Erlande
Bonjour à vous joueurs et joueuses. Ce rp est ouvert à toutes et à tous. Si vous l'aimez, si vous le détestez vous êtes les bienvenus afin de vous amusez avec ma marionnette dans le respect et la cohérence. Bon jeu.
Erlande a écrit:
Annecy en ce 12 Novembre 1457
Bien le bonjour très chère sur
Et oui. C'est moi. M'aurais tu donc oublié comme Père...
Je t'annonce que je suis sorti.. enfin... de ma prison pas dorée. Il est vrai que les moines sont plaisant mais point trop n'en faut non plus.
Bref. Je vais bien. La bure m'allait comme un gant mais cela ne le faisait point auprès de la gente féminine. J'ai donc décidé d'un commun accord avec moi même, et puis il faut bien le dire, je n'ai pas l'age pour endosser à vie la tunique des défroqués, de revenir parmi vous. Enfin si je vous retrouve.
Bien, je vois la mairesse en taverne par la fenêtre, il faut que je me fende d'un salut tout de même. Elle vient de dépenser quelques écus pour me fournir une échelle qui ne me sert à rien étant défectueuse. Il va falloir que je sévisse.
Porte toi bien surtout, je t'embrasse.
Erlande
Il roule parchemin et l'attache à une patte d'un pigeon gras. Il ouvre la lucarne de la taverne ou il a élut domicile et le lâche.
Le visage est neutre. Froid. Comme l'air. Il regarde l'oiseau tourner un peu avant de prendre la direction de l'Ouest. Il ferme. Un peu de buée se forme sur le carreau mal dépoli. Il se rassoit et déguste une gorgée de genépi non sans un certain plaisir.
Erlande
Que pouvait il bien faire d'autre que de flâner dans le village. Mains dans le dos, il marche au gré de ses pensées. Les gens d'Annecy sont bien frileux. Peu ne sorte en cette fin d'automne. Il est vrai que le vent est cinglant pourtant, il aime cela. Sans doute recouvre t'il la liberté de ses pas avec joie. Et puis il y a eu des nouvelles...
Pumae a écrit:Bonjour petit frère !
Je suis contente d'avoir de tes nouvelles, ça faisait un moment que nous ne nous étions pas échangé de lettres.
Tu as donc quitté les moines ? C'est plutôt une bonne nouvelle mais fait toi discret pour le moment !
Les évènements se sont quelques peu bousculés de mon côté, et j'ai le plaisir de t'apprendre que j'ai adopté une jeune fille. Tu pourras la rencontrer prochainement.
J'imagine que tu n'es pas resté trop près du monastère, dis moi donc où tes pas t'ont menés, que je passe te voir un jour prochain.
J'écrirais probablement un jour prochain à nos neveux. Voudras-tu venir les voir avec moi ?
Je t'embrasse!
Pumae
Son animal voyageur était rentré. Il a lut les lignes écrites de la main de sa sur. Enfin demi sur pour être exacte. Ils n'ont que peu d'écart en fait. Et ils se sont toujours considérés comme presque jumeaux. Elle l'invite à le rejoindre. Il y a pensé déjà. Que peut il bien attendre d'ici finalement. Des railleries. Des crocs qui se montrent au moindre mot de travers. Il lève la tête et aperçoit une lumière à un carreau. Annecy s'éveille doucement.
Iklil
Iklil se trainait dans son petit intérieur.
Elle s'arreta devant la fenêtre et regarda le soleil qui brillait dans le ciel. Enfin qui brillait........quelques rayons passaient entre les nombreux nuages mais Iklil se voulait positive.
Un point attira son regard. Un volatile allait dans le ciel au gré du vent.
Au gré du vent? Que nenni, il allait bien droit sur elle.
Intriguée, Iklil ouvrit la fenêtre se demandant ......espérant?....qu'il viendrait vers elle.
OUIIIIIII!!!
L'oiseau se posa sur le rebord de la fenêtre, dansant d'une patte sur l'autre géné par un petit parchemin.
Citation:Damoiselle,
Je suis surpris autant que ravi de la confiance que vous voulusses bien m'accorder.
Aussi, serais je enchanté si vous veniez deviser avec mon humble personne en ma demeure sise non loin d'une taverne. Ainsi il est plus aisé de pouvoir déguster un petit godet de genepi.
