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[RP] Culte aristotélicien réformé, église dite "cathédrale"

Thekirk
Citation:
Réflexe impératif, répondre avant de comprendre…

Pasque de quoi qu’y parlions, déjà ?

Encéphalogramme plat…

Ah oui, si, c’estions vrai…

On avait repéré un monastère abandonné, non loin de la route de Tarbes, et on avait trouvé l’idée assez drôle d’une abbaye réformée.

Bon, pour ceux qui auraient loupé les grands thèmes de la réforme, petite piquouse de rappel : refus viscéral de l’autorité du clergé romain, y compris des moines…
Alors, « abbaye réformée », c’est un brin bizarre dans les termes…

« Contradictoire », qu’y disent les z’instruits (dixit Kirkwood, qui disposait aussi de « antinomique », voire « antithétique », mais sans beaucoup de chances qu’il se souvienne du sens profond…)…


- Ben, vi, tu comprends, Sanctus, on occupions l’terrain qu’estions à l’ÉA, on s’éloignons d’la ville, et on diffusions nos hips-dées, heeeeeiiiiiiiinnnnnn, non ? Pis c’estions drôle, non ? Ouarffffffffff !

Rire idiot et profondément bête du bourré moyen…
Sanctus se sentait légèrement déprimé…


Ulrichvonliechtenste
Je vois chaque jour la haine des fribourgeois de Tchanches, qui se disent aristotéliciens romains. Je n'entends aucune prêtre, ni aucun évêque avoir à redire la dessus. Mon coeur saigne. Aujourd'hui, Fribourg la gueuse s'est ralliée aux français, contre ses frères helvètes. Devant Deos, je confesse mon trouble.
Thekirk
Courrier du Béarn

Citation:
Premier feuillet de quatre
De Pau en Béarn, le dimanche 6 décembre 1457 de l’Ère de la Réformation de la Foi.

Moi, Kirkwood, combourgeois notable et Lecteur réformé de Genève, Compagnon-Reître-Suisse, sicaire du Lion de Juda, à ceux qui liront ces lettres, à mes combourgeois estimés, aux dignes représentants des nobles cantons confédérés, salutations en Deos et Ses Prophètes !

Ces missives ont été portées sur papier pour défendre l’honorabilité de Genève et de ceux qui portent haut son nom. De répondre aux mensonges proférés pour des raisons indignes par leurs auteurs. De solliciter la cité pour l’honneur de laquelle ils ont versé leur sang et courru risques innombrables, pour qu’elle proclame haut et fort sa dignité et la leur !

En ce qui concerne mensonge, qu’il soit su, connu et proclamé hautement ce qui suit.
De prime, que nul en Béarn ne meurt de faim. L’économie est certes bouleversée, mais comme dans tout duché meurtri par guerre. Le Béarn est, à tout prendre, toujours plus fort que la Touraine, d’après ce que m’ont écrit coreligionnaires qui la traversaient récemment, et où ont vu toutes mines fermées, gens chercher vainement emploi et vivre difficilement d’un marché chichement approvisionné et sévèrement contrôlé.
Qu’on m’apporte les noms des morts de faim ! Nul en Béarn parmi nos ennemis ne l’affirme pourtant, même parmi les ennemis de Genève ! Alors ?!

Ensuite, qu’on sache bien que nul d’entre nous n’est venu pour piller expressément le Béarn. Tous, nous y sommes venus pour porter la guerre, certes, et nous nous en faisons une gloire !

Comment !?
Il ne le faudrait pas ?
La cité-État de Genève déclare publiquement et par grands sons de trompe la guerre à un duché éloigné de trois semaines, en laissant porte ouverte aux négociations.
Sans la moindre réponse du Béarn.
La ville des alpages, seule, sans rien demander à quiconque, envoie la plus grande part de ses combattants, lesquels livrent bataille 3 jours durant avec honneur, y subissent défaite sanglante, se reprennent et saisissent la capitale ducale de l’ennemi le mois suivant !
Tout cela à 40 hommes d’armes au plus !
À des lieux et des lieux de leurs bases !
Mettant à genou l’économie de l’ennemi !

Et ce serait vilénie ?!?!

À propos d’Alexandre le Conquérant, César, Constantin ou Roland, ce serait exploit mémorable, digne d’être chanté par ménestrels, raconté aux veillées comme mérite épique.
Les cantos des troubadours feraient naître des vocations de courage, on y trouverait matière à réflexion sur les horreurs de la guerre, les hésitations des hommes, leur orgueil et leur crainte. Ce serait belle leçon de choses, de courage et d’humilité, comme « l’Iliade » le fut pour les Grecs.
Mais parce qu’il s’agit de Genève, de ses simples pâtres, ses pauvres jardiniers, ses laborieux artisans, ses subtils marchands et ses honnêtes soldats, voilà que tout d’un coup, cela devient l’objet de la honte universelle ?

