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[RP] Culte aristotélicien réformé, église dite "cathédrale"

Numero_six
Medso revenait tout juste de son voyage glacial de Savoie.
Enfin!!!
Enfin, il pouvait vivre pleinement la foi Rélormée sans se cacher, sans être mis à l'écart, ou mis en procès.


Déos, merci de m'avoir fait voir la haine des hommes.
Merci de m'avoir fait connaitre mon épouse...
Je reviens plus fort vers toi, et rempli d'amour...


Il resta là, concentrer dans sa prière...
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http://www.youtube.com/watch?v=MokKKpRPNDE
Numero_six
Medso était venu avec sa femme, Frimoden, assiter à la belle fête en l'honneur des mariés.
Il s'avanca vers les nouveaux mariés, présenta son épouse et les félicita.


Je suis content de te revoir Gaia. Je vous souhaite beaucoup de bonheur!

Il s'inclina vers les deux amoureux et alla dans un coin de la pièce, peindre quelque chose pour son amie, aprés avoir laissé Frimoden prés des invités et lui avoir rélévé qu'il n'en aurait pas pour longtemps...

Chérie, il me semble que tu connais quelques gens ici... Je reviens de suite...

Il l'embrassa et se mit au travail.
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http://www.youtube.com/watch?v=MokKKpRPNDE
Gaia
Etant occupée encore avec la découpe du pain et remplir les verres,
elle s'aperçût vaguement du coin de son oeil des nouveaux arrivés et se précépita de finir son travail pour se rendre vite à l'entrée de l'église.
S'approchant au portail, Gaia ne pouvait pas croire ses yeux quand elle leva la tête pour saluer ces deux personnes. Elle poussa un petit cri :


Non !! Pas possible ça !!
Medsooo !! Mon frère !
Toi ici avec ta femme, sain et sauf tous les deux ! Quelle surprise !
Ravie de vous voir, soyez les très bienvenues !!


Avec un grand sourire, la fraîchement mariée regarda le couple, toute heureuse de leur venue, puis elle pointa du doigt vers la table

Mais venez, faites moi le plaisir et partagez le repas avec nous.
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Avoyère de Fribourg - Ancienne Chancelière des Helvètes / Ehem. Kanzlerin Helvetiens - II.Amirale Helvète
Scath_la_grande
Lalaaa la schtroumf lalaaa, lala laaa schtroumf lala… lalala heu ? Arf merdasse comment ça va s’truc déjà schtroumf lala ? Lalaaaaa ? P’tain où j’le mets l’schtroumpf déjà Humpf…

Dans les rues de Genève, tortueuses, ennuyeuses, une rousse flamboyante trottinait, bottes au pavé.
Un panier en osier se balançait à bout de bras, oscillait si dangereusement que si des œufs s’y seraient trouvés pour sûr qu’il y en aurait eu d’la casse.
Mais nulle inquiétude, dans la fourrure point d’objets ronds, délicats qui sortent du cul d’la poule… juste un objet rond, touffu de roux à sa crête, pondu par une belette.
La petite chose beuglait sévère, de rage et de mal de mer, outrée d’avoir une mère indigne qui ne savait décidément ni chanter ni s’occuper d’elle.

La rouquine s’arrêta et se pencha sur son fruit larmoyant qui donnait d’la voix. Les fauves se posèrent sur l’enfançon, sans vraiment d’affection, tout juste la tendresse de savoir que c’était son sang et sa chair qui s’agitait là.
La jeune mère lui parla en douceur, n’ont pas qu’elle le voulut ainsi mais quand sa voix s’élevait, les cris de la mini-gourgandine aussi…


Chuuuuut toi ! J’veux bien te chanter des chansons tout ça… mais faut que tu y mettes du tien aussi, Ciguë… c’est pas le moment de brailler et d’y aller avec ton jus de mirettes à tout va… ça va geler avec ce froid… pis ça me casse les esgourdes tout ce bruit…

« Vive les mariés ! Vive les mariés ! Vive les mariés » Les oreilles de la Belette se tendirent.
Point que les démonstrations affectives lui marquaient sa sensibilité totalement à l’absence mais qui disait mariage, disait ribote.
Festin, cailles farcies, vin au tonneau, hypocras épicés, viandes salées, fromages de montagne… bière… de quoi mettre une myriade d’étoiles dans le regard d’la mustélidé et lui faire monter la salive à la lippe.

