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[RP] Quand les Moires brisent le mauvais fil...

Jacques.rogy
[Début de l'expédition]

Il la regarda amusé et la jaugea de haut en bas. Il se demandait si les bas cachés actuellement par ses bottes et ses braies avait aussi ses fameux petits nœuds qu'elle n'oubliait jamais. La grande aventure disait elle, oui mais il était sur qu'elle n'avait pas oublié son nécessaire de coquetterie; il commençait à la connaître la blondinette. Il fut d'ailleurs surpris qu'elle est mis si peu de temps pour faire ses bagages et venir le rejoindre. Il lui sourit tendrement, elle était à croquer quand elle grognait ça avait le don de le faire fondre.

Prêt? moi bien sur, je suis toujours prêt à faire une grande chevauchée surtout avec une jolie femme, c'est encore plus passionnant et... motivant.

Il éclata d'un rire franc en voyant son beau minois gêné se baisser et se concentrer sur la route qu'elle venait de faire prendre à sa monture. Et bien, pensa t il, si elle continue sur ce même ton le voyage risque d'être fort divertissant...
Il tira sur ses rênes afin de faire demi tour à Byzance, puis suivit au trot la berrichonne. Il en profita pour regarder l'éclat du soleil briller sur ses magnifiques boucles blondes. Il soupira, elle l'avait envouté pas d'autre explication. Il allait devoir arrêter de la regarder comme ça sinon elle allait vite le remarquer.

Arriver à sa hauteur, elle ne s'arrêta même pas franchement. Un regard sur lui, la prunelle qui s'illumine de défis et hop la voilà parti au galop sans qu'il ai pu réagir. Il la regarda interdit quelques secondes et se reprit en sentant Byzance piaffer d'impatience. Elle aussi avait envie de se dégourdir les pattes. Il lança sa monture à la suite de la sienne amusé, il se dit qu'il était dommage de n'avoir pas prévu de gage... Lancer derrière elle, l lui cria:


T'es sur de vouloir jouer à ça?

Pour lui même, il murmura:

Très bien blondinette, tu vas voir ce que tu vas voir...

Il arrêta sa monture un instant et regarda les alentours, il connaissait bien les lieux. Il avait fait de nombreuses fois déjà ce trajet, et il savait que bon nombre de raccourcis existaient. Il ne se faisait pas de soucis il n'y avait pas de brigand dans cette forêt l'endroit était presque plat et ne facilitait pas les embuscades. Il bifurqua à droite et se dit qu'il tomberait pile poil dans une clairière. La blonde serait obligé d'y passer seulement il serait en avance d'une bonne demi heure. Soudain une idée germa dans son esprit et il talonna sa jument qui se mit au galop.

C'est un peu plus d'une heure après qu'il attéri dans la clairière en question. Il regarda le sol et n'y vit pas de marque récente de chevaux. Ainsi il avait raison elle n'était pas encore passé. Il mit pied à terre, les rennes dans la main et inspecta de plus près la neige pour être sur. Au bout de quelques minutes satisfait il flatta l'encolure de sa jument et lui donna une pomme en récompense. Il attacha les rênes à la selle et la laissa flâner; lui se dirigea vers la cabane qui bordait la clairière. Petite maisonnette de bois qui l'avait déjà accueillit lors d'une précédente étape. Dans son souvenir, l'intérieur était vétuste mais suffisant pour y passer quelques heures.

Il poussa la légère porte de bois qui se mit à grincer sous la pousser, comme pour protester que l'on vienne troublé son sommeil. IL fit rapidement le tour des lieux. Ce n'était pas trés propre et peu sombre mais bon ça ferait l'affaire. Il posa ses mains sur la table pour juger de la solidité. Ma foi sa tenait debout, même chose pour les chaises. Il ressorti et siffla Byzance. Une fois la belle devant lui, décrocha une couverture qu'il installa bien étaler sur la table. Il détacha ensuite la sacoche de provisions et se mit à préparer leur en cas. En effet, après réflexion il s'était rendu compte qu'à part leur petit déjeuner prit ce matin bonne heure ils n'avaient rien avaler de la journée. L'impatience de prendre la route, le bonheur de la partager avec elle, l'envie de profiter de sa présence avait éclipser les râle de son estomac.


Il regarda le tout et se dit que ça manquait un peu de chaleur quand même cette installation. Demandant à Byzance de ne pas bouger de la- oui oui oui le brun est naïf par moment- il s'éloigna un peu pour ramasser quelques pommes de pin et des branche de houx. La neige par endroit se faisait moins dense laissant apparaître par endroit ce qu'il cherchait. Décidant qu'il avait ce qu'il voulait, il prit le chemin de la clairière quand il tomba au pied d'un arbre sur quelques perce-neige. Ses yeux s'était posé dessus par hasard, et par chance à l'abri d'un tronc les clochettes n'étaient pas cachés . Il se baissa pour en cueillir et regagna au pas de course la cabane. Il la parsema couverture ici et là de ses trouvaille contempla le tout.

Bon c'est sommes toute trés sommaire mais c'est pas mal pour du vite fait! Rohh sort de la toi, y a rien pour toi Ancie n'y pense même pas!

Il regarda d'une oeillade sévère la jument qui avait passer sa fine tête par la porte. Il s'approcha d'elle et vit qu'elle zieutait avec envie les pomme de pin qu'il avait étalé. Il lui posa un baiser sur le museau en lui disant "pas touché sinon je te jure plus de pomme pendant un mois". Il la poussa avec douceur mais néanmoins fermeté dehors et ferma la porte. Satisfait de lui, il mit un brin d'herbe dans sa bouche et s'appuya nonchalamment contre un arbre.

Les yeux tournés dans la direction d'où devrait arrivé la tornade blonde qu'il aimait tant à présent. Les mains derrière la tête, les yeux fermés, un genoux relevé et le pied poser sur le tronc, il se concentra sur ses oreilles, essayant d'entendre ce que le vent lui apportait. Pour l'instant c'était le bruit des branches, des troncs qui craque, ici et la quelques oiseaux rescapé du froid qui se risquait à profiter des rayons du soleil qu'on leur donnait. Par moment, son impatience prenait le pas sur son ouïe et lui donnait l'impression d'entendre des bruits de sabots. Il ouvrait les yeux et les refermait pas encore cette fois... Alors prenant une grande respiration, il continua son attente redoublant d'attention...

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Nephertiti
[Une course en solitaire ...]

Encore rougissante, sa couleur coquelicot ne fit que s'accentuer quand il la qualifia de jolie femme...
Mais avait-il compris le double sens de cette phrase ? Pas sur non... Encore que devant sa gène apparente il éclata de rire. Finallement peut être était-ce un petit canailloux.^^
Jolie... Il avait dit jolie femme... peut être lui plaisait-elle finalement... A cette idée son coeur bondit dans sa poitrine tendit que Libellule s'élançait parmis les arbres et buissons de la forêt dense.

Les sabots de la jument, s'enfonçant dans la neige dans un leger craquement de la glace qui se tasse, martellant le sol avec force, laissaient des traces éphémers du passage de la Douce. La Nephe était hilare, le vent caressant son visage s'engoufrant dans sa chevelure l'élevant au rythme des sauts de sa monture.
Une sensation de liberté...
Une bouffée d'air frais...
Une envie de profiter de ce soudain sentiment que tout est possible...
La campagne Berrichonne n'était pas quittée depuis longtemps pourtant Nephe se sentait déjà en terrain étranger. Ce qui mêlait exitation, un légère crainte et l'envie d'aller encore plus loin dans la découvertes des contrées inconnues. Voilà plusieurs dizaines de minutes que la Douce cheuvauchée dans la fôret déserte. Une vaste étendue blanche et verte à perte de vue. Elle tendit l'oreille, pas de traces du bruit des sabots de la monture de Jacques. L'avait-elle devancée à ce point ?
Un rapide coup d'oeil en arrière...
Rien...
Pas même le buissement des branchages sur le passage d'un cavalier...
La peur s'insinua en elle...
Elle ralentit la cadance de sa Libellule...
Mais ne s'arrêta pas pour autant, elle se souvint au castel d'une alerte concernant une meute de loup...
Certe sa petite carrure ne serait qu'un encas pour eux ... mais justement elle ne voulait pas qu'ils l'avalent toute crue.

Libellule avançait au trot peut être que Jacques parviendrait à la rattrapper... Mais la Douce était anxieuse... Là ! seule dans une région qui lui était inconnue... A ça pour sur elle faisait moins la maline là ! A quoi lui servirait de gagner une course si elle était morte de trouille ?

Le temps filait comme une étoile dans le ciel sombre de la nuit...
Pas une seule trace de son cavalier chéri...
L'avait-il abandonné ? Etait-il retourné en arrière ?... Elle hésita un instant... devait-elle elle aussi faire demi-tour ?... Non ! Impossible ! Elle avait se rendez-vous très important qu'elle ne pouvait louper. Non elle ne pouvait pas le louper... Elle avait mis trop de temps à l'obtenir cette entrevue avec se spécialiste.

Elle continua alors sa route, se remémorant le trajet que Jacques avait tracé. Une clairière ... oui c'est ça une clairière... si c'est calculs étaient bon elle ne devrait pas tarder à la voir. Se penchant sur l'encolure de sa Jument Nephe lui sifflat entre les dents.


Avance ma toute belle ! Nous allons bientôt faire une petite pause.

La peur lui tenaillait les entrailles à présent. Norf de norf quand elle reverrait Jacques elle lui expliquerait sa façon de penser la laisser ainsi après avoir tout fait pour l'accompagner... Seule... perdue... avec des loups carnassiers aux allentours ... - oui oui la Douce est une flippée^^ -
La clairière était à présent en vue, la Douce espérait qu'il y aurait un petit coin isolé afin de pouvoir faire une petite pause. Libellule boitait quelques peu, probablement avait-elle posé le sabot sur une pomme de pain au milieu du chemin. Rien de grave certes mais mieux vallait qu'elle s'arrête un peu...
Tellement plongée dans ses pensées qu'elle ne remarqua même pas qu'il y avait des traces de sabots fraiches dans la clairière...


Lentement elle balaya du regard les arbres devant elle... Parmis les tronc sombres se découpait une silouette tout de blanc vêtu...

Jacques ...

Ce murmur s'échappait de sa gorge en même temps que toutes ses idées de représailles à son encontre quittaient son esprit. Elle talona sa monture avec force celle-ci signala sa protestation d'être traité de la sorte en hénissant de rage toutefois elle obtempéra à l'ordre donné et s'élança à toutes pattes. Arrivée à sa hauteur. Nephe tirant sur les rennes pour ralentir Libellule, bondit de sa selle.
Certes quelques minutes plutôt elle avait voulu le blesser, le frapper hurler contre lui pourtant une fois face à lui elle n'eut qu'un seul reflexe.
Se blottir dans ses bras... Seuls des sentiments forts pouvaient faire passer une femme de la rage à la douceur, la tendresse...
Sentir sa chaleur, réaliser que ce n'était pas un rêve... un tour que lui jouerait la Reine des glaces dans son palais des neiges.

Puis soudain sans s'y attendre les larmes coulèrent sur les joues de la Douce. Oui elle avait eu peur qu'il soit parti mais en fait elle avait surtout eu peur de ne plus jamais le revoir. Et ça son coeur ne le voulait pas. Un flot de paroles s'échappa de ses lèvres avant qu'elle n'ait pu y réfléchir alors qu'elle resserrait son étreinte autour de lui, tremblante.


Jacques ... j'ai eu si peur...
J'ai cru que ... j'ai cru que tu avais fais demi-tour...
Que les loups allaient me manger... Que je ne reverrai jamais Bastian ... que je ...


Elle planta ses grands yeux bleux humides dans les siens.

