Maethor
Rp Semi-ouvert,un petit Mp à moi ou Ljd Enaja avant de poster.Faites vous plaisir!" Nous recherchons actuellement un soigneur, n'hésitez pas !
Un vent cinglant sur le visage comme pour accentuer la douleur que causait la plaie sur sa joue, Maethor galopait droit devant à travers champs et forêts au mépris de la plus élémentaire prudence. La monture semblait comme fouettée pour maintenir une allure aussi soutenue mais ne rechignait pas face à ces assauts imaginaires. De temps à autres ses yeux couleur écorce se posant sur celle qu'il tenait devant lui affalée et inerte, d'une peau à la pâleur presque morbide relevée de tâches pourpres. Que s'était il passé pour en arriver là, pour sentir la fatigue, la douleur et le désarroi de voir un être cher si proche de la Mort ?
Sautant un tronc darbre en travers du passage et le choc lorsque les sabots retombèrent sur le sol déclenchèrent un mal de tête, un flash...une partie de la réponse.
Un cri et des hommes tout autour, une embuscade entre le Rouergue et la Guyenne ! Cahors si proche et si loin à la fois, une minute et déjà un choc contre son bouclier le fait vaciller. Tournant la tête vers Cy, rien. La monture se cabre, s'affole, et un second coup vient heurter sa lame qui se brise laissant un poignet droit endolori. Se battre ou mourir, le choix de cet être solitaire et égoïste fut pourtant prit par rapport à une autre personne et cest sans hésiter quil continua à lutter. Evitant les coups, il navait de cesse que de tenter de retrouver celle qui laccompagnait désormais depuis des semaines. « Cy ! Cy ! Où es tu ? Maudit soit les sans paroles du Rouergue, je vous maudits traîtres pour votre perfidie, mourrez couards » !
Et alors quà mesure de sa progression il se tirait de ce piège, il la trouva au sol inconsciente. Ses cheveux dor trempant dans la boue noirâtre et infecte dune région devenue inhospitalière. Ses vêtements entaillés couvert de sang et terre mouillée ne venaient que parachever une vision qui lui paru insoutenable. Il réussit pourtant à mettre pied à terre et instinctivement sa main se posa sur sa joue alors que son visage se penchait pour sassurer que ce cur battait encore
Et puis plus rien, la nuit noire dans les ténèbres. Relevant son regard, le Limousin était en vu, ils avaient dû le quitter à cause de la guerre et désormais contraint et forcé d'y retourner, s'enfoncer dans Ventadour afin d'y attendre des jours meilleurs. Un long moment où son esprit sétait échappé de toute contrainte pour ne se retrouver quauprès delle happé par les souvenirs et les sensations dinstants radieux.
Caressant du bout des doigts le visage de la blonde, sa monture ralentie, épuisé et ne tenant plus que du seul fait des nerfs, il sapprocha de la cité encore endormie. Mettant pied à terre devant une auberge, cest le cur lourd quil entra dans létablissement portant dans ses bras la femme quil aimait, sans prêter attention à tout ce qui lentourait, il prit la clé machinalement et monta à létage, un escalier qui lui paru infini avant de déposer la belle sur le lit. Sa main rugueuse se laissa à parcourir sa joue alors que quelques larmes coulèrent avant de voir lune delle heurter le visage de Cy. Et cest en se reprenant quil commença à la déshabiller lentement, chaque vêtement retiré laissant apparaître des plaies qui comme des couteaux aux lames glacées venaient se planter dans sa chair. Elle nexprima rien et pour cause, malgré cela il imagina la douleur quelle devait ressentir. Passant dans la pièce dà coté, il fit préparer leau pour un bain.
Lorsque tout fut enfin prêt il revint devant ce lit où gisait la sulfureuse blonde désormais inconsciente et avec toute la délicatesse du monde, il la prit dans ses bras pour la plonger dans leau chaude et limpide, ladossant contre le bord avant daller chercher une éponge naturelle pour retirer tout ce sang. Retroussant ses manches il sattaqua aux gouttes et tâches de ce liquide pourpre qui imprégnait cet épiderme saisi à vif avant de se résigner à uvrer sur les plaies, se mordant les lèvres à chaque geste, souffrant en silence, celui dun être impuissant ne pouvant quespérer apaiser. Ses mains tremblantes et son cur haletant, il parvint à se maîtriser, rien ne lavait préparé à soigner. La vapeur qui se dégageait embrumant sa vue déjà floue. Murmurant « je ne te laisserais pas tomber, tiens bon ma belle, bats toi, je taime.. ». Ses doigts courant sur son cou, penché sur elle, son oreille se collant contre sa poitrine, celle quil adorait caresser, embrasser et masser, ce cur ne battait presque plus, quelques battements presque inaudibles, une âme en perdition, saisissant sa main quil serra si fort quelle devrait en ressentir la douleur, quil lentendit gémir dans ce sommeil imperturbable comme sil voulait la ramener près de lui.
Lextirpant de leau qui avait pris une teinte brunâtre, il la releva doucement, son corps trempé contre le sien, avant de la sécher en la couvrant dune serviette bien vite empourprée. Il lemmena finalement sur le lit après avoir tiré les draps. Bandant ses plaies avec des pansements de fortune sans vraiment soccuper de recoudre avec pour seul but den arrêter les écoulements de sang. Lui laissèrent juste le temps de la couvrir quil saffalait linstant daprès sur une chaise pour la regarder lutter et sans même pouvoir rétorquer quoi que soit au destin lâcha prise en sendormant tout près delle
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