Le panier s’était tu, certainement satisfait de ne plus être brinquebaler comme en pleine tempête. La Grande en profita pour se glisser dans la cathédrale, se mêlant aux invités et aux vivas. Les prunelles curieuses se hâtèrent d’arpenter les visages… une partie était connue. Les mariés, elle les avait au moins déjà vus… enfin dix minutes éclairs en taverne. Hmmm était-ce suffisant pour avoir gagné une invitation à ripailler-enfin entendons par là, picoler- à leur mariage ? On dira que oui…


Félicitations… Vive les mariés…

Donc ça c’est fait, pas trop fort pour ne pas sortir du lot et se faire remarquer, mais tout de même assez pour laisser croire qu’on était là depuis longtemps. La silhouette agile se glissait, frôlait les murs et subrepticement s’approchait du buffet.
De temps en temps, distribués quelques sourires belettiques, pour faire genre et irradier la foule de sa sublissime présence (ben quoi, on est Scath ou on ne l’est pas).

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Leprieure


Leprieure, quelques jours après son retour peu flamboyant à Genève, emturlubané de partout et sautillant sur ses béquilles, se dit qu'il faudrait peut être remercier Déos d'être encore en vie...

Il entra dans la cathédrale...chose qu'il n'avait pas fait depuis fort longtemps. Faut dire que ça lui rappelait son baptême par le démon Yohann, le temps des croisades, les fous de Rome ect.
Bref il s'était jamais trop senti à l'aise dans un monument de ce genre, il préferait s'adresser à Déos dans un endroit au calme et en plein air, proche des cieux et du très haut.

Il s'avança vers l'autel, et au lieu de s'agenouiller il se reposa sur une jambe et posa l'autre jambe sur une des béquille...Ce n'est pas qu'il ne voulait pas s'agenouiller mais il fait froid par terre, pis c'était la faute des savoyards si il ne pouvait pas se mettre à genoux.


"Ha Déos, ils m'ont pas loupé ces couards de savoyards !" Leprieure repensa un instant à l'article 52...
"Mais grâce à ton infinie bonté je suis encore vivant, merci... Puisse tu également protéger ma douce hirondelle et notre fille Alye, qui elles sont encore là bas à Belley, et donne moi la force de reprendre la route rapidement pour les rejoindre" Et me venger de cet affront subi pensa t il

Finalement, ça le soulageait grandement d'être venu en ce lieu, qui du coup lui paraissait un peu moins austère...on sentait ici la chaleur de la fraternité réformée, et cela lui faisait du bien au Lep.

Il vit le vieux sortir d'un coin de la cathédrale, une bouteille, 2 verres à la main et un sourire en coin.


"Ben non, je ne suis pas mort vieille fripouille !" Lui dit il " A croire que Déos à d'autres projets pour moi et qu'il ne veut pas me laisser partir. Allez paye ton verre, ça me réchauffera un peu."
Frimoden.


A peine arrivé en ville , Medso n'attendit pas pour emmener Frimoden à la cathédrale des réformés . Elle l'avait suivi sans poser de questions . Elle savait à quel point sa religion lui tenait à cœur .
Quelle ne fut sa surprise voyant plein de monde tous mieux habillés les une que les autres .


Un mariage !! Mais t'es fou ! T'as vu comment je suis habillée ?

Le rouge lui monta aux joues , elle était pitoyable à voir , pas le temps de réagir que déjà ils étaient sur le parvis de l'église .

