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[RP] Église Saint-Nicolaïde de Montmirail

Gaelant
Gaelant ne serait pas en retard a cette messe.

Il avait peu connu Doby mais il s'était fait un ami de cet homme. Comme certaines personnes de sexe opposé peuvent appeler ça le coup de foudre, Gaelant pensait que ce genre de choses était aussi possible pour des relations d'amitié.

Trouver quelqu'un et savoir que l'on peut compter sur lui et que la réciproque est vraie. Le genre de personne a qui il n'est pas besoin de faire un long discours pour se comprendre.

Gaelant l'avait rencontré quand il était bailli et qu'il cherchait des fonctionnaire pour le comté, l'accroche s'était tout de suite faite.
Cet homme faisait partie des rares qui avaient l'estime de Gaelant, et sa perte l'attristait autant que le chagrin que devait porter Eloin en ce moment.

Il n'avait pas demandé a Marylune de venir, il était susceptible d'y laisser une larme, et elle n'aimerais surement pas ça.

Montant les quelques degrés du parvis de l'Eglise, il alla tendre une main à l'homme de foy, le saluant de la tête gravement. Gaelant n'avait vraiment pas envie de parler aujourd'hui.

Eloin venait de rentrer. Il a rejoint avant qu'elle ne s'asseoit et qu'il n'y ait trop de monde en ce lieu.
Gaelant n'avait jamais été doué pour les mots. Enfin... pour ces mots là.
Il la prit donc dans ses bras épanchant et partageant peut-être aussi égoïstement cette peine. Une autre se serait offusquée, Eloin le connaissait, enfin il espérait. L'accolade cessa aussi promptement qu'elle était venue, il se tenait droit devant elle, il pivota vers l'entrée.

Regardant par la porte,

C'est une belle journée.

Une pause, un silence. Un ange passe.
Souriant comme on sourit a un bon souvenir.

Il aurait aimé ça.
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Irella
Irella arrivait alors que l'évêque ouvrait la lourde porte de l'église pour laisser entrer Eloin. Gaelant arriva tout de suite derrière et entra rapidement. Elle activa son pas et eut juste le temps de saluer l'évêque avant que la porte ne se referme.

Bonsoir Monseigneur...

A peine avait-elle prononcé ces mots qu'un chant s'éleva et emplit l'édifice. Irella ne put en dire plus tant la beauté du chant la saisit. Elle vit la silhouette de la sœur s'avancer dans la nef, Gaelant la rejoindre et la prendre dans ses bras. Elle attendrait la fin du chant pour aller les saluer.
Eloin
Je sais, Monseigneur, mais un aultre que vous aurait très bien pu déléguer la tenue de cet office à soeur Irella, sans plus s'en soucier...

La jeune femme ne se fict point prier quand l'évesque l'invita à entrer dans l'Eglise, constatant avec satisfaction que le lieu dans lequel elle avoit aymé célébrer baptesmes et offices religieux sembloit estre fort bien entretenu par l'actuelle diaconesse.

Le choeur de novices franciscains entonna le chant dès qu'elle posa un pied sur le sol pavé de la nef de Sainct Nicolaïde, amenant des larmes à ses yeux marqués de cernes. La chorale estoit compétente, les voix harmonieuses, amplifiant la beauté originelle du cantique.

Un bruit de pas retentit derrière elle, et elle stoppa sa marche en se retournant à demi, s'apprestant à saluer le premier fidèle à estre entré dans l'Eglise.
L'accolade du vescomte de Gorron la surprit, mais elle y respondit et l'apprécia à sa juste valeur, sachant le respect et l'amitié qui avoit uni Gaelant et Lorenzo.
Son regard se porta sur l'entrée laissant filtrer les rayons du beau soleil de ce jour, et elle ne pu que hocher la teste, la gorge serrée.

Mercè d'estre là... Murmura-t-elle simplement, un sourire triste sur le visage.

La silhouette de soeur Irella s'approcha alors de l'évesque, puys resta à respectable distance des deux amys, attendant visiblement de les pouvoir saluer sans déranger leur discussion.

Tu fus pour luy un grand amy et confident. Voudras-tu... Dire quelque chose en sa mémoire, durant l'office ?
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Lysesl


Le glas...
Elle n'aimait pas ce son. Le son des cérémonies pour ceux qui n'étaient plus...

Elle avait revêtu une robe sobre, mais agrémentée d'un ceinturon aux couleurs du soleil.
Ses cheveux, comme toujours, retombaient en cascade. Une longue cape de velours recouvrait le tout.

Elle entra en silence, pensant à Doby. Elle n'avait jamais vraiment réussi à l'appeler Lorenzo. Il était Doby, pour elle.
Elle l'avait côtoyé à l'occasion, et appréciait sa compagnie. Il s'était fait de plus en plus absent dans la dernière année, hélas.

L'évêque était en place, Irella à ses côtés. Dans l'église, on pouvait entendre les chants.
Eloin était déjà arrivée et Gaelant était près d'elle. Elle alla les rejoindre.
Arrivée à leur hauteur, elle serra son amie dans ses bras, puis salua Gaelant.

Elle n'avait plus de mots pour exprimer sa pensée, sa peine.

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Irella
Irella attendit que le chant liturgique se termine et s'avança auprès de la veuve. Le col noir du damas recouvrant son cou faisait ressortit son teint pâle. La tristesse se lisait sur son visage. Était-ce une larme qui roulait sur sa joue?

La diaconesse salua Gaelant et Lysesl qui se tenaient à ses côtés. Elle s'approcha d'Eloin au plus près. Elle avait eu beau répéter les mots de réconfort qu'elle souhaitait lui dire, sa gorge se noua devant le regard cerné et empli d'affliction de cette femme.

Bonsoir ma sœur... Je n'ai point connu votre mari... Mais je sais que ceux qui ont eu cette chance, le porte haut dans leur coeur... Je souhaite que les souvenirs que nous partagerons ce soir apaisent votre douleur, ajouta-t-elle à voix basse.
Eloin
Lysesl...

Nouvelle étreinte, nouveaux regards échangés. Discours silencieux mais tellement expressif entre les deux femmes, quand les paroles sont parfois si douloureuses et plates face à douleur aussi grande.

Un mouvement dans la nef, puys quelques mots à elle adressés. Regard qui se tourne vers la diaconesse de Montmirail, hochement de teste et veuve qui s'éclaircit la voix pour apporter une response.

Bonsoir, ma soeur. Je gages que ceste messe ravivera surtout ma peine, que je m'efforces de maistriser... Mais cela est nécessaire, pour que je puysses tourner la page sans avoir une impression d'inachevé.

Il me faut pouvoir luy dire adieu, et ceste messe en sera le meilleur moyen...
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Lillaka
Lillaka entra discrètement... Elle s'approcha de ses amies et de son parrain... elle était là, présente et silencieuse...
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Irella
Irella baissa la tête et inspira profondément.

Je comprends ma sœur... Les mots, les gestes de vos amis puissent-ils être pour vous signe de cette paix intérieure qu'ensemble nous allons chercher...

La diaconesse se retira, laissant Eloin avec ses amis. Elle rejoint le prélat.
Honore.saint_cyr
A la dernière réflexion d'Eloin, l'évêque répondit:

- Ma soeur vous n'auriez pas perdu au change si Irella avait officié cette messe, cette jeune femme possède un extraordinaire potentiel, de plus, elle est clerc plénipotentiaire en mon nom, aussi, la voix et les yeux du Tout-Haut, quoi qu'il en soit, sachez que je me soucie de tout le monde, sans exception, je suis triste quand les gens se détestent, je suis préoccupé quand mes ouailles se détournent du message divin et je reste disponible et présent lorsque qu'on a besoin de soutien.

Tandis que la veuve avançait dans l'église, Honoré entendit les voix des franciscains s'élever, le prélat ressentit quelques picotements dans ses tripes, tant ça l'émouvait, ensuite, Les arrivées se succédèrent, Gaelant, dont l'air était austère mais néanmoins digne, le prélat lui rendit fermement la poignée de main, comme pour lui assurer sa bienveillance, puis se fut Irella, Honoré lui sourit chaleureusement, enfin Lysesl et dame Lillaka furent les dernières à fouler le parvis, honoré les suivit avec la diaconesse pour fermer la marche, ils se dirigèrent vers l'autel et s'installèrent derrière, l'office allait pouvoir débuter...

l'Evêque ouvrit son grand livre.




- Mes enfants, si nous sommes réunis en ce quinze février MCDLVIII, c'est afin de rendre un dernier hommage à notre frère Lorenzo Donatello, dict "Doby", je vous remercie d'être venus soutenir sa veuve, dame Eloin, qui malgré sa séparation d'avec le défunt, depuis de longs mois, n'a pas hésité à faire le chemin jusqu'à Montmirail pour servir de guide à son époux afin qu'il parte et repose en paix dans les cieux selon les rites aristotéliciens mais avant d’entamer mon sermon, repentons-nous de nos péchés pour purifier nos âmes, répétez après moi:



Je confesse à Dieu Tout-puissant, à tous les Saints, et à vous aussi, mes frères, parce que j'ai beaucoup péché, en pensée, en parole, en action.
C'est ma faute, c'est ma faute, c'est ma très grande faute.
C'est pourquoi je supplie tous les Saints, et vous, mes frères, de prier pour moi le Créateur notre Dieu. Que le Très Haut nous accorde le pardon, l'absolution et la rémission de tous nos péchés.
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Evêque du Mans
Gaelant
Gaelant avait hoché la tête affirmativement à la demande d'Eloin puis l'avait laissée pour plus d'intimité avec les arrivants suivants.

Il attira Lillaka plus près de lui sur le banc et lui pris la main. Tristes circonstances pour partager un moment avec sa filleule.

Le curé commença son office, Gaelant restait silencieux.
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Eloin
Elle adressa un simple sourire de remerciements à soeur Irella, puys un hochement de teste à Lillaka qui venoit de faire son entrée.

L'évesque débuta l'office peu après qu'elle ait pris place au premier rang, et elle suivit la confession teste baissée, elle qui s'estoit reprochée tant de choses au lendemain de la mort de Doby.


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Irella
Irella, les yeux baissés, les mains croisées sur le devant, récita la prière du pardon.


Je confesse à Dieu Tout-puissant, à tous les Saints, et à vous aussi, mes frères, parce que j'ai beaucoup péché, en pensée, en parole, en action.
C'est ma faute, c'est ma faute, c'est ma très grande faute.
C'est pourquoi je supplie tous les Saints, et vous, mes frères, de prier pour moi le Créateur notre Dieu. Que le Très Haut nous accorde le pardon, l'absolution et la rémission de tous nos péchés.
Lysesl


Elle accueillit Lillaka d'un sourire et s'installa près d'eux pour l'office qui commençait.
Elle récita pour elle-même la prière du pardon.

Je confesse à Dieu Tout-puissant, à tous les Saints, et à vous aussi, mes frères, parce que j'ai beaucoup péché, en pensée, en parole, en action.
C'est ma faute, c'est ma faute, c'est ma très grande faute.
C'est pourquoi je supplie tous les Saints, et vous, mes frères, de prier pour moi le Créateur notre Dieu. Que le Très Haut nous accorde le pardon, l'absolution et la rémission de tous nos péchés.

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Honore.saint_cyr
Après que la prière du pardon eût été répétée par quelques-unes des personnes présentes, le prélat poursuivit l'office funèbre..

A présent je vais vous lire un chapitre du quatrième tome du livre des vertus, La création, Chapitre II, "La vie".

Citation:
Dieu n’avait pas conçu le mouvement de la vie comme une force infinie et, pour qu’il se perpétue, il fallait que l’animal broute le végétal, que le prédateur dévore la proie, et que les cadavres d’animaux pourrissent pour nourrir les végétaux. Ainsi, la mort faisait partie intégrante de la vie. Mais, pour que cela ne détruise pas Ses créatures, Dieu partagea chaque espèce en deux principes complémentaires, qu’il appela masculin et féminin. Tous deux étaient égaux et devaient se rechercher pour s’unifier, et ainsi perpétuer la vie.

Ainsi, de la vie Dieu créa le temps, où la mort succède à la vie, la vie à la mort, et la progéniture à ses géniteurs. De même, l’eau rejoignait le ciel pour descendre sur terre et alimenter les rivières, et le feu sortait des volcans pour alimenter la terre, qui s’accumulait pour nourrir le feu en son sein. Le monde tout entier était uni dans un mouvement perpétuel de vie, alors que Dieu paraissait immobile, échappant aux contraintes du temps.


- Lorenzo ou doby, pour ses amis, en se faisant baptiser est devenu un fidèle aristotélicien, nous savons tous que le baptême symbolise une renaissance, un recommencement, une seconde naissance, celle de la foy, la mort est une issue incontournable, nous ne devons pas oublier qu'en créant le mouvement, le Tout-Haut a créé la vie, c'est un cycle perpétuel et la mort en fait partie, elle ne doit pas nous rendre tristes, Lorenzo a rejoint son créateur, nul doute qu'il veille sur nous du haut des cieux, notre coeur est empli de sa présence, jusqu'à ce que notre tour arrive, un jour nous le retrouverons!

- Le Seigneur nous prévient : "Soyez prêts, soyez toujours prêts car vous ne savez ni le jour ni l'heure" mais à présent qu' il est parti, il nous manquera. »

- Mes amis, mes enfants, aujourd'hui nous sommes là pour nous rappeler Lorenzo, cet ami ou fils si cher que nous avons perdu, il y a peu, je n'ai pas eu l'opportunité de le connaître mais si vous, ses amis, vous êtes rassemblés pour assister à cette messe commémorative c'est afin de parler de lui, j'invite donc, Gaelant, Lysesl ou Lillaka à nous raconter "Doby", tel que vous l'avez perçu, aimé, qui veut prendre la parole?
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Evêque du Mans
Honore.saint_cyr
Il régnait un silence de mort dans la petite église, ce mot n'était pas vain, l'émotion avait atteint son paroxysme, les personnes présentes ne savaient sans doute pas comment aborder le passé, tant la tristesse était intense, le prélat allait donc leur donner l'occasion de se recueillir encore un moment avant de n'entamer les éloges, il invita Irella à le rejoindre derrière l'autel:

- Mes amis, prenez encore un peu le temps de la réflexion, soeur Irella va poursuivre en lisant un autre pasage du livre des vertus, ma soeur, je vous en prie!
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Evêque du Mans
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