid. Il prit appui sur ses genoux pour se redresser. Une douleur aigue, dont il situait la source dans le bas ventre, le foudroya et le laissa exsangue. Pas un son, pas même un souffle, n’étaient sortis de sa bouche, figée dans la stupéfaction.


- Mais j’ai mal putain ! C’est quoi ce merdier.


Observant son abdomen, il vit une cicatrice longue et profonde, cicatrice qu’il ne connaissait pas !
Zorg qui ne s’effarouchait pas aisément, se dit que quelque chose clochait. Son esprit s’affolait. « Où suis-je, bon dieu ? ».
Tout entier occupé à chercher dans les tréfonds de sa mémoire l’essentiel qui expliquerait l’instant présent, il ne vit pas l’ombre qui se déplaçait à la limite de son champ de vision. Une grande silhouette sombre, apparut à contre jour, occultant la lumière de l’extérieur.


- Mon ami … mon frère … enfin ! … Tu te réveilles….
- Zurbaran !


D’autres silhouettes firent mouvement. Zorg vit Zooropa s’approcher. Zamiatine suivait … Zorg fut frappé par la gravité des visages.


- Zweig ? Tu es là aussi. … Ah mes frères comme je suis heureux de vous voir. Quelle surprise ! Pourquoi ne pas vous annoncer ? Je vous aurais accueilli dignement. Nous ne nous sommes vu depuis si longtemps … si longtemps …


En se retournant …


- Laud mon cœur, regar…


La couche était vide !

Son atome n’était pas là ! …

Coup au cœur …

« Quelque chose cloche » … « Mais quoi ? » … « Les Dix ? » … « Que font-ils là ? » … « Lauda ? »

Ses yeux revinrent vers les silhouettes qui s’étaient matérialisées devant lui. Zorg prit lentement conscience que ses amis étaient là, avec lui, dans cette bergerie. Ils n’étaient pas entrés. La porte ne s’était pas ouverte. Ils étaient là ! Ils étaient là avant ! Ils étaient là avant son réveil …

Son esprit déboussolé ne savait plus que penser. D’une voix plus grave et plus solennelle qu’il ne l’aurait souhaité, il interrogea :


- Que faites-vous là ? … Shad n’est pas avec vous ? Et où sont Zeller, Zemeckis, Zylberstein et les autres ... Où sont les dix ?
- Shab rassemble, Zorg. Les dix qui ne sont pas là sont probablement avec lui.
- Il rassemble ? Il rassemble quoi ?
- Les Zeds, Zorg !
- Mais Zurbaran, les Zeds n’existent plus je les ai dissous !
- Shad tente de les rassembler…
- Mais pour quoi faire ?

- …

D’une voix éraillée qui exprimait la lassitude


- Pour quoi faire Zurbaran, pour quoi faire ? Dis-moi …
- Pour … Pour exécuter … ta vengeance Zorg !


Silence


- Ma veng…


Comprenant de moins en moins Zorg fit un mouvement brusque pour se relever. La douleur qu’il avait oubliée se rappela à son souvenir. Elle lui vrilla l’estomac déclenchant une réminiscence soudaine. La bergerie n’existait plus, il faisait nuit … « Je me souviens … »



« Le froid, la nuit, … des ombres qui filent, des ombres qui frappent … Embuscade ! …. Mais pourquoi ? … »
…/…
« - Oh Rosa, mais que faites vous là ? Mais Rosa que faites v… Rhaaaaaaaaaaaa »




- Oui je me souviens… on a tenté … on a tenté … on a tenté de me tuer !
- Zorg…
- Rosa ? mais pourquoi Rosa ? Je ..
- Non Zorg, elle n’est que le premier bras armé. C’est le comte et le seigneur noir qui ont respectivement commandité et exécuté ton assassinat.
- Le comte ? … Mais pourquoi ? … Je pars avec Lauda et Lucie… Pourquoi vouloir m’assassiner Zurbaran ? Ca n’a pas de sens.
- Zorg …
- Ca n’a pas de sens, on part ce matin, pourquoi ?
- Zorg …
- J’ai toujours été virulent, mais pacifiste. Ca n’a pas de sens ! Pourquoi ?
- ZORG !


Zurbaran avait élevé le son de sa voix, le tirant de cette spirale de réflexions inutiles. Il laissa son esprit s’apaiser et se concentra sur le visage de son ami. Il était grave, presque triste. Zorg sentait sa cicatrice qui tirait sur la peau…

« Peau » ... « Epée » … « Cicatrice » … « Plaie » … « Temps de cicatrisation ».

Les mots à nouveau tournaient dans sa tête... Il était fatigué. Il se sentait amoindri. Il venait de comprendre … Il comprenait … ses pensées avaient fait le chemin … le chemin qui mène à la vérité … la vérité du temps qui passe …

Silence …















- Zurb ?
- Zorg … tu sais …
- Zurb combien de temps ?
- Zorg ….
- ZURB ELLE EST OU ?


Il avait hurlé !

Zurbaran redoutait cet instant depuis longtemps.

Il le redoutait depuis qu’il avait découvert la profondeur fusionnelle de la relation que Zorg entretenait avec son amie. Il n’avait que trop lu ses écrits, ses notes, ses sentiments qu’il avait abondamment décrits. Lu, lu et relu, pour comprendre, pour apprendre …
Zorg avait changé, bien avant cette rencontre. Il était devenu un polémiste sur le terrain politique, mais avait gardé intact le goût de la rébellion.

Son cœur avait rencontré une énergie atomique et cette collision l’avait intimement modifié. Ce n’était pas une évolution, c’était un bouleversement profond, une transformation.
Zorg n’était plus, c’était un autre, et Zurbaran n’était pas sûr de connaitre ce Zorg là.

Trop tard … Il avait compris la situation trop tard pour partir sur ses traces à elle…
Trop tard pour comprendre pourquoi elle avait sauvagement achevé l’autre …
Trop tard pour comprendre pourquoi l’autre s’était suicidé.