Elle vit la mariée s'avancer prés d'eux . Elle la regarda en souriant malgré la gène qu'elle avait .
Son visage ne lui était pas inconnu , elle la connaissait , c'était déjà un soulagement pour Frimoden .


Dame Gaia ! Quel plaisir de vous revoir , surtout en une si belle occasion . Mes félicitations !
Vous êtes ravissante !


Elle regarda son mari filer et se dirigea vers la table que la mariée lui présentait . Elle avait une faim de loup mais se retint ayant reçu une très bonne éducation .
Numero_six
Medso dégusta entre deux coups de pinceau quelques gateaux fins que lui avait fait parvenir sa femme. Il dessina les mariés avec beaucoup de délicatesse et de finesse. C’était un grand jour pour eux, un jour inoubliable, alors quoi de plus normal que d’immortaliser cela en peinture!
Frimoden aimait regarder son mari peindre, il exprimait ses sentiments mieux qu'en en parlant.

SPPLLIICHHH SPPLLAACHHHH SPPPLLLOCCCHHHH

Quelques mélanges de couleurs plus tard et le tableau était enfin terminé.
Sa femme acquiesca de la tête. Ils allèrent tous les deux à la rencontre des jeunes mariés qui bavardaient avec leurs invités et Medso, après avoir fait un clin d’oeil à sa femme, tendit le présent fraichement peint vers eux.


Voici notre cadeau, votre Amour est gravé dans vos coeurs, et maintenant sur une toile.

Il leur sourit.

édite: nouveau lien image
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Gaia
Regardant l'épouse de son frère Medso de près, Gaia se souvînt de l'avoir déjà aperçue quelque part en mairie, mais il y avait fort longtemps.

Dame Frimoden, le plaisir est tout à moi, plutôt à nous !

repondît la genevoise avec un petit regard souriant vers Pons et ajouta aux joues empourpourées

.. oui, c'est un jour extraordinaire aussi pour nous..
Merci pour vos félicitations !


Quand elle voulut se tourner pour accompagner ses amis vers la table afin de leur offrir à boire et à manger,
Medso lui tendît un présent qu'elle saisît avec beaucoup d'attention de ses mains.
Ce fût donc une énorme surprise quand Gaia réalisa ce qu'il avait peint pour elle, pour eux
(et oui, fallait toujours penser en deux maintenant, une chose à laquelle elle devait encore s'habituer)
et en poussant un petit cri de joie elle sursauta Medso ainsi que sa femme.


Ooooooh, c'est.. c'est trop beau ! Grand merci à toi !
Je ne sais pas quoi dire tellement je suis ravie... c'est magnifique !


Elle fut si touchée, si émue par ce cadeau de sorte qu'elle ressentît déjà l'humidité des larmes dans ses yeux
qu'elle frotta tout de suite et discrètement avec le bout de sa manche.
Déjà un jour avant, leur amie Bulle leur avait fait un si joli cadeau qu'elle avait déposé sur la table pourque tout le monde pût l'admirer.
Le magnifique tableau de Medso trouva sa place à côté pour l'instant. Plus tard, elle les ramenerait à la maison.

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Avoyère de Fribourg - Ancienne Chancelière des Helvètes / Ehem. Kanzlerin Helvetiens - II.Amirale Helvète
Jehane
Reparties à Murten... Comme si la séparation d'avec notre ville natale n'était pas assez douloureuse! Moi, non, du commerce dans ces conditions, non!Et puis on n'fait pas marche arrière quand le pas d'la séparation est franchi!
D'ailleurs, j'le sentais pas ce revirement même si les filles s'emballaient! Et j'avais raison parce que ma Nebubu, là, elle est dans d' sales draps!
Punaise de punaise, comment s'est-elle fait pareillement avoir? La fièvre du commerce? L'hystérie de la vente facile à Genève?
Les nouvelles qu'Adam apporte ne sont pas bonnes: Nebu a disparu en pleine zone désertique. Entre Fribourg et Lausanne. Pourquoi s'est-elle éloignée du campement? Pour que personne ne sache lui venir en aide?
Quel pêcher a-t-elle commis pour être punie de la sorte?


