Enquête sur le feu à la Mairie de Toulon

Bien il faudrait retrouvez les maréchaux ce soir là pour avoir leur témoignage ce soir là mais tout ça paraît étrange en effet, merci de ton témoignage Santi.

Complexe tout ça...racontez moi tout Senhor Ref1.

Oursaring tes blagues sans intêrets tu les gardes et tu SORS !!!

Soupire...

Senhor Ref1 je vous écoute

Oursaring si tu n'est pas venu pour témoigner tu n'as rien à faire ici alors tu sors !!

bonjour messire le procureur

je voudrais juste repondre aux propos de messire ref

j'ai moi aussi rencontrer yunette ce soir en taverne et je confirme ces dires sur les brullures a ces mains et sur le fait que elle m'a dit n'avoir aucun souvenir de ce qui c'est passé

mais je pense que contrairement a ce que dit ref cela ne l'accuse pas forcement et je m'explique

si vous voyez votre maison ou votre taverne bruller devant vous que faite vous? vous restez comme ca les bras ballant a regarder? ou alors vous essayez d'éteindre le feu comme vous pouvez?

moi personnellement j'essayerais d'éteindre le feu meme avec mes mains si il le faut et forcement après j'aurais des brullures sur les mains.

tous ceux qui ont essayer d'éteindre le feu sont couvert de brullure ou de poussière est ce que cela en fait forcement des suspects? si oui mieux vaut rester dans son coin (non pas ref) plutot que d'aller aider les autres et au moins on ne nous reprochera rien

alastor se tue en attendant la suite des debats

Messire Alastor laissez le Senhor Ref1 terminer son témoignage vous pourrez vous exprimez après si vous le souhaitez.

Continuez Senhor Ref1

Ecoutant attentivement Ref1 du début jusqu'à la fin de son témoignage...

Senhor Ref1 je conçois que votre témoignage est parfaitement crédible mais nous n'avons aucune preuve de cela, de plus beaucoup de personne qui partent de Marseille pour allez en Italie, sont passé par Toulon et ensuite par Draguignan cela est peut-être qu'une simple coîncidence !!

Je tient à signaler que tout se que vient de dire messire Ref contre Rethy ne sont que des suppositions! Peut il prouver que c'était bien les rethygarettes les responsables de l'état de dame Yunette, et pas plutôt une drogue placé dans sa nourriture ou son verre, déposé par n'importe qui? Les Rethygarettes, tout le monde en fume et personne s'en plaint!
De plus, sa "fuite" était prévu depuis longtemps, il avait prévenu Marseille (en tout cas, celle des tavernes) qu'il allait se battre à Venise.
Il est honteux que des gens puissent accuser sans preuves, munie de leur seul jugement un homme comme Rethy, qui, je vous le rappelle, est l'homme le plus serviable, le plus aimable de Marseille, et peut être même de Provence!
Messire le procureur, avant de lancer un procès contre Rethy, songer à l'homme qu'il est, et vous en conviendrez avec moi qu'il ne peut pas avoir fait une chose comme ça.

Parce que vous y connaissez quelque chose en drogue ? Seriez vous médecin ?

Les effets de ce genre de produits diffèrent selon les personnes et leurs états. Le fait que vous soyez tous des drogués ne va pas dans le sens "serviable" que vous prêtez à cet ignoble personnage ! Non seulement vous décrédibilisez votre témoignage, mais vous aggravez le cas de ce Rethy en le faisant devenir le fournisseur de "tout le monde"...

En tout cas, merci de nous préciser le fait qu'il avait prévu sa fuite depuis longtemps, nous indiquant la préméditation de ses actes !

avez vous des preuves pour ca ? hein en avez vous! je ne vois pas pourquoi rethy aurai fait ca! jai deja fumer c'est Rethygarette plusieur fois qui ma proposer et ca n'a aucun effet pour vous dire! que cela est mensonges! vous pouvez pas faire de proces si il n'y a aps de preuve! arreter cela! rethy est bon et innocent!

Dekos, suivant l'affaire de près, n'y comprenait plus grand chose. Rethy n'aurait jamais fait ça. Ref essayait-il de protéger Yunette? Ou était-il lui-même dans le coup?

HRP supprimé

Pas de preuves ?

Parce que vous en avez vous ?
J'ai au moins la politesse pour la justice d'y amener un raisonnement logique basé sur des faits ! Ce qui est très loin d'être votre cas à tous les deux.

Vous n'amener que trouble et discorde, sans même une once de réflexion, juste quelques sentiments inutiles.

Concernant cette drogue Sieur qui n'avez rien à faire ici, sauf erreur de ma part, vous n'êtes pas médecin. J'ai déjà répondu sur le fait que les effets étaient différents selon les personnes et leurs états.

Donc, a part si vous avez de nouveaux éléments, concrets, autre que vos sensations, laisser donc la justice faire son travail.


Ref se demanda tout de même comment des gens.... qui ne devraient même pas se trouver là, pouvaient se permettre de faire des reproche à quelqu'un qui essayait d'aider la Provence.

Bonjour Procuraire,
Bonjour à tous,

Je ne voudrais pas contredire les propos du Sieur Ref1 qui est certainement très compétent dans sa discipline mais je me dois ici d'apporter mon propre témoignage.

J'ai croisé dame Yunette et mon père Rethy en taverne le soir des événements, nous avons discuté quelques instants puis mon père s'est retiré et moi ensuite laissant dame Yunette seule dans la taverne. Durant notre conversation, ses propos m'ont semblé tout à fait cohérents, elle nous disait partir en voyage à la recherche du sieur Galuche. J'ai seulement remarqué qu'elle abusait beaucoup de boissons alcoolisées de toute sorte, non seulement les tournées qui étaient offertes, mais aussi des fioles qu'elle sortait de son paquetage. A aucun moment je ne l'ai vu fumer une rethyrigrettes ou quelque autre substance que ce soit d'ailleurs.

Si mon père se dirige vers l'Italie pour le moment ce n'est certainement pas pour fuir mais pour repondre à l'appel de nos alliés qui nous demande de leur prêter mains fortes. Je me rends également en Italie dès que possible mais je tenais à venir ici déposer mon témoignage avant toute chose. Nous nous étions justement contacté pour nous rejoindre à Toulon.

J'ai déjà vu mon père offrir ces réthyrigrettes à maintes personnes en taverne et n'ai jamais eu à constater le moindre effet secondaire sur ces personnes.

Je n'ai rien à ajouter, mes propos ne se basant que sur des faits concrets et ce que j'ai pu observer en personne. Je m'interroge néanmoins sur les raison d'un tel acharnement du sieur Ref1 sur mon père.

Ref1 se demanda où il se trouvait... Est-ce la salle de doléance ?
Il ressorti pour vérifier... Non, c'est bien le pôle justice...

Il espérait néanmoins que toutes ces personnes, outre la Dame qui venait de pénétrer mais avait entendu tout ce qui se passait ici avant - sans doute cachée dans le placard à balais... Mais combien de temps était-elle restée là ?.... Bref, il espérait que ces deux sieurs n'allaient pas se retrouver en procès vu qu'une fois de plus, ils n'avaient rien à faire ici...

Se tournant Oursaring

Sieur Oursaring, vous n'avez clairement pas demandé au Sieur Pilou comme vous le nommer de venir, mais personne ne vous l'a non plus demandé.

Puis se tournant vers la Dame, qui avait au moins l'avantage de venir apporter de nouveaux éléments à cette histoire.

Bonjour Dame,

Votre témoignage est tout à fait intéressant. Mais il ne contredit en rien mes déclarations. Si ce n'est que votre père a pu partir pour préparer son méfait afin de mieux la piéger !

Sachant toutefois que ce n'est en rien un acharnement contre une personne - que je ne connais pas au demeurant - mais une simple réflexion face à l'évidence !
Je peux comprendre que vous soyez surpris, que vous n'y croyez pas, mais rendez vous à l'évidence ! Vous vous êtes fait avoir, tout comme Yunette !

Ce ne sera pas le premier à décevoir son entourage, à surprendre, à faire parti de ceux "qui ne peuvent absolument pas faire ça" !

Quoi qu'il en soit, les faits sont là, la justice tranchera !

Je serais en tout cas bien curieux d'entendre cet homme !!

Mais pourquoi ne comprennent-ils pas se demanda t-il, cet homme était-il aussi bon manipulateur que cela ? Depuis combien de temps préparait-il cela ? Peut être le Sans Nom l'avait-il manipulé le temps de son méfait ? pensa t-il

J'espère que la justice sera moins "aveugle" que ceux là en tout cas !

