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La gargote Limousine : [RP]D'énigme en énigme

--Pioupiouu


-pioupiou? à toi de jouer!

C'est tout ce qu'il attendait comme signal.

BOOOOOMM
un coup dans la porte du château en ruine qui s'effondre dans un nuage de poussière devant les deux compères
Puis telle une armoire normande qui bouge, un pas, deux pas, trois pas, et il s'arrête devant eux les surplombant d'une tête, les bras croisés.


-Qui de vous est Ludivine, qui est Leslie?

Devant leur réaction, il déroule le parchemin de Melodia et le leur tend

-Chaque devinette résolue vous donne droit à une clé, qui ouvre une porte dans ce château..derrière chaque porte un indice, je vous laisse lire.


Dans sa main un grand trousseau de clés pendouillant les nargue, lui même affichant un sourire narquois, doutant qu'ils puissent avoir plus d'une.

Citation:


-Qu'est ce qui fait 999 clic et une fois clac?

-Sans moi Paris serait pris, qui suis je?

-Un berger a 27 brebis. Toutes meurent sauf 9. Combien en reste-t-il ?

-Pour moi, l’accouchement vient avant la grossesse, l’enfance avant la naissance,l’adolescence avant l’enfance, la mort avant la vie…
Que suis-je ?

-Je commence la nuit,
Je termine le matin,
On me voit dans la pénombre
mais pas dans l’ombre ;
et j’apparais deux fois dans l’année ;
Qui suis-je ?

Curtius
BOOOOOMMM

Porte qui s'abat, et là.. limite si les vibrations sur le sol ne faisaient pas sautiller les deux hommes sur place lorsque l'armoire à glace posait un pied à terre. Huileux, torse nu alors que bigre, il faisait un froid de canard !

Chaque devinette résolue vous donne droit à une clé, qui ouvre une porte dans ce château..derrière chaque porte un indice, je vous laisse lire.

Devinette ? Encore ! Et on fou quoi ici hein?


Regard vers Kervineg, désemparé...

Il écouta ensuite, attentif, la lecture de ce qui ressemblait plus à des énigmes qu'à des devinettes.

Ahmmm

Citation:
-Qu'est ce qui fait 999 clic et une fois clac?




Hm... j'en sais rien.. Une chaine d'un pont levis ?

Citation:
-Sans moi Paris serait pris, qui suis je?


hmm.. L'arrivée ? euh l'arrivée d'une course donc euh les paris ne sont pas pris. Euh.. hm..

Citation:
-Un berger a 27 brebis. Toutes meurent sauf 9. Combien en reste-t-il ?


là il le sentait bien et sans hésitation il aboya..

9
Citation:

-Pour moi, l’accouchement vient avant la grossesse, l’enfance avant la naissance,l’adolescence avant l’enfance, la mort avant la vie…
Que suis-je ?

L'oeuf ?

Soupire, honteux, nul le curt..

Citation:
-Je commence la nuit,
Je termine le matin,
On me voit dans la pénombre
mais pas dans l’ombre ;
et j’apparais deux fois dans l’année ;
Qui suis-je ?


Alors là, frottage de tête intensif, pas envie de se planter sachant qu'il avait du en dire des conneries un peu plus tôt.

Extrait de ses pensées : Nuit.. matin.... pénombre..ombre...deux fois... lucioles? nan .. font chier avec leurs énigmes... bordel.. .. ombre.. pas dans l'ombre... un vicomte? raaah.. resaissons nous.. hmm ...

Regard sur le document pour relire et là éclair de génie..

N ! le N ! pas la haine hein le N !


Nouveau regard vers Kerv...

Aide moi l'vieux !
_________________
Kervineg
La, c'est un désastre. Déjà qu'avec un carré magique de l'apéro il n'y a rien compris, mais si en plus on multiplie les mystères avec un gladiateur né juste en face qui tient fermement les clefs des solutions en main, Kervineg risque fort d'être plutôt de l'anti-aide que du secours.
Pas besoin de reciter toutes les énigmes, il n'en a compris aucune.


Le "n", le "n" , c'est quoi donc c't'entourloupe?!
Les brebis, j'sais point compter boutedieu d'misère!
Des cliques et des claques? Ta femme qui s'barre foutregueux!
Comment tu veux qu'j'te donne les solutions mon p'tit j'comprends rien moi-même!


Le vieux se remet alors en position de pensée, un doigt dans le nez, l'autre dans la foire à poux.

Ah!J'sais moi c'que faut faire! Viens par-là l'Curtius, pis écoute moi ben, v'la l'plan:

Tirage de Curtius par le bras qui adopte de plus en plus la Kerviniattitioude en mode de réflexion, l'air gauguenard et pour ainsi dire, des plus idiots. A quelques mètres du grand malabar, la science des questionneurs de Kervineg est partagée.

R'ga'des-y don' l'Curt. Tu lui barratines une histoire sur sa môman histoire d'l'occuper à m'y tourner un p'tit peu l'dos. La, PAF! J'y tombe sous l'jarret, un bon coup d'épée qu'j'ty promet qu'il s'ra aussi allongé qu'une vachette sous la peste. Après, s'il donne pas les clefs, j'fini d'y couper l'bras. Puis la tête l'alouette.

Le vieux se retourne vers le molosse en gueulant, riant de sa bonne blague bien grosse, bien grasse:

Hein l'Pioupiou ahahahah! T'es un vrai côq en pâte, fais don' l'attention d'point finir en broche!

Raclement de gorge de mise, crachat à terre, à se demander qui du glaviot ou de la boue est le plus marron, et qui a le plus de petites bêtes vivant à l'intérieur.


