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Cérémonie interne

Lulue
Depuis qu’elle l’avait aperçu, elle ne cessait de se demander comment il avait pu le savoir…
Et ce n’était guère difficile de le deviner.
Elle n’en avait parlé à personne, Gérault n’avait croisé Ethan qu’une seule fois furtivement à la cérémonie au sein du Manoir des Blanches.
Elle ne connaissait guère sa compagne, ne l’ayant croisé qu’une seule fois également à ce même Manoir.
Quant à Naluria, elles ne se connaissaient que depuis quelques semaines tout au plus.
Ne restait donc plus que Madame le Grand Ecuyer de France qui se trouvait être également Licorneuse…
Alors même un enfant aurait pu sans difficulté comprendre d’où venait la « fuite ».

Ça avait toujours été ça leur problème, lorsqu’ils étaient en couple.
Y’avait toujours un tiers se croyant plus malin qu’eux pour interférer dans leur vie, se permettant de leur dire qu’il fallait faire telle ou telle chose plutôt que telle ou telle autre, alors qu’ils ne demandaient rien et aspiraient seulement à un peu de tranquillité.
Une séparation alors qu’elle avait lié sa vie à la sienne… une séparation pour cause de moments privilégiés inexistants à cause de tous ces entremetteurs, voilà ce qu’ils leur avaient fait gagner !
Alors en cet instant, elle se demandait si on leur ficherait la paix un jour, afin qu’ils puissent gérer leur relation comme bon leur semblait.
Elle sortit de ses réflexions lorsque Nynaeve s’adressa à elle…


Une tendresse particulière… j’avoue être surprise par les mots que vous employez. Disons que j’ai une polyvalence au sein de la commanderie des Dames Blanches qui nourrit facilement sa curiosité.


Lui faire un sourire et reposer son regard sur le nouveau Chevalier, quand Naluria passa la main dans son dos.
Elle fut la mère adoptive de son frère, et c’est elle qui la rassurait aujourd’hui.
Lui faire un sourire pour la remercier.
Fâcheuse habitude qu’elle avait d’angoisser sur ses cérémonies dont elle était la marionnette principale alors qu’elle ne connaissait guère le déroulement.
Elle préférait de loin les organiser…

Reposer son regard sur lui et lui sourire et s'apprêter à le rejoindre lorsqu’elle fut tirée par le bras par le Grand Veneur.
Visiblement la cérémonie de remise allait commencer.

Sourire légèrement confus face aux quelques compliments donnés et reçus.
Lucie ne savait guère si Le Grand Fauconnier avait fait le bon choix, mais elle ferait son maximum pour qu’il ne le regrette pas.
Puis, fixer le regard perçant du volatile.
Oh oui, elle l’avait attendu de pouvoir travailler avec cette race qu’est le Busard Pâle et dont elle est peu connue.
C’est d’ailleurs en partie pour cela qu’elle l’avait choisit.
En travaillant sur sa fiche biographique, elle en était tombée tout simplement amoureuse.
Caractère bien trempé ne se laissant guère impressionné par proie plus grosse que lui.
A la fois solitaire et aimant les petits groupes…

A n’en pas douter, certains diraient que finalement elle avait fait le bon choix sur la race de l’oiseau, qu’il y avait des points de ressemblance flagrants.

Sourire imperceptible et amusé en repensant au choix de son nom.
Elle avait cassé les oreilles à qui osait frapper à sa porte sur cette liste de noms potentiels qu’elle avait dressée.
Pas un seul n’avait choisi Aglae et pourtant, elle avait réveillé la fascination de la nouvelle Fauconnière... ceux ayant quelques connaissances en mythologie grecque, ne pourrait que dire que finalement le choix n’est pas si mauvais.

Sur sa main gauche, mettre le gant tendu par Naluria et faire monter l’animal au poing en l’appâtant avec une beccade, qu’elle lui donna une fois qu’il faut à l’endroit désiré.
Soupir imperceptible de soulagement en voyant que cela se passa bien.
Elles avaient travaillé mais toutes deux étaient têtues alors rien n’était vraiment acquis à ce stade.