Dans un froufrou de soie noire et les effluves d'un lourd parfum ambré, La Mathi fait son apparition dans la salle des plaintes, guidée par le brouhaha qui s'en échappe. Dans son sillage elle traîne un être grotesque, une brute aux bras puissants qui fait curieusement pitié lorsque l'on remonte sur son visage. Tuméfié, entaillé et, de surcroît, présentant tous les signes d'une terreur sans nom.

D'un ton révolté, elle s'adresse au grand escogriffe qui semble mener le bal, ignorant les autres.

Dites voir, Monsieur le Juge, ou je ne sais trop quoi ! Si c'est celle qui a été ma fille que vous jugez ici, je ne saurais trop vous conseiller que de la pendre !

Aux méfaits que vous lui reprochez, et je sais lesquels, puisque j'habite Toulon, je voulais me rapprocher d'elle, vous comprenez ? Eh bien vous pouvez ajouter la violente agression dont a été victime cet homme, que vous voyez ici.

Elle s'arrête un court instant, vérifiant l'effet sur l'assistance, et reprend, un léger sanglot dans la voix :

Cet homme est un très vieil ami, qui s'en venait tranquillement me visiter, lorsque cette .... cette, excusez-moi, j'en suis encore toute effrayée ! cette monstruosité qu'est devenue ma fille s'est jetée sur lui avec une frénésie telle que j'ai cru qu'il allait trépasser ! Et moi de même....

Puis elle s'est arrêtée et m'a fixée, l'oeil hagard. Et je vous jure que j'ai tremblé, Monsieur, oh oui ! j'ai tremblé. Voyez ! J'en frémis encore. Elle doit payer pour cet acte ! Je vous le demande humblement !

Quelques gouttelettes d'eau apparurent au coin de ses yeux, qu'elle tapotait machinalement de son mouchoir.

Uly arriva enfin, on était venu lui rapporter que le proces de Yunette était ouvert et que la justice la soutenait, elle soupira, et s'assied essayant de rassembler tout les éléments qu'elle pouvait, tenant dans sa main fermée la preuve que Yunette était responsable de cet acte criminel.

Elle se dit Yunette pas responsable, droguée, mais qui aurait pu la droguée et pourquoi? elle se retient de rire de ces dires. Yunette savait toujours exactement ce qu'elle voulait et fesait en sorte que lorsqu'elle le voulait, elle l'obtenait.

HRP supprimé

Se tournant vers la dame

Votre témoignage ne nous apporte pas beaucoup de choses à part que Dame Yunette était un peu violente mais vous pouvez toujours déposez plainte pour agression.

Se tournant vers Rethy et Ulynaie

Si vous avez à témoigner je vous écoute sinon merci de sortir !!

HRP supprimé

HRP supprimé

Rethy de Cianfarano, toujours assis sur son coffre, écouta dans la sérénité de sa nature délicate les interventions des uns et des autres...Il salua Uly, Santi, Charles et Marco, puis étonné entendit son futur filleul prononcer ces mots historiques...

Si vous avez à témoigner je vous écoute sinon merci de sortir !

Il attendit d'abord les avis des uns et des autres...Il n'avait point envie d'entrer et de sortir de la salle une infinité de fois...
Comme le disait son oncle Julius..." Pénètre dans La Lumière, mais soigne d'abord tes arrières!"

Ref continuait d'écouter tout un tas de personnes qui au final n'avaient pas grand chose à dire.

La culpabilité de Rethy était pour lui toujours aussi évidente.

Uly se leva enfin après s'être remis les idées au claires

-Messire le procureur, ici je vous apporte les preuves que Dame Yunette est bien responsable du feu qui a pris dans Toulon, non seulement la dame a mis le feu à la taverne de son fiancé mais en plus non contente du résultat elle a mis aussi le feu à la Mairie après l'avoir piller, vous aller me dire Dame mais donnez nous des preuves avant d'accuser et bien j'en ai.

Elle déposa sur le bureau du procureur ce que la police avait retrouvé sur les lieux la médaille de baptème d'Yunette, ainsi que des tessons de verres.

-Regardez, voyez cette médaille appartient bien a YUnette, car chaque médaille de baptème est propre à chacun, nous avons aussi retrouvé des tessons de verre, les memes tessons dans la taverne et dans la Mairie.
Ces tessons viennent des bouteillles de Chrysopale c'est un alcool qui ne se vend que dans la taverne du fiancé de Dame Yunette.

Mais ce n'est pas tout.

Uly prit une grande respiration, le plus difficile venait a venir

-j'ai retrouvé moi même dans ce qui restait de la mairie des parchemins quelques peu calcinés j'en conviens mais encore lisible, nous montrant bien que Dame Yunette, c'est délibérant servi dans l'inventaire de la mairie avant d'y mettre le feu.

Elle déposa la preuve devant le procureur.

Uly fini par se tourner vers la dame se disant mère de Yunette, si cela était vraiment vrai, elle comprenait la façon d'être de celle-ci, avec une mère pareille, on ne pouvait pas être normale.

(pour les preuves ce sera quand je reviendrais du boulot,et oui il y en a qui travail, je n'avais pas encore envie de bloqué tout le rp, donc le reste ce soir)

Elsas suivie de près cette affaire qui lui tenait a coeur, elle entendit parler de Rethy, comment peut 'on pensée que ce soit lui qui aurais pu faire cela, non mais impossible. elle leva la tête vers le procureur:

Je me présente Elsas de Toulon, sergent de police à Toulon, j'ai trouvée les preuves apportées par Ulynaie, alors si vous avez quelque questions que ce soit , je me ferait un plaisir de vous y répondre, en ce qui est de messire Rethy, je suis sure qu'il est digne de confiance et n'aurais jamais fait chose pareille, alors que l'on arrête de faire croire que ce serait lui qui aurait drogué qui que ce soit.

C'est avec stupéfaction que Rethy de Cianfarano entendit que Yunette était l'incendiaire de la Mairie de Toulon...

Et moi qui pensait Yunette digne de confiance! Une femme vertueuse et chaste, uniquement soucieuse des vertus Aristotéliciennes!
Quelle tristesse! Quelle déception!

Il regarda les preuves...Et éprouva un bien grand émoi...

Ensuite, il entendit deux termes étranges quant à leur association...Rethy et drogue! Il sursauta, toussota et demanda...

Certains me croient capable de ...Droguer quelqu'un? Si c'est le cas, c'est absolument monstrueux...Je puis poétiser, rire, aimer, soutenir les gens, les servir...Mais ...Les mettre à l'état de larves comateuses! Non!
Fini de rire! J'exige de plus amples explications!

Votre honneur le procureur, je fairais comme le doctor Ref, je déposerais mon avis et mes déductions.

Les preuves dépsé par la mairesse de Toulon peut elles être gardée? Je répondrais non.
En effet, la médaille trouvé dans la taverne appartient bien à Yunette, personne ne pourrait dire le contraire. Mais est il surprenant qu'elle se trouvasse dans une taverne apartenant au bel ami de dame Yunette? Non, bien sur, elle auras put déposer plusieurs de ses affaires dans cette taverne, qui lui appartient presque.
Les tessons de bouteilles ne veulent rien dire. N'importe qui a pu acheter des bouteilles, qui sont prisée à Toulon.
Enfin, les parchemins semble difficile à prendre au sérieux, pourquoi aurait elle prit la peine de les remplir?
Cependant, le culpabilité de Yunette ne semble pas difficile à prononcer. La drogue, comme déclaré par dame Chacha, ne venait pas de Rethy, qui est rentré chez lui à sa sortie de taverne. Peut être est ce Yunette elle même, qui a volontairement absorbé cette drogue, afin de se disculpé par la suite. Pourquoi messire Ref s'acharne t'il sur lui, sans aucune preuves autre que ses "convictions"?
Messire le procureur, voici mon témoignage.

Votre science, elle a bon dos! Je me base autant que vous sur les faits. Rethy n'as rien donné à Yunette à fumer. Donc, c'est pas lui. Ce qui est un fait aussi, c'est que VOUS vous acharnez sur Rethy. Donnez moi une preuve que Rethy a dorgué Yunette, et pas votre théorie, et le témoignage d'une femme comme vous dites "droguée, perdue, blessée et ayant perdu la mémoire" qui se souviendrais des faits d'avant de mettre le feu à la mairie. Et qui plus est, qui devait être en plein délire, puisque vous l'avez trouvée encore drogué.

