Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   1, 2   >   >>

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP] Courage et sacrifices pour que demeure le secret

Alethea
Doucement, du bout des doigts, elle suit les contours du dessin, finement brodé, qui borde la petite couverture de laine. Sous le blason de sable l’inscription « Valor y Sacrificios para que el secreto permanece » essaie de se faire discrète. Alethea, qui ne parle pas espagnol, se souvient avoir demandé maintes fois à sa mère de lui expliquer cette inscription mais le regard de Gala se faisait alors plus sombre et les pupilles jais de la mère faisaient vite comprendre à celles de la fille qu’il était inutile d’insister. Elle se contentait alors de la simple traduction que sa mère voulait bien lui donner.

La brune replie la couverture et la range une fois encore dans la grande armoire qui côtoie son lit avant de retourner à son bureau. Cette fois encore elle demandera et cette fois encore elle n’aura peut être pas de réponse mais elle n’est plus la seule concernée alors peut être que quelque chose va changer. Elle aurait préféré trouver le temps d’aller poser ses questions directement à sa mère à Saumur, mais la route est encore dangereuse et il est probable qu’elle ne soit plus la bienvenue sur sa terre natale.


Citation:
Très chère mère,

Voilà bien des jours, que je ne vous aie écrit et je sais que vous allez me dire que vous comprenez que mes voyages ne le permettent pas toujours mais j’en suis tout de même attristée. Je suis rentrée à Moulins depuis le quinze du mois et il s’y est passé quelque chose d’étrange. Depuis plus d’une semaine je tourne cela dans ma tête sans savoir si je dois vous importuner avec ou pas.

Alors chère mère je me décide aujourd’hui à venir vers vous avec cette question mais si elle devait vous affliger, je vous conjure de l’oublier et votre fille aimante ne vous tiendra aucune rigueur de votre silence.

Voici donc comment tout est arrivé. J’ai croisé dans le village la Baronne de Cournon. C’est une personne que j’apprécie. Elle a accueilli en son château la cérémonie d’enterrement de ma marraine et j’ai ensuite travaillé avec elle à la prévôté. Nous avons discuté de choses et d’autres entourées de nos amis respectifs et les plaisanteries allaient bon train lorsque, pour ponctuer l’une d’elles, elle a lancé un joyeux « Foi de De La Serna ! » qui m’a laissée sans voix.

Voilà mère vous savez tout ou presque. Korydwen de la Serna, c’est son nom, m’a dit que ses pères et grand-père portaient le prénom d’Alejandro et je sais que c’est également le nom de votre père. Korydwen a également un frère aîné, Rick. Mais je sais aussi, depuis ma plus tendre enfance, qu’il vous est difficile d’évoquer ce sujet.

Sachez tout de même que je me porte bien. Je vous donnerai plus de nouvelles dans un prochain courrier car celui-ci risque de vous peser j’en ai conscience.

Gardez à l’esprit, mère, que je respecterai votre décision quelle qu’elle soit.

Tendrement,
Votre fille, Alethea


Cerridween, Natsuki, Landry… les lettres ponctuaient presque chaque journée de la brune depuis son retour mais celle qu’elle allait envoyer là était quasiment une bouteille à la mer. L’espoir qu’elle trouve réponse était infime. Alors en la postant elle s’était dit que, passé quatre autres semaines, si elle n’avait aucune réponse, elle enverrai à sa mère une autre lettre dans laquelle elle ne ferai plus aucune allusion à cette question afin que celle-ci ne se sente obligée de rien. Et pour ne pas être déçue, elle n’avait rien attendu. Pourtant, moins de deux semaines plus tard, elle avait reçu une missive de Gala.

Citation:
Mon enfant,

Voilà bien longtemps que je m’attendais à ces questions et je ne vous cache pas qu’il m’a été plus facile de me décider à vous répondre par écrit que ça ne l’aurait été si vous aviez été en face de moi. Ces derniers jours je me suis maintes fois assise à mon bureau dans l’intention de le faire pour finalement renoncer. Voyez-vous, les enfants doivent le respect à leurs parents. C’est ainsi que je vous ai élevée et que je l’avais moi-même été. Et en prenant la décision de bafouer cette valeur et de quitter ma famille j’ai renoncé à la paix de mon âme et c’est cela qui me fait garder le silence depuis tant d’années.

Mais puisque le hasard vous a fait croiser vos cousins, et oui mon enfant, ce sont bien vos cousins, je me dois au moins de vous instruire des liens que vous avez avec eux. Mon père, Alejandro, a eu avec ma mère cinq enfants. Trois garçons et deux filles. Ma sœur se nomme Inès et mes trois frères, Alejandro, Ernesto et Felipe. Je ne vous conterai pas les détails de ce que fut notre vie à tous dans cette famille mais sachez que mes frères et sœurs avaient déjà, presque tous, quitté le giron familial lorsque je me suis décidée à partir aussi. Je n’ai donc que quelques bribes d’informations à vous livrer. Je peux cependant vous confirmer que mon frère aîné, Alejandro, a bien eu comme premier enfant un fils qu’il a nommé Ricardo et j’ai entendu dire plus tard qu’il avait eu une fille. Ma sœur Inès, la plus jeune d’entre nous, a eu, comme moi, une fille. Elle m’a écrit que l’enfant se prénommait Sybille. Et mes deux autres frères on également eu des enfants mais je ne sais plus leur nombre ni leur nom.

C’est tout ce que votre mère vous livrera aujourd’hui mon enfant mais j’espère que cela vous permettra de réparer un peu de ce que nous avons détruit. Je suis heureuse d’apprendre que, même sans connaître votre lien, vous avez eu de l’affection pour vos cousins.

Donnez-moi bientôt le reste de vos nouvelles, je les attends avec impatience.
Tendrement,
Votre mère.


Impatiente, Alethea avait alors rapidement rédigé un simple mot à Kory.

Citation:
Korydwen,

Je viens de recevoir une lettre de ma mère, Gala, qui confirme notre lien. Je dois dire que de multiples questions me viennent à présent. Je ne sais si vous saurez y répondre mais j’aimerai profiter de ces quelques semaines que je passe chez moi pour en parler avec Rick et vous.

Amicalement,

Alethea


Elle l’avait confié à un messager, le fils d’un voisin à qui elle avait prêté Rixende et donné quelques écus pour qu’il aille directement au domaine de Cournon et s’était résignée à attendre la suite sans trop s’impatienter ou du moins sans trop le montrer.
_________________
Korydwen
Baronnie de Cournon d'Auvergne.

C'était quand déjà cette histoire de famille ? A Moulins, dans une taverne, laquelle, elle ne savait plus exactement, tout ce dont elle se souvenait c'est qu'elle était avec Alethea et beaucoup d'autres, elle avait discuté avec les personnes présentes de tout et n'importe quoi et elle avait du sortir une de ces choses qu'elle seule était capable de faire et avait balancer un nom. Quel nom d'ailleurs ! Serna ! Heureusement que son frère n'était pas là, sinon il l'aurait égorgé sur place ou quelque chose comme cela. Mais il n'était là et tant mieux dans un sens, qui ne tente rien n'a rien et cette vieille histoire méritait d'être enterrée une fois pour toute. Il ne pouvait pas fuir indéfiniment et se cacher, autant affronter son passé ? Mouais... C'est beau à dire, mais tellement difficile à faire. Surtout quand votre tête est mise à prix. Korydwen haussa les épaules, son frère pouvait paraitre trouillard, mais ce n'était pas le cas. En cette triste journée d'automne où l'on sentait l'hiver vraiment proche, Korydwen trainait à Cournon, elle ne savait pas réellement si son époux était là, où si il était parti travailler à la prévôté.

Childebert frappa à la porte du cabinet dans lequel notre Baronne était en train de penser, il était accompagné d'un jeune enfant. Korydwen lança un "entrez" et elle leva la tête, l'intérêt d'avoir un bureau orienté de tel façon que vous puissiez voir de qui il s'agissait. Elle vit le jeune garçon s'approcher et lui tendre le pli.


C'est pour vous de la part de ma voisine dame Alethea, elle m'a prêté son cheval !


Korydwen en laissa tomber sa plume sur la table et attrapa légèrement tremblante le pli. Et si elle s'était trompée, et si c'était de la Sernna avec deux "n" et si...

