[RP] La Fontaine de Calva

Le jeune homme se baladait dans les rues de Bourbon depuis déjà un petit bout de temps. Il s'ennuyait à en mourir depuis le matin, à part marcher il n'avait rien fait, n'avait même pas mangé, cela étant trop ennuyant à son gout. Il continuait donc de serpenter entre les maisons, d'aller dans toutes les directions, de visiter des endroits qu'il ne connaissait pas, d'en redécouvrir certains qu'il n'avait pas vu depuis bien longtemps, et de repasser par des endroits très connu, tel que la rue de la maison de sa mère, ou de celle d'Yliade.

Il avait d'ailleurs songé à retourner chez sa douce qui lui manquait tant, mais il avait eu peur de la déranger, se souvenant que le petit Nathanaël, son fils, était malade... Il continuait donc de marcher, sans but précis, restant dans ses pensées qui tournaient essentiellement autour de sa belle. Ne s'en rendant pas compte, il passa bon nombre de fois devant la taverne de celle ci, ou plutôt la taverne de Lakdan : La Fontaine de Calva.

A son dixième passage, Coyotte sortit de ses profondes pensées, jeta un regard à la porte et s'avança lentement vers elle. Lorsque la poignée fut à sa portée, il tendit la main et ouvrit la lourde porte. La taverne était plutôt bien éclairée, ce qui laissait à supposer que quelqu'un était passé peu de temps avant, ou bien qu'il y avait une personne en ce moment même. Avançant avec précaution à l'intérieur de la pièce et refermant la porte derrière lui, il demanda :

« Il y a quelqu'un ? »

Sa voix d'homme se répercuta légèrement dans la pièce vide... peut être qu'en fait il n'y avait personne... Espérant tout de même se tromper, il s'approcha du comptoir, et passa la tête au dessus, espérant que sa douce ou quelqu'un d'autre se trouve derrière.




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Aimer une personne pour son apparence, c'est comme aimer un livre pour sa reliure

Une voix se fit entendre. Etait-ce dans sa tête ? Non, elle était quasiment sûre d'avoir entendu une voix dans la taverne. La jeune tavernière sortit de la réserve d'une démarche mal assurée, et s'accouda au comptoir. Les yeux dans le vide, elle regarda le grand brun qu'elle connaissait bien. Elle s'agrippa d'un main tremblante au bras de Coyotte. Elle ne voulait pas qu'il la voit comme ça, non, pas ivre comme elle l'était. Elle n'osait pas ouvrir la bouche, de peur qu'une odeur d'alcool se fasse sentir. Elle prit une chope pleine se trouvant à ses côtés, et la vida en un temps record. Elle aurait voulu oublier, au moins pour aujourd'hui ...


- Je suis désolée .. réussit-elle a articuler.
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La mort ne peut être ni lâche, ni belle, c'est simplement la mort. Seule sa raison peut avoir une signification.

Le beau brun venait de passer sa tête par dessus le comptoir... Personne... Il soupira longuement, sa douce n'était pas là, c'était dommage, il aurait tant aimé la voir. Entendant un bruit venant de la réserve, il se redressa et plissa les yeux. Voyant sa belle sortir de l'endroit, il sourit, tout heureux de la revoir enfin. Seulement, elle ne semblait pas aller très bien. Elle s'agrippait à son bras, c'était déjà mauvais signe... La fatigue surement, se dit-il pour se rassurer. Mais elle sortait de la réserve ... réserve qu'il avait déjà visité auparavant, et là bas se trouvaient tout un tas de bouteilles de calva. Il scruta son beau minois, si pâle en ce moment, mais qui restait tout de même si beau.
Toutefois, elle ne lui avait encore rien dit, et cela l'inquiétait énormément. Il continua donc de la regarder avec attention, la vit prendre une chope et la vider d'un trait. Il fronça les sourcils, Yliade ne buvait pas très souvent d'habitude ... Avant même qu'il ne puisse lui poser une seule question, il l'entendit dire de sa magnifique voix, si fragile à ce moment là :

- Je suis désolée ..

