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[RP - conseil/château comtal ] Bureau du CAM

--Lesnains


[Pendant ce temps là, toujours dans la mine d'or]


- ohhh le jouli cailloux regardez les copains !
- bah ouai nigaud c'est d'l'or
- bah vouais mais c'est joli
- j'trouve c'est trop joli ça
- moi aussi j'trouve c'est trop joli
- allez hop dans la casquette

Simplet regarda sa main soudainement vide et regarda Dufarceur qui le narguait tenant l'or dans sa main, avant de faire une grosse grimace présageant qu'il allait se mettre en colère.

- non mais dis donc c'est à moi ça il fonça illico sur lui et lui arracha la pépite des mains c'est moi qui l'ai trouvé et c'est à moi !

Un sourire béa jusqu'aux oreilles qu'il avait fort développées dirons nous, Simplet admirait la pépite d'or la faisant tourner un peu dans sa main en la nettoyant de sa manche.

- elle f'ra joli dans mon coffre avec les autres
- dans ton coffre ? Dugrainch avait levé les yeux juste avant de lever le sourcil droit t'en as dans ton coffre des cailloux dorés comme ça ?

Même s'il appréhendait la réponse de Simplet, il ne pouvait s'empêcher de poser la question. La mine réjouie de son nain terlocuteur le fit s'attendre au pire.

- bah vouai
- et tu en as beaucoup ?
- bah vouai ... plein ...

Simplet laissait un sourire permanent accroché à sa bouille, ce qui mélangé au fait qu'il ait été oublié le jour de la distribution de neuronnes, lui avait d'ailleurs valu ce surnom de Simplet. Néanmoins, Dugrainch essaya de garder son calme.

- et tu en as ... beaucoup beaucoup ou pas trop beaucoup ?
- bah vouai un peu beaucoup
- un peu beaucoup ?
- bah vouai

Les nains s'étaient arrêté de piocher, écoutant l'échange entre Simplet et Dugrainch, se regardant entre eux.

- bon faudra j'vois avec le chef des nains tu montreras tes jolis cailloux
- vouai mais sont à moi
- on verra... en attendant on travaille et on essaie de pas se faire remar... AAAATTTTCHOUMMMMMM !! .... qué et voila l'autre enrhumé qui parle....

Par moment Dugrainch se demandait ce qu'il avait fait à Aristote pour qu'on lui donne le commandement de ces six nains.

- mets ton bonnet Dutchoum vas pas attraper la mort ... tout l'monde sait qu'elle arrive par les pieds et on n'a pas la hauteur pour la voir venir.. elle arrive vite à notr' tête.
Allez on se remet à piocher, va pas venir tout seul l'or.

Et voila la petite troupe de nouveau au travail dans une galerie de la mine pendant que quelque part, des êtres maléfiques décident de leur sort.
Russocarine
Et voilà que la dénommée Lina confirmait l'horreur de la situation. Les nains, ces nabots vils et fourbes, s'étaient bel et bien infiltrés dans la mine d'or. Russo était prête à parier que d'autres équipes étaient à l'oeuvre à la mine de fer, et peut être même à la carrière de pierre. Si Russo avait eu besoin d'éléments de preuve supplémentaires, si à ce moment elle s'était approchée de la fenêtre qui donnait sur la place du chateau, elle aurait vu un attroupement de gens agités, et au milieu, un nain, sans vergogne, en train d'espionner ceux de la surface.

L'attrait de la chasse commençait à faire son effet. Russo commençait à oublier que les nains ne se mangeaient pas et ne servaient pas à faire des manteaux. Quand à la philosophie Vanyelesque de la rédemption des nains par la chasse aux taupes, elle n'arrivait pas à y adhérer.

Et bien, j'ai une idée...
Grand sourire
On réquisitionne les mineurs, on les place à la sortie des galeries de mine avec des gourdins, on met le feu à la mine, et les mineurs assomment les nains qui tentent de sortir. Bon, les mines risquent de s'écrouler un peu, mais les nains seront éradiqués pour un bon moment.

