Jules
Limousin... Un dernier retour en ces terres pourries par la politique et la chevalerie détestée. Dernières affaires dans la sacoche, derniers regards en arrière. Liberté !
Un Poitou traversé à la va-vite, même état d'esprit qu'à l'habitude, aussi chaleureux qu'un iceberg. Deux rencontres qu'il n'oubliera pas cependant. Deux femmes aux cheveux de blé, piliers d'oubli à ce poids sur les épaules. On dit que les ténébreux sont toujours plus attirants... Il ne s'est jamais posé cette question.
Et enfin le rendez-vous : Loches, ville de Touraine. Le nid d'vipères offre son lot de surprises.
Le borgne mélancolique Maleus, chef de la Zoko, prêt à trucider n'importe quel adversaire pour le motif de la mauvaise humeur.
Le colosse démoniaque Eikorc, au même grade, quoique plus impressionnant que le rouquin ne l'aurait cru après la fureur en règle du borgne. Une force qui a laissé le jeune homme givré sur place. Il ne pouvait que constater sa faiblesse comparé au géant musclé. Y avait du boulot...
La brune Sélène, apparemment proche de celui que l'on nomme Fablitos. Une autre aguerrie de la compagnie, Libertad de cur, encore en deuil.
Le blondinet Armand, nouvel homme d'armes zokoiste comme notre roux. Il doit décidément être écrit sur leur destin qu'ils doivent partager une longue route...
La peste Adye, préférée du charmeur, avec qui malheureusement le rouquin ne pourra - peut être - jamais se faire à ce caractère détonnant. La mauvaise foi n'a jamais été son dada.
Et...
La Blondie
Un duel prévu, sans date sinon l'envie d'un jour. Et avant de faire un crochet à la mer, après avoir pu revoir la Féline, le jeune fougueux se sent d'humeur et de santé à tenter le défi aujourd'hui. Chacun ses hobbies n'est-il pas ?
Alors le Sambre s'empare d'un bout de charbon et d'un vélin. L'idée l'a effleuré.
/SPAN>
Ah ce Gandrel, très appréciable si ce n'est sa curiosité. Mais le rouquin ne lui en veut pas, il aurait fait de même. Pour lui la blonde avait tapé dans l'il du comédien, c'était certain. Alors il ose cette dernière phrase. Qui sait ? Peut être que la course du cheval de la Blondie n'en sera que plus soutenue.
Sourire narquois aux lèvres, le roc carmin monte jusqu'aux murailles sombres de la forteresse et vient rendre visite à son messager poids plume. Une attache puis le volatile s'envole...
Le Sambre garde une pupille posée sur la direction que prend l'oiseau quelques minutes avant de retirer mécaniquement son gant de cuir dextre, pour admirer cette chevalière à l'annulaire. Rappel des mots du borgne.
Tu sais qu'une fois que tu as mise cette bague... La seule façon de s'en séparer... C'est de mourir.
Les paroles restent en suspend quelques secondes, les pensées du combat à venir s'enchevêtrent dans l'esprit du rouquin. Elle va venir, c'est sûr. Alors autant s'échauffer de bon matin pour vérifier si la marque spéciale Félina s'est bien refermée.
Le cuir des mains s'échappe en salle d'entraînement pour venir tâter le fer d'un bouclier et de l'épée personnelle. Le jeune fougueux se lâche sur un pauvre pantin pendant plusieurs heures, enchaine les temps de repos de gorgées d'eau fraîche. Un des trois moyens qui lui font perdre tout ce foutu stress accumulé...
Charges, pas de côté, coups d'estoc, fausses esquives, coupes transversales, coups de pieds et de genoux... Tant de choses apprises et rabâchées par la rigueur de l'Armée et de la Rue.
Hélios commence à perdre de son éclat... Et la fatigue aidant, le Sambre s'accorde une sieste sur un banc de bois, après s'être épongé de cette sueur accumulée.