Merci mon garçon !


Elle posa le pli sur la table et attrapa deux pièces d'un écu.

Pour la commission.

Le garçon ne ronchonna pas et Korydwen se leva le pli dans la main et se dirigea vers la fenêtre.

Korydwen,

Je viens de recevoir une lettre de ma mère, Gala, qui confirme notre lien. Je dois dire que de multiples questions me viennent à présent. Je ne sais si vous saurez y répondre mais j’aimerai profiter de ces quelques semaines que je passe chez moi pour en parler avec Rick et vous.

Amicalement,

Alethea


C'était comme si elle entendait la voix d'Alethea en même temps qu'elle lisait, un sourire naissait sur les coins de ses lèvres, elle resta un moment le regard fixe sur la fenêtre...

Cousine...

Elle retourna ensuite à son bureau et rédigea rapidement une réponse à Théa.

Citation:
Alethea, ou devrais-je dire chère cousine ?

Voilà nouvelle apaisante et réjouissante, ainsi vous... nous serions cousines. Je ne connais que très peu la famille de mon père Alejandro, mon frère cependant lui en connait un peu plus. Nous avons beaucoup d'éléments je suppose à partager, tant vous que nous.

Aussi je vous convie à Cournon d'Auvergne au plus vite. Baronnie toute proche de Clermont, vous pourrez y séjourner aussi longtemps que vous le voudrez et que la petite réunion de famille durera. Nous aurons également quelques autres membres de la famille à vous présenter. Bien que vous connaissiez déjà mon époux et l'épouse de mon frère Rick.

Cousinement,
Korydwen de Toggenburg-Marigny, née de La Serna-Harispe


Elle apposa son sceau et tendit le pli au garçon accompagné d'une nouvelle poignée d'écu.

Mon garçon porte cela à ta voisine, rapidement, c'est très important.

Korydwen les laissa partir, elle avait encore beaucoup de missive à rédiger. Elle commença par celle de son frère, elle lui avait déjà raconté lors de son passage en taverne à Montpensier, dans l'antre des bûcherons.

Citation:
Mon cher frère, ma chère belle-soeur, mes cheres nièces, mes chers neveux,

voilà bonne nouvelle que mon hibou devrait vous porter. Tia je ne sais si ton époux t'as conté notre soirée dans l'antre des bûcherons lors de mon passage à Montpensier, tu étais alors chez les soeurs avec ton dernier né Esteban. J'ai croisé Alethéa notre ancienne cheffe à la prévosté.

Au fil des discussions, le mot "interdit" fut prononcer en taverne, il s'avère qu'il s'agissait également du nom de famille d'Alethéa, d'ailleurs je dois dire que Rick a réagit plutôt brutalement, se demandant si l'on pouvait faire confiance à Alethea... Réaction logique pour lui, illogique pour moi, j'ai confiance en Théa, lui, il a eu du mal.

Mais nouvelles que je vous porte ce jour confirme finalement que j'avais raison, Théa n'est autre qu'une de la S., sa mère Gala de la S., le lui a confirmé par missive, je l'ai invité à Cournon, j'espère vous y voir...

Je vous embrasse,
Korydwen de Toggenburg-Marigny


Elle roula la missive et la posa sur le côté de la table. Il fallait encore écrire quelques missives, à son filleul surtout, elle l'avait vu au début du mois de novembre pour son baptême.
Citation:

Estimé cousin Ambris et estimée future cousine Aellfall,

je ne sais actuellement où vous vous trouvez tous deux, mais il se pourrait que j'ai une nouvelle des plus amusantes. J'espère avant tout que vous vous portez bien et que la grossesse d'Aellfall ne la fatigue pas trop. Si tu as besoin de quoi que cela soit, n'hésite pas, je serai là pour vous deux. La famille est ce qu'il y a de plus précieux au monde.

Il se pourrait que la famille s'agrandisse un peu plus rapidement que prévu, j'ai retrouvé une cousine à Moulins en taverne, Alethéa, je ne sais si vous avez déjà entendu ce nom quelque part. Ancienne prévôt. Si vous vous trouvez en terre auvergnate ou bourbonnaise, je vous invite donc à nous rejoindre à Cournon d'Auvergne pour faire connaissance avec notre nouvelle cousine. Sinon et bien nous nous verrons à votre mariage, j'en parlerai à Alethéa à ce moment-là, peut-être pourriez vous, vous rencontrer à ce moment là.

J'attends de vos nouvelles.

Avec mes plus belles pensées,
Korydwen de Toggenburg-Marigny


Elle roula à nouveau la missive et la posa sur le côté. Elle en rédigea une nouvelle, pour sa petite cousine Carmen_Esmée.

Citation:
Ma chère Carmen,

je ne sais actuellement où tu te trouves, tu as bien le caractère de ta maman, elle aimait tant voyager. Peut-être te trouves-tu encore en notre duché, aux dernières nouvelles tu quittais Thiers et te rendais à Montpensier pour rendre visite à Rick.

Sache que si aujourd'hui je t'écris, c'est pour t'annoncer une découverte assez conséquente concernant la famille de ta maman, de nouveaux cousins sont sortis de l'ombre, le secret de notre famille tend à se réléver au grand jour, Ambris et Alethea. Alethea va venir prochainement à Cournon d'Auvergne, si tu souhaites te joindre à nous tu seras la bienvenue, toi qui semblais si avide d'apprendre sur ta famille,

Ta "grande" cousine,
Korydwen de Toggenburg-Marigny,


Elle roula encore le parchemin, maintenant la dernière missive et pas des moindres, celle pour son cher et tendre.

Citation:
Mon tendre époux,

je ne sais où tu te trouves, peut-être es-tu simplement au château, cela risque à te faire rire si je t'écris et que tu trouves au château, mais c'est ce qui fait mon charme et me rend plutôt surprenante.

Je t'avais parlé l'autre soir assez rapidement de ma rencontre avec Théa, qu'il était possible qu'elle soit ma cousine, cela t'avait drôlement plu d'ailleurs et bien voilà j'ai reçu sa réponse, sa mère était bien la soeur de mon père, elle est donc ma cousine, je l'ai convié à venir nous voir à Cournon. J'espère que tu n'auras pas trop de travail et que tu pourras rester avec nous.

Mon coeur ne bat que pour toi,
ta tendre épouse,
Kory.


La dernière missive était achevée, elle reposa la plume et attacha les trois premières à trois oiseaux et descendit trouver un coursier pour lui confier celle de son époux, lui stipulant bien de vérifier dans le château avant d'aller le chercher au château de Clermont, elle se laissa tomber dans son fauteuil, il n'y avait plus qu'à attendre.
_________________

Prévot des Maréchaux.
Rick
[Montpensier - Rue de la Mandragore]

Rick venait tout juste de retrouver Tia, revenue du couvent, où elle avait amené Esteban pour le laisser grossir un peu, au calme, loin de l'agitation familiale. Et les deux derniers maillons de la famille venaient de faire leur retour à la maison. Le jeune papa avait retrouvé avec plaisir son épouse mais aussi son dernier-né. Il avait quitté un nourrisson de quelques jours et il retrouvait un nourrisson bien plus gros, mais toujours aussi endormi. Et alors qu'il était en pleine admiration devant son fiston, tout en écoutant les autres enfants raconter à leur maman, ce qu'ils avaient fait pendant son absence, il entendit un petit toc sur la vitre, signe qu'un oiseau était sur le bord de la fenêtre.

Le jeune homme alla donc récupérer la missive. Et tout en donnant des graines au messager ailé, il ouvrit le parchemin qui provenait de sa soeur. En le lisant, il ne savait pas s'il devait se montrer heureux d'une telle nouvelle ou anxieux... A bien y réfléchir, quitte à voir la famille s'aggrandir, il préférait que cela soit Alethea comme personne. Rick aimait beaucoup celle qui avait occupé le rôle de prévôt, plusieurs mois auparavant. Aller au devant de cette nouvelle cousine, permettrait de lever un peu le voile sur cette famille si particulière et surtout sur ce portrait que Rick, enfant, avait vu dans le bureau de son père. Il ne savait pas s'il retenait plus le portrait ou la raclée qu'il avait prise juste derrière pour être entrer dans le bureau sans permission. Il en était là de ces réflexions lorsqu'il s'aperçut qu'on l'observait.