Regard vers Vanyel
Bon, bon, on va garder le premier plan alors. On fait des appats à nain en mettant des tonneaux d'eau savonneuse pour qu'ils croient que c'est de la bière, et du papier jaune pour leur faire croire que c'est de l'or, et tu réquisitionnes les mineurs, tu peux, vu que t'es CaM, et ils capturent les nains qui ne manqueront pas de sortir de leur trou.
Lina, pouvez vous réquisitionner vos villageois ?
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Vanyel
J'ai une idée

Oreille tendue grande ouverte pour écouter... Froncement de sourcil. Non mais non mais pas question de faire ne serait-ce qu'un petit scratch aux mines. L'idée c'était de les sauver des nains, pas de les détruire soi, m'enfin.
Regard appuyé à Russo pour qu'elle revienne à quelque chose de moins chaotique tout de même. Oui oui oui, l'autre idée est bien plus mieux, c'est clair et net.

Je vais réquisitionner les mineurs, ils se demanderont peut-être ce que je leur veux encore, je les ai déjà embêter pour qu'ils aillent à la mine d'or pour fêter son amélioration... hum, si je leur dis que les nains en ont profité aussi pour piquer dans les galeries, peut-être que ca les motivera d'autant plus pour nous aider dans notre mission.

petit air pensif.

Bon.. les réquisitionner c'est bien, mais faut quand même qu'on finisse de mettre au point les différentes techniques de capture, et pis surtout qu'on trouve tout l'équipement nécessaire. Donc..

marmonage intensif et discussion avec elle-même "si on dit qu'il faut 1 jour pour faire un filet, mais qu'en fait il faut 2 h pour en emprunter un à des pêcheurs de Tarbes, si on considère la vitesse de voyage de l'information en prenant en compte le délai de réponse inversement proportionnel à la longueur de la dite information..." et patati et patata on passera sur le reste de la formule étrange en cours d'élaboration pour sauter au résultat.

Mercredi . On va tenter de trouver des mineurs/chasseurs pour nous aider et se donner rendez-vous mercredi. Si y a des retardataires à cause d'imprécision de calcul, faudra les introduire en route.

éviter de rajouter qu'elle avait une fâcheuse tendance à faire parti des dits retardataires.
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Hervelina
Lina ouvrit la bouche pour répondre à Vanyel mais fut interrompue par dame Russo qui parlait de gourdins, de feu, de mine qui s'effondre... A vrai dire elle n'avait pas tout compris, mais l'essentiel était là : arrêter les nains avant qu'ils ne s'en mettent plein les fouilles...


Citation:
Lina, pouvez vous réquisitionner vos villageois ?



Hochement de tête aprobateur.


- Ah ben oui oui bien sûr ... Les mauléonais sont toujours prets à aider le comté hein, surtout quand la CAM est de chez nous ...

Elle sourit à Vanyel et lui fit un clin d'oeil, puis réfléchit à une tactique, se gratouillant la tête, pendant que la CAM faisait la même chose de son côté.

- Oui alors donc si on estime qu'un nain est deux fois moins grand que nous, ils courent donc deux fois moins vite, vu qu'ils ont les jambes deux fois plus petites et inversement pour nous, faut prendre en compte aussi qu'on est deux fois plus nombreux, voire trois fois même, et donc on pourra courser les sept à la fois... Trois chacun derrière un nain... Pis aussi, s'ils ont les poches remplies d'or, ça les ralentira... Alors faudrait attendre la fin de la journée, comme ça on les prend la main dans le sac, et l'or dans les poches. Bon pour réquisitionner du monde, faut qu'on s'organise, le temps que les gens apprennent qu'il faut se mobiliser, qu'on trouve l'équipement nécessaire... Qu'on sache combien on sera, qu'on trouve un point de rassemblement, qu'on embarque le jambon et les tonneaux de bibine... Et qu'on trouve des volontaires pour les prendre dans leur jardin ensuite ...


Elle continua, en coeur avec Vanyel ... Arrivant à la même conclusion, Dieu seul savait comment.


- Mercredi . On va tenter de trouver des mineurs/chasseurs pour nous aider et se donner rendez-vous mercredi.