Cordialement votre
Erlande Wolback
Après avoir lu, le message un sourire apparu sur les lèvres de Iklil. Il y avait bien longtemps qu'elle n'avait pas reçu une invitation à boire un verre en taverne.
Elle se prépara donc et sortit de la chambrette.
Une fois dans la rue , elle se demanda
Mais vers quelle taverne se diriger?
Erlande
La journée avait été longue. Il avait rangé ce qui lui servait d'abris en attendant de pouvoir s'offrir mieux. Il appréciait le luxe. Sa vie spartiate dans un monastère austère n'avait en rien entaché ses gouts pour le raffinement. Aussi avait il opté dans l'immédiat à un mobilier des plus confortable au détriment des murs.
Sa missive était partie depuis un moment et il se demanda si la jeune femme n'avait point été rebutée par son invitation. Il est vrai qu'il était quelque fois narquois voir incisif envers ses compatriotes. Et charmeur disait on. Une réputation qu'il ne comptait point démentir au risque d'en faire fuir plus d'une. Il s'assit donc dans un de ses fauteuils rembourré à souhait recouvert d'un velours vert foncé soyeux au touché. Le regard perdu au dehors il murmura...
Peut être n'a t'elle point vu le plan au dos de la lettre... Et quand bien même... Elle a une langue pour demander la demeure du pauvre dandy que je suis.
Un peu agacé, mais point énervé pour deux écus, il se mit à tapoter sur les bras de son fauteuil. Déjà qu'un neveu venait de le contacter. "Il tombe bien celui là" pensa t'il en voyant la signature au bas de la missive. "Une mission...voyez vous ça...". Un sourire à glacer le sang se dessina sur son visage.
Iklil
Iklil s'était posé la question du lieu de rencontre.
Au lieu de penser à relire la missive et de se rendre compte de son erreur, elle flâna dans les rues d'Anneçy,regardant une vitrine de vêtements (on ne se refait pas!) ensuite, se pourlèchant les lèvres devant une vitrine remplie de pâtisseries.
Le temps passa et Iklil sentit son ventre tirailler et gargouiller. Elle ne résita pas plus longtemps à la tentation et entra dans la boutique.
Bonjour messire boucher, votre pâté en croûte à l'air fameux.
En effet , ma p'tite dame, c'est le meilleur d'Anneçy.
Ah oui? Alors je vais me laisser tenter. Pouvez-vous m'en mettre une part...non, deux parts.
........
Je dois aller voir quelqu'un mais je ne sais plus où....et son nom aussi...
Iklil se plongea dans ses réflexions, laissant le boucher trancher et peser le pâté en croûte.
Son nom? Je me souviens que Gorman l'appellait Guirlande. Son nom devrait être proche de ça.
Iklil se redressant s'adressa au boucher.
Vous connaissez quelqu'un qui s'appelle ... euh...Guirlande?
Iklil n'avait pas osé dire le nom trop fort, on ne sait jamais.....quelqu'un de susceptible dans les environs...
Le boucher la regarda et éclata de rire.
Guirlande....Guirlande de Noel, c'est bientôt la saison. D'ailleurs la neige ne va pas trader à tomber. Vous feriez bien de rentrer au plus vite ma p'tite dame.
Et le boucher lui tendit son paquet.
C'est ainsi que Iklil s eretrouva dehors avec deux parts de pâté en croûte et une menace de neige dans le ciel d'Anneçy.
Erlande
Ces mains se refermèrent sur le bout des accoudoirs. Il avait de la patience, mais avouez tout de même que d'attendre dans le froid... Car bien sur, il ne chauffe pas préférant manger à sa faim. Ce qui est louable. Dans un mouvement ample et félin, il se leva, empoigna son mantel bon à changer et sortit.
Le nez en l'air, il releva son col. Il allait neiger sans conteste. Le ciel était blanchâtre. Il frissonna, histoire de mettre à la température. Les rues commençaient à voir quelques gens s'y promener. Et ce n'est que par mégarde qu'il entra dans une jeune femme qui sortait d'une boucherie. Voyez vous la coïncidence. La vie est parfois bien faite.
Mais qui voilà... Pardonnez moi damoiselle, j'ai failli vous faire choir.
Il s'incline lui prenant la main libre pour y déposer ses lèvres. Puis se redressant s'arrête un instant à la regarder avec attention, comme pour y percer les mystères dont ne sait quoi. Puis lui tendant son bras.
