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[RP] Culte aristotélicien réformé, église dite "cathédrale"

Tibere


(((((Bong)))))(((((Bing)))))(((((Bong)))))
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Dans le tintamarre des cloches, Tibère était en méditation derrière l'autel, les deux genoux au sol. Lorsqu'il se relève, il se rend compte que l'âge joue un rôle grandissant sur son corps. Ses articulations le font souffrir. Mais baste ! La journée est belle ; il ne sait si des fidèles viendront après des mois de terreur imposée par les réformés mais il sait que le principal sera là. Il ne devrait pas tarder d'ailleurs.
Il se dirige vers l'entrée de l'église de Genève et se positionne sur le parvis, observant les arrivées.

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Baphomet
Un cavalier remontait rues et ruelles de la cité, intrigué par le son des cloches. Ce n'était ni jour de messe, ni son de glas ou de tocsin, alors qu'était-ce ? Le capitaine en armes fit marcher désormais son destrier d'un pas lent sur la place sainte jusqu'au parvis de l'église où se tenait un homme. Là, devant les marches, il stoppa net et dévisagea l'individu qu'il ne connaissait point, puis ôta enfin son bassinet pour mieux le toiser avant de finalement l'interpeler :

« Holà, clerc, que signifie ceci ? »

Laissant sa bannière sur sa monture, il mit pied à terre par respect envers celui qui souhaitait certainement prêcher la parole de Dieu pour se tenir ainsi sur la place publique sans crainte. Mais l'habit ne faisait pas le moine, aussi le chevalier se tint sur ses gardes, reposant sa main sur le pommeau de son épée.
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Pons a trente-six ans.
Ses yeux bleus perçants vous scrutent sous des traits sévères travaillés par le soleil.
Des mèches de cheveux blonds paraissent parfois sous la toque qu'il porte sur le chef.
Barachiel
D’un couvent à un monastère ; d’une église à une chapelle ; d’un chapelet à un livre des Vertus…

La vie de Barachiel avait toujours été vouée à la seule cause qui méritait tous les sacrifices, celle de la gloire de Dieu. Celle de la plus grande gloire de Dieu. Sa vie avait rythmée par les prières, par les repas pris en silence à écouter les lectures des Écritures Saintes, par les cloches. Et aujourd’hui, celles qui sonnaient le guidaient une fois de plus vers son destin. Une fois de plus, elles guidaient ses pas.

Barachiel lissa rapidement sa robe de bure grise et refis le nœud de la corde qui ceignait sa taille. Il était aussi prêt qu’il pouvait l’être. Aussi prêt qu’il ne le serait jamais. Il fit une courte prière et pris une grande respiration avant de franchir la porte de sa très modeste maison. Ce terme était d’ailleurs bien pompeux pour décrire la petite pièce surmontée d’un toit qui lui servait d’abri.

Dehors, il écouta encore les cloches qui sonnait du sommet de la cathédrale et se dirigea en sa direction. Sa marche était posée, digne. Ses pieds nus foulaient la terre de la rue. Ce contact, qui était devenu normal pour lui, était une pénitence. Mais au fil du temps cela devenait aussi une sorte de communion spirituelle avec le Très Haut.

Après une petite marche pendant laquelle le son des cloches c’était fait de plus en plus intense, Barachiel arriva près du parvis ou il vit le Père Général ainsi qu’un cavalier. Il ne prêta pas plus d’attention que cela à l’homme d’arme et s’agenouilla devant Tibère d’Arcis.


Monseigneur…
Tibere
Un cavalier venait d'arriver tout de fer ferré. Quelles étaient ses intentions, il n'en savait rien, mais lorsque l'homme mit pied à terre, il fut surpris de l'apostrophe.

Et bien mon fils, ne savez-vous donc point reconnaître un prélat aristotélicien ? Il est vrai que ceux-ci ne doivent pas être légion en ces terres ou la vraie foi est depuis longtemps réprimée dans les coeurs et les âmes.
Je suis Tibère d'Arcis, archevêque de Malines et Général de la Compagnie d'Aristote. Vous êtes ?


Sur ces entrefaits, il aperçut Barachiel s'approchant. Il eut un sourire certain en le voyant.
Tibère lui tendit la main ornée de l'anneau épiscopal qui venait de s'agenouiller devant lui. Puis d'un signe il lui demanda de se relever.

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Baphomet
Il esquissa un sourire lorsque le prêtre se présenta.