Que pouvait-il lui dire ? On ne pouvait mentir à Zorg. On ne le pouvait pas … On ne pouvait pas mentir à ce Zorg là ! Tant de force dans ses écrits. Une force inouïe, une force invraisemblable. L’amour lui avait donné tant de force …
Que pouvait-il lui dire ?

Zurbaran redoutait cet instant depuis longtemps.

Zurbaran redoutait cet instant depuis longtemps.
Il y était. Le mur s’était édifié. Il n’avait pas la moindre idée de ce qu’il fallait faire pour le franchir.


- Je ne sais pas, Zorg. Je ne sais pas !

...

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Etis ater pecalum ideas ferem
Ailleurs et Autrement

La santé de l'esprit est une imperfection ! (Bukowski)
Zorg69
Zorg avait écouté Zurbaran toute une journée !

Il avait appris comment les Zeds qui étaient dans les parages s’était rapidement mobilisés, dès lors que la nouvelle de son assassinat s’était propagée, comment ils avaient soustrait son corps encore sanguinolent, comment ils l’avaient patiemment veillé chaque nuit, soigné et nourri chaque jour, comment à chaque aube qui se levait, de nouveaux Zeds arrivaient.

Il avait découvert aussi leurs agissements, ce qu’ils avaient mis en œuvre, les premières actions de déstabilisation du pouvoir, les prémices d’une révolution à venir, les menaces, les coups d’éclat, la façade politique que Zooropa avait endossé …


« Zooropa mon protégé, celui en qui j’avais mis tant d’espoir…. Tu as été au rendez-vous finalement, toi qui était si peu convaincu de tes capacités oratoires … »

Zurbaran n’avait pas masqué non plus ses doutes sur la stratégie et sur l’action des Zeds, confronté aux écrits de Zorg et à ce qu’il découvrait de sa vie et de sa personnalité en Flandres.

Zorg avait rit à l’épisode de où Zooropa avait quasiment étranglé Rosa. Il imaginait bien l’émoi de la comtesse aux prises avec la montagne de muscle.


- Rhooo tout de même, vous n’y êtes pas allé de main morte !


Zurbaran avait aussi relaté l’échange de courrier avec Kat et Princesse.


- Elles n’ont pas cherché à prendre contact avec vous ?
- Oui peut être. Je ne sais pas. J’avais laissé des consignes pour que personne n’approche la bergerie. Je ne pouvais pas prendre le risque que tu sois découvert. Je ne savais pas trop à qui j’avais à faire !
- Oui je comprends Zurb. Tu as bien fait ! j’expliquerai quand je les reverrai



Zurbaran, gêné, avait abordé du bout des lèvres le suicide de Lucie et le départ de Lauda. Il l’avait présenté comme un ensemble d’éléments recueillis auprès de quelque uns, arguant que les témoins n’étaient pas légions, et qu’il était difficile pour les Zeds d’interroger directement le Baron de Renaix ou même la Vicomtesse Rosa. Ils s’étaient contentés des témoignages de personnages secondaires moins impliqués.

Zorg avait été infiniment peiné de la mort de Lucie. Contrairement à Zurbaran, il avait compris instantanément le geste de Lauda, qui avait fait une lecture personnelle du suicide de son amie. Et elle était partie, sans se retourner avec une haine féroce au fond des yeux !


- Zorg, tu sais, elle t’a cru mort… Elle est devenue folle aux dires de ceux qui l’ont croisé ensuite. Et puis le temps que je collecte et que j’assemble les événements, que je comprenne ce que ces deux filles représentaient pour toi, en lisant tes carnets, il était déjà trop tard, elle était loin ! …

« Mais voilà, je ne suis pas mort ma puce, et je vais te retrouver ! »



Zurbaran avait été exhaustif dans son récit, sans oublier les épisodes secondaires, comme les démêlés de Lauda en Artois, avec une justice dévoyée, manipulée par le pouvoir.


- c’est un dénommé Bartox qui l’a sorti de là en jouant sur un vice de procédure !
- M’étonne pas Zurb., Bartox est un type bien !


Zorg avait tout ingurgité, tout consommé, tout avalé, mais il était loin d’avoir tout digéré !

La motivation du meurtre restait un mystère ! Il avait annoncé son départ. Le comte n’avait aucun intérêt à l’éliminer. C’était prendre un risque inutile !

Il avait été déçu tout de même, de constater que la justice était restée sourde et aveugle et que le baron pérorait à son gré, sans jamais avoir été inquiété d’aucune façon.


- La justice flamande est faite pour le pauvre gueux qui a tenté de gruger d’un écu sur le prix du poisson. Elle est inefficiente pour traiter les cas rarissimes et graves. A l’époque où Wuggalix avait institué un système de spéculation industrielle, j’avais dénoncé la méthode. Mais la justice était restée muette !
- Oui c’est évident. Je ne suis pas certain que ce soit une singularité flamande ! C’est un peu partout pareil. Dès lors que la faute n’est pas triviale et qu’elle implique des hommes de pouvoir, qui maitrisent les arcanes de la loi et les moyens de la contourner, les législations en vigueur qui s’appuient principalement sur la production de preuves formelles au détriment du témoignage, la couardise des magistrats, et le manque de volonté des institutions en général, tue dans l’œuf les procédures.
- Zurb. J’entends ! Mais tu ne m’empêcheras pas de penser que c’est décevant ! Il y a là matière à réflexion …


Zorg avait tout ingurgité mais n’avait rien digéré.