Qui oserait affirmer telle risible clabauderie, sans crainte que son nom soit pour l’éternité synonyme de menteur, de malhonneste, de méchant, de jaloux, de craintif, de vil ?!
Thekirk
Citation:
Deuxième feuillet de quatre

Oui, Genève est en guerre, et Genève fait la guerre. Depuis quand guerre se fait-elle avec galanterie ou gentillesse ?
Que ceux qui la font en fortes armées recrutées dans un duché entier, voire dans plusieurs, s’équipant de mercenaires de toute origines, affrontant leurs ennemis en sièges ou batailles ne fassent point la leçon à Genève !

Ils sont riches !
Tant mieux pour eux, je ne les en blâme point !
Mais qu’on ne me blâme point non plus de me battre, pour les mêmes raisons de politique et d’honneur, avec les armes qui me restent ! Je n’ai pas les moyens, moi, Nobles Dames et Messires, d’engager compagnies de soldeniers étrangers, de routiers et pillards.

Je me bats avec mes combourgeois, et avec mes alliés, dont ceux du Lion de Juda.
La plupart de ces alliés sont réformés, mais point tous les Genevois.
Est-il bizarre que j’ai alliance avec Helvètes, avec réformés d’autres duchés, avec sicaires qui sont réformés altant que moi ? Car si cela est étrange, que dire alors d’Armoria qui engage, quand elle livre bataille, outre ses chevaliers et membres des OMR, des mercenaires, qui combattent pour icelle princesse, en nom solde et pillage ?

Oui, je suis sicaire et participe à des actions du Lion. Cela a été proclamé hautement par moi jà depuis 6 mois au moins !

Mais je suis aussi Lecteur réformé de Genève, et aie toujours prêché pour la paix civile entre aristotéliciens des divers cultes, altant romains que réformés. Qu’on vienne affirmer le contraire devant la justice !
On perdrait. Certains me jugent mou au sein même de la Réforme aristotélicienne.

Je suis aussi combourgeois genevois, et ai participé à la récente ambassade de paix genevoise envers la Franche-Comté, laquelle si elle n’a pas totalement abouti, a toutefois permis bel apaisement de nos dissensions !
Maugré tensions orchestrées par le Lion en même temps.

« Crétin, balourd et sot, ou hypocrite » me chaulez-vous alors ?
Hé, dames et messires, d’abord, on est toujours l’idiot d’un autre, et si j’ai moult prétentions, point n’ai celle d’être le plus intelligent coq de la basse-cour, juché sur le tas de fumier !

Et surtout, en ces temps où certains nous veulent raconter notre identité, je ne crois pas trouver en Magenoir, pourtant ennemi notable et notoire des miens, un contradicteur là-dessus, quand je dis être alternativement et à doses variables, notable genevois, sicaire, patriote helvète, Lecteur réformé mais toujours créature de Deos !

Magenoir, cet ancien Genevois, courageux combattant à l’époque de la croisade, n’est-il pas, selon ses propres dires et à plusieurs reprises, alternativement Helvète patriote, représentant laïc du pape, Noble Noir, et j’en oublie sans aucun doute ?
Thekirk
Citation:
Troisième feuillet de quatre

Ce n’est en effet point en nom Lion de Juda que la Compagnie du Brave-Capitaine Méliandylus a franchi monts et forêts, combes et vallées, et rallié le Béarn, sur les ressources de ses membres mêmes ! C’est en nom Genève !

Non, jamais il n’a été question d’annexer le Béarn ! Contrairement aux guerres des princes, il n’y a là-dessous nulle volonté de gain territorial. Non, il n’a jamais été question de bouleverser les institutions béarnaises !

Soyons sérieux !
Que les Béarnais aient eu peur d’être spolié de leur duché, quoi d’anormal ? ils étaient au milieu des combats, les dirigeants n’avaient pas cru Genève capable d’accomplir de tels exploits, et ils sont traversés de dissensions internes.

Mais les autres ? Comment croire à la naissance d’une république réformée au bord des terres du royaume de France ?!

Qui a cru à cela ?
Ceux qui ont lu sans réfléchir peut-être…
Qui, sans aller plus loin que le bout de leur nez, y ont vu leurs craintes, leurs fantasmes, leurs cauchemars, leurs délires.