« Un prélat, non, ils ne sont pas légion en effet, mais je ne me suis point trompé sur votre état. Quant à la répression dont vous parlez, elle fait partie des contes et légendes de Genève. »

Sur ce, le chevalier rit de bon cœur et ajouta :

« L’Évêchesse a quitté d'elle-même sa chaire, délaissant ses paroissiens genevois à leur grand dam. Depuis, notre église, qui n'est plus cathédrale, reste le dimanche et le mercredi inoccupée.
Et vous, Monseigneur, qui êtes bien loin de votre siège épiscopal, celui de Genève ne vous tente pas puisque vous êtes là ? »

Puis il se présenta lui-même avant que l'archevêque ne réponde à sa question.

« Pons, Seigneur d'Agoult, Capitaine des Suisses et Bourgeois de Genève. »
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Pons a trente-six ans.
Ses yeux bleus perçants vous scrutent sous des traits sévères travaillés par le soleil.
Des mèches de cheveux blonds paraissent parfois sous la toque qu'il porte sur le chef.
Tibere
Sieur Pons, je suis enchanté de vous rencontrer. L'évêque de Genève, monseigneur Bourrike, m'a donné l'autorisation d'utiliser sa cathédrale pour quelques cérémonies que je vais mener dès aujourd'hui. L'homme que vous voyez là est à mes côtés pour être ordonné vicaire. Pour ma part, j'ai suivi les croisés jusqu'à Genève, répondant en cela aux ordres de la Curie de Rome. La partie semble pour le moment remise à des jours meilleurs.
Entrez donc avec nous dans cette belle église et prenez place. La cérémonie réclame témoin. Votre présence est la bienvenue.
Si par ma petite action, je peux ranimer la flamme de la foi en cette contrée, je le ferai volontiers.

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Baphomet
Pons s'inclina légèrement pour accepter l'invitation

« Si Dieu le veut, Monseigneur d'Arcis, si Dieu le veut, dit le Capitaine psalmodiant. Je vous réciterai bien un verset oriental pour vous consoler... »

Mais il emboîta le pas au prélat, la nef de l'église leur tendait ses divins bras pour communier pieusement. Elle était en bon état vu que les aristotéliciens réformés l'utilisaient régulièrement, aujourd'hui c'étaient à ceux qui se disaient fidèles à l’Église de l'occuper pour prier ce jour du Seigneur.
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Pons a trente-six ans.
Ses yeux bleus perçants vous scrutent sous des traits sévères travaillés par le soleil.
Des mèches de cheveux blonds paraissent parfois sous la toque qu'il porte sur le chef.
Tibere
Les trois hommes traversèrent la nef jusqu'à l'autel. Tibère marqua alors un arrêt et s'inclina devant la statue d'Aristote qui était face à eux. Puis il se retourna face aux deux hommes, fit signe à Pons de se placer à sa droite, tandis qu'il demanda à Barachiel de se mettre à genoux devant lui. Et il dit d'une voix forte :

Barachiel, vous êtes venu à moi en ce jour pour demander à devenir vicaire de notre Sainte Eglise. Par cette décision, vous vous engagez à dispenser les enseignements de nos prophètes Aristote et Christos auprès des fidèles et de ceux qui ne le sont pas. Vous vous engagez aussi à les guider sur le chemin de la Vertu.
Est-ce bien ce pourquoi vous êtes venu ?

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Barachiel
C’était sans un mot de plus que Barachiel avait baisé l’anneau épiscopal puis avait emboité le pas à l’archevêque de Malines. Comme lui, ainsi que le sieur Pons, il avait traversé la cathédrale jusqu’à l’autel.

Barachiel s’agenouilla devant Tibère d’Arcis à sa demande et répondit à la question qui lui était posé.


Monseigneur,

Depuis mon plus jeune âge, je m’efforce de vivre une vie vertueuse. Si je sais faillir de temps en temps car je ne suis qu’un homme, je me repends dans l’espoir que le Très Haut me pardonnera et m’acceptera auprès de Lui lorsque le temps sera venu.
Pourtant, ma dévotion me semble presque inutile si je ne peux aider mon prochain à aspirer au même idéal. Ma réponse est donc très clairement oui. Je souhaite devenir Vicaire de notre Sainte Église et guider ainsi toutes les âmes que je pourrais croiser à progresser sur le chemin de la Vertu qui mène au Paradis Solaire.
Petitfrere
Petit-Frère était très occupé ces temps-cis, ses missions "diplomatiques et commerciales" exigeaient de lui beaucoup, quand il entendit les cloches de la cathédrale sonner. Son premier réflexe fut de regarder du coté du poste de garde, des fois que l'agitation qui y régnerait serait signe de retour des croisés ou à tous le moins de certains clients savoyards récalcitrants à ses bons soins.
La brute n'étant qu'à deux pas de la cathédrale il décida d'aller y jeter un oeil, le sien pour une fois.
Il hasarda quelques pas à l'intérieur de l'édifice et y vit la scène qui se déroulait sous ses yeux. Il fut frappé de strupeur pendant quelques secondes avec de reprendre le peu d'esprit qu'il avait.
Son sang à haute teneur alcoolique ne fit qu'un tour, il sortit sa sica et bondit sur un banc en grondant de sa voix de basse:


Hé là! Toi avec ta tête de vieux souteneur breton! Et toi le premier communiant qui n'a jamais vu le loup! Et toi aussi la ferraille ambulante!

Vous avez payé pour venir faires vos scènes cochonnes dans la cathédrale? C'est chez moi qu'il faut venir pour ce genre d'évênements clandestins entre gens de bonne compagnie! Et faire ça la journée! Faudrait t'y pas que vous soyez complètement ravagés d'la boite à comprendre!


Allez ballancez l'oseille les tantines! Et pour un petit supplément Leo viendrait déguisé en MrGroar pour venir punir vos vilaines petites fesses hihihi. On est amateurs de punitions?
Tibere
Le valet de l'archevêque, le fidèle Lahire, avait préparé les instruments nécessaires à la cérémonie. Il se tenait près de l'autel, observant son maître avec admiration.
Tibère écouta la réponse de Barachiel et fut satisfait.


Il prit sur l’autel le petit brasero et le déposa devant le fidèle et il récita :

Ce feu représente la lumière de la sagesse, mais également, le Paradis Solaire. Il est également l'un des éléments de notre monde.


Puis, il prit l’encensoir qu’il agita devant Barachiel. Les fumées odorantes se dispersèrent tout autour d’eux.

Voici l'air, élément du monde qu'Il créa pour nous.

Il jeta ensuite quelques poignées de terre tout autour de l’homme toujours agenouillé, puis il l’aspergea d’eau.

Les quatre éléments qui font notre monde sont représentés autour de nous. Par cette cérémonie, Barachiel, vous allez être lié à l'Ether, c'est-à-dire à la quintessence divine pour que vous puissiez à votre tour être le guide des enfants du Très Haut.
Il faut maintenant vous engager. Etes-vous prêt ?


A peine eut-il fini ses paroles qu'une espèce de gorille coiffé d'un étrange chapeau s'invita dans l'église. L'individu était armé, monta sur un banc et apostropha tout le monde. L'archevêque le regarda d'un oeil plus noir que d'habitude. Il se demanda un instant comment agir. Puis il tourna sa tête vers Pons et son valet Lahire. Quelle allait être leur réaction ?

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Baphomet
Le chevalier se recueillit lorsque la cérémonie commença. Tibère d'Arcis s'occupait d'ordonner son futur vicaire, lui expliquant l'essence même du monde aristotélicien, vu par son philosophe et Prophète de Dieu. Puis au moment d'entériner le rituel initiatique, un démon surgit dans la pénombre de la cathédrale. Quand il le reconnut, Pons éclata de rire, un rire franc et naturel devant ce étonnant signe du Très-Haut.

« Ne faites rien, Monseigneur, ce Moratois tombe sous le plein coup du Droit de notre bonne ville s'il venait à troubler son repos public : le Simultaneum nous protège de la folie de cet étranger... poursuivons, voulez-vous ! »

Il le toisa pour se concentra de nouveau sur ce qui les avait réunis ce dimanche.
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Pons a trente-six ans.
Ses yeux bleus perçants vous scrutent sous des traits sévères travaillés par le soleil.
Des mèches de cheveux blonds paraissent parfois sous la toque qu'il porte sur le chef.
Barachiel
Barachiel aurait fait n’importe quoi pour pouvoir se remémorer plus tard ce passage dans sa vie d’homme de Dieu. Pourtant, dès le début de la cérémonie, il entra dans une sorte d’état second d’abord obnubilé par la lumière puis hypnotisé par le balancement de l’encensoir.

