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Enquête sur le feu à la Mairie de Toulon

Yunette
Descendre de cheval. Doucement. Lever ses yeux sur sa marraine, y chercher du réconfort, du courage, quelque chose qu’elle n’avait pas à ce moment là… de la volonté. Eavan à ses côtés, Yunette avança vers le tribunal, obliquant vers la salle des plaintes, là où, sans doute, l’enquête sur les incendies était menée. Le calme régnait au secrétariat des plaintes, nul greffier pour accueillir, elle continua donc son chemin. Un bruit de conversation la guida vers une porte entrouverte d’où sourdaient les mots "incendie", "coupable", sa gorge se serra. Il lui fallait affronter cela , si elle était responsable de ces catastrophes, elle en assumerait les conséquences.

C’est une Yunette amaigrie, diminuée encore depuis le départ de celui qui faisait battre son cœur, qui s’avança. Les yeux cernés, mais ayant retrouvés une taille de pupille ordinaire, semblaient relativement absents. Elle marcha lentement, telle une poupée de chiffon sans volonté. L’alcool qu’elle ingurgitait régulièrement ne la rendait plus ivre mais lui ôtait toute pensée dérangeante… Jusqu’à ce qu’elles lui reviennent plus fortes encore…

La porte fut poussée, doucement, tout doucement, et elle apparut dans son encadrement. Elle aurait voulu dire bonjour mais à ce moment précis, aucun son ne put échapper de sa gorge serrée. La jeune femme s’avança vers la table où étaient disposées les preuves trouvées dans l’incendie, ses yeux ne quittaient pas la médaille de baptême, sa médaille, noircie, calcinée, mais néanmoins reconnaissable. Les éclats de bouteille attirèrent aussi son attention, son regard alternant ceux-ci et ses coupures. Aucun n’expliquait la coupure dans la paume de sa main droite, la plus profonde de toutes, mais ils semblaient être responsables des autres, celles parsemées parmi les brûlures.

Elle releva les yeux vers le procureur, abattue, ne comprenant toujours pas ce qui s’était passé ce soir là et se retourna face aux gens présents, l’entrée dans l’arène. Ce fut seulement à ce moment qu’elle découvrit qui était là, et elle fronça les sourcils en voyant Rethy… et Ref, ainsi il avait poussé les soupçons jusqu’ici… Elle n’y croyait guère pourtant, à la culpabilité de sa Lune Solaire, elle l’avait dit au médecin dracénois, enfin, on allait savoir… Elle l’espérait tout du moins. Tentant un léger sourire, à la limite de fondre en larmes, elle prit une immense inspiration et articula difficilement ce
"Bonjour" qui n’avait pas voulu sortir auparavant.

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Morte Assassinée...
(m'enfin le perso hé ! ljd se porte comme un charme.)

Je reviendrai ! Gnéhéhéhéhé
La Mathi
Depuis un bon moment, la Mathi était dépassée par la situation. Drôle d'endroit que cette Provence, où les suppositions les plus folles passaient pour vérité. Une nouvelle femme était entrée, qui semblait être l'épouse de l'élégant Rethy. Tiens ! Elle l'aurait pourtant cru d'un seul tenant... Mais elle s'en étonnerait plus tard.

Elle aurait bien voulu répondre à cet enquêteur qui n'en était pas un, et qui semblait prendre pour argent comptant ce qu'on lui affirmait. Son nez se plissa. Elle n'aimait guère le manque de clairvoyance chez les hommes, mais elle devait s'avouer que cela la servait.

Elle demeurait là, assise, attendant on ne sait quoi, quand la porte s'ouvrit, laissant pénétrer sa fille dans la salle. Elle était accompagnée d'une femme, qu'elle avait déjà aperçue sur le marché de Toulon. Une femme d'armes, sans aucun doute, à voir sa tenue raide et son air froid. Un passage chez La Mathi lui apprendrait ce qu'est la vie, à celle-là.

Elle observa Yunette : pâle et amaigrie. La datura avait cessé son effet et l'on n'en voyait plus trace, mais une autre substance avait pris le relais. L'alcool du désespoir. Elle connaissait l'effet dévastateur de l'alcool, l'avait vu à maintes reprises mettre son empreinte sur des visages, des corps, annihiler les sentiments.

Marthe s'appliquait à ne pas laisser apparaître la jouissance que lui procurait sa victoire. Yunette n'était pas devenue une prostituée, elle était devenue pire. Elle était totalement perdue. La vie n'aurait plus de prise sur elle, elle en était certaine et y veillerait.