Tant qu’ils ne font pas de politique, ma fé, pourquoi non ? Mais s’ils en font, qu’ils reposent donc leur hanap et entament une diète, laquelle sera moult salutaire pour leur corps, leur âme, la paix des nations.

Moi, j’y ai entendu le grand éclat de rire des minuscules atomes de la matière, se pliant à la volonté de Deos lors de la création de l’Univers. Faisant d’une multitude de petits rien un grand sourire.
Se moquant de la volonté des Grands d’imposer leur volonté grave et impérieuse.
Débarroulant en cascade pour chambouler le monde, en nous chantant des possibles, des probables, des rêves, des espoirs, des futurs, des fantasmagories.

Il est par contre bien criminel celui qui rêve de la guerre.
Mais les choses humaines sont ainsi faites que souvent ils s’opposent et se lèvent les uns contre les autres.
Orgueil peut-être ? Sans doute ? D’autres, moins plongés dans les affaires du siècle, pourront sans doute trancher.
Mais nous tous qui sommes en plein dedans, devons nous contenter de la simple sagesse des nations, et nous rappeler avec humilité que cela s’appelle « politique ».
Thekirk
Citation:
Quatrième et dernier feuillet de quatre

La guerre de Genève est stricte affaire temporelle, d’État à État. À distance raisonnable, y trouver matière spirituelle est affaire de philosophes, non de politique sérieuse et sincère.

La guerre est situation mouvante qui oblige à décisions lourdes de conséquences. Celle-ci a connu des hauts et des bas pour chaque camp. Certaines décisions sont sans doute regrettables, mais il est temps de les assumer et de trancher, cette lettre est longue assez.

Que Genève me condamne si elle le juge ainsi nécessaire ou profitable.
Ce sera sans doute un de mes pires cauchemars ainsi réalisé. Je suivrai la décision de ma ville, âme heureuse ou brisée.

Mais que nos Confédérés arrêtent d’y voir ce qu’il n’y a pas à y trouver.
Nos cantons se sont confédérés pour y trouver profit, en sécurité et liberté de chacun. Point pour se faire les jouets d’appétits immoraux ou de puissances étrangères, point pour se faire les champions d’une morale sans cesse mouvante, selon à qui s’adresse reproches ou louanges.

Genève a fait la guerre, suivant des objectifs politiques, non pour s’enrichir mais par fierté ! Elle l’a fait avec les armes dont elle disposait, comme tout État avec ses moyens propres.

Avec des alliés, plus ou moins proches d’elle, avec lesquels elle ne se confond pas, avec lesquels elle est parfois en désaccord grave.
Dans un conflit déséquilibré, que nul autre n’aurait osé, elle a été à la hauteur des enjeux.

Que la juge, du haut de la morale, le Juge suprême Seul.

Que les humains, honnêtement, sans procès d’intention, arbitrent en vertu de la politique et de ses méandres, communs à nos ambitions, parfois mesquines, parfois nobles, souvent mélangées, mais toujours soumises enfin à la vérité du Temps et au couperet des volontés de Deos ;

Puisse-t-Il vous guider, car toutes choses Lui reviennent au final. Mais ce final est affaire des philosophes, non des gens versés en la politique.
Guy_de_dampierre
Vanitas trouvait que la cathédrale était bien vide et que les Fidèles ne s'y étaient rassemblés depuis trop longtemps. Il est vrai que l'absence de toit en ces temps froids d'hiver n'engageait pas vraiment le Croyant à venir célébrer sa Foi. Par ailleurs, le lecteur réformé de la cathédrale de Genève, Kirkwood, était encore en Béarn et il semblait qu'il était empéché de reprendre le chemin du retour. Il se dit qu'un office improvisé ne serait pas de trop, ne fusse que pour galvaniser les Genevois avant les épreuves qui les attendaient. La Foi constituait un refuge indispensables lorsque le malheur s'abattait sur les hommes.
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Tchantches
Tchantchès profita du peu de temps qu'il avait pour se rendre en la cathédrale et y prier le très haut.

Il fut troublé de voir tant d'affiches sur la foi réformée, mais décida de ne pas y prêter garde, sa prière monteraittout droit vers le très haut et ne serait en rien salie par ce ramassis de torchons.

Il fit d'abord son crédo :



Puis laissa monter sa prière vers le ciel et le soleil où Aristote et christos regardaient le monde et Genève avec appréhension et tristesse.

