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Cérémonie interne

Naluria
Tsssssssssssssssss Dame Naluria.

Pour le coup elle lui aurait bien donné un petit coup sur la tête.

Mais tu as raison, allons boire pour clore cette cérémonie et laisser tout le monde reprendre son activité après.

Elle sourit puis se dirigea donc avec ses compagnons et leurs invités vers la table prévu à cet effet. De l'hypocras, du vin de sauge mais aussi de l'eau de fraise et du lait était présent.

Naluria prit un verre de lait puis un massepain et grignota.

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Zalina
Rapace reçu, Lucie vint s’assoir près d’Ethan. La Peste en profita pour se concentrer sur la cérémonie. Elle tenta de ne pas les observer du coin de l’œil mais il fallait avouer qu’elle se faisait du souci pour ses Frères et ne parvenait pas à empêcher cette observation silencieuse et protectrice de mère poule.
Après Lucie et Nynaeve, ce fut à Gérault de recevoir un oiseau. Zalina observa l’épervier comme elle l’avait fait des premiers offerts. Les oiseaux offraient une multitude de races et variétés. Il lui serait difficile de réussir à en différencier chaque espèce. Mais elle devait en retenir quelques unes.

Puis enfin vient la proposition du Grand Fauconnier de clore cette cérémonie par un verre partagé. Il n’en fallait pas plus à la Grand Ecuyer pour se décider à prendre la poudre d’escampette et retourner se noyer dans ses dossiers. Acte de présence avait été fait pour la cérémonie en respect pour les personnes récompensées. La pause était désormais finie et sa présence superflue.
Zalina attendit que Naluria s’approche de la table pour se lever. Elle posa la main sur l’épaule d’Ethan.


Je dois retourner aux Ecuries. A bientôt Ethan.
Dame Lucie, toutes mes félicitions et bienvenue en l’équipe de la Fauconnerie Royale. Je suis certaine que nous aurons l’occasion de nous recroiser.


Puis se tournant vers le petit groupe près de la table, elle salua les Dames et félicita rapidement Gérault avant de tourner les talons et courir reprendre la plume et parchemins.
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Tamago du 19 au 28/12
E_newton
Lui faire le tour du propriétaire de Ryes … Quelle idée était-ce là encore ? La citadelle n’était pas un manoir au sein duquel on pouvait se promener à son gré. Les hautes murailles en interdisaient la vision de l’extérieur, tandis que son entrée était farouchement gardée par la présence permanente d’hommes armés. Nul ne pouvait y pénétrer sans l’accord exprès du Capitaine, qui ne laissait aucun passe droit, fusse même aux Grands du Royaume. Quand bien même il l’aurait souhaité, jamais Lucie n’aurait pu y entrer et encore moins s’y promener, sans faillir à la responsabilité qui était sienne. Alors non, il allait une fois encore devoir la contrarier, et lui ramener les pieds sur terre quant à la position qu’il allait lui tenir …
Tu sais bien que cela m’est impossible, Lucie. Ma nouvelle position ne m’autorise aucun privilège, même en ce qui te concerne.

Pendant ce temps, la cérémonie se poursuivait allègrement. Ethan ne comprenait pas vraiment tous ces échanges de volatiles aux noms qui lui étaient inconnus. Mais chacun semblait y trouver son compte, à en lire les expressions sur les visages souriants. Rares étaient les moments où il lui avait été donné de voir des personnes aussi radieuses. Il fallait dire qu’il était plutôt coutumier des errements sur les routes du Royaume, ou des conflits en ses duchés et comtés, quand ce n’était pas des guerres … Même en Ryes, les Licorneux semblaient sombres. Certainement que le poids de leurs charges et responsabilités, qu’ils assumaient du mieux de leurs compétences, n’était pas fait pour leur apporter de la gaieté au quotidien. Pour celui qui savait de quoi était faite leur vie au jour le jour, il était compréhensible que cela puisse leur peser. Jamais au cours de ces derniers mois, il ne leur avait été donné de profiter d’un moment de calme ou de sérénité. Tout évoluait si rapidement, qu’il leur fallait à tous être toujours prêts à affronter le pire sans jamais ou que très rarement entrevoir le meilleur. Il lui faudrait songer un jour à trouver le moyen d’embellir quelque peu leur quotidien, car même les cérémonies d’intronisations avaient ce petit quelque chose de terne, que n’arrivait pas à illuminer la grandeur du moment.

Geronimo rompit le cheminement des pensées du Capitaine en offrant de clôturer les festivités par un verre. L’occasion fut saisie par certains, à contrario de Zalina qui elle préféra les quitter. Bien qu’elle ait été d’une extrême discrétion, Ethan avait senti son regard protecteur venir se poser sur lui à maintes reprises. Combien de fois l’avait-elle soutenu, protégé, secouru ? En fait, il n’était pas capable de le dénombrer tant cela fut souvent le cas. Si elle n’avait été aussi jeune, il lui aurait assurément octroyé le qualificatif de « mère protectrice ». Mais cela ne pouvait lui convenir, même si son sens maternel était ô combien bien plus développé que certaines génitrices. Elle était l’une de ses deux petites sœurs Licorneuses, dont il avait choisi de les prendre pour exemple. De ces femmes chevaliers qui, de par leurs dévouements, leurs valeurs, leurs noblesses d’âmes, reléguaient au rang de néant bon nombre d’hommes qui se seraient voulus leurs supérieurs, par le simple fait d’avoir un petit quelque chose qui les gratte à l’entre jambe. La main de Zalina posée sur son épaule vint conforter ce à quoi il venait de penser. Ce geste anodin se voulait rassurant et emplit d’une affection toute particulière. Il lui sourit et la salua à son tour, à la fois ravi d’avoir pu la croiser quelques instants, mais aussi quelque peu dépité de la savoir devant retourner dans son bureau dont il ne doutait point que cela lui pesait.

Il était temps en effet. Temps pour ceux qui venait d’être honorés de profiter du moment qui leur était offert, et temps pour les autres de retourner à leurs obligations. Les siennes venaient d’être nouvellement augmentées, et il savait que cela ne serait certes pas de tout repos. Mais c’était pour le bien de la Licorne, et sans cette dernière il n’était rien, alors autant faire en sorte qu’elle se porte du mieux possible. Récupérant tous ses artifices, dont il se promit au passage qu’on ne l’y reprendrait plus, il se tourna vers l’élue du jour. Peut-être était-ce là la dernière des occasions qu’ils auraient de se rencontrer ailleurs que sur un champ de bataille. Mais il n’était pas lieu ni temps d’en discourir. Leurs vies à tous deux étaient ainsi faites, et chacun l’assumait à sa façon.

Je me dois de m’en aller aussi, Lucie. Tu sais ce qu’il en est, la Licorne n’attend pas. À bientôt peut-être.

Il se pencha vers elle pour déposer ses lèvres sur sa joue, au moins elle n’aurait pas à réclamer ce baiser si furtif soit-il. Puis il se dirigea vers le trio qui s’était positionné auprès de la table supportant les réjouissances, et salua chacun d’eux tout en les remerciant de leur avenant accueil. Sourires échangé avec les Dames, poignée de main offerte à l’Homme, il prit sans plus attendre la direction de l’entrée où il récupéra son étalon. Il prit soin de ranger les effets qu’Enguerrand lui avait octroyé, et reprit la route en direction de la citadelle Normande.

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