Rick sourit à sa petite famille, impatiente de connaître la nouvelle et tendit la lettre à Tia tout en disant aux enfants

C'est Tata Kory qui nous invite à Cournon pour quelques jours.
_________________
Korydwen
Baronnie de Cournon d'Auvergne. Quand une Baronne ose lire les parchemins de son passé.

Korydwen avait un peu de temps devant elle maintenant qu'elle avait écrit à tout le monde, elle devait attendre qu'ils arrivent, elle réfléchit un moment et se souvint de ce fameux coffre, Alethéa voulait leurs poser des questions, mais elle ne savait pas si elle serait capable d'y répondre, dans ce coffre, il y avait des parchemins qu'elle n'avait jamais lu, jamais pris le temps, jamais remué ce passé chaotique, mais il semblait que l'heure avait sonné, Ambris au mois de novembre et maintenant Alethéa, elle se leva et quitta le bureau doucement, se rendant dans chambre, elle attrapa le coffre avec le chêne gravé dessus, le symbole de sa famille maternelle. Elle retourna dans le bureau et posa le coffre sur la table, elle attrapa sa chaîne, elle la portait toujours ainsi que le collier qu'Althiof lui avait offert, elle la détacha et récupéra la clef qu'elle glissa dans la serrure le bruit que fit la serrure la fit grimacer.

Elle ferma un instant les yeux, pourtant elle l'avait ouvert, plusieurs fois déjà auparavant, mais jamais pour réellement se forcer à lire les missives et autres écris des mains de sa mère. Elle s'installa, souleva les bijoux pour commencer, elle commençait à regretter ce qu'elle avait fait de certains de ces bijoux. Aliénor se retournerait dans sa tombe si elle le savait. Korydwen les posa sur le côté, cependant un bijou attira son attention, il s'agissait d'une chevalière elle l'examina d'un peu plus près, elle portait un chêne, sans doute celle de son grand-père paternelle, Rick l'avait il déjà vu ? Elle la plaça de côté, il serait sans doute heureux de la porter, elle savait qu'il affectionnait tant sa mère, même si il n'avait passé que sept ou huit année avec elle.

Korydwen attrapa délicatement les parchemins et les posa sur le côté, les missives seraient lues plus tard, pour l'heure un livre * attira son attention, elle passa sa main dessus, il était vieux, elle souffla dessus avant de l'ouvrir et de commencer à le lire.

Absorbée, elle comprenait de plus en plus de chose, mais elle était gênée d'entrer de cette façon dans l'intimité de sa mère, des choses qu'un enfant n'était pas censé connaître sur la vie de ses parents, Korydwen rougissait et fermait de temps à autre les yeux, mais si Aliénor l'avait laissé c'est qu'il y avait une raison, il ne fallait pas l'oublier. Plus elle avançait dans sa lecture et plus elle comprenait, plus elle faisait le rapprochement entre son propre caractère et celui de son père. Elle se donnait envie de vomir toute seule, comment un être aussi ignoble pouvait être son père. Ainsi il était colérique tout comme elle, il partait au quart de tour pour rien, comme elle, il agissait sans réfléchir quand il était en colère, elle n'en revenait pas. N'avait elle pas un morceau du côté de sa mère, pourquoi avoir tout pris de son père. Elle referma violemment le livre et respira fortement fermant les yeux. Il fallait oublier tout cela et continuer les efforts pour ne pas, plus lui ressembler... Enfin, elle ne faisait pas Althiof cocu, c'était déjà une différence avec son père... Qui engrossait la moindre soubrettes ou servantes qui passaient par là quand sa mère se refusait à lui. Cet homme la dégoûtait et pourtant son sang coulait dans ses propres veines, on ne choisit pas sa famille ni ses parents... Ainsi, il était également responsable de l'éclatement de la famille...

Tant de choses, Korydwen retira tous les parchemins, son doigt se coinça au fond du coffre, elle tira fortement et le fond finit par venir avec son doigt, elle avait donc une super grosse bague... Elle ferma un instant les yeux...

Si elle avait pu assister à la remise du coffre... Voilà ce qu'elle aurait vu la Baronne.


~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

Aliénor avait accouché d'une petite fille, elle avait de la voix, comme son père, la mère soupira, elle démarrait mal dans la vie, le caractère de la Serna, bien pourri dès son premier hurlement, elle l'avait confié aux voyageurs du Nord.

- Oh Béatrix, ai-je réellement bien fait ? Quelle femme abandonnerait son enfant ?
- Une femme voulant sauver la vie de son enfant ! Vous oubliez que vous êtes rechercher par le plus grand tyran de notre temps ! Votre époux ? Seul Aristote sait ce qu'il ferait de cette enfant ! Le supporteriez-vous ?
- Je le sais que trop bien Béatrix, mais j'ai déjà perdu mon fils Rick et là je perds ma fille...
- Vous ne la perdez pas ! Ayez confiance en l'avenir Aliénor ! Reconstruisez vous une vie, une identité ! Vous avez suffisamment de courage pour y arriver, vous retrouverez vos enfants !
- Je le sais, je correspond avec la nourrice de mon fils Rick, il va bien... Enfin quand son père ne se venge pas sur lui de ses défaites.
- Aliénor courage ! Les gens qui s'occupent de votre fille sont bons ! Ce sont des amis ! Ayez confiance !

Béatrix avait appris à aimer Aliénor, sans la juger, ce qui était assez rare, une femme enceinte sans époux parcourant les villages. La main sur l'épaule d'Aliénor, elle lui apportait réconfort et paroles douces, Aliénor reprenait confiance en elle, comment en était elle arrivée là, comment son époux avait il pu changer à ce point ? La politique et l'argent entraînait le mal. Aliénor écrivit la dernière missive à sa fille, la glissant dans le double fond du coffre, elle retira son alliance et la glissa avec, dernier signe physique la rattachant au monstre qu'était devenu son époux. Aliénor remit le coffre à Béatrix, elle savait ce qu'elle devait en faire, son baluchon sur le dos.

- Béatrix, merci... Merci pour tout ce que vous avez fait pour moi, merci de m'avoir cacher, de m'avoir fait passer pour votre fille, de m'avoir offert, un toit, à manger et du travail, qu'Aristote vous accorde sa miséricorde, qu'il veille sur vous et les vôtres.
- Aliénor, je vous admire, vous êtes une battante une femme formidable, ne vous en voulez pas, ne vous jugez pas trop fort, je vous en prie, ne me remerciez pas.
- Béatrix... Je promets de vous écrire et si à l'avenir vous croisez un de mes enfants... Dites lui tout...

Une dernière embrassade et les deux femmes se séparèrent.

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

Korydwen avait besoin de se laisser aller, de reprendre ses esprits, d'essayer d'oublier cette ressemblance qui se voulait trop grande avec cet immonde personnage. Elle se débarrassa du double fond et s'approcha pour regarder à l'intérieur, une bague et une missive. Elle attrapa la bague et la regarda sous toutes les coutures, ainsi c'était une alliance, celle de sa mère... Gravé, à l'année du mariage 1427... "De La Serna"... Nom maudit, ainsi l'autre devait se trouver en Espagne, de l'autre côté des pyrénés, qu'elle y reste... Korydwen attrapa la missive et commença à la parcourir.

Citation:
Ma chère enfant,

Tu as semble-t-il trouvé le double fond du coffre et une bague, ce n’est pas n’importe quelle bague, mais bien mon alliance, le dernier objet qui me reliait à ton père Alejandro. Que te dire sur lui. Lorsque je l’ai rencontré, c’était un homme bon, aimant, mais la vie l'a rendu dur, mauvais, rancunier, il lui fallait des fautifs. Jamais il n’a réussi à me dire ce qu’il ressentait, il a perdu son père peu de temps après la naissance de ton frère Rick et sa mère peu de temps après ma fausse couche. La noblesse et l’orgueil mal placé d’un homme.

J’espère que tu sauras tirer des leçons des écris que je t’ai laissé, le caractère de ton père est particulier, les caractères des espagnols sont forts, fais attention à toi. Ton père démarrait au quart de tour, se mettait en colère pour des raisons qui n’en valait pas la peine. La politique comptait plus que tout pour lui au détriment de sa famille, fais bien attention.