Me ferez vous l'honneur de m'accompagner déguster un petit quelque chose...
Iklil
Iklil s'était fait bousculer à la sortie de la boucherie.
Choquée, elle aurait bien mis un soufflet au malotru.
Mais voilà, elle reconnut de justesse celui chez qui elle devait se rendre.
Se retournant vers le boucher, elle lui lança :
Ca va , je viens de retrouver ma guirlande!
Elle se mit à rire et c'est voyant Erlande la regarder qu'elle s'arreta aussi tôt.
Hum, excusez moi....juste le plaisir de ne pas devoir chercher... enfin de vous avoir retrouvé...enfin...voilà quoi!
Puis se redressant , il s'arrête un instant à la regarder avec attention, comme pour y percer les mystères dont on ne sait quoi.
Me ferez vous l'honneur de m'accompagner déguster un petit quelque chose...
OUF pensa -t-elle.
Mais avec plaisir allons à la taverne là-bas un peu plus loin.
Ils s'installèrent dans la taverne.
Iklil coupa le pâté en croûte et donna une part à son hôte puis à Richard qui venait d'enter.
Mais bientôt celui-ci dut s'absenter, laissant seul les deux amis.
A partir de ce moment, tout changea.
Les regards, les mouvements, les mots jusqu'au souffle même des personnes.
Les effleuremments devinrent sensuels, les regards, de braise, les hésitations , étrangement parlantes.
Le coeur d'Iklil battit plus d'une fois plus vite mais la proximité de l'homme prenant la bouteille au-dessus de son épaule la figea.
Un mélange de sensations agréables et désagréables firent grimper à fleur de peau la sensibilité de la jeune femme qui ne savait plus que faire sinon décourager le jeune homme en face d'elle par une attitude et des paroles en contradiction avec les frémissements de son corps.
Une pensée ne la quittait pas : Pas d'homme dans ma vie.
car son corps , lui, en réclamait un.
Erlande
Elle sentait bon. Là contre elle, son torse effleurant son dos. Le nez chatouillé par la blonde chevelure. Il y avait des jours comme cela ou l'on pouvait se tenir proche du paradis et là, à cet instant, Erlande pensait en être vraiment, mais alors vraiment très proche.
Pardon... mais c'est qu'elle est placée très haute...
Et elle joua les anguilles une nouvelle fois. Pourtant, il le sentait. Il en était certain. Elle n'était pas là par hasard. Il voyait bien les signaux émis par ce corps. Par les yeux perçant, pétillant aussi parfois qui le regarde droit dans les siens. Et puis son souffle... Elle se dérobe encore. Saisissant enfin la cruche, il la laisse tranquille voyant son trouble teinté d'appréhension. Deux godets remplis, l'un tendu à la jeune femme. Il le sent, ferme les yeux. Le parfum de Lil se mélange à celui du genépi. Il en boit une gorgée et rouvre les yeux pour voir la jeune femme pivoine après y avoir gouté aussi.
ah oui... j'aurais sans doute du vous prévenir... c'est fort...
Elle se remet, une larme dévale sa joue et il lui sort un mouchoir. Elle accepte. Son cur s'emballe un peu plus lorsqu'ils se touchent les mains. Un frisson agréable le parcourt alors. Il lui sourit, et lâche la cavalerie enfin si l'on puis dire.
Vous... vous... êtes si belle
Le visage de la jeune blonde se rembrunit soudain. Elle l'évite. Pire même recule. Elle sèche rapidement ses larmes et reprend constance. Elle le sermonne gentiment et il retourne à sa place rageant intérieurement. Assit au fond de sa chaise, les bras croisés, il l"écoute lui raconter un peu de sa vie, des hommes ayant traversé son horizon. Il se dit qu'ils ont un parcourt commun, le monastère, les coups tordus aussi. Il souhaite lui raconter la sienne. Et c'est bien la première fois qu'il le ferait. elle l'arrête lui proposant de le faire devant un feu de bois lors d'une chute de neige. Il ne la comprend plus. Un coup oui, un coup non. Un pas en avant, un pas en arrière. Finalement plus de part son éducation qu'autre chose il rompt le combat.
Je sens que cela vous dérange que je vous dises que vous ne m'êtes point indifférente... Cela ne renouvellera plus... Je ne souhaite point vous mettre mal à l'aise.