Jehane donne des coups de pieds dans des cailloux ou des mottes de terre encore gelées...ça fait mal.
Elle piétine le sol avec force et colère. L'impuissance la ronge!
Elle a envoyé des missives, crié au secours... constat navrant, désolant... rien à faire!

L'espoir... c'est tout ce qui reste...et la prière... oui peut-être qu'Aristote entend mieux du côté des réformés...

Ses pas l'on amenée devant la Cathédrale.
C'est vendredi aujourd'hui. Elle a bien entendu parlé de partage... Du pain? Du poisson?
Pffff j'en ai pas, j'ai qu'des fruits, des fruits d'notre verger...

En haut de son jupon se trouve une grande poche d'où elle sort 6 pommes. C'est toujours ça... Où les déposer? Y a personne pour l'aider, la guider?
Elle s'assoit, les pommes siègent à ses côtés, tant pis, l'important: rendre grâce et lui parler de la mauvaise posture de Nebu... p'têtre qu'il comprendra, p'têtre même qu'il f'ra quelque chose...
Et de prier avec ferveur, elle ne s'arrêtera que très tard...

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Leprieure


Leprieure arriva un peu tard...comme à son habitude. Il n'avait pas été invité mais avait entendu parler du mariage de Gaia et Pons, il se dit qu'aller y faire un tour pour les féliciter serait pas mal.

Il sautilla sur ses béquilles jusqu'à la grande cathédrale, arrivé devant l'entrée, il posa une de ses béquilles le temps de pousser la porte pour entrer. Dehors il faisait déjà froid... mais à l'intérieur, mazette quel douceur ! Leprieure senti aussitôt la chaleur une fois la porte ouverte, et les bonnes odeurs d'un festin !


"Grrrroooaaa" Son estomac ne tarda pas à se faire entendre...Mais il était pas là pour ça le Lep.

Il entra dans la cathédrale, toujours en sautillant, et avança à travers le brouhaha de personnes présentes et de discussions... Salua quelques personnes qu'il connaissait au passage, mais pas de réponse.


Pfff, qu'ils aillent tous au diable ! Ronchonna t il.
Il continua son bout de chemin jusqu'aux mariés. Bon il y avait un peu d'attente avant de pouvoir les féliciter mais Leprieure était patient, et juste à côté du buffet.
Et hop, à chaque pas ou plutôt saut avec ses béquilles, Leprieure goûtait un plat différent... Et oui, avec un estomac pareil on ne se refait pas que voulez vous.

Enfin arrivé devant les mariés, Leprieure avait eu le temps de finir sa bouche et d'avaler.


"Bien le bonjour, je ne fais que passer mais je tenais à vous féliciter. Ce mariage est une réussite, et vous faites un très joli couple. Excusez le fait d'être venu les mains vides, mais je n'ai point eu le temps de faire des emplettes et avec les béquilles ce n'est pas très pratique."
Leprieure souria, ça lui rappelait son propre mariage. Pas dans une église ou cathédrale, mais tout aussi chaleureux !

"Puisse le très haut veiller sur vous et vous accordez toute la joie et le bonheur que vous méritez ! Je vous souhaite à tout les deux une longue vie rempli d'amour et une nombreuse descendance !"

Après avoir félicité chaleureusement les mariés, Leprieure ne tarda pas à se diriger vers la sortie, ne voulant point s'imposer et pensant surtout au travail qui l'attendait... Il sorti aussi discrètement qu'il était arrivé.

Dehors, de la neige...Leprieure remit sa capuche et reparti en sautillant prudemment sur la neige.
Numero_six
Medso entra en l'Eglise dans le milieu de la matinée. Il y avait pas mal de Réformés deja, qui priaient.

Il se rendit sur l'autel et les salua.


Bonjour à vous mes soeurs et frères!

Il n'y a pas de jour pour prier Déos et la vraie foi... il n'y a pas non plus de personnes attitrée pour lire des textes du Trés Haut.