Ô très haut, permets moi d'agir sans peur et sans péché, toi qui a toujorus fait de moi ton outil vengeur, ne laisse pas les impies faire tomber Genève avec eux.
Préserve cette ville et ses habitants des horribles créatures de la bête sans nom et permet que l'amour du prochain redevienne la première préocupation des habitants de cette ville.

que ton nom redevienne le centre névralgique de la foi dans le culte aristotélicien romain.

amen.


Sa prière faite, Tchanthcès sortit regaillardi, il faisait confiance aux voies impénétrables du très haut et quoui qu'il arrive Il déciderait de ce qui serait bon pour la foi, Tchantchès lui n'aurait qu'à exécuter son divin désir.
Cyanure_darsenic
Cyanure arriva alors que la foule des réformés avait envahi l’église. Après une hésitation, elle gagna d’un pas décidé le pupitre. Elle n’avait guère l’habitude de s’exprimer en public. Mais les dangers qui menaçaient sa ville l’avaient persuadée. Aussi sa voix fut-elle ferme et claire.

Sœurs et Frères, le Lecteur Kirkwood nous écrit depuis le Béarn

Citation:
Premier feuillet de deux

De Pau, en le jour anniversaire de la naissance du Petit Christos

Moi, Kirkwood, Genevois en opérations de guerre en Béarn, à ceux qui liront ces lettres, salutations en Deos et Ses Trois Prophètes !
Deos, accueille en Ta miséricorde et Ta bonté tous ceux qui sont là, sincères et respectueux et voudraient Te prier.

Moi et les reîtres genevois de la CRS avons moult regrets poignants de n’être point avec vous, bloqués que nous sommes par les menaces des pires fanatiques de l’Église Aristotélicienne, qui interdisent aux Béarnais de négocier avec nous. Maigre consolation, nous retenons ici quelques unes des troupes des ennemis qui veulent submerger Genève.

Nous savons vos dangers, nous avons appris la trahison de ce quarteron de politiciens en retraite à Berne, éperdus d’ambition criminelle et qui frappent au pire moment, faute de n’avoir pas convaincu les autres de leur délire fanatique.

Ces individus, membres éminents de la Noblesse Néfaste, pléonasme s’il en est, alléguant la délicate situation militaire, prétendent couvrir leur vol du manteau de la religion, et de la paix dans l’honneur. Qui ne voit et ne comprend qu’ils auront accéléré la guerre, et que leur déshonneur sera manifeste aux yeux de tous ?

Certes, nous risquons d’être submergés par l'ennemi. Mais le dernier mot est-il dit ? L'espérance doit-elle disparaître ? La défaite est-elle inéluctable ? Non !
Croyez-moi, moi qui vous parle en connaissance de cause et vous dis que rien n'est perdu pour Genève. Les mêmes moyens qui nous peuvent vaincre peuvent tout autant faire venir la victoire.

Car Genève n'est pas seule ! Elle n'est pas seule ! Elle n'est pas seule ! Elle a la Confédération derrière elle. Elle peut faire bloc avec ses voisins de Franche-Comté et Savoie. Elle peut, comme la Confédération le fait déjà, faire appel sans limites à l'immense masse des gens épris de liberté et outrés de l’orgueil de la Couronne de France.

Cette guerre n'est pas limitée au territoire malheureux de notre cité. Cette guerre ne sera pas tranchée par la bataille de Genève. Toutes les fautes, tous les retards, toutes les souffrances, n'empêchent pas qu'il y a, dans l'univers, tous les moyens nécessaires pour écraser ceux qui veulent écraser notre souveraineté.

Alors que les dangers menacent maintenant à l'horizon, Genevois, Genevoises, unissons-nous pour les efforts suprêmes et pour les suprêmes douleurs de l'ennemi, l'ennemi dont la nation ne sépare pas les quelques traîtres qui le servent. Voilà qui nous devons maudire, attaquer, détruire jusqu’à la fin de leur aventure odieuse et stupide, à moins bien sûr qu’ils ne viennent à résipiscence, ne se repentent et face amende honorable.

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Florebo quocumque ferar
Cyanure_darsenic
Cyanure se saisit de l’autre page et reprit sa lecture.

Citation:
Second feuillet de deux

Mais ce soir, ce soir de Noël, tout en pensant au petit Christos, que chacun de nous pense aux autres Genevois et aux autres Genevoises qui, comme lui, souffrent pour le Phare de l’Aristotélicité, luttent pour Genève, espèrent en Genève. Qu'il y pense amicalement, fraternellement.

Que chacun de nous porte son âme vers nos soldats, nos archers, nos balistaires aux prises avec les prétendues « Saintes Armées », en Confédération ou en Béarn.
Que l'angoisse n'étouffe pas ces soldats, ces combattants, ces jeunes et ces vieux.