C'est noté l'ami? J'ai toujours fait d'la sorte, et l'mec s'est jamais rel'vé pour poser une aut' d'ses questionnades. Allons-y dès qu'tu t'sens les guibolles d'passer dans l'massacre, t'auras pas ben b'soin d'chercher loin pour un sujet d'parlotte, d't'façon ce s'ra des plus courts. Y parait qu'on parl' mal, une lame en travers d'la gorge.
_________________
Curtius
Tu parles d'un aide ce vieux. Curt pensait que le Kervineg était une bible, mais il était surtout poussiéreux de la caboche.

C'est noté l'ami? J'ai toujours fait d'la sorte, et l'mec s'est jamais rel'vé pour poser une aut' d'ses questionnades. Allons-y dès qu'tu t'sens les guibolles d'passer dans l'massacre, t'auras pas ben b'soin d'chercher loin pour un sujet d'parlotte, d't'façon ce s'ra des plus courts. Y parait qu'on parl' mal, une lame en travers d'la gorge.


Chuchoti chuchota lève la queue et puis s'en va..


T'es fou. On sait même pas ce qu'il veut et si y'en a d'autres des comme lui hein.

Regard vers le monstre sur pattes. On pouvait voir ses pectoraux bouger à vue d'oeil.. hésitation... bigre l'était énorme quand même..


J'suis avec toi mais, pas d'épée dans la gorge ou d'truc du genre. On va la jouer subtil.. j'connais l'point faible de ce monstre, y'a un truc qu'on à tous en commun.

Chuchotement plus bas encore..

Faut y taper dans les bourses, on prend les clés, on rentre vite fait dans c'taudis..et on fait vite de trouver ce qu'on est censé trouvé. Y comprends rien à ces questions de toute manière...

Regard complice, et Curt s'avançe vers le golgote. Alors pour sûr, ce sera pas le combat du siècle, on y verra pas là le plus grand acte de courage du royaume, mais le Curt s'en foutait il était surtout affreusement inquiet de comprendre..


M'sieur le euh.. monstre.. J'crois bien avoir manqué juste un détail d'une question..

S'approche, tend son pied en arrière, et...

VLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLANNNN


Dans les coucougnettes, un bon pointu dévastateur qui ferait chuté n'importe quel mâle. Du plus fier au plus vieux, du plus gros au plus maigre, tous ! sauf ... bah sauf les sans testicules. ( pour être poli ).


KERVINEG ! A TOI !


Le vieux le regardait médusé...

Les clés bougre !!

Le golgote se roulait au sol, se tortillant, les mains tentant de réconforter... l'inconfortable. Oui parce que mesdames sachez une chose, y mettre ses mains après n'est que pur réflexe, rien ne soulage une pareille détresse ! rien !

Curt fila vers l'ouverture du chateau, suivi de peu par un Kervineg transformé en passe partout ( les clés )..

Le hall d'entrée, poussiéreux. Des torches contre les murs, une odeur de moisi qui renifle encore plus fort que les linges sales du petit Theophane.
Une larme entaille ses pensées, Curt retrouve son âme, le souvenir d'Ae, celui qui lui donne envie d'avancer.. Des meubles sont couverts de gros draps sales, et ... des toiles d'araignées en voulez vous en voilà, de quoi repeupler Limoges ( dédicace à cette ville fantôme )..


Ker.. Par où aller ?

Regard vers l'homme, lui avait les clés, mais les clés de quoi ? l'idée de passer en force n'était peut être pas tant la bonne..
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Kervineg
Kervineg, c'est comme les vieux moteurs. Il faut un temps avant que ça démarre. Dix bonnes secondes après que "Pioupiou" le géant tombe à la renverse en se massant les attributs, toute la rage du vieux se met en place et bondit hors de lui; on lui a volé la vedette, c'était lui le bourreau à la base, il était pourtant devenu spectateur.

Dépêche-toi dépêche-toi, j'fais c'que j'peux hein! Puis y va nous r'tomber d'ssus à c'train là si on n'fait rien d'plus.


N'écoutant que son courage, il jaillit vers la masse à terre en brandissant son épée dont il a détaché le fourreau de la ceinture, et du pommeau, s'acharne sur le crâne du chien de garde, qui finit par s'évanouir, assommé, sous l'air d'un gros bébé endormi qui grimacerait juste, les bulles en moins.

Ahah! Bien fait, butor de pied plat! Ca t'apprendra à t'prendre au collet du vagabond terrrrrrible et du Curtius! Et r'prends ça! Et ça! Eeeeet tiens!

Soulagé et transpirant un peu sous l'effort après le combat très égal et épique, le vieux remet son épée sur l'attache et pénètre avec Curtius dans la grosse bâtisse abandonnée.

Brrr...c'que c'est ténébreux la d'dans! J'aime point trop l'affaire, ça sent point l'bon lieu à visiter par c'temps-ci. Fait sombre d'plus. On s'y croirait dans l'cul d'un ruminant qu'aurait point fait l'encolure d'puis un moment. L'bon Dieu, l'a du abandonner l'batiment pour l'laisser d'la sorte. Ah, voici une porte. R'ga'dons c'qu'y a à l'intérieur puis partons au plus vite, j'crains trop les bondieus'ries pour rester en pareil endroit!

Lui qui est superstitieux, le voilà servi! Un château abandonné, certainement hanté ou habité par le Malin. Après avoir monté une flopée de marches, il atterrissent sur un large palier donnant sur cinq portes, plus ou moins épaisses. Le vieux s'avance vers celle qui lui semble la moins lourde, et oubliant les clefs en ceinture, décide de la charger à coup d'épaule.

BLAAAAM

Et un Kervineg affalé, un! Certes la porte est ouverte, sortie de ses gonds qui se sont arrachés au passage, mais au bruit, le vieux s'est aussi démit un morceau de bras. Ce qui lui vaut de crier à qui voudra l'entendre toutes les joyeusetés de la poésie française.