Que je ne te reverrai plus jamais ! toi ! ...
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Jacques.rogy
Cela faisait déjà plusieurs minutes que le brun attendait dans la clairière. Son chapeau rabattu sur les yeux il somnolait quelque peu en se remémorant tout ce qui s'était passé depuis qu'il avait quitté son lit. Quelle journée surprenant, il en avait rêvé des moments où il pourrait encore être en tête à tête avec Nephe. Depuis leur discussion sur son fils, ils n'avaient plus eu d'occasion. Et elle lui avait fait la plus inattendu et merveilleuse des propositions. Il aimait les voyages, et après sa convalescence de Chateauroux, il en avait besoin; alors en plus avec la femme qui avait ravivé une petite flamme en lui; il était heureux.

Il en était la dans ses vagabondage d'esprit quand il entendit au loin des bruits résonnés dans la forêt. Il souleva son chapeau et ouvrit les yeux. Le regard posé sur l'entrée de la clairière, il se concentrait sur son ouïe. Les bruits étaient de plus en plus proches.

Un sourire illumina son visage, il quitta son arbre et s'avança vers la monture en plein galop. Lorsqu'elle fut assez proche, il remarqua que la jument de la blonde boitait. Avait elle eu des soucis? Il fut pris soudain d'un remord, la course avait été un jeu; il avait pensé au challenge qu'elle lui avait lancé et il avait balayé bien vite l'idée des brigands sans penser qu'un autre soucis pourrait survenir. Étant à porter de voix, il lui récria:


Et bien pas trop tôt je croyais que tu t'étais perdue...

Lorsque la berrichonne arrêta la jument, il lui caressa doucement les naseaux; sa maîtresse ne l'avait pas ménagé mais Lib avait l'air heureuse de cette chevauché sur les chapeaux de roue. Il leva les yeux pour les planter dans ceux de Nephe mais elle avait déjà quitter la selle et était blottit contre lui. La main encore sur le museau de la jument, il la regarda surpris, décontenancé de ce soudain élan de tendresse. Son regard se posa avec douceur sur elle, la surprise passé il posa maladroitement une main sur ses cheveux, tandis que l'autre timidement lui frottait le dos. Il caressa ses cheveux, ils étaient doux, soyeux. Il adorait ce parfum enivrant qui émanait d'elle.

Il fronça les sourcils, et continua de la câliner désemparé. Qu'est ce qui avait pu se passer sur le trajet pour la mettre dans un état pareil? Son coeur se serra à l'idée qu'on avait pu lui faire du mal. Il regarda tour à tour Libellule et sa cavalière incrédule; la jument était en forme à part sa patte qui boite un peu elle n'avait pas l'air en mauvaise état. Nephe était encore parfaitement habillé, ses vêtements n'étaient pas sale.

Soudain il la sentit hoqueté dans ses bras, sa respiration était un peu saccadée et il entendait de petit râle; se pourrait il que...? Mais oui la belle sanglotait dans ses bras. Il se sentait perdu, le cœur serrer dans un étau, il aimait cette femme et la voir dans un tel état lui était insoutenable. Seulement que faire? Il ne la connaissait pas assez pour lui avouer... Lui demander ce qui s'était passé, elle n'était pas en état de parler... Alors il décida de resserrer un peu son étreinte pour simplement lui montrer qu'il était là. Comme lors de leur première discussion, il la consolerait et il lui ferait retrouver ce sourire qui fait fondre tout les cœurs...

En réponse, il sentit les bras de la pestouille se resserrer autour de sa taille, elle avait compris et le remerciait pensa t il. Il déposa un baiser sur ses cheveux quand elle lâcha quelques mots enfin... Elle releva la tête plantant ses yeux humides dans les siens. Il se sentit anéanti par cette tristesse qui avait envahit ses yeux saphir d'habitude si rieur. La phrase tomba comme un coup de poignard, une boule se forma dans son ventre. Ainsi elle avait cru qu'il l'avait laissé; mais comment pouvait elle penser cela? Il déglutit difficilement, il se sentait coupable et en même temps déboussolé par cet aveu bien loin de ce qu'il avait imaginé. Il prit son magnifique visage dans ses mains, et la regarda avec cette douceur qu'il lui inspirait.


Nephe, je t'ai promis de t'accompagner durant ce voyage. Je ne rompt jamais mes engagements... Tu m'as fais confiance pour Bastian lors de notre première discussion, fais moi confiance encore ... Je ne ferais demi tour qu'avec toi et qu'une fois ton fils dans tes bras...

Il caressa ses joues tendrement, séchant du bout des doigts chacune de ses larmes qui perlaient.

Je suis désolé de t'avoir fait peur, ce n'était pas mon intention. J'ai pris un raccourci afin de gagner la course que tu avais engagé. Je connais bien cette route tu sais, et je savais que tu serais obligé de passer ici. Je suis arrivé il y a environ trois quart d'heure et je t'attendais avec impatience.

Il inspira doucement et passa ses mains dans ses cheveux. Il quitta son regard troublé et se mordit la lèvre hésitant... lui dire.. ne pas lui dire... lui dire.. ne pas... Puis d'une seule traite, le coeur battant à exploser il lâcha.

Nephe, je n'abandonne jamais les gens que j'aime. Je serais auprès de toi, le temps que tu en auras besoin. Je me retirerais le jour où je ne te serais plus utile. Mais saches que j'apprécie ta compagnie et que je n'ai pas envie que cela s'arrête.

Il déposa un tendre baiser sur son frond puis lui prit la main pour l'emmener vers la cabane. Il n'avait pas envie d'entendre sa réponse; pas envie? non la vérité est qu'il avait peur de ce qu'elle pourrait dire ou penser. Et puis il ne voulait pas plus la bouleverser, elle semblait si fragile ... Il ouvrit la porte, laissa sa main pour reprendre contenance et la poussa doucement à l'intérieur.

Voilà en t'attendant, je me suis rendu compte que nous n'avions rien mangé depuis ce matin... Alors comme les chevaux doivent prendre une petite pause et que nous aussi ça nous ferait du bien, j'ai pensé que nous pourrions manger ici. La cabane est rustique et un peu sale mais pour un petit arrêt c'est suffisant non? Si madame veut se donner la peine, je suis son humble serviteur.

Joignant le geste à la parole, il prit une chaise qu'il lui présenta pour qu'elle puisse s'asseoir. Une fois qu'elle fut installer, il remplit un verre qu'il lui tendit, puis s'assis à ses cotés.

Tiens Nephe, boit un peu cela te fera du bien... et te fera retrouver tes esprits. Pardonnes moi encore de t'avoir fait peur, cela ne se reproduira plus... Alors que veux tu pour première mise en bouche. On a de la viande, des fruits, du pain... c'est presque un festin.

Il la regarda en souriant, les émotions lui avait rougit un peu plus ses joues; elle était magnifique à cet instant. Se sentant encore un peu coupable, il frotta tendrement son dos. Allait elle lui en vouloir le reste du voyage?
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Nephertiti
[Deux coeur à l'unisson ? ...]

Là ! dans ses bras, apaisement, calme, sérénité voila ce qu'elle ressentait, des émotions qu'elle n'avait plus éprouvées depuis bien longtemps.
Au bout de quelques minutes, elle parvint à calmer ses pleurs, son palpitant retrouva un rythme normal... Oui elle avait eu peur ! Peur de le perdre ! Peur de mourir ! Peur qu'il ne parte ! Peur qu'il ne la repousse !...
La Douce habituellement si réfléchie, pesant chaque mot pour ne point commettre d'incident diplomatique, avait laisser exploser son coeur. Coeur qui ne battait que pour les yeux du beau brun.
Une telle passion dans ses propos était chose rare. La passion... Voilà un sentiment qui ne l'avait plus habité depuis des années. Certes pour son duché elle se battait avec passion... Mais ce n'était pas la même chose. Là il était question de sentiments passionnels accordés à une personne... Une personne qu'elle ne connaissait qu'à peine et qui pourtant lui avait déjà volé son coeur.
Ses doigts glissant dans ses cheveux...
Une main caressant avec douceur son dos...
Ses lèvres posées sur sa tête...
des gestes d'une infinie tendresse. Se pouvait-il que ... ? De nouveau son coeur se mit à tambouriner dans sa poitrine. Un espoir que ce qu'elle ressente pour lui soit réciproque ?
Nephe ne pouvait décrocher son regard de Jacques.
Il semblait chamboulé... Elle avait été trop loin, il allait la repousser. Sans s'en rendre compte elle resserra doucement sa prise, elle ne voulait pas le lâcher, elle ne le pouvait plus. Inquiète qu'il ne la lâche...
Alors qu'elle pensait se faire rabrouer sans ménagement, après tout il ne la connaissait pas, c'est un regard plein de tendresse qu'il posa sur elle. Celui-là même qui l'avait faite chaviré en taverne un peu plus tôt.
Les paroles qu'il prononça à la suite lui passèrent du baume au coeur. Il ne l'abandonnerait pas du voyage.

Quatre saphirs accrochés ensemble, puis ses mains qui caresse lentement ses joues, balayant au passage les dernière traces de tristesse, La Douce lui adresse son plus beau sourire.


Pardonnes-moi Jacques... C'est moi qui me suis angoissée toute seule... Je suis désolée...

La respiration du soldat se fit plus profonde. Norf de norf, pourquoi elle l'avait encore ouverte ? surtout pour lui donner gratuitement un de ses plus grand défaut. Ayé il allait la prendre pour une folle, et lui dire qu'elle était impossible et qu'une fois que le voyage serait terminé il ne voudrait plus entendre parler d'elle...
La douce osa pourtant le regarder, et fut surprise de le voir se mordre la lèvre, ce qu'il avait à lui dire était donc si terrible ?
Pendant une fraction de seconde le doute s'insinua dans son esprit. Doute qui fut bien vite chassé par les paroles du beau brun.


Nephe, je n'abandonne jamais les gens que j'aime.

Cette phrase tout particulièrement s'encra dans son cerveau. Mais l'aimait-il d'amour ? d'amitié ? comme une soeur ?...
Ses lèvres à présent sur son front...
Sa mains dans la sienne...
Sa chaleur qui l'enivre...
La Douce allait ouvrir la bouche pour l'inviter à parler plus, se dévoiler, et même peut-être se confier mais il ne lui en laissa pas le temps, préférant la conduire vers une petite cabane qu'elle n'avait pas remarqué jusqu'alors.
Elle le regarda suspicieuse se demandant quelle farce il lui avait encore préparer. Doucement il l'invita à entrer...
La bâtisse était bien vétuste comme il le lui avait dit, cependant il avait dressé une table, garnis de mets et décorée de pommes de pin, de branchages ... et même de ... Oui elle ne rêvait pas il y avait aussi des perce-neiges, petite fleur éphémère, comme des petites clochettes qui annoncent la neige. Nephe fut projetée dans ses souvenirs...
Elle se souvint de son fils Bastian qui adorait lui mettre des fleurs dans ses boucles blondes. En hivers c'était toujours des perce-neige. La perce-neige... en connaissait-il la signification ?

Il l'invita à s'assoir et à se servir, chose qu'elle fit bien volontiers. Si elle avait oublié sa faim en galopant, en voyant toutes les victuailles qui garnissaient la table son estomac la rappela à l'ordre. Il s'installa face à elle, Nephe en profita pour plonger ses grands yeux bleus dans les siens.


Jacques... connais-tu la signification des perce-neiges ?... Elles symbolisent l'espoir de jours meilleurs. Amusant non quand on sait que nous allons récupérer Bastian...

Nous ??? elle avait bien utiliser le nous ??? Rougeoyante, elle prit un grand verre d'eau, et l'engloutit d'une traîte pour cacher son émoi. Elle espérait qu'il n'y avait pas prêter attention, qu'il n'avait pas remarqué, à la limite même qu'il n'avait pas écouté. Du coin de l'oeil elle aperçut un sourire se dessiner sur les lèvres du Cosnois. Changer de sujet ... il fallait changer de conversation...

La neige est tendre c'est plus pratique pour voyager ... tu ne trouves pas ?