Madame le Grand Veneur et…

Se tournant vers son supérieur

Monsieur le Grand Fauconnier de France, je vous remercie pour la confiance que vous m’accordez et espère ne guère vous décevoir dans l'avenir. J’apprends énormément à vos côtés.et ne doute pas qu'avec Aglae nous avons de beaux jours devant nous.

Sourire franc.
Oui, elle était heureuse de pouvoir fouler un peu plus de sols à la Vénerie…



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Geronimo2751
Le fauconnier repartit donc avec ses gâteaux et ses verres un peu déçu. Qu'avaient-ils ces gâteaux ? Ils avaient l'air appétissant pourtant, pour s'en convaincre il en mangea un. Celui ci était à la rose ... un délice il avait eu l'occasion de manger une fois de la confiture de rose qu'un marchant ambulant avait ramené de Grasse. Son gout pour ses fleurs ne s'en était pas diminué depuis. La gourmandise le poussa à en manger un second, du miel et des amandes cette fois ci, classique mais toujours aussi bon ... Non décidément ils manquaient quelque chose.
Le jeune homme déposa le plat sur la table.

Le sourire lui vint aux lèvres quand il entendit Naluria parler de lui, décidément elle était un peu trop gentille avec lui cette chef.
Son sourire ne quittant pas ses lèvres il glissa ses doigts entre ceux de sa compagne et lui jeta un petit regard en coin.
Ses yeux revinrent sur l'action et sur la fauconnière qui semblait toute heureuse, son branchier au poing tout juste abaissé.
Il était lui aussi très fier du travail qu'elle avait réalisé, mais était beaucoup moins expansif que le Grand Veneur.


Je pense que maintenant tu n'auras plus d'excuse pour rester au coin du feu à gratter des dossiers.

Elle avait fière allure avec son gant de cuir surmonté de son oiseau.
Le jeune homme lâcha la main de sa compagne et s'approcha de Naluria avant de se retourner.


Ce n'était pas prévu mais puisque nous y sommes, j'aimerais tenir la promesse que j'avais faite il y a de ça des mois puisqu'elle fut faite sur les terres des dames blanches. Promesse faite à ma compagne, de lui offrir un oiseau.

Il la regarda avec le sourire.

Aujourd'hui, ce sont deux oiseaux que j'ai acquis. Un couple plus particulièrement, un couple de lanier.

Il passa son gant de cuir patiné par le temps et les serres.
Il y fit sauter un petit branchier de son bloc avant de détacher les jets.
Rejoignant il saisit un gant qu'il tendit à la jeune femme pour qu'elle le passe.


Nyna, Nephtys est encore toute petite.


Il caressa le plumage de l'oiseau.


Mais acceptes tu ce modestes présent de ma main en gage de l'amour que je te porte ? Acceptes tu de la faire grandir et d'en prendre grand soin ?
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Zalina
Zalina sourit à la réponse d’Ethan. Personne ne lui avait effectivement rien dit, pas plus que l’on lui avait expliqué ce que l’on attendait de lui depuis toutes ces années. La Chevalerie vient du cœur et ne s’apprend pas en écoutant des ordres précis et stricts mais en les vivants. Personne n’apprend non plus que quand l’on a faim, il faut manger. Et pourtant, on le sait, d’instinct.
Tout cela, Ethan le savait, mais il ne faisait parfois pas assez confiance à son instinct.

Le sourire fit rapidement place à un levé de sourcil dubitatif et un regard interrogateur. Parce qu’Ethan avait déjà enlevé quelqu’un ? Tien donc… Décidément, elle était trop absorbée dans ses parchemins et ratait des évènements importants. Mais ce n’était ni le jour ni le lieu pour questionner plus en détails son Frère.
Zalina tendit l’oreille pour écouter le murmure d’Ethan. Elle prit une seconde pour observer Lulue, puis Nynaëve et Ethan. Avons-nous réellement une place désignée ? Qui pouvait dire s’il était à sa place ou pas ? On est tous à la place que l’on a décidé d’être et c’est tout.


C’est à toi de voir, Ethan. Je t’ai juste informé de cette cérémonie, sans rien te demander. Si tu as décidé de venir, ce n’est pas pour moi, ni pour Nynaëve.