Bon Dieu d'bon Dieu d'raclure*biiip* qu'j'y r'foutrais mon poing dans les c*biiip* satané bordel d'salo*biiiiip* mortefouille d'un bourguignon!

Il brasse de l'air avec son bras valide, hélant le Curtius pour l'aider à se remettre debout, mais une fois à la verticale, relâche un coup de vers sentimentaux en regardant l'habit noble présent sous leurs yeux, à quelques pas d'eux, présenté sur un long drap blanc tiré sur le lit pour le couvrir.

Ben ça l'Curtius, t'y vois c'que j'vois ou que j'suis d'venu miro par l'occasion? Vas donc l'prendre il m'a l'air tout neuf! Puis on y aura point perdu la journée avec c't'affaire, ça doit y valoir des écus sonnants!
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Curtius
Quel bœuf Kerving.. heureusement qu'on s'est fais chier à prendre les clés.

Haussement d'épaules, et .. et une drôle de vision. Ce vêtement caché sous un drap blanc n'avait rien à faire en un tel lieu. Sa propreté offrait un contraste saisissant avec le reste de la pièce, beaucoup plus lugubre.. Curt s'en approcha, balayant une toile d'araignée venue entraver une de ses mèches rebelles de son front. Le vêtement était pour homme, en velours ocre et avec une ceinture cousue en file doré. Il n'osa pas le toucher, intrigué. Kervineg par contre...

ça doit y valoir des écus sonnants!

J' préfère pas qu'on y touche, c'est sans doute pour nous mais pour en faire quoi ?

Haussement d'épaule..


On va po l'laisser là ! l'curtius j'doute qu'ce soit l'but !

Grattage de menton, un point pour le vieux..


Soit, prends le sur ton épaule et visitons les autres pièces.


Le vieux s'était pas fait prier, sans doute dans l'idée d'en tirer un bon prix dès l'arrivée dans le premier marché du coin. Ensemble ils arrivèrent à la seconde porte, ouverte cette fois avec la clé...

Dans la pièce, une certaine chaleur, toujours cette drôle d'impression que quelque chose n'est pas à sa place. Il entra à pas de loup, et vit un bac rempli d'eau, encore tiède. Une douce odeur en émanait.

Regard vers Ker, l'y comprend rien de rien le Curt, mais il commence à avoir peur d'une mauvaise surprise. Un parchemin, et une lecture à voix haute...


Citation:
Pour rencontrer avec qui négocier, il vous faudra être présentable. Sinon vos négociations échouent"


Nouveau regard vers Ker, et là,grommellement, et la trouille sans doute accompagnée de l'agacement de ne rien y comprendre..


On me fait venir ici pour prendre un bain... C'était donc pour moi cette tenue.

On pourra l'revendre quand même au r'tour ?

Je ne suis plus sur de rien mon brave Kervineg. Finissons en avec cette formalité, surveille la porte tu veux.

Curt se déshabilla lentement, chemise qui laisse découvrir son torse imberbe et finit en boule dans un coin, et braies qui chutent de ses reins, soigneusement délassées, pour finir à ses pieds une fois les bottes retroussées..

Et t'retourne pas grec ! j'suis pas une donzelle mais j'tiens pas à ce que tu me vois.

Le vieux grommela, Curt en eu un sourire aux lèvres. Il se glissa dans un bain tiède avec une odeur de plantes loin d'être désagréable. Curieux jeu de piste, et curieux manège qu'il était en train de subir là. Frottant son corps ... il fit partir la poussière, la tension et laissa glisser son esprit vers Montluçon... souvenir d'un bain à deux.. si bon si doux, sensuel sans débordement, l'amour le plus vrai et le plus tendre qu'il soit..

Les yeux fermés Curt s'était abandonné dans ses pensées, avant de les rouvrir subitement et de voir devant lui la face de Kervineg, le regardant juste à coté du bac d'eau...


HEY ! GRE... !!


J'vous croyais endormi l'curtius, c'est qu'on à po qu'ça à faire ! j'dis ça ..


Nez plissé, il sortit de son bac d'eau et se secoua comme un chien mouillé avant de décider de se sécher avec ses vêtements. Il était de toute manière invité à en mettre un bien plus beau, un tissu qu'il n'avait même sans doute jamais porté. Son corps nu disparut sous le vêtement de velours, et la ceinture vint refermer doucement le tout..

Et bah dis donc ! un vrai nobliot comme j'vous l'dis !


Kervine.. avançons..


Troisième porte, une dague enfoncée dans le bois, entre deux un parchemin. Comme poignardé en plein coeur pour offrir une lecture des plus intimes..

Citation:
"Suivez la lumière"


J'perds patience Ker..

Moi donc.

Ils sortirent de la minuscule pièce, s'avancèrent dans le couloir et se mirent à suivre un petit chemin de bougies, toutes posées au sol une à une avec soin. Curt trépignait, il avançait de plus belle se demandant à quelle drôlerie il allait avoir droit. Etrangement le danger lui paraissait plus lointain, bien que la situation était de plus sordides. Il imagineait sa réaction si après autant d'épreuves tordues, et un final si... intime, il ne faisait que tomber sur un corps sans vie.

Les bougies emmenèrent nos deux zigotos vers les jardins. Une silhouette se trouvait au fond. Le coeur battant à tout rompre, il dit simplement à Kervineg..


Attends moi là.. j'ai gardé la dague sous l'étoffe, je dois y aller seul.

