Beths
[Matin de novembre]
Cest lheure exquise et matinale
Que rougit un soleil soudain.
A travers la brume automnale
Tombent les feuilles du jardin.
Leur chute est lente. On peut les suivre
Du regard en reconnaissant
Le chêne à sa feuille de cuivre,
Lérable à sa feuille de sang.
Les dernières, les plus rouillées,
Tombent des branches dépouillées ;
Mais ce nest pas lhiver encore.
Une blonde lumière arrose
La nature, et, dans lair tout rose,
On croirait quil neige de lor. Le Cahier rouge, F.C.
Automne Oui lautomne était bien là. Au chaud au domaine de Chaptuzat, domaine de sa marraine où elle avait trouvé refuge, bornée quelle était de refuser de retrouver son époux, la Duchesse à la croisée regardait le paysage. Une main sur son ventre qui doucement, sereinement, sarrondissait imperceptiblement sous lhabitant qui petit à petit prenait place en ses pensées, en son cur. Dici peu de temps, elle ne pourrait plus cacher son état elle devait voir Marty, elle devait lui parler. Elle avait pensé pouvoir profiter du mariage de Bettym las de mariage il ny avait point eu, mais un enfant été né Guéric et sitôt remise de ses couches, sa jumelle de cur était partie. Quitter le BA, ces terres que toutes deux aimaient tant. Mais Beths avait compris le désir, le besoin de son amie, et cest déchirée et silencieuse quelle avait assistée à son départ. Les deux B savaient lune comme lautre que la vie leur permettrait de se revoir
Pour lheure la Duchesse réfléchissait à un moyen de rencontrer son époux. Elle lui en voulait toujours pour Bettym, pour son choix, le fait quil ne lait pas concerté, pour les mots qui avaient dévalés torrent furieux ses mots à lui, ses mots à elle Et deux être ensuite têtus qui restent sur leur position.
Sauf, quelle laimait toujours et quil lui manquait terriblement, quelle avait besoin de lui, de son sourire, de son regard, elle voulait quil la prenne dans ses bras, quil la cajole, la console. Et puis ils nétaient plus deux, mais trois douce caresse sur cet être qui lhabitait et qui réjouirait Marty, elle en était certaine.
Comment faire ? Doux soupir qui séchappa de sa bouche alors quelle était seule à Chaptuzat, Legowen lempêchant de prendre la moindre garde se rappelant le désastre de sa précédente grossesse. Pauvre sourire qui naquit sur ses lèvres Leg la protégeait.
Les yeux rivés sur lextérieur, elle aperçu soudain un messager une lettre pour son amie ? Savançant à la rencontre de lhomme, sa surprise saccentua lorsquelle apprit que la missive était pour elle. Certes, elle ne sétait point cachée, et son lieu de résidence était connu, néanmoins
Ses mains se mirent à trembler alors quelle prit le parchemin de mauvaise qualité que rentrant précipitamment dans ce qui avait été pour elle un havre de paix et de tranquillité, elle décacheta tremblante la lettre, une simple lettre
Cest lheure exquise et matinale
Que rougit un soleil soudain.
A travers la brume automnale
Tombent les feuilles du jardin.
Leur chute est lente. On peut les suivre
Du regard en reconnaissant
Le chêne à sa feuille de cuivre,
Lérable à sa feuille de sang.
Les dernières, les plus rouillées,
Tombent des branches dépouillées ;
Mais ce nest pas lhiver encore.
Une blonde lumière arrose
La nature, et, dans lair tout rose,
On croirait quil neige de lor. Le Cahier rouge, F.C.