Acquiescement intempestif de la tête aux dires de Vanyel. La jeune fille s'arrêta net et prit un air très sérieux, levant l'index en l'air, et les sourcils aussi.


- Oui mais eh ... T'as pensé front de libération des nains ? Nan parce qu'ils vont nous tirer dans les patounes... Faut rester discret quand même !
Russocarine
[avant la prise du chateau par les Lions de Juda]

Front de libération des nains.... Russo maugréa. Zétaient pas rendus si en plus une organisation obscurantiste les empêchait de chasser.

Et bien une fois les nains capurés, il suffira de les enchainer et de planter des gardes autour du cachot, hem, jardin, pour éviter qu'ils soient libérés par des bouffons d'une mouvance quelconque.

Bien, nous verrons tout cela mercredi. Allons donc terminer les plans en taverne.

Regard vers Vanyel
A moins que tu n'aies de la bière dans ton bureau, ce qui serait assez étonnant.

Et Russo prit ainsi la direction des tavernes, se demandant s'il y avait une utilité utile aux taupes. Un sous-chope de bière en peau de taupe ? Non, ça ne valait pas l'écureuil ou l'oreille d'ours. Un manteau ? n'en parlons pas. Une descente de lit ? Le lion était bien mieux, d'ailleurs, elle n'avait pas de peau de lion, il faudrait y remédier.
_________________
--Lesnains
Les nains :



[Pendant ce temps là, toujours dans la mine d'or]

Sur ton chemin tout l'long
tout l'temps
sèmes sèmes sèmes des p'tits caill....
bha vouai.. c'est un cailloux pas beau cuilà ....
t'as vu chef il est t... bah ou y sont ?

Simplet trop occupé à gratter le sol avec sa pioche, n'avait pas vu les copains qui s'étaient déplacés un peu plus loin, juste apres le coude que faisait la galerie à une vingtaine de chausses de lui.

Il regarda tout autour, sentant l'angoisse monter. Elle commençait par les pieds puis les jambes, le ventre, la tête alouette, en évitant le cerveau rempli de courants d'air, puis le chapeau, légèrement noirci depuis son aventure de tout à l'heure.

Quand l'angoisse fût à son niveau le plus élevé, il sentit une boule se nouer au fond de sa gorge... chef ? z'etes là tous ?

Où pouvaient ils être tous ... y z'auraient pu lui dire qu'ils partaient. Maint'nant il était tout seul dans cette galerie et les ombres qui dansaient sur les parois lui firent attraper la transpiration.
Les gouttes commençaient à perler sur son front faisant doucement glisser son chapeau qui peu à peu descendait devant ses yeux, plongeant notre Simplet dans les ténèbres.
C'est ce moment là que choisirent Dugrainch et Duprof pour surgir derrière lui et la voix de Dugrainch raisonna à ses oreilles, le faisant sursauter et trembler de tous ses pauvres membres.

- bouhhhhhhh le vilain nain qui s'enfuit et qui suit pas les autres !
- au sec ... m'en ... je .. pas poo... m'enfermez ... pas....
- alors on essaie de prendre des joulis cailloux sans le dire aux copains ?
- klluie jklle mslek ..... oups

Duprof toujours bon comme le pain s'approcha de l'oreille de Simplet, souleva le chapeau en lui murmurant.

- Simplet saches que l'on doit toujours partager ce que l'on trouve
et tes jolis cailloux dorés doivent être comptabilisés afin que nous puissions en évaluer la valeur et le nombre.
- mais qu'es.. ou qu'ça...
- bon quand tu arriv'ras à faire une phrase entière tu nous répondras .. continua Dugrainch légèrement énervé... en attendant allez hop avec nous fissa fissa !

D'un geste brusque il attrapa Simplet par la manche pendant que Duprof récupérait pioche et lanterne.
En quelques petits pas accélérés, ils avaient rejoint le gros de la troupe... non pas Dudormeur... et s'arrêtèrent.
Dugrainch prit la parole.