Il s'avança lentement, s'approchant d'une silhouette qu'il finit irrémédiablement par reconnaitre, restant bouche bée.. arrêté dans l'allée du jardin..
_________________
Aelyce_h
[Bas les masques]



Là devant ce chêne elle était là avec le naturel d'une créature qui flotte dans son élement, elle a froid. la porte plus loin a été ouverte par précaution, pour qu'il trouve le chemin, elle le voulait long à l'image de ce qui pouvait les attendre, mais plus de verrous entre eux! elle les fera sauter un par un.
Plus de distance, plus qu'un morceau de pénombre qui les sépare, si dense qu'on en couperait à la hache des copeaux. Juste un myriade d'étoiles qui clair-sèment le ciel automnal, et un vent, enjoué, malicieux, qui vous fait claquer des dents en tournoyant autour de vous, soulève la robe, fait "flapflaper" une cape, ébouriffe ses cheveux en lui mordillant la nuque.

Les cent pas entamés, rétamés, les bottes usées, elle tourne sur moi même, des mèches souples ébène se rabattent sur ses yeux, cachant de son champs de vision ce jardin qui sommeille depuis des années, et qu'une créature, pour l'amour d'un homme a voulu réveiller.

Alangui, il est en beauté, une fontaine roucoule, la mousse sur la pierre calcaire blanche de la cuve amortit l'eau qui coule limpide depuis un moment et en adoucit le bruit, des gouttelettes emportées par le vent se rabattent fines sur la peau de son visage assoiffée, une bruine agréable se mélange au parfum du bois des résineux qui brûlent.

Elle avait laissé Theophane avec Alenya, elle sait qu'elle peut les allaiter l'un comme l'autre, puisqu'elle a demandé à Curtius solennellement d'être le parrain de son enfant. La jeune femme était devenue une précieuse amie. L'air chaud vient doucement lui lécher la joue, le bout de la botte de tapant contre un caillou qu'elle sent à travers la semelle, pensive, elle attendait là, cognant fort contre le bout de pierre, aussi fort que cogne son coeur contre sa poitrine. Elle relève le bout de son nez et fixe le jardin, la nuit était tombée, plus que les bougies dansantes allègrement pour faire jouer les ombres ici et là.

Elle ne l'a pas choisi de manière anodine, son coeur était à l'image de ce jardin sombre, à la végétation parfois luxuriante, et parfois radines, les dédales de sentiers serpentant ici et là emmenaient vers des recoins aux senteurs inconnues, cachées, renouvelée, resemée, un fouillis de sentiments de la cruauté jusqu'à l'extrême sensibilité poussait à l'abri des regards.

Puis la flammes d'une bougie éloignée sur le chemin s'éteint.

Elle lève ses yeux, curieuses, tandis qu'une porte s'ouvre et son sang s'est figé.
Est ce lui, ou un autre?
Il lui semble à cet instant précis que toute la nature les observe, que même le vent s'est arrêté, il lui semble que les flammes des cierges se balancent et invitent Curtius à s'avancer vers elle.
Il lui semble que la terre a cessée de faire la ronde et que lui..lui cet homme elle le connait depuis un siècle, que cet instant elle l'a attendu depuis une éternité, à bas sa révulsion pour les jamais et les toujours, elle avait envie de mordre dedans sans modération.

Un pas, deux pas, sa main à lui tâte une dague, sûrement le temps qu'il s'aperçoive qu'elle n'est point l'ennemie qu'il croit.

Un pas, deux pas, un souffle froid d'un vent qui traverse en courant de part et d'autre, la fait frissonner tandis que ses doigts fins, blancs glacés éloignent les cheveux fous qu'il a rabattu contre ses yeux.

Elle tremble la brune de dax quand elle tend sa main, et qu'elle l'aperçoit à la lueur mordorée dansante sur son visage, ses traits fins, ses yeux la scrutant grands ouverts, étonnés, la reconnaissant peu à peu, établissant un pont entre eux de voile frétillant au vent, un pont entre deux regards les liant doucement.

N'avait elle pas refusé de s'engager à son égard, pas avant que tout ne soit réellement fini vis à vis du père de son enfant, malgré les sentiments qui les tenaillaient. Puis pendant l'accouchement d'Alenya ou juste avant, ils ont failli s'avouer leurs sentiments, failli..
Elle l'a fait souffrir, il l'a aimé de tout son coeur, on a médit sur elle, on a médit sur lui, quelques personens ont essayé de les séparer sans succès, ont essayé de le décourager lui, il est parti déçu, puis revenu passionné, elle a compris..elle a compris..

Un seul mot désormais franchit sa gorge


-Viens..


_________________
Curtius
Une vision, un rêve, un ange, il ne savait pas trop comment la définir cette Aelyce qui était là devant lui. Belle comme une nuit étoilée, belle comme une lune qu'on observe assis en haut d'une colline l'âme romantique. Son cœur frappait en son torse aussi vivement que le frisson qui vient surprendre son dos, dessinant l'échine de sa nuque et descendant le long de sa colonne vertébrale jusqu'à aboutir au creux de ses reins.

Viens..

A ses mots les deux mains se joignent, à peine, s'effleurant doucement comme par peur d'une étreinte non maitrisée. Sa peau d'une divine douceur enivrait Curt, elle le chamboulait dès le moindre contact. Il les cherchait pourtant régulièrement, souvent anodin, une carte tendue ou un passage étroit l'obligeant à la frôler.

Celle qu'il a aimé puis détesté, avant de succomber à nouveau dans un amour muet, sans signe ou presque juste de quoi faire douter.

Oublié les taquineries, trop donné,
Oublié les doutes et les envie de filer,
Oublié les dires de certaines, sans doute bien trop impliquée,


Am.. Aelyce..


Jouer avec les mots, les utiliser quand il faut, où il le faut, Curtius avait appris ça de cette jeune femme. Un jeu auquel il s'était vite pris tant les effets étaient forts, solides, de quoi faire vaciller le cœur le plus meurtri, le plus froid..

Regard vers elle, attendrit, surpris et un doux mélange de tendresse et d'amour. Cet amour qui ne le quitte pas depuis Thiers, même caché sous une carapace il était là, bien présent. Fort fort si fort que les traits de son visage lorsqu'il la regarde..