Automne Oui lautomne était bien là. Au chaud au domaine de Chaptuzat, domaine de sa marraine où elle avait trouvé refuge, bornée quelle était de refuser de retrouver son époux, la Duchesse à la croisée regardait le paysage. Une main sur son ventre qui doucement, sereinement, sarrondissait imperceptiblement sous lhabitant qui petit à petit prenait place en ses pensées, en son cur. Dici peu de temps, elle ne pourrait plus cacher son état elle devait voir Marty, elle devait lui parler. Elle avait pensé pouvoir profiter du mariage de Bettym las de mariage il ny avait point eu, mais un enfant été né Guéric et sitôt remise de ses couches, sa jumelle de cur était partie. Quitter le BA, ces terres que toutes deux aimaient tant. Mais Beths avait compris le désir, le besoin de son amie, et cest déchirée et silencieuse quelle avait assistée à son départ. Les deux B savaient lune comme lautre que la vie leur permettrait de se revoir
Pour lheure la Duchesse réfléchissait à un moyen de rencontrer son époux. Elle lui en voulait toujours pour Bettym, pour son choix, le fait quil ne lait pas concerté, pour les mots qui avaient dévalés torrent furieux ses mots à lui, ses mots à elle Et deux être ensuite têtus qui restent sur leur position.
Sauf, quelle laimait toujours et quil lui manquait terriblement, quelle avait besoin de lui, de son sourire, de son regard, elle voulait quil la prenne dans ses bras, quil la cajole, la console. Et puis ils nétaient plus deux, mais trois douce caresse sur cet être qui lhabitait et qui réjouirait Marty, elle en était certaine.
Comment faire ? Doux soupir qui séchappa de sa bouche alors quelle était seule à Chaptuzat, Legowen lempêchant de prendre la moindre garde se rappelant le désastre de sa précédente grossesse. Pauvre sourire qui naquit sur ses lèvres Leg la protégeait.
Les yeux rivés sur lextérieur, elle aperçu soudain un messager une lettre pour son amie ? Savançant à la rencontre de lhomme, sa surprise saccentua lorsquelle apprit que la missive était pour elle. Certes, elle ne sétait point cachée, et son lieu de résidence était connu, néanmoins
Ses mains se mirent à trembler alors quelle prit le parchemin de mauvaise qualité que rentrant précipitamment dans ce qui avait été pour elle un havre de paix et de tranquillité, elle décacheta tremblante la lettre, une simple lettre
Citation:
Beths
Nous devions vous revoir, nous devions Curtius et moi vous redonner goût à la vie, c'était son souhait le plus cher.
Hélas, Curt est parti, il nous a abandonné vous et moi, et la vie a abandonné son corps que j'ai entre les mains inanimés.
je vous ai promis de veiller sur lui, je vous ai promis de le défendre de ma vie...
j'ai failli Beths, j'ai failli! je mérite la mort également, certainement, comment l'avoir entrainé malgré moi, dans ce qui allait être une déclaration d'amour, des sermons jusqu'à devenir un enfer.
Je vais tenter de l'emmener à Gueret pour l'enterrer là bas, je vous prie venez vite si vous le pouvez.
Aelyce
Nous devions vous revoir, nous devions Curtius et moi vous redonner goût à la vie, c'était son souhait le plus cher.
Hélas, Curt est parti, il nous a abandonné vous et moi, et la vie a abandonné son corps que j'ai entre les mains inanimés.
je vous ai promis de veiller sur lui, je vous ai promis de le défendre de ma vie...
j'ai failli Beths, j'ai failli! je mérite la mort également, certainement, comment l'avoir entrainé malgré moi, dans ce qui allait être une déclaration d'amour, des sermons jusqu'à devenir un enfer.
Je vais tenter de l'emmener à Gueret pour l'enterrer là bas, je vous prie venez vite si vous le pouvez.