- Zurb ?
- Oui Zorg …
- Je te suis infiniment reconnaissant pour la mobilisation que tu as menée pour moi. Je balaye tes doutes : Tu as bien agis ! Le Zorg de l’époque aurait frappé ainsi ! Mais les temps changent et moi aussi ! Aujourd’hui je me suis apaisé et je navigue dans une dimension différente dont je me rends compte qu’elle peut être tout aussi efficace. Je m’inscris résolument sur un terrain plus politique, usant d’une rhétorique revendicative dont je me plais à penser qu’elle a été parfois salvatrice pour mettre le doigt sur les désordres et les injustices ! Le terrain politique est intéressant Zurbaran ! Nous avons ici par exemple une institution parlementaire qui est remarquable. Elle peut faire avancer certaines choses sans violence, même si nombre de comtes successifs n’y ont vu qu’un frein à leur action. Ils n’ont en fait pas su s’en servir, refusant d’inscrire l’action du conseil dans la séquence de temps qui convient au parlement. J’ai rêvé un temps de la transformer pour en faire un organe réel de pouvoir au service des flamands. Je n’ai pas réussi ! D’autres peut être prendront le relais …


Zorg qui ne se justifiait jamais, sentait son ami dans l’expectative. Il lui devait une explication sur ses intentions à venir.


- Ma priorité n’est plus là Zurb. Il faut que je la retrouve. Je ne peux pas vivre sans elle. C’est mon oxygène Zurb, tu comprends ? Je ne respire plus sans elle, je ne suis plus vivant ! Il faut que je la retrouve et tu vas m’y aider…


Zorg lui donna quelques indications sur la destination probable de son atome.


- Contacte Shad. Dis lui de stopper le rassemblement et d’utiliser nos contacts locaux pour la pister et la retrouver. Après je la rejoindrai et je t’aviserai de la suite que nous donnerons à tout cela.
- Je ferai comme tu voudras Zorg.
- Nous allons renvoyer les Zeds dans leurs pénates. L’urgence est de la retrouver, après … Mais avant de partir j’ai quelques adieux à faire, quelques affaires à régler. Et puis je ne suis pas encore en état de voyager. Ca n’est pas pour tout de suite. Tu vas rester un peu avec moi et nous allons rentrer à Bruges ! Cette Bergerie est sordide. Comment avez-vous fait pour vivre aussi longtemps dans cet endroit ?


Zorg avait achevé l’après midi sur sa couche, prétextant un besoin de repos. Son esprit s’était focalisé sur Elle promptement …


« Mon amour, chaque seconde qui passe sans toi est une seconde perdue. Je ne peux plus vivre sans te voir, te toucher, te sentir, te dévorer, te … J’arrive mon cœur, j’arrive »


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Zorg69
« Quel est donc ce sentiment insolite qui m’envahit et me plonge dans l’apathie ?
Quelle est donc cette étrange mélancolie qui annihile ma détermination et m’éternise en langueurs ?

L’absence ? Ce vide sidéral, qui emplit pourtant mon esprit.

Quelle ironie !

Un vide qui occupe un espace ordinairement si peu vacant, qui empêche la pensée consciente. Absurdité de ce vide assidu qui encombre les mains d’un rien qui empêche tout.

L’absence est un poison lent qui s’insinue dans les moindres interstices de la cognition et finit par la happer entièrement. Incongruité de cette absence aussi présente !

Cruauté de l’absence, charnelle, qui prive le corps de se repaitre du touché, de se nourrir du contact, d’étancher une soif de peau, de faire le plein de vibrations, de vivre en émotions.
Cruauté de l’absence qui absorbe l’envie de vivre, éteins la volonté, consomme l’énergie.
Cruauté de l’absence, cette flamme qui brule l’oxygène et conduit vers l’asphyxie !

L’absence engendre le manque. Le manque est viscéral comme cérébral. Il noue l’estomac, et muselle l’encéphale. Mais il est source de création. Lutter contre ce manque c’est trouver l’oxygène … « Tout naît du manque » (*) … « La création est une respiration » (*) …

Silence de réflexion.




« Envie de rien, que d’Elle, que d’une présence, que de sa chair, que de résonnances et d’harmoniques de deux corps à l’unisson et deux esprits symbiotiques.

Tactile je suis mais ce sens est amputé, ne sachant s’exercer en l’absence d’un terrain !

Je la veux là, maintenant pour que nos lèvres se mélangent en de tectoniques succions, que nos mains parcourent des cintres d’épidermes , que nos corps s’emboitent en oscillations amorties, que nos pores échangent en sudations ardentes, que nos corps exhalent en senteurs animales, … et que nos yeux disent ce que nos cœurs rugissent ».

Silence mental…





« Rhaa ne fait pas l’enfant, l’absence et le manque sa filiation, ne sont rien quand la vie est devant soi et que la rétine envisage la possibilité d’un nouvel éclair ! Quand tu la reverras ce sera mieux ! Ce sera, déjà ! C’est tellement !
Se remettre vite, pour cheminer vers ton atome et la retrouver, pour faire cesser l’absence, pour vider le vide, pour remplir le manque, pour aimer sans obstacles … pour aimer sans distances »

- Zorg tu dors ?


Zurbaran venait de faire irruption dans la pièce laissant s’engouffrer un air glacé, tirant zorg de sa rêverie mélancolique. Les Zeds étaient pour la plupart sur les routes du retour. Zurbaran avait souhaité rester, jusqu’à son rétablissement définitif et même au-delà. Il envisageait de lui servir de garde, de guide, de … de surveillant ?

Zurbaran d’un naturel taciturne, arborait un sourire rare, qui illuminait une face aisément sombre.


- Zorg c’est fait, Shad l’a localisé ! je viens de recevoir un pigeon …


Zorg se redressa d’un bond ignorant la douleur qui lancinait dans l’estomac.


- Où donc ?
- Dans le Sud !


… et Zurbaran exceptionnellement volubile, de détailler son parcours et le point de chute où Lauda et sa haine avait trouvé refuge. Zurbaran était content de réparer sa faute, celle de n’avoir pas saisi plus tôt, celle de n’avoir pas réagit plus promptement, … Il l’exprimait à sa manière, en souriant, ce qui lui conférait un air étrange.