- nous avons retrouvé Simplet.
J'crois qu'il va falloir faire attention en prenant de l'or alors allez y molo et cachez le partout mais n'en prenez pas trop soyez discrets. Nous avons bien l'temps de venir à la mine pour des emprunts.

Pendant ce temps, Simplet remis de ces émotions, du moins pour cette fois, avait soulevé son chapeau et affichait un grand sourire en regardant les copains.

- b'jour les copains, content d'vous voir j'av...
- au boulot !!!!!!!!!!!
- ça va, ça va pas la pein' d'crier comm' ça... quoi qu'j'ai fait encor moi
- j't'ai entendu quoi qu't'as fait... quoi qu't'as fait !!
si tu nous fais encore remarquer, je tape sur ta tête avec c'te pelle jusqu'à ce qu'elle soit aussi plate que la cougourde qu'j'ai mise à sécher dans mon jardin, t'entends ?
- bah vouai

La cougourde de Dugrainch il l'avait vu Simplet. Et il savait qu'elle était pas plate mais toute écrabouillée, et lui, il avait pas envie d'avoir la tête qui ressemblait à la cougourde écrabouillée de Dugrainch.
Russocarine
[Une semaine plus tard, bureau du CaM]

D'assez mauvaise humeur, sa peau d'ours sentant l'ours mouillé et le champignon écrasé, les traits tirés et le ventre creux, Russo poussa la porte du bureau du CaM, sans frapper, bien sûr. Elle s'assit pesamment sur le fauteuil des invités, et salua la jolie dame qui occupait maintenant le bureau.

Bonjour bonjour. Ne vous dérangez pas, je suis venue papoter avec Vanyel. Maintenant que vous faites tous le boulot, elle va pouvoir me faire visiter les caves à fromage.

Grand sourire, tête d'ange, puis se tournant vers Vanyel
Pouya.... si tu savais..... Une semaine embusquée dans un buisson à regarder passer le néant, à manger froid et dormir dans les feuilles mortes pour pas se faire repérer. Moi je dis, les brigands qui pillent l'hiver devraient avoir une double peine.
En plus, le dernier soir, on s'est fait attaquer par un nabot. Surement un nain déguisé. Le salopiau.... ma dernière tartine de paté d'ours est tombée dans une flaque de boue, et mon cheval a piétiné les restes. Je suis sure que les nains qui volent l'or des mines et les lions de Juda sont complices. Tu vois, une coïncidence comme celle là, c'est pas net, ça cache quelque chose. Il faudrait faire une inspection.

Regard à droite et à gauche à la recherche des biscuits.
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Vanyel
[Bureau du CaM .. celui à la porte presque réparée...]

Vanyel papotait cailloux et féraille avec Sednax. Ces petites choses étaient l'air de rien un casse-tête béarnais à la dernière mode. Sauf que Vanyel n'était pas fan de mode, loin de là, mais passons.
Grincement de la porte, réparée certes tant bien que mal après le passage des lions mais manifestement pas encore huilée, peut-être à dessein pour être sûr d'entendre les gens entrer.
Russo qui revenait, d'humeur assez maussade. Sourire à Sednax en entendant Russo faire un semblant de présentation.. en oubliant son nom. Écouter la suite en fouillant dans un tiroir du bureau pour en sortir quelques bâtons de réglisse.

Contente de te revoir Russo elle insista sur le nom pour la nouvelle cam.
Ce n'est pas la peine de rouler de yeux à la recherche de friandises, je n'en ai pas retrouvé dans le bureau.. mais reste de la réglisse si tu veux. Ça doit être parce que ca ressemble à des brindilles qu'elles n'auront pas été prises.

Elle prit un petit bâton et le mâchouilla pour montrer l'exemple, même s'il n'y avait pas besoin d'exemple, peut-être qu'elle voulait juste une réglisse picétou.

Je n'envie pas ta semaine sur les chemins, ça me rappelle les jours en armée, même si c'est quand différent, enfin passons...
hum.. ta théorie du complot ourdi par les nains alliés de nos ennemis et donc par conséquent nos ennemis....