Pi-toy-able... Honteuse elle n'osa pas relever les yeux sur lui... Cependant il entra dans son jeu ou plutôt sa porte de sortie face à une situation embarrassante et continua la conversation badine. Le reste du repas se passa dans une bonne ambiance, mêlant confidences et taquinerie. La Douce avait retrouvé son sourire. Et apparemment le beau brun aussi.
Repus, elle l'aida à débarrasser la table de fortune, finalement cette cabane à l'abandon était devenu aux yeux de la Douce un lieu particulièrement romantique.

Chargés de leurs sac, vérifiant qu'ils n'avaient rien oublié, il sortirent. Libellule et Byzance étaient là bien sagement à les attendre.
Nephe s'apprêtait à monter Libellule, lorsqu'elle remarqua que sa jument boitait encore... Légèrement contrarié, elle prit le son sabot afin de l'inspecter. le fer était fendu... norf de norf impossible de voyager sur son dos.
Un regard à Jacques...
Une idée...
Allait-il accepter ?...


Jacques ... Lib' a un sabot fendu... Je crois que c'est déraisonnable que je voyage sur son dos... Se mordant la lèvre... Peut être que ... enfin ... je pourrai voyager avec toi et nous attacherions toutes nos affaire sur Lib' ça serait moins lourd pour elle...

Elle le regarda avec intensité, espérant qu'il allait accepter sinon elle devrait faire le voyage à pied. Une légère brise fraiche se leva faisant virevolter quelques mèches de ses cheveux ensoleillés autour de son visage.
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Jacques.rogy
Il se servit un verre d'eau aussi, il fallait passer ses émotions. Il en avait dit beaucoup.. certes de façon caché mais il avait avoué à moitié qu'il l'aimait. L'avait elle seulement compris? Apparemment non, peut être que cela était mieux ainsi, ils ne seraient pas embarrassé tout les deux. Il la fixa amusé et intéressé quand elle lui parla des perces neige, ainsi son geste l'avait un peu touché. Il espérait qu'elle avait vu ses efforts pour lui être agréable, et peut être que lorsqu'ils seront séparés, elle se souviendra de cette petite cabane où ils ont partagé un encas ... Il avait envie de ce dire que oui, qu'elle ne l'oublierait pas facilement même si par expérience il savait que la vie était bien souvent ingrate.

Il était obnubilé par ses lèvres qui bougeait quand un mot le fit réagir. "Nous allons récupéré Bastian"... Il sourit ainsi elle se voyait si naturellement en sa compagnie. Il savait que ce "nous" était seulement un nous d'accompagnement, mais il donnerait tout pour qu'il devienne un "nous" fusionnel. Le genre de nous que l'on utilise en parlant de la personne qui partage notre vie. Il baissa quelque peu les yeux sur la tartine qu'il avait commencé à manger. Il était prêt à lui demander ce qu'elle entendait par ce nous quand elle changea de sujet. La relation entre ses deux phrases n'étant pas très facile à trouver, il la regarda indécis quelques instants. Puis n'aimant pas le silence qui s'installait, il lui répondit que oui mais qu'il faisait un peu trop froid à son goût. Ainsi la conversation reprit emprunt de la même gaieté et de la même complicité qui était présente entre eux depuis leur rencontre.

En moins de deux, table de fortune nettoyé, sac remontés à leur place sur les juments et en piste pour reprendre leur chemin. Enfin presque, il monta sur Byzance quand il senti un regard se poser sur lui. Il regarda Nephe sans comprendre pourquoi elle ne se mettait pas à cheval.


Un soucis ma belle?

Puis elle lui expliqua, lui montra, un peu maladroitement... pourquoi cette maladresse? avait elle peur qu'il la laisse planter la? avait il l'air aussi bourru que ça? Il ne savait pas trop quoi penser. Sans réfléchir plus avant, il mit pied à terre pour venir examiner le sabot de la jument. Un oeil attentif, une moue d'acquiescement, la blondinette avait raison...

Oui je crois que l'on va devoir faire comme ça, j'ai bien peur que si tu ne la monte elle en garde des séquelles à vie. Byzance est robuste, elle pourra nous porter ainsi que le contenu de l'un des sacs si on réparti bien le poids. Lib aura le minimum à porter. Si je n'avais pas constaté par moi même la blessure de ta jument, j'aurais dit que tu le faisais exprès pour que je te prennes encore dans mes bras. J'ai bien compris que depuis le coup de la fontaine t'aimais bien que je te portes.

Il éclata de rire et lui fit un clin d'oeil amusé. Puis il se mit au travail et réorganisa les bagages. Il nota que comme il le pensait elle avait prit avec elle toute sa garde robe, mais jugeant qu'elle avait eu assez d'émotions pour aujourd'hui, il se contenta de sourire et de ranger le tout. Les échanges effectués, il la regarda.

Bon ma pestouille adorée, en piste. Byzance est bien plus haute que ta chochotte de jument alors ne proteste pas mais je dois te porter. Je monterais à ta suite moi j'ai l'habitude et plus de force dans les bras.

Il la saisie par les hanches avec fermeté puis la hissa jusque la selle. Une fois qu'elle fut installer, il monta derrière elle et passa ses bras autour de sa taille pour saisir les rênes. Il se retrouva donc coller contre son corps, son nez proche de ses cheveux ... ses courbes se dessinant contre lui lui donnèrent un coup de chaud. Que le voyage allait être long si proche d'elle. Il sentait la flamme en lui s'accroître. Secrètement, il espérait qu'elle dormirait ce qui apaiserait cette envie qu'il avait de l'embrasser et de la serrer plus fort.

Installer il talonna la jument et ils se mirent en route. Depuis leur rencontre elle avait toujours fait le contraire de ce qu'il aurait voulu qu'elle fasse. Et bien cette fois n'est pas coutume, elle ne dormit pas du voyage mais passa son temps à se tortiller, bouger ses cheveux, se retourner pour lui sourire. Il eu donc du mal à oublier qu'il avait une femme magnifique dans les bras. Quand ce n'est pas son parfum qui venait enivrer les narines du cosnois, c'était des frôlement sur ses mains, ses jambes et parfois son visage.

C'est avec un sentiment de soulagement et de regret qu'il vit Cosne enfin se découvrir sous leurs yeux. Il se sentait sauver d'enfin pouvoir quitter ce contact rapproché mais en même temps triste de ne plus partager cet intimité nouvelle qu'un incident avait créé.
Jacques dirigea les juments jusqu'à ça maison. Ils déchargèrent l'ensemble de leur paquetage, rageant rapidement l'essentiel et en profitant pour lui faire visiter les lieux. Puis il monta ses affaires à l'étage dans la chambre d'ami, lui proposant de ranger un peu ses affaires pendant qu'il irait s'occuper de leurs montures. Une fois les juments libérés de leur selle et à l'abris à l'écurie avec nourriture et breuvage, Il alla voir sa voisine il se dirigea au puits. Une bassine en cuivre remplit d'eau fraiche et clair qu'il monta à la jeune femme, afin qu'elle se rafraichisse. Il lui donna du linge de toilette propre et lui sourit:


Il se fait tard, aussi j'ai pensé que tu ne voudrais pas prendre de bain, mais seulement faire une petite toilette avant de dormir. Je crois que nous sommes tout les deux éreintés, aussi je ne vais pas t'embêter plus longtemps. Bonne nuit Nephe, fais de beaux rêves.

Il s'approcha d'elle un peu hésitant et déposa un léger baiser sur son front avant de se retirer. Après une légère toilette près du puits, il ne se sentait pas la force de rentrer encore une bassine d'eau, il monta dans sa chambre, se mit au lit et s'endormit le sourire aux lèvres en pensant à sa voisine de pallier.

Des grattements à la fenêtre le réveillèrent, à en juger par l'obscurité encore ambiante, il devait être trés bonne heure. Il ouvrit les yeux et fixa la fenêtre un moment incrédule, puis sourit en distinguant deux petites silhouette assise qui le regardait. Ainsi donc ses deux fripons avait déjà vu qu'il était revenu. Il ouvrit la fenêtre et prit chacun des chats dans ses bras. A en juger par leur poids, la voisine qui les avaient en garde s'en était trés bien occupé. Il les papouilla un moment heureux lui aussi de les retrouver puis se prépara. Habillé, coiffé, il descendit au pas de course suivit par Athéna et Vercingétorix pour préparer le petit déjeuner. Il prépara la table en chantonnant. Il la gratifia d'un bonjour des plus gai quand il vit la berrichonne apparaître en haut des escaliers. Le programme étant des plus charger, ils ne tardèrent pas à finir leur petit déjeuner. Et moins d'une heure plus tard ils sortirent de la maison. Il fut surpris de la vitesse à laquelle, pour une fois, la pestouille s'était préparé. Et pourtant elle avait eu deux petits boulets attachés à ses bottent. Apparemment les chats aussi l'aimaient comme lui.

Un tour de clé dans la serrure, les voila main dans la main se promenant dans les rues de Cosne. Sachant qu'elle avait un attachement tout particulier pour la religion, il commença par lui montrer la collégiale. Puis ils poursuivirent par la place du marché qui était animé. Il lui expliqua que la ville était très ancienne, on avait retrouvé des armes datant des gaulois là même où ils posaient leurs pieds.


On a retrouvé en construisant les maisons des objets ayant certainement appartenu aux romains et aux gaulois, on sait même qu'avant eux les celtes sont venus ici. Tu sais les ancêtres de ses bretons dont on entend parler souvent. Certains anciens cosnois raconte même que des civilisations encore plus anciennes auraient habité ici. Je vais t'emmener voir le Palais Épiscopale et ensuite on fera le tour des remparts et je te montrerais le château que l'on a aperçu en arrivant.

Toujours sa main dans la sienne, ne voulant la lâcher, ils firent le tour de tous les édifices, Jacques commentant de ci de là, une pierre, une sculpture, un drapeau, un blason ou même des détails les plus quelconque pour qui n'était pas attentif et passionné... Leur périple se finit sur la Tour de Fraicte, haute tour qui intégrer dans les remparts surplombait la Loire. Jacques connaissait les gardes surveillant la tour c'est donc sans difficulté qu'ils purent monter au sommet. Il lui serra un peu plus la main en regardant le paysage serpenter par la Loire qui s'étendait devant eux.

C'est ici qu'on surveille ce qui peut arriver par la rivière. J'aime bien venir ici, t'as vraiment un sentiment de bien être en sentant le vent comme ça dans les cheveux et en voyant si loin dans la campagne bourguignonne.
Nephe je ne t'ai pas trop embêté à te parler autant? Je sais que lorsque je suis passionné j'ai du mal à réfréner mes ardeurs...


Il rougit légèrement, les yeux toujours fixés sur le fleuve. Mais son coeur battait fort, il eu même peur un instant qu'elle le remarque, il avait l'impression que tout son corps palpitait à tout rompre. Il avait peur de l'avoir ennuyer, peur qu'elle lui dise qu'elle avait envie de poursuivre seule....
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Nephertiti
[Cosne ville des délices et des peines...]

[Arrivée dans la ville de tous les espoires...]