- Je suis content Zurb. Rentrons à Bruges maintenant, j’ai pas mal de choses à y faire. Dès que mon état sera satisfaisant, je pourrai partir pour un long périple ! Et puis j’ai lu la synthèse que tu m’as donnée sur l’état des Flandres. Je pense que je ferai un petit discours d’adieu avant de quitter les terres flamandes …


Ils rassemblèrent les quelques affaires éparses, qui demeuraient encore. Zurbaran prépara un petit en-cas rapidement avalé. Puis ils se mirent en route, pour regagner la capitale. Zorg marchait lentement prenant appui sur un bâton. La douleur était vivace mais il ne laissait rien paraître, trop heureux de retrouver enfin un air frais et un paysage bien différent des quatre murs qui avaient borné sa vision ce dernier mois.

Bruges fût bientôt en vue, puis tout proche, avant d’y pénétrer au terme d’une marche de quelques heures.



(*) Emprunts à Laudanum
Edit : Orthographe, forme.
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Bartox
L’heureuse nouvelle devenue inespérée était arrivée aux oreilles de Bartox, qui attendait toujours aussi impatiemment le retour de sa dulcinée, partie en Artois pour quelques jours : Zorg vivant, fébrile, mais en vie, déjà sur les routes !
Il prit alors immédiatement sa plume et se mit à écrire une petite lettre à l’attention de son ami miraculé.

Citation:
Cher ami rescapé,

Une joie incommensurable réchauffe mon cœur à l’instant où je vous fais parvenir cette missive. J’ai appris par des sources sures que vous preniez route vers la capitale. Je vous savais parfois illuminé, aux paroles acerbes et virulentes, mais ce tempérament de guerrier, qui lutte subrepticement dans l’ombre et se dérobe de la mort, vous m’impressionnez grandement mon ami !
Sachez par ces mots que mon cœur aigri avait par un temps prit la mesure d’un ton caustique et acrimonieux, mais j’ai par le miracle aristotélicien trouvé la flamme, qui m’amine nuit et jour d’une véhémente brûlure, un amour fou, éperdu, qui a fini par me faire comprendre le ridicule de se battre pour notre cause perdue.
Je souhaite enfin ardemment que vous trouverez votre propre bonheur, tellement mérité, si cette fois on vous laisse prendre les routes sans tenter de vous amener plus vite que prévu rejoindre vos ancêtres. J’ose également espérer que nos chemins se recroiseront à l’avenir, ne serait-ce que dans une taverne, chope à la main, pour refaire le monde, et imaginer des Flandres qui nous font tous les deux rêver !

Par ces quelques simples mots, recevez toute mon amitié,

Bartox.
Princesse_blanche
Blanche s'en allait heureuse.
Petit voyage dans le Nord. Pour fêter l'arrivée du printemps ?
Non, juste un pèlerinage jusqu'à la maison de Braellock, ancien Président du Parlement.

Donc, elle s'en allait heureuse. Enfin un bol d'air après si longtemps enfermée à Bruges.

Au bout du chemin, deux silhouettes.

Un Zed.
On avait appris à les reconnaître de loin.
Et à coté ?
Silhouette exponentiellement familière qu'étrangère.

*plisse les yeux*

Non !
ce n'est pas possible !
Comment ...

Bol d'air.
Bourrasque d'océan.

Super bol d'air.

Voila comment qualifier la survie de Zorg.
Survie de 45 jours dans une bergerie.
Ça ressemblait à l'histoire du petit Jésus.
Il avait pas mis aussi longtemps à naître, mais y'avait la bergerie en point commun.


Super bol d'air.
ou Super Bowl ?


Comment était-ce possible ?
On l'avait dit mort.
Ou on l'avait cru mort ?

Vivant.



*instant incapturable*



Silhouette zorgienne sur fond de paysage flamand.

Rubens ?
Ca veut rien dire Blanchy !
Arrete d'inventer des mots à tout va !

Rubis p'tre ?

Le Diamant des Flandres qui retrouve son Rubis.

Un Diamant solitaire, c'est toujours saisissant, mais rien de tel que quelques pierres précieuses pour souligner encore son éclat.

Eclat ...

Etincelant le Zorg dans la lumière flamande.

Etincelant de vie.





Zorg ...





Tant de choses à dire ...
Par où commencer ?


Le remercier d'être vivant ?
Nemo adoré, vraiment de tout cœur, je te remercie d'avoir lutté et d'être aujourd'hui vivant.


Il approche Blanchy !


L'engueuler de ne pas avoir donné de nouvelles plus tot ?
Hum ... Bien trop maigre pour avoir vécu Byzance les derniers jours.


Impact prévu dans cinq secondes !


Lui demander s'il a passé des bonnes fêtes de fins d'années ?


quatre ...


Lui souhaiter une bonne année !


trois ...


ou même un joyeux anniversaire, puisque c'est aujourd'hui !


deux ...


juste un bon retour parmi nous


un ...


un cri hystérique de joie ?


zéro ...










** silence**

** une larme, p'tre bien deux **

** brouhahas des regards **
Alineaire
L'ami Zorg

J'ai bien pensé devant cette déferlante de non sens et d'absurdité me laisser conduire par cette tempête loin des Flandres. Considéré comme un fétu de paille, les attaches d'utilité se déliaient inexorablement.

CE renoncement passait par l'acceptation de cet ignoble tentative d'assassinat. NON milles fois NON il ne faut pas renoncer à se battre ! Ni à défendre l'idée de liberté ! Aux plumes et aux armes des arguments et des idées !

Non le ciel n'est pas pesant et gris. Rendons le bleu au ciel de tous !!

Non, Zorg, tes mots ne seront pas vains car ils m'accompagnent en ces temps de combat

Alineaire
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Zorg69

- Zurb tu vois ?
- Quoi ?
- Là, devant !
- La fille qui attend au milieu de la route ?

Voix chevrotante

- C’est pas une fille Zurb., c’est Ma … c’est Ma Princesse !


Un pas qui s’avance hésitant … Un regard qui fuie vers l’horizon pour ne pas s’embuer … Un bâton qui file entre les doigts et tombe à terre … deux foulées … immobilisation … regards qui se croisent … Aphonie des cordes … Main qui se tends pour essuyer une larme … Bras qui s’ouvrent … Une flamboyance rousse qui s’y blottit … des bras qui se referment.