Tous, ils sont notre peuple, le fier, le brave, le grand peuple helvétique dont nous sommes.
Qu'importent, dans le drame présent, nos divergences et nos partis. Estimons-nous. Aidons-nous. Aimons-nous. Pour refaire ensemble la chère grande et libre Helvétie, il nous faut, oui, il nous faut marcher la main dans la main.

Que chacun de nous, enfin, adresse, en lui-même, ses souhaits ardents de Noël à nos vaillants alliés, à ces centaines et ces centaines d'hommes et de femmes qui combattent, résistent, travaillent comme nous, avec nous, pour la même victoire que nous !

Ce soir de Noël, les mêmes vœux montent en même temps du cœur de tous les Confédérés. Comme nous découvrons bien dans notre épreuve commune et dans notre effort assemblé que nous sommes frères des cœurs. Oui, tous et toutes, pareillement, les fils et les filles de l’Helvétie !


Prions, sœurs et frères, Deos et Ses Envoyés, et spécialement le Petit Christos en cette nuit propice entre toutes à la paix. Prions qu’elle revienne dans la dignité de tous.
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Florebo quocumque ferar
Cameliane


Elle entra dans l'Eglise, se signa et trouva place sur le premier banc. On lui avait expliqué que ce lien saint se trouvait partagé par les fidèles de la foy Réformée et par ceux de l'Eglise du Saint Père... Peu importait, le Très Haut, où qu'il soit en n'importe quelle circonstance pouvait être appelé...

Elle récita le crédo à voix basse, pensant à ses enfants restés à Grandson, s'inquiétant du devenir de ses camarades militaires... Toutes ces armées de l'autre côté de la frontière genevoise qu'il allait falloir combattre...



Puis lui revint à l'esprit l'une des prières du Père Balbutachon, cet homme bon et doux qui avait su attirer grand nombre de fidèles en l'Eglise de Grandson durant son vivant. Comme la sagesse de cet homme là lui manquait encore ! Elle se rappela mot pour mot ce texte de Louanges au Très Haut...

Citation:

Tu nous guides quand notre âme est embrouillée
Tu guéris le chétif et le maladif
Tu nous offres tes vêtements quand les nôtres sont mouillés
Tu éloignes les marchands des brigands, les bateaux des récifs

Tu soulages les plaies
Tu guides tes prophètes pour qu'ils puissent nous montrer la voie
Tu nous sauves des guerres en aidant la paix
Tu fais régner l'ordre quand toutes s'égarent les voix

Et nous, nous te louons
Et nous, nous nous confessons
Et nous, nous t'aimons
Ô Très-Haut !
Soit loué !



A réciter cette prière d'amour et de paix, emplie de bien être, elle ressortit de l'Eglise rassérénée, en paix avec ses regrets...


_________________

Capitaine de l'Edelweiss ou de l'Eternel, ça dépend des circonstances, et surtout de l'ennemi.




Geoffroy_de_villers
Geoffroy s’apprêtait à célébrer son premier office.
Il l’avait déjà fait en Franche-Comté mais cela datait de quelques mois. Sa tension, aussi minime soit-elle était pour le moins palpable.
Il revêtit les habits de célébrant laissant en place son uniforme de police en sacristie et s’avança vers l’Autel pour débuter la célébration dominicale.

Il prit la parole.


Mes bien chères Sœurs, mes bien chers Frères,
Si un jour il m’avait été annoncé que je célébrerais une messe en terre helvétique, j’aurais pris mon interlocuteur pour un fou et pourtant … il aurait eu raison puisque je me retrouve parmi vous en ce beau dimanche, le premier de l’année nouvelle.
C’est pour moi un plaisir de vous rencontrer ici ce jour et je suis étonné mais heureux de vous voir si nombreux en ce lieu saint, dans cette maison qui est la nôtre mais aussi celle de nos frères réformés à qui je dédie une pensée toute particulière.
Débutons notre office, si vous le voulez bien, en récitant le crédo, signe de notre Foi en Christos.
Geoffroy récita alors, avec l’assemblée, le crédo qui était connu de tous.



Je crois en Dieu, le Trés-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
le fils de Nicomaque et de Phaetis,
envoyé pour enseigner la sagesse
et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyre pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Trés-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Eglise Aristotelicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la Vie Eternelle.