Je souhaite vous parler d'amour aujourd'hui!

Les fidèles relevèrent la tête un peu plus...

Déos nous a donné cette sensation... et magnifique art qu'est l'Amour.
Car oui c'est un art, et Déos nous dit de nous aimer tous, quelque soi nos origines...

L'art d'être heureux et de rendre heureux l'autre.

La Réforme, contrairement au clergé, est ouverte! C'est pour cela que chacun peut aimer qui il veut.
Je vous le dis: cela ne me rend pas hystérique que voir deux hommes s'aimer!
Cela ne me pousse pas au meurtre de voir deux femmes s'aimer!
Cela ne me traumatise pas non plus de voir une femme entourée d'un harem d'homme... le contraire non plus...

Déos nous dit de vivre libre! De ne pas nous cacher! De nous assumer tel qu'il nous a créé.

Alors prions ensemble Déos... et allons délivrer ce message sur les Terres où le peuple est opprimé par Rome.


Il leur sourit.

Merci de m'avoir écouté...

Il alla s'installer au milieu des gens et pria avec eux.
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Numero_six
C’était vendredi… Medso arriva dans l’Eglise qui était pleine.

Il avança vers l’autel ou quelqu’un semblait officier. Il salua, au fur et à mesure de son avancement toutes les bonnes âmes Réformés de Genève et d’ailleurs qui se trouvaient là… unies dans la vraie foi, pour l’amour de Déos.

Il reconnut l’auguste entrain de… dépecer le cœur d’un curé ??? Nan, il ne ferait cela ici… Quoi que…

Il se rendit à proximité de lui et c’est avec un large sourire qu’il s’adressa à lui.


Salvé mon frère, tu as besoin d’aide ? Qu’est ce que tu nous fais là ?

Il tourna la tête vers le reste de l’Eglise, qui semblait contempler la scène avec moult attention…
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Turban_rouge
Vendredi. Jour des humbles.

Jour béni, l'heure est enfin arrivée. Les rations étaient empaquetées, la lame de la guisarme bien affûtée, son manche parfaitement équilibré, l'écu dûment renforcé, et orné de la croix des Huguenots.

Une brise fraîche souffle sur les bords du Léman, berçant le lourd sommeil de conifères et feuillus, dégarnis à l'approche du grand-père tout d'écarlate vêtu. La morsure du froid moins amère, on quitte la moiteur et l'obscurité d'une roulotte tapissée de peaux d'ours aux acres effluves pour s'aventurer hors couvertures et accolades chaleureuses, du côté de la Nob's family.

Sur la rive, le ptit Kaz, muette carpe et graine d'ichtus clapotante, se ramasse lamentablement tous les dix pieds en tentant d'enfourcher un réticent Obéron, dont les cruelles meurtrissures sur le dos trahissent le traitement de faveur dont l'avait gratifié son précédent propriétaire, un marchand douteux croisé au détour d'une ruelle pas très nette. Le ruffian ne devait certainement guère se limiter aux âpres négociations à grands renforts de verbiage et autres boniments ...

Le mercenaire, assis non loin par terre, observe placidement la scène. Silencieusement, il exhorte son fils à persévérer !

Ce massif mastiff aux bajoues tremblantes n'est ni plus ni moins que l'aristotélicien craintif et timoré, nourri par de prolixes maîtres, qui derrière un visage avenant, une soutane immaculée et de bien tendres paroles, dissimulent une implacable volonté de dominer corps et âmes. Lui, le fiston, personnifie la communauté des Véritables croyants, encore haute comme trois pommes mais dotée de la force de caractère de mille ! Ceux qui un jour parviendraient à approcher un fidèle délié de sa peur, à lui ouvrir les bras, à l'étreindre sans retenue ! Quant aux criminels, parés d'une robe de bure ou d'un large mantel aux multiples poches, ils auraient un jour à répondre de leurs crimes devant Lui.