Le monde qui l’entourait était presque irréel et avait été remplacé au premier plan de son esprit par un magnifique balai ou les quatre éléments tourbillonnaient, se croisaient, se divisaient, se combinaient inlassablement. Très loin derrière ces explosions majestueuses, il semblait à Barachiel entendre des voix, des rires, des gens qui parlaient. Mais lui, il n’était pas là. Pour la première fois de sa vie, il vivait une transe mystique qui avait été catalysée par l’odeur de l’encens que Monseigneur Tibère avait dispersé tout autour de lui. Une froide et rationnelle analyse aurait probablement montré que la fatigue du long voyage qu’il venait de faire, la faim qui résultait du jeûne qu’il s’imposait depuis deux jours ainsi que l’excitation de vivre enfin cette cérémonie, jouaient elles aussi un rôle prépondérant. Mais là n’était pas l’important. Jamais de telles explications ne viendraient ne serait-ce qu’effleurer l’esprit de Barachiel. Pour un bref instant, il avait communié avec Dieu. Rien d’autre ne serait dit.

De très loin, il entendit la voix de Monseigneur. Elle revenait sans cesse. De très grave au début et quasiment inaudible, elle se fit plus présente, plus… réelle. Petit à petit, Barachiel revint. Il ressenti à nouveau le froid de la pierre sous ses genoux, il entendit l’homme en armure qui semblait se moquer de quelque chose qui se trouvait derrière lui ; il entendit aussi la voix de l’archevêque…

Était-il prêt ? la réponse était sans conteste oui. Définitivement. Il pensait l’être depuis longtemps. Maintenant, il en avait non seulement la certitude, mais aussi la preuve. Ce qu’il venait de vivre ne pouvait être autre chose qu’une invitation de Dieu à poursuivre dans cette difficile voie. Relevant la tête il s’adressa à Monseigneur Tibère.


Oui, Monseigneur, je suis prêt.
Leo...
Leo... se livrait à l'occupation qui lui prenait le plus gros de son temps. Certains passent la journée à boire, d'autres à jouer au cartes, ou à bien des choses encore, lui forgeait le métal.

Cela faisait trop longtemps qu'il était en guerre et qu'il n'avait pas pu se mettre ainsi à l'ouvrage. Aussi est ce très mécontent qu'il entendit les cloches de l'église sonner à la volée.


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(((((Bong)))))(((((Bing)))))(((((Bong)))))

Cela faisait longtemps que les serviteurs de l'évèque de Rome avaient abandonné leur troupeau à lui même, ce ne pouvait être qu'un incendie ou un retour surprise des croisés.
Pas de flammes ni de fumée, il laissa son marteau, pris juste le temps d'attrapper son épée et son bouclier qui n'étaient jamais loin (et de fermer son échoppe à clef, il ne fallait pas non plus encourager le vol à la tire) et c'est vêtu de son tablier, en sueur, le visage rougi par le feu de sa forge et l'épée à la main qu'il se rua vers la cathédrale pour repousser l'envahisseur.


Où sont ils? Sus aux croisés!

Petit frère était déjà sur place sa sica en main, mais quelle ne fut pas sa surprise de découvrir en fait et place d'envahisseurs armés le gymnaste de l'autre fois en train de dire la messe avec deux personnes en train de l'entendre dont un genevois!

A son entrée tous les regards se tournèrent vers lui.


S'cuzez, bonjour messieurs dame, désolé d'arriver comme ça comme un cheveu sur la soupe, mais ça fait longtemps qu'on n'a vu personne dire des messes le dimanche alors les cloches ont un peu semé la panique. M'étonnerait pas qu'on voit rappliquer du monde en armes ou avec des seaux d'eau.

Puis voyant la manière dont petit frère regardait le lècheur de cul de pape, il se tourna vers lui.

Pais mon frère, le dimanche l'église est à eux, le vieux y tient beaucoup.
Par contre à l'extérieur nous faisons ce que nous voulons.


Puis se trournant vers le cureton.

Continuez nous ne vous dérangerons plus. Au fait peut on savoir qui l'évêque nous envoit pour dire la messe à Genève? Vu ce que j'avais entendu sur notre nouveau curé je vous aurais vu avec moins de poils et plus de poitrine.
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Tibere
Tibère commençait à être plus qu'agacé par toutes ces interventions sans queue ni tête. Mais il tint bon et se concentra à nouveau vers l'homme à genoux devant lui.

Barachiel, vous engagez-vous à ne pas porter d’armes de combat à l’exception des armes d’apparat liée à la noblesse ou au coutumier ?
Vous engagez-vous à suivre et obéir au dogme de notre Eglise et à respecter et à obéir au Droit Canon ?
Vous engagez-vous enfin à faire voeux complet de chasteté et par là renoncer à fonder une famille afin de vous consacrer tout entier à la foi ?

Par trois fois vous devez répondre !

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