Aelyce
Son cur létouffait brusquement alors que ses jambes se dérobaient sous elle, que ses mains souvrirent lâchant la lettre, et ses bras venant alors contre sa poitrine comme un geste protecteur mais il était trop tard. Un cri animal déchiraient ses lèvres
Noooooooooooooooooooooooooooonnnnnnnnnnnn
A genoux, une sur pleurait la perte de son frère, cet être quelle adorait, son autre soi, ce cadeau quelle avait retrouvé quelques temps auparavant lui redonnant espoir, envie et foi en la vie. Pourquoi lui ? Il était jeune, plein de vie, pourquoi ainsi ? Une à une, les larmes noyèrent sa vision de la pièce pourtant si joliment décorée, sa marraine y ayant mis du cur et de la passion pour rendre son domaine agréable.
Mais dautres visions arrivèrent en mémoire de léplorée : un champ, un chien, des cris de joies denfants qui se poursuivaient, elle-même qui tout en gardant un il sur les moutons courait après ce chenapan de Curtius, le couvant tout comme une jeune mère, attentive à ses moindres gestes. Les deux plus jeunes, Aénor et lui étaient ses préférés, ceux sous sa garde elle avait failli pour Aénor, et le Très Haut lui avait fait présent de la vie de Curtius lorsquelle lavait retrouvé des années plus tard, mille projets venant alors dans lesprit du frère et de la sur. Et aujourdhui, son petit frère, son autre, lui était arraché. A cause delle, de cette femme, ELLE !!!!
Vengeance. De rage, elle mordit son poing à sang. Ce vautour, cette femme mourrait ou du moins, elle laffronterait en duel, et il ne sachèverait que par la mort de lune dentre elle. Il lui fallait préparer ses affaires, un simple baluchon, mais surtout affuter son épée, et et sentrainer avant. Par Aristote, elle sétait amollie et avait laissé ses entrainements de côté. Quelle grave erreur. Tant pis ! Son poing sabattit cette fois au sol, la douleur la raffermissant dans son idée. Alors quelle se relevait en grimaçant.
Néanmoins un haut le cur lui rappela quelle nétait point seule. Elle ne pouvait elle navait pas Fermant un instant les yeux la raison luttant pour se faire entendre Vengeance elle lavait crié et obtenue à Montluçon alors que le responsable de la mort de sa famille périssait sous sa lame. Mais elle naurait jamais réussi cet exploit seule, Marty avait dailleurs failli perdre la vie Anseis lui seul pouvait laider. Son passé était suffisamment sombre pour que son projet ne leffraie pas. Les armes et la mort ne lui étaient pas inconnu, et plus important, elle avait confiance en lui. Il était noirceur et candeur à la fois dans ce périple où elle affronterait une ribaude brigande, fille dun chef darmée connu et reconnu, elle ne pouvait ni partir seule, ni accompagnée de maréchaux ou membre du guet royal. Non, seul un ancien membre dune meute pourrait laider, et puis nétait il pas désormais son secrétaire ? Leur mouvement ne paraitrait donc pas suspect.
Et puis, si elle devait mourir, elle ne pouvait pas partir sans un mot elle avait des missives à écrire, à faire écrire.
Retournant dans sa chambre, elle se mit à écrire.
Citation:
Anseis, le bonjour,
Jaurais besoin des services particuliers de mon secrétaire. Je ne sais si je peux vous appeler toujours ainsi, puisque nayant plus fait appel à vous depuis des lustres.
Mais si le cur vous en dit, jaurais besoin de vous et potentiellement de votre épée.
Vous pourrez me trouver au domaine de Chaptuzat, chez ma marraine.
Bien à vous,
Beths de Monfort-Balmyr
Jaurais besoin des services particuliers de mon secrétaire. Je ne sais si je peux vous appeler toujours ainsi, puisque nayant plus fait appel à vous depuis des lustres.
Mais si le cur vous en dit, jaurais besoin de vous et potentiellement de votre épée.
Vous pourrez me trouver au domaine de Chaptuzat, chez ma marraine.
Bien à vous,
Beths de Monfort-Balmyr
Un sifflet lui permit dappeler celui qui était son messager le plus rapide et le plus efficace : Crécerelle. Le magnifique faucon qui portait ce nom arriva rapidement. Missive attachée, et elle