Rethy n’en revenait pas…Cette histoire devenait vraiment tordue…Il remercia par un sourire son Oursaring, se tourna vers Ref et lui dit…



Il y a trois semaines, Monseigneur Teter et moi-même étions inquiet de l’état mental de Yunette. Cette dernière étant une amie, j’ai promis à notre vénérable vieillard de me rendre à Toulon rapidement.

Pour des raisons de fatigue, j’ai retardé mon voyage, préférant me reposer auprès des Moniales du Verger de Brignoles. A peine sorti de ma retraite, j’ai pris mon cheval et me suis rendu dans la Cité d’Uly.

Il faut aussi vous dire que les religieuses ne m’avaient pas averti de l’expédition vers Gênes. Heureusement, Hersende m’a prévenu suffisamment tôt ! L’amitié était donc bien le motif unique de mon déplacement.

Je me suis rendu en taverne, et j’ai eu la chance d’y croiser des personnalités bien sympathiques…Farwen, Paquita2, Theociel, Elsas, Tancrel et d’autres encore…Mon Teter était lui aussi présent : je me souviens lui avoir offert un coussin pour son dos… Yunette accompagnait son Papé, et je dois avouer que de les voir ensemble, si souriants, me fit plaisir.

La soirée fut vraiment conviviale…Nous avons bu, mais pas trop…Nous avons évoqué des souvenirs, parlé de la Provence…Pris des nouvelles des uns et des autres. Et comme à mon habitude, j’ai distribué des Réthyrighettes.

Bien…Parlons maintenant de la fameuse drogue…

RETHYRIGHettes, soit l’alliance au-delà de la mort entre Righeimdall et moi-même. Chaque soir, j’en fume une pour me souvenir de mon ami trop tôt disparu…



Cianfarano sentit des larmes monter…Mais réussit à se contenir et continua…



C’est un simple morceau de parchemin que je roule. A l’intérieur de celui-ci, j’introduis de la lavande…C’était notre symbole à tous les deux…Ensuite, j’ajoute du romarin, des herbes de mon jardin, du thym, et un peu de la terre sacrée de Marseille.

Il s’agit donc d’une tradition qui s’inscrira je l’espère dans le patrimoine culturel de Marselha…Cité où la mairie n’a jamais brûlé…Ville où le maire est respecté et où je n’ai jamais connu de révoltes…



Enfin, Rethy, un peu las, sortit de la poche intérieure de sa veste des Rethyrighettes…Il les déposa sur la table centrale, en prit une , se dirigea vers un chandelier allumé, aspira la première bouffée et conclut…

Essayons ! Nous verrons si les effets sont si étranges ou si malsains ! Pilou, tu as droit à en prendre plusieurs, comme d’habitude…

Je ne voudrais pas en rajouter au Sieur Oursaterre, je n'insisterais donc pas par rapport à ses dires. Bien qu'il affirme que Rethy n'a jamais drogué Yunette alors que la veille, il lui a fait fumer de ces Rethynettes - ce que personne ne conteste.

Puis, se tournant vers Rethy.

Quelle belle composition pour vos Rethytrucs... Surtout les herbes de "votre jardin" !! Herbes qui sont, comme vous le savez, de la drogue !

Essayer votre drogue ne m'intéresse guère surtout qu'une fois de plus, vous savez (ou pas) que ce genre d'herbes procurent des effets différents selon les personnes et leurs états.
Ce que cela produit sur d'autres ne m'intéresse pas !

Vous feriez mieux d'assumer vos actes ! Vous êtes découvert, alors avouez, se sera plus simple ! Je suis sur que le juge en tiendra compte.

Rethy salua respectueusement la Très Belle Ascram et continua son propos...

Mais ! L'herbe est un végétal qui pousse du bas vers le haut...Sauf, en hiver, car il y a de la neige! C'est vert. Et il y en a partout en Provence. Mon herbe est la même que celle du Baroùn Elyouf, de Madame Fragrance ou de tout le monde!
Si vous estimez que ce végétal est mauvais pour la santé...Et bien, Sieur Ref...Interdisez les vaches et les produits issus de celles-ci...Le lait, par exemple!
Enfin...Avez-vous , dans vos souvenirs , un seul exemple d'une vache détruisant une mairie!

Rethy aspira une grande bouffée de Réthyrighette et ajouta...

Sieur Ref...On me dit souvent original...Je crois que vous me dépassez largement!

Puis se tournant vers Rethy, il hésita d'abord à relever la formule de "la vache qui détruit une mairie". Ne voulant pas lancer le débat sur autre chose et réveiller de vieilles blessures chez certains, il s'abstint.

Il ajouta tout de même :

Parce que vous faites fumer de l'herbe à pâture aux gens ???!!!! En voilà une information intéressante ! Nocif comme c'est, ça ne m'étonnes pas que certains puissent perdre la mémoire !!

Vous êtes un inconscient sieur Rethy on vous qualifie d'original ? Je vous qualifie de dangereux !
Sieur procureur, je suis désolé pour cet esclandre, mais il est évident que vous tenez votre coupable ! Il vous suffit de me donner une de ces Rethypettes pour que je l'analyse et vous comprendrez !!

L'attitude de Rethy semblait avoir quelque peu changée... Un je ne sais quoi qu'il ne pu définir.

Je ne suis pas intéressé !
Je voudrais juste pouvoir les étudier, dans mon laboratoire !

D'un autre côté, cela ne nous prouvera en rien que vous n'y aviez pas ajouté de la drogue Lundi dernier en faisant fumer Yunette. Vous semblez vous y connaître en herboristerie !

Ref voulait vraiment étudier cette cochonnerie qu'il fumait, quitte à se faire accompagner de ce drogué chez lui pour qu'il constate que les résultats n'étaient pas truqués.

Insidieusement, l’air s’alourdissait.

Une jeune femme était entrée, qu’elle aurait engagée sur le champ si le lieu le permettait, et s’était installée à un endroit stratégiquement bien placé.

Les échanges divers se faisaient plus fréquents. La Mathi commençait à s’impatienter : elle perdait du temps ici, laissant son commerce aux mains des filles. Mais l’envie de savoir et, surtout, de participer à la condamnation de Yunette était plus forte que le risque certain de se faire flouer.

Elle resta donc là.

Elle sentait pourtant, entre le beau et élégant Rethy et l’illuminé qui se croyait investi d’une mission divine, des ondes vibrantes accompagnant des conciliabules menés à voix basse qui lui indiquèrent que le vent tournait.

Elle alla s’asseoir auprès d’Ignitio, posa la main sur son épaule en un geste protecteur et commença d'ourdir un nouveau plan de bataille.

Vous avez des preuves de ça culpabilité Senhor ?

Hum hum dire qu'il à drogué avec une Rethygarette n'est pas une preuve Senhor ^^

Ah !!

Vous voyez Procureur !
Vous n'allez pas me faire croire que le tout, mit bout à bout n'accuse pas clairement le Sieur Rethy ??!!

C'est une E-VI-DENCE !

Y'a deux évidences mon cher Ref

-C'est Dame Yunette qui à brûlé la mairie de Toulon
-Et vous êtes de vrai CASSES-PIEDS !!

Rethy de Cianfarano écouta avec attention les propos de Ref, puis ceux de Santi.. Ecoeuré, il s’assit près de la Catin et de son Tordu et dit…

Je me présente , Rethy de Cianfarano. Madame, je dois d’abord vous féliciter pour votre parfum…Ambre, Tubéreuse et Poudre d’Iris…Un bonheur!
J’ai besoin de vous…Mon Oncle Julius disait : »Parle aux femmes qui vivent dans la Luxure, car dans leurs épines se cachent les Roses de la Charité »
Vous qui connaissez les hommes, vous qui recueillez les confidences des mâles lors de confessions primales…Me croyez-vous coupable ?


Il écrasa sa Réthyrighette sur un chandelier, en offrit une à la Belle et continua…


Sieur Ref semble hésiter…Je ne tiens pas compte des propos de Santi : depuis toujours, les Marseillais m’affirment que c’est un faux cul en puissance.Je ne les ai pas cru…J’ai honte aujourd’hui de l’avoir toujours défendu.


Hésitant, il conclut…


Je sais que vous êtes une femme de bien ! Je le sens, je le suppose , je le suppute ! Estimez-vous que je suis condamnable parce que j’aime les Rethyrighettes ? Et que, comme le médecin semble le croire, je sens la culpabilité ?


Il se leva soudain, enleva sa veste et sa chemise, dévoilant ainsi un torse musculeux et viril. Il se dirigea vers Ref et lui dit…


Prélevez de ma sueur et analysez ! L’honnêteté doit avoir une odeur !

Regarde le Hareng, bouche-bée.

Mais il est complètement fou ce type là !