En parlant d'inspection, on devait aller voir les caves... j'espère qu'on aura pas eu d'attaque de taupes en catimini couverte par l'agitation ambiante actuellement ...
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Russocarine
[Bureau du CaM]

Vraiment, les Lions de Juda étaient des vandales sans scrupules. Ils avaient même volé les biscuits de Vanyel. Ils avaient surement pillé le tronc de l'église aussi. Déjà bien qu'ils n'aient pas volé les meubles ou démonté le chateau pierre à pierre, quoique, c'était surement par manque de temps.

Russo machonna le morceau de bois tendu par Vanyel. Après une semaine dans les buissons, macher des brindilles lui semblait presque normal. Sauf que celle là avait bien plus de gout.

Ah oui, inspecter les caves, quelle bonne idée. Je vais enfin pouvoir voir la collection entière de fromages de vache de mémé.

Puis prise d'une considération affreuse
Dis, tu crois que les Lions auront aussi volé les réserves de fromage ? Et puis les taupes mangent pas de fromage....

Et Russo, suivit Vanyel jusqu'en bas tout en bas du fond du chateau, au 14ème sous sol, 2ème porte à gauche après l'escalier en colimaçon. Elles évitèrent le secteur des prisons, où Russo aurait bien voulu aller entendre les hurlements des scélérats sous la torture. Et finalement, ce furent les caves à fromage. A la lueur d'une lampe digne des mines, Russo suivit Vanyel dans une pièce aussi grande qu'une cathédrale, remplies d'étagères de haut en bas. Ouvrant grand les yeux dans un lieu quasi sacré, elle examina la pièce et poussa un hurlement de rage

Rhaaaaaaaaa !!!! Les fourbes !!!!!! Zont piqué tout le fromage des vaches de mémé !!!!!! Je vais m'en faire un tapis de ces lions !!!!!!!
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Vanyel
[dans les caves de fromage de vaches de mémé.. sans mémé, sans vaches.. et sans fromage, dans une cave juste en fait donc, ou pas]

Déambuler dans le château. Elle avait refusé de passer vers les oubliettes.. la première fois qu'elle avait visité le château, on avait tenté de lui faire croire que c'était une salle pour les étudiants de médecine, certes en se trompant en tout bonne foi, mais il n'empêche, résultat elle n'avait aucune envie d'y mettre les pieds.

Les semis prenaient les paris dans sa petite boite crânienne. Le semi blond il disait que si, ils avaient bien dû le trouver le fromage les lions d'abord, c'était pas possible autrement, parce que le fromage ça sent picétout. Le semi brun, lui, disait le contraire, parce que d'abord le fromage si c'est dans une cave c'est pour être au frais, ce qui empêche en toute logique qu'il sente trop. Bref, pendant que ses neurones partaient en vrille, le bon sens lui en profita pour les ignorer et faire causette à savoir que si jamais c'était vide, Russo allait hurler, c'était sûr, depuis le temps qu'elle voulait les voir ces fameuses caves.

Donc en chemin, l'air de rien, elle avait pris de la cire encore tiède et malléable qui coulait de la bougie de la lampe - d'ailleurs elles n'avaient que ça pour s'éclairer, c'est ça les économies de bouts de chandelles il parait, reprenons - et s'était discrètement fait des bouchons d'oreille prétextant d'un cours instant de réflexion à une intersection pour se grattouiller la tête mais en fait protéger un tympan ou changer la lampe de main et recommencer le procédé. Russo elle était très concentrée sur le chemin suivi, et manifestement impatiente d'arriver... Et ce qui devait se produire arriva...

Le semi blond qui jubile d'avoir eu raison pendant que ses oreilles percevaient un "Rhaaaaaaaaa !!!! Les fourbes !!!!!! Zont piqué tout le fromage des vaches de mémé !!!!!! Je vais m'en faire un tapis de ces lions !!!!!!! " en fond. Pas besoin d'avoir le droit au plein volume sonore non plus, l'expression de Russo parlait pour elle. Le tonnerre étant passé, elle retira ses protections auditives et regarda la pièce avec une petite moue.

