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[RP] Culte aristotélicien réformé, église dite "cathédrale"

Vereboten
Culte réformé du 6 février 1457 de l’Ère de la réformation de la Foi



Kirkwood pénétra dans la nef d’un pas lourd. Même pour un Vere Botengänger qui frémissait de gène à sa vue, il faisait pitié. Les traits tirés, la démarche trainante, les bras pendants…

Malgré sa mansuétude, Vere se réjouissait intérieurement.
Peut-être allait-on enfin avoir un culte digne de ce nom, sans forfanterie, calme, posé, discret, digne de Deos ? Et non ces déclarations à l’emporte-pièce, ses indignités davantage à leur place dans l’immonde boulasse. Bon, il n’espérait pas que le Lecteur ait appris à parler un latin digne de ce nom, ni qu’il soit devenu un autre homme. Mais peut-être enfin serait-il devenu pondéré, serein, moins, moins, moins heu, enfin, moins Kirk quoi !


Deos, ce serions bien que Tu accueille en Ta miséricorde et Ta bonté les frangins z’et frangines qui sont là, sincères z’et respectueux et qui voudrions te prier.
Il continua, d’une voix qui trainait de plus en plus : J’vous bénie tous, ouais, z’au nom du God, comme disent les Brittons, pis faudrions point oublier ses prophètes, les z’Aristote, Chrestos pis Averroes.

Il y eut un moment de silence… A vrai dire, Vere n’était pas le seul, l’ensemble des réformés, commençaient aujourd’hui à être gênés vis-à-vis de celui qui leur servait de Lecteur. Aujourd’hui, ce n’était visiblement pas la grande forme…
Kirkwood
Ouais bon, comment dire, j’dormions très mal, en c’moment, alors, j’aime autant vous dire qu’avec les gardes en prime, c’étions point l’bonheur…
J’estions inspiré moyen, pour l’sermon, j’vous prévenions…



Dans l’attente de l’inspiration, j’vais vous lire l’courrier qu’j’avions prévu d’envoyer à mon cousin Groumf. Il chercha quelques instants d’un air fatigué dans ses manches… Ouais, bon, ce sera de mémoire, je l’avions oublié, bien sûr…

Ben, en gros, ça disait :
« Cher Groumf, si je t’écris, je te rassurions tout-de-suite, c’estions qu’j’estions pour le moins fatigué voire déprimé. P’têt ben que j’vais quand même aller faire un tour à Grandson ? Ca t’estions égal, t’y habite pas, mais c’estions pour te tenir informé, dans ton trou paumé qui te servions d’village. Histoire qu’tu saches qu’il existe d’autres trucs, dans la vie, qu’le néant intégral comme chez toi. Ouais, sans doute peine perdue, pô grave.

Si un jour tu te décidions à monter en Helvétie, même si t’es le gars le plus laid qu’la création ait jamais connue, t’inquiète, la famille ça compte, je t’embaucherais préférentiellement, je te payerai comme les autres les 17 thalers par champ, biscotte j’estions réformé et qu’y fallions point oublier d’faire profiter d’ses richesses aux z’autres, même une abomination comme toi, et je crois même que j’empêcherions les gosses de te jeter des pierres si t’as appris à te laver entretemps…

Même si j’y croyons moyen, j’te souhaitions bonne continuation.
Ton Kiki »

Ouais, ça vous intéresse moyen, ce que je vous dis, hein, ma famille, z’en tapez ? Bof, normal… Pis j’vous avoue qu’moi aussi, dans des moments comme ça…

Bon, si, j’avions quand même une nouvelle. Je savions point s’il faut appeler ça comme ça ? Le diacre Naininus s’estions semble-t-il cassé. Alors, bon, ben bon vent quoi, et t’accroches point aux arbres.
Ouais, même ça, ça arrivions point à m’intéresser…
La campagne électorale ? Non plus…
Kirkwood
Ouahhh ! Réagissez point comme ça, d’accord, d’accord, un p’tit mot sur la campagne.
Heu…
Ben, bof, agissez z’en bons réformés, pesez l’pour et l’contre et oubliez point d’aller voter, quoi… Ah ouais, pis en effet, moi j’vous encourage à préférer la paix civile à l’extrémisme, mais bon, j’avions parfois l’impression qu’je pourrais pissions dans un luth, ça ferions plus d’effets, alors…

Hein ? Qu’est-ce que tu disions, l’grand dadais d’François qu’y m’devions encore 50 thalers et que tu oublie de le les rembourser depuis 5 mois… ? Je suis nul ? Non, ça ça me dérangions point, par contre, après, j’avions point compris ? Je léchions le quoi des orthodoxes ?

