Faebur
Faebur n'avait pas quitté la jeune femme des yeux, se concentrant à la fois sur sa réponse et sur son équilibre fort précaire par instant. Il ferma un instant les yeux, pour inspirer profondément, et reporta aussitôt son attention sur Kalliopé. Il s'était plutôt préparé à un refus catégorique mais certainement pas à la trouver hésitante dans sa réponse. L'avait-il tant surprise ? A vrai dire, ce n'était pas si étonnant, puisque lui-même était surpris d'avoir osé lui poser une telle question. En venant sur Pau, il n'avait absolument pas prévu de s'attacher à qui que ce soit, et encore moins à une femme. Il désirait juste se battre pour ses idéaux, avec ses maigres moyens, et aider ceux qui partageaient ses convictions. Et voilà qu'une armée et trois coups d'épée avaient changé beaucoup de choses...
Je dois bien avouer que votre proposition me tente pourtant, mais êtes-vous certain de pouvoir déjà reprendre la route ? De toute façon je ne vous laisserai pas seul ici, et vous accompagnerait au moins jusquà la prochaine ville que vous comptez rejoindre.
Il sourit à cette réponse. Pas vraiment positive oui, mais pas négative non plus, et elle disait vouloir rester encore un peu avec lui. Peut-être que d'ici là... Et comme il n'avait aucune idée de la prochaine ville qu'il devrait rejoindre, si tant est qu'il y en ait une sous peu, cela pouvait donc durer encore un moment.
Et vous comptez prendre la route bientôt ?
En fait heu... Je ne sais pas trop, mais je crois que les béarnais, ceux qui ont provoqué la raison de votre venue auprès de moi, ne sont pas vraiment disposés à laisser des gens comme moi quitter leur capitale bien tranquillement. Donc il est possible que je reste encore un peu ici. Comme ça eh bien...
Il s'arrêta un instant, et hésita à poursuivre. Avait-il le droit de lui proposer ce qu'il venait de lui proposer après ce qu'il venait de lui arriver à lui ? Ce n'était absolument pas sans risques, et il ne voulait pas être la cause de son malheur.
Si vous voulez rester avec moi, au moins jusqu'à ce que je doive bouger, vous aurez le temps d'y réfléchir davantage. Et de veiller à ce que je ne fasse pas trop d'effort, ajouta-t-il malicieusement, un léger sourire aux lèvres.
Quoi que vous choisissiez, je ne prierai jamais assez Aristote de vous bénir et de vous donner longue et heureuse vie.
Sentant sa jambe faiblir, Faebur s'assit, ou s'affaissa plutôt, dans l'herbe grasse et leva un regard à la fois timide et plein d'espoir vers Kalliopé, qui avait toujours plume et parchemin à la main.
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"Ne pas s'élever bien haut, peut-être, mais tout seul..."
Je dois bien avouer que votre proposition me tente pourtant, mais êtes-vous certain de pouvoir déjà reprendre la route ? De toute façon je ne vous laisserai pas seul ici, et vous accompagnerait au moins jusquà la prochaine ville que vous comptez rejoindre.
Il sourit à cette réponse. Pas vraiment positive oui, mais pas négative non plus, et elle disait vouloir rester encore un peu avec lui. Peut-être que d'ici là... Et comme il n'avait aucune idée de la prochaine ville qu'il devrait rejoindre, si tant est qu'il y en ait une sous peu, cela pouvait donc durer encore un moment.
Et vous comptez prendre la route bientôt ?
En fait heu... Je ne sais pas trop, mais je crois que les béarnais, ceux qui ont provoqué la raison de votre venue auprès de moi, ne sont pas vraiment disposés à laisser des gens comme moi quitter leur capitale bien tranquillement. Donc il est possible que je reste encore un peu ici. Comme ça eh bien...
Il s'arrêta un instant, et hésita à poursuivre. Avait-il le droit de lui proposer ce qu'il venait de lui proposer après ce qu'il venait de lui arriver à lui ? Ce n'était absolument pas sans risques, et il ne voulait pas être la cause de son malheur.
Si vous voulez rester avec moi, au moins jusqu'à ce que je doive bouger, vous aurez le temps d'y réfléchir davantage. Et de veiller à ce que je ne fasse pas trop d'effort, ajouta-t-il malicieusement, un léger sourire aux lèvres.
Quoi que vous choisissiez, je ne prierai jamais assez Aristote de vous bénir et de vous donner longue et heureuse vie.
Sentant sa jambe faiblir, Faebur s'assit, ou s'affaissa plutôt, dans l'herbe grasse et leva un regard à la fois timide et plein d'espoir vers Kalliopé, qui avait toujours plume et parchemin à la main.
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"Ne pas s'élever bien haut, peut-être, mais tout seul..."