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La gargote Limousine : [RP]D'énigme en énigme

Theognis
Il avait obtenu la lettre scellée d'Alcyone, franchi les portes de Guéret devant des gardes furibards, et parcouru toute la nuit la route de Bourganeuf, sans résultats. Aucune charrette à l'horizon. Malgré la célérité de sa monture, le temps perdu dans la ville se révélait trop important. A moins que les propos de la Dame d'Arquian eurent quelque importance dans cette poursuite vaine.
L'aube le surprit, transi de froid, la mine fatiguée et les yeux brûlants. Devant lui, le chemin étendait ses courbes monotones entre les pâturages, sous un manteau de brume. Aux premières personnes qu'il croisât, Théo demanda bien des nouvelles de la carriole. Aucune ne répondit, puisqu'elles venaient de sortir de chez elle, ou qu'elles craignaient ce personnage étrange sorti de la nuit. Il renonça finalement à s'arrêter chaque fois, pour profiter de la vitesse de son cheval. La route, désormais large et bien entretenue, étranglait un peu plus son espoir à chaque virage.
Dans le milieu de la matinée, les contreforts de la cité de Bourganeuf apparurent. De nombreuses carrioles et autres charrettes se pressaient à ses portes, c'était jour de marché dans la ville limousine. Malgré tout, il interrogea les soldats du guet. Touchés par son histoire, ils répondirent volontiers à ses questions. Oui, une carriole, conduite par un homme dont la description correspondait peu ou prou aux détails donnés par le Baron, était passée par ici, peu avant l'aube....Peu avant l'aube...Le Baron fut grandement étonné de la distance gagnée par le ravisseur de son fils, à tel point qu'il n'en dit rien aux gardes qui s'émurent de ses réactions. Lui-même n'osait pas y croire.

Cependant, il reprit vite courage. Au moins, il était sur la bonne piste! Très vite, il s'aperçut que fouiller la ville, au hasard, ne serait guère payant. Des dizaines de charrette encombraient la chaussée, seulement dans la rue principale. Alors, il songea à prendre un chien pour l'aider. Contre ses vêtements, il avait porté le petit Théophane. Malgré cette course nocturne, seraient-ils encore assez odorants pour guider l'animal vers son fils? En désespoir de cause, Théo se résolut d'essayer. On lui indiqua l'adresse d'un fin dresseur de chiens, et il filait en cette direction quand il manqua, de peu, de renverser Aelyce, sans la reconnaître. Ce fut sa voix qu'il identifia en premier, son cri. En se retournant, il l'aperçut en train de cavaler vers lui.


Aelyce!

S'il avait entretenu de forts soupçons sur la mère, la vue de la cavalière le rassura en partie. La pâleur de ses traits, jusqu'aux yeux refletée, montrait qu'elle avait subi un gros choc. Théo, n'ayant pas reçu le courrier d'Aelyce, ignorait tout de la mort de Curtius. Il savait seulement qu'elle avait été agressée par des brigands, mais ce n'était pas événement à la déstabiliser ainsi.
Le Baron lui refusa tout signe d'affection. Ce n'était pas le moment de s'étreindre. Il se méfiait encore. La mort de Curtius pouvait trés bien être une mise en scène, après tout, permettant à Aelyce de s'enfuir, à terme, avec le bébé et son compagnon, et avec l'argent de Théo en prime dans une sorte de basse vengeance.

Las! Il n'y avait point de chien à l'adresse indiquée. Et ils n'eurent pas le temps d'en chercher d'autres. Il fallait partir, brûler la route, retrouver leur enfant.

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Partage des RP
Les Terres d'Arquian
Kervineg
[Sur la route, tada tadadadam]

Durant une bonne partie de la nuit, Kervineg avait filé au même rythme que le vent qui s'était levé, manquant par plusieurs fois de renverser la charrette sur de petits rochers. Les nuages avaient de nouveau voilé la clarté de la lune et il faisait trop sombre pour continuer bien longtemps sans prendre de risque.
Passant par un chemin moins fréquenté, il n'avait rencontré personne, mais au moins avait-il atteint les alentours de Bourganeuf en pleine nuit, îlot lumineux dans cette nuit sombre.
Le môme braillait à en crever les tympans du vieux, n'ayant pas eu ses innombrables allaitements nocturnes. De plus, le vagabond sentait une lourde fatigue lui appuyer sur les épaules, il n'avait plus l'âge de faire autant de route en aussi peu de temps. Il se mit donc en quête d'une ferme éloignée de quelques lieues de la ville pour y faire une halte.
Et tant pis pour Pioupiou, il attendra bien. Et le Curtius attendra pour qu'ils se voient à l'église, le vieux trouvera bien une excuse pour son retard.