La famille est ce qu'il y a de plus important, ne reproduis pas les erreurs de ton père, tire les leçons de ce passé que je t'enseigne indirectement. Le caractère de la Serna est fort, mais je sais que tu seras quelqu'un de bien plus tard.

Ne m'en veux pas de t'avoir laisser à ces voyageurs, n'en veux pas à ton frère d'avoir vécu les premières années de sa vie avec moi. Il n'y a qu'un fautif dans toute cette histoire, ton père à entraîner la ruine de la famille, un être qui ne rejoindra pas le soleil et le Très Haut.

Fais attention à toi...
Les conseils d'une mère sont si importants.
J'espère un jour te retrouver toi et ton frère...
N'oublie pas que même loin de toi, de lui, je vous aime comme n'importe quelle mère aime ses enfants.
Aliénor.


C'est à ce moment là que Korydwen comprit réellement que son caractère était mauvais, qu'il était encore temps pour elle de redresser la barre, de faire des efforts, il ne fallait pas qu'elle flanche, elle se devait de le faire, pour la mémoire de sa mère.

Maman... Je te promets que jamais je ne ressemblerai à mon père... Je t'en fais le serment !

Korydwen songea à son époux, à Beths et à tous ses autres amis qui avaient subi durant toutes ces années ses sautes d'humeur... Redresser, réfléchir, tenter de se détacher de ce drôle de caractère, l'amour d'un époux, l'amour des trois enfants, d'un frère, d'une famille, elle avait tout. Elle regarda autour d'elle, rassembla tout ce tas de parchemins, et attendit... Il fallait montrer à Rick...


* le post étant assez conséquent, si vous êtes curieux et voulez connaître le passé de Kory, pouvez cliquer, sinon cela ne vous empêchera pas de comprendre le rp

_________________

Prévot des Maréchaux.
Ambris, incarné par Alethea


[Quelques part, près de l'océan]

L'hiver était bien installé ici, le vent soufflait de l'air glacial sur les plages de Guyenne, petite promenade avec sa douce comme bien souvent, ils ne se quittaient décidément plus, le temps passé ensemble défilé a chaque fois a une vitesse folle, les jours passant sans s'en rendre compte, discutant de chose et d'autre sans jamais s'arrêter, aujourd'hui le sujet de discutions était « Pourquoi l'océan ne gelait pas ? » Cela amenait a des suppositions plus farfelu les unes que les autres. La discutions n'était pas vraiment importante mais cela les faisaient rire et c'était tout ce qui comptait a leurs yeux. La fin de journée arriva vite comme bien souvent quand il était avec elle, le soleil pale et timide commençait déjà a se caché derrière l'horizon de la grande bleu, l'heure était au retour à l'auberge pour s'y réchauffé près de la cheminée et où les attendaient deux bols de potage bien chaud.

Le chemin du retour fut plus difficile et plus silencieux, le froid se faisant plus intense a chaque minute qui passait, leurs têtes légèrement rentrées dans leurs épaules ils avaient du mal sur la fin, mais l'auberge n'était plus qu'a quelques mètres, Ambris poussa la porte et se frotta les mains en entrant, renseignant les autres occupants de l'auberge que dehors ben … faisait pas chaud !


[Plus tard dans la soirée]

Assit à même le sol devant la cheminer, ils discutaient encore pour changer, mais cette fois ci Aya la fille de sa douce les avaient rejoins, caler entre eux deux ils étaient en train de lui expliquer « Pourquoi ils fêtaient Noël » avec le petit Christos et tout ce qui allait autour, la petite fille semblait intéresser, posant des tas de questions très drôle comme « La manman de Christos est ce que elle était zolie? » « Est ce que l'âne il était méssant comme le seval de papa ? » Essayé de parler religion avec une enfant de cinq ans était plus marrant que ça en avait l'air.

Alors qu'ils en arrivaient aux rois mages, un pigeon vînt se poser sur le rebord de la fenêtre, le tavernier y alla, ouvrît la fenêtre et pris le pauvre volatile endolorit par le froid dans ses grosses mains, il tenta de dire pour qui ce message était destiné, mais se sachant pas lire il se contenta d'épeler les lettres, c'était déjà pas si mal


Heu … A je crois, après heuuu M, ensuite … Il se gratta la tête. B oui ça c'est B. Ambris regarda Aellfall en souriant, puis leva la main. Tavernier ! je suis le grand gagnant, apportez moi cette missive. Ambris se lève pour aller récupérer son bien, il reconnu le seau de sa cousine, il ouvrit la lettre et la lut avec la plus grande attention

Citation:
Estimé cousin Ambris et estimée future cousine Aellfall,

Je ne sais actuellement où vous vous trouvez tous deux, mais il se pourrait que j'ai une nouvelle des plus amusantes. J'espère avant tout que vous vous portez bien et que la grossesse d'Aellfall ne la fatigue pas trop. Si tu as besoin de quoi que cela soit, n'hésite pas, je serai là pour vous deux. La famille est ce qu'il y a de plus précieux au monde.

Il se pourrait que la famille s'agrandisse un peu plus rapidement que prévu, j'ai retrouvé une cousine à Moulins en taverne, Alethea, je ne sais si vous avez déjà entendu ce nom quelque part. Ancienne prévôt. Si vous vous trouvez en terre auvergnate ou bourbonnaise, je vous invite donc à nous rejoindre à Cournon d'Auvergne pour faire connaissance avec notre nouvelle cousine. Sinon et bien nous nous verrons à votre mariage, j'en parlerai à Alethea à ce moment-là, peut-être pourriez vous, vous rencontrer à ce moment là.

J'attends de vos nouvelles.

Avec mes plus belles pensées,
Korydwen de Toggenburg-Marigny


Ambris se mit a sourire en lisant la lettre, surpris mais très heureux, une nouvelle découverte et une nouvelle venue dans la famille, c'était une très bonne nouvelle, il fouilla dans sa besace, sortit un parchemin et une plume piqué sur un canard quelques jours plus tôt, il avait prit ce qu'il pouvait hein ! Il trempa sa plume dans l'encrier et rédigea quelques mots

Citation:
Cher Marraine/ Cousine

Tout va bien pars chez nous, Aellfall et le bébé vont visiblement bien puisque le stock de gâteau au miel fond comme neige au soleil, j'arrive a en prendre quelques uns mais a chaque fois c'est au péril de ma vie.
Pour ce qui est de la nouvelle que tu m'apporte dans ta lettre, elle m'a surpris quelques peu, mais je suis heureux qu'on est retrouvé encore une « de la Serna » Je ne te cache pas que je me demande combien il en reste cachés encore dans la nature.
Comme tu l'aura deviner je ne suis pas en Auvergne en ce moment, vu le temps qu'a mit ton pigeon pour me trouver, je ne pourrais donc malheureusement pas voir notre cousine pour le moment
Je t'envoie mon pigeon car le tiens a besoin de repos, je te le ramènerais quand je reviendrais pour le mariage à Cournon.
J'espère vous croiser tous là bas et faire connaissance avec Alethea

Embrasse toute la petite famille pour Aellfall et moi

Avec toutes mes pensées
Ambris de la Serna


Ambris enroula son message, l'accrocha a la patte de son pigeon et le laissa s'envoler dans la nuit vers les terres d'Auvergne, il rangea tout soigneusement et alla s'empresser de raconter la nouvelle à Aellfall, encore un nouveau sujet de discutions.

Rick
[Sur le chemin de la vérité...]