Est-ce que tu pourrions te rapprocher pour me le dire en face, s’il te plaît, frère réformé François ? Juste pour montrer que tu avions l’courage de tes opinions…
C’est bien…

Kirkwood
Kirkwood remonta tranquillement en chaire. Bon, maintenant que l’essentiel estions dit, j’croyons qu’un p’tit psaume avant la Cène, à moins que quelqu’un voulions rajouter quelque chose ?

Bon, alors psaume 23

Citation:
Yahvé est mon berger, rien ne me manque.
Sur des prés d'herbe fraîche il me parque. Vers les eaux du repos il me mène,
Il y refait mon âme; il me guide aux sentiers de justice à cause de son nom.
Passerais-je un ravin de ténèbres, je ne crains aucun mal car tu es près de moi; ton bâton, ta houlette sont là qui me consolent.
Devant moi tu apprêtes une table face à mes adversaires; d'une onction tu me parfumes la tête, ma coupe déborde.
Oui, grâce et bonheur me pressent tous les jours de ma vie; ma demeure est la maison de Yahvé en la longueur des jours.


Des commentaires ? Allors, passons à la Cène.

Sa voix trainante l’avait repris…
Vere retint un sanglot discret…
Izaac
Kirkwood a écrit:
Culte réformé du 13 février 1457 de l’Ère de la réformation de la Foi

Bonjour, frangines z’et frangins réformés. Ma présence à Grandson explique que vous ayez ce mot, aimablement déposé par le vénérable Izaac. Considérez qu’je soyons z’avec vous par la pensée, l’âme et l’élévation qu’elle estions spirituelle.
Z’après z’avoir pensé très fort z’à Deos, j’vous z’invite à méditer sur c’qui suivions…

Demain samedi 14 février, un certain nombre d’entre vous auront sans doute une pensée pour celui ou celle qu’ils aimions.

C’estions très bien, et Christos louait l’amour, et faudrions point qu’les difficultés de l’époque, d’la météo ou des mesquineries des orthodoxes fanatiques vous gâtions ça… Ca, faut point gâcher l’amour ni l’laisser passer…

Par contre, j’voudrions vous rappeler qu’les saints estions pour la plupart invention de l’Église Aristotélicienne, invention parfois ben sympathique, soit pour l’ridicule qui nous faisions ben rire, soit bien plus rarement pour les caractères humains qui en appellions au meilleur d’nous même…

Mais que se servir de Valentin pour prétexte mécanique et non sincère, comme de vénérer un amour uniquement charnel, un amour d’habitude et sans franchise aucune, sans profondeur, c’estions mensonge, à vos yeux, à ceux du destinataire et celui du Très-Z’Haut !
Mentir pour tromper l’diable ou sauver vot’peau, ça, l’God (comme qu’y disions les Brittons) y pouvions comprendre ! Mais mentir par facilité, c’estions mentir également dans l’Amour du God…
Et ça, ça se négocions bien plus difficilement, et quand l’Gos y s’fâche, y risque d’vous l’rendre et ça f’ra mal profond, si vous voyons c’que je veux dire…

Sans compter que des saints Valentin, y’en avions quatre, alors, c’est pas pour dire, mais la saint valentin, ça fait quand même fête à la partouze… Chacun fait comme qu’y veut, mais quand même, comme truc élevé et spirituel, même le père de mon cousin Groumf il a déjà fait mieux (vraiment pas souvent, mais quand même…).

Alors, c’est clair, inutile de rester dans les oripeaux risibles de gnan-gnan de l’Église Aristotélicienne. Vous aimez ? Alors, c’estions toute l’année, et point une fois par an ! Vous aimions point ? Alors économisez vos efforts pour quelque chose qui en valions la peine et soit sincère, bon Deos !