Sur ces mots, il rentra une tête sur le nez du Hareng...

Non mais !

Messires, fumons le calumet de la paix.

Mais il me fait du rentre dedans ou quoi ?

Écoutez Sieur Rethy, il semble clair que cette affaire semble beaucoup plus compliquée qu'il n'y paraissait, mais pour moi, vous restez un suspect !

Je ne sais ce que vous pensez de moi, mais sachez que je viens de perdre ma compagne ! Je vous prierai de vous tenir ! ... Aussi beau garçon que vous soyez.

Merci Sieur Rethy. Vos paroles me touchent.

Il entendit à peine les murmures de ce Sieur, mais cela suffi pour qu'il le note intellectuellement.

Il lui répondit sur le même ton afin que seul lui puisse entendre.
Votre fille ? Celle que j'ai vu tout à l'heure... Elle est de fait fort mignonne. Peut être pourriez vous passer tous les deux un soir au domaine, afin que nous puissions faire plus ample connaissance...
Nous pourrions trouver un arrangement à cet affreux mal entendu qu'est cette accusation, n'est-il pas ?

Strong, maintenant, tu pousse le bouchon un peu loin... Ref qui parle pour ne rien dire a part continuer ses accusations, vrai ou fausses, peut importe, tu ne dis rien, mais les marseillais que tu ne supporte pas on ne sais comment tu les mets en procés? Tu veux que je te dise, je devrais porter plainte contre toi pour abus de pouvoirs, et te fairre rayer des listes élligible!

Oui en effet leur discussion qui concernait l'affaire tourne au n'importe quoi mais je n'avais pas vu avant, tsss si je mettait en procès les marseillais que je ne supporte pas je n'aurais mis personne en procès, tu veux porter plainte pourquoi parce que je tente de mettre un peu d'ordre dans la salle des plaintes, tu as été prévenu Oursaring t'avais qu'a réfléchir au lieu d'agir et maintenant dehors !

Se tournant vers le Senhor Ref et le messire Rethy

Et vous deux dehors aussi !!!

[Admin on]Sujet divisé et déplacé afin que les joueurs voulant s'amuser un peu sur ce RP puissent le faire. Mais tout débordement HRP sera immédiatement supprimé, il y a une salle pour ça. Merci et amusez-vous bien. LJD Arwen[/Admin off]

Reprenant les murmures avec Rethy :

Vous m'en voyez ravi. Cependant je ne puis décemment partir ainsi. Je dois maintenant accuser quelqu'un d'autre. Une idée sur le coupable "présumé" puisque... hum... ce n'est pas vous ?

Ref regarda alors la délicieuse enfant s'incliner. De sa hauteur, il tenta de loucher sur la chaire fraiche nichée dans son corsage. Tentative qui échoua. Il y avait bien trop de monde qui aurait pu comprendre le sens de son regard.

Certes, il était noble, il aurait pu insister du regard sans subir les reproches, mais il ne prit pas le risque.

Hum... Tout à fait, charmante demoiselle, ma démarche n'était que pour servir la justice !

Puis jetant un regard vers Rethy.

Cependant, il semblerait qu'il me manquait certains... éléments pour résoudre cette énigme...
Ce qui est d'autant plus inquiétant car cela signifie que le coupable court toujours.

Il posa lentement son regard accusateur sur tous les présents, puis se rappela vaguement que la Catin avait essayé de placer quelques éléments concernant cette affaire.
Se tournant vers elle :

Et vous Dame, n'étiez vous pas là pour expliquer que votre affaire était liée à celle de la mairie ?

Même si son témoignage ne semblait pas très crédible - Comment une jeune femme aurait-elle pu agresser cette brute épaisse et sanguinaire ? - elle pourrait peut être nous donner quelques éléments permettant de trouver un nouveau coupable.

Ref essayait de la jauger pendant qu'elle parlait. Elle n'avait guerre une allure Aristotelicienne, et son histoire paraissait absurde.

Seulement elle semblait sincère. Outre la fierté qu'il éprouvait pour sa "réflexion logique", il en avait également pour sa capacité à juger les gens.
Il utilisa ici ces deux dons, que le Très Haut lui avait légué.

Non seulement elle était sincère, mais qui plus est, elle n'avait aucune raison de mentir. Même si elle ne semblait pas tenir Yunette dans son cœur, elle n'avait aucun intérêt à la faire accuser inutilement.

Lui répondant, il dit : Pourriez-vous nous donner plus de détails s'il vous plait ? Le lieu, les circonstances ? Yuentte était-elle déjà droguée ? Avez vous pu le remarquer ?

Chacha, voyant le médecin la saluer, s'aperçut que celui ci souffrait visiblement d'un problème de vision, il lui était impossible de vous regarder quand il s'adressait à vous, il avait plutôt le regard plongeant vers ...

Chacha venait de comprendre vers quoi le Ref lorgnait. Rhooo le vieux pervers ! songea-t-elle.

Elle finit par en sourire intérieurement le plaignant plus qu'autre chose et s'efforça finalement de lui montrer une certaine attention malgré tout. Le jeu en valait la chandelle après tout, il avait abandonné l'idée de démontrer que son père était impliqué dans l'affaire et il ne fallait pas qu'il revienne sur cette idée.

Soudain, ses questions lui revinrent à l'esprit. Elle se dirigea donc vers son père qui venait de nouveau de s'adosser près du médicastre et lui chuchota :

Dis Papounet, il louche ton beau Réf et puis .... pourquoi il lui faut absolument un coupable ? Et s'il était mêlé à tout ça ? Après tout il est médecin, il lui était facile de droguer Yunette ...

Chacha regarda son père médusée

San TI !!!

Elle n'avait pu chuchoter cette syllabe, ce cri lui avait échappé, elle posa la main sur sa bouche comme pour s’empêcher d’en dire davantage puis reprit, presque aussi vite

Mais enfin père ! Tu sais qu’il t’a … et puis je ……

Non décidément les mots restaient bloqués dans sa gorge nouée. A cet instant précis, elle ne trouva que le mur d’un blanc sinistre de la salle des plaintes comme soutien.

Il ne fallait pas parler ….. se taire surtout ….. se ressaisir …. ne rien laisser paraître qui aurait pu être mal perçu par les autres occupants de la pièce et surtout ….. réfléchir, réfléchir et réfléchir encore.

Chacha resta comme ça un bon moment appuyée contre le mur, le regard perdu dans le vague, silencieuse, tentant en vain, du moins pendant de longues minutes, de reprendre sa reflexion.

Certes, elle savait que les pensées qu’elle avait eu envers le médecin au demeurant fort plaisant étaient sans doute démesurées. L’homme semblant très honorable, il méritait sans aucun doute à être connu mais …. Santi ….. quel intérêt aurait-il pu retirer de cette histoire ?

Savié n'eut pas le temps d'attendre la réponse de la Mathi. Déjà les rebondissements allaient bon train.

D'une part, ces chuchotements qu'ils ne pouvaient pas encore analyser. Et puis ce "ti" sorti de la bouche de son futur casse-croute. Surement la fin du nom de son père. Mais appelait-elle son père par "Rethy" ? Bizarre.

Et puis cette femme visiblement proche de ce dernier... Surement sa femme... Une femme ? Après ses attitudes vis à vis de Ref ?
Il tenta d'apercevoir s'il ne s'agissait pas d'un homme déguisé. Si tel était le cas, il le cachait bien.

Il l'écouta parler...

Mais pourquoi Diable remettait-elle/il la culpabilité de Rethy sur le tapis !
Il se fît fort de la/le remettre dans le droit chemin.

D... Dame, hum... La culpabilité de Réthy serait une aberration voyons. Comment un homme aussi bon que lui pourrait-être coupable ? Ne vous inquiétez pas, son innocence ne fait aucun doute.

Quant à la culpabilité de Yunette dans cet évènement, j'en doute très fortement.

Il cherchait la proéminence du cartilage thyroïde du larynx sur la face antérieure du cou, autrement nommée la pomme d'Adam, sur le travesti, mais la tâché semblait relativement ardu.

Le travesti vint se présenter à lui.
Épouse ? Une vraie femme donc.... Cette idée embrouilla un peu plus son cerveau déjà fatigué. La journée commençait à se faire longue.

Ref se courba légèrement à son tour en réponse à la présentation de Dame Yluxe.
Il voulu se présenter également mais les mots "de quelconque malfrat cherchant à mieux cacher sa culpabilité" sonnèrent à son oreille.

Hum... Un malfrat ou un homme qui aurait tirer des conclusions sans avoir tous les éléments Dame, plaça-t-il rapidement.