Le couple avait longuement parlé de cette lettre que Kory leur avait envoyé. D'un côté, Rick et sa légendaire curiosité et de l'autre, l'envie de Tia de prendre soin de leur dernier né. La jeune femme, ayant fait un déni de grossesse, n'avait pas pu ressentir les sensations maternelles d'une grossesse normale. Elle ressentait donc maintenant le besoin de passer plus de temps avec Esteban, sans pour autant oublier ses autres enfants. Il avait donc été décidé que la jeune maman accompagnerait son époux à Cournon. Ainsi, elle pourrait, au chaud dans la suite réservée par Kory, à leurs bons soins, apprendre à connaître sa petite surprise comme elle aimait à le nommer. Les trois aînés pourraient quant à eux, s’amuser avec leurs cousins et cousine et Rick pourrait assouvir sa curiosité.
Que c’était étrange tout cela quand même à bien y réfléchir ! Le hasard avait bien fait les choses… Alors que la prime génération, celle de ses grands-parents avaient vécu en Espagne, la seconde avaient éclaté un peu partout et la tierce s’était retrouvée dans le Bourbonnais-Auvergne. Dire qu’il avait côtoyé Ambris et Alethea pendant de nombreuses années sans savoir leur lien de parenté avec eux. Et sans une gaffe de Kory pour l’un et une discussion étrange pour l’autre, ils ne l’auraient jamais su.

Rick pensait à tout cela, tout en conduisant la charrette sur le chemin entre Montpensier et Cournon. A l’arrière, Tia et les enfants étaient sous les couvertures pour rester bien au chaud. Il n’était pas question pour eux de prendre froid. Le jeune homme essayait de se rappeler qui était Gala sur ce portrait qui lui avait valu une correction remarquable. Alethea avait la chance de connaître bien sa mère, et d’avoir grandi à ses côtés. Elle pourrait peut-être répondre à tellement de questions que lui et Kory se posaient sur leur famille. Plongé dans ses pensées, Rick n’avait pas vu passer le chemin jusqu’au domaine de sa sœur. Et une fois dans le domaine, le jeune homme, indélicat qu’il était, laissa Tia avec les enfants, pendant que les serviteurs venaient les aider et lui se précipita pour retrouver Kory. On lui avait indiqué le lieu où elle était. Un petit coup discret à la porte et un frère qui entre en trombe, comme un ouragan qui passait par là….


Coucou ch’tite sœur ! Alors quoi de neuf ? Elle est arrivée ?
_________________
Korydwen
Cabinet de travail de la Baronne.

Korydwen rêvassait et tournait tout ce qu'elle avait appris dans sa tête pour trouver la meilleure façon de l'annoncer à son frère Rick, elle savait son passé sujet assez sensible, mais là pour le coup, elle était bien obligée de lui raconter, il fallait donc commencer doucement, comment réagirait il en voyant l'alliance de sa mère.

Korydwen s'enfonça dans son siège et scruta l'alliance sous toute ses coutures, la faisant tourner entre ses doigts, c'était sans penser que son goujat de frère entrerait d'une manière fort peu délicate. Une tornade...


Coucou ch’tite sœur ! Alors quoi de neuf ? Elle est arrivée ?

Elle sursauta grandement et tomba de sa chaise, envoyant l'alliance volée quelque part dans la salle.

Riiiiiiiiiiiiick ! Goujaaaaaaaaaaaaaaaat !

Elle avait envie de lui envoyer la porte dans la tronche, ce n'était pas possible d'être si peu délicat en entrant dans un bureau.

Patiiiiiiiiiiience ! Apprends cette vertu à ton père que diable !

Elle était heureuse de le voir, mais il y avait des manières d'entrer, ce n'était pas un moulin tout de même. Enfin heureusement qu'elle n'était pas en compagnie de son époux, cela aurait pu être plus critique, elle posa sa main sur son coeur qui battait fortement, elle respira pour retrouver son calme et se leva. Elle s'approcha de son frère et l'enlaça fraternellement.

Rick n'entre plus jamais comme ça ! J'ai cru sentir mon coeur s'arrêter !

Elle lui claqua deux bises en souriant.

Non elle n'est pas encore arrivée ! Mais par ta faute j'ai perdu quelque chose...

Elle réfléchit un instant et finit par se lancer, tourner autour du pot, elle n'aimait pas.

J'ai perdu l'alliance de notre mère... Vois-tu avant que tu arrives telle une tornade et bien je la regardai ! Quand je suis tombée, la bague m'a échappé des doigts et elle est tombée quelque part !

Elle remit sa chaise en place et mit un peu d'ordre dans ses parchemins.

J'ai aussi lu une sorte de cahier intime et une missive de... Alejandro, ainsi que la lettre qui se trouvait être avec l'alliance...

Elle jeta un coup d'oeil à la dite lettre.

C'est horrible... Je... Moi... Lui...

Troublée, un peu voir beaucoup, elle s'accroupit par terre à la recherche de la bague, laissant le champ libre à Rick si il souhaitait aller jeter un coup d'oeil aux parchemins.

J'ai écris à Ambris et Carmen, je sais Ambris en voyage, quand à Carmen, c'est une adolescente, je ne suis pas certaine qu'une réunion de famille l'intéresse... A mon époux aussi, mais il travaille beaucoup, je ne sais si il viendra. En fait nous n'attendons plus qu'Alethea réellement...
_________________

Prévot des Maréchaux.
Rick
[Domaine de Cournon - Cabinet de travail de Kory]

Bien entendu, Rick ne s'était pas un seul instant imaginé que ses manières auraient pu paraître bien cavalières. Il n'avait jamais pensé que sa soeur aurait pu se trouver en fâcheuse posture. Heureusement pour lui qu'elle ne se trouvait pas en compagnie d'Al. Lequel des trois aurait été le plus gêné ? Sa soeur était assise sur un de ses fauteuils et son arrivée avait eu le dos de la faire sursauter, faisant tomber un objet quelconque. Rick n'aurait pas imaginé que cet objet était d'ailleurs pas si quelconque que cela.

Riiiiiiiiiiiiick ! Goujaaaaaaaaaaaaaaaat !

Et après ce cri digne de Beths, la jeune femme en appela à sa nièce.

Patiiiiiiiiiiience ! Apprends cette vertu à ton père que diable !

Si le jeune homme avait pu s'imaginer que de donner le nom de Patience à la jumelle inattendue, deviendrait le refrain préféré de son épouse et de sa soeur, peut-être aurait-il réfléchit à deux fois. Heureusement que la petite fille ne comprenait pas encore ce que cela signifiait. En effet, elle était trop petite pour assumer une telle charge. Heureusement pour lui que sa soeur n'était pas trop en colère contre son arrivée, un brin trop paysanne. Le jeune homme avait facilement tendance à oublier les règles de bienséance chez les nobles ; règles qu'il avait apprises jeune, qu'il avait confirmé lorsqu'il était diplomate et qu'il oubliait désormais maintenant qu'il était redevenu simple maréchal. Peut-être que cette manière, il faudrait qu'il essaye de la corriger en 1458. Enfin, on verrait.... Un bisou à sa soeur et une impatience qui grandissait et qu'il essayait de cacher plus ou moins adroitement.

Rick n'entre plus jamais comme ça ! J'ai cru sentir mon coeur s'arrêter !

J'essaierais de ne plus le faire, ch'tite soeur ! Mais, il est parfois dur de lutter contre cette impatience latente qui fourmille en moi.

Non elle n'est pas encore arrivée ! Mais par ta faute j'ai perdu quelque chose...

Rick haussa les sourcils. Certes, il avait vu quelque chose voltiger dans les airs, à son arrivée, mais il ne pensait pas que sa soeur serait si embêtée de l'avoir perdue. Elle pouvait très bien demander à un de ses serviteurs de l’aider dans ses recherches. Il ne comprenait pas trop où elle voulait en venir. Il espérait que ce n’était pas un objet qu’elle avait perdu qui l’empêcherait de satisfaire sa curiosité. Elle semblait assez bizarre quand même, à ce moment-là.

J'ai perdu l'alliance de notre mère... Vois-tu avant que tu arrives telle une tornade et bien je la regardai ! Quand je suis tombée, la bague m'a échappé des doigts et elle est tombée quelque part !

Rick eut un choc. L’alliance de sa mère était en possession de Kory et elle venait de la retrouver. Ou plutôt de la perdre à cause de lui. Il fallait absolument la retrouver. Le jeune homme avait hâte de la voir. Il ôta alors sa toque, laissant apparaître sa nouvelle coiffure, pendant que Kory remettait de l’ordre dans des parchemins. Le jeune homme ne les avait pas vu auparavant et se retrouva plus intéressé encore.

J'ai aussi lu une sorte de cahier intime et une missive de... Alejandro, ainsi que la lettre qui se trouvait être avec l'alliance...