- Princesse…

Silence …



Larmes du ciel qui surviennent au moment opportun, pour dissimuler les autres … Le silence dit ce que les voix taisent …


- Viens … à l’abri …


Un auvent salvateur … des mains qui se touchent … des regards qui s’interrogent … Les premiers mots … Zurbaran à l’écart … Les dires s’enchaînent … Tant de temps ! … des nouvelles à la hâte … La promesse de se voir très vite … Déjà s’éloigne … Fine silhouette dans la bruine … Une main se lève, s’agite, un bisou vole … Zurbaran se rapproche … Silhouette qui s’estompe dans le lointain … Pincement au cœur !


- Zorg ?
- Quoi ?
- On y va ? Il fait froid, il pleut, tu n’es pas super en forme …
- Ouais on y va.


Zorg et Zurbaran traversèrent la ville pour regagner la demeure de Zorg, ne croisant que très peu de monde. Zorg était perdu dans ses pensées, tout à l’émotion qu’il venait de vivre, quand une singularité attira son attention


- Tiens une nouvelle auberge ! Je ne la connaissais pas ! C’est vrai … cela fait si longtemps que je suis parti ! certaines choses ont du changer !


A son arrivée chez lui, une surprise sous la forme d’un courrier l’attendait.
Il tourna la clef dans la porte, et pénétra dans ce qui avait été sa maison.


- Hum … c’est froid et humide. Cela fait bien longtemps que cette maison n’a pas été habitée. Et que de poussière…


Zorg n’avait guère le gout et la force d’entreprendre un nettoyage, même minimaliste. Il proposa à Zurbaran d’aller habiter quelques jours dans cette nouvelle auberge.


- Bon je lis ce courrier et nous nous y rendons après avoir rassemblé quelques affaires et de quoi écrire.


Zorg décacheta le pli et entreprit de le lire.


- Sympathique ! Décidément j’ai beaucoup d’amitié pour Bartox. Laisse-moi cinq minutes pour lui répondre Zurb.


Zorg alluma une chandelle, s’assit à sa table de travail …. Nouveau moment d’émotion dans ce geste si familier, pourtant si lointain dans l’instant, … et se mit en devoir de rédiger une réponse. Une fois que cela fut fait, il relu sa prose avant de l’expédier.


Citation:

Cher ami.

Avant toute chose, je voudrais vous remercier pour cette missive …

L’émotion m’étreint. A peine sorti du mauvais pas dans lequel j’étais et je lis ces quelques mots réconfortant, de votre main rédigés.
Vous m’en voyez touché !

Je suis revenu d’entre les morts par la grâce de mes amis qui se sont occupés de moi et ont soignés mon corps défait. Le souvenir d’un éclair a maintenu ma volonté en éveil, volonté farouche de retrouver une moitié de moi-même qui n’a jamais quitté mon esprit inconscient.

Je suis content que vous-même ayez trouvé l’âme sœur…
…Moins que vous ayez mis en sommeil vos engagements !
Vous savez mon ami, même les causes perdues sont parfois captivantes à défendre. Je dirai même que c’est peut être celles pour lesquelles il convient de se mobiliser le plus, au mieux de nos possibilités.
Mais c’est une autre histoire dont nous débattrons un jour peut être, autour d’une chope, si le destin nous offre cette opportunité …

Je vais effectivement dans un avenir proche rejoindre ce que je crois être ma destinée … sans encombre cette fois, je l’espère.
Si j’en crois les rapports synthétiques que j’ai parcourus, nos opposants ont d’autres chats à fouetter que de s’occuper d’une opposition anémiée qui n’aspire qu’à rassembler ses atomes éparpillés.
Mais je reviendrai un jour, cher Bartox, et peut être construirons nous ensemble les Flandres dont nous rêvâmes un jour …

Très amicalement.

Zorg


- C’est bon Zurb. On peut y aller


Zorg prit le balluchon dans lequel il avait préparé quelques affaires. Il donna un tour de clef et reprit le bâton qui l’avait soutenu jusque là.


- Je crois que nous serons bien dans cette auberge. J’espère que le propriétaire est agréable et que le lieu est calme. Je vais écrire un grand discours que j’irai dire aux flamands …
- Tu n’es pas en état Zorg, ce n’est guère raisonnable.
- Mais si ca l’est ! Nous sommes à quelques jours des comtales. Il faut que les flamands sachent … j’ai lu les résumés que tu as rédigé à mon intention … D’ailleurs je m’interroge. Comment as-tu fait pour glaner autant d’informations ?


Zurbaran sourit pour la deuxième fois en peu de temps. Décidément les temps changeaient …
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La santé de l'esprit est une imperfection ! (Bukowski)
Zorg69

- Ce n’est pas opportun Zorg ! Tu es encore faible, et tu t’apprêtes à délivrer un discours incendiaire contre le pouvoir en place.

- Ah ben tu peux parler Zurb. Tu voulais leur couper la tête ! Ce n’est pas dit qu’on le fasse pas d’ailleurs, mais pour l’instant place au bilan comtal façon Zorg !

- Tu es incorrigible. Même à moitié mort tu ne peux pas t’en empêcher !

- ben non ! Et pis … serai déçu l’comte s’il n’avait pas son bilan Zorgien ! Faut ben qu’il ait un p’tit « collector », parce que, pour son mandat, j’crains fort qu’il ne reste pas dans les annales ! Nous a fait dans l’calamiteux l’assassin ! M’en vais lui le jeter à la figure !




Bilan de l’assassin par un Zorg renaissant

L’assassin … Ta petitesse …

Nous voilà rendu à l’heure de ton bilan !

Note que pour une fois je ne fais pas dans l’irrévérencieux. J’ai fait usage de tes titres, ceux que tu as chèrement acquis « sur le terrain », « on the field » comme dirait Ma Princesse, et non ceux, moins glorieux, que tu t’es octroyés.