Un inspecteur ? C'est vrai que jusqu'ici la Police fût bien peu présente pensa-t-il. Y aurait-il quelque chose à cacher ? Des documents confidentiels présents dans la mairie ? S'ils avaient pu chercher peut être auraient-il trouvé un cadavre dans les ruines encore fumantes de la mairie. Un complot politique ? Il y a là quelque chose.

A vrai dire, il n'y a personne pour s'occuper de l'enquête. Ce qui me semble... louche. ajouta-t-il

Ref, voulant travailler son style oral, laissa ici son discours, afin d'appuyer sur la possibilité que la police soit impliquée.

Ainsi donc sa mère adoptive avait la même opinion qu'elle ... Sa future vache à lait serait donc bien impliquée jusqu'au cou dans cette incendie ... mais pourquoi ? dans quel but ?

Oh et puis c'en était assez, Chacha avait bien mieux à faire que de trainer dans cette salle des plaintes sinistre et ennuyeuse. Son père était hors de tout soupçon maintenant, et si jamais, Maminou saurait le défendre bec et ongles.

Elle allait donc profiter de la moindre occasion pour s'éclipser avec tact et courtoisie. Si cette conversation devait se prolonger autant qu'elle le soit dans un endroit plus convivial.

_________________

Descendre de cheval. Doucement. Lever ses yeux sur sa marraine, y chercher du réconfort, du courage, quelque chose qu’elle n’avait pas à ce moment là… de la volonté. Eavan à ses côtés, Yunette avança vers le tribunal, obliquant vers la salle des plaintes, là où, sans doute, l’enquête sur les incendies était menée. Le calme régnait au secrétariat des plaintes, nul greffier pour accueillir, elle continua donc son chemin. Un bruit de conversation la guida vers une porte entrouverte d’où sourdaient les mots "incendie", "coupable", sa gorge se serra. Il lui fallait affronter cela , si elle était responsable de ces catastrophes, elle en assumerait les conséquences.

C’est une Yunette amaigrie, diminuée encore depuis le départ de celui qui faisait battre son cœur, qui s’avança. Les yeux cernés, mais ayant retrouvés une taille de pupille ordinaire, semblaient relativement absents. Elle marcha lentement, telle une poupée de chiffon sans volonté. L’alcool qu’elle ingurgitait régulièrement ne la rendait plus ivre mais lui ôtait toute pensée dérangeante… Jusqu’à ce qu’elles lui reviennent plus fortes encore…

La porte fut poussée, doucement, tout doucement, et elle apparut dans son encadrement. Elle aurait voulu dire bonjour mais à ce moment précis, aucun son ne put échapper de sa gorge serrée. La jeune femme s’avança vers la table où étaient disposées les preuves trouvées dans l’incendie, ses yeux ne quittaient pas la médaille de baptême, sa médaille, noircie, calcinée, mais néanmoins reconnaissable. Les éclats de bouteille attirèrent aussi son attention, son regard alternant ceux-ci et ses coupures. Aucun n’expliquait la coupure dans la paume de sa main droite, la plus profonde de toutes, mais ils semblaient être responsables des autres, celles parsemées parmi les brûlures.

Elle releva les yeux vers le procureur, abattue, ne comprenant toujours pas ce qui s’était passé ce soir là et se retourna face aux gens présents, l’entrée dans l’arène. Ce fut seulement à ce moment qu’elle découvrit qui était là, et elle fronça les sourcils en voyant Rethy… et Ref, ainsi il avait poussé les soupçons jusqu’ici… Elle n’y croyait guère pourtant, à la culpabilité de sa Lune Solaire, elle l’avait dit au médecin dracénois, enfin, on allait savoir… Elle l’espérait tout du moins. Tentant un léger sourire, à la limite de fondre en larmes, elle prit une immense inspiration et articula difficilement ce "Bonjour" qui n’avait pas voulu sortir auparavant.

Eavan eut un sourire chaleureux pour sa filleule et l'accompagna. L'entrée fut sourde. Et la jeune femme outre un rapprochement imperceptible dans le dos de sa filleule, marquant son soutient, passa en revue les personnes présentes.
Regard acéré au passage sur la Mathi. Cette femme, un serpent.

Comme à son habitude, lorsqu'elle était en uniforme la jeune femme posait un masque d'impassibilité sur son visage. En théorie sous son uniforme elle n'était plus la femme mais la fonction représentée par le vêtement mais aujourd'hui c'était un peu spécial. Aujourd'hui plus que jamais, l'uniforme s'effacait. Elle était la jeune femme, l'amie et la marraine et son attitude d'ordinaire neutre, criait à ce moment à qui voulait bien le voir que le premier qui oserait agresser sa filleule le sentirait passer.

Il y avait finalement dans cette pièce plus d'amis que d'enemis de Yunette. Et elle espérait qu'ils comprendraient tous la jeune femme, rien qu'en voyant son état. Ils n'avaient pas affaire à quelqu'un animé par l'appat du gain, ni par la méchanceté ... D'ailleurs Eavan comptait bien partager son sentiment sur la question dès que possible.
Finalement un "bonjour" fut dit. Et Eavan inclina la tête avec un léger sourire pour se faire écho de sa filleule.

Une jeune femme fit son entrée accompagnée d'Eavan et tout se fit soudain plus calme. Yluxe eu peine à reconnaître celle qu'elle n'avait rencontrée qu'une seule fois brièvement en taverne, tant son apparence était dévastée.
Un nouveau parfum flottait dans la salle des plaintes, celui de la détresse...et de l'alcool. Les cartes étaient redistribuées, tout était remis sur la table...

Yluxe sentit son ire refluer. Ainsi, on accusait cette âme visiblement perdue d'un incendie criminel...un instinct de compassion envers Yunette la saisit quasi instantanément. Elle s'effaça du centre de la pièce qu'elle occupait jusqu'alors pour se positionner aux côtés de son mari. Elle était venue pour lui; la vérité sur la culpabilité de Yunette ne lui appartenait pas. Bien sûr, elle aspirait à ce que justice se fasse mais les tenants et aboutissants devaient être éclaircis. Et c'est sur ce point précis que l'enquête piétinait.
La jeune épouse de Rethy, toute à son angoisse de voir accusé son aimé, n'avait pas pris garde jusqu'alors aux indices déposés sur une table, elle observa avec attention les pièces à conviction en même temps que l'accusée qui détaillait chacun des yeux, minutieusement.

Yunette, à qui chaque syllabe semblait coûter, les avait salué, levant les yeux sur eux, un regard si vide...Yluxe murmura un "Bonjour" en retour et salua Eavan d'un signe de tête amical.

"On vous attendait", "Tu arrives au bon moment"

...

Autant de phrases qui n'apaisèrent pas son sentiment de gêne. Elle était là, prête. Depuis quelques jours elle n'était que l'ombre d'elle même, voire moins, une ombre aurait eu plus de consistance. Loin de son homme, n'osant revenir sur Toulon bien que son fils lui manquât terriblement. Vide.

Elle observa les visages présents, de la compassion, de l'inquiétude, de la haine... Logique. La haine elle la comprenait, si vraiment elle avait fait cela, c'était somme toute normal. N'importe qui voyant sa mairie anéantie aurait mal supporté cela. Alors si en plus c'était quelqu'un qu'on n'aimait pas de prime abord... Enfin.

Elle se tourna vers le médecin dracénois, l'interrompant alors qu'il allait partir dans un de ses raisonnements sans fin.

Ref... Si je suis ici... C'est parce que, bien que n'ayant aucun souvenir, je crains...

Elle chercha réconfort dans les yeux de sa mère et y lut un elle ne savait quoi qui lui fit détourner le regard et s'accrocher à celui de sa marraine, comme à une bouée, par crainte de sombrer.

Je crains...

Il fallait qu'elle le dise, il fallait que ça sorte, que les mots s'échappent de sa bouche et qu'elle leur fasse accepter la vérité, elle était...

d'être coupable...

Les mots s'étranglèrent dans la gorge alors qu'elle les prononça, mais ils avaient été dit.

Uly n'en revenait pas, elle avait toujours su que Yunette avait un pouvoir sur les gens, elle même s'était laissé prendre il y a quelque temps mais de la a faire la pauvre malheureuse qui ne se souvenait de rien, s'en était trop.

On pouvait surtout voir qu'elle buvait pour oublier son acte, comme cela elle pouvait dire qu'elle se croyait être coupable et non qu'elle l'était, ce que ressentait Uly a l'instant pour Yunette était de la pitié et c'était bien pire que de la détester.