Une chaumière à l'écart, un tambourinage de porte.


L'bonsoir, vieille dame! J'ai mon gosse qui y pleure parc'que j'voyage sans la mère, il y faudrait du lait s'vous y voulez bien. Oh, puis comme on a pas un seul écu sur nous, c'qu'on aim'rait, c'est aussi une couche pour la nuité, j'suis d'fatigué. La route est encore longue jusqu'à Limoges.

La fermière, d'un certain âge, fut fort dérangé par cette intrusion, mais elle avait l'air de voir en ce vagabond et son enfant une aventure mêlant plusieurs personnes mues par la passion. Mais elle sentait que le poupon avait un autre père, le vieux n'avait pas des allures assez paternelles. Elle ouvrit grand la porte et les accueillit tout de même.

'trez donc les voyageux. J'y ai du lait d'vach' d'cet' matinée. V'la un bon lit pour vous. D'main au p'tit matin j'irai au marché d'la ville pour y vendre les oeufs, faites com' chez vous!

A peine Théophane repu, Kervineg s'endort profondément sur la paillasse en ronflant bruyamment, plus qu'à son habitude, trop harassé par le voyage pour prêter attention à sa présentation. Et aux premiers rayons du Soleil, sa vieille hôte avait déjà quitté les lieux et commencé à répandre la nouvelle amusante de la visite nocturne d'un vagabond avec un enfant qui semblait ne pas être le sien.

Un nouveau-né, ça ne dort jamais c'est bien connu. Et sous les cris répétés du marmot, Kervineg ouvrit grand les yeux, se relevant d'un coup, en sueur, comme sortant d'un cauchemar.


Mince, quelle heure qu'il est? Ah peste soit du r'pos. LA VIEILLE, ON S'EN VA, L'MERCI POUR TOUT!

Pas de réponse? Elle doit déjà être partie.
Rassemblement du peu d'affaires et récupération du poupon, tout le monde à bord de la charrette, et alors que le Soleil faisait son apparition en entier au dessus de la ligne d'horizon, Kervineg repartit par un chemin qui semblait plus dangereux, mais avec moins de chances d'y rencontrer du monde. Il arriverait en début d'après-midi seulement à la cabane, bien plus tard que s'il avait décidé de suivre la route principale. De toute manière, il avait semé ses poursuivants, si jamais il y en avait eu, l'avantage étant aussi que personne ne connaissait l'endroit de la cachette, hormis Aelyce. Mais à l'heure qu'il était, elle devait dormir du sommeil des justes pour récupérer de ses blessures, dans la cabane au fond du...bois.

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Aelyce_h

[Entre Bourga et Limoges ]


Rattrapé , enfin elle put rattraper son ex compagnon, ils quittèrent tous les deux Bourganeuf, les chevaux mis à rude épreuve, cherchant tous deux leur enfant, les différents et la colère qu'avait engendré leur dernière rencontre, au sujet de Theophane, étaient présents, lourds, pesant entre, mais le moment n'était pas aux explications, il fallait qu'ils retrouvent un nourrisson affamé, le leur, leur entraille, et le plus vite possible, l'arracher aux mains du traitre.

-Je ne vois qu'une solution barrer la route, surveiller si quelqu'un a un enfant dans la main, peut être l'a-t-il vendu à des riches nobles stériles, prêts à payer des cent et des milles? qu'en savons nous?