Ca c’est clair qu’elle ne lui avait rien imposé. La Peste avait longtemps hésitée avant de se décider à envoyer une missive à Ethan. La jeune femme détestait se mêler des affaires des autres autant qu’elle détestait que l’on se mêle des siennes. Sans compter que niveau conseil amoureux, elle était foutrement mal placée. Comment prétendre pouvoir aider les gens alors que l’on a laissé son seul amour partir seul ?
Elle s’était finalement décidée pour un simple « je te donne l’info, tu en feras ce que tu voudras : cérémonie en l’honneur de Lucie à Vincennes ». Le reste ne regardait qu’eux et eux seuls. Elle n’avait pas l’intention de poser de questions et encore moins donner des directives.

Surtout que la cérémonie commençait.
Zalina observa l’oiseau qui serait à l’honneur autant que sa nouvelle propriétaire ce jour. Autant elle connaissait les chevaux parfaitement, autant en volatile, il fallait l’avouer, elle était encore novice. Heureusement que la Grand Veneur gérait sa partie de l’office sans aide.
Au final, elle ne faisait que garder un œil de loin, comme elle le faisait ce jour.
Grand sourire en voyant la jeune femme recevoir son cadeau, ou son cadeau adopter la jeune femme ? Disons de voir rapace et humaine s’entendre. La fauconnerie avait là un atout, à n’en pas douter. Il ne restait qu’à le faire savoir à tous afin que l’office rayonne dans le Royaume.

Une autre chose rayonnait ce jour : le Grand Fauconnier. Zalina se surprit à trouver la demande émouvante. Elle ramolissait avec l'âge.
Ces deux là n'aurait pas été déjà fiancés, on n'aurait pu croire à une demande en mariage. De mariage ou pas, c'était là une bien jolie demande.

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Tamago du 19 au 28/12
Nynaeve87
Ils en étaient aux petits gâteaux et aux civilités.

Une tendresse particulière… j’avoue être surprise par les mots que vous employez. Disons que j’ai une polyvalence au sein de la commanderie des Dames Blanches qui nourrit facilement sa curiosité.

Nynaève s’aperçut qu’elle en avait encore trop dit, c’était bien lui ça de lui confier se qu’il ressentait pour quelqu’un alors que visiblement, l’intéressée n’était même pas au courant.

Une de plus, il lui révélait toute sa pudeur et son sens caché des sentiments…


Hmm… curiosité dites-vous… peut-être avez-vous raison…

Mais déjà la fauconnière était appelée par Naluria…
La cérémonie avait commencé et Nyna en suivait avec intérêt le déroulement, se sentant étrangère à la chose.
Oh, pas qu’elle n’aimait pas ces étranges volatiles, ces prédateurs capables de tuer d’un coup de bec une proie agrippées en plein vol ou en pleine course par leurs serres acérées… brr… elle en frissonna presque…

Gérault semblait passionné par ces animaux et par l’art de la chasse…
Elle se demandait bien comment un homme avait un jour imaginé comment se servir d’un oiseau comme d’un chien.

Elle, elle aimait les chevaux, mais décidée à tout partager avec lui, elle apprendrait elle aussi…

A regarder le busard, il lui paru si grand qu’elle avait des difficultés à imaginer qu’il puisse prendre son envol à partir d’un poing aussi délicat que celui de cette jeune femme une technique à acquérir sans doute.



Bonjour Dame Nynaève


Toute à ses pensées, la brune sursauta presque.
Elle ne l’avait pas entendu s’approcher.
Son ventre se serra soudain, allait-il de nouveau la mettre si mal à l’aise qu’à l’entretien qu’elle avait subi à Ryes ?
Un entretien si difficile qu’elle avait failli, si ce n’est cette force de caractère qui l’habitait, écourter, abandonnant ses rêves ?
Elle ne l’avait pas revu depuis et s’en était trouvé plutôt rassurée. D’ailleurs, elle n’avait quasiment rencontré personne de l’ordre depuis qu’elle y était rentrée comme hommes d’arme, ce dont elle n’aimait pas se glorifier évidemment…

Quelques échanges, tout de même, avec certains sur cet entretien, qui lui laissait à penser que ce garçon en passait un à sa façon… il a posé ses marques lui avait-on dit…elle en avait fait les frais…enfin les frais… se retrouver dans la cours inférieure ne lui posait aucun problème, elle en venait et c’était même ressourçant… les gens simples sont souvent de bonne compagnie.
Le souvenir d’une taverne bien remplie posa un sourire sur ses lèvres.