Le voyage en sa compagnie, blottit contre son torse délicieusement chaud, avait transi la Douce. Une envie de voir ses lèvres se poser contre les siennes, ses mains serrer un peu plus sa taille. Un désir de rapprochement...
Nephe était bien fatiguée pourtant, pour rien au monde elle n'aurait dormi, souhaitant profiter le plus possible de ce rapprochement accidentel. Finalement la pauvre Libellule avait eu raison de se fendre le sabot. Peut-être était-ce un signe que les deux jeunes gens devaient se rapporcher...
Elle ne pouvait s'empêcher de se retourner pour regarder le visage du beau brun éclairé par la Lune. Ses grands yeux bleus pétillaient de malice, ses lèvres s'éttiraient en un sourire tendre et affectueux. Comme elle aurait aimé que ce voyage ne finisse jamais...
Mais déjà les torches à l'entrée de Cosne annonçait qu'ils étaient arrivés.
Un pincement au coeur ...
Cette proximité allait prendre fin ...
Jacques mena le convois vers sa demeure. Une jolie maison en pierre à un étage. Le beau brun conduit les montures à la petite écurie attenante à la bâtisse.
Tandis qu'il déchargeait les juments, Nephe leur étalait du foin et de la paille dans leur enclos. Puis elle se saisit du sac à provision spécial canasson et donna quelques pommes à Byzanse et quelques carottes à Lib, demain elle conduierait sa pouliche chez le maréchal férrant. Elle allait s'attaquer aux selles lorsque Jacques ne lui laissa pas les choix et l'entraina à l'intérieur. Ranger ses affaires et se reposer du temps qu'il s'occuperait seul des montures... Norf de norf... mais elle n'avait pas envie de le laisser. Cependant elle ne protesta pas. Il sortit donc et Nephe en profita pour jeter un coup d'oeil un peu partout... Enfin pas de là à ouvrir les portes fermées hein ? entendons-nous bien. Curieuse mais pas indiscrète. Il était rangé et organisé tout le contraire d'elle...
Au bout de quelques instants il revint avec un bassine d'eau, pour qu'elle puisse se débarbouiller. Elle fut toucher par le geste.
Puis éreintés, usés, émotionnés, ils allèrent se coucher chacun dans la pièce qui leur était destinée. Lorsqu'il eut refermé la porte de sa chambre après lui avoir souhaité la bonne nuit, elle ne put s'empêcher de poser sa tête contre le bois et de sourire tendrement.
Elle n'était pas sure... Pourtant... D'ici la fin du voyage elle savait qu'elle serait fixée.
La nuit fut agréable, de jolies rêves vinrent accompagner son sommeil. Jacques, Elle et Bastian... se promenant... heureux...

Les rayons d'un soleil d'hivers qui filtraient à traver la fenêtre de sa chambre vinrent caresser son visage, la sortant de sa Douce rêverie. Elle s'assit sur le bord du lit et tira de sa besace la petite gravure de son fils qui ne la quittait jamais.


Bientôt mon ange ! Bientôt je te serrerai dans mes bras...

Elle caressa du bout des doigts l'ouvrage, puis des bruits à l'étage du dessous attirèrent son attention. Elle tendit l'oreille. Ainsi il était levé. Ni une ni deux elle s'élança dans les escaliers pour le rejoindre. Il lui avait préparer le petit déjeuner. Ils le dégustèrent ensemble, partageant encore des conversations animées et des confidences... Il était si simple de discuter avec lui.
Puis main dans la main, se caressant timidement du bout des doigts Jacques lui fit visiter Cosne. Tous les lieux qu'il aimaient, tout ce qu'il avait appris, découvert de cette cité il lui enseigna, et la Douce buvait chacune de ses paroles comme subjuguée. La place du marché avait particullièrement interessait la Douce, les étales d'éttoffes soyeuse attirant toujours son regard, Jacques l'avait bien remarqué car il arborait un sourir radieux. Puis il l'entraina ensuite vers une grande tour qui surplombait toute la région. Après quelques échanges de parole avec le garde en faction, les deux jeunes gens eurent le droit de monter au sommet. La vue était magnifique...
Nephe écoutait la voix grave et suave de Jacques lui expliquer la fonction de cette tour. Le vent frais s'engouffrait dans ses cheveux. Inconsciement Nephe ressera la prise de sa main sur la sienne.
Un instant de Bonheur...
Un rapprochement plus qu'évident...
Là à l'abris des regards indiscrèts...
Là seuls au monde...


Jacques, c'est tellement magnifique... Cette vue... Ce paysage... Toi... C'est parf...

Nephe tourna son visage souriant vers lui et avant même qu'ils s'en aperçoivent tout deux, leurs lèvres se rencontrèrent, dans un baiser timide et gourmand.
La Douce eut l'impression que le sol se dérobait sous ses pieds...
Que son coeur allait s'échapper de son corsage...
Son souffle se fit court tandis qu'elle réclamait encore ce contact délicieux... Tout était parfait dans le meilleur des mondes ... Pourtant ...


[Cosne Ville des peines...]

La lame tranchante lui lassaira une nouvelle fois les entrailles, cette sensation famillière qu'elle avait déjà ressenti auparavant... Douleur atroce qui la paralysa. Elle du se tenir à la chemise de Jacques qui était décontenancé, pour ne pas perdre l'équilibre. Avec force il la souleva dans ses bras. Elle s'aggrippa à lui et inspira pronfondément. La souffrance, au bout de quelques minutes s'estompa. Elle leva ses grand yeux saphir sur lui. Il était complètement chamboulé. Prise de remords, elle se décida enfin à lui donner la vrai raison de sa présence à Cosne. Avec une infinie douceur il la posa sur le sol, elle... Elle ne le lachait pas du regard.

Jacques ... Sa gorge se serra alors qu'elle s'apprêtait à lui dire la vérité. Son estomac se noua, allait-il être en colère ? déçu ? triste ? allait-il partir ? avoir peur ? D'une voix tremblante elle reprit. Jacques... si ... si je suis à Cosne ... C'est pour rencontrer ... un médecin... Spécialiste en botannique ... Je ... je suis peut-être malade ... et... l'on m'a dit ... que lui seul ... pourrait peut-être m'aider... Malheureusement ... Il n'est à Cosne que ... que pour deux jours... Je dois aller le voir... un peu plus tard ... Je ... je suis désolée... j'aurais du te le dire ...

Tout en s'exprimant elle avait baissé peu à peu son regard, qui était à présent vissé sur ses chausses. Devant son silence, elle osa néanmois poser ses saphir de nouveau sur lui. Il était immobile, les yeux légèrement écarquillés. Elle lui prit tendrement la main puis ajouta.

Jacques... serait-ce trop te demander ... que de m'accompagner ? ... j'ai ... je suis morte de trouille...

Il acquiessa d'un hochement de tête, restant silencieux. Elle lui prit la main et tous deux se dirigèrent vers le dispensaire. Le trajet s'effectua en silence, Nephe sentait parfois qu'il resserait la prise de sa main dans la sienne... Comme pour lui dire qu'il était là.
Arrivés, La Douce ayant rendez-vous fut accueillie tout de suite dans la salle ou ce célèbre médicastre consultait. l'entrevue ne dura pas bien longtemps et quand Nephe en sortit elle était ravagée. En silence, elle vint s'assoir à coté de Jacques qui était toujours silencieux. Se voulant rassurante, elle prit sa main dans la sienne et lui adressa un sourire larmoyant.
D'une vois douce, elle lui expliqua le diagnostique sans appel du médicastre, elle ne voulait plus rien lui cacher. Nephe lui montra égallement les deux fioles de potions aux herbes qu'il lui avait confié. Une à prendre quotidiennement et l'autre... l'autre le jour J...
Plus qu'une envie pour la Berrichonne, se blottir contre lui et profiter de chaque instant en sa présence.

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Jacques.rogy
[Joie, bonheur, un fil entre les deux]

Chez lui, dans le fauteuil à bascule prêt de la cheminée, Nephe dans les bras, il la berçait pensif. Elle s'était enfin assoupie, mais les larmes perlaient encore sur ses joues. Il se sentait vide impuissant de la voir comme ca. Tout s'était vite enchainé depuis la Tour. Il se remémora ses dernières heures où joie et peine s'étaient mélangées.

Là debout sur la Tour main dans la main, ils étaient si heureux. Seuls au monde, leur coeur battant à l'unisson. Il n'avait pas prémédité ce qui s'était passé; à peine réaliser que ses lèvres touchaient les siennes. C'est cette douce chaleur qui l'avait envahit qui lui avait prouvé qu'il ne rêvait pas. Il l'avait serré trés fort de peur que le vent ne l'emporte loin de lui, de peur que ce premier baiser tant attendu s'arrête.

Mais il aurait du s'en douter le bonheur n'était pas pour lui. Sans prévenir, il l'avait senti chanceler dans ses bras. Il l'avait regardé tout d'abord sans comprendre elle en si bonne santé que lui arrivait il? La sentant agrippé à sa chemise, il l'avait soutenu fort contre lui, une main dans son dos et l'autre sous sa tête. La surprise passé, son visage était maintenant emprunt d'une vive inquiétude, doucement il avait plaçé son bras sous ses genoux et l'avait soulevé puis s'était baissé pour enfin finir à genoux. Il l'avait déposé sur le sol, et l'avait laissé doucement apposé sa tête sur son torse. Il avait du mal à cacher les tremblement qui habitait son corps. Il lui fallait une explication, il avait besoin de savoir pour lui venir en aide, plongeant des yeux voilés d'inquiétude dans les siens, il lui adressa un regard presque suppliant, il devait savoir...

Comme comprenant son désarrois, la berrichonne ouvrit la bouche et doucement, de manière saccadée, mal assurée, elle lui expliqua... Il allait de surprise en surprise. Non il ne s'attendait pas à cela. Mais plus les paroles sortait de la bouche de son aimée plus il la serrait contre lui, imaginant ce qu'elle devait ressentir. Il la regarda et se senti admiratif devant ce petit bout de femme qui avait caché sa maladie avec tant d'assurance. Lui caressant la joue, il imagina l'étendu de la solitude qu'elle éprouvait quand elle lui demanda presque suppliante de venir avec elle. Elle lui avait pris la main alors il la porta à sa bouche pour la presser sur ses lèvres et acquiesça. Bien sur qu'il l'accompagnerait, bien sur qu'il irait avec elle. Comment lui faire comprendre que pour rien au monde il ne voulait la quitter; que cette épreuve lui donnait même envie de rester près d'elle pour la soutenir. Il l'avait aidé à se relever, puis ils avaient pris le chemin du dispensaire. Il ne voulait pas l'inquiéter plus mais restait à l'affut du moindre pas chancelant, de la moindre main poser sur son ventre...

Arriver devant la maison voulu, il l'avait lâché à contre cœur. Elle s'apprêtait à rentrer quand il l'avait retenue par la main. Il s'était approché d'elle et avait deposé un baiser protecteur sur son frond pour lui faire comprendre que même dehors il ne la quitterait pas. Puis quand elle disparut à l'intérieur, il s'était assis sur les marches du porche. Un grand vide l'avait envahit, est ce possible qu'une nouvelle fois l'amour le fasse souffrir? Allait il une nouvelle fois perdre la femme qu'il aimait? Certain dise que la vie est un éternel recommencement.. pourtant une intuition lui soufflait qu'elle était son renouveau...

Les coudes posés sur les genoux, la tête entre les mains il soupira. Il ne voulait pas la perdre, pas si vite, pas maintenant. Il n'eut pas le temps d'aller plus loin que déjà la belle blonde s'asseyait à côté de lui. Il n'osa pas poser de question, juste son regard remplit de douceur qui se posa dans ses yeux saphir. Ses étincelles d'espièglerie avaient disparut et un vide l'avait envahit elle aussi. Il avait serré ses mains dans les siennes en écoutant ce que lui avait dit le médicastre. Il s'était sentit lui aussi abattu. Au bout de quelques minutes interminables de silence, il s'était levé. Doucement il s'était penché et l'avait soulevé dans ses bras; elle tremblait, sanglotait; comment pourrait elle marcher jusqu'à la maison? Sans mot dire, juste la portant fermement contre lui, ils avaient traverser Cosne.

Il l'avait reposé sur son genoux le temps de tourner la clé dans la serrure. Puis de son coude, il avait ouvert la porte et de son épaule, il l'avait poussé pour entrer. Et il s'était diriger en silence sur le fauteuil à bascule, il l'avait déposé avec douceur, n'oubliant pas de déposer un baiser sur son frond chaud et humide. Il s'était mit à raviver le feu dans la cheminée et y avait posé quelques buches. Ensuite il l'avait reprit dans ses bras, elle ne bougeait pas, recroqueviller sur elle même.Il s''était assis dans le fauteuil et l'avait installer sur ses genoux.Là il l'avait enlacer doucement et lui avait murmurer:


Je suis là Nephe, tu n'es pas seule. Je tiens à toi, j'ai aussi besoin de toi.... ai confiance, à deux nous arriverons à te guérir.