La nuit tombe, s'empare des remparts de la forteresse déjà si noire, le silence devient presque de mort. A son arrivée, le rouquin avait pu apprécier l'ambiance glaciale du lieu de dehors, mais une fois avoir foulé assez souvent les pavés, s'en était devenu presque une habitude, voire un plaisir de mercenaire.
Les lourds pas d'Arnülf dans les couloirs font ouvrir les âtres du jeune fougueux aux longs cheveux. Autant profiter du froid de la nuit qui s'engouffre. Les bottes noires cloutées claquent dans les escaliers de pierre, bruit qui se répercute de toutes parts, rendant impossible l'envie d'être furtif en ces lieux si silencieux à l'habituel.
Et alors que le roc carmin s'autorise cette promenade, un faible galop lointain amène ses jambes à entamer une course jusqu'à la cour du château. Les hennissements ne lui mentent pas sur la venue d'une personne.
Vient là l'ouverte de la grille zokoiste, un glas unique pour les oreilles du Sambre.
Yeux qui se plissent pour mieux découvrir l'identité de la forme qui s'avance en marchant, main aux rennes. Seule la lune vient donner une réponse qui étire un fin sourire au rouquin, éclairant d'une pâle lumière le visage de la blonde. Le bruit des pavés donnent le rythme au fil de ses pas à son encontre, main gauche nue sur le pommeau de l'épée.
Léger salut de la menotte opposée, tandis que la montagne scandinave s'empare de l'animal.
Ravi que tu sois là Blondie... On commence ?
Et sans attendre une seconde de plus, le jeune fougueux vient réduire l'espace entre Lucie et lui d'un sprint, son épée dégainée, main dextre l'empoignant.
Ce soir c'est visite de la forteresse avec pour divertissement un duel mercenaire ! Que voulez-vous... Cette jeunesse...
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Un Poitou traversé à la va-vite, même état d'esprit qu'à l'habitude, aussi chaleureux qu'un iceberg. Deux rencontres qu'il n'oubliera pas cependant. Deux femmes aux cheveux de blé, piliers d'oubli à ce poids sur les épaules. On dit que les ténébreux sont toujours plus attirants... Il ne s'est jamais posé cette question.
Et enfin le rendez-vous : Loches, ville de Touraine. Le nid d'vipères offre son lot de surprises.
Le borgne mélancolique Maleus, chef de la Zoko, prêt à trucider n'importe quel adversaire pour le motif de la mauvaise humeur.
Le colosse démoniaque Eikorc, au même grade, quoique plus impressionnant que le rouquin ne l'aurait cru après la fureur en règle du borgne. Une force qui a laissé le jeune homme givré sur place. Il ne pouvait que constater sa faiblesse comparé au géant musclé. Y avait du boulot...
La brune Sélène, apparemment proche de celui que l'on nomme Fablitos. Une autre aguerrie de la compagnie, Libertad de cur, encore en deuil.
Le blondinet Armand, nouvel homme d'armes zokoiste comme notre roux. Il doit décidément être écrit sur leur destin qu'ils doivent partager une longue route...
La peste Adye, préférée du charmeur, avec qui malheureusement le rouquin ne pourra - peut être - jamais se faire à ce caractère détonnant. La mauvaise foi n'a jamais été son dada.
Et...
La Blondie
Un duel prévu, sans date sinon l'envie d'un jour. Et avant de faire un crochet à la mer, après avoir pu revoir la Féline, le jeune fougueux se sent d'humeur et de santé à tenter le défi aujourd'hui. Chacun ses hobbies n'est-il pas ?
Alors le Sambre s'empare d'un bout de charbon et d'un vélin. L'idée l'a effleuré.
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Citation:
Lucie,
La forteresse et moi-même te réclamons. Serait temps que tu me montres ce que tu sais et que nous voyions notre force de combat après l'esprit.
Tu as jusqu'à ce soir pour venir.
En espérant que tu ne pionces pas encore avec tes ailes d'ange remplumées par ton blond,
Jules
Lucie,
La forteresse et moi-même te réclamons. Serait temps que tu me montres ce que tu sais et que nous voyions notre force de combat après l'esprit.