S’inclinant, elle ne savait trop comment se conduire, ils étaient tellement livrés à eux même là-bas, avec une hiérarchie qui paraissait si tranchée qu’elle n’avait guère appréhendé les us-coutumes de l’ordre.


Bonjour messire Chevalier

Puis plus bas…

J’avoue que la surprise de vous voir ici m’a un peu décontenancé et à votre air, je vois bien que vous avez su lire dans mes yeux…on m’a toujours dit qu’ils parlaient fort…
Cependant, si je suis impulsive je sais aussi me raisonner et ne pas m’arrêter aux apri…..


Mais déjà Gérault l’entrainait vers un perchoir, s’excusant d’un regard qui expliquait qu’elle n’était pas maitre de la situation, elle suivit le grand fauconnier sans mot dire… elle lui demanderait des explications plus tard…
L’écoutant, elle prit soudain conscience qu’il ne l’avait pas seulement amené là en spectatrice et en plus du ventre serré elle eu tout à coup une boule dans la gorge… pourvu que ses yeux ne s’épanchent pas… elle respira profondément essayant de garder contenance… pas facile…Dieu qu’ elle n’aimait pas se donner en spectacle…

Nephtys, amour, s’occuper, grandir… les mots tournaient dans sa tête en observant la boule de plume qu’il avait sur le poing… elle semblait si fragile… si légère…
Doucement elle approcha la main, la recula rapidement à l’assaut du bec… retrait qui lui arracha un petit rire…


Hmm… semble qu’elle aura du caractère…

Plantant ses yeux châtaigne dans les siens elle oublia un instant et le lieu et les gens…
Alors, s’approchant doucement pour ne pas effrayer le volatile, elle se leva sur la pointe des pieds pour déposer sur sa joue un chaste baiser en chuchotant…


Ah la la… je t’aime toi tu sais…
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Dauphiné Ex Ambassadeur en Normandie, Conseiller Militaire
Ex gouverneur, Ex bailli, Ex connétable, Ex maire...
Geronimo2751
Il en déduit que cela voulait dire qu'elle acceptait, c'est le sourire aux lèvres qu'il tendit son poing. Il desserra les jets et incita l'oiseau à sauter sur le poing de sa compagne. Nephtys ne manifestait pas son envie de sauter sur le poing de sa compagne.

En effet elle à l'air d'avoir du caractère celle là

Il sortit de sa besace une beccade et la tendit à sa compagne.


Prend donc ça et agite lui sous le nez tu vas voir si elle ne saute pas.


Et de fait, il ne fallut pas attendre beaucoup pour que le demoiselle lanier de saute. Il donna les jets à Nyna pour qu'elle les tienne fermement.
Une fois qu'il s'était assuré que l'oiseau était calme et sa nyna en confiance, il fit volte face.
Soudain il se rendit compte que les personnes étaient toujours là ... Mouarff les sentiments ça vous transportent parfois, au point d'oublier le monde qui vous entour. Gérault leur fit un grand sourire et alla chercher son lanier.

Et voilà Hemen mon faucon.


Le grand fauconnier de france regarda les gens autour de lui seul, le Grand Veneur n'avait pas de faucon au poing.


Hmmm chef il va falloir penser à toi ...