AMEN


Il reprit ensuite :

S’il est de coutume de procéder à lecture de textes sacrés, je n’en ferai rien. Et si je fais ce choix, c’est pour pouvoir vous permettre de méditer avec moi sur les évènements récents qu’a connu notre petite cité.

Alors que la ville était en branle et que la guerre menaçait, la peur et la panique rongeaient les Genevois. Dans la douleur, c’est un élan formidable de solidarité qui s’est mis en place.
Les gens affluaient en ville, venant des quatre coins de la Terre. Ils venaient pour aider, soutenir, rassurer les Genevois qui étaient en proie à la peur.

Ce mouvement de solidarité, cette unité, a permis d’oublier les ires du passé, de faire table-rase des faits de l’histoire pour créer une unité exemplaire ou tous étaient en paix avec les autres.

On dit toujours que c’est dans la difficulté qu’on voit la force qui anime un peuple, qu’on voit les plus belles choses se réaliser dans la vie.
C’est un adage qui s’est vérifié encore une fois mais je voudrais qu’on réfléchisse ensemble, à ce mouvement qui possède un sens profond.

Si en tant de conflit, nous sommes capables de faire des efforts de solidarités, d’amour, de paix, cela signifie aussi que nous en sommes capables de le faire lorsque la paix règne.

Aujourd’hui plus que jamais, il est temps que nous apprenions à pardonner, à dire plus souvent oui avec le cœur que non avec la tête. Apprenons à nous respecter, à nous écouter, faire l’effort de nous comprendre afin d’aplanir les rangs sociaux, les titres et les idéaux.
Apprenons, mes Frères, à vivre en union, en harmonie, dans un objectif commun : un avenir de paix et de prospérité.

Je ne m’étendrai pas d’avantage sur cette invitation à la méditation, je vous laisse la faire murir en vous à vous en imprégner.

Un des enseignements de la Foi est de nous donner des pistes de réflexion, d’étude de nous même et de notre comportement.

Apprenons à voir les autres comme des Frères et à les accepter tels qu’ils sont, en les aidant à devenir meilleur, en les comprenant et en les considérant comme nous aimerions qu’ils nous considèrent.

Mes frères, je vous remercie pour votre présence et votre attention et je prie le très Haut pour que la Paix demeure sur Genève.
Que la paix soit avec vous, qu’Aristote, dans sa force et de lumière guide vos pas vers la paix de l’esprit et l’amour de votre prochain.
Ite Missa Est.

Clôturant ainsi sa première célébration, Geoffroy bénit les gens présents dans l’assemblée et se dirigea au fond du lieu de culte pour les saluer à leur sortir et leur remettre ses vœux pour l’année naissante.
Emilio_di_medici
En ce premier dimanche de l'année mile quatre cent cinquante huit, Emilio ne devait pour rien au monde louper cette première office de l'année.
Nouveau venu en ville, il n'a pas encore eu l'occasion de faire beaucoup de rencontres, conscient que son travail à la mine lui prenait beaucoup de son temps.

Mais tous ces efforts fournis dans ces minues lui ont conduis à un valeureux salaire à la longue alors que jamais il n'aurait cru pouvoir rentrer dans la ville de Genève.
Et pour cause lors de sa venue, la ville était encerclée de toutes parts par des armées et il a été contraint de se cacher à l'intérieur même d'une charrette pour passer les murailles de la ville bien que ses intentions sont loin d'être mauvaises.

Comme tant d'autres, il s'est donc rendu à l'église dans le but de participer à l'office donnée en ce dimanche matin.
Nombreux sont les fidèles à être venus assister à cette même office alors qu'un discours assez passionnant a été prononcé suite au crédo récité par tout le monde.
Ces derniers jours, Genève était en guerre et à ce que Emilio en a comprit, c'est grâce à l'effort collectif de tous les habitants de la ville que Genève s'est remise sur pieds.

C'est certain désormais pour lui, il va rester dans cette ville, poser sa besace définitivement et essayer de se faire une place digne de ce nom.
Malheureusement, il lui reste encore beaucoup à faire mais le fait d'avoir participé lui aussi à cette office lui a redonné le sourire et du courage.
Enfin, il quitta lentement l'église, persuadé d'avoir déjà vu le curé en taverne plus tôt dans la matinée, il se contenta de lui sourire et de le remercier.

Une nouvelle fois sans but pour le moment, Emilio se contenta de s'asseoir en bas des marches qui mènent au parvis de l'église, regardant toute la foule se dissiper lentement.
Malgré le froid glacial, il resta ainsi dehors à contempler la vue qui s'offrait à lui...
Cyanure_darsenic
Soeurs et frères, je vous porte lecture d'une missive de notre frère Kirkwood, habituellement Lecteur réformé en cette église dite-cathédrale...