Elle eut un instant la velléité de se lever mais s'interrompit. Ne pas trop en faire, telle serait la règle. Elle se méfiait de l'autre, à côté de sa fille. Elle attendrait son heure.
Eavan
Eavan eut un sourire chaleureux pour sa filleule et l'accompagna. L'entrée fut sourde. Et la jeune femme outre un rapprochement imperceptible dans le dos de sa filleule, marquant son soutient, passa en revue les personnes présentes.
Regard acéré au passage sur la Mathi. Cette femme, un serpent.

Comme à son habitude, lorsqu'elle était en uniforme la jeune femme posait un masque d'impassibilité sur son visage. En théorie sous son uniforme elle n'était plus la femme mais la fonction représentée par le vêtement mais aujourd'hui c'était un peu spécial. Aujourd'hui plus que jamais, l'uniforme s'effacait. Elle était la jeune femme, l'amie et la marraine et son attitude d'ordinaire neutre, criait à ce moment à qui voulait bien le voir que le premier qui oserait agresser sa filleule le sentirait passer.

Il y avait finalement dans cette pièce plus d'amis que d'enemis de Yunette. Et elle espérait qu'ils comprendraient tous la jeune femme, rien qu'en voyant son état. Ils n'avaient pas affaire à quelqu'un animé par l'appat du gain, ni par la méchanceté ... D'ailleurs Eavan comptait bien partager son sentiment sur la question dès que possible.
Finalement un "bonjour" fut dit. Et Eavan inclina la tête avec un léger sourire pour se faire écho de sa filleule.

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Oursaring
Oursaring, appuyé à un mur en regardant toute l'histoire. la technique de Rethy le faisait sourire, et l'atitude la femme en noir grinçais des dents. Il attendais l'arrivé de l'incendiaire...

Elle arriva. Mais au lieu que se soit la femme forte qu'il attendait, c'était une épave... En la voyant, ses doutes faiblirent. Pas trop l'atitude d'une femme qui se droguerais elle même pur se disculper. Et il y avait autre chose chez elle... L'impression qu'elle portait le monde sur ses épaules. Non, ce n'était pas elle...

Il vit au passage le geste de la femme étrange, à coté de la brute. Et son regard de rapace, dissimulant un sourire... Il ne l'aimait pas, ça non.

Il prit soudainement la parole:


On vous attendait, dame Yunette.
Yluxe
Une jeune femme fit son entrée accompagnée d'Eavan et tout se fit soudain plus calme. Yluxe eu peine à reconnaître celle qu'elle n'avait rencontrée qu'une seule fois brièvement en taverne, tant son apparence était dévastée.
Un nouveau parfum flottait dans la salle des plaintes, celui de la détresse...et de l'alcool. Les cartes étaient redistribuées, tout était remis sur la table...

Yluxe sentit son ire refluer. Ainsi, on accusait cette âme visiblement perdue d'un incendie criminel...un instinct de compassion envers Yunette la saisit quasi instantanément. Elle s'effaça du centre de la pièce qu'elle occupait jusqu'alors pour se positionner aux côtés de son mari. Elle était venue pour lui; la vérité sur la culpabilité de Yunette ne lui appartenait pas. Bien sûr, elle aspirait à ce que justice se fasse mais les tenants et aboutissants devaient être éclaircis. Et c'est sur ce point précis que l'enquête piétinait.
La jeune épouse de Rethy, toute à son angoisse de voir accusé son aimé, n'avait pas pris garde jusqu'alors aux indices déposés sur une table, elle observa avec attention les pièces à conviction en même temps que l'accusée qui détaillait chacun des yeux, minutieusement.

Yunette, à qui chaque syllabe semblait coûter, les avait salué, levant les yeux sur eux, un regard si vide...Yluxe murmura un "Bonjour" en retour et salua Eavan d'un signe de tête amical.
ref1
Ref était lancé.
Il ne prêta même pas attention à l'allure de Yunette.


Tu arrives au bon moment.
Il salua rapidement celle qui l'accompagnait ne se rappelant plus s'ils s'étaient déjà croisés ou non.

J'allais expliquer qu'à mon sens la police ne s'impliquait pas assez, ce qui nous faisait nous interroger.

Ref s'apprêtait à organiser un minimum sa pensée pour repartir dans une longue explication pleine de bon sens.

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Yunette
"On vous attendait", "Tu arrives au bon moment"

...