Elle était sincère il le savait. Mais il n'avait pu s'empêcher de plisser le nez, l'odeur d'alcool s'étant introduite dedans. Pour lui montrer qu'il ne lui en voulait pas du tout, il la prit avec tendresse dans ses bras et lui murmura les seuls et uniques mots qui lui vinrent à l'esprit : Je t'aime
Il la berça quelques minutes avec amour, puis lui proposa de s'asseoir à une table, et avant même de n'avoir entendu sa réponse, s'assit sur une chaise. S'ils devaient parler toute la nuit, autant le faire dans une bonne position : assis.
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A bout de forces, la tavernière fit un faible signe de la tête, qui pouvait se traduire par Non. Tirant la chaise la plus proche, elle s'assit aussitôt dessus. Elle passa ses mains sur son visage, comme pour essayer d'y enlever toutes traces de fatigue et de faim et dit :

- Non, je ne peux pas .. Si, si des clients arrivent ..

Elle lui lança un regard de détresse, comme un appel au secours. Elle se refusait de l'avouer, mais elle n'allait pas bien. Elle fit un petit sourire, espérant le convaincre que tout allait bien, et chercha du regard quelque chose à faire.
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Yliade semblait si fatiguée, si triste, que le jeune homme commençait vraiment à s'inquiéter pour elle. Et cela le touchait lui aussi ... Voir sa douce de plus en plus triste au fil des jours, et si ...faible par moment, il ne ne restait pas indifférent à cela, au contraire. Elle passa ses mains sur son beau visage, tentant certainement de faire quelque chose ... mais il ne savait pas quoi. Il l'entendit ensuite lui parler, mais il n'écoutait que d'une oreille, étant concentré sur ses gestes qu'il voulait tendre : il passa son bras droit par dessus la table, et attrapa les mains d'Yliade dans les siennes. Ainsi enfermées dans des mains d'hommes, les belles et fines mains de sa douce semblaient toutes petites, voire même ... fragile. Et de son autre main, il caressa, tout aussi tendrement, ses cheveux, si doux, si beau, et de sa voix un peu grave, dit :

- Ma belle, j'ai oublié de te le dire, mais ne t'excuse pas... Tu n'as pas à le faire, je te pardonne tout, tu le sais non ?

Il lui sourit doucement, espérant réussir à la faire sourire elle aussi, enfin, il n'y arriverait surement pas comme ça... Il la contempla ensuite pendant quelques instants, vit des marques de profonde fatigue sous ses yeux si rouge comparé à d'habitude ... Elle n'allait pas bien, il le savait, par contre, comment la consoler ? Il se le demandait... et n'avait toujours pas trouvé de réponse. C'est à son regard, qui semblait tant l'appeler au secours, qu'il reprit la parole :

- Ne t'inquiète pas pour les clients. S'ils arrivent, je monopoliserai l'attention, promis.

Il lui caressa tendrement la joue et poursuivit :

- Yliade, je suis là pour toi, ne l'oublie pas ... Alors, si tu as besoin de parler... n'hésite pas.

Il se plongea à nouveau dans ses yeux, et ne réussit plus à en sortir.
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Lakdan arriva dans sa taverne... gentiment gérée par Yliade pendant son absence... Il avait hate de revoir celle ci tout comme ses autres amis.

Bonjour !
Comment allez vous tous ?

Affalé sur sa chaise, Coyotte repensait à la dernière soirée passée avec sa douce, Yliade, dans cette même taverne. Elle était sortie de la réserve, l'air triste ... Cela lui avait fait un coup au cœur, comme à chaque fois qu'il la sentait mal.
Il ne se rendit compte de la présence de son ami Lakdan que lorsque celui ci parla. Le jeune homme sursauta légèrement et ouvrit de grands yeux : le proprio était enfin de retour !

- Oh l'ami ! Te revoilà enfin ! Pas de blessure on dirait ? Tout s'est bien passé alors ?

Il s'était levé un peu précipitamment, pour saluer son ami. Pensant qu'il avait peut être besoin d'espace, il retourna sur sa chaise et continua à parler, tellement il était heureux de le revoir.

- Alors content d'être de nouveau à Bourbon ? Même si tu n'étais pas si loin que ça en fait ... Comme tu le vois, tout le monde est venu pour te saluer.