Il redevient lui même ou presque. Froid, distant, son orgueil en ayant pris un coup. Mais elle est toujours là, fasse à lui, l'observant. Et il a du mal à résister. Tellement de mal.
Iklil
Citation:Froid, distant, son orgueil en ayant pris un coup. Mais elle est toujours là, face à lui, l'observant. Et il a du mal à résister. Tellement de mal.
Comme c'est étrange.
Ce sentiment à la fois d'enfreindre une règle et celui de vouloir à tout prix obtenir ce qu'on ne devrait pas vouloir.
Etrange, oui, il lui parait étrange.
Elle est curieuse comme bien des femmes mais c'est la nature humaine qui l'attire, pas la curiosité des ragots.
Il est là devant elle et en même temps si loin.
Elle baisse les yeux et se demande la raison, la raison de ce sentiment étrange.
Elle relève la tête et le regarde doit dans les yeux. Qu'y a-t-il derrière ce regard et cette froideur?
Erlande
Il attend. Elle baisse les yeux. Il s'en inquiète. Il va pour dire quelque chose, elle le regarde de nouveau avec insistance. Comme il le fait bien souvent. Tente t'elle de le sonder? Elle est si mystérieuse. Son voyage semé d'embûches...
Elle se lève, fait de même. Il se sent comme un idiot à faire comme elle. Et puis elle prend ses affaires. L'heure de la séparation semble approcher. Il la regrette avant même qu'elle n'ait lieu. Il soupire imperceptiblement. Il ne peut se résoudre à la laisser. D'un autre côté, elle le repousse. Le dilemme est là. Cruel. Il va à la porte et l'ouvre la voyant sur le point de partir.
Bien. Il me semble qu'il ne va point neiger aujourd'hui... Ah... et mon humble demeure est sise juste en face... là... le tas de planche mal agencé... Ce n'est pas du grand luxe encore ... Mais ne vous fiez point aux apparences... Vous verrez que parfois elle peuvent être trompeuses.
Il ne sourit plus. Son masque est retombé. Son refus l'a chagriné plus qu'il ne l'aurait pensé. Mais il tente de ne rien en laisser paraitre. Comme à son habitude.Il s'incline alors sur son passage.
Iklil
Iklil précède Erlande qui lui a ouvert la porte.
Le vent la saisit et la glace.
Malgré le conseil d'Erlande de bien se couvrir ,elle l'a négligé étant un peu confuse de cette rencontre en taverne et le froid s'est insinué sous le mantel.
Un frisson différent de ceux éprouvés précédememnt la parcourt. Elle se met à trembler et se dit qu'il est bien temps de penser à se vétir.
Elle lève les yeux vers le ciel.
En effet, il ne neigera pas encore aujourd'hui.
Ses pas la mène tout naturellement vers une petite maison de planches non loin de la taverne "La cour des miracles".
Ainsi c'est là qu'il habite.
Son pas se ralentit car sa curiosité est piquée.
Bien, à la première neige, je sais où je pourrais me réchauffer.
Elle repousse ses cheveux vers l'arrière et relève le menton en signe de défi au vent qui lui bat le visage.Elle aime ce vent impétueux qui flagelle tout sur son passage. Comme elle aime aussi le venttendre du printemps qui carresse les jeunes pousses pour les inciter à grandir. Elle aime le vent pour sa liberté, sa douceur et aussi sa force.
Une pensée revient en force.
Quand le reverrais-je?
Iklil
Le lendemain
Iklil était assise devant un feu de bois. Elle regardait les flammes danser devant elle. Les courbes rouges, oranges, jaunes parfois, ondulaient devant ses yeux. Elle était perdue dans ses pensées, un peu hypnotisée.
Sa rencontre avec Erlande avait provoqué chez elle un chamboulement.
Elle, qui pensait pouvoir demeurer insensible à la gente masculine , se trouvait devant un fameux dilemme.
Oui...non....oui...je ne devrais pas.
Un bruit inhabituel attira son attention. Elle se redressa et chercha du regard d'où cela pouvait-il provenir. Elle vit un volatil qui marchait de long en large gêné par un petit feuillet.
Elle se leva donc et libéra le pigeon.
Elle retourna devant le feu, s'accroupit sur ses talons et se mit à lire le message
Citation:Bonjour damoiselle Iklill
Je n'arrive point à trouver le sommeil. Un trouble affreux me taraude depuis que vous m'avez quitté l'autre jour sur le pas de la porte de cette taverne.