Autant de phrases qui n'apaisèrent pas son sentiment de gêne. Elle était là, prête. Depuis quelques jours elle n'était que l'ombre d'elle même, voire moins, une ombre aurait eu plus de consistance. Loin de son homme, n'osant revenir sur Toulon bien que son fils lui manquât terriblement. Vide.

Elle observa les visages présents, de la compassion, de l'inquiétude, de la haine... Logique. La haine elle la comprenait, si vraiment elle avait fait cela, c'était somme toute normal. N'importe qui voyant sa mairie anéantie aurait mal supporté cela. Alors si en plus c'était quelqu'un qu'on n'aimait pas de prime abord... Enfin.

Elle se tourna vers le médecin dracénois, l'interrompant alors qu'il allait partir dans un de ses raisonnements sans fin.


Ref... Si je suis ici... C'est parce que, bien que n'ayant aucun souvenir, je crains...

Elle chercha réconfort dans les yeux de sa mère et y lut un elle ne savait quoi qui lui fit détourner le regard et s'accrocher à celui de sa marraine, comme à une bouée, par crainte de sombrer.

Je crains...


Il fallait qu'elle le dise, il fallait que ça sorte, que les mots s'échappent de sa bouche et qu'elle leur fasse accepter la vérité, elle était...


d'être coupable...

Les mots s'étranglèrent dans la gorge alors qu'elle les prononça, mais ils avaient été dit.

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Morte Assassinée...
(m'enfin le perso hé ! ljd se porte comme un charme.)

Je reviendrai ! Gnéhéhéhéhé
Oursaring
Oursaring la regarda. Il vit la souffrance sur son visage. Cependant, il dit d'une voix dure:

Cela, personne n'en doute. Il parait comme clair que vous avez allumé le feu. Mais cependant, si vous avez était la main, il semblerait que d'autres en est était le cerveau...

Il regardait fixement la vieille en noir et la brute en prononçant la fin de sa phrase.
ulynaie
Uly n'en revenait pas, elle avait toujours su que Yunette avait un pouvoir sur les gens, elle même s'était laissé prendre il y a quelque temps mais de la a faire la pauvre malheureuse qui ne se souvenait de rien, s'en était trop.

On pouvait surtout voir qu'elle buvait pour oublier son acte, comme cela elle pouvait dire qu'elle se croyait être coupable et non qu'elle l'était, ce que ressentait Uly a l'instant pour Yunette était de la pitié et c'était bien pire que de la détester.

Elle regarda toute l'assemblé autour d'elle, les visages compatissants pour une coupable la dégoutait, mais elle devait rester la, a savoir si enfin Yunette serait punie pour les actes qu'elle avait commis ou si encore cette fois-ci la justice de Toulon allait laisser passé ce délit.
Ce que méritait Yunette était la prison auquel on rajouterait la somme de toutes les denrées qui avaientt brulés et les écus qui avaient eu aussi disparu. En parlant de denrées brulées, elle se demandait pourquoi on n'avait pas retrouvé des restes calcinés rien du tout, d'accord le bois brulait bien mais les morceaux de viande, le chapeau fait de peaux, les peaux ne brulent pas, laisse de reste et la il n'y avait rien du tout, Uly était vraiment sceptique, oui la mairie avait brûlé mais elle doutait que ce que celle ci contenait aie brûlé aussi....

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Ebrion
Un vieil homme relativement sobre arriva, déguenillé, mais le regard vif. Il s'agissait du seul témoin connu de l'incendie municipal, il avait d'ailleurs été soupçonné un moment, mais le prévôt avait voulu qu'il vienne témoigner et qu'il tente de reconnaitre la femme.

C'est la voix portant haut qu'il interrompit tout le monde d'un grand


- Bonjour !

Il s'arrêta devant l'accusée, la toisant de la tête aux pieds et des pieds à la tête. La pointant du doigt, il partit d'un grand éclat de rire.

- C'est elle ! J'l'a r'connaitrais entre mille ! Faut dire qu'avec le feu et tout, on voyait presque comme en plein jour. Là l'a maigri la greluche, mais j'suis sûr qu'c'est elle !
Dis, t'voudrais pas t'remettre juste en ch'mise que j'compare ? Parce que... Celle qu'était là, l'était pas beaucoup habillée... Le spectacle était plaisant d'ailleurs, enfin, ma main à couper qu'c'était elle !


Il marqua un temps d'arrêt et regarda Ulynaie, le maire de Toulon, hésitant un instant.


-J'ai voulu m'rapprocher, mais le temps qu'j'arrive, elle était plus là, par contre j'ai pas vu d'sacs auprès d'elle, j'ai vu les flammes, j'ai vu tout brûler, j'ai pu récupérer qu'ça...