La curiosité de Rick se fit encore plus grande et littéraire comme il était, il préférait connaître d’abord le contenu des missives, plutôt que le bijou maternel. Mais sa sœur semblait d’un coup, encore plus émotive.

C'est horrible... Je... Moi... Lui...

Rick avait hâte de savoir pourquoi sa soeur semblait si apeurée par le contenu de la lettre. Avait-elle trouvé un détail sur elle qu'ils ne connaissaient pas encore ?Elle commençait à chercher à quatre pattes l’alliance, tout en lui expliquant que durant la journée, il aurait plus de chance de croiser Alethea et moins de chance de retrouver Carmen ou même Ambris. D’un autre côté, c’est surtout l’ancien prévôt du duché qu’il avait hâte de voir et surtout d’interroger pour connaître son histoire. Avec une mère encore en vie, beaucoup de réponses pourraient enfin être trouvées. Le jeune homme laissa sa sœur jouer à Sherlock Kory, dommage qu’il n’ait pas amené avec eux, Inuki ou un des deux louveteaux pour l’aider dans ses recherches. Le jeune homme s’installa à même le sol et commença la lecture des parchemins.
_________________
Korydwen
Cabinet de travail de la Baronne.

Si ils avaient été plus jeune, peut-être que l'on aurait pris cela pour un jeu quelconque d'enfants, mais l'heure n'était pas aux jeux ? Quoi que, le rire faisait du bien parfois et cette histoire semblait si sombre que Korydwen ne savait plus trop où elle se trouvait, ni ce qu'elle devait penser de tout cela, en plus du reste, la vie à Montbrisson était bien morose, les seuls instants de joie étaient ceux qu'elle passait avec son époux ou ses enfants, le reste... Depuis combien de temps n'avait elle pas mis les pieds dans une taverne, elle regarda son frère, il représentait tellement pour elle, une sorte d'eldorado, de terre, de futur que jamais elle n'atteindrait, quelque chose que vous n'avez pas mais que vous cherchez à obtenir... La joie d'attendre quelque chose ?

Ils cherchaient, une bague, une alliance même, elle secoua la tête, elle s'était trahie, elle avait trahi ce qu'elle ressentait, elle n'était pas de ces nobles capables de cacher une émotion pour paraître bien aux yeux des autres, elle se glissa sous la table de travail et se recroquevilla, tendant une lettre à son frère. Il avait enlevé sa toque depuis un moment, elle n'avait pas vu, pas remarqué sa coiffure. Elle toussota et écarquilla les yeux.


Rick... C'est quoi c'que t'as sur ta tête ! Y a des poils !! T'as une bête sur la tête !!

Elle mit un instant à comprendre que c'était des cheveux, elle ne les quitta pas.

Pourquoi... Est-ce que tu as des cheveux ? Pourquoi que tu as fait croire à tout le monde que tu n'en avais pas par ma faute ? Pourquoi tu m'as caché cela ?... Y a-t-il d'autres secrets que je doive apprendre aujourd'hui ?

Elle le regardait fébrilement, elle attendait des réponses de la part de son frère. Mais avant il fallait qu'elle lui dise pour la missive. Elle se leva et partit en direction de la fenêtre, elle se planta devant, cette fenêtre donnait sur l'allée qu'Alethea emprunterait pour venir jusqu'à Cournon.

Rick... Je... Alejandro et moi sommes pareils. Nous avons ce même orgueil mal placé, ce mauvais caractère, cette rancune qui m'a détrui il y a de cela plusieurs mois... Souviens toi, Montbrisson, 1455, mon "neveu" Kao se barre avec le mandat de 10 000 écus, les accusations... Je les ai tous hai, je les ai tous détesté...

Son regard se faisait sombre, triste souvenir, triste période, elle en parlait si peu.

Comment avaient-ils appelé cela ? Ah oui je menais une double vie... Idiots... Ils étaient si idiots... Naïfs... Les rares personnes qui me croyaient... Je pouvais les compter sur mes dix doigts... Althiof, toi, Tia, Aigue, Nic, le Padre, Sorcière... Sept... Sept personnes ont toujours cru en moi... Combien m'ont descendu ? Un nombre important... Une ne s'est pas mouillée... Une seule... L'esprit de famille...

Quand à dire ce que je ressens, je suis aussi peu douée qu'il ne l'était avec notre mère... Incapable de dire quoi que cela soit à Althiof... Le voir souffrir de mon silence, il a été obligé de me tirer les vers du nez plus d'une fois... Certes je fais des efforts... Mais... Rien que le fait de savoir... Comment pouvons nous être si stupide, pour ne point réussir à se confier à nos propres conjoints !! Enfin, de ce côté là, je suis moins pire que lui... Maintenant je lui dis tout à mon Althiof... Et mes poussées de colère, de jalousie... Il faisait de même...
A quoi cela sert de lutter ? Lutter contre soi même, contre ses propres démons... Je suis fatiguée Rick... Fatiguée... Arriverons-nous un jour ? Arriverons nous à laisser derrière nous tout ceci ? A vivre paisiblement ? Sans que ce caractère se rappelle à notre bon souvenir...


Pourtant, elle venait de faire le serment que jamais elle ne ressemblerait à son père, de promesse en promesse à l'homme qu'elle aimait, l'homme qui faisait battre son coeur, l'homme pour qui elle ferait n'importe quoi. Elle finit par appercevoir quelque chose qui brillait à ses pieds, elle se baissa et regarda l'alliance. Un sourire, un franc sourire, elle se tourna vers son frère et la lui apporta.

Rick ! Regarde ! C'est l'alliance ! Que j'ai hâte qu'Alethea arrive !

Et voilà comment Korydwen, une nouvelle fois, montrait sa grande capacité à passer subitement d'une émotion à une autre, d'une larme à un sourire...
_________________

Prévot des Maréchaux.
Althiof
Plus il parcourait le royaume et plus il se disait que rien ne valait la chaleur de leur petite maisson au fin de l'Auvergne, entre des collines verdoyantes en été et blanches immaculées en hiver. Cette petite maison au bord de ce lac qui nourissait tout le village, cette maison symbole d'un passé où ils n'étaient que deux villageois parmi tant d'autres mais deux villageois qui s'aimaient plus que tout et ils ne comptaient pas oublier ce qu'ils étaient.

Voilà près de dix jours il avait été retenu à Paris par la tempête de neige et avait mis plus de temps que prévu pour faire le chemin jusqu'à Montbrison pour retrouver femme et enfants. Quelques jours plus tard il avait trouvé un mot bien abîmé qui compte tenu de ce qu'il s'était passé avait du sortir de la ête de son épouse tout comme de la sienne car il ne se souvenait même pas l'avoir mis au fond de sa poche.


Citation:
Mon tendre époux,

je ne sais où tu te trouves, peut-être es-tu simplement au château, cela risque à te faire rire si je t'écris et que tu trouves au château, mais c'est ce qui fait mon charme et me rend plutôt surprenante.

Je t'avais parlé l'autre soir assez rapidement de ma rencontre avec Théa, qu'il était possible qu'elle soit ma cousine, cela t'avait drôlement plu d'ailleurs et bien voilà j'ai reçu sa réponse, sa mère était bien la soeur de mon père, elle est donc ma cousine, je l'ai convié à venir nous voir à Cournon. J'espère que tu n'auras pas trop de travail et que tu pourras rester avec nous.

Mon coeur ne bat que pour toi,
ta tendre épouse,
Kory.


Oh que oui il voulait y aller il ne demandait que cela d'apprendre à connaitre son épouse. Elle était encire si mystérieuse sur sa famille mais lorsqu'elle lui en parlait il écoutait avec attention. Et même s'il ne suivait pas tout l'important était qu'elle se confie à lui. Il apprenait à connaître son passé, ses origines et comprenait mieux son caractère. Semblable à son père ? Il la connaissait mieux qu'elle ne se connaissait elle même et depuis plus de 3 ans et demi elle avait bien changé. Plus calme et sage à n'en point douter mais surement aussi jalouse. Mais la jalousie pour l'homme qu'elle aimait c'est bien différent. Elle était bien différente de ce vil homme dont elle avait encore tant de mal à parler.