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Lulue
Se mettre légèrement à l’écart pour laisser au devant de la scène le GFF et la mère de son futur enfant.
Une certaine émotion la gagna en assistant à ce que l’on pourrait sans doute qualifier d’une des plus belles déclarations d’amour.
Une profonde envie de partager cela avec celui sur qui son regard se posait pour une multitude de raison qui vont de la joie à la peine… des rires aux larmes et au doute… son Blondinet, comme elle aimait, entre autre, à l’appeler.
C’est ce qu’elle fit donc, elle posa son regard sur lui et ses pas commencèrent à la rapprocher de lui.
Qu’importe les doutes du moment les concernant, la Fauconnerie avait une fois de plus balayée tout ceci.
Elle fit prendre place Aglae sur le bloc et prit place silencieusement aux côtés d’Ethan.
Il n’en était guère coutumier ou demandeur mais Lucie se pencha pour déposer une bise sur sa joue.
Au pire, elle savait qu’il pousserait un soupir imperceptible face à ce geste.
Au mieux, il la lui rendrait mais cela faisait longtemps que la Fauconnière n’y croyait plus.
Comme cela faisait longtemps qu’il s’était résigné à l’idée qu’un jour elle agirait comme les autres le concernant.
Dans le geste, lui souffler doucement à l’oreille…


Je suis contente que tu sois venu…

Elle aurait pu continuer la phrase en lui rappelant qu’elle lui avait demandé de venir, lui disant qu’il était la seule présence qu’elle souhaitait à ses côtés, déjà à cette époque.
Mais elle savait qu’il n’était pas nécessaire de le faire.
Le détailler de la tête aux pieds, affichant un petit air amusé de le voir ainsi.
Elle ouvrit la bouche pour laisser échapper un son perceptible pour lui seul, avant qu’il ne disparaisse une nouvelle fois pour une période indéterminée.


Et bien, je vois que toi aussi tu me caches des choses… Félicitations Messire le Chevalier Ethan

Et comme si cela pouvait avoir de l’importance…

Je suis fière de toi, tu sais. La Chevalerie ne peut se porter que mieux désormais.


Il ne la croirait pas et trouverait bien quelque chose pour la contre dire, mais qu’importe, elle venait simplement de lui dire une nouvelle fois, de façon plus concise, le discours qu’elle lui tenait depuis toujours, le concernant…

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E_newton
Zalina le rassurait par sa présence. À elle seule, elle était capable de motiver une armée entière rien que par son charisme. Ce petit bout de femme, grand chevalier s’il en était, au caractère trempé, mais au cœur ô combien généreux, avait été, et demeurait l’un de ses guides. Combien de fois l’avait-elle soutenu, défendu, rassuré ? Une peste … Tel était le qualificatif dont elle s’affublait, mais lui savait bien qu’il n’en était rien. Il lui sourit quand elle lui répondit, sachant pertinemment qu’elle ne lui avait absolument rien imposé. Il avait décidé de son propre chef de venir ici, parce qu’il voulait rendre cet hommage à celle qui se voyait récompensée de ses efforts …

Lire en les yeux de Nynaeve qui l’avait jugé incapable de mener son entretien n’avait vraiment rien de difficile. Des regards pernicieux, provocateurs, accusateurs, il en avait eu son lot, et plus qu’à son tour. Pas pour autant qu’il les rendait, ni qu’il en gardait rigueur. Chacun pouvait bien penser ce qu’il voulait de lui et de ses défauts. De paroles blessantes, il en avait encaissées, de la part des plus grands de ce Royaume, courbant l’échine il avait plié préférant demeurer muet et ne pas répliquer. Alors oui, il en subirait encore et toujours, parce que là était aussi son lot et qu’il n’avait nul envie, ni besoin de se justifier. Pour autant, leur sœur Licorneuse le salua, et il crut percevoir au travers des paroles qu’elle lui murmurait, une forme de prise de conscience. Il allait l’interrompre pour la rassurer sur le fait qu’il ne lui en tenait pas rigueur lorsqu’elle lui fut enlevée par Géro … chacun son tour et logique retour des choses, se prit à penser Ethan en repensant à la scène au manoir des Dames Blanches …

La cérémonie se déroulait sous ses yeux, ne comprenant pas vraiment quelle était la réelle signification de l’attribution de ces oiseaux si différents les uns des autres. Il était inculte de bon nombre de choses le Licorneux. Il avait voué sa vie à l’Ordre et se désintéressait du reste. Politique, religion, fauconnerie et bien d’autres choses encore lui étaient totalement inconnues. Mais si c’était là la passion de Lucie, il se devait bien de tenter d’y prêter attention.