Il lui tendit alors son chapeau, moitié calciné.


- Si vous voulez le récupérer, j'veux bien hein... C'est qu'j'suis un bon habitant moi m'dame le maire... J'veux pas d'ennuis 'vec la maréchaussée moi...
La Mathi
La Mathi observait sa fille qui, lorsqu'elle croisa son regard, sembla se rétracter et se tourna vers la femme qui l'accompagnait.

Marthe sentait bien que la plupart des personnes ici présentes éprouvaient de la compassion pour Yunette, et savait qu'elles avaient raison. Mais son but n'était certainement pas d'aller dans leur sens, c'est pourquoi elle se serait volontiers rapprochée de la Mairesse de Toulon, mais décidément, ce qu'elle avait entendu de ses déclarations et de ses interventions ici et dans sa ville l'en empêchaient. L'on sentait trop chez elle une haine bien ancrée et une mauvaise foi évidente pour qu'elle puisse être crédible, et un accord entre elles affaiblirait les ressources de la Mathi.

Car Marthe savait, elle, que Yunette n'était pour rien dans tout cela, elle savait que seul son désir de vengeance était à l'origine de la folie passagère de sa fille, elle savait bien que cette dernière était dans l'incapacité totale de réfléchir, de planifier. Mais bien sûr, elle ne le dirait pas, et se réjouissait à l'avance de ce qui allait arriver.

Pour l'heure, elle ne dirait plus rien, se contenterait d'écouter et attendrait le procès. Sauf si le vent tournait, auquel cas elle exhiberait Ignitio, que tout le monde semblait avoir oublié. Une autre victime de Yunette... Marthe riait intérieurement à cette idée. Ignitio, une victime. Il n'était en somme qu'un dommage collatéral, que Marthe n'avait pas prévu, mais qui lui servirait.
Rethy
Rethy avait écouté les avis des uns et des autres, tout en tâtant discrètement la croupe fière de sa Femme, Yluxe. Elle avait féline allure, sa Belle ! Même Ref semblait étonné de voir le Cianfarano aussi joliment et intelligemment accompagné.
L’arrivée de Yunette et d’Eavan fut un grand moment d’érotisme : Yunette, craintive, apeurée, exsangue, tourbillonnante dans son innocence, et Eavan, la martiale, la masculine, la concise, taurine aux narines de feu!…Formaient-elles un couple ? C’était probable, même souhaitable aux yeux de Rethy. L’amitié antique entre deux femmes de cette qualité ne pouvait profiter qu’à la Provence.Cianfarano les embrassa d’ailleurs toutes les deux…Espérant leur transmettre une énergie de débauche.
Ensuite, après avoir fait un magistral sourire à son Fidèle Oursaring, il entendit le discours du vieux moche barbu. Ce dernier accusait manifestement Yunette d’avoir mis le feu à la Mairie de Toulon. Mais quelque chose gênait Rethy dans ce discours. Il s’approcha du Delonien et lui dit…


Mais…Messire…Yunette en…Chemise ? La nuit ? Vous ne trouvez pas cet accoutrement étrange ? Est-ce vraiment la réalité, ou un phantasme ?
ref1
Ref était estomaqué.

Yunette... Coupable... Mais qui diable aurait pu lui glisser une idée pareille dans la caboche ?
A peine se posa t-il la question que son attention se tourna vers celle qui l'accompagnait. Elle ne semblait pas bien bavarde, ce qui pouvait être un signe de son implication. Elle portait de plus un uniforme...
Le complot ! Une fois de plus, son intuition était donc la bonne !

Mais je ne laisserais pas faire !
Ref prit une grande inspiration, il allait enfin exposer sa théorie, le Police et l'Armée étaient toutes deux impliquées. Il fallait le faire savoir.

Raté !

Un homme fît son entrée avant qu'il ne puisse parler ! Dieu qu'il sentait fort le bougre.
Il l'écouta donc s'efforçant de ne pas perdre son idée pour exposer plus tard sa théorie qui, il le savait, ne pouvait être que la bonne - ou tout du moins serait suffisamment bonne pour détourner l'attention de Rethy et de sa toujours aussi appétissante fille... Qui semblait s'éloigner d'ailleurs... Bref.
Il l'écouta donc. Il ne comprit pas tout tant son accent "paysan" fût fort.

Quel pauvre homme. Il était évident que celui-ci était payé pour raconter des sornettes. Qui aurait pu croire un tel vanupied ? Son histoire ne tenait pas debout !