Sans plus rien dire, sentant bien qu'elle était trop bouleversé pour dire quoique se soit, il l'avait bercer. Ses mains fermes et chaudes caressaient ses cheveux, frottait ses bras, son dos, pour lui faire sentir qu'elle n'était pas seule et qu'il partageait sa peine. Combien de temps étaient ils resté là à ne rien dire? Il ne le savait pas, mais toujours est il qu'elle avait fini par s'assoupir progressivement.

Il la regarda dormir, son coeur parcouru par moment de soubresaut bref mais raide; elle devait faire un cauchemar. Soudain il sentit quelque chose se frotter contre ses pieds, il baissa les yeux. C'était les mini fauves qui réclamait à manger. Il fronça les sourcils, il devait se faire tard pour que les chats demande leur pitance. Un coup d'oeil à la fenêtre et il se rendit compte qu'en effet il faisait déjà nuit noire. Il se leva avec précautions et monta les escaliers. Avec douceur il la déposa sur le lit et remonta les couvertures sur elle.Il resta quelques instants à la regarder à la fois inquiet et content de pouvoir veiller sur elle. Il écarta une mèche de son frond et y déposa un baiser, cela commençait à devenir un tendre rituel. Il attrapa au vol Athéna qui avait sauté sur le lit et lui donna une petite tape sur le museau, ne pas réveiller Nephe... Caressant la tête de la jeune chatte, il referma la porte sans oublier de jeter un dernier coup d'oeil sur sa pestouille chérie. La nuit se passa lentement, elle lui paru même interminable. Il s'était installer sur le même fauteuil qui avait supporter son séant tout l'après midi, et il avait fait des allers retours fauteuil chambre de Nephe. La nuit avait été calme mais demain le réveil serait autre....


[Quelques jours plus tard...]

Le temps s'était écoulé depuis le tournant de leur deux vies, trois jours exactement. Il avait passé son temps à veiller sur elle. Essayant de la faire manger, de la distraire, de s'assurer qu'elle prendrait bien le remède... Il avait retarder au maximum le moment où il devrait aller dans sa boucherie. Bien heureusement, l'échoppe se trouvait à côté de la maison, mais il ne se sentait pas rassurer de la laisser seule. Mais pas seulement il doit bien l'avouer, il avait besoin de sa compagnie et ses derniers jours où il ne l'avait pas quitter d'une semelle lui avait encore plus ouvert les yeux. C'était LA femme de sa vie et il était bien déterminé à ne pas la perdre. Il s'était donc dépêché de finir sa viande, cette journée seule l'avait fait cogité. Il en était venu à la conclusion que la seule façon pour Nephe de reprendre du poil de la bête était de retrouver son fils. Il avait passé le temps de midi à aller acheter des provisions et avait préparer les sacs. En coup de vent, il était passé voir sa pestouille pour lui dire de préparer ses affaires. Il voyagerait un peu de nuit, il espérait que comme ça pour elle le temps paraisse moins long. Il ferma son échoppe et alla apporter sa viande chez ses clients. Puis d'un pas rapide, presque de course, il rentra chez lui. Un sourire s'inscrit sur son visage quand il vit les montures sellés et les sacs posés à côtés. Sans attendre l'apparition de Nephe, il chargeat les montures comme à l'aller. Quand elle arriva dans sa tenue de voyage, il la regarda de haut en bas. Elle était toujours aussi magnifique, il fut seulement peiné de voir les cernes qui s'était inscrits sous ses yeux.

Mon an.... hum... Nephe... j'ai pensé qu'il était encore trop tôt pour que tu monte Lib... aussi si tu n'y vois pas d'inconvénient, je pense plus sage que nous chevauchions encore tout deux sur Byzance...

Il fit semblant de finir d'attacher les sacs pour cacher le léger empourprement de ses joues. Il avait envie encore de la caliner tendrement, il y avait prit goût et se sentait le besoin encore de la serrer contre lui. Pour la consoler, pour se rassurer, pour profiter de sa présence, il ressentait le besoin encore de la sentir auprès de lui. Mais elle? que voulait elle? n'allait elle pas le trouvé envahissant? Après tout il était un étranger, certes elle avait confiance en lui mais ils ne se connaissaient que peu...
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Nephertiti
[Si seulement la vie était un long fleuve tranquille...]

Même si tout s'était enchainé depuis la visite chez le médecin, Nephe avait l'impression que le temps s'était arrêté.
Un vide sans fond s'était emparé de la Douce
Comment avait-elle pu attendre si longtemps...
Peut être que si elle avait été plus attentionné... La situation aurait pu être différente. Mais là ... pas d'espoir... L'issue serait fatale... Il suffisait de choisir le moment. C'est bien ce que lui avait dis le médicastre...
Juste quelques minutes pour changer le cours d'une vie, de deux vies. Jacques était tout autant bouleversé qu'elle. Il tenait à elle, elle en était sure, ce qui ajoutait encore plus à sa culpabilité de lui faire vivre tout ça... Epreuve dont-il se serait certainement passé. Elle se souvint de leur baiser échanger, du bonheur qui l'avait submergé à ce moment. Elle se remémora aussi toutes les petites marques de tendresses qu'il avait eu envers elle. Une nouvelle vague de remord l'envahit. Les larmes coulèrent de nouveau à flot.

Là ! Assise sur ses genoux, tendrement blottit contre lui, la tête posée au niveau de son coeur, dont les battements l'apaisaient, Nephe restait silencieuse, ne parvenant pas à retenir les larmes qui coulaient en abondance sur ses joues. Elle tenait entre ses mains l'ordonnance que le médecin lui avait confiée au cas où le contenu de la première fiole ne suffirait pas. Les perles d'eau salée tombaient sur le vélin, émettant un son semblable aux gouttes de pluies finissant leur course sur les vitres d'une fenêtre...
Clic....clic.....clic.......clic........clic.clic.......clic
Là dans se silence assourdissant, c'était bien la seule trace de vie. Ni Jacques, ni elle n'avaient émis le moindre bruit.
Au bout d'un long moment, Nephe avait fermé les yeux et s'était laisser happer par le sommeil, les caresses de Jacques dans ses longs cheveux l'y aidant beaucoup.
Elle ne sentit même quand il la souleva et la déplaçait afin de la poser dans le lit, juste la sensation d'une douce chaleur lorsqu'il la recouvrit d'une couverture bien épaisse. Pas d’autres incidents au cours de la nuit. Juste parfois l'impression d'entendre des pas venir vers elle. Sans doute Jacques qui veillait-il sur elle.

Aux premières lueurs de l'aube, sans un bruit, sans un mot, toujours l'impression de n'être qu'une enveloppe vide, Nephe s'était levée et avait descendu les escaliers. Comme elle s'en doutait, le beau brun s'était installé dans un lit de fortune, à savoir le fauteuil. Une bouffée de tendresse l'envahit et un léger sourire fleurit sur son visage rougi. La Douce, bien qu'endormie avait passé sa nuit à pleurer, et en voyant que lui était resté à ses cotés elle en éprouva une immense douceur, et d'instinct elle alla se blottir dans ses bras. Le jeune homme fut donc réveiller par une pestouille blonde qui en ce moment n’avait plus rien de pestouille.

La journée se déroula dans un silence quasi complet. Jacques était avec elle toute la journée mais ne s’était exprimé que lorsqu’elle avait refusé de se nourrir.
Pas le cœur…
Pas l’envie…
Un regard vers lui et ses grands yeux bleus teintés d’une profonde tristesse l’avaient finalement convaincu. Puis d’une voix calme et posé, il lui avait demandé de faire quelques efforts pour sa santé, de prendre soin d’elle… Il ne voulait pas la perdre… pas maintenant… Il veillait aussi à ce qu’elle prenne bien les quelques gouttes de la mixture à base de plantes que l’homme de science lui avait prescrite.
Il se montrait vraiment attentionné, à son écoute. Et les quelques jours qu'ils passèrent à Cosne se déroulèrent ainsi... Si bien que Jacques avait fini par installer son fauteuil "de nuit" dans la chambre de Nephe, la couvant du regard du couché jusqu'au levé du soleil, lui contant ses aventures pour l'aider à s'endormir. Nephe écoutait toujours avec passion la voix grave et suave de Jacques qui narrait ses aventures en Guyenne.

Le dernier jour il l'abandonna à contre coeur... des commandes à la boucherie. Nephe en avait profiter pour rester alitée, la gravure de son fils dans les mains.
Mille pensées traversaient son esprit...
Comment lui dire ?...
Comment lui expliquer ?...
Quand lui dire ? Aurait-elle le temps ?...
Son coeur de mère se serra... C'est à ce moment précis que Jacques passa en coup de vent afin de lui demander de se préparer. Ce soir, ils reprendraient la route. Bastian serait bientôt dans les bras de Nephe, c'est la promesse que lui avait faite Jacques.

Elle passa donc l'après midi à réunir leurs affaires et quand le beau brun revint, tout était prêt et il semblait satisfait. Alors qu'il chargeait leurs montures, la Douce s'absenta quelques minutes afin de passer la tenue appropriée pour le périple qui les attendait.
Il la regarda, et s'adressa à elle. Il allait commencer sa phrase par "mon ange" elle en était certaine. Il voulait qu'elle voyage une fois de plus avec lui. Un léger sourire se dessina sur les lèvres de la blondinette. Doucement elle s'approcha de lui. Une envie ... Une pulsion... encore une fois tous deux seuls au monde à l’abri des curieux.
La Douce se hissa sur la pointe des pieds, et ses lèvres rencontrèrent les siennes avec passion. Deux regards inévitablement attirés l'un par l'autre...
D'une voix Douce, Nephe se lança.


Jacques ... bel ange ... je voyagerai avec toi aussi longtemps que possible et aussi longtemps que tu me supporteras... Puis dans un murmure, elle ajouta... Je ne veux plus te quitter...jamais...

Ces jours passés avec lui, lui avaient donné la certitude qu'elle l'aimait. Qu'elle voulait rester auprès de lui. Elle espérait tellement que ce soit réciproque.

Avec une infinie douceur, Il la souleva du sol et la hissa sur Byzance, puis il monta à sa suite. Nephe se blottit tout contre lui, la tête posé sur son épaule tandis que lui glissait une main autour de sa taille afin de la maintenir en place. Un coup sur les flanc de la jument, et celle-ci s'élança suivit de près par la Lib'.
Ainsi les deux jeunes gens chevauchaient sous les derniers rayons de soleil, en direction de l'Abbaye de Noirlac.

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--Mythologie


Clic...........Clic.......clic.......clic...clic.clic..clic......clic

Les trois créatures n'avaient pas bougé et toutes savaient qu'elles ne bougeraient jamais. Leur existence inlassablement liée à celle des humains. Si elles disparaissaient elles emèneraient avec elles le précieux fil doré, et l'humanité le suivait.
Et c'est ainsi que l'expression "la vie ne tient qu'à un fil" prenait tout son sens.
Qu'il est étrange de s'attacher à une chose aussi éphémère qu'un battement de coeur. Pourtant, pas totalement dépourvues de sentiments, il arrivait parfois que de sentiments il arrivait parfois que Lachésis préserve la vie. Mais au cours des siècles cela avait du arriver une ou deux fois...

Toujours dans se silence funèbre assourdissant, qui aurait amené à la folie n'importe quel homme, les trois divinités oeuvraient, dans l'ombre de tous.
Maîtresses des destins et des vies.

Clic....clic.....clic.......clic........clic.clic.......clic

L'oreille humaine attentive pouvait entendre ce cliquetis.
L'oreille humaine attentive savait quand son heure sonnerait.
L'oreille humaine attentive apprenait qu'il était vain de lutter...