D’ailleurs, en parlant d’attention, la sienne fut attirée par le regard qu’elle lui portât. Qu’elle avait changé depuis ces dernières semaines où il l’avait à peine croisée. Elle était passée par tous les états d’âmes, mais là, elle semblait toutefois sereine. Reposant l’oiseau sur son perchoir, elle s’approcha de lui et vint l’embrasser sur la joue. De ceux qu’elle lui offrait désormais et qu’il ne lui rendait que très rarement, tentant de conserver cet imperceptible distance qu’elle s’évertuait à vouloir supprimer. Sans soupirer, il se baissa à sa hauteur tout en écoutant les paroles qu’elle lui soufflait à l’oreille et lui rendit son baiser. Lever les yeux en l’air en l’entendant l’affubler d’un « Messire le Chevalier Ethan », et malencontreusement soupirer quand elle perdure dans ses explications sur la chevalerie. Elle l’avait toujours poussé à y croire, et le moment présent ne pouvait que lui donner raison. Il n’y avait cependant pas lieu non plus d’extrapoler. Mais il n’était pas là pour épiloguer sur le sujet, ce n’était pas son jour à lui, mais le sien à elle. Alors au lieu d’entamer une longue conversation stérile où chacun camperait sur sa position, il se contenta de lui répondre à voix basse.

Je suis heureux pour toi, Lucie. Puisses-tu enfin trouver le nouveau sens que tu cherches à donner à ta vie.
Naluria
Après les derniers mots de Lucie, Naluria sorti un vélin de son escarcelle, puis le donna à Lucie en souriant.


Puis, soudainement, Geronimo prit la parole et offrit le couple de Lanier à sa compagne. L'évènement prévu, elle ne se doutait pas qu'il fut si pressé cependant.

Tant pis, son cadeau viendrait après. Elle sourit. Géronimo et Nyna était un beau couple... Que de souvenir perdu de son côté.

Les laniers étaien en effet le symbole de l'amour. Nuls autres rapaces vivaient et chassaient en couple, pour toujours.


Hmmm chef il va falloir penser à toi ...

Elle sursauta.


Penser à moi ? Pouquoi ?
L'avait il démasqué ? Savait il qu'elle attendait le moment de lui offrir elle aussi un présent ? Elle en bafouilla.


Mais... mais, mais pourquoi donc penser à moi ? A quel sujet ?
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Geronimo2751
Il regarda la chef qui bredouillait et en fut amusé, ce n'était pas courant.

Et bien oui, Dame Grand Veneur de France vous vous trouvez bien dépourvu de volatile.

Il regarda sa compagne et l'oiseau que venait de poser Lucie. Son regard revint sur le Grand Veneur qui avait les mains vide.

Je crois donc qu'il est tant de penser à vous chef.
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Naluria
Naluria sourit.

Je n'ai pas besoin de cela Géro. Par contre...

Elle alla checher le second rapace, avec le chaperon bleu.

Géronimo, afin de te remercier du travail accompli auprès de moi depuis un an, afin de te remercier d'avoir fait et de faire revivre encore les chasses royales, et afin de prouver toute la confiance et les sentiments qui nous lies, je souhaite te remettre ce jour cet epervier que j'ai nommé Tankred. Cela signifie conseil et pensée, ce que tu m'as apporté avec justesse.

Naluria s'approcha de Géronimo, posa sa main dans la sienne et fait sauter l'oiseau de gant en gant.




Naluria sourit et regarde son Grand Fauconnier.
Félicitation.
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Geronimo2751
Gérault alla reposer Hemen et sourit au Grand Veneur, il s'en doutait et savait aussi qu'elle connaissait son avis sur la question.
Naluria était un peu têtu par moment mais il était très mal placé pour critiquer ça.

Le Grand Fauconnier de France tendit son poing pour faire sauter l'oiseau.
Il sourit à Naluria.


Merci chef, mais il ne fallait pas.
J'en prendrais grand soin sois en assuré.


Il passa prudemment sa main sur l'oiseau encore chaperonné.