Allez, j’serions bentôt de retour, d’ici là, j’vous proposions l’psaume 23

Yahvé est mon berger, rien ne me manque.
Sur des prés d'herbe fraîche il me parque. Vers les eaux du repos il me mène,
Il y refait mon âme; il me guide aux sentiers de justice à cause de son nom.
Passerais-je un ravin de ténèbres, je ne crains aucun mal car tu es près de moi; ton bâton, ta houlette sont là qui me consolent.
Devant moi tu apprêtes une table face à mes adversaires; d'une onction tu me parfumes la tête, ma coupe déborde.
Oui, grâce et bonheur me pressent tous les jours de ma vie; ma demeure est la maison de Yahvé en la longueur des jours.

Vot'Kiki

_________________
Heureux soient les fêlés, car ils laisseront passer la lumière
Kirkwood
Culte réformé du 5 mars 1457 de l’Ère de la réformation de la Foi

Chers frangines et frangins z’enfants de Deos, j’vous saluons.
Deos, accueille en Ta miséricorde et Ta bonté les frangins z’et frangines qui sont là, sincères z’et respectueux et voudraient te prier.
J’vous bénie tous, z’au nom du God, comme disent les Brittons, pis faut point oublier ses prophètes Aristote, Chrestos et Averroes.

La voix puissante de Kirk résonna dans le chœur. Ce fut hélas le cas également de son haleine.

Oui, oui, elle résonnait littéralement. L’ail reste une saveur qu’il faut savoir apprécier à forte dose, et Kirk était connu de ses camarades en religion.

Seuls ceux des premiers rangs n’osèrent pas saisir dans leur poche le persil prévu pour leurs narines, car si le Lecteur Kirkwood n’avait pas autant de défauts qu’on pourrait le croire à première vue, il en restait quand même un certain nombre, si ce n’est un nombre certain, dont la susceptibilité et un direct du gauche tout-à-fait raisonnable
.

Mes frangines z’et frangins, j’vous l’disions ben net, j’estions ben content d’être de nouveau parmi vous, pasque j’avions passé une semaine agitée à Pontarlier ! Oui, comme annoncé en mairie, j’avions répondu à l’appel de la liberté des Pontissaliens républicains, et j’avions eu l’bonheur d’voir d’nombreux frères et sœurs m’y rejoindre, et pas parmi les moindres de la cité siouplaît !

Nicbur le Nicburissime himself ! J’vous f’rait point l’insulte d’vous présenter THE guerrier ultime !
Nefti herself ! Zeone, Zeyounique, the maust preutty hand dynamic ofzecountry of nouz’aut’ !
Izaac le barbudo, comme qu’y disent les Castillans, quand qu’y causent des barbons barbants qu’y s’baladent !
Andrew hand ses marionnettes divines !
Meliandylus zi ancient hand célébrissime Mayor of zessity !
The loveuly and warriory and republican Sissia !

Entre chaque nom, l’assistance commentait avec chaleur le nom de ceux qui avaient choisi de mettre leur existence au service d’une cause si-noble. Pour peu qu’on aurait applaudi, tiens…

Et encore, j’vous parle point d’tous, ce serait trop long ! J’vous cite que les plus connus !
Vereboten
Bon, j’vous passe ‘récit d’mes exploits, dont l’inénarrable Bataille du carré de choux d’la veuve Mac Cormack, comme qu’elle estions inénarrable, ergo j’allions point vous la narrer, s’pas ?

L’assemblée frémit à la perspective d’un prêche rallongé par les exploits auto proclamés du Lecteur. C’était l’hiver, on n’allait pas aérer la nef, et il fallait supporter son haleine. Les fidèles se rassurèrent aux paroles de Kirk.
C’était une erreur.


Donc, en fait, on estions une bonne lance à rentrer rejoindre les républicains de Pontarlier…

Vere Botten le commissionnaire étouffa un sanglot. Personne en l’absence de Kirkwood n’assumant le sermon, il fallait le supporter quand il était là. Mais il s’avérait, envers et contre tout si, si, si peu digne de la charge de Lecteur, si rustre, si, si, comment dire, « rural » ?