Il prit une grande inspiration... Toussa... Le barbu sentait décidément vraiment fort. Se reprit.
Il prit une autre grande inspiration, cette fois-ci préparé à l'attaque olfactive.
Il était prêt à démontrer l'absurdité de cette histoire.

Raté !

Rethy avait prit la parole. Il est vrai qu'il pouvait avoir de l'allure. Sa fille devait tenir ça de lui... Fille qui semblait s'éloigner encore un peu plus... Bref.

On ne voulait vraiment pas le laisser parler !
La question étant bonne, il n'insista pas pour continuer. Il essayait toujours de garder ses idées en tête, mais cela commençait à devenir un exercice à part entière.

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Eavan
Eavan posa une main amicale sur l'épaule de Yunette, la soutenant de son regard autant qu'elle le pouvait. La jeune femme avait bien noté le regard sans équivoque d'Ulynaie. Quel dommage qu'elle refuse de considérer la question avec objectivité ... Eavan ne comprendrait décidément jamais cette guerre qui se déroulait entre sa filleule et celle qui était comme une soeur.
Enfin ce n'était guère le moment.

Silencieusement elle écouta le témoignage d'un paysan, apparemment témoin de l'incendie. Une question prit forme dans l'esprit d'Eavan mais elle attendrait que Rethy ait eu réponse à sa propre question.
Le même Rethy qui la surprenait un peu plus à chacune de leur rencontre par sa familiarité qui était pourtant étrangement fraiche.

La Baronne tentait de compléter le puzzle d'informations qu'elle avait récolté ces derniers jours : rumeurs, témoignage de sa filleule, témignages divers et variés, preuves, évènements passés. Et immanquablement son regard finissait toujours par se poser sur la Mathi.
Et puis il y avait la question des vêtements, si Yunette ne portait qu'une chemise, où étaient ses vêtements ? Brulés avec la taverne ? Chez elle ? Elle irait questionner Mathilde et Marguerite afin d'en savoir un peu plus.

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chacha6030
Après le silence causé par l'entrée de la présumée coupable, ravagée par l'alcool qu'elle l'avait vu absorbé exagèrement ces dernières semaines, Chacha avait écouté avec attention les différents intervenants et tentait toujours de se faire une idée sur l'affaire, c'etait plus fort qu'elle, elle ne pouvait s'en empêcher.

Même si elle se répétait sans cesse que tout ceci ne la concernait plus désormais, une question lui trottait toujours dans la tête, la tourmentant quelque peu, elle n'avait toujours pas la réponse et ne l'aurait sans doute jamais au sujet des rethyrighettes consommées ce jour là par Yunette.

Elle fixa encore une fois son père qui était d'un calme absolu. Il lui semblait que sa sensibilité laisserait transparaitre un je ne sais quoi d'émotion s'il avait quelque chose à voir dans cet incendie. Au lieu de ça, il n'en était rien, il était tout à fait à l'aise et l'entrée de Yunette ne l'avait en rien déstabilisé malgré son état et malgré l'amitié qu'il avait pour la jeune femme.

Son regard se posa ensuite sur le médecin qui semblait avoir quelque chose à dire mais était sans cesse obligé au silence par les différents intervenants qui pensaient eux aussi avoir quelque chose à dire et pourtant rien n'avançait, on piétinait et même l'intervention de cet individu, soit disant témoin de la scène n'apporta rien de neuf tant il était peu crédible. Rien, mis à part de donner la nausée à tous ceux qui se trouvaient à proximité.

Une autre tentative du beau Réf se solda par un échec, cette fois à cause de son père qui ne fit qu'affirmer tout haut ce que tout un chacun dans cette salle avait conclu de l'intervention du vieil homme.

Elle fixa encore un moment le médecin pensant qu'il allait prendre la parole mais il avait visiblement abandonné son idée ou peut-être attendait-il la réponse à la question posée par Rethy qui, sans doute, n'arriverait jamais.

Non, décidement, elle ne pouvait se l'enlever de la tête, pour elle, la seule coupable devait être la Mathi, il lui avait semblé voir comme une lueur de satisfaction sur son visage, tout à l'heure à l'entrée de Yunette dans la salle, comme si l'état de sa présumée fille la satisfaisait au plus haut point. Elle ne pouvait pas, selon Chacha, être tout à fait innocente dans cette affaire même si elle n'en était pas la main. Elle avait d'une manière ou d'une autre poussé sa fille à réaliser cet acte criminel ou avait fait en sorte qu'elle en soit la première accusée.

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