Elle regarda toute l'assemblé autour d'elle, les visages compatissants pour une coupable la dégoutait, mais elle devait rester la, a savoir si enfin Yunette serait punie pour les actes qu'elle avait commis ou si encore cette fois-ci la justice de Toulon allait laisser passé ce délit.
Ce que méritait Yunette était la prison auquel on rajouterait la somme de toutes les denrées qui avaientt brulés et les écus qui avaient eu aussi disparu. En parlant de denrées brulées, elle se demandait pourquoi on n'avait pas retrouvé des restes calcinés rien du tout, d'accord le bois brulait bien mais les morceaux de viande, le chapeau fait de peaux, les peaux ne brulent pas, laisse de reste et la il n'y avait rien du tout, Uly était vraiment sceptique, oui la mairie avait brûlé mais elle doutait que ce que celle ci contenait aie brûlé aussi....

La Mathi observait sa fille qui, lorsqu'elle croisa son regard, sembla se rétracter et se tourna vers la femme qui l'accompagnait.

Marthe sentait bien que la plupart des personnes ici présentes éprouvaient de la compassion pour Yunette, et savait qu'elles avaient raison. Mais son but n'était certainement pas d'aller dans leur sens, c'est pourquoi elle se serait volontiers rapprochée de la Mairesse de Toulon, mais décidément, ce qu'elle avait entendu de ses déclarations et de ses interventions ici et dans sa ville l'en empêchaient. L'on sentait trop chez elle une haine bien ancrée et une mauvaise foi évidente pour qu'elle puisse être crédible, et un accord entre elles affaiblirait les ressources de la Mathi.

Car Marthe savait, elle, que Yunette n'était pour rien dans tout cela, elle savait que seul son désir de vengeance était à l'origine de la folie passagère de sa fille, elle savait bien que cette dernière était dans l'incapacité totale de réfléchir, de planifier. Mais bien sûr, elle ne le dirait pas, et se réjouissait à l'avance de ce qui allait arriver.

Pour l'heure, elle ne dirait plus rien, se contenterait d'écouter et attendrait le procès. Sauf si le vent tournait, auquel cas elle exhiberait Ignitio, que tout le monde semblait avoir oublié. Une autre victime de Yunette... Marthe riait intérieurement à cette idée. Ignitio, une victime. Il n'était en somme qu'un dommage collatéral, que Marthe n'avait pas prévu, mais qui lui servirait.

Ref était estomaqué.

Yunette... Coupable... Mais qui diable aurait pu lui glisser une idée pareille dans la caboche ?
A peine se posa t-il la question que son attention se tourna vers celle qui l'accompagnait. Elle ne semblait pas bien bavarde, ce qui pouvait être un signe de son implication. Elle portait de plus un uniforme...
Le complot ! Une fois de plus, son intuition était donc la bonne !

Mais je ne laisserais pas faire !
Ref prit une grande inspiration, il allait enfin exposer sa théorie, le Police et l'Armée étaient toutes deux impliquées. Il fallait le faire savoir.

Raté !

Un homme fît son entrée avant qu'il ne puisse parler ! Dieu qu'il sentait fort le bougre.
Il l'écouta donc s'efforçant de ne pas perdre son idée pour exposer plus tard sa théorie qui, il le savait, ne pouvait être que la bonne - ou tout du moins serait suffisamment bonne pour détourner l'attention de Rethy et de sa toujours aussi appétissante fille... Qui semblait s'éloigner d'ailleurs... Bref.
Il l'écouta donc. Il ne comprit pas tout tant son accent "paysan" fût fort.

Quel pauvre homme. Il était évident que celui-ci était payé pour raconter des sornettes. Qui aurait pu croire un tel vanupied ? Son histoire ne tenait pas debout !

Il prit une grande inspiration... Toussa... Le barbu sentait décidément vraiment fort. Se reprit.
Il prit une autre grande inspiration, cette fois-ci préparé à l'attaque olfactive.
Il était prêt à démontrer l'absurdité de cette histoire.

Raté !

Rethy avait prit la parole. Il est vrai qu'il pouvait avoir de l'allure. Sa fille devait tenir ça de lui... Fille qui semblait s'éloigner encore un peu plus... Bref.

On ne voulait vraiment pas le laisser parler !
La question étant bonne, il n'insista pas pour continuer. Il essayait toujours de garder ses idées en tête, mais cela commençait à devenir un exercice à part entière.

Après le silence causé par l'entrée de la présumée coupable, ravagée par l'alcool qu'elle l'avait vu absorbé exagèrement ces dernières semaines, Chacha avait écouté avec attention les différents intervenants et tentait toujours de se faire une idée sur l'affaire, c'etait plus fort qu'elle, elle ne pouvait s'en empêcher.

Même si elle se répétait sans cesse que tout ceci ne la concernait plus désormais, une question lui trottait toujours dans la tête, la tourmentant quelque peu, elle n'avait toujours pas la réponse et ne l'aurait sans doute jamais au sujet des rethyrighettes consommées ce jour là par Yunette.

Elle fixa encore une fois son père qui était d'un calme absolu. Il lui semblait que sa sensibilité laisserait transparaitre un je ne sais quoi d'émotion s'il avait quelque chose à voir dans cet incendie. Au lieu de ça, il n'en était rien, il était tout à fait à l'aise et l'entrée de Yunette ne l'avait en rien déstabilisé malgré son état et malgré l'amitié qu'il avait pour la jeune femme.

Son regard se posa ensuite sur le médecin qui semblait avoir quelque chose à dire mais était sans cesse obligé au silence par les différents intervenants qui pensaient eux aussi avoir quelque chose à dire et pourtant rien n'avançait, on piétinait et même l'intervention de cet individu, soit disant témoin de la scène n'apporta rien de neuf tant il était peu crédible. Rien, mis à part de donner la nausée à tous ceux qui se trouvaient à proximité.

Une autre tentative du beau Réf se solda par un échec, cette fois à cause de son père qui ne fit qu'affirmer tout haut ce que tout un chacun dans cette salle avait conclu de l'intervention du vieil homme.

Elle fixa encore un moment le médecin pensant qu'il allait prendre la parole mais il avait visiblement abandonné son idée ou peut-être attendait-il la réponse à la question posée par Rethy qui, sans doute, n'arriverait jamais.

Non, décidement, elle ne pouvait se l'enlever de la tête, pour elle, la seule coupable devait être la Mathi, il lui avait semblé voir comme une lueur de satisfaction sur son visage, tout à l'heure à l'entrée de Yunette dans la salle, comme si l'état de sa présumée fille la satisfaisait au plus haut point. Elle ne pouvait pas, selon Chacha, être tout à fait innocente dans cette affaire même si elle n'en était pas la main. Elle avait d'une manière ou d'une autre poussé sa fille à réaliser cet acte criminel ou avait fait en sorte qu'elle en soit la première accusée.

Ebrion observait l'effet de son annonce, pour une fois qu'on le regardait, ce serait sans doute le moment de passer le chapeau, histoire de se faire quelques sous. Quoique le chapeau là, c'était pas la meilleure idée en fait.

- Ben ouais en c'h'mise ! 'Croyez vraiment que j'ai qu'ça à faire d'inventer des conn'ries ?

Il grommela un moment, mécontent qu'on ne le croie pas...

- Pis pourquoi qu'j'irais raconter des conn'ries ? J'l'aimais bien la jeune moi, quand el'tait maire...

La dame en uniforme lui posa une question, il la regarda un instant, dire que dans la rue il aurait fait monnayer chacune de ses réponses... Il soupira et reprit, au moins, là, il serait un honnête habitant, et peut être même qu'on lui laisserait garder son chapeau ?

-Ma bonne dame, j'vous assure qu'l'était pas n'rmale la d'moiselle. D'hab'tude elle marchait vite pis... pis là, elle marchait c'me un p'tin, des pas lents et tous... pareils.

Il tenta alors d'imiter la démarche de la jeune fille, la nuit où elle était droguée. Une démarche d'automate. Tout en déambulant, il continuait ses explications.

- Donc v'voyez, el'marchait c'me ça, pis l'avait un s'rire qui m'f'sait peur... J'vous jure, j'la voyais c'me j'vous vois vous zaut' Par cont' j'voyais pas s'zyeux, y f'sait trop noir pour...
Pis pourquoi qu'vous zy d'mandez pas à elle ? C't'elle qu'tait là d'vant l'flammes, c'pas moi, quand j'ai v'lu m'rappr'cher, l'était r'partie.

Ignitio tremble. Depuis des jours, il tremble. Et le fanfaron, le sous-homme qui l'interpelle, il tremblerait encore plus si la créature sur laquelle il s'appuie lui avait fait subir le même traitement qu'elle lui a réservé à lui, Ignitio.