Bon, j’crois que z’avions assez insisté sur ma propre gloire.
Parlons z’un peu d’la suite.

Moi, j’vous l’disions tout net, j’reviens point prêcher la guerre ! Pas qu’javions l’intention d’oublier les offenses des Dolois à notre envers, voire z’à notre endroit, mais incontestablement, seuls les volontaires doivent participer ! S’agirions point d’faire guerre généralisée !

Vere Bottent reprit intérêt au discours de Kirk. D’un côté, il n’était en rien amoureux de guerre. De l’autre, la conscience du devoir docte et simple de s’entraider entre républicains, d’élargir la Réformation de la Foi à toute l’Aristotélicité l’exaltait indéniablement. Surtout si d’autres partaient à sa place et que les impôts n’augmentaient pas…
Bon, à Genève, il n’y avait pas de quoi se plaindre. On disait qu’en Comté, par contre…


J’rajoutions qu’on y est z’allé en qualité d’simple Genevois pourtant z’amoureux de la paix, simples z’Helvètes fiers de leurs libertés, simples créatures de Deos attaché à défendre Son œuvre et Sa foi ! Sans l’ramener z’avec nos titres, nos fonctions z’ou nos charges !
Ben pourtant les Dolois s’ramènent en la Confédération en exigeant nos têtes !
Kirkwood
Si, si, j’vous raconte point des cracks, les z’officiels à Dole se sont toujours point z’excusationnés pour le Jour Noir de Pendarric, pour la fortune qu’y nous avions coûté en la Confédération.
Ils ont pissé sur les murs de Grandson.
C’est sale.

Et tous les cœurs d’Helvètes tressaillirent à l’évocation de l’atteinte à l’hygiène qui venait d’être évoqué. Et de là sans doute date le choc génétique qui en a fait plusieurs siècles plus tard les champions de la propreté…

On pourra point dire qu’les Helvètes avions été chiens pour que les relations reviennent à la normale. Un thaler et des excusations. Un thaler, alors qu’ça nous en avions coûté plus d’une dizaine de milliers.

Et tous les cœurs d’Helvètes tressaillirent à l’évocation de l’atteinte à l’économie qui venait d’être évoqué. Et de là sans doute date le choc génétique qui en a fait plusieurs siècles plus tard les champions… Heu, on s’égare, là, non ?

Alors, j’allions pas insiter longtemps, mais z’évidemment, j’vous rappellions qu’il importions d’être des Genevois, unis face aux manœuvres sounoises z’et viles des autorités doloises. Pas qu’je m’inquiète d’être livré : contrairement à ce qu’y s’passions en Comté, ici on suit la justice et la loi. On truque point les procès.

Mais vous croyez quand même point qu’y z’oublieront aussi d’venir franchir les frontières pis faire une autre balade militaire en la Confédération. ?
Brefle, vous m’avions compris, l’unité estions fondamentale ! Donc la paix civile z’aussi !

Allez, ‘vous l’dit, zou, l’estions temps d’prier l’God là-haut, pasqu’y fallions toujours r’venir au spirituel, même si à mon humble avis, l’God y s’occupions point d’voir c’qui s’passions lors d’la nuit d’noces… Ce qu’il avions d’la pudeur, Lui, point comme curés qui tentions d’nous arracher les secrets lors d’la confession !

Allez, zou, psaume 24 !

Citation:
À Yahvé la terre et sa plénitude, le monde et tout son peuplement;
C’est lui qui l'a fondé sur les mers, et sur les fleuves l'a fixée.
Qui montera sur la montagne de Yahvé? Et qui se tiendra dans son lieu saint?
L'homme aux mains nettes, au cœur pur son âme ne se porte pas vers des riens, il ne jure pas pour tromper.
Il emportera la bénédiction de Yahvé et la justice du Dieu de son salut.
C'est la race de ceux qui Le cherchent, qui recherchent ta face, Dieu de Jacob.
Portes, levez vos frontons, élevez-vous, portails antiques, qu'il entre, le roi de gloire!
Qui est-il, ce roi de gloire? C'est Yahvé, le fort, le vaillant, Yahvé, le vaillant des combats.
Portes, levez vos frontons, élevez-vous, portails antiques, qu'il entre, le roi de gloire!
Qui est-il, ce roi de gloire? Yahvé Sabaot, c'est lui, le roi de gloire.