Je n’étais pas beaucoup là, comme tu le sais … Tu y avais veillé … Tu m’as offert une retraite mérité … Tu es charitable, tu as su voir que j’étais fatigué, un peu vide et tu t’es dit : « Zorg a besoin d’une bonne cure de repos ».
Et là, paf, ni une ni deux, comme tu es de la race des décideurs, « les winners » comme dirait toujours Ma Princesse, tu t’es dit à nouveau « Et si on tentait de l’assassiner ? ». Je n’étais donc pas beaucoup là, comme tu le sais … Tu y avais merveilleusement veillé …

Sourire narquois

… mais quelques amis compatissants m’ont fait une synthèse !



Les Flandres sont en déliquescence et c’est ton œuvre, l’assassin !

Je ne parle pas de la situation économique. Même aveugle, manchot, débile, sourd et muet, il ne peut rien leur arriver aux Flandres, tant la situation laissée par tes prédécesseurs est excellente et permettrait d’absorber sans difficultés dix de tes mandats.

Enfin non !
Il paraît que tu t’es surpassé dans l’incompétence, vidant la trésorerie comtale de moitié !

C’est quoi qui a couté si cher ?
Mon assassinat ?
L’armée de pigeon que tu as du nourrir pour envoyer les missives qui ont massacré notre diplomatie ?
L’armée tout court, du sanguinaire, dopée comme pas deux, pour satisfaire son obsession sécuritaire ?

Bref, t’as « bouffé » l’trésor de guerre et tu laisses les Flandres exsangues et sans vie !
C’est ton successeur qui va être content !

Bon … cessons de faire dans l’propos gratuits et étayons un peu notre démonstration …
Revenons au bilan !

Soulignons ce qu’il y a de positif !

Silence appuyé

Voilà ca c’est fait !



On va s’épargner la liste exhaustive des points négatifs hein ? Ta petitesse. Voyage au bout de la nuit sinon. On va juste en tirer quelques uns au hasard. Une main innocente…

Zorg se saisit sous le pupitre d’un grand chapeau noir et s’approche du public. Au premier rang la petite Atlantide ne perd pas une miette de ses paroles

- tire trois petits papiers au hasard ma jolie …


Atlantide fort docile quand on sait la prendre, tend à Zorg le fruit de sa pêche. Celui-ci déplie consciencieusement les trois bouts de parchemins et les étale sur le pupitre. Il se saisi du premier et le lit à voix haute


- Communication, animations, vie du comté …


Ah oui cui-là ! Bon ! Ca va être vite fait !

Coté animations, communications, vie du comté : encéphalogramme plat ! Rien ne se passe, rien ne bouge, ou alors rien n’est visible. Tu ne serais pas du genre à tout magouiller dans l’ombre quand même ?

Enfin soyons juste. Il t’arrive de lâcher quelques mots aux flamands, en général sur des sujets de moindre utilités. C’est le signe d’un grand dirigeant, qui ménage le petit peuple pour ne point l’inquiéter !

Tu t’es ainsi exprimé sur la perte des sceaux comtaux, répondant à notre bien aimé ex-comte, le grand doudou qui ironisait sur le sujet !

Tu t’es aussi exprimé sur la qualité du travail des conseillers qui n’étaient pas de ton parti. Tu as souligné à quel point il n’avait pas été à la hauteur de leur tâche. Je trouve ca bien, un dirigeant qui désigne ainsi les membres de son équipe à la vindicte populaire. C’est vrai quoi, yen a marre de ces comtes qui défendent un bilan collectif, et qui couvrent les insuffisances de leurs conseillers, même ceux qui ne sont pas de leur parti. Tu as raison ta petitesse, j’approuve la transparence politique que tu cherches à instiller !

Bref tu as été économe de tes mots, j’ai souligné les plus récents, juste ce qu’il faut pour rassurer le petit peuple et montrer que ton action à toi, dont tu n’as rien dit tant tu répugnes à faire valoir ce qui pourrait te glorifier, est néanmoins exemplaire.

Passons au sujet suivant.


Zorg saisi un nouveau papier. « Ah oui ! La diplomatie »

Coté diplomatie : une boucherie ! Et je m’y connais !
On joue l’autarcie, le repli sur soi ? On compte proposer aux flamands une phase d’introspection ?

En bref … on malmène les alliances !

Conséquences ?

On perd les liens avec les autres comtés …
Les contrats volent en éclat …
On n’est plus foutu d’approvisionner du fer !
C’est fâcheux mais point dramatique, de toute manière les flamands délaissent les mines !

Stop, j’anticipe l’objection, je t’entends déjà : « Mais heu … j’ai proposé un plan de relance pour les mines ».

Vi, vi, vi, vi, vi
Et moi j’ai proposé à Adrienne de m’épouser et ben, elle a pas voulu !

Va comprendre Charles !

En fait, soyons bref, ton bilan est vide de points positifs !
A part mon assassinat tu n’as rien fait de bien flamboyant !
Et t’as rien fait non plus de bien conséquent ta petitesse !

Voyons le dernier sujet …


Zorg pioche à nouveau : « Le management… »

Pas même capable de « driver » correctement ton conseil. Illustrons …
Prend le vague cureton de Bruges …
… celui qui s’essuie allégrement les pieds sur une parlementaire pourtant charmante, sans que tu ne lèves le petit doigt pour le rappeler à l’ordre.

Pour qui se prend-il d’ailleurs ce cuistre « bigornesque » ?
Et la cornette ? Elle est où ?
Encore en train de faire progresser sa carrière ?
Peut pas gérer ses ouailles celle-là ?

A oups pardon, j’oubliais !
S’est fait virer du parlement proprement, l’bigorneau !
Ben oui quoi, une fois la ligne inscrite dans l’CV, ben ca l’intéresse plus !
Ceci dit, ca va faire désordre dans le dit curriculum !

Et le cureton de Bruges, l’a des excuses à formuler …
Comme t’as pas été foutu d’intervenir pour le cadrer et lui demander de modérer ses propos, ben c’est qui, qui s’en charge ?
L’président du parlement !

Et comme c’est une bonne amie à moi, que j’ai eu l’immense joie de croiser hier, ben tiens, j’m’y colle aussi !