Sa main se serra un peu plus sur la sienne, longs doigts effilés qui du bout des ongles vient caresser la paume de sa main.. il attendait de comprendre ce que la divine femme en face de lui lui réservait..

_________________
--Pioupiouu
A bas les masques...tous les masques!



un oeil injecté de sang semi ouvert en se frottant le crâne et une envie d'ecrabouiller le cou du vieux, comment il a osé le frapper de la sorte. Il faudra qu'il lui apprenne à se maîtriser.
Pestant entre ses dents il s'aperçut qu'il y'avait deux pieds devant lui, reconnaissant les chausses de son employeur il lui tend la main pour qu'il l'aide à se relever avant de lui chuchoter


-Maintenant?

Le complice acquiesce puis s'éloigne laissant la montagne de muscles seule, il sait le piou piou ce qu'il a à faire désormais, leur plan est sur des roulettes, récupérant un gourdin derrière la porte.
Toujours sans cesser de se frotter la tête, il traverse le hall les rejoignant, le couple se tenait par la main fond du jardin, il s'approche doucement d'eux, la femme le vit curieuse mais le Curt était complètement absorbé, c'est par lui qu'il commencera.
Levant le gourdin haut sans prévenir, le geste maitrisé il l'abat violement sur sa tête, l'assomant sur place tandis qu'Aelyce poussait un cri de frayeur, s'agenouillant auprès de l'assomé.
Le chiard à présent, le chercher et l'emporter mais la mère était seule ce qui n'était pas prévu, la prenant par le col il la secoue brutalement arrachant sa main de celle de Curtius puis d'un pas il la colle contre un tronc d'arbre tandis qu'elle gesticule et se débat comme un fauve tentant de lui mordre la main , l'attrappant par les cheveux il maintient sa tête collée contre le tronc après l'avoir cognée à plusieurs reprises, tandis que le souffle rauque, une salve d'insultes et de gémissement de douleur fusaient de sa bouche à elle.
Si seulement son employeur le lui permettait, il lui aurait donné une claque à voir les étoiles en plein jour avant d'abuser de son corps assomé tellement sa résistance l'excite, puis soudain elle mord jusqu'au sang ses doigts, et une gifle fuse faisant gicler une goutte de sang de sa bouche


-Saleté de nobliote écervelée!!! je vais t'apprendre à obtempérer tu crois que t'as une chance d'y échapper? On a rien contre toi, dis nous juste où est le morveux? le gamin Theomachin!

Puis se tournant vers le commanditaire il lui lance, maintenant fermement la tête de la femme contre le tronc

-On fait quoi là??
aboya-t-il à en voir vibrer ses cordes vocales

Il priait secrètement qu'il lui permette de la prendre, ce serait la cerise sur le gâteau, le gâteau étant la bourse d'écus promise.
Kervineg
Le travail est effectué à merveille. Le colosse est parfait dans son rôle d'abruti musclé, ce sont toujours ceux qui se posent le moins de questions qui vivent le plus longtemps. Que le gamin n'y soit pas, par contre, là est le véritable problème. Oh, demander une rançon pour Aelyce, pour sûr qu'elle a de l'argent, sa famille bien plus encore. Mais ce ne sont pas quelques écus qu'il compte obtenir d'eux. Il en attend des sommes astronomiques. Et comme le baron Theognis s'en fiche désormais pas mal de la belle, il lui faut le marmot. A tout prix.

Écoute don' mon p'tit oisel comme elle t'y ap'lait. Drôle d'nom d'ailleurs hein vu qu't'es mastard. Par la mal'mort prends-y garde! Elle est tel'ment vivace l'enragée qu'elle s'rait capable d't'y arracher les yeux rien qu'avec la volonté.

AAAAAAAAAAAAAAAAH!

Une morsure, une claque en réponse. Et une lourde; pas de celles données entre nobles pour s'insulter en public, mais plutôt pour endormir la personne en lui décrochant la mâchoire. La jeune Aelyce se débat violemment, visiblement peu calmée par le revers de la main. Les griffures pleuvent, elle lui arrache la peau du bras, comme prise de démence.

Bon faut se décider là!

Kervineg regarde le spectacle, se délectant de manière perverse de l'impuissance de la dame face au mastodonte, se met à sourire en coin alors que son regard croise celui d'Aelyce qui, à bout de force et le visage tuméfié, lui lance un regard d'une haine des plus profondes. Soudainement, le vieux prend conscience de sa stupidité et peste:

Assomme-la elle aussi crétin! Elle a vu ma trogne. Parbleu qu'j'y ai été bête. Puis amène-la don' à not' planque, entre les gros chênes dans les vingt lieues d'ici. J't'y r'joindrai d'main à l'aube pour faire l'état du plan, mais la malmène point d'trop. Faut qu'elle soit en état, puis si tu y touche d'trop près, tu répondras pas seul'ment d'moi. Fais bien attention à c'que j't'y dit hein?! Si on trouve pas l'gosse, j'verra c'qu'on peut tirer d'elle. Demain à l'aube, oublies-y point! T'auras ta paye comme promis.

Vagabond un peu harassé par les émotions au final, il regarde le géant s'éloigner avec la dame sur l'épaule, soulagé que les choses se passent sans encombre de bastonnade. Certes il n'y a pas l'enfant, mais au moins n'y a-t-il pas encore beaucoup de risque d'affrontements. Kervineg tire Curtius par les jambes jusqu'au palier des chambres à l'intérieur du château. La veine gonflée sur sa tempe trahit une tension discernable. Pourtant, il se calme lentement, après avoir allongé l'homme au bouc sur le lit au drap blanc. Il lui éponge l'arrière du crâne avec les restes de l'eau du bac où s'est lavé le dit-grec afin de lui enlever le sang qui ruisselle le long de sa blessure.