C'était ironique bien sur, il essayait juste de rire avec son ami. Un sourire aux lèvres, il regarda du coin de l'œil la taverne, si vide .. Même sa belle tavernière n'était pas là ... il le dirait à Lakdan lorsque ce serait le moment. Il se leva, et en se dirigeant vers le comptoir, près à prendre tout un tas de chopes, il ajouta :

- Tu as soif ?
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Lakdan sourit voyant Coyotte débouler vers lui...
Il le prit dans ses bras tellement il était heureux de le revoir !

Ah, sa fait du bien de te revoir ! Comment vas tu toi ?
Comme tu vois, moi aucune blessure, juste quelque peu secoué par quelques coups mais rien de bien affolants.

Lakdan suivit Coyotte vers le comptoir hochant la tête suite à sa proposition d'une petite collation .

Coyotte cherchait l'entrée du comptoir ... il devait bien y avoir un passage non ? Par en dessous, il ne voyait aucune ouverture. Alors par au dessus peut être ... Il sauta donc avec plus ou moins d'agilité par dessus le comptoir, retombant à peu près sur ses pieds de l'autre côté. Il se redressa un peu, chercha les chopes du regard, et demanda à Lakdan :

- Bon hmm... Deux chopes chacun ?

Sans attendre la réponse de son ami, il attrapa deux chopes, une bouteille, et servit. Il tendit ensuite une chope à Lakdan, attrapa l'autre, et trinqua :

- Bon et bien ... A ton retour !

Il avala plutôt rapidement son verre, le regard posé sur une fenêtre de la taverne : il aurait juré voir quelqu'un passer, et espérait que du monde arrive, car plus il y aurait de monde, plus il y aurait d'alcool... ou pas.
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Lakdan leva sa première choppe.

Oui, à nous !!

Il but la deuxième rapidement, depuis le temps qu'il voulait reboire de la Calva...

Nagashazar entra dans la taverne.
Apres une dure journée de labeur à la mine, elle ne souhaitait qu'une chose... vider une bonne chopine de cervoise.

Holà tavernier... envoyez donc une p'tite chopine, je suis morte de soif.

Nagashazar prit place au comptoir pres du seul autre client.

Salut, comment c'est ton nom?

Coyotte vit enfin un client arriver. Il fronça légèrement les sourcils et dévisagea la femme. Il la connaissait, il en était sur, mais ne se souvenait plus de l'endroit où il l'avait rencontré, ni de son nom... Peut être qu'elle ne le lui avait pas dit en fait. Il la regarda prendre place au comptoir, et lorsqu'elle lui demanda à boire, il comprit qu'en restant de ce côté là, tout le monde le prendrait pour le tavernier. Hors il ne l'était pas... Mais bon, puisqu'Yliade n'était pas là, il allait se charger de remplir les chopes.
Il lui adressa un sourire chaleureux, sortit donc une autre chope, la remplit à ras bord et lui tendit le verre :

- Je ne suis pas le tavernier, mais voilà pour vous.

Il la laissa discuter quelque peu avec son ami Lakdan, pendant ce temps là, il tentait vainement de se souvenir de son nom, il était certain de l'avoir su à un moment... Quoi que... sa mémoire lui jouait peut être encore une fois un tour. Il s'affala sur le comptoir, regarda avec attention la femme et lui demanda :

- On se connait il me semble, non ?
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Lakdan vit arriver une personne dans la taverne qui s'asseya à côté de lui.

Bonjour. Je suis Lakdan enchanté de vous rencontrer.
Lakdan lui esquissa un sourire avant de reboire un petit coup dans sa choppe.

Enchantée Lakdan, moi c'est Nagashazar

Nagashazar levat sa chope et en dessendit une bonne rasade.

Hummm... pas mauvais du tout.

Nagashazar regarda le jeune homme derrière le comptoir.
Son visage ne lui été pas inconnu.
puis la lumière ce fit dans son esprit.

Mais oui, en effet.
Vous êtes le jeune homme qui pose des énigmes tordues sur la place du village.

Nagashazar lui fit un grand sourire.