Affolée, son raisonnement laissait à désirer elle le savait, elle était incapable de penser par ailleurs, et Theo était à peu près dans le même état d'esprit, elle le voyait à son regard si fuyant soit il.
Peu de mots échangés, mais tout dans le geste nerveux, dans le corps arqué, tendu, mû par des fibres plus fortes que toute autre raison politique, militaire, humaine, prêt à s'emparer tels des bêtes défendant leur chair du ravisseur, elle se sentait capable de le déchiqueter.
Les deux parents attachèrent leurs chevaux à un arbre, à mi chemin entre Bourganeuf et Limoges, scrutant l'horizon, le baron faisant les cent pas, elle immobile, les traits de son visage figé, puis soudain quelqu'un qui approche un sac porté dans la main tel qu'on porte un nourrisson.

Un regard échangé avec le baron, il était plus fort qu'elle affaiblie, il le lui tiendra et elle frappera sans prévenir.
Le voyageur approche des buissons qui bordent la route et tout est allé vite, trop vite, un coup sur sa tête léger qui lui fait relâcher le sac et ce n'était en rien un bébé, il partit en courant sans regarder en arrière un seul instant et pourtant s'il s'était retourné, il aurait vu dans le visage de la mère une telle déception, et des larmes contenues, qui ne pouvaient être confondues avec une attitude de brigande.

Secouant le sac en étoffe devant les yeux de Theo dans un geste de désespoir elle se rendit compte que leur tâche sera ardue, que le temps file


-Pas de bébé, pas de Theophane, je désespère, je déteste attendre, je déteste rester immobile, on sait pas s'il est devant nous, ou derrière, on attend encore un peu et on avance qu'en dis tu?


A peine eut elle fini sa phrase, même pas le temps qu'il acquiesce ou refuse, qu'un voyageur avec une charrette approche, et cette fois il y'avait une chance, non pas que ce soit Kervineg mais que la charrette soit celle recherchée.
Le couple s'empresse de rejoindre à chevaux la charrette bringuebalante sous l'effet des cailloux qui déstabilisent les roues, Theognis cette fois assomme le conducteur, tandis qu'elle saute derrière fouiller, parmi toutes les victuailles : de la viande, des sacs de maïs, et pas de bébé! Cette fois c'en est trop.
Debout elle regarde l'horizon tandis que son ex compagnon continue les fouilles, soudain son visage s'illumine, et si....


-Je sais où il faut qu'on aille pour le trouver! dans la cabane! Theophane est bien trop précieux pour qu'il le laisse affamé, il va me le ramener pour que je le nourrisse, et il me croit encore emprisonnée là bas


Sautant de la charrette à pieds joints, elle enfourche à nouveau son canasson, en regardant Theo dans les yeux fixement, l'idée germant et prenant forme au fur et à mesure qu'elle explique

-Je n'aurais qu'à y revenir mais il nous faudra cacher d'abord le corps du piou piou, s'il voit qu'il est mort tué par les brigands il saura que je me suis enfuie, ou aura des doutes..autrement il viendra me donner l'enfant entre mes bras et il ne restera plus qu'à...


Pas la peine de continuer, Theognis avait déjà saisi la finalité du plan, et c'est ainsi que le couple dévalèrent la colline à cheval, empruntant un sentier buissonneux qui coupe le trajet en deux, qu'une charrette ne saurait jamais emprunter, obligée de prendre une route plus large, plus dégagée et doublement plus longue.
En galopant cheval contre cheval, les montures se frôlant parfois tellement le sentier était étroit, son visage à elle fut marqué au front par une branche lancinant la peau, mais elle n'en ressentait rien.
Puis arrivant là où les brigands les avaient attaqué, ils furent stoppé net par un spectacle des plus affreux : Le corps charpillé par des oiseaux de proie qui se disputaient la chair en lambeaux, un corbeau creusait de son bec un oeil, et il fallait déplacer ça..le cacher. L'estomac entre les lèvres, prête à rendre la seule chose ingurgitée : de la bière, elle regarde Theo, une lueur néanmoins cruelle dans le regard:


-Tu t'en occupes? pas de temps à perdre,je dois regagner la cabane qui n'est pas loin, à quelques pas d'ici, faire la prisonnière, dès que tu entends le vieux approcher ce sera à toi d'agir, et surtout...Ne meurs pas!
s'éloignant déjà, on put entendre presque un sourire démoniaque qu'arboraient ses lèvres en lui tournant le dos avant de rajouter "Si tu meurs, qui sauvera notre enfant?"