Sal'ment amoché tiens l'pauvret. Pioupiou y a point été d'tendresse.

En sortant pour jeter un linge trempé tant par le liquide carmin que par l'eau, il ajoute comme pour lui même:

Et après tout, ils y ont cru qu'j'allais être gueux tout' ma vie. Bande d'noblets ratés va. J'vous y avait pourtant prév'nu en vous y parlant d'montargis et du titré qu'on avait noyé ahah. Tous les même d'crétins!

Plusieurs minutes passent, interminables pour le vieux qui veille sur son ancien compagnon de route, comme si rien n'avait été changé entre eux. Du moins Curtius ne saura-t-il en douter avant que le rideau ne tombe. Puis, enfin, l'alité ouvre les yeux. Prochaine étape, aller à la rencontre du baron Theognis, et malgré leurs différends, il faut absolument lui arracher le Theophane sans qu'il ne se doute de quoi que ce soit.
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Alenya12
En taverne


A peine arrivée en taverne, Alenya avait senti une tension inhabituelle entre les personnes présentes. Curt semblait tendu, contrarié, un jeune homme inconnu, et apparemment noble tenait des propos peu amicaux et Aelyce au milieu tentait de ménager la chèvre et le chou.

Après quelques instants il s’avéra que le jeune noble était le père de Théophane, le baron Theognis. Spontanément, Alenya se présenta à lui, annonçant par la même occasion qu’elle était la marraine de son fils. La nouvelle sembla contrarier le jeune homme et Aelyce décida de sortir pour s’entretenir avec lui en privé. Alenya resta en taverne, avec Curt qui lui ouvrit son cœur, lui faisant part de sa tristesse et de son sentiment de ne pas être reconnu comme il croyait l’être. Alenya comprenait ses sentiments, ses craintes et sa révolte et tenta de le convaincre qu’il ne s’agissait que d’une épreuve passagère. L’amour qu’Aelyce éprouvait pour Curt ne faisait aucun doute à ses yeux et fuir loin d’elle, comme il l’avait envisagé un instant, n’était pas la solution. Elle tenta de le convaincre que les parents du jeune Théophane avait besoin d’un moment en tête à tête pour le bien de leur fils et que cela ne remettait absolument rien en cause pour Curt. Mais le jeune homme meurtri quitta la taverne ….

Seule, Alenya repensa à toute la scène qui venait de se dérouler sous ses yeux… Sans doute devrait-elle renoncer à être la marraine du bébé, au vu de la réaction assez sèche du père de l’enfant. Elle n’était pas personne à s’acharner et surtout ne souhaitait pas que ce rôle soit un
frein ou une pierre d’achoppement pour Curt, Aelyce et le baron. Elle éprouverait toujours une affection particulière pour l’enfant, un fil invisible les liait à jamais … il garderait sa place dans son cœur.



Bien plus tard …

En repassant près des tavernes en fin de journée, Alenya aperçu le jeune père, dans une taverne adjacente et spontanément décida d’aller le trouver. Elle entra dans la taverne, tenant à la main le couffin dans lequel son fils François dormait du sommeil du juste. Le jeune homme marchait dans la taverne, tentant sans doute de calmer Théophane qui pleurait un peu … et il était seul . Elle posa le couffin sur une des tables et s’approcha du jeune homme qui semblait un peu désemparé. L’instant était peut-être mal choisi ? Theognis s’arrêta en la voyant et sans hésiter elle s’adressa à lui :

Baron, je vous prie d’excuser mon entrain de tout à l’heure… j’ai cru comprendre que mes propos vous avaient choqués ou mis mal à l’aise. Je ne tiens pas à être la cause d’une discorde entre vous et Aelyce et ..
Hésitant un peu, surtout face à un Théophane qui commençait à s’impatienter elle ajouta


Je suis prête à renoncer à être la marraine de Théo. Mais sachez qu’il aura toujours une place particulière dans mon cœur et que ma porte lui sera toujours ouverte, comme je l’ai dit à Aelyce d’ailleurs. Nos chemins se sont croisés, nos fils ont le même âge et …

puis regardant le petit Théophane s’époumonner elle souffla

et je pense que ce petit à besoin de sa mère d’urgence !



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Curtius
Château abandonné

Jardins

Alors qu'il était accaparé par le doux regard d' Aelyce, le coup porté par l'assaillant venu en son dos vint lui transpercer le crâne et le faire s'écrouler comme un château de cartes..


Étourdi par le coup, mais pas totalement assommé, il resta allongé au sol, entendant autour de lui des voix, des cris, et une voix qui malgré la douleur et son état lui sembla être celle du vieux Kervineg..


..... Parbleu qu'j'y ai... amène-la don' à not' planque... les vingt lieues d'ici.... répondras pas seul'ment d'moi. ..emain à l'aube, ...


Puis le trou noir....

Songes de Curtius

Si le coup porté l'avait entrainé dans un état semi comateux, l'âme de curtius était bien là, chamboulée par le choc mais prompte à raviver les souvenirs les plus enfouis. Ceux qui restent en mémoire mais qui ne reviennent pas sans un déclic, sans un choc.

Un hameau proche du village de Moulins, dans le Bourbonnais, soir d'Automne...


Du haut de ses 4 ans, Curt, Cadet de la famille, courait dans les vastes prairies, bout de bois en main, poursuivant sa grande soeur Beths et jouant à des jeux d'enfants, le chevalier et la "méchante". Le petit bonhomme riait, courrait à s'en prendre les pieds dans la première souche de bois au sol. Ses yeux se lèvent vers Beths, regard plein de malice et de joie, mais sa soeur n'est pas là...

Au loin des cris, une vision fugace, sa soeur qui passe et court vers l'habitation familiale.