Il s'agit d'un conte pour la Noël, cela nous changera un peu de ses habituels discours et sermons de quatre pages, dit-elle en souriant.

Citation:
L’histoire se passe en notre période de l’année, dans un pays lointain.
Ce temps connaissait Aristote et Christos, quoique le second n’était encore guère révéré. Les païens restaient les plus nombreux, mais les histoires merveilleuses courraient autour de Christos et attiraient toujours davantage.

Toto était le jeune fils du plus pauvre des tanneurs, qui vivait le plus possible suivant ses rares connaissances sur Aristote et Christos. Il avait confectionné à Toto un tambour avec la pire et la plus sale des peaux qui lui restaient, dont personne, pas même les mendiants n’auraient voulu. Ainsi lui-avait-il fait très beau et profitable cadeau, car l’enfant appris à jouer de son instrument et égaillait la vie misérable des siens.

La fatigue fit mourir le père après la mère, et l’enfant, sans famille ni soutien, vivotait chichement de son tambour aux fêtes, ou de l’aide que ses pauvres muscles pouvaient donner aux travaux des autres.
Vint la Noël, que célébraient aussi bien les païens que les aristotéliciens. Tous y voyaient promesse de futur.
Toto, comme n’importe quel misérable, se promettait surtout belle veillée, au chaud, avec bonne repue, joie partagée et chants entonnés en chœur voire canon.

Là, trois fois hélas !!
Le prêtre de la petite cité était malvais homme !
Et il déclara que l’indigeance de l’enfant dégradait l’office religieux, rendait indigne la prière des autres ! Il le fallait donc chasser, et du temple, et de la cité ! Lui seul savait les cérémonies, lui seul devait être écouté.
Ces mots troublèrent les plus honnêtes, païens ou aristotéliciens, soucieux de leur âme et de fraternité.
Mais le seigneur du lieu vit en eux des gens capables de protestation face à l’autorité, mauvais esprits qui, donc, pouvaient dès lors également lui chercher poux en la tête pour ses décisions et le contesteraient donc altant que le prêtre s’il y avait lieu.
Aussi ce jaloux se rallia-t-il à celui qui condamnait Toto.

On chassa l’enfant, ventre vide depuis deux jours, vêtu des hardes, armé de son seul tambour, dans le froid, la neige, le vent, la nuit…
Il supplia beaucoup, pleura, puis cria, enfin maudit d’une voix vide.
Les portes restèrent closes et les gardes du haut de la muraille lui jetèrent pierres et lazzis.

Toto gagna les bois, espérant un refuse, pariant y mourir. Son gargamel gargouillait, hurlait famine. Son corps chétif tremblait du froid que blizzard lui infligeait. Longtemps le temps passa, le vent mugit, la neige poudra…



Citation:
Atteint d’on ne sait quel orgueil, l’enfant reprit sa marche. Et au détour d’un bosquet, il surprit conversation horrible !
C’était forte troupe de pillards, fils et filles gendrés à bouc et à putain, mauvais diables, soldeniers sans solde, tous gibiers à corde ! Ils discutaient en riant de ce qu’ils feraient des habitants de la cité quand, très bientôt, profitant des rites, de la nuit et du vent, ils donneraient l’assaut des murs désertés !

D’abord fut l’enfant moult terrifié, incapable de bouger, craignant pour sa vie. Mais le temps passait sans rien proposer de neuf. Il s’éloigne donc, et veut partir au plus loin, mais la tempête de neige le fait tourner en rond.
Et dans sa tête lui reviennent son honteux et injuste exil. Alors, il se réjouit de la vengeance qu’il tient là, la savoure d’avance et se délecte des mille morts et tortures horribles que routiers et pendards feront à ceux qui l’ont si vilainement chassé.
Et il rit.
Mais son rire est rauque, comme le croassement du corbeau.

Et lui reviennent en ses mérangeoises ses père et mère lui racontant le dit aristotélicien et fraternel.
Et lui reviennent les chants qu’ils lui ont appris.
Et lui reviennent les rythmes qu’il a su imprimer à ses bras, ses doigts, ses baguettes.

S’il revient aux portes, il sait qu’il ne sera pas écouté. Seuls lui restent tambour et baguettes.