Pfff nan mais ils en ont du fromage là-bas à Genève... non mais vraiment, quel intérêt de piquer quelque chose qu'on a déjà.
Tu crois que c'est parce que chez eux le fromage il a des trous et pas chez nous ? Z'ont pas pu tout manger.. sinon ils auraient fait des indigestions, ou alors c'est des ogres.
Allez viens, on va voir s'ils ont pas oublié des étagères ou un fromage quelque part.. han! j'espère qu'on retrouvera pas mémé ligotée ! viens vite.
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Russocarine
[Dans les caves à fromage, 14ème sous-sol après le colimaçon]

Merdasse de merdasse, des mois d'attente, d'intrigue et de supplication pour avoir le droit de visiter les caves à fromage, et il fallait que ça soit juste après le pillage.
Russo écumait de rage, et répondait à moitié aux propos de Vanyel

Du fromage à trous ? C'est bien une ruse de voleurs ça, vendre des trous au prix du fromage. D'ailleurs, je me demande bien comment ces gredins vont faire pour rajouter les trous à l'intérieur du fromage sans que ça se voie.

Respirant un grand coup pour reprendre ses esprits, parce que bon, quand même, elle se doutait un peu que la cave aurait été vidée...

Allez viens, on va voir s'ils ont pas oublié des étagères ou un fromage quelque part.. han! j'espère qu'on retrouvera pas mémé ligotée ! viens vite.

Aussitôt dit, aussitôt fait, commença l'exploration méticuleuse de la cave. Mètre après mètre. Parce que si jamais mémé, la vieille béarnaise qui était dépositaire de la recette du fromage des vaches du même nom, était ligotée dans un coin, il ne fallait pas la piétiner en plus.

Point de mémé. Point de demande de rançon non plus. Ils avaient du avoir leur compte en kidnapping avec la mioche de l'ex-comtesse.

Enfin, dans le coin le plus sombre du fond du bout de la cave, quelques fromages restaient sur les étagères.

Haaaaaaaa !!!! Je savais bien qu'il en resterait un peu.
Pauvres fromageounets orphelins.

Et de tapoter la croute des fromages en faisant toc-toc avec le doigt, pour écouter s'ils sonnaient bien.

Réflexion. Intense. Concentration maximale.

Dis, tu crois que le fromage est caché dans les mines maintenant ?
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Gnia
[Cave à vin numéro 51, 14e sous sol après le colimaçon, pas très loin des caves à fromages en fait... Ca vous étonne ? ]


Voilà, on était sur les lieux du délit. C'est là qu'on avait fini par retrouver le Père Eustache, crieur comtal de son métier, après la reprise du Castèth aux hérétiques.
C'est un marmiton en chemin pour les réserves de viandes séchées qui avait fini par donner l'alerte. On entendait des cris étouffés et des bruits étranges en provenance de la cave 51 depuis plusieurs jours.
Une escouade de gardes avait été dépêchée sur place dès que la frayeur d'affronter un probable revenant fut écartée par d'habiles menaces de sévir si l'on n'obéissait pas aux ordres.
En guise de fantôme on avait trouvé Eustache, vautré sur tonnelets et flacons de vins soigneusement vidés, chantant de sa voix de stentor tout le répertoire de « Les meilleures chansons paillardes pour animer vos fêtes, foires et festivals. » Il s'était caché là, lors de la prise du château et ne sachant pas s'il était toujours aux mains des réformés, il avait lancé de son propre chef une vaste opération de pillage systématique de la cave 51, en se disant qu'au pire, ça serait toujours ça qu'ils n'auraient pas.

Bref, Gnia, sur la demande expresse du sommelier, était descendue aux caves afin d'assister à l'estimation des pertes. Eustache, sous sa responsabilité, allait devoir s'égosiller longtemps en place publique sans la moindre rémunération pour rembourser le sabordage de cave 51...

Le sommelier annonçait l'étendue des dégâts d'une voix brisée par l'émotion tout en notant de sa petite écriture tremblante sur son livre de cave. Gnia hochait piteusement la tête à chaque nouvelle annonce, toute aussi émue que le sommelier. Palsambleu ! Le Père Eustache n'y avait pas été de main morte...