Tu sais comme moi, ta petitesse, que quand j’ai quelqu’un dans l’pif ca peut durer une éternité ! …

sourit narquoisement

Hein « Speculator » ? « dizy » au cureton qu’il faut qu’il s’excuse, sinon je risque d’être désagréable.

Bon en même temps je m’en vais !
Je ne vais pas être désagréable bien longtemps.
Mais quand même !

Bon sur ce thème j’comte sur toi !

Ouarff, tu admires mon humour orthographique ?
C’est la minute ou je fais de la mousse, que je m’la pète quoi, en mémoire de Plasm !!
Faut toujours honorer les anciens !

Bon voilà quoi. Faut l’dire ta petitesse, rien de bien palpitant. On oserait presque un mandat calamiteux ? Non ? Tu partages ce sentiment ?

Mais même avec une performance médiocre tu la ramène encore !
Par exemple …

Qu’apprends-je au détour d’une conversation ?

Il parait que le grand Zorg serait un antidote à la fonction comtale ?
Je partagerai le podium avec Doudou et Ali pour la palme de la plus mauvaise réputation !
Un grand honneur que tu me fais !
En gros donc, si je comprends bien, il est important que les flamands comprennent aussi très bien ta psychologie ta petitesse : Ami de Zorg et paf c’est une barrière qui se dresse, aussi infranchissable que si on avait érigé un mur sur le chemin de la fonction la plus haute !

Je te savais magouilleur, tu continues en monnayant ton influence.
Et qu’est-c’qu’il a dit l’Jyscal ? Hein ? On s’en souvient plus ? Hein ?
… On arrête de magouiller ta petitesse, sinon … ca finit par se savoir !

Je ne suis pas certain que tu puisses toujours en user d’ailleurs !

Un jour les dormeurs vont se réveiller.
Et d’autres que toi savent tisser des liens …

‘Fin bref, tu demandes donc aux prétendants au trône, de se dévoyer en reniant leurs amitiés et en épousant leurs inimitiés, sinon point de salut !!

Belle mentalité !
Je ne saurai dire pourquoi je ne suis pas surpris !

Bon sinon, tu as préparé ta retraite ?
Parce que tu pars n’est-ce pas ?
Tu retournes cultiver ta médiocrité à Tournai ?

Non… Rhoooo …
Ne me dit pas que tu es candidat à ta propre succession ?
Tu ne vas pas imposer ça aux flamands !
La trésorerie flamande ne s’en remettrait pas, sans parler de sa diplomatie !!

Mais …
Mais si ! Il va le faire !

C’est quoi ton prochain programme ?
« Pour que meure les Flandres … par Wuggalix Ier – Cuistre et fier de l’être ! »

D’autant que là, il faudra te passer du sanguinaire ! Il a décidé de retourner massacrer dans l’anonymat fuyant les « sun-lights » comtaux.

Remarque, en tant que conseiller il a été discret … C’est le moins qu’on puisse dire !
Même pas une petite communication sur son action !
Sans doute remarquable d’ailleurs. Combien de kilo de brigands occis ?

Non ta petitesse, je lis l’objection … j’parle des brigands, pas des contestataires pacifistes qu’on cherche à annihiler, boulevard des trépassés !

Ben c’est raté l’a visé trop bas, l’a raté les cordes vocales !

Mais je m’égare !
Comme d’habitude m’objecterons les plus assidus, tu ne sais rien faire brièvement, faut que tu « ambages » à tour de bras. J’ »néologise » aussi avec des termes Slamien. Certains y verront un hommage. Chacun voit midi à sa porte. Il y en a eu pour penser que j’étais un type dangereux et qui le croient peut être encore. C’est dire si nous n’avons pas tous la même porte et si midi est dissemblable pour chacun de nous !

Que dire d’autre …

Ah si !

…. Que je me suis bien amusé retrospectivement des discussions du conseil sur le banissement des zeds.

Regarde zurbaran dans l’assemblée

Banir les Zeds !!
On peut !!
Quant à faire appliquer la sanction …
On peut essayer …

sourit

Aller pour finir je vais te citer, histoire de bien enfoncer le clou auprès des flamands sur la psychologie du personnage et sur la mentalité qui l’habite …

Au parlement … sur la proposition pour relancer les mines, dont il y aurait beaucoup à dire, mais dont je dirais juste qu’elle ne me paraît guère attractive pour ne pas dire plus …

Citation:

J'estime non-négligeable le nombre de personnes peu actives (tamagos) qui dès qu'ils liront qu'ils "auront du pain à 1 écu" se rendront à la mine une fois ou deux de plus qu'ils ne l'auraient fait normalement... Sans pour autant demander leur miche de pain au final.


Citation à laquelle je ne manquerai pas d’opposer celle-ci, toujours de toi ta petitesse :

Citation:
Manipulation de preuve : Si il y en a qui s'embêtent à trafiquer un screen et risquent de se faire choper pour gagner 6.5 écus en une semaine... C'est pas la fin du monde pour nous et ils sont légèrement "gagne petit".^^


Qui est gagne petit ?

Bon aller ta petitesse, m’en vais tirer un trait sur ce bilan funeste.
T’engage à aller te refaire une santé politique sur tes bonnes terres de Tournai, que je ne manquerai pas de traverser en partant.
Peut-être irais-je saluer ta flamboyance si ma santé me le permet.
C’est que je suis encore fébrile même si le verbe est intact !
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Etis ater pecalum ideas ferem
Ailleurs et Autrement

La santé de l'esprit est une imperfection ! (Bukowski)
K.tchoo
Interlude culturel, sans Guignol et sans flambée (vi je sais, mais vous en faites pas, il reviendra et les flammes monteront encore plus haut)...

Citation:

Il était difficile de suivre le texte en détail, à cause de sa traduction simultanée et du fait que c’était une grosse merde sentimentale (…)
Le poète se tut, le silence revint. J’ai attendu les huées et les sifflets. Quelle naïveté de ma part. Les applaudissements ont éclaté et j’ai mis quelques secondes à comprendre que tout le monde aimait ça.
Il n’y avait donc aucun protestant dans l’assemblée ?