Parfois il ne comprenait pas cette famille. Ils s'étaient déchirés dans le passé et recommençaient dans cette génération. Il avait perdu une soeur et la deuxième lui echappait et il aurait tout donné pour les revoir et les serrer dans ses bras. Pourquoi se déchirer de la sorte ?

Alors oui il était heureux de connaitre Carmen et tous les autres. Ses cousins, Ambris et Aellfall et puis Théa. Des personnes qu'ils connaissaient mais qui étaient désormais un peu plus pour lui. Ils étaient la famille de Kory... sa famille.

Il repensa à la sienne. Les Marigny dont certains membres étaient presque des étrangers mais surtout ses soeurs. Thémis et Mabel de l'autre. Et puis Grand Mère. Qu'etait-elle devenue ? Elle lui manquait tant. Surement partie sur les routes du St-Empire. Mais pourquoi la vie devait être aussi triste parfois. Il se jura en cet instant d'entreprendre ce qu'il laissait en plan depuis trop longtemps. Rechercher sa Grand Mère, sa soeur, et les traces de son passé là bas dans cette Helvétie qu'il n'avait jamais vue. La Croisade à défaut de renforcer sa foi avait eu le don de ranimer ce rêve de retrouver ses proches.

Alors qu'il pensait à tout ça en chevauchant à travers champs il s'apprçut soudainement qu'il était à l'entrée du Domaine de son épouse. Combien de fois était-il venu ? Une fois pour faire le mur et bien d'autres choses et puis pour les vendanges. Les autres séjours n'avaient duré que quelques heures. Cournon était à deux pas. Il sauta de cheval et avança jusqu'aux grilles.


- Halte qui va là ! Le domaine n'est pas accessible aux étrangers.

Althiof regarda autour de lui. Pourtant non il ne faisait pas sombre. Le garde tenait fermement le fourreau de son épée.

- C'est une blague ? Vous direz à la maitresse des lieux qu'elle m'a bien eu.

Mais le garde ne plaisantait pas. Lorsqu'il se met devant lui alors qu'il avançait il lacha Pégase et posa une main sur l'épaule du garde tout en bloquant son poignet avec l'autre main.

- T'es nouveau toi ? Le garde acquiesça. Allez va je le dirai pas à la Baronne tu pourras garder ton travail.

Il rit et passa les grilles. Son calme avait stupéfait le garde qui semblait amorphe.

- Hé bé j'espère qu'ils le paient pas trop cher celui là. Nouvel eclat de rire.
_________________

Adieu Alice
--Wilhelm_und_klaus


Mirefleurs

Ce cher Wilhelm travaillait encore en cette journée de décembre, la lumière du soleil arrivait plus tardivement le matin et se couchait de bonne heure le soir, pourtant Wilhelm travaillait toujours autant, les finances de la Seigneurie à remonter, celles de septembre n'était pas fameuse, octobre légèrement mieux, novembre on recommençait à faire un peu de bénéfice, mais décembre... Décembre, mois des festes de la nativité et bien entendu, qui disait festes de la nativité, disait grande dépense de la part de la dame, Wilhelm savait qu'elle faisait un peu attention, mais il fallait la surveiller, parfois, les tisserands défilaient un peu trop à son gout et la petite Eléa n'était pas en reste ! Heureusement qu'elle n'avait qu'une seule fille, sinon, cela aurait été catastrophique.

Wilhelm s'approcha de la fenêtre pour débarrasser un pigeon d'un pli, il le décacheta bien rapidement, c'était des nouvelles de son ami Childebert, l'intendant de Cournon d'Auvergne, voilà qu'il lui demandait comment allait les finances de Mirefleurs, il était prêt à leurs accorder un prêt. Mais Wilhelm préfèrait refuser, un prêt pouvait engendrer un plus grand trou et des difficultés de remboursement, certes la Baronnie était aussi à la dame de part son mariage, mais autant se débrouiller par eux-même, ils avaient bien vendu les stocks en plus, des villages alentours manquaient de blé ou de maïs. Une agitation régnait un peu plus bas, Wilhelm descendit aussitôt de sa tour un bâton à la main.

Il s'approcha et quelle ne fut pas sa surprise en s'apercevant que c'était le seigneur des lieux, il s'était fait rare, la dame disait souvent qu'il avait du travail, mais elle s'y accommodait plutôt pas trop mal, enfin le peu de fois où elle était passée. Il l'avait reconnu grace à la peinture qui trônait dans le cabinet de travail de la dame, les enfants, durant la guerre, passaient leurs journées à le regarder. Il s'approcha et donna un coup de bâton sur le casque du garde.


Bougre d'idiot !! M'enfin ! Fous ne foyez pas ! C'est le Seigneur ! Et fous le traiter comme le premier des gueux !

Mais l'homme semblait plutôt calme, c'était assez étonnant, surtout quand on connaissait le tempérament de la dame. Wilhelm espérait que l'homme réussirait à déchiffrer ses dires tout de même, il avait un certain accent, parfois difficile à comprendre.

Permettez moi de me préchenter ! Wilhelm ! Che chuis l'intendant du domaine de f.otre épouse, enfin du f.otre auchi !

Wilhelm s'inclina devant son seigneur, heureux de le voir et de le rencontrer enfin. Cependant, la dame n'était pas là, elle se trouvait à Cournon, pour une affaire importante qu'elle avait dit. Elle n'avait pas précisé, mais elle y était, quand aux enfants, ils étaient également à Cournon. Wilhelm se releva avec une certaine difficulté et regarda son seigneur.

F.otre épouse et fos enfants se trouvent à Cournon d'Aufergne, pour une affaire importante ! C'est ce qu'elle disait afant de partir ! Sans doute fous a-t-elle glissé un mot ?

Vous déchirez quelque chose ?
Carmen_esmee.
[Dans la cour du Château de Cournon]

Une jeune cavalière fit son entrée, elle se présenta aux gardes... qui se montrèrent tout à fait hostile avec elle... il est vrai qu'elle n'était pas vêtue comme une noble... de simples braies recouverte par une tunique blanche et de jolies bottes noires héritée de sa mère...

Mais voyons ! laissez moi passer ! Je suis la cousine des maitres des lieux !

Sans un mot ils repoussèrent son cheval avec leurs hallebardes, Carmen fut contrainte de rebrousser chemin jusqu'à la grille... Frustrée, elle repartit au galop... Ne s'éloignant pas de la demeure, elle aperçut un petit bosquet... Elle s'y engouffra.

Elle admira les feuilles mortes multicolores que son cheval foulait de son pas délicat... la jeune fille sous le charme de cette petite forêt, contempla les arbres, leur branches et leurs feuillages constitué un véritable toit.
Un sentiment de protection l'envahissait... quelques rayons de soleil transperçait ce toit... Carmen vit la sortie du bosquet se dessiner... Allait elle pénétrer dans la cour du château de Cournon ?


Doucement elle avança avec sa monture, une lumière aveuglante l'empêcha de se diriger un instant. La lumière faiblit, Carmen peut enfin contempler le Jardin de sa cousine... Elle caresse sa monture, fière d'eux !

Ravie elle pénétra dans la cour du château... Sa présence fut vite remarquer par les gardes, qui l'a rejoignirent... Carmen s'empressa de rejoindre les portes du château en vain, un garde a cheval également lui barra la route !


- Mais laissez moi passer à la fin ! Je vous dis que je suis la cousine de Korydwen !

Le garde intrigué par le fait qu'elle connaisse le prénom de la châtelaine, descendit de cheval...

- Descendez, je vous prie.

- Non !

- Descendez ou je vous fait descendre dame !

- Damoiselle ! Rooooh !


Sur ce cri, la jeune fille descendit de sa monture...
"Et Après !?"

Il lui attrapa le bras sans ménagement, Allons vérifier vos dire DAMOISELLE !

Tous deux rejoignirent les portes du château, ils traversèrent plusieurs couloirs...

Vous allez voir ce que vous allez voir quand Korydwen vous dira qui je suis ! Alors mémorisez bien mon visage pour la prochaine fois ! Je suis Carmen de La Serna ! Vous entendez ?!

- J'entends... Taisez vous donc un peu...
dit-il sur un ton fatigué...