Elle disparut entre dans les buissons, laissant Theognis face aux charognards.

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Kahhlan
[Bourganeuf → Guéret ]

Elle avait promit à Aelyce et, c'est le coeur lourd qu'elle la laissait face à cette terrible épreuve ..
La nuit était déjà bien avancée lorsqu'elle retrouva la voiture de Messire Sytral et de la petite Mara aux portes de la ville.

« .. Ne plus penser à cette fichue lettre reçue le matin, ne plus penser aux effets ravageurs de celle ci sur elle même à le lecture du parchemin, ne plus penser à son regard si froid lorsqu'elle le visitait et lui montrait le contenant de cette lettre ..regard plus glacial encore lorsqu'elle lui fit lecture de sa réponse personnelle, réponse certes vive mais sincère dans ces vérités ..
Ne plus penser à cette douleur qui lui avait tailladé le bas des reins à lui en couper le souffle lorsqu'il sortit de la pièce le visage vide de toute expression ..
...Ne penser qu'à ses gestes délicats lorsqu'il est revenu, la trouvant agrippée à la pierre à eau s'épongeant le front, il la conduisit sur leur couche et patiemment l'apaisait en lui faisant travailler sa respiration désordonnée .. Elle lui avait tu cette douleur ne souhaitant pas l'inquiéter davantage, ils venaient l'un et l'autre d'être suffisamment éprouvés par cet échange verbal ou bien souvent elle ne le reconnaissait plus ..

Une accalmie ..
...Voui, ne plus penser qu'à ce sourire et cette façon qu'il avait de lui dire de rester prudente lorsqu'elle quittait leur chambre. »

Elle salua chaleureusement Messire Sytral et sa petite protégée damoiselle Mara, sans oublier sa fille Eloa et Arthur ce voyageur d'humeur toujours égale.
Le départ était lancé et c'est sous une nuit étoilée qu'il firent le voyage pour arriver sans encombre au petit matin à Guéret.
Le personnel de la demeure familiale de la petite Mara les attendait au pas de la porte.
Elle souhaita un peu émue tout ce qu'on pouvait lui souhaiter en connaissance de cause ..elle déposa un affectueux baiser sur les joues fraichies par le froid matinal de la jeune damoiselle. Elle ne s'attarderait pas pressée par le temps ..


[Guéret → Bourganeuf ]

Pigeons volent se croisant et s'entrecroisant ..
Orage ..
Durant la mi chemin son coeur se sentait dévasté par cette tempête intérieur .. cette foutue lettre ..
Allait- il fuir encore, allait- il céder à ce chantage mettant en jeu et en otage ses propres enfants , comment une mère digne de ce nom pouvait agir de si cruelle façon ? Rage et désespoir cette femme les séparera ..
Pigeons volent encore ..


Eclaircie et Arc En Ciel dans cette nuit si sombre ..


Elle s'installe isolée du restant du groupe, tremblante, elle béni la nuit qui la protège des regards, les palpitations de son coeur résonnent sur sa poitrine .. elle ouvre .. reste figée le temps de s'imprégner de chaque mot ..
Une larme tombe et elle reçoit la plus belle preuve d'amour qu'il dépose sur ce minuscule bout de parchemin ..
Une larme tombe suivie d'une autre et c'est le visage ruisselant qu'elle regarde le ciel ..
Elle n'avait pas versé de larmes depuis cette terrible nuit ou elle l'avait appris en d'autres bras ..

Larmes de joie s'écoulaient ..puis les larmes pour Curtius arrivaient enfin à sortir ..
Le piaffement des chevaux la rappelèrent à l'ordre
Elle n'essuya pas son visage soulagée d'avoir pu enfin déverser ce flot d'émotions contenues et enfouies au plus profond ..
Une page Banche ..
S'ouvrait alors qu'elle chevauchait une main posée sur son bas ventre, une page blanche vierge d'images et paysages qu'ils découvriraient au fil des jours...


Arthur les quittait aux portes de la ville de Bourganeuf, elle rejoignait l'auberge accompagnée d'Eloa.
La petite suivait depuis des jours et des jours et ne manquait pas de courage, c'est avec une infinie tendresse qu'elle la borda dans des draps propres et frais.
Elle entrait ensuite dans leur chambre respirant son odeur et après s'être débarrassée de la poussière du voyage c'est délicieusement qu'elle s'allongeait apaisée à ses cotés ..
Douceur d'un réveil, bonheur de sentir ses lèvres effleurer son front. Avec regret elle le laissa quitter la couche mais s'enroula sitôt pour un sommeil profond dans l'odeur de leur draps..


Une rencontre Rose ..

Ils étaient à parler tout deux lorsqu'elle entrait en taverne .. Présentations faites elle souriait de rencontrer la « fille » de Aelyce .. Eloa les rejoignit, peu emprunte aux bavardages sous le coup de la fatigue, elle la raccompagnait à leur chambre, laissant Rose et Théo à leur retrouvailles.
Elle ne revint que bien plus tard, les trouvant à chercher leurs mots ..
Rose de demander des nouvelles d'Aelyce .. de son fiancé ..
Théo n'osant plus aller en avant de peur d'être brutal ..
Elle ne pouvait pas lui cacher ce qu'Ael venait d'endurer et le pourquoi surement de leur rendez vous manqué.
Elle lui conta d'une monocorde voix le tragédie qui venait de s'abattre sur sa « mère ».
Rose écoutait sans broncher jusqu'à ce qu'elle puisse dans un cri déchirant qui se voulait contenu ..

Cessez ! ...... Je vous en prie ..
Le silence se fit laissant place à une tension palpable de ces trois là …
Quelques allées et venues viennent combler la conversation sensible et elle apprend que Rose souhaitait se rendre en Limoges ..
Théo lui proposa de faire route ensemble .. Rose réfléchirait et elle le remercia ..


[En route pour Limoges .. ]

Le soir venu le rendez vous était donné pour tous aux portes de la ville, après s'être assurer auprès de Théophile que tout était prêt elle décidait d'aller saluer une ancienne et chère connaissance qu'elle avait croisé en taverne.
Rose entra à son tour pour lui demander si nous partions bien le soir même s'inquiétant de ne pas avoir vu Théo ni son cheval au relais.
Elle pâlit .. et prit sur elle de ne pas montrer son inquiétude .. longue inspiration et de dire à Rose ..

Nous partons quand même !
Elle d' acquiescer ..

En chemin ..

Elle détestait ce genre d'incompréhension et son humeur joyeuse s'était éteinte pour laisser place à toutes les interrogations dans un tel cas .. Elle se remémorait les derniers instants avec Théo et rien ne laissait présager qu'il ne les accompagne pas ..
Il fallait expliquer l'inexplicable à Eloa tout en gardant un visage souriant .. La petite ne dit mot et continuait de chevaucher enfermée dans un mutisme résigné.
Le temps d'une pause entre Bourg et Limoges .. le pigeon bien connu se posa sur son épaule .. elle déchira plus qu'elle ne décacheta le pli ..

* Amour, .. … contretemps ….. urgence .. .. je vous retrouve au plus vite ! Embrassez Eloa et Rose .. Je vous aime. Théo. *
Soupire de soulagement et elle glissa le pli dans le revers intérieur de sa cape .. elle prévint Eloa qui retrouvait par la nouvelle sa bonhommie habituelle.

Ils avaient le temps encore avant de remonter en selle et elle en profitait pour faire quelques pas ..
Elle s'éloignait du camp de fortune lorsqu'elle aperçut trois silhouettes .. tout s'est passé très vite et l'une d'elle repartit en courant .. La femme s'emparait d'un sac de toile et il ne lui fallu guère de temps pour comprendre qui elle était ..
Ael ..
Son compagnon ne pouvait vu sa stature et du peu qu'elle l'avait vu en taverne, être que Théognis ..


Citation:
Hier, vous avez été témoin du combat entre un groupe composé de Aelyce_het deTheognis et xxxxx De toute évidence, la première personne tentait de racketter la seconde.


Elle savait le pourquoi de leur présence et soupirait en les voyant s'éloigner au plus vite ..
Ce n'était pas Théophane ..
Leur chemin allait se séparer pour un temps .. fermant les yeux elle priait pour qu'ils puissent retrouver cet enfant .. l'unique fibre qui pouvait redonner l'envie de vivre et de combattre à sa mère.
Elle priait pour tout ces enfants séparés .. pour ceux qui avaient rejoint Aristote avant d'avoir vu le jour .. pour ceux qui l'avaient rejoint, arrachés en pleine croissance à un avenir prometteur par la maladie ou la guerre ..
Elle soupirait et murmurait en regardant le couple ..

..Qu'Aristote guide vos pas ..

De retour auprès du groupe elle n'avait plus qu'une hâte .. Arriver chez elle au plus vite et prendre soin de cette vie qui prenait en elle ..
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Theognis
"Si tu meurs, qui sauvera notre enfant?"

Face aux charognards, Théo médite sur la question. S'il meurt, que laissera-t-il derrière lui?
Dégainant son épée, il s'approche du cadavre, en se couvrant le nez et la bouche devant la puanteur des membres en décomposition. Mourir et ne laisser derrière lui que cendres fumantes? A coups de pieds, il chasse les dépeceurs à plume. Mourir et laisser son nom tomber dans l'oubli, n'est-ce pas le destin tragique des hommes? Sa lame s'élève dans le ciel et s'abat avec fracas sur le gisant, pour lui couper le bras à hauteur de l'épaule.
Certaines familles cultivent le nom des ancêtres, d'autres élèvent des cathédrales, d'autres encore peuplent les livres.
Théo passe le plat de l'épée sous le menton de l'homme et lui relève la tête, dont les joues ne sont plus que lambeaux sanguinolents. Respect de la terre qui les recueille, gloire de son nom accolé à celui du Très-Haut, brochures qui se répandent à la vitesse de propagation du papier. Le Baron en a vu d'autres: les deux mains sur la fusée, il tranche le cou inerte d'un coup sec. Dans l'époque qui s'amène, son fils pourrait être quelqu'un, un conquérant, un bâtisseur, un homme riche et puissant, craint et respecté, et surtout magnanime, la plus haute qualité que le monde connaît.
Essuyant la lame avec un chiffon sale, il ne s'attarde pas, l'autre bras est promptement séparé du corps, puis ce sont les jambes, où il convient de planter l'estoc au-dessus de la tête du fémur pour faciliter la découpe.


Ce que ça pue, le sang!

Laisser un nom, une preuve, quelque chose de son existence, pour continuer à vivre. Théo regarde avec dégoût le moribond: qui viendra le pleurer? Il n'a pas de nom, pas d'identité, aucun droit. Se servant de son épée comme d'un croc de boucher, le Baron transporte les parties éparses du cadavre dans une fosse ronceuse. Puis il s'en va chercher des branches mortes, en vue de l'incinération. Planquer le cadavre ne suffit pas, les charognards auraient tôt fait de le dégager pour mieux savourer ces chairs noires. Il va donc le brûler.
Grâce aux techniques de l'ami Gorborenne, il pourrait allumer un brasier en pleine tempête tropicale. Ce ne sont pas des branches vertes et mouillées qui vont le rebuter. Sortant de sa poche briquet et silex, il se met au travail, disposant les allumettes aux endroits stratégiques. Bientôt, une flamme haute et claire jaillit des bois, mais Théo n'attend pas que le foyer commence à grésiller. Parce qu'une fois que les flammes lécheront le cadavre, la puanteur deviendra insupportable. Il ramasse donc son épée et file, sans se retourner.

Aelyce se trouve dans la cabane. Kervineg devrait venir, dans un petit moment espère-t-il, pour que les fumées aient le temps de se dissiper. Lui n'a plus qu'à se poster sous la frondaison épaisse d'une forêt aux arbres serrés, d'où il est possible d'avoir un large panorama de la route.

Faire un nom à Théophane....Il a maintenant le temps d'y songer. Et si Kervineg ne venait pas?

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Partage des RP
Les Terres d'Arquian
Kervineg
Le mauvais temps passe comme les ennuis. Les nuages ont de nouveau laissé place à la beauté des rayons solaires, filtrés entre les feuilles du sous-bois, donnant à la forêt un aspect mystérieux. Rien sur la route comme au ciel, le plan se déroule mieux que prévu finalement.
Tout y laisse penser en tout cas puisque le vieux arrive soulagé et souriant près de la cabane en arrêtant la charriote à quelques mètres de l'entrée. Des énormes pierres moussues qui encadrent la mansarde tombe l'eau de pluie en un fin filet transparent. Kervineg se cache cependant le nez avec sa manche, humant un air peu plaisant à l'odeur et surprenant dans un décor aussi apaisant.


L'Pioupiou, t'es là? Sors donc m'aider à y décharger l'charriot va! Puis vins-t-en y donner l'sale miochet à la mère, il y crie la famine et pas qu'du ventre! L'Pioupiou! T'y fais quoi don' pour être aussi longuet?


Une soudaine appréhension lui tord le ventre. Le vagabond descend doucement, dégage son épée du fourreau de cuir et entrouvre la porte de la pointe de la lame. Il y découvre, rassuré, une Aelyce à terre, les bras dans le dos, mais pas de molosse. Au moins ne l'aura-t-il pas violée, du moins semble-t-il. Une pièce de tissu se vend mal une fois déchirée, dit le dicton.

Dis-y voir l'Pioupiou, t'es où? J't'y avais dit d'ligoter les jambes bougre d'âne, les bras c'est bien, mais les molets à l'air, on s'enfuit d'pareil, bigreux d'malfaut! Puis comment qu'tu l'as rabibochée d'la caboche, l'es toute...

...propre.

Le vieux ouvre grand les yeux sur la mère, croyant comprendre que la donne a changé. Jamais le géant n'aurait pris aussi grand soin de la jeunette. Il entrouvre la bouche et se rue à la charrette, prend son écu et l'attache fébrilement à son bras, puis coince l'infant entre le bouclier et son corps. Il revient à grands pas vers la mère, l'air plus que mauvais. La désignant de son fer, il lui dit sur un ton d'ordre:

Et maint'nant tu m'dis c'qu'il s'passe par là, tu m'y f'ras point croire qu'l'abruti s'est envolé, et si j'y sens l'mensonge, c'est à coup d'pommeau qu'j't'enverrais y conter des salades au bon Dieu. Une seule entourloupe et l'marmot y passe, sale camberge!
T'es pas seule hein? T'aurais jamais pu y faire l'affaire.


Il lui crache au visage, pestant contre ce revirement de situation trop malvenu.

Qui qu'tu sois l'compère, sors-y d'ta cachette ou j'tranche dans l'Aelyce puis l'Theophane quand ça m'plaira!

Pour appuyer ses mots, Kervineg abat lourdement le plat de son épée contre la joue déjà bien tuméfiée de la jeune femme, l'allongeant sur le sol. Il sait pourtant que si elle souffre silencieusement, elle est bien loin de perdre connaissance. Mais par vice et par une simple envie perverse, ce geste l'a soulagé et fait bouillir encore plus son bas ventre, comme la jouissance que connait le loup en jouant avec un chien de troupeau, malgré le danger de la situation. Le chien peut toujours mordre mais il n'est pas le plus gros du péril, c'est au maître qu'il faut faire attention. A la personne armée et puissante. Qui peut bien être au courant pour Aelyce et la protéger? Se pourrait-il que quelqu'un l'ait prit de court? Que Pioupiou l'ait vendu à un employeur plus généreux? Curtius...Curtius aurait-il découvert le pot aux roses?

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Theognis
Dès qu'il a vu la charrette de Kervineg apparaître sur le chemin, il a saisi instinctivement le pommeau de son épée. S'il s'écoutait, il profiterait de ce gros rocher planté en bord de route, pour le gravir et s'élancer sur le ravisseur de son fils. Mais dans la bagarre qui s'ensuivrait, les risques de blesser son enfant seraient trop importants. Il doit donc attendre, le bon moment. Souffle chaud à ses narines frémissantes.
Dès que Kervineg entre dans la cabane, il bondit de sa cachette et dévale la pente jusqu'à la route. Les cris de colère qu'il entend le mettent à rude épreuve, sans compter le bruit mat de ce coup infligé à celle qui lui fit confiance, autrefois. Sa détermination n'en devient que plus grande. Dans sa besace, il avait rangé, pour les explorations nocturnes, une torche engluée d'une bonne résine noire. Grâce à son briquet, il s'empresse de l'enflammer, et la jette aussitôt au fond de la charrette, où tout un bric-à-brac est entreposé. Ses yeux satisfaits contemplent les premières fumerolles, mais il retourne vite à l'abri des rochers, pour observer les réactions de Kervineg, et lui bondir dessus à la moindre opportunité.

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Partage des RP
Les Terres d'Arquian
Aelyce_h
[A quand le cinéma où les plans marchent à tous les coups?]

La baraque dont le bois imprégné d'humidité grinçait sous ses pas pendant qu'elle pénètre le coeur battant, et le souffle coupé dedans. L'odeur du bois rance, habille le lieux, tandis que la lumière s'y fait rare.
Odeur nauséabonde organique de décomposition effleure son nez.
Ce qu'il restait à faire? simuler celle qui n'a pas bougé de sa place, et prier, prier pour que rien n'entrave leur plan, que le vieux ne revienne pas avec des complices, que leur bébé soit vivant, qu'il n'ait pas trop souffert de ces malheurs en chaîne.
Prier le coeur battant, incapable de penser, le coeur serré d'avoir laissé le corps de Curt à Bourganeuf et qu'elle rêve de l'enterrer dignement sans qu'il ne se décompose.
Le temps pressait l'empêchant de penser, elle était tous instincts exacerbés, incapable de raisonner, juste sauver leur enfant, leur chair.

Des bruits de pas, et des pleurs d'enfants firent manquer à son coeur un battement avant de s'affoler, de grandes chances que ce soit lui, eux.
Théo était il seulement à l'affût? les questionnements se bousculent et elle suffoquerait presque d'impatience, d'inquiétude, de peur que leur plan ne rate.
Prier prier, prier ne faire que ça, impuissante par manque de force face à la situation qui s'annonce, puis brutalement la porte de la cabane s'ouvre, défoncée à coup de pied, et elle assise dos contre le mur recroquevillée et tremblante de tout son corps, malgré elle, pour son sang, pour ses entrailles, lève son regard, les yeux plissés, sur la silhouette taillé dans l'embrasure de la porte, à contre jour.

A ses appels qui demeurent sans réponse, à la montagne de muscles absente et à l'acuité du regard qui se pose sur elle elle a compris..Ne jamais sousestimer un ennemi, il a percé à jour leur plan et tandis que le coeur et les yeux étaient suspendus à Theophane qui braille, un coup brutal fuse contre sa tête qu'il maintient contre le sol avec la lame.
Ses yeux se ferment sous la douleur, son corps malmené durant cette épreuve est las de se défendre, pas de geste brusque, ne pas compromettre la vie de leur enfant, attendre, il reste Theognis dehors, il reste un espoir



Et maint'nant tu m'dis c'qu'il s'passe par là, tu m'y f'ras point croire qu'l'abruti s'est envolé, et si j'y sens l'mensonge, c'est à coup d'pommeau qu'j't'enverrais y conter des salades au bon Dieu. Une seule entourloupe et l'marmot y passe, sale camberge!
T'es pas seule hein? T'aurais jamais pu y faire l'affaire.


C'est un grognement qui répond à sa phrase mais il avait la tête tournée, en effet un grésillement s'entend en dehors non loin de la porte puis soudain une fumée épaisse, ramenée par le vent les fait tousser violemment piquant leurs yeux.
C'était le moment ou jamais, ce bref instant où l'attention d'un homme pris de court est happée. Sa tête échappe vivement à la lame et d'un bond elle se lève pour lance son genoux de tout ce qui lui reste comme force contre son attirail génital.


-Saleté de traitre, tu..pas moyen de finir sa phrase la fumée piquante lançait et ses yeux et sa gorge, emplissant ses poumons, elle prit Theophane à l'homme plié en deux en gémissant, et courut de toutes ses forces en direction du cheval, espérant apercevoir Theognis quelque part, ne sachant pas où il s'est caché, sentant le bébé fébrile, serré précieusement contre son coeur, comme si il eut été possible qu'elle le brise.
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