Mais revenons à Notre histoire...
--Baldi_le_coche


[Flashback "It's just a illusion" ... ah bah non]

[Un voyage non prévu à la dernière Minute]

M'ser Patron ! vous m'z'aviez fait d'mander ? j'soyons là !

La jeune femme à le chevellure couleur du soleil venait à peine de sortir de la boutique de location de coche. Le patron, le grand maigre blond aux cheveux filasses et au sourire édenté, se tenait encore derrière le comptoire à compter les écus que la jeune donzelle lui avait laissé. Lorsque son employé arriva, il leva ses yeux ragaillardis par le travail qui s'annonçait.
Baldi, coché de métier, observait son chef, cette lueur satisfaite qui brillait dans les yeux du blond, signifiait qu'un contrat était passé. L'homme expliqua au conducteur la nature de la course. Un convois particullier. Récupérer un enfant et le rendre à sa mère à un point de rendez-vous dans la forêt berrichonne.
Le climat de ses derniers jours avait augmanté le prix de la course à n'en pas douté, mais cela ne voulait pas forcément dire que Baldi s'en sortirait avec des avantages. Baldi était joufflu, grassouillé même, mais il était d'une taille bien inférieur à celle du patron. Ce qui ne l'empêcha pas pour autant de se planter devant son commanditaire.


M'ser patron ! J'voyons l'nature dél'cate d'cette affaire. J'demandons un p'tit plus pour l'course. J'sommes le gars qui risque s'vie par l'temps qui fait. J'désirions une p'tite compensation... en piècettes... bien entendu... d'sons un écu par jorn.

Le patron semblait être dans son bonjour, il ne discuta pas la petite augmentation. La gazoute avait du payer le prix fort. L'affaire conclue par une poignée de main il lui manquait plus que savoir où récupérer le gamin. Baldi se gratta la tête ce qui faisait des vacances à ses ... hum...

M'ser patron à d'ou que j'le récupérons ?

...

Norf de norf ! j'aimons point les curetons, zi vont gardé quequ'jorn... bon al guerre comme al guerre. j'ferons avec.


Et c'est ainsi que Baldi attela le coche à sa monture préféré, un magnifique étalon noir, plus vraiment de première jeunesse mais qui en avait vu des vertes et des pas mûres.
Le Coche était rustre dans ses manière, c'est bien vrai, cependant c'était un conducteur hors pair. Capable de faire passer le carosse dans le tête d'une épingle. A peine une dizaine de minutes écoulées, que le carosse filait à toute roue.
Le voyage se passa sans encombre. Et c'est assez rapidement qu'il parvin à l'Abbaye. Comme il fallait s'y attendre les moines gardèrent le coché quelques jours, il put ainsi se sustenter et se réchauffer. L'enfant qu'il devait récupérer semblait en bonne santé et très éveillé pour son age. Le vieux Baldi s'était attendri devant son visage poupom.


[l'heure du départ a sonnée...]

Enfin le jour où le petit bonhomme allait retrouvé sa maman. Baldi avait fait demander des couvertures supplémentaires pour que le petit ne souffre pas des températures de l'Hivers. Les moines avaient garni, le carosse de vivre, bien assez pour les deux compagnon de voyage.

Allez viens m'garçon. Ce jorn nous r'trouvons ta maman.

Le petit Bastian ne se le fit pas dire deux fois et grimpa à toute hâte dans le carosse, ce qui arracha au vieux bougon un rire sincère et amusé.
Le soleil levait à peine ses premières lueurs, dans l'après midi il en était sur, il serait au point de rendez-vous.
Et l'attelage se lança dans la forêt berrichonne...

Voilà déjà quelques heures que le carosse roulait à toute hate, lorsque Baldi décida de le sopper. Son flair de vieux loup s'était réveillé.
Les sens en alerte...
l'oeil aux aguets...
... Silence ...
Trop de silence, beaucoup trop de silence. Pas un seul oiseau ne sifflotait pourtant l'air était doux et les arbres de la forêt laissés filtrait les rayons du soleil. Soudain un frémissement dans les buissons. Sans attendre de savoir ce que c'était, Baldi claqua son fouet à proximité de l'étalon, celui-ci dans un hénissement de rage s'élança au galop.


Bastian ... Croches-toi... Ptiot.

Deux silouhettes s'élancèrent à la poursuite du carosse.
--Marcielus
Fichtre !! Raz-l'pompom d'cette foutu campagne Berrichonne j't'avais bien dit qu'il fallait pas v'nir ici. Les guerres ça empêche les voyages. Les gens z'ont peur et sortent pas. Mais non bien sur à quoi ça aurait servi que pour une fois tu m'écoutes ?
Mortecouille ! la besace est vide on n'a pas de quoi grailler... C'est ta faute ça.


Marciélus faisait les cent pas autour de leur campement de fortune, regardant à la dérobée son compagnon d'infortune. Les deux brigands, venus d'une région lointaine, avaient fait le déplacement exprès en Berry. Un duché mis à sac c'est toujours la gloire pour les brigands. Bredouillant pour lui même :

La gloire, la gloire ... T'sais ou tu peux te la mettre la gloire ? Pfffffff j'ai dépenser plus que gagner. Et après on se prétend brigand.

Se retournant vivement vers son compagnon et le pointant du doigts.

J'te previens Filibert ! Aujoud'hui pas question de selectionner nos proies, on attaques tout ce qui passe ! Pas envie d'bouffer d'la neige moi !!

En fait Marciélus était le chef de cette petite équipe, mais comme tout bon chef qui se respect, quand une idée n'était pas bonne c'était forcément de la faute des autres. Et Filibert lui ... C'était un simplet... tout ce qu'il y a de plus idiot, on se demandait même parfois s'il comprennait ce qu'on lui racontait. Cependant il n'avait pas son pareil pour torturer les victimes afin de s'assurer qu'elles n'aillent pas porter plainte après. Le plus souvent ça se soldait par un arrachage de la langue. Mieux vallait être prudent lorsqu'on était un bandit de grand chemin. Toujours est-il que lorsque Marciélus parla d'attaquer n'importe qui, Fil' le regarda avec une lueur carnassière dans les yeux.

Fichtre ! Fil ! tu m'fout la trouille quand tu as s'regard là ! on dirait qu't'es prêt à égorger quelqu'un.

Marciélus allait reprendre sa ronde en pestiférant contre le destin qui se jouait d'eux lorsqu'ils entendirent un bruit. Reconnaissable entre tous. Les roues d'un carosse dans la neige et qui dit carosse, dit personne dedans et avec un peu de chance or et bijoux. Finalement peut-être que la chance leur souriait. Les deux compères échangèrent un regard malveillant. En moins de temps qu'il ne le faut pour le dire, ils avait fait leurs parquetages.

Fil on va aller s'embusquer près de la route, il faudra rester parfaitement silencieux.

Ils accrochèrent leurs montures à un arbre un peu en retrait, et rampèrent vers un large buisson, qui n'avait pas perdu ses feuilles, pour se dissimuler. Le carosse approchait et le bruit des roues sur la neige se faisait plus marqué, il ne devait plus être si loin. Aux bouts de quelques minutes, ils l'apercevèrent enfin. Un magnifique carosse, tiré par un étalon somptueux, les vitres de la cabine étaient obstruée par d'épaises couvertures. Marci' sourit à Fil, mille et un trésor pouvaient y être dissimulés. Aristot était avec eux. Alors qu'ils se préparaient à bondir de leur cachette, le conducteur arrêta l'attelage, scrutant de ses yeux perçants les allentours. Marciélus gimaça. Se pouvait-il que le bougre les ai entendu. A peine eut-il le temps de formuler sa question silencieuse que le carosse redémarra à toute hâte.

FICHTRE !

Filibert sifflait déjà leurs montures qui les rejoignirent aussitôt. Ni une ni deux, il les enfourchèrent et se lançèrent à la poursuite du coche. Pour qu'il file à pareille allure il devait vraiment contenir moultes trésors. Une véritable course poursuite se lança au travers de la forêt dense. Les deux brigands allaient enfin rettrapper l'attelage lorsqu'au détour d'un chemin, ils aperçurent deux cavaliers... Fallait-il continuer la poursuite ? les cavalliers partageant le même cheval allaient-ils s'en mêler ou bien faire comme si de rien était ?
Jacques.rogy
A tout allure, les derniers rayons du jour posés sur leurs cheveux, ils commencèrent à se rapprocher de Bastian. Jacques les bras autour de Nephe cramponnait les rênes fermement. Un oeil à la dérober sur elle, les derniers mots qu'elle avait prononcé raisonnaient encore à ses oreilles "bel ange.... Je ne veux plus te quitter...jamais...". Alors elle partageait son envie, elle tenait à lui comme lui tenait à elle.

Trop échaudé déjà, une petite voix intérieur lui disait de ne pas se monter d'histoire, de vivre les moments présents pleinement et de ne pas se poser de questions... Après tout elle était mal, elle avait besoin d'une présence, et lui était là. C'est certainement juste une envie éphémère qui s'estompera avec le retour du seul homme de sa vie: son fils, Bastian... Et puis lui aussi était dans une situation délicate, aurait elle envie de supporter cela? Il ne pouvait pas lui demander, ce qu'elle vivait était déjà assez dur comme cela sans qu'il en rajoute une couche...


Les paysages se suivaient, tantôt fôret, tantôt plaine; ils traversèrent même quelques hameaux perdus en plein milieu de nul part. Il se laissa guidé par la douce qui connaissait bien le chemin. Jacques avait déjà été une fois à Noirlac mais c'était il y avait plusieurs années maintenant, et puis il venait de Guyenne à l'époque pas tout à fait le même côté d'arriver. Contrairement à ce qu'il avait dit quelques jours plus tôt en taverne, il avait confiance dans le sens d'orientation de la belle mais il savait surtout qu'une mère pouvait toujours retrouver son enfant. Quoiqu'on en dise une femme possédait bien un sixième sens quand il s'agissait de protéger ou de retrouver sa progéniture. Les mots qu'elle avait prononcé lui revinrent encore à l'esprit et ça le taraudait. Il se risqua à ouvrir la bouche, mais bientôt le regretta. Impossible d'aligner une phrase complète...

Nephe.... tu sais... je .... je... je n'ai pas envie de te quitter non plus... Ce n'est peut être pas le bon moment mais.... mais je.... enfin j'aimerais que tu saches.... humm.. que... depuis notre rencontre en taverne.... enfin depuis ton arrivée sur le toboggan ... et bien je pense à toi en permanence... je crois que... enfin non je suis sur... c'était juste une façon de parler...

Il bougonna intérieurement contre lui même "mais enfin tu vas lui dire triple buse, c'est pourtant simple, t'as trois mots à articuler". Ses mains devinrent tremblantes et moites, il les pressa un peu plus sur les rênes comme pour se donner du courage. Il déglutit et lâcha presque dans un murmure:

Je t'aime Nephe ...

Il se sentait maintenant empourpré par ce qu'il venait de dire. Il n'attendait pas de réaction mais il avait le besoin de lui avoué. Il pensait que ça lui fera peut être du bien de le savoir. Cela faisait déjà plus d'une heure et demi qu'ils étaient partis, et cela faisait donc autant de temps qu'il avait hésité à lui livrer ce qu'il avait sur le coeur. Enfin maintenant c'était fait, qu'allait être la suite....

Maintenant le soleil déclinait petit à petit. A vue de nez Jacques pensa qu'ils avaient réussi à faire environ 3 lieues ce qui normalement les avaient emmené pas loin du lieu de rendez vous. Manquait plus qu'à le trouver ce fameux endroit. Nephe n'avait pas dormi du voyage mais c'était par moment mis à somnoler. Il lui demanda doucement:


Tu te rappelles un peu près d'où nous devons aller?