L'estions temps de passer à la Cène, j'croyons...
Izaac
Izaac entra dans l'église Saint pierre, dite cathédrale, et remercia le Ciel d'avoir permis l'élection de Nefti. Le Ciel a de beaux seins quand même, faut pas être ingrat.
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Heureux soient les fêlés, car ils laisseront passer la lumière
Nicbur
depuis son retour de Pontarlier, nicbur n'avait pas pris le temps d'aller prier en l'église Saint Pierre. C'était maintenant chose réparée. Heureux d'être de retour chez lui, après avoir vainement tenté d'instaurer une république réformée en franche Comté. Cette petite balade chez ses voisins avaient confirmé ses impressions...

Il s'agenouilla dans l'Eglise, et pria.


Aristote, merci à toi de m'avoir permis de revoir les miens. Merci de m'avoir choisi, moi, nicbur, pour être ton bras armé. Les évènements de Pontarlier m'ont convaincu que tu m'avais choisi: pas une seule blessure lors des combats meurtriers, et la téte du franc comte en cadeau. Je t'en remercie. Je sais maintenant que je suis l'élu, et je jure de te servir ma vie durant.

Pendant la bataille, les coups que tentaient de lui asséner ses ennemis semblaient arriver au ralenti, ce qui lui laissait le temps de les esquiver. tout lui semblait facile...

Il se releva et sorti de l'église. Cette nuit, dans ses rèves, une voix lui avait dit de suivre le lapin rose qui le libèrerait... Ce lapin doit le mener à un certain Maureféus, qui lui ferait découvrir l'étendue de son talent, et des capacités qu'il n'osait encore imaginer...

-Un lapin rose- se dit nicbur, ou allait il pouvoir trouver ça...
Valdemare
Parcourant le village à la recherche d'un emploi, je m'obligeais à faire un détour par le lieu de culte des réformés, raison première de ma venue sur Genève.

Une fois les lourdes portes ouverte, je m'adressais à Aristote :


Aristote, merci de m'avoir guider jusqu'ici et d'avoir veiller sur ma vie.
Christos, puisse ta volonté me permettre de détruire ceux qui ont trahi ton héritage.


Puis adressant finalement quelques mots au Très Haut.

Protège tes enfants, ceux qui sont prêt à sacrifier leur vie pour ta gloire.
Izaac
[Dans l'église de Genève. Celle que l'on appelait cathédrale]

La cathédrale est le siège de l'évêque. Depuis plusieurs mois déjà, la grande église de Genève était désertée par Aurélien, qui préférait désormais la taverne qu'il avait acquise, et transformée en nouvelle et exiguë église cathédrale.

L'évêque refusait obstinément la loi genevoise du simultaneum. Celle-là accordait pourtant aux orthodoxes les dimanches et les lundis, alors que les aristotéliciens réformés n'avaient que le vendredi pour célébrer Aristote.

Le décret organisait pourtant l'usage partagé et apaisé de l'église Saint Pierre de Genève, dite cathédrale.


Citation:
Genève, Fait Ce Jour Béni.

Considérant, ce Jour, que la pratique de la foi est liberté personnelle, en l’Helvétie, terre des libertés,

Nous, Conseil de Genève, décrétons que la pratique publique de la foi aristotélicienne réformée, est, au même titre que la pratique publique de la foi aristotélicienne orthodoxe, libre, en le Canton Souverain de Genève.

Nous, Conseil de Genève, décrétons que la cathédrale de Genève est la propriété du Canton de Genève.

Tous ont droit à un lieu digne, pour célébrer leur foi. Mais s’il devait advenir des conflits d’usage, ou des dégradations, le Conseil se réserve la possibilité de revoir sa position.