Même sa seule amie, la Mathi, a été dépassée par les réactions de sa fille. Qui aurait pu croire que cette femelle stupide aurait la force nécessaire pour lui résister. Cette idiote de maquerelle a sûrement forcé la dose de datura. Et la victime s'est transformée en bourreau.
Nul doute qu'elle avait déjà en elle ce germe. Suffit d'une étincelle.

Pourtant Ignitio sait faire jaillir l'étincelle qui embrase. La peur qu'il engendrait, avant cette nuit là, incendiait les âmes qu'il violait sans vergogne, avec la violence qui l'accompagnait à tout moment.

Ignitio est une victime maintenant. Victime.

La maquerelle lui souffle de se lever, de répondre. Il n'a plus de volonté propre. Il s'exécute. Se lève péniblement, exhibe sa face criblée de blessures infligées par la démone, exhibe son orbite vide, exhibe ses muscles saillants, maintenant inutiles. Le mouton va à l'abattoir.

Sa voix rauque sort péniblement, sa glotte s'agite.

Je... je suis venu rendre visite à mon amie, Marthe. Elle hébergeait sa fille, qui avait des problèmes, qu'elle m'a dit, et m'a emmené la saluer. Et là, cette furie s'est jetée sur moi, avec une force démoniaque. Sûr qu'elle était possédée ! Jamais j'me suis laissé battre, par qui que ce soit ! Elle m'a déchiré de sa dague, éborgné, laissé pour mort. Même pas pu me défendre. Possédée j'vous dis ! J'la connaissais même pas, cette créature de l'enfer ! Faut la brûler ! y a que ça à faire !

Il parle, sans regarder personne, évite avec soin de regarder du côté de Yunette. Il tremble encore d'effroi. Puis se rassied, vidé.

Il commençait à faire très chaud dans la salle des plaintes, vu le nombre de nombre de personnes présentes. Les narines de la marseillaise avaient subi à nouveau les relents de l'alcool à l'entrée du seul et unique témoin de la culpabilité de Yunette. Ses traits prirent une expression froissée, et elle tenta de décortiquer jusqu'au bout son discours quelque peu difficile à suivre. Le bougre semblait beaucoup tenir à son chapeau...quelqu'un avait-il menacé de lui retirer à un moment ou un autre? En échange d'aveu...hum

Yluxe se tenait toujours en retrait, cependant très attentive à tout ce qui se disait. Elle doutait que cette histoire serait résolue ici, puisque personne ne semblait prendre l'enquête en main. Peut-être son passé de lieutenant qui reprenait le dessus, avide de vérité et de justice...

S'éventant de la main, elle glissa à son mari, revenu près d'elle
Aristote soit loué, je n'ai jamais eu à traiter d'affaires si complexes lorsque j'avais la charge de la lieutenance. J'admire le détachement de Spada, elle semble apprécier Yunette, ce doit être ardu pour elle de rester objective.

Elle se tut un instant, posant son regard avec insistance sur la brute qui venait de prendre la parole puis sur la frêle Yunette avant d'ajouter, plus haut, pour que le reste de l'assistance puisse l'entendre
Je ne voudrai pas remettre en cause ce qui vient d'être dit mais je vous fait part de mon ressenti. Peut-être l'un d'entre vous a-t-il réponse à mes questions.

Elle inspira, fixant des yeux l'homme qui venait de parler. Risquait-elle quelque chose à affirmer tout haut ce qui allait suivre? Il paraissait abattu mais cela n'allait-il pas l'énerver? Il ne semblait pas du genre à faire dans le détail...pour vouloir brûler l'accusée comme créature du diable...
Le fait qu'un homme de cette carrure puisse être effrayé par Yunette, ou même, n'importe quelle femme me parait très surprenant! Même armée, il est difficile de faire le poids... Si ce messire dit vrai, qu'est-ce qui aurait pu pousser et donner une telle force à une frêle jeune femme?
Une drogue? Un choc de la conscience? La réponse à une agression?

Nouvelle inspiration, avant d'enchaîner, laissant son regard vagabonder su le reste de l'assemblée
Une autre question me vient aussi à l'esprit: qui est la dernière personne à avoir vue Yunette dans son état normal? Une femme peut être? Puisqu'apparement seuls des hommes l'ont vue droguée, ou plutôt, si l'on s'en tient aux témoignages, dans un état second.

Un pas en arrière pour rentrer dans les rangs, retrouver la présence chaleureuse de Rethy. On aurait presque pu voir une goutte de sueur perler sur son front...Elle se demandait presque ce qui l'avait poussée à intervenir.

Eavan serra le poing. Bruler Yunette. Et pis quoi encore ? Elle aurait bien pu lacher à cet instant qu'il semblait bon a bruler aussi mais ce n'était pas la bonne chose à faire.
Toutefois une information très importante faillit tracer un clair sourire à la limite du carnassier sur son visage ...

Elle se retint pourtant Yluxe avait fait mouvement et prenait la parole. Oui c'était bien là la bonne question, les bonnes questions. Et Eavan a rajouté là dessus d'une voix tranchante comme la lame qui dormait dans son fourreau, les yeux fixés sur le grand borgne.

Ce Messire ne vient il pas de nous dire que Yunette était chez sa mère ce soir là ?

Le regard se décale légèrement pour venir accrocher la Mathi.

Etait elle habillée en arrivant chez vous ?

Le sourire s'estompa dans l'attente d'une réponse.

Et voila! On y est donc. Cette satanée bonne femme... elle sait qu'elle doit s'en méfier. Prête à dégainer son arme, mais qu'elle s'y essaie donc, la garce, elle ne connaît pas les ressources de la Mathi, sa grande connaissance des herbes et des rites qui les accompagnent.

Pas impressionnée le moins du monde, Marthe se lève et s'avance vers la femme glaciale, soutenant son regard, puis se lance avec emphase :

Bien évidemment que ma fille était habillée en arrivant chez moi ! Pour qui la prenez-vous ? Elle s'est rendue dans ma demeure, car c'est là qu'une fille qui a du chagrin se rend. Et son chagrin était tel, son désespoir même, que je n'ai pu que la garder près de moi, contre mon coeur, pour extirper d'elle ce malheur qui lui faisait tant de mal.

Elle se tourne vers Yunette, pose un sourire amical sur ses lèvres, et continue :

Comment aurais-je pu rejeter ainsi ma fille, le fruit de mes amours avec le fils de votre évêque, alors que j'étais venue à Toulon pour la retrouver ? Et je vois bien que vous, vous tous, n'avez pu veiller sur elle comme il l'aurait fallu. La laisser se trancher la gorge elle-même.... La laisser s'amouracher d'un brigand qui l'abandonne lâchement...

De nouveau vers la femme :

Oui, Dame, oui, elle était habillée, mais lorsque je l'ai vue ainsi, vidée de toute substance, que croyez-vous que j'ai fait ? Dites le moi, vous qui semblez tout savoir, tout connaître! Je vais vous répondre. Je l'ai câlinée, comme lorsqu'elle était enfant, je l'ai bercée contre moi, je lui ai fait préparer une chambre, je l'ai aidée à se déshabiller, embrassée tendrement et l'ai couchée.

Voila votre réponse!

Satisfaite de sa prestation, elle se recula un peu, attendant la suite.

Elle a à peine terminé que ce type vulgaire l'interpelle. De quoi se mêle t-il celui-là ? Encore un qu'il lui faudra traiter comme il le mérite. Il faudra d'ailleurs qu'elle songe à faire appel à ses amis, qui se feront une joie de s'occuper de ce sbire.

Elle fixe un regard noir sur l'homme et lui répond :

Oui, j'ai mené un homme dans la chambre de ma fille. Lorsque son enfant ne va pas bien, une mère entreprend tout ce qu'il est possible de faire. Cet homme que vous voyez maintenant dans un état lamentable est un ami très cher, qui m'a toujours soutenue, et qui a, enfin, qui avait, des talents certains pour remettre d'aplomb une âme perdue.

Oui, je vous vois douter! et ce n'est pourtant que vérité. Malgré son allure patibulaire, et la peur qu'il inspirait à sa vue, c'est un homme bon et tendre.

Satisfait, Sieur dont je ne connais pas le nom ?

Ref repris un peu ses esprits en entendant les dernières paroles.

Il ne comprenait pas pourquoi la discrimination frappait encore. Il était clair que cette pauvre pu.. Dame, n'avait rien à voir là dedans. Ce n'était pas parce que son travail n'était pas populaire qu'il fallait la soupçonner de tous les maux de la Terre.