Ces cris, encore ces cris... à percer les tympans non pas par leur force mais par la douleur exprimée.

Le petit rampe à quatre pattes au sol, direction le premier ballot de paille trouvé, il se glisse dessous avec devant lui sa demeure. La peur, elle lui rongeait les entrailles, il ne pouvait plus bouger voyant des hommes courir et tourner autour de l'habitation. Des grands gaillards, brandissant des armes de petites tailles mais tranchantes à souhait.

Sa mère sortit de la porte arrière par un violent bruit de claquement, le bois cédant. A moitié nue, robe ouverte et poitrine en sang, elle reculait lentement face à un agresseur qui lui trépignait. Le geste souple mais d'une incroyable lenteur vu sous l'angle du petiot, la dague du brigand venait de fouiller l'abdomen de sa mère, remuant, tournicotant, cambrant le corps de la jeune femme qui finit par s'écrouler lentement au sol. Le sang dégoulinait de la dague, épais, rougeâtre.. La brute vint à se coucher sur la mère du petit garçon, profitant du fruit de sa cruauté et laissant aller ses pulsions les plus perverses. Curt n'en avait pas perdu une miette, muet, il en avait oublié de cligner les yeux, absorbé.

D'autres cris, une tête qui se tourne vers le coté et...


Chambre à l'intérieur du château, réveil douloureux :

Les lourdes paupières s'ouvrirent lentement, vive douleur au crane et une nausée à vous en faire régurgiter tout le contenu d'un estomac. Curt se passa la main sur le haut de la tête, sa vision toujours trouble s'éclaircissait peu à peu et c'est la vieille peau de Kervineg que Curt découvrit sous ses yeux..

Première fois qu'il revoyait l'image de sa mère, visage pâle, et doucement son corps qui se lève..


Grumbl..


Grommelant, il fixa le vieux. Ne pas trahir ce qu'il a entendu avant de perdre connaissance, ne pas trahir ce qu'il commençait lentement à comprendre, une trahison du vieux mais pourquoi ? le mystère restait entier..

Ker.. que que.. que s'est il passé ?

Dur de ne pas vomir ses pensées d'un simple regard, mais le vieux l'avait laissé sans entrave, sans doute pensait il le Curt dans le flou le plus total. Pensée pour Aelyce.. ne pas trahir sa haine non ne pas se trahir..

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Theognis
En taverne

Tenant à bout de bras Théophane le bien-nommé, le Baron n'en pouvait plus. Un bébé est beau quand il bave de sommeil. Un bébé est barbant quand il braille.
Il a tout essayé, le Théo: les cajoleries, les chatouilles, l'ignorance, les menaces. Rien n'a fonctionné: à pleins poumons, l'enfançon chante son malheur des retrouvailles avec le paternel.
En souvenir de sa Comtesse d'ex-épouse qui s'occupait elle-même de Tancrède, Théo a bien une idée sur l'origine des pleurs. Mais il sait recharger une arbalète, pas changer un enfant.
Heureusement, Alenya débarque avec son couffin à la main et plein de bonnes paroles dans son panier. Autant dire que le Baron s'en fiche un peu.


Ecoutez, je veux bien vous faire marraine, si vous trouvez le moyen de stopper les pleurs de mon fils. Depuis tout à l'heure, il me rend dingue!

Soulagé de confier ce problème aux mains d'une experte, il s'assoit et souffle un bon coup.
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Partage des RP
Les Terres d'Arquian
Kervineg
[Au château hého hisse et ho]

Ah ben mon pauvre ami, nous v'la bien arrangé. On aurait du y tuer l'pioupiou comme j'vous y disais...il m'est arrivé d'derrière, mais point d'seul. J'peux en jurer parc'que quand j'l'ai entendu par derrière, 'm'n suis'r'tourné d'suite, mais un aut' bonhomme m'a bailloné, m'empêchant d'crier à votre égard. Puis SCHLAK! Plus rien!

Le vagabond se masse le crâne, comme douloureux, grimaçant à souhait pour paraitre plus crédible, sans pour autant en faire de trop. Pour une fois.

J'vous y ai vu allongé comme un mort sur la p'louse et point d'baronne dans l'entourage. J'y ai cherché un peu, mais n'la voyant nul part, j'ai préféré vous installer du mieux qu'j'ai pu pour vous y laver la plaie. Quand j'ma suis réveillé, l'était ben trop tard. Sacrée blessure qu'vous avez dans l'arrière d'la caboche. Ça y saignait tel'ment qu'j'ai du vous y laver les ch'veux une nouvelle fois. Personne est plus r'venu dans l'castel d'puis tout à l'heure. J'sais don' point si l'Aelyce y est encore, mais j'sais une chose des plus importantes, c'est qu'on va d'voir faire vite. R'gardez-y. S'ils y cherchaient l'larcin seul'ment, ils vous auraient laissé nu comme un verre d'vos belles chausses et pourpres, puis z'auraient point abandonné ma belle épée. J'vais donc m'mettre à la r'cherche du marmot, j'veux m'assurer qu'ils y touch'ront point.

Le Curtius tente à plusieurs reprises, mais vainement, de couper le flot de paroles du vieux qui semble bien décidé à mettre à exécution ce qu'il dit.

Savez quoi l'Curt? on va s'donner rendez-vous dans deux journées vers la midi à l'église du carré d'l'apéro la. Celle où qu'y avait l'mystère. Faut qu'on y r'trouve la baronne, j'vous laisse vous y en charger seul, mais faites l'attention d'vous ménager, z'êtes point d'toutes les vaillances en l'état.
Moi l'mioche, vous d'la titrée. Courage l'ami, on va l'résoudre c'bataclan.