Lui, qui était Un et tout à la fois. La revigorante portion de maïs grillé avalée quotidiennement, la cervoise partagée avec ses frères de foi, le feu rassérénant autour duquel ils se réunissent, la joie de vivre de sa famille. Lui, que chaque jour il convenait de remercier pour ses bienfaits. Cette pensée agit sur le Bocan telle une bonne piqûre de rappel. Se levant d'un bond, il confie la surveillance du bambin à sa rousse de mère et d'un long pas régulier se dirige vers Saint-Pierrot.

Les portes cette fois-ci ne rechignent point à pivoter sur leurs gonds, la cathédrale relativement déserte. Deux silhouettes se tiennent près du choeur, l'une d'entre elles maniant un long couteau effilé au-dessus de l'autel ...

Avait-on commencé à Lui offrir le sang de jeunes diacres effarouchés ?

Des relents pestilentiels agressent les narines de Nobu à mesure qu'il progresse vers les protagonistes, et bientôt il apprend que les individus sont penchés sur les entrailles putrides d'un bœuf, d'une oie, d'un Savoyard, Déos sait.


Medso. Sieur Sanctus.


Une vision fugace l'envahit tandis qu'il salue les frères de la tête. Quelque part en Orient. Un objet dur, arrondi, sillonné de craquelures plus ou moins larges, et un vieillard aux yeux allongés, affairé à y lire le destin de quelque passant superstitieux.

Il met genou à terre non loin, devant un siège au premier rang. Après quelques instants d'intense méditation, le mercenaire sent sa langue se dénouer.


Toi qui es l'Unique ... Tu sais que je ne Te demanderais rien que je ne serais prêt à payer au centuple.

...

Accorde-nous la victoire. Mais surtout, étends Ton regard protecteur sur les miens. Dans Ta grande mansuétude, préserve-les de la douleur. Je souffrirai mille de leurs épées, mille de leurs brimades sans Te renier, si seulement tu leur épargnais le tourment.


Le vide semble se former dans sa tête, le laissant seul avec Lui. Sa propre voix lui parait lointaine, tandis que ses lèvres articulent soigneusement leur oraison.


La Réforme, la Réforme.
Averroës fut le dernier prophète.
La Réforme, la Réforme.


Cependant, on dirait bien que même un Tout-puissant ne peut rien face aux trous de mémoire !

Ce fut le dernier .. heu ... d'une belle raclette ?


Et puis, ces trois vers suivants qui ne veulent pas revenir. Je passe !, dirait-on chez Julien le Perse.


La Réforme, la Réforme
Si c’est un rêve, je veux rêver
La Réforme, la Réforme
Si c’est un rêve, je rêverai


Un capiteux remugle le perturbe dans sa solitude avec Lui. Vous rêveriez dans un abattoir sordide, vous ?

Pourriez au moins faire cela sur des carapaces de tortues la prochaine fois. Mon odorat et nos atours immaculés vous en seraient reconnaissants, marmonne entre ses dents notre Bocan, revenu à une réalité de tripailles, de vitraux et de roche taillée.
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Medso regardait Cromwell en quasi état de transe, couper le bout de bidoche…

Il avait très faim… mais s’eut été peut être trop dangereux de prendre un de ces bouts gélatineux que l’auguste trifouillait depuis un moment…
De toute manière Medso ne mangeait presque jamais de viande. Les légumes, les fruits et le poisson du lac bénit de Déos constituaient son unique repas quotidien.

Il le salua de la tête le nouvel arrivant.
Un gros GLOUUUUPPP de son ventre accompagna son mouvement.

Tout en examinant le reste de l’Eglise d’un coup d’oeil rapide, il se décala derrière Cromwell et observa en silence la suite des événements.

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Numero_six
Medso pétrifié par ce qu'il venait d'entendre ne sortit de sa léthargie que par le lourd bruit de Cromwell s'écroulant.

BROUMMM

Il le ramassa, aidé d'une personne du premier rang.

Emmenons le chez lui, il doit se reposer...
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