Par contre, sa brute, elle, semblait cacher quelque chose, tout comme le barbu odorant.

Il choisit de s'en prendre à la brute, qui semble plus fragile - une fois n'est pas coutume.
Il s'approcha de lui.

Dis moi, je sais que l'on t'a payé pour ta prestation. Il avait choisi de le tutoyer pour les rapprocher, enlever cette distance qu'il existe entre un noble et un voyou.

Si tu me dis qui t'a demandé d'accuser Yunette de telles sornettes, je te donnerais le double de ce qu'il t'a donné !!

Ref mit la main à sa bourse montrant qu'il pouvait assumer ses paroles.

Alors ?

Ignitio s'est rassis dans son coin. Il suit les conversations d'une oreille, regarde la scène d'un oeil, à demi absent. Ses pensées ne sont que brumes.

Ce qu'il sait, c'est qu'il doit faire et dire ce que lui a demandé son amie. Mais est-elle vraiment son amie ? Avant ce fameux soir, il aurait juré que oui. Maintenant qu'il n'est plus rien, par la faute de cette diablesse de Yunette, il en doute. Mais il est coincé, affaibli, l'ombre de lui même, sous l'emprise de la maquerelle.

L'homme qui l'interroge lui donne un peu faim, il ne saurait dire pourquoi, et sa question le trouble. Mais il répond tout de même, avec conviction car la Mathi le surveille.

De l'argent ? Pour quoi faire ? Je n'ai pas besoin d'argent, je ne suis pas un mendiant. Personne ne m'a demandé d'accuser cette Yunette. Je l'accuse de m'avoir agressé, privé d'un oeil, défiguré, d'avoir tenté de me tuer. Sous l'emprise du démon, je le dis, le redis. Elle est possédée. Elle vous paraît fragile. Elle ne l'est pas. Mon état n'en est-il pas la preuve ? Que vous faut-il de plus pour enfin comprendre qu'elle est possédée ?

Ignitio n'a plus qu'une hâte. Partir. Loin de la Provence, rentrer en Lorraine. Se refaire. Exister de nouveau.

Ignitio, de nouveau, est pris à partie. Par l'homme qui nasille, ce qui n'inquiète pas la Mathi, car elle a bien senti qu'il ne comprenait strictement rien à l'affaire. L'autre rustre est sorti de la salle. Tant mieux, car elle l'égorgerait volontiers, ce qui ne la servirait guère.

Et cette femme que, décidément, elle hait farouchement, depuis le moment où elle l'a vue. Elle dégouline de suffisance, tellement rigide, militaire somme toute. Elle devrait lui faire subir ce que Yunette a subi, ça la remettrait en place. Elle verra cela plus tard.

Croit-elle lui faire peur, avec son sourire venimeux ?

Eh bien, chère Dame, si j'ai pu vous contenter, vous m'en voyez heureuse. Et si vous voyez un lien de cause à effet entre le fait qu'elle soit entrée chez moi vêtue et en soit sortie dévêtue, libre à vous. J'ai ma conscience pour moi. Je ne l'ai pas abandonnée, moi.

Sur ces mot dits d'une voix doucereuse, elle retourne s'asseoir près d'Ignitio.

Oursaring se lissa dans la salle. Les derniers points vérifiés concordaient. Il ne lui manquait qu'un seul élément... Un seul et il pourrait étaler ses conclusions...

ULy écoutait le déroulement c'etait du grand n'importe quoi, on voyait bien que tout le monde protegeait Yunette, elle se doutait qu'elle ne serait pas jugé, et puis on s'etonnait d'avoir tout les brigands en provence.
ULy ne croirait jamais plus en la justice qui prennait parti pour les coupables, elle soupira, se demanda comment tout cela allait finir, le comté ne lui en voulait meme pas d'avoir soit disant bruler les écus de la Mairie, ainsi que tout les impots

Euh? T'as jeté un froid de 4 jours là!!!
Maintenant va falloir développer tes thèses...

Comme beaucoup, Ref commençait à penser que Santi faisait une blague - de bien mauvais goût.
Il voulu lui faire une remarque, mais il vit la délicieuse Chacha s'approcher de lui pour lui murmurer quelques mots...

Décidément, ce n'était toujours pas son temps de parole.

Trop content que l'on s'intéresse à lui et à son activité médicale, il se fît un plaisir de lui répondre non sans fierté.

Et bien oui, je prépare tout moi même. J'ai une petite tente dans la Cité Universitaire où je peux travailler tranquillement. Si cela vous intéresse, je pourrais vous y donner.. hum... quelques cours particuliers.
J'avoue avoir un certain doigté dans la médecine. Je peux même me vanter d'être l'un des meilleurs.

Un peu intrigué, Ref se demanda si Chacha était consciente que pour lui, les Rethylopettes étaient bien à l'origine de l'état de Yunette.
Mais un marché était un un marché, il continuerait donc à mentir.

Et bien, de fait, il semblerait que les Rethynettes de votre père ne soient pas à l'origine de son état.

Pour arriver à de tels états, il aurait fallu lui faire manger ou boire quelque chose.
Mais généralement, le goût et l'odeur sont tellement prononcés, que la personne ne peut que se douter qu'il va y avoir des effets secondaires.

Rethy allait intervenir quand son valet Billol arriva, lui apportant une missive...Il l'ouvrit et lut avec stupéfaction ceci...

Messire De Cianfarano,

Je me nomme Séphoria. Quand vous aurez cette missive, je serais déjà partie de Toul vers le Sud, en direction de Marseille. Je fais des recherches actives depuis quelques temps déjà auprès des instances Provençales afin de retrouver un homme.

Ce que je connais de lui, c'est qu'il est Marseillais de naissance, qu'il a un frère qui, il y a quelques années déjà, voulait plus que tout mener la Provence vers la liberté, devenant ainsi le Marquis des Alpes occidentales...

Je tiens ces informations de ma mère, Carmella Di Stasio. Fabuleuse femme aux yeux d'un vert profond et au corps des plus voluptueux... Il semblerait qu'un chaud soir d'un mois d'Août, elle ait fait connaissance d'un homme aux traits fins, aux manières raffinées et courtoises, possédant un goût pour tout ce qui est cosmicité et culture de l'émotion...

Je conçois certes que tout ceci vous semble des plus étrange et inquiétants. Aussi, j'en appelle à votre grande ouverture d'esprit et à votre sagesse afin d'éclairer la voie qui se trace devant moi. L'aboutissement de recherches acharnées, parfois plus déconcertantes que concluantes, semblent mener vers un seul et unique homme...Vous même...

Si vous avez en mémoire... Un soir dans une taverne de Toul...Une femme sublime qui a su vous écoutez et partager avec vous les mêmes goûts et passions. Cette même femme qui sous le coup de l'ivresse intemporelle et d'une alchimie indéniable, vous aurait fait connaître vos premiers plaisirs charnels, à porté en elle le fruit de votre semence...Si cela ravive en vous quelconques souvenirs, alors sachez Messire que...Je suis votre fille...

Je ne veux en rien bousculer votre vie et m'immiscer impétueusement...Je veux seulement découvrir mes racines. Confirmer si cette étrange soif de vivre, cette force et cette grande fragilité me viennent de mon père...

On me dit en constante dualité...L'obscure et la lumière...Le bien et le mal... La vertu et la sensualité...Enfin toutes ses choses que je ne retrouve pas chez ma mère, qui se veut une femme sensuellement vertueuse et d'humeur égale...Sans pointes émotives...

Je n'attends rien de précis de votre part et je comprendrais que vous vous refusiez même à poser les yeux sur moi...Mais voir votre visage, ne serait-ce qu'une seule fois dans ma vie n'aura pas été peine perdue...

Bien à vous, le coeur rempli d'espoir,
Séphoria

Le souffle court, il regarda d'abord sa femme , puis sa fille...Il réussit à respirer d'une façon un peu tranquille avant de dire...

Je me dois de vous laisser...Une urgence!

Il salua tout le monde, puis sortit de la pièce à vive allure. Nerveusement, il alluma à un chandelier une nouvelle Rethyrighette,cette dernière n'était plus considérée comme la cause de l'incendie de la mairie de Toulon.
Cianfarano fut pris d'une légère hallucination, comme d'habitude...Toujours la même , incompréhensible... http://www.youtube.com/watch?v=baLDbZds_4k ...Il s'adossa au mur extérieur du château d'Aix, se mit à rire nerveusement, puis se dirigea vers sa demeure... Innocenté, il lui fallait maintenant au plus vite rencontrer sa batarde!