Eurekâ street, McLiam Wilson


(L'auteur de l'interlude culturel souhaite bien évidemment ne heurter aucune sensibilité mais elle ne résiste pas à la prose irlandaise quand elle est ainsi faite)
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Forgeron, élève des cochons, Tavernière du "Petit chaperon louche", Fée brune de l'Inexistence , fière détentrice de feu Luchadore, cochon de 26 jours, Mécène des "Enfants de Bruges présentent" ...
Zorg69
Chronique Zorgienne : Questions à Wuggalix !

Mon cher comte, vous voilà à nouveaux avec les rênes du pouvoir entre vos doigts. Je vous félicite, votre réélection fut triomphale. Ca doit vous couter un bras à chaque fois !

J’ai souri, amusé, de votre bilan que vous déclamâtes en place de Bruges en clôture de votre précédent mandat et en ouverture du suivant. Charmante initiative d’ailleurs que de proposer un banquet à vos administrés pour vous écouter éjaculer à quel point votre mandature précédente fut une réussite ! Main de fer dans un gant de velours, vous matâtes la « trubionnerie », vous dirigeâtes la diplomatie sans compromis, vous approvisionnâtes sans heurts. Vous avez passé sous silence deux ou trois vétilles, mais qu’importe. Comme un grand nombre de vos prédécesseurs, vous avez rayé de votre vocabulaire le mot autocritique !

J’ai souri de plus belle à vous entendre rappeler à vos administrés que votre action avait été quelque peu entravée par quelques trublions. Il me semble même avoir entendu que vous y aviez laissé un peu de votre énergie. Cela expliquerait le rythme avec lequel vous administrez. Un autre que moi a osé un « sénateur » qui vous va merveilleusement bien.

Vous comprenez mon sourire n’est-ce pas ?

En tant que trublion, et eu égard à l’énergie que vous avez mobilisé pour me faire taire, j’ai largement acquis le droit d’afficher cela sur mes lèvres ! Vous comprendrez j’en suis certain.

Je ne vais pas abuser de votre temps.
Je dirai juste deux ou trois choses.

Je ne vais pas refaire un bilan de votre bilan. Il me semble avoir déjà œuvré dans ce sens. Au demeurant, j’ai noté votre réaction. Comme à chacune de mes interventions, une tempête de néant !
A l’image de votre communication, inexistante dans le précédent mandat, elle reflète votre action qui demeure occulte aux yeux du quidam. Tout se passe dans l’environnement feutré du conseil et rien ne transpire.

Le sentiment que rien ne bouge, que les Flandres sont figées, qu’elles se cristallisent doucement mais surement.

Du reste, je souligne l’excellence de la stratégie. C’est un très bon moyen de tuer la contestation : La priver de matière. Assurément le résultat de cette nouvelle manière de procéder est probant, bien plus que la précédente, celle ou vous aviez décidé d’assassiner à tour de bras. Au final cela n’avait pas été payant. Les Flandres s’étaient vu envahir de corbeaux malfaisants et d’hurluberlus encapuchonnés qui prônaient la révolution.

Vous vous affinez Wuggalix et vous gagnez en expérience !

Comme je le disais plus tôt, je ne vais pas abuser.
Je voulais simplement vérifier avec vous un point qui me titille.

Ais-je bien noté que la fonction de comte s’était enrichie d’une nouvelle tâche ?
Ou bien aurais-je mal compris la composition du conseil ?

Vous faite « nounou » entre deux séances ?

On avait déjà la pisseuse, qui se commettait à commenter à 9 ans la politique et les affaires comtales en général, et voilà t’y pas que vous nous propulsez sur le devant de la scène une nouvelle peste, dans la fonction de porte parole.

C’est vrai qu’à 8 ans on est bien placé pour intégrer le conseil et rendre comte de son action !

Composition novatrice s’il en est, Wuggalix, vous resterez finalement dans les annales.
En fait je me réjouis. Et vous me faite grand honneur !
J’avais écrit à votre intention un petit manuel du ridicule à l’usage des rustres et des Wuggalix !
et vous vous en servez !!
Une reconnaissance !!
Certes tardive … mais une reconnaissance tout de même.

Bref une nouvelle pisseuse pour rendre compte.
En l’occurrence si mes informations sont bonnes, une petite peste – j’édulcore ce qu’on m’a rapporté, la bienséance m’interdisant de rapporter le propos exact – une petite peste disais-je, qui ferait mieux de jouer avec les bambins de son âge plutôt que de venir s’occuper des histoires de fesses des grands, et distribuer les discours moralisateurs qu’on lui a nullement commandés. Mais que peut-elle en comprendre à huit ans ? pensez-donc !

Qu’espérez vous donc de cette nomination ?
Qu’la pisseuse rajeunisse votre communication ?
Mais vous le savez comme moi, ce n’est pas l’organe transmetteur qui fait le fond Wuggalix, enfin !!
Vous vous dupez vous-même.

Renvoyez donc la pisseuse à ses poupées et assurez donc une communication et une animation dignes de ce nom.

Quant à l’opposition ou les oppositions devrais-je dire, j’aurai envie de leur crier : Mais rassemblez-vous donc, et mettez un mouchoir sur vos dissensions si vous voulez sortir les Flandres des turpitudes dans lesquelles elles se trouvent plongées.

Foutez moi donc ce comte gris dehors et redorez le blason de la flamboyance, plutôt que de discourir à l’infini sur la paternité d’un parti ou sur la pertinence d’utiliser tel nom ou tel autre.

Quand à moi, je vais vous laisser à votre cristallisation. Apres avoir survécu à un assassinat commandité par vos soins, dont vous ne vous êtes même jamais excusé, je m’en voudrai de mourir d’ennui. Je m’en vais prendre le chemin de l’exil un temps, un de ces quatre, histoire de voir si le soleil brille encore ailleurs.
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