Felina

Avant l'Aube
Immobile pendant toute la scène, et toute effrayée qu’elle est par l’Eikorc quand il se met en rogne, la Féline n’est pas intervenue, et de toute manière n’avait pas à le faire. Pourtant, au fond d’elle, elle aurait tant aimer s’interposer et empêcher le colosse de mettre à terre le rouquin. Elle avait beau savoir qu’il devait en passer par là, et que c’était un passage obligé pour qu’il soit vraiment un membre à part entière de la Zoko, elle n’a pas pu s’interdire de frémir lorsqu’il a reçu le colossal poing en pleine face, s’écroulant logiquement au sol après l’impact, et de vouloir se précipiter auprès de lui. Mais elle n’a rien fait, se contentant de les regarder sans réagir. Peur de se prendre une rouste à son tour, sûrement, mais surtout, pleine conscience que cette histoire ne la regardait pas.
Alors qu’El Diablo explique au jeune rouquin les raisons de ce coup, en profitant pour lui donner rendez vous pour une explication entre hommes dès le lendemain à l’aube, la Rastignac ne cesse de regarder son amant qui tarde à se relever. Puis le colosse tourne les talons, et Jules en fait de même, sans un regard ou un mot vers elle ni vers les autres. Elle lui emboîte pourtant le pas, se faisant rabrouer d’un « Féli, ne m’suis pas, ça va pas être beau à voir ». Mais la désobéissante mercenaire ne l’écoute pas, et le suit à distance raisonnable comme il s’éloigne dans la nuit. Frisson qui lui dresse l’échine lorsque le rouquin s’effondre en larmes contre le tronc d’un arbre, poing senestre qui se crispe, et toutes ses bonnes résolutions de ne pas s’en mêler qui volent en éclats … la jeune femme franchit les quelques mètres qui la séparent encore du Sambre et se saisit du col de sa chemise, sans douceur aucune avant de lui cracher ce seul mot au visage …
Stop !
Il lui demande de la lâcher, elle n’écoute pas. Puis doucement elle desserre l’étreinte :
Relève toi Jules.
La réponse claque dans l’air, la faisant grimacer.
Comment tu veux que j'fasse, j'peux rien contre lui, il me glace sur place
Comme il reste au sol, elle s’agenouille à sa hauteur et passe une main sur sa joue, venant y cueillir une perle salée avant de poursuivre d’une voix douce.
Jules, regarde moi s’il te plait …
Et enfin les onyx trouvent leurs homologues et ne les quittent plus, alors que la voix se fait plus douce encore et qu’elle lui parle, le plus sérieusement du monde.
Eik ne te tuera pas ... Il va t'apprendre, à devenir plus fort, c'est ta chance ... saisit là, ou reste à jamais ce que tu es. Transforme ta peur en rage de vaincre, et fonce. Je me suis battue avec lui, je suis encore en vie. S’il avait voulu te tuer … tu serais mort là, dans cette taverne il y a cinq minutes, tu peux me croire.
Puis elle fait une pause et le relève doucement, le regard toujours fiché dans le sien.
Mais pour le moment, on va rentrer, et soigner cette lèvre qui pisse le sang, ensuite je tenterai comme je peux de te faire penser à autre chose et de te changer les idées jusqu’à l’aube. Fais moi confiance Jules ...
Regard qui sonde le sien … Que sera cette nuit ? Ce que lui en décidera.
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La Liberté existe, il suffit d'en payer le prix.
Immobile pendant toute la scène, et toute effrayée qu’elle est par l’Eikorc quand il se met en rogne, la Féline n’est pas intervenue, et de toute manière n’avait pas à le faire. Pourtant, au fond d’elle, elle aurait tant aimer s’interposer et empêcher le colosse de mettre à terre le rouquin. Elle avait beau savoir qu’il devait en passer par là, et que c’était un passage obligé pour qu’il soit vraiment un membre à part entière de la Zoko, elle n’a pas pu s’interdire de frémir lorsqu’il a reçu le colossal poing en pleine face, s’écroulant logiquement au sol après l’impact, et de vouloir se précipiter auprès de lui. Mais elle n’a rien fait, se contentant de les regarder sans réagir. Peur de se prendre une rouste à son tour, sûrement, mais surtout, pleine conscience que cette histoire ne la regardait pas.
Alors qu’El Diablo explique au jeune rouquin les raisons de ce coup, en profitant pour lui donner rendez vous pour une explication entre hommes dès le lendemain à l’aube, la Rastignac ne cesse de regarder son amant qui tarde à se relever. Puis le colosse tourne les talons, et Jules en fait de même, sans un regard ou un mot vers elle ni vers les autres. Elle lui emboîte pourtant le pas, se faisant rabrouer d’un « Féli, ne m’suis pas, ça va pas être beau à voir ». Mais la désobéissante mercenaire ne l’écoute pas, et le suit à distance raisonnable comme il s’éloigne dans la nuit. Frisson qui lui dresse l’échine lorsque le rouquin s’effondre en larmes contre le tronc d’un arbre, poing senestre qui se crispe, et toutes ses bonnes résolutions de ne pas s’en mêler qui volent en éclats … la jeune femme franchit les quelques mètres qui la séparent encore du Sambre et se saisit du col de sa chemise, sans douceur aucune avant de lui cracher ce seul mot au visage …
Stop !
Il lui demande de la lâcher, elle n’écoute pas. Puis doucement elle desserre l’étreinte :
Relève toi Jules.
La réponse claque dans l’air, la faisant grimacer.
Comment tu veux que j'fasse, j'peux rien contre lui, il me glace sur place
Comme il reste au sol, elle s’agenouille à sa hauteur et passe une main sur sa joue, venant y cueillir une perle salée avant de poursuivre d’une voix douce.
Jules, regarde moi s’il te plait …
Et enfin les onyx trouvent leurs homologues et ne les quittent plus, alors que la voix se fait plus douce encore et qu’elle lui parle, le plus sérieusement du monde.
Eik ne te tuera pas ... Il va t'apprendre, à devenir plus fort, c'est ta chance ... saisit là, ou reste à jamais ce que tu es. Transforme ta peur en rage de vaincre, et fonce. Je me suis battue avec lui, je suis encore en vie. S’il avait voulu te tuer … tu serais mort là, dans cette taverne il y a cinq minutes, tu peux me croire.
Puis elle fait une pause et le relève doucement, le regard toujours fiché dans le sien.
Mais pour le moment, on va rentrer, et soigner cette lèvre qui pisse le sang, ensuite je tenterai comme je peux de te faire penser à autre chose et de te changer les idées jusqu’à l’aube. Fais moi confiance Jules ...
Regard qui sonde le sien … Que sera cette nuit ? Ce que lui en décidera.
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La Liberté existe, il suffit d'en payer le prix.