Elle lui expliqua qu'ils devaient longer le fleuve. Il était prêt à prendre la carte quand, avec un sourire amusé, elle lui avait dit qu'il suffisait de tendre l'oreille. Il s'exécuta et se rendit compte qu'effectivement ils entendaient de l'eau coulée non loin. Il lui tira la langue en bougonnant un vague:

Oui vas y moques toi hein. C'est facile ça, ai pitié de ma vieillesse s'il te plait.

Il fit la moue et lui tira la langue tout en guidant sa monture vers le bruit entendu. Il se concentra sur les clapotis de l'eau et au bout de quelque minute se retrouvèrent au bord d'une rive. Il félicita sa pestouille, la gratifiant de l'habituel baiser chaste sur le frond.

Le calme de cet instant de tendresse fut briser par des bruits sourds et saccadés qui se rapprochaient. Il ne mit pas deux secondes avant de comprendre que les bruits venaient de chevaux et de carosse. Il fonça les sourcils, Bastian devait seulement être accompagner d'un coche, alors ça ne pouvait être qu'un autre attelage. Par les temps qui court, seuls les gens lourdement armés et d'importance se déplaçaient. Méfiant, il eu le réflexe de mettre sa main sur la garde de son épée. Réalisant aussi vite qu'à cheval ça ne servait pas à grand chose, il ralenti Byzance et la fit avancer prudemment. Il prit les rênes dans une main, posant doucement l'autre sur la bouche de sa compagne. Il se pencha à son oreille non sans frissonner lorsque ses cheveux frôlèrent la peau de sa joue, et lorsque son parfum vint embaumer ses narines. Puis il lui murmura:


J'ai entendu des bruits de chevaux, il ne faut pas faire de bruit ma chérie... On va se remettre à l'abris on ne sait jamais...

Sans le vouloir, sans même le remarquer, emporté par l'émotion certainement, il lui avait donné ce mot doux emprunt d'un lourd sens. Il s'apprêtait à faire faire demi tour à leurs juments quand une curieuse scène se produisit. Un carrosse déboula à vive allure, il se mit à longer le fleuve cahotant, balançant dangereusement. Juste derrière deux cavaliers sur le même rythme avaient l'air de les poursuivre. Le carrosse était convenable mais sans blason, sans dorure... ce n'était donc pas des nobles, ni des bourgeois, se pourrait il que...? cela ne pouvait être que...? Son sang ne fit qu'un tour, il regarda la blonde qui avait ses yeux posés sur le convoi mi ahurie mi inquiète.

Nephe, si ce carrosse contient ton fils il est en mauvaise posture. Prend Lib et occupe toi de Bastian, moi je vais m'arranger pour m'occuper de ses malandrins, faut pas perdre de temps. Si jamais tu as un soucis crie, ta voix sera touché mon coeur à coup sur.

Accompagnant ses paroles par les gestes, il lui avait volé un furtif baiser et l'avait déposé à terre. Une fois assuré qu'elle était bien en selle, il talonna sa monture et se lança à la poursuite des brigands. Il n'avait jamais utilisé de cravache avec Byzance pourtant là, il regrettait de ne pas en avoir une, il avait l'impression qu'elle galopait à reculons. Il l'encourageât lui promettant des montagnes de pomme si elle rattrapait les deux bougres. Et bien mine de rien, la jument reprit du poil de la bête et motivée commença à regagner du terrain...
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Nephertiti
[Mauvaise nouvelle, danger, peur...]

Blottit tout contre lui, la chaleur de sa peau la maintenant au chaud, les battement de son coeur la rassurant, Nephe était apaisée, elle avait même réussi à lui adresser quelques sourire remplis de tendresse. Pafrois, à la dérobée, elle observait les traits de son visage si doux. Jacques semblait bien préoccupé réfléchissant à un tas de choses en même temps. La Douce était donc resté silencieuse, ce qui pour ceux qui la connaissent était du domaine du miracle. La berrichonne était connue pour être une bavarde.

Il faut dire qu'elle aussi réfléchissait. Jacques ne lui avait pas répondu, lorsqu'à demi-mots, elle lui avait livré son coeur. Il s'était contenté de lui baiser le front et de la hisser sur le dos de Byzance. Se pouvait-il qu'elle se soit fourvoyée ?...
Elle sentit la prise de ses mains se faire plus ferme sur sa taille. Le beau brun semblait vouloir parler. A plusieurs reprise elle le vit ouvrir et refermer la bouche...
Elle en était sur, il allait l'éconduire... lui expliquer certainement qu'elle était jolie tout ça tout ça, mais qu'il ne voulait certainement pas se lancer dans une histoire avec elle... Bah oui qu'avait-elle à lui proposer à part des malheurs qui s'annonçaient ? Et puis, elle était déjà mère, avait été mariée. La pureté habituellement désiré pour une femme ... voilà bien longtemps qu'elle ne l'avait plus...

Déçue, triste aussi, elle se mit donc à penser à Bastian, son ange, son fils, sa chair. Elle se souvenait de ses sourires, de ses éclats de rire d'enfant, de ses larmes aussi, quand il tombait marchant encore d'un pas mal assuré. Un sourire tendre fleurit sur les lèvres fines de la Douce. Mais le cours de ses pensée fut interrompu par Jacques. Apparement il s'était décidé enfin à rompre le silence. Elle se dandina sur la selle afin de le regarder. Chose ardue...
Les mots qu'il pronnonça raisonnèrent dans son esprit et alors qu'elle allait enfin entendre ses paroles tant attendues, il s'interrompit...
Le silence qui s'en suivit lui parut une éternité. Qu'essayait-il de lui faire comprendre ? Ses sentiments pour elle ?


Je t'aime Nephe ...

Les trois mots tant convoités étaient sortis, ce qui arracha un hoquet de surprise à la Nephe. Son coeur chavira et l'espace d'un instant, elle crut défaillir. Encore heureux qu'elle était à cheval. Imaginez la scène deux seconde. Il lui dit je t'aime et elle s'écroule... ridicul non ?
Nephe s'abondonna dans ses bras, posa sa tête sur son épaule, se demandant si elle devait lui répondre, s'il lui avait dis ça parce qu'il avait pitié d'elle ? Elle choisit finalement le silence. Elle aurait bien loccasion de le lui dire plus tard. Ils continuèrent la route, enlaçés, serrés, pressés l'un contre l'autre.
Au bout d'un moment Jacques lui demanda le chemin. Elle sourit amusée.


Ecoutes Jacques ... n'entends-tu pas l'eau ruisseler ?

Il s'orienta à l'oreille et bientôt il furent sur la rive du fleuve. Le point de rendez-vous n'était plus très loin.

Jacques continue un peu, encore quelques minutes en longeant le fleuve et nous serons arrivés.

Docilement il obtempéra, peut-être s'était-il finalement décidé à croire un peu en son sens de l'orientation. Nephe afficha alors un sourire radieux et leurs yeux ne se quittaient plus. Sans s'en apercevoir, leurs lèvres se rapprochaient...
Un nouveau baiser...
de nouveau ses lèvres pressées avec douceur contre les siennes...
Oh comme elle l'espérait. Malheureusement... Parce qu'il faut bien que tout ne se passe pas forcément comme prévu. Malheureusement des bruits de cavalcade retentirent. Jacques, aux aguets, se redressa quelques peu sur la selle afin de scruter de ses yeux perçant les allentours, doucement il posa son index sur sa bouche lui intimant le silence. Puis un murmure, il lui chuchota quelques mots. Son souffle chaud balayant son cou et la Nephe se sentait toute chose.
Mais point le temps de s'attarder sur son émoi.
Une drôle de scène se déroulait sous ses yeux, un carosse poursuivit par deux cavaliers. L'information mit du temps à lui parvenir. Le carosse n'avait pas d'armoiries, ni de blasons. Le coche loué ... Bastian...


Bastian...

Jacques, lui aussi avait compris, il la posa délicatement sur le sol, et sans quitter des yeux le carosse qui chancelait dangeureusement au bord du fleuve, Nephe enffourcha sa Lidellule. Le beau Brun ne s'était pas fait prié et déjà il se lançait à la poursuite des deux assaillant. Un instant elle le regarda. Et les mots sortirent tout seul.

Jacques ! je t'aime aussi...Reviens-moi.

Elle ne savait pas s'il l'avait entendu, elle vit juste qu'il parvenait à lancer les deux malotrus vers un autre chemin. Elle avait donc le champs libre pour rattrapper le carosse conduit par un cheval fou complètement hors de contrôle. Elle talonna avec force sa Lib' qui s'élança aussitôt. Alors qu'elle parvenait à rattrapper le carosse... Alors qu'elle arrivait presque à se saisir des rennes que le coché avait laché dans l'affolement. L'attelage se brisa. Le cheval parti à tout allure, le coché fut projeté au sol tandis que le carosse tombait... dans l'eau ... sombrant à une vitesse vertigineuse. Nephe n'arrêta pas sa jument, elle bondit directement de la selle et alors qu'elle se précipitait vers l'eau elle hurla affolée :

JACQUES !!!!!!!!........... BASTIAN !!!!!!!!

Sans attendre un signe ou une réponse. Elle plongea là ou la cabine avait disparue, laissant à la surface sa cape qui s'était détachée.
Là dans l'eau trouble elle parvint au bout de quelques seconde à enfin distinguer une masse noire. Elle nagea dans sa direction et se saisit de la poignée... Impossible... sellée... la porte ne s'ouvrait pas. Elle tira, tira , tira encore de toutes ses forces, oubliant de remonter pour reprendre son souffle.

Soudain, un rideau se souleva et une petite main d'enfant apparut, puis il s'ouvrit totalement et un visage bien connu lui fit face tandis que rapidement l'intérieur du carosse se remplissait d'eau... Le visage de Bastian... paniqué, en pleur, criant "MAMA !"
Immobile, pétrifiée par la peur de perdre son enfant...
Elle le regarda, plaquant sa main sur la vitre...
Les larmes de rage, de peur, de tristesse se mêlaient à l'eau trouble du cours d'eau.
Le coeur de la Douce s'arrêta...
Son dernier souffle s'échappa...
Lentement, sa vision s'obsurcit...
Pas d'air, plus d'air ...
Dans un tourbillon de cheveux blond, elle sombra à son tour...

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Jacques.rogy
Il ne se rendit pas compte du temps qui s'écoula être le moment où il s'était séparé de Nephe et celui où il abandonna l'idée de rattraper les brigands. Quelques minutes? un quart d'heure? une demi heure? aucune idée; ce qu'il savait c'est qu'il venait de se retourner prit d'un pressentiment pour tenter de voir le carrosse et sa pestouille chérie.

Seulement il était à présent hors de sa vue. Il avait cogité rapidement, les rattrapés et les coincés? ou retrouver la Douce et son fils pour s'assurer que tout le monde est sain et sauf? Il n'avait pas longtemps hésité. Cependant arrivé à la hauteur d'un des malandrins, il avait sorti son épée et avait rapidement tranché la sangle de sa selle. Au mieux, il se romprait le cou en tombant et au pire ça lui donnerait une bonne leçon.Il avait donc fait demi tour, non sans jeté un dernier regard sur les brigands, et il vit satisfait que l'un d'eux était étendu à terre, l'autre continuant sa course. Il talonna Byzance, il était inquiet. Serait il possible que la vie lui retire encore celle qu'il aimait?

Bien malheureusement il constata qu'il ne s'était pas trompé, quelque chose clochait. Son sang ne fit qu'un tour quand il vit le coché à terre. Il était assis la tête entre les mains et apparemment se remettait de sa lourde chute. Les yeux de Jacques se baladèrent frénétiquement sur tout ce qui l'entourait à la recherche de Nephe et Bastian. Rien, personne, pas un bruit à par le coché qui gémissait. Sans prendre le temps d'arrêté totalement sa monture, il sauta à terre et se précipita vers l'homme. A genoux devant lui, Jacques lui prit les épaules et le secoua sans ménagement.