- Certainement pas ! Je suis Carmen Esmée de La Serna ! Je suis Carmen Esmée de La Serna ! Je suis Carmen Esmée de La Serna ! Je suis Carmen Esmée de La Serna ! ...
Chanta t-elle sur un ton très très enjoué.. poussant jusqu'à l'extrême, en sautillant...

Arrivés devant le bureau de Korydwen, le garde frappa deux coups, lâchant le bras de la demoiselle...

Carmen plaqua ses bras sur sa poitrine, tapant du pied tout en gardant un œil sur le garde...
Althiof
Althiof sourit de toutes ces dents en entendant l'intendant. Ca ne devait pas etre triste tous les jours avec un accent pareil.

- Enchanté Wilhelm, ravi de rencontrer un homme aussi courageux que vous. Vi il en faut du courage pour gérer les finances de mon épouse et réfreiner ses envies d'achat ou au moins tenter de les permettre.

Il fut surpris par la sutie des propos.

- A Cournon vous dites ? Non elle ne m'en a pas informé. J'ai eu son mot il y a quelques jours sur sa petite cousine. Nous en avons parlé hier nous devions nous retrouver ici pour qu'elle me la présente. A moins que j'ai mal compris le lieu.

Vous a t-elle dit qu'elle était cette affaire importante ?

_________________

Adieu Alice
--Wilhelm_und_klaus


Mirefleurs

Wilhelm était très enchanté d'avoir fait la connaissance de l'époux de la maîtresse des lieux, depuis le temps qu'elle en parlait, à toutes les sauces, Althiof par-ci, Althiof par-là. Il pouvait enfin le voir autrement que sur un tableau. Son accent ne semblait pas le déranger, c'était surprenant et surtout plaisant pour une fois qu'on ne lui demandait pas de répéter ce qu'il disait.

- Enchanté Wilhelm, ravi de rencontrer un homme aussi courageux que vous. Vi il en faut du courage pour gérer les finances de mon épouse et réfreiner ses envies d'achat ou au moins tenter de les permettre.

Il fronça les sourcils en se demandant bien ce qu'il pouvait entendre par courageux, l'on était Intendant ou l'on ne l'était pas, l'on avait cela dans le sang, la gestion de domaine. Il répondit cependant à son vis à vis.

Du courache ? Che ne dirai pas chela, che dirai plutôt une grande pachion pour les chiffres, et une bonne dose de pachience, les négochiations avec f.otre épouche sont longs d'être tranquille ! Il faut parfois haucher la voix ! Mais elle rechte la cheffe ichi... Parfois ch'est bien diffichile... Nous chommes déchà déchendus bien bas mais nous remontons !

Wilhelm avait encore un peu de pain sur la planche avant de retrouver les 10 000 écus qu'il avait en poche au début, remonter de 8000 écus était plutôt difficile, mais il pourrait ensuite être fier de lui, par contre la suite de la discussion le chagrina un peu, la dame avait pourtant dit avoir écrit un pli...

- A Cournon vous dites ? Non elle ne m'en a pas informé. J'ai eu son mot il y a quelques jours sur sa petite cousine. Nous en avons parlé hier nous devions nous retrouver ici pour qu'elle me la présente. A moins que j'ai mal compris le lieu.

Vous a t-elle dit qu'elle était cette affaire importante ?

Ch'est étranche tout chela...

Wilhelm se tira doucement sur la barbe tout en poussant sa réflexion le plus loin possible, lorsqu'il se souvint.

Aaaaarf mon bon mechire ! Che crois que che bougre d'idiot de pache n'a pas fait chon trafail !

Mais alors qu'il s'énervait contre le page, voilà qu'il entendit un ronflement dans son dos, il se tourna et trouva le garde appuyé à sa hallebarde en train de dormir, il remonta son bâton et donna un nouveau coup sur le casque du soldat.

Gaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaarde à vous ! La dinde ! Che fous paye pour quoi faire ? Pour dormir ? Naaaaaaaan ! Alors réfeillez fous ! Au trafail !!

Décidément, le pauvre Wilhelm était entouré d'incapable, il faudrait serieusement revoir les effectifs, voilà qu'un garde et un page le ridiculisait devant le Seigneur.

Fa fite me chercher le pache !! Et que cha chaute !! Plus fite !

Wilhelm secoua la tête et remit son bâton à sa ceinture, oui cela fonctionnait comme cela, il se faisait respecter des nigauds qui faisaient mal le travail.

Elle m'a dit qu'elle vous afait écrit che matin afant de partir ! Une affaire importante ! Che je chais laquelle... Fos enfants parlait d'une dame Théa... Alethéa peut-être ! Enfin une dites cousine de f.otre épouche !

Wilhelm tentait de se rappeler de ce que les enfants, avaient dit mais ce n'était pas très évident, le page finit par revenir avec le pli dans les mains, Wilhelm reprit son bâton dans la main et lui donna un coup dans l'arrière train !

Bougre d'andouille ! Alors !! Que fous afait dit la dame ! Que ch'était UR-GENT ! Allez donner le pli au Cheigneur !
Le page donna le petit pli au Seigneur.

Korydwen a écrit:
A mon tendre époux, mon doux confident,

je t'avais donné rendez-vous à Mirefleurs pour te présenter Carmen, mais hélas une affaire de la plus haute importance m'a fait mandé à Cournon d'Auvergne, dans la missive que je t'avais envoyé il y a plusieurs jours maintenant, je t'avais dit que Alethea devait passer me voir... Elle devrait arriver aujourd'hui, du moins normalement.

Je t'attends donc à Cournon, Carmen sera également des nôtres, et peut-être Ambris, je n'ai point encore eu sa réponse.

Je t'aime de tout mon coeur,
Korydwen.

PS : j'espère que mon page te trouvera avant que tu n'arrives à Mirefleurs...


Wilhelm laissa le baron, seigneur, époux, lire la missive et se souvint également d'une chose.

F.otre petite cousine Carmen est également partie, che suppose qu'elle a du che rendre à Cournon...

Wilhelm était bien embêté, il espérait que personne ne lui tiendrait rigueur de l'imbécillité de certains serviteurs de Mirefleurs.
Althiof
Althiof avait déjà entendu bien desfois cet accent germanique. Rosa l'avait et Mabel aussi à son arrivée, trace d'une Helvétie où étaient parlé le françois mais aussi l'allemand et l'italien sans compter des dizaines de patois locaux. Mais leur accent était bien plus discret que celui de l'intendant.

Il comprenait donc assez facilement dès lors que ce n'était pas trop long et pas trop rapide. Il avait donc cru comprendre que l'intendance était avant tout une passion et qu'il avait fort à faire avec les comptes de son épouse. Cela l'amusa et il ne put s'empêher de rire.


- Parfois ch'est bien diffichile... Nous chommes déchà déchendus bien bas mais nous remontons !
- Ca je veux bien vous croire. Vous remontez ? Y'a plus de place pour ranger de nouveaux habits c'est ça ? Et puis le vin doit bien se vendre. La baronne me l'a fait gouté il est excellent.


Lorsque l'intendant lui parla d'un mot, il dit immédiatement qu'il n'en avait pas vu mais il était inquiet. Il l'avait peut etre oublié et cela l'embêtait. Il faisait déjà bien assez de bêtises.

- Elle m'a dit qu'elle vous afait écrit che matin afant de partir ! Une affaire importante ! Che je chais laquelle... Fos enfants parlait d'une dame Théa... Alethéa peut-être ! Enfin une dites cousine de f.otre épouche !

Hum donc c'était bien pour la famille. Elle s'était peu etre trompé la veille cela devait être Cournon et pas Mirefleurs pour le rendez-vous. Qu'importe c'était juste à côté. Mais il fut rassuré et amusé de voir que la bêtise ne venait pas de lui. Quel drôle de personnel cela ne devait pas être triste de vivre ici au quotidien. Alors qu'il remontait sur Pégase prêt à partir.

- F.otre petite cousine Carmen est également partie, che suppose qu'elle a du che rendre à Cournon...
- Fort bien, je vous remercie, je vais les rejoindre. Bonne journée à vous et au plaisir.


Il partit au galop pour ne pas perdre une minute mais pour sûr il reviendrait vite. Il aimait bien l'ambiance des lieux.
_________________

Adieu Alice
See the RP information <<   1, 2   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)