Dans un esprit de Concorde, Le Conseil décrète donc,

Que l’église cathédrale sera à la disposition des pratiquants aristotéliciens orthodoxes les dimanches et lundis pour les messes.

Que l’église cathédrale sera à la disposition des pratiquants aristotéliciens réformés les vendredis.

Que chaque culte devra prévenir le conseil, sept jours écoulés avant toute autre cérémonie. Si il n'y a pas d'objection recevable par le Conseil, alors seulement une annonce publique pourra être émise sur la Halle. Un délai plus bref pourra être observé en cas d'urgence comme les enterrements. La conciliation est le maître mot de ce texte.

Le 20 novembre 1456.


l'Avoyer : le nicburissime nicbur
Le Conseil du Canton souverain de Genève
Mme_Donzelle, Kartouche, Kirkwood, Izaac, Meliandulys, Traviatore, Nainainus, Notwen.





Le curé Nainainus était parti. L'évêque évitait les lieux. Désormais, les cloches ne sonnaient que le culte des réformés, le vendredi.

Izaac se rendit simplement pour prier, dans le Chœur encore en chantier. Les traces de l'incendie qui avait ravagé la nef il y a plusieurs mois, était néanmoins encore visibles.

_________________
Heureux soient les fêlés, car ils laisseront passer la lumière
pnj
(hrp : dsl envers Kirk et les aristotléciens réformés de genève, pas relever courrier depuis bon moment)

Kirkwood a écrit:
Culte réformé de la semaine pascale de l’an 1457 de l’Ère de la Réformation de la Foi

Frangines z’et frangins

J’vous saluons en Deos le Très-Z’Haut par ce courrier depuis Pontarlier, enserré que j’estions dans mes bandages z’après la si tant mortelle défaite qui nous avions ravi tant de nos compains républicains dans la lutte contre l’Hydre nobiliaire et orthodoxe.

Ayons z’une pensée pour eux, et n’oublions point que nous avons z’en la Confédération des nostalgiques de cet ordre méchant et haï du God, des « duchistes » exécrables z’et manipulateurs. La lutte n’estions point fini, et elle commence en nos cœurs, comme le disions l’Izaac aux lansquenets, même si elle concernions aussi notre environnement immédiat, notre patrie si chérie, aussi bien que les pays alentours !

Mais il estions temps de rappeler d’où vient ce moment si important dans la vie des aristotéliciens que nous sommes : la semaine pascale. Pourquoi pascale ?

Pâques, me dirions-vous ? Mais c’estions répondre avec la question !

Déjà, faudrions être heureux qu’not’ Christos adoré nous avions point laissé un souvenir accolé à Alphonse ou Ermantrude.
Vous imaginions « la Semaine alphonsine » ou même « la semaine ermantrudesque » ? J’en demandions pardon aux porteurs de ses prénoms, pris parmi tant d’autres, mais autant c’estions tant nobles noms que les autres, a priori, autant, adjectivés z’ainsi, vous admettrions sans peine qu’on aurait point autant d’plaisir à s’y recoller année après année !

Alors, quoi t’est-ce qu’il en est-il ?
C’estions belle histoire, savions-vous ?
Chrestos, pour causer comme nos cousins aristotéliciens byzantins, prêchait z’alors à côté d’une vallée ravagée par les meurtrissures z’impies et z’horribles d’une bestiole z’infernale, disions les habitants. L’Envoyé du Très-Z’Haut gagna l’endroit pour le purgationner de cette z’infectation.
Et il vit la vertigineuse vérité vraie. D’une part, que ce n’estions point une, mais deux maucréatures qui ravagions le pays. Un lapin-garou et une agnelle-hydre.
Brr ! y’avons d’quoi frémir !

Mais surtout qu’il ne s’agissions point de démons, mais bien d’humains z’ensorcelifiés par la puissance du Sans-Nom !

Bien sûr, l’Elu de Deos chassions sur l’heure les puissances mauvaises, et ainsi purent recouvrer leur humaine condition les pauvres victimes des maléfices malvais du mécréant ennemi de Deos. Bien sûr ! Qui doutions parmi les aristotéliciens de la force de Christos face aux enchantements du Sans-Nom ?! Nobody, œuf curse, comme disent les Brittons !