Soudain, la plume de sommelier se figea et un frisson parcouru l'échine de la vicomtesse. Juste au moment où elle observait avec attention une bouteille couverte d'une épaisse croûte de toiles d'araignée et de poussière, se disant que celui là devait être fameux, un cri étouffé par les murs séculaires des fondations du château parvint à leur oreilles.
La bouteille trembla un instant entre ses mains et c'est au prix d'un immense effort que Gnia parvient à ne pas la lâcher.

Aaaaa !!!!! ...'ourbes !!!!!! ...piqué ...fromage...mémé !!!!!! ... faire ...tapis ...lions !!!!!!!

Regards mi-effrayés mi-consternés échangés entre le sommelier et la Porte Parole. Après quelques instant d'hésitation où chacun des protagonistes s'enjoignait muettement à trouver le courage d'aller voir ce qu'il se passait, interloquée, Gnia entrouvrit avec précaution la porte de la cave 51 et passa une tête prudente dans le couloir.
La lueur tremblotante d'une lanterne se répandait quelques portes plus loin dans le secteur des caves à fromages et l'on pouvait entendre des bribes de conversation.

Bouteille dans une main, lanterne dans l'autre, Gnia s'avança, dos voûté et rasant les murs, à pas prudent dans le couloir, le sommelier accroché à ses jupes, planqué derrière elle. Arrivé près de la cave ouverte, elle se plaqua au mur et avec la même prudence que met une tortue à sortir sa tête de sa carapace, elle risqua un oeil à l'intérieur.

Penchée sur une étagère, une dame tapotait du doigt la croûte de quelques fromages, comme pour vérifier s'ils étaient bien vivant. A ses côtés... Tiens, étrange, Vanyel... Qui semblait observer elle aussi les fromages, telle une infirmière assistant la médicastre.

Gnia toussota pour signifier sa présence aux deux dames tout en entrant dans la cave.

Salutations Mesdames ! Alors, ont t-ils des chances de survivre ?

Parce que sinon je pense avoir quelque chose capable de les ranimer...

Elle afficha un grand sourire en brandissant sa bouteille.


[edit pour correction de fautes]
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Vanyel
[Caves du château, rencontres papotages & co - sûr que c'est l'endroit idéal, qui en douterait ?]

Elles avançaient pas à pas, mais rien, du vide par-ci du vide par-là du vi... ahhhh non là un petit groupe de fromages résistait encore et toujours à l'envahisseur.. hum, bref, il restait quelques rescapés vers lesquels Russo se précipita.

Et pauvres fromageounets par-ci, orphelins par-là... Vanyel se demanda vaguement comment Russo et Zak prenaient soin de leur tonneaux, vus que les tonneaux étaient presque comme des enfants pour eux. Pourtant on n'enferme pas les enfants dans des caves dans le noir, enfin passons.

Dis, tu crois que le fromage est caché dans les mines maintenant ?

Je ne sais pas, on verra quand on aura mis la main sur un nain. S'ils ont plein de fromages, ca validera sans doute la théorie du complot avec les lions, sinon ...

Elle préférait ne pas dire que sinon, il n'était pas impossible que les lions les aient juste tous emportés voire pire, tous mangés.. c'est donc à point nommé que l'apparition de Gnia se fit.

Salutations Mesdames ! Alors, ont t-ils des chances de survivre ?

Parce que sinon je pense avoir quelque chose capable de les ranimer...

Allons bon... elle aussi se faisait du souci pour des fromages.

Bonjour Gnia. Ne t'en fais pas pour les rescapés, ils survivront, enfin jusqu'à ce qu'un pique-nique soit décidé je suppose.

Elle regarda la bouteille avec un air un peu interrogateur avant que ses neurones réussissent à faire le lien entre cave et vin, et pas seulement cave-fromage.

Tu ne connais pas encore Russo je crois. C'est mon amie chasseuse d'ours, et puis de sangliers et de loups aussi parait maintenant c'est bien ca Russo?
Voici Gnia, héraut et porte parole du Béarn.
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Russocarine
[Dans les caves à fromage, toujours 14ème sous-sol après le colimaçon, d'ailleurs, ya quoi avant le colimaçon ? ]

La main et l'oreille sur le fromage. Prise en flagrant délit. Tête d'ange.