Nephe, Bastian où sont-ils? où est le carrosse? mais parle bon sang! parle!

Aucun mot ne put sortir de la bouche du pauvre malheureux, le visage en sang il était choqué, perdu, anéanti comme absent. Seul son bras tremblant se souleva doucement et son index pointa la rivière péniblement.

Comprenant qu'il n'en tirait rien de plus, Jacques se mit sur ses pieds et couru vers la rivière. Ce qu'il vit l'horrifia, la cape de Nephe disparaissait peu à peu dans les profondeurs du fleuve; le carrosse avait il suivit le même chemin? Oui le coché avait bien montré cette direction. Sans chercher à comprendre, il retira son épée et son fourreau puis il se jeta à l'eau. Bien qu'étant lourd, le Cosnois était à l'aise dans l'eau. Résultat d'heure intense de nage dans l'océan à la Teste mais aussi des concours de renversements de barque qu'ils avaient l'habitude de faire là bas... Il prit une grande inspiration puis plongea.

Quelques secondes pour habituer ses yeux à la différence d'éclairage, et le voila nageant à la recherche des deux êtres devenus si important pour lui. Il remarqua assez facilement le carrosse, arrivé à sa hauteur il ne vit pas Bastian. Il fit le tour du gros véhicule de bois et la remarqua Nephe, la tête en arrière, les yeux fermés, elle était inconsciente... Il l'agrippa par les aisselles et se tourna vers le la prison sommaire de Bastian; le petit bonhomme tapait après la vitre. Jacques se dit qu'à s'énerver et à gigoter autant il n'aurait pas d'air encore longtemps. Mais il ne pouvait pas prendre les deux en même temps, alors il remonta d'abord la blondinette.
Arrivé à la surface, il la hissa sur la berge. Il respira un grand coup et fit signe au coché de s'approcher.


Dépèche toi mon brave, allez, occupe toi de la dame. Essaye de la réveiller moi je vais chercher le petit.

Il insista et enfin le coché arriva auprès de Nephe. Les laissant à contre coeur, il attrapa son épée qu'il glissa sous sa ceinture et il reparti auprès du carrosse. A hauteur de la vitre il fit signe à Bastian de s'éloigner de la vitre. Affolé mais obéissant le petit se recula. Jacques prit son épée à l'envers et de la garde frappa fort sur la vitre jusqu'à ce qu'elle cède. Il dégagea bien l'ouverture afin que le gamin ne se blesse pas, puis fermement lui empoigna les bras. Déstabilisé par la situation, le petit se laissa mené comme une poupée de chiffon. Il prit le garçonnet sur son dos, passant ses petits bras autour de son cou et vérifiant qu'il serrait bien fort. Puis commençant à manquer cruellement d'air, il se dépêcha de remonter.

Un bras posé sur la berge, il reprit peu à peu sa respiration avant de passer Bastian par au dessus de sa tête au coché, qui avait décidé de se remuer enfin. Il monta à son tour sur la rive et regarda les deux corps étendus. Il grogna en regardant l'homme penaud et pataud.


Mais bougez vous m'enfin!!!! Essayez de réveiller Bastian je m'occupe de Nephe! Et plus vite que ça le temps presse!

Joignant le geste à la parole, il prit le pouls de l'inconsciente puis rassurer que son coeur battait encore, il ouvrit la bouche de la belle blonde et commença à lui faire du bouche à bouche. Deuxième fois qu'elle manquait de se noyer en sa présence, ça devenait une habitude. La première fois il avait hésité à poser ses lèvres sur les siennes, mais là plus d'hésitation, il ne voulait pas la perdre. Il avait besoin d'elle, et puis, il n'avait pas compris ce qu'elle lui avait crié lorsqu'il était partis à la suite des brigands. Sans comprendre le pourquoi du comment, il avait la sensation que c'était important, il fallait qu'il sache. Non, elle ne mourrait pas aujourd'hui.
Voyant qu'elle ne réagissait pas il la bascula sur le ventre et tapota son dos. Sa bouche laissa échapper un peu d'eau mais la berrichonne n'était toujours pas revenue à elle. Il la retourna sur le dos et continua de lui insuffler de l'air dans sa bouche. Il s'apprêtait à arrêter désespérer quand le corps de Nephe fut pris de soubresauts. Par réflexe, il la remit sur le ventre et lui tapota doucement les joues pour lui redonner des couleurs. Les yeux embués, il déposa un baiser sur son front et lui murmura:


Je t'aime ne me laisse pas je t'en prie...

Il s'assura que sa respiration reprenne un rythme un peu prêt normal, il la laissa allongé sur le côté pour aller aux chevets de Bastian.
Expédiant sans ménagement le pauvre coche qui était dépassé par les événements, il répéta les même geste sur l'enfant qu'il ne l'avait fait précédemment sur sa mère. Le pouls était faible, et malgré tout les efforts de Jacques, le petit homme restait inanimé...

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Nephertiti
[Et si ...]

[Entre mort et vie...]

Corps inerte qui s'enfonce dans les abimes...
L'eau froide pénétrant jusqu'à sa moelle...
Poupée de chiffon qui se plie au grè des courants...
Le silence... le silence apaisant du néant... silence séduisant... Juste l'envie de se reposer... L'espace de quelques minutes, elle abandonna et se laissa séduire par ce vide de tout. Une sensation de bien être l'enveloppait, la réchauffait même, elle qui avait si froid dans ses eaux biens sombres. Souriante ... elle allait répondre au chant séduisant des sirènes...Pourtant le silence fut brisé...


Clic.......clic........clic..clic...clic..........clic

Tappotement sur quelques chose qui semblait être une vitre...
Vitre...
Carosse...
Attaque...
Eau...
Doucement tout se remettait en place dans l'esprit de la Berrichonne.
En fond sonnor comme ettouffé la Douce pensait percevoir des cris... MAMA ! MAMA !! MAMAAAAAAA !!
Son fils ... son fils prisonnier de ce carosse... L'aider... il fallait qu'elle le sorte de là... Nephe essaya de revenir à la réalité... mais sa poitrine la faisait atrocement souffrir, impossible de la gonfler d'air. Un nouveau mouvement vers cette masse noire qui retenait son Bastian adoré... Son regard ne pouvant se déttacher de l'enfant tant aimé... Puis elle crut voir du mouvement vers la surface... Quelqu'un venait... Quelqu'un avait plongé pour sauver le petit. Apaisée elle ferma les yeux, sa tête bascula en arrière et c'est presque un sourire de soulagement qui étira ses lèvres bleutées... Puis se fut les ténébres...
Nephe ne comprit pas tout de suite qu'elle était sortie de l'eau. C'est lorsque les lèvres de Jacques se posèrent sur son front qu'elle réalisa qu'il l'avait sauvé.


Je t'aime ne me laisse pas je t'en prie...

Elle serra son bras incapable de parler tellement tout son apareil respiratoire la faisait souffrir. Puis Jacques la laissa... Pourquoi ?... que se passait-il ?
Encore dans les trouble du à la presque mort Nephe ne pensait qu'à une chose respirer... respirer... remplir ses poumonts qui avaient été trop longtemps vidés. Bouffée bienfaisante... Gaz qui se répendait dans tout son être, soulevant enfin sa poitrine à un rythme régulier.
La Douce reprenait du poil de la bête.


[Quand les Moires brisent le mauvais fils...]

Oui la Douce luttait pour reprendre contenance et enfin serrer dans ses bras sa petite perle. Maintenant que ce qu'elle désirait était enfin à sa portée, il était hors de question qu'elle soit diminuée. Chaque bouffée d'air qu'elle avalait se faisait plus gourmande. Bientôt sa vision et son ouïe étaient de retour.
C'est alors qu'elle constata que Jacques était penché ... sur le sol ? Etrange ... Elle distingua deux petits pieds bien immobiles... Mais que faisait Jacques... A peine avait-elle eu le temps de formuler sa question silencieuse que la réponse lui arriva comme une giffle bien douloureuse.

Son fils, la chair de sa chair était immobile... inconscient... pas un mouvement ne venait conforter la Douce dans le fait qu'il soit vivant. Jacques s'activait avec vigueur et rage sur le petit... Et malgrè tous ses efforts Bastian ne revenait pas à lui.
Combien de temps était-il ainsi ? Bastian était-il resté longtemps sans respirer sous l'eau ?
Soudain Jacques leva sur Nephe des yeux remplis de désespoir. Il secoua négativement la tête... Nephe le regarda tout d'abord sans comprendre... Quoi ? qu'essayait-il de lui dire ?... Puis la rage s'empara d'elle. Elle rempa vers le petit corps, un torrent de larmes se déversant de ses yeux aussi sombres qu'une nuit sans lune. Dans un accès de folie, elle se mit à tapoter avec vigueur sur le petit être allongé.


Nannnn ! Bastian !........ reviens-moi !!! Bastian !!!....... Bas.......

Hoquetant, en larmes, à bout de force elle s'effondra sur le petit, comme vidée de toute vie.
Silence...
Silence pesant...
Elle aperçut le coché tenant son chapeau dans les mains les yeux embués...
Jacques se tenait près d'elle ne bougeant pas...
Silence...
Silence qui semble une éternité...
Soudain le petit corps fut parcouru de soubressauts et l'enfant se mit à tousser, recrachant l'eau qu'il avait ingurgité.
Une immense joie envahis tout ce petit monde, Bastian était en vie.
Nephe aidée de Jacques basculèrent le petit sur le coté. Il fallut quelques minutes pour que le petit se remette complètement. Nephe le chouchoutait, le couvait, l'embrassait tendrement. Puis la petite frimousse la regarda et se jetta à son cou.


MAMA !!

Elle l'étreignit avec force, toujours assise dans la neige. Tout ! elle avait tout oublié, le froid, l'humidité, ses habits trempés, trop heureuse de cajoler enfin son enfant et d'être en compagnie de l'homme qu'elle aimait, elle en était certaine. Jacques était l'homme de sa vie.
Bastian se déttacha de sa maman et regarde le beau brun quelques instants. Le divisageant dans une bouille tout ce qu'il y a de plus charmant. Puis il sauta à son cou aussi, bredouillant quelques mots de son langage d'enfant.


Toi .. sauvé ... Mama !

La rencontre entre les deux hommes de sa vie commençait plutôt bien. Une bouffée de bonheur à l'état pur l'envahit. Doucement elle se releva, suivit de Jacques et de Bastian qui ne quittait plus le Cosnois.
Nephe regarda son fils se diriger vers le coché, le petit avait certainement compris que les adultes avaient besoin d'être seuls.
Lentement elle s'approcha du beau brun et plongea son regard de nouveau saphir dans le sien.


Jacques ! Je t'aime. Je ne te laisserai jamais.

Son lointain qui lui parvint aux oreilles ...CLIC

A peine avait-elle eu le temps de finir sa phrase que ses jambes se dérobèrent. Elle s'accrocha avec force à Jacques, se mordant la lèvre à sang pour ne pas crier de douleur et affoler son enfant nouvellement retrouvé. C'était la même douleur mais bien plus intense. Ses yeux se révulsèrent dans leur orbite. Sans s'en rendre compte elle planta ses ongles dans la chair de Jacques, celui-ci la maintenant de son mieux.
Doucement, comme sur la Tour de Cosne il l'allongea sur le sol, maintenant sa tête contre son torse. Elle avait prit la potion ce matin même mais ne pensait pas que ça ferait si vite effet. Une nouvelle douleur insupportable, une contraction plus exactement, puis un flot de fluide écarlate s'échappa d'entre ses cuisses, souillant ses braies et ses bas...
Silence...
La Douce tremblotante devant la tache sombre...
Voilà...
La potion avait fait effet
L'enfant perdu était libérée...
La Douce à présent hors de danger...
La souffrance physique allait passer, mais la souffrance de perdre un petit être... ça ...
Sanglotante, elle ferma les yeux et enffouit son visage dans les plies de la chemise de son Brun.

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