En fait, en y repensant, je trouve mon comportement envers vous indigne de ma personne et vous prie de bien vouloir accepter mes plus humbles excuses.
Il est vrai que vous avez perturber ma quiétude et que ma carapace s'en est trouvée effritée... je ne puis le nier. Vous avez trouvé une faille que je ne soupçonnais point.
Loin de moi, le désir de vous faire du mal bien au contraire, je ne souhaiterais que votre bonheur si un jour vous vouliez de moi...
Votre dévoué
Erlande
Iklil releva les yeux. Ils se perdirent aussitôt dans les flammes. Elle serra le petit mot contre sa poitrine.
Erlande...
Après un moment d'hébétude, Iklil se leva prestement enfila sa capeline, remonta son capuchon et fila au dehors.
Le vent la saisit à nouveau mais elle n'en avait cure.
Il fallait qu'elle le revoit, il fallait qu'elle lui dise ....
Elle entra dans la taverne.
Erlande
Il avait rangé son intérieur. Toute place avait sa chose et chaque chose sa place. On aurait pu croire qu'il était militaire tant c'en était presque trop bien agencé. Il n'y avait point grand chose, mais on pouvait y voir deux fauteuils avec accoudoir en velours dans lequel il aimait à s'assoir pour lire ou simplement déguster un godet. Un bahut, une table de ferme quelques chaises. Une vasque assez large, un broc, un miroir. Un lit à baldaquin dans un coin pas très loin de l'âtre. Il fit le tour de son chez soi avant d'apercevoir du monde dans la rue qui montrait l'ouverture des tavernes avec empressement.
Diantre... Ils ont enfin reçu leur ravitaillement dirait on.
Il posa le livre qu'il tenait et enfila prestement son mantel rapièce. Il fit la grimace, songeant qu'il aurait bien besoin de se faire une garde robe. Dernier coup d'oeil avant de se jeter dans la rue pour rejoindre une taverne, n'importe laquelle ferait l'affaire sauf que... en passant devant "Au fil du temps" il lui sembla reconnaitre la blonde chevelure de damoiselle Iklil. Son cur fit un bond dans sa poitrine et il entra sans plus attendre.
Bonjour à Vous tous.
Il était resté comme à son habitude, distant mais sans plus adressant juste en plus un petit sourire à Lil ainsi qu'un signe de tête. mais il bouillonnait à l'intérieur. Avait elle eu sa lettre. Quand avait elle pensé. N'avait il point été trop loin. Cela se bousculait dans sa tête comme jamais auparavant. La revoir si vite, était ce bien raisonnable.
Vous êtes très en beauté Lil... Avez vous passé une bonne nuit?
Que de banalité mon ami, se dit il. Pfff... Imbécile, si tu crois que c'est comme cela que tu la séduiras... Il se tortillait quelque peu sur sa chaise entendant les chuchotis de ses voisins. Il la contemplait. Le reste n'avait plus d'importance. L'étranger et sa recherche, les autres clients. La Duchesse tavernière qui venait de faire son apparition avec les godets commandés. Juste elle. Elle qui ressortit le mouchoir qu'il lui avait confié la dernière fois pour le lui rendre.
Je vous l'offre... gardez le je vous en prie.
Iklil
Erlande entra dans la taverne ainsi quune duchesse tavernière.
Ils avaient lair de bien se connaître, tout du moins, de bien connaître le jardinier et
les fleurs.
Le regard dErlande sétait tourné vers elle à lévocation de celles-ci.
Son trouble de la veille revint au galop. Pourtant, elle devait lui dire. Il le fallait. Elle était là pour cela. Ses mains tremblaient.
Le couple en face deux murmurait. Des affaires entrecoupées de mots damour sans doute. Son regard les quitta et revint vers Erlande.
Quelques tournées générales firent diversions. Iklil , sottement se jeta sur sa première chope, but plus lentement la seconde mais essuya un peu de mousse avec le mouchoir reçu la veille.
Elle ne sait plus comment mais les doigts dErlande caressèrent les siens, puis ils sentrelacèrent. Elle laissa faire.
Le contact peau à peau la fit frissonner plus quelle ne leut voulu. Son cur lui parut plus gros, ses battements , plus puissants.
A la troisième chopes , son regard sembrouilla ; son esprit aussi.
Elle avait décidément trop bu !
Un projet lui revint en mémoire.
Pourquoi à ce moment-là ?