"Non c'est pas moi j'ai rien fait, j'ai rien volé, ne me jetez pas en prison sans procès, chuis pas un Lion, je suis un Officier Royal moâ, comment ça on dirait pas ? ben si. Mes papiers ? Ahem... sont à l'auberge mes papiers, ou dans le bureau du Bailli où j'ai travaillé hier, oui tiens voilà, je connais le Bailli, c'est la preuve que j'ai rien fait de mal hein, et la crev.. ex-CaM aussi. Comment ça ça suffit pas en cette saison ? Un traitre ? Surement lui qui a volé les fromages. Yavait pas un nain dans votre conseil légitime avant d'être jeté par dessus bord? Je dis ça je dis rien, hein, remarquez, on peut s'arranger aussi. J'vous offre une tartine de paté d'ours et vous oubliez que j'étais là. Pfiout. "

Du calme, du calme, penser à respirer, Vanyel a l'air de connaitre la nouvelle arrivée, pis elle fait les présentations, pis elle a une bouteille la nouvelle, aussi.
Grand sourire vers la bouteille. Russo reprit contenance, brossa machinalement sa peau d'ours du revers de la main.

Enchantée de vous rencontrer, Vanyel m'a parlé de vous, je crois. Je chasse l'ours effectivement, et le sanglier aussi maintenant. C'est MacCornell qui s'occupe des loups. Les loups ça se mange pas, mais on peut en faire des manteaux.

Un héraut. Toujours ménager un héraut, on ne sait jamais.

Voyez vous, Dame, nous enquêtions sur la disparition des fromages, trésors nationaux du Béarn, et je m'apprêtais à utiliser mes super-pouvoirs d'ex-Prévot pour trouver des indices sur le lieu où les brigands ont caché le butin.

Et Russo de sortir de sa poche une loupe, et d'inspecter le chambranle de la porte et les marches d'escalier avec le plus grand sérieux, surtout qu'avec deux chandelles, on n'y voit pas des masses.
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Vanyel
[Dans les caves à fromage, toujours 14ème sous-sol après le colimaçon]

Vanyel avait du mal à se retenir de rire en voyant l'air archi-sérieux de Russo à la recherche d'indice. Enfin il y avait des traces de pas, de nombreux pas, pas juste ici ou là les quelques empreintes des sabots de mémé de quand elle allait ranger méthodiquement les fromages sur les étagères prévues à cet effet. D'ailleurs de mémé ligotée il n'y avait nulle trace, pas de "hum hum hum" qui signifierait "à l'aide au secours" une fois traduit, ni de "ZZZZzzzz" indiquant que mémé se serait endormie dans un coin. Mémé devait être tranquilement chez elle, ce qui était aussi bien, il fallait ménager son cœur, et pour sur, il en prendrait un coup en voyant les rayons vides.

Enfin c'était quand même fastidieux à suivre tout ça, courbée à la queue-leu-leu pour remonter la piste.. qui s'arrêtait devant un mur. Misère.

Y'a quelque chose qui cloche .. pourquoi y a des pas qui sont là qu'à moitié et l'autre moitié est sous le mur.. ça tourne carré quand même non Russo ? Gnia ?

Triturage de neurones, et trifouillage dans le coin. Tient une torche.. ça serait plus pratique que les bouts de chandelles, tendre la main pour la prendre et la saisir et...

Mais c'est quoi ça, ça sert à quoi une torche collée au mur ?

Ronchonner et retirer.. et pan de mur qui s'ouvre (comment c'est pas crédible? c est pas la question, reprenons)

Gne ? assez éloquent avant d'arrêter de cligner des yeux de surprise comme une chouette. S'engouffrer de quelques pas dans la galerie ainsi révélée, regarder les parois.. un truc, on dirait un plan. Le regarder de plus près...en gros c'était un plan des mines avec entrées reliées aux caves du château, après tout c'est vrai que c'était déjà au même niveau, au 14e sous-sol.
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