Tu as jusqu'à ce soir pour venir.
En espérant que tu ne pionces pas encore avec tes ailes d'ange remplumées par ton blond,
Jules
Ah ce Gandrel, très appréciable si ce n'est sa curiosité. Mais le rouquin ne lui en veut pas, il aurait fait de même. Pour lui la blonde avait tapé dans l'il du comédien, c'était certain. Alors il ose cette dernière phrase. Qui sait ? Peut être que la course du cheval de la Blondie n'en sera que plus soutenue.
Sourire narquois aux lèvres, le roc carmin monte jusqu'aux murailles sombres de la forteresse et vient rendre visite à son messager poids plume. Une attache puis le volatile s'envole...
Le Sambre garde une pupille posée sur la direction que prend l'oiseau quelques minutes avant de retirer mécaniquement son gant de cuir dextre, pour admirer cette chevalière à l'annulaire. Rappel des mots du borgne.
Tu sais qu'une fois que tu as mise cette bague... La seule façon de s'en séparer... C'est de mourir.
Les paroles restent en suspend quelques secondes, les pensées du combat à venir s'enchevêtrent dans l'esprit du rouquin. Elle va venir, c'est sûr. Alors autant s'échauffer de bon matin pour vérifier si la marque spéciale Félina s'est bien refermée.
Le cuir des mains s'échappe en salle d'entraînement pour venir tâter le fer d'un bouclier et de l'épée personnelle. Le jeune fougueux se lâche sur un pauvre pantin pendant plusieurs heures, enchaine les temps de repos de gorgées d'eau fraîche. Un des trois moyens qui lui font perdre tout ce foutu stress accumulé...
Charges, pas de côté, coups d'estoc, fausses esquives, coupes transversales, coups de pieds et de genoux... Tant de choses apprises et rabâchées par la rigueur de l'Armée et de la Rue.
Hélios commence à perdre de son éclat... Et la fatigue aidant, le Sambre s'accorde une sieste sur un banc de bois, après s'être épongé de cette sueur accumulée.
La nuit tombe, s'empare des remparts de la forteresse déjà si noire, le silence devient presque de mort. A son arrivée, le rouquin avait pu apprécier l'ambiance glaciale du lieu de dehors, mais une fois avoir foulé assez souvent les pavés, s'en était devenu presque une habitude, voire un plaisir de mercenaire.
Les lourds pas d'Arnülf dans les couloirs font ouvrir les âtres du jeune fougueux aux longs cheveux. Autant profiter du froid de la nuit qui s'engouffre. Les bottes noires cloutées claquent dans les escaliers de pierre, bruit qui se répercute de toutes parts, rendant impossible l'envie d'être furtif en ces lieux si silencieux à l'habituel.
Et alors que le roc carmin s'autorise cette promenade, un faible galop lointain amène ses jambes à entamer une course jusqu'à la cour du château. Les hennissements ne lui mentent pas sur la venue d'une personne.
Vient là l'ouverte de la grille zokoiste, un glas unique pour les oreilles du Sambre.
Yeux qui se plissent pour mieux découvrir l'identité de la forme qui s'avance en marchant, main aux rennes. Seule la lune vient donner une réponse qui étire un fin sourire au rouquin, éclairant d'une pâle lumière le visage de la blonde. Le bruit des pavés donnent le rythme au fil de ses pas à son encontre, main gauche nue sur le pommeau de l'épée.
Léger salut de la menotte opposée, tandis que la montagne scandinave s'empare de l'animal.
Ravi que tu sois là Blondie... On commence ?
Et sans attendre une seconde de plus, le jeune fougueux vient réduire l'espace entre Lucie et lui d'un sprint, son épée dégainée, main dextre l'empoignant.
Ce soir c'est visite de la forteresse avec pour divertissement un duel mercenaire ! Que voulez-vous... Cette jeunesse...
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