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Florebo quocumque ferar
Cyanure_darsenic
Citation:
Alors, il se redresse à nouveau dans le vent et le gel. Il sait qu’il mourra bientôt, de malefaim, froidure ou pillards s’ils le découvrent.
Mais il pense à ses parents, à leur sourire, à ce qu’ils ont réussi à lui offrir dans leur misère. Ils étaient de la cité, et lui aussi…

Alors, grelottant, morve au nez, il commence à jouer, à imprimer sa pauvre mais honnête marque au tambour, pour faire la nique à la mort, la sienne altant celle que promet le Sans-Nom aux habitants.
Ses doigts hésitent, il tremble, mais il joue, par-delà les convulsions que la froidure imprime en son corps.
Il joue de sa dernière flamme, l’air que sa mère a fredonné lors de la tétée, au-dessus du berceau, au milieu des travaux harassants, qu’ils reprenaient en chœur lors de la veillée de Noël, ce chant qui disait la jolie simplesse de Maria et du bébé Christos.

C’est un air simple, martial pour l’alerte aux habitants, imposant comme l’arrivée du deuxième Prophète de Deos ; doux tel le flutiau du pâtre, il berce de ses promesses qui apaziment l’âme.

Il ne sent plus ses doigts, mais son cœur et son corps vibrent aux rythmes du tambour.
Il y a longtemps qu’il ne se rend plus compte des frémissements chaotiques de son corps. Mais l‘écho du tambour remplir l’espace.

Il joue le meilleur de sa vie, pour son âme, jusqu’à réveiller les morts.
Car Dame Maria est derrière ce beau miracle.

Car si les soudards s’interrogent et cherchent, lame à la main, l’auteur du tumulte qui réduit leurs espoirs à néant, pensent-ils en raison, les morts en font tout autant.
Car où que vous alliez, songez toujours que les morts sont générace plus nombreuse que celle des vivants, et parfois à l’oreille plus attentive.



Citation:
Car se réveillent, émus, attendrits et émerveillés, mais quand même cliquetants et en suaires, Pépé l’Asticot, Mémée la Moko, Kiki la Moka, Rio l’Amaretto et le Sombre héro et ses comparses !
Heureux soyez de ne vous y pas trouver, la maisnie hellequin n’est point loin !

Générace après générace, tous ceux qui n’étaient point jouasses de leur état de défunt, pas tout-à-fait en règle avec le Créateur, et combien sait-Il que ça fait beaucoup ! bref, tous ceux qui n’avaient point rejoint Paradis solaire ou Enfer marin, se levèrent au rythme du tambour du bambin !

Toto n’en savait rien, car si Deos est maître exigeant, Il est toute compassion au repentant et au martyr !
Par contre, les routiers passèrent d’inquiétude à épouvante, de crainte à terreur, de panique à remords, et dans les mors de la mort, de celle de l’esprit, se donnèrent, au milieu de tant de cris, celle du corps.

Et en la ville, quand au milieu des cérémonies, on perçu quelque tumulte hors les murs, le malvais prêtre fit le dédaigneux, obnubilé par sa pompe. Et fit aussi le sourd le méchant seigneur qui ne voulait avouer ni craintes ni de s’être trompé.
Mais quittèrent le temple ceux qui avaient protesté contre l’exil inique de Toto, et firent patrouille sur la muraille. Puis gagnèrent l’hors-les-murs, où ne soit doit nul aller, sans avoir en droite heure son âme gagée.

Et y trouvèrent les ribauds qui s’étaient, leur sembla-t-il, mutuellement donnés de leur lames dedans les corps.
Et trouvèrent Toto raidi de froid, enserrant baguettes et tambourin, calme et doux sourire béni écrit sur son visage, comme au calame.
Et lui firent belles funérailles, et furent chassés méchant prêtre, qui se disait seul capable des cérémonies, et le seigneur, qui prétendait seul pouvoir gouverner.

Et c’est cette histoire que je viens de vous conter…


Notre ami ajoute bien sûr un sermon, il n'en pu s'en empêcher.
Et Cyanure elle-même ne retint pas ce second sourire...

Citation:
Ainsi, compains, ce petit conte révèlions nos croyances.
Le martyre reçoit récompense superbe dans l’au-delà, car il avions agit en nom Deos. Et tous sont jugés par le Très-Z’Haut
Toutefois, le message estions qu’il fallions avant tout d’organiser la communauté des croyants ici-bas.

Tous peuvent se tromper, mais tous peuvent revenir à Deos et à Son véritable message, annoncé par Aristote, expliqué par Christos, complété par Averroès, bénis soient les noms de Ses prophètes.
Mauvais prêtre devions être chassé, altant que le mauvais gouvernant, par la communauté des croyants, pour vivre selon les lois de Deos.

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Florebo quocumque ferar
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