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Lulue
Donner un nouveau sens à sa vie…
Cela en laissait presque rêveuse celle qu’on prenait souvent pour une ingénue.
Rôle qu’elle adorait par-dessus tout jouer et qui l’amusait, il faut bien l’avouer.
Oui, elle aurait aimé que cette nouvelle fonction soit un tournant marquant pour une nouvelle vie, mais ce n’était guère le cas.
Cela lui apportait des bouffées d’oxygène dans cette voie guerrière, parfois sanguinaire qu’elle avait choisit… c’était déjà ça.
Mais la Fauconnière était en quête constante de nouveau et de renouveau dans sa vie, c’est pourquoi elle jouait souvent les nomades.
Elle savait donc, que le nouveau sens dont Ethan parlait, devrait être vite trouvé.
Mais c’est sereinement qu’elle réfléchissait à tout cela.
Même si elle ne l’avouerait qu’à demi mots et encore, pas à n’importe qui, la coupure dans la bourgade de Foix lui fit le plus grand bien.
Solitude salvatrice, quand tu nous tiens…

Elle y serait d’ailleurs restée bien quelques semaines de plus, dans cette bulle vide de toute présence.
Mais il parait que toutes les bonnes choses ont une fin.
Pas que revoir quelques visages plus ou moins connus la dérangea, juste qu’elle était le signe que des festivités pour la Saint Michel allaient bientôt débuter et l’idée de se retrouver au milieu de la foule ne l’enchantait guère.
Une Muse devenue sauvage… nous voilà bien !
Nouveau sourire imperceptible alors qu’elle en était encore à ses réflexions, en réalisant qu’elle se sentait à nouveau Blanche.
Se décider enfin à lui répondre.


Je te remercie Ethan, nous verrons bien, si c’est celui que je cherche mais… je n’ai pas la bougeotte pour rien.


Petit sourire accompagné d’un clin d’œil avant de regarder plus attentivement les nouveaux atours du Blondinet.

Dis, j’ai toujours été curieuse de voir comment était Ryes, maintenant que tu es haut placé, tu pourrais me faire le tour du propriétaire…

Regard amusé, en imaginant déjà sa réaction et en l’attendant avec une certaine impatience.
Mais pour l'instant, se concentrer sur l'échange Chef Chef et Chef qui là aussi avait un petit air amusant…

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Naluria
Naluria sourit à Géronimo.

Je n'en doute pas.

Puis elle lui donna le certificat.



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Nynaeve87
Nyna regarde Nephtys, attentive à ses moindres mouvements. D’argent et de sable, bec et serres d’or. Active et curieuse… un spectacle à elle toute seule…
La jeune femme semble captivée, ravie… doucement elle amène son poing vers elle sans l’effrayer, pour la rapprocher.
Ses petits yeux tout ronds se posent sur elle, interrogatifs… peut-être se demandait-elle à quelle sauce elle serait mangé.
Souriante, elle approcha son autre main de ses serres recroquevillées sur le gant et tenta de les caresser. L’oiseau ne bougea pas agitant juste sa tête de droite et de gauche.
Le contact semblait se faire et le visage de Nynaève s’éclaira. Son regard brun caressant se posa sur Gérault.
Silencieuse elle assistait à la suite de la cérémonie. Il régnait ici une ambiance particulière, plutôt sereine. Peut-être que la nature et ses éléments gardaient ses espaces protégés.

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Dauphiné Ex Ambassadeur en Normandie, Conseiller Militaire
Ex gouverneur, Ex bailli, Ex connétable, Ex maire...
Geronimo2751
Le jeune homme s'inclina devant le Grand Veneur de France quand elle lui tendit le parchemin.

Merci dame Naluria, je suis vraiment honoré de ce don.


Il se redressa et sourit,


bon on va boire un coup maintenant ?


Ce n'était pas qu'il faisait preuve désinvolture ou feignait le respect qu'il devait à son chef. Mais ils étaient maintenant amis et si ce don le touchait vraiment, c'était sa façon à lui d'être. Il aimait penser que la hiérarchie c'était avant tout une question de respect du subordonné mais aussi du supérieur et qu'il ne s'agissait pas forcément d'une question de domination.

Le fauconnier se rapprocha de sa compagne pour l'aider à remettre l'oiseau au bloc et le sien par la même et avant d'aller boire un coup.

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