Et qui étaient ces pauvres hères ? Paco Bugs, l’esclave ibérico-britton d’un sénateur romain, et Pascale, humble paysanne helvète, deux z’amants z’éblouis de bonheur de pouvoir à nouveau s’aimer sous la bénédiction de Deos, car ils estions déjà convertis alors à la foi spinoziste, encore qu’ils se convertissèrent alors à l’aristotélicisme, car ils estions reconnaissants et point stupides !

D’où viendons notre semaine pascale, pour des raisons qui me paraissions maintenant évidentes, entre Pascale et Paco.

D’où venions z’aussi notre amour aristotélicien pour les lapins et les agneaux.

C’estions là conclusion logique, aussi j’pensions maintenant vous laisser, après vous avoir recommandé de chanter le psaume qui suit, le 23e.

Citation:
Yahvé est mon berger, rien ne me manque.
Sur des prés d'herbe fraîche il me parque. Vers les eaux du repos il me mène,
Il y refait mon âme; il me guide aux sentiers de justice à cause de son nom.
Passerais-je un ravin de ténèbres, je ne crains aucun mal car tu es près de moi; ton bâton, ta houlette sont là qui me consolent.
Devant moi tu apprêtes une table face à mes adversaires; d'une onction tu me parfumes la tête, ma coupe déborde.
Oui, grâce et bonheur me pressent tous les jours de ma vie; ma demeure est la maison de Yahvé en la longueur des jours.


De Pontarlier, votre Lecteur Kirkwood, qui vous saluons bien !


Thekirk

Kirkwood a écrit:
Courrier par pigeon de Pontarlier pour le culte aristotélicien réformé du 24 avril 1457 de l’Ere de la réformation de la Foi

Sisters, brothers, comme disent les Britons.
À tous ceux qui liront ces lettres, aristotéliciens réformés ou non, salut en Deos, Aristote, Christos et Averroes, que leur bénédiction soit sur vous !

Moi, Kirkwood, de notoriété sûre et reconnue, citoyen, souvent défenseur et syndic de Genève, agriculteur, combattant de la Foi, vainqueur à deux reprises du Grand tournoi de la cité organisé par la Compagnie lémanique réformée, Lecteur passionné de sa communauté, vous incitions à vous plonger en God le Très-Z’Haut.

Si pour la semaine sainte, j’avions dicté mon message à clerc comtois sage et savant, suis ce jourd’hui capable de tenir ma plume, d’après l’avis du révérend docteur Diafoirus, qui me dit « sain d’esprit à défaut de goût ou de corps, nonobstant les membres supérieurs en qui le souffle divin semble à nouveau gaillardement se matérialiser, d’après ma suivante qui ne veut plus remettre les pieds en cette tente pour s’être fait pastissé les arrières ».

Car voici mon message de ce jour pour le culte.
Que la connaissance estions lien privilégié avec l’Esprit saint, le Très-Z’Haut, not God à tous.
Alors, petit rappel…

Nous, aristotéliciens réformés, voulions revenir aux sources très pures et belles du message divin, émerveillablement corrompu par les innombrables artifices, vices et mensonges de l’Église dite Aristotélicienne.
Que cela ne signifie point que tous clercs, diacres, archidiacres, prêtres, curés, évêques, archevêques et cardinaux soient damnés et méchants.
Moults sont bienveillants et protecteurs aux faibles.
Mais surtout moults sont alors aveugles car cela est chose impossible en l’état.
Car également sont moults plus nombreux les avides de pouvoir, les carriéristes, les manipulateurs, les mielleux qui parlent d’amour et appellent à votre extermination et celle de qui ne sert pas leurs plans.
Car l’É dite A (comme disions le révérend docteur Diafoirus) estions depuis Constantin, malgré quelques efforts ponctuels, liée à la quête du pouvoir.
Pouvoir temporel qui confortions celui d’une noblesse avide et exclusive.
Pouvoir spirituel au moins aussi fort, qui prétendions au monopole de l’interprétation et la compréhension du message divin, pour son profit exclusif tout entier.

Si le message divin, par ses différents interprêtes, parlions d’Amour, celui de Deos pour sa Création et en particulier l’espèce humaine capable de le comprendre, il parlions aussi de Liberté et de Responsabilité.
Car il n’estions point de l’un sans l’autre, et que l’É dite A nous voulant moutons sous sa férule de berger, nous enlève la liberté et nous veut terroriser sous la responsabilité qui nous reste face au God… Votre liberté, ô aristotéliciens, est entière, comme votre responsabilité.
Que dirions-vous au Très-Z’Haut au Jour du Jugement ?!

Être Lecteur est plein de sens, car vous avions tout pouvoir de le démettre s’il ne vous paraît point accordé à sa fonction. Avions-vous ce pouvoir en l’É dite A ? Avions-vous ce pouvoir vis-à-vis d’un Duc ? D’un Roi ? D’un Empereur ?

Vous ne le ferez-point pour billes-vézées, mais pour des causes graves, contrairement aux ignorants ou méchants qui nous accusent de promouvoir liberté pure sans responsabilité.
Vous ne le ferez point pour la taille de ma barbe ou mon accent, mais parce que j’aurions commis crime contre la Parole divine.

Vous ne voudrez jamais non plus vous mêler des affaires de l’Église prétenduement aristotélicienne, et par exemple nommer ces individus qu’elle appelle « prêtres » et qui se prétendent mensongèrement vos pères. J’en frémissions de dégoût ! Qu’on puisse affirmer cela révèle ou vile propagande, ou ignorance abyssale de ce qu’estions un aristotélicien réformé !

Par contre oui, vous voudrions rappeler à tous que rien ne différencions un humain d’un autre quant à la loi commune. Qu’il soit diacre, évêque, paysan ou syndic…

Et quand cette loi commune, en Genève, place la souveraineté de ses habitants honnêtes et probes au-dessus des lois étrangères décidées en Rome, vous, aristotéliciens réformés, vous, joyeux et sages citoyens de Genève, phare de l’Univers connu et à découvrir, vous applaudissez à tout rompre l’Avoyère magistrale élue sur ce programme de bon sens qui fait ce qu’elle a déclarée dès sa campagne électorale !

Prions, frangines z’et frangins, en faveur de notre Avoyère bien-aimée, l’inénarrable Nefti, qu’elle continue d’être inspirationnée par Deos. J’vous proposions l’psaume premier.

Citation:
Heureux l'homme qui ne suit pas le conseil des impies, ni dans la voie des égarés ne s'arrête, ni au siège des rieurs ne s'assied,
Mais se plaît dans la loi de Yahvé, mais murmure Sa loi jour et nuit!
Il est comme un arbre planté auprès des cours d'eau; celui-là portera fruit en son temps et jamais son feuillage ne sèche; tout ce qu'il fait réussi.
Rien de tel pour les impies, rien de tel ! Mais ils sont comme la bale qu'emporte le vent.
Ainsi, les impies ne tiendront pas au Jugement, ni les égarés, à l'assemblée des justes.
Car Yahvé connaît la voie des justes, mais la voie des impies se perd


Vot’Kiki…


Nefti
Elle avait lu et relu le texte de Kiki...Pas toujours évident de le comprendre quand il parle. Alors quand il essaye d'organiser ses pensées et de les coucher du papier, c'est aussi aisé à comprendre que de lire l'avenir dans les entrailles d'un faux cultois cuit et recuit par le soleil. .

Elle en avait retenu un message de circonstance. A Genève plus qu'ailleurs nous avons notre destin entre nos mains. Nous nous sommes affranchis, gaillardement, fièrement, courageusement de ces baillons qui nous rendaient muets.

Et en ces journées électorales, c'était là le plus important. Car l'Homme sage s'investit dans la vie de la cité plutôt que de suivre, tel le panurgique mouton, le meneur bêtement jusqu'à la chute.

Il analyse, il réfléchit, il s'exprime et choisit!

Là dessus, elle pria beaucoup, et fila en taverne s'avaler son pain quotidien, copieusement arrosé de vin de messe qui trainait encore dans les caves de la Cathédrale abandonnée dans sa reconstruction par les ouailles d'Aurélien
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