Kervineg se relève après avoir posé sa main sur l'épaule de son "compagnon" en signe de compassion. Il s'éloigne en se passant la main sur sa tête pour accentuer la mise en scène et ne faire aucun oubli qui pourrait trahir son attitude. Il en a passé du bon temps avec ces individus. De très bons moments même. Drôles, surprenants, amicaux même. Mais jamais au grand jamais, mêler le professionnel et les sentiments. L'appât du gain est trop grand pour faire marche arrière. Dans la tête du vieil homme, ce sont de silencieux adieux qui lui torturent l'esprit.
En posant la main sur la porte d'entrée du château, à peine refermée, il soupire.


Bah, d'toute manière y en a d'autres. Puis c'est pas comme si l'jeu en valait pas la chandelle.

En contournant une aile de l'énorme bâtisse abandonnée, il sourit en voyant le cheval qui l'attend, une carriole accrochée à ses flancs.


Il a rien oublié l'pioupiou, bon chien que v'là.


Plus confortablement installé qu'au premier voyage, il prend la route d'autant plus rapidement, direction guéret. Il y sera avant la nuit.


[Guéret au Soleil couchant]

Transport laissé aux bons soins de l'aubergiste, auprès duquel il s'est renseigné sur la présence de Theognis, Kervineg entre en taverne, les cheveux ébouriffés par le vent.

Pardieu les amis! C't'un souffle du diable qui s'présente en dehors ou j'suis plus nounou! D'ailleurs l'bonsoir Alenya, j'suis ben content d'vous rencontrer c'soir comme j'sais qu'la grenouille est soit dans vos bras, soit dans les miens. Oh baron, z'êtes ici aussi. Savez, j'me suis ben trop emporté la dernière fois, et j'sais qu'en plus d'ça, c'est pas d'nos rapports humains qu'faut y parler, mais par la même d'nos barrières ent' statuts. J'suis d'la gueusaille, et jamais j'aurais point du vous y l'ver la voix. Puis après tout, on m'en a conté d'belles sur vous qui m'y ont fait changer l'avis. Z'êtes point d'ceux dont j'parlais mais des bons. Alors pour une fois, pardonnez à un malandrin d'y avoir cru l'insolence facile.


Il effectue une courbette des plus grossières, maladroit comme à son habitude, puis s'agenouille en regardant d'abord le Theognis en question puis Alenya, cherchant en elle un soutient implorant.

Puis si vous y aimez vot' gamin, vous savez bien qu'j'm'en occupe d'bien et d'tendresse, j'suis p't'êt' ben langue pendue, mais j'suis attentionné pour l'infant. Dame Alenya peut vous y dire d'elle-même! J'peux l'prendre pour vous-y montrer hein?
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Curtius
Château abandonné, fin inattendue:

Un moulin à paroles ce Kervineg, mais il avait beau y mettre toutes les formes et user de la naïveté de Curt, tout cela n'était pas des plus clairs loin de là.

J'vais donc m'mettre à la r'cherche du marmot, j'veux m'assurer qu'ils y touch'ront point.


Bah tiens donc protéger l'enfant.. se dit le jeune homme, sans sourciller malgré la douleur qui le relance encore et encore. Ni une ni deux Kervineg s'éclipsa sans même en donner réellement la raison. S'il voulait ne pas paraitre suspicieux c'était raté, le vieux ne prenait que rarement des initiatives du genre et curt le suivit de loin jusqu'à se retrouver coincé. Le vieux fila dans une carriole à vitesse bien trop rapide pour que Curt puisse le suivre...


Bigre de vieil âne. Il avait bien prévu son coup... Dit il en serrant le point, furieux de se voir évincé et de se retrouver à pied éloigné de tout alors que le principal suspect prenait le large..

Coup de pied dans une pierre, la pauvre n'y pouvait rien, mais cruel besoin de se défouler et sacré envie de bourriner la tronche du vieux à coup de bottes...


Grumbl... grommelle.. s'énerve.. et se dit qu'il allait bien devoir trouver une solution. Chercher.. Le vieux était parti seul, il n'avait pas du laisser Aelyce dans la carriole. Chercher une trace, un indice, quelque chose qui allait l'orienter vers Aelyce. Vive douleur dans le crane. Réfléchir aux mots entendus juste après le coup.. "not' planque... les vingt lieues d'ici".. pas bien loin 20 lieues mais il lui manquait la direction.. Curt remit ses vêtements, les bons, les souples ! ceux qui lui permettraient de mener à bien sa quête.

Avançant vers le lieu de la disparition, Curt posa un genoux au sol. Sa tête le sonnait, fort... bien trop fort. Les étoiles reviennent, le regard se trouble, second genoux posé au sol et la face livide, pale.

Comme une feuille il s'écroula, sa tête posée au sol, un filet de sang coulait de son oreille. Si l'homme est jeune, solide, il est des maux qu'on ne peut réparer, et l'hémorragie sous son crane l'amenait inéluctablement vers la mort..

Les dernières images se succèdent, sa mère, son père, Beths sa soeur d'amour, ses autres frères et soeurs tous morts, Babe la petite chose rose, Alenya la douce,Galswinthe la charismatique, Kervineg le renard, Hijo le grec pas grec, Karine la blonde, tant de visages qui se succèdent, d'autres encore, bien d'autres, tant de personnes qu'il a pu aimer, serrer, et connaître avec plaisir, et le plus doux des visages Aelyce, la sublime, son enfant petit bout de chou qu'il avait aimé comme un père.

Dernière vision, un coucher de soleil au bord de l'océan.. Le soleil qui se couche, une vie qui part, lentement, le corps devient blanc, froid, et l'âme monte là haut. Là où elle sera en paix.




Adieu à tous les joueurs et joueuses, merci pour tout ! il faut une fin à tout, hélas... pardonnez moi d'avoir fait court,pardon à ceux que j'abandonne en cours de route et amusez vous bien.

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