Elle sortit une carte et pointa un doigt dessus.
Je désire me rendre là-bas. Ce nest pas urgent mais cela pourrait être bien utile .
Elle évoqua les risques du voyage en se souvenant de la mésaventure de lautre blonde.
Cest alors quil lui proposa sa protection.
Le rapprochement de leurs corps pencher sur la carte, lodeur viril de son voisin, la promesse de protection
Le tout fut démultiplié par la boisson. Elle nen pouvait plus. Cétait trop.
Elle se leva brusquement. Un instant le geste de fuite resta en suspend, le temps du baiser.
En sortant de la taverne, elle courut le goût de genépi encore sur ses lèvres, ses deux mains sur les oreilles pour être bien sur de ne rien entendre et de ne pas pouvoir se retourner
. y retourner
Erlande
Il en était resté soufflé. Isys en face, sourit. Ce qui n'empêcha point les chuchotements de reprendre de plus bel. Erlande n'en avait cure de toute façon.
Il savait depuis bien longtemps qu'il était impossible de faire tomber tous les moulins du Royaume.
Sa main alla machinalement se porter à ses lèvres que la jeune femme avaient embrassées furtivement. Le contact avait été doux pourtant.
Il ne savait plus que penser.
Il se leva, salua les présents et sortit rejoindre sa masure.
Erlande a écrit:
Ma bien chère sur.
C'est avec un plaisir certain, pour ne point dire un certain plaisir que j'ai accueilli ta missive.
La vie suit son cours. Et non, je ne me suis point trop éloigné du monastère. Tu me connais...
dès qu'il y a un coup pendable à jouer à ces moinillons je ne suis jamais bien loin.
Alors comme cela tu as adopté... quelle drôle d'idée que voilà!!! Tu ne pouvais donc te trouver un homme qui aurait su t'engrosser.
Surette, surette...
Tu me déçois. Enfin, tant que tu es heureuse, c'est tout ce qui m'importe.
Tu me demandes de me terrer, encore!!! Ah non, il est grand temps pour moi de faire mon retour.
D'ailleurs, je compte bien passer te voir dans pas très longtemps. Tu tâcheras de me donner ton lieu de villégiature à ce moment là.
Et puis, j'ai quelqu'un à te présenter. Je suis certain qu'elle te plaira. Enfin... si elle accepte de me suivre. cette personne est un peu, comment dire... sauvage.
Ce qui n'enlève rien à son charme.
je crois que j'avais envi de parler à quelqu'un de confiance, ma sur. Je me sens parfois bien seul dans ses montagnes...
Allez, je vais finir par t'ennuyer avec mes histoires. Tu dois avoir ton lot de ton côté. Mais parle moi de cette adoption. Il est mignon? Costaud?
Un vrai Wolback sans nul doute.
Je t'embrasse et passe le bonjour au reste de la famille. Bientôt, très bientôt, ils se rappelleront de moi.
Erlande
Il s'était enfoncé ensuite dans son fauteuil favori laissant ses doigts jouer sur les accoudoirs.
Il repensait à ce baiser. Il pouvait encore sentir la chaleur des lèvres de Iklil dessus.
Partir. Il se frotta le menton, le regard perdu dans la danse voluptueuse des quelques flammes qui s'agitaient dans l'âtre. Elle lui avait montré un endroit ou elle devait se rendre. Il n'avait même pas eu le temps de lui demander pour y faire quoi. De toute façon, il se rappelait avoir dit oui. Sans doute l'effet genépi.
Et ce visage. Son visage. Là apparaissant entre les flammes comme un avertissement.
Il grogna, chassant cette stupidité de son esprit. La revoir, oui. Il le fallait. Mais ou?
Il était habillé près à sortir quand il pensa qu'il ne connaissait point son adresse.
Il rigola tout seul comme un pauvre fou qu'il aurait pu être si sa raison ne l'avait emporté sur la folie lorsqu'il avait été enfermé dans ce monastère.
Aujourd'hui, il ne Lui en voulait plus. Il comprenait.
Sa main ouvrit la porte et il alla se réfugier dans une taverne.
Lil?
Elle était là. Assise. Seule. Elle tourna son visage vers lui. Elle semblait en colère. Ce n'était plus la femme qui quelques heures plus tôt lui avait donné un baiser. Il vint s'assoir à ses côtés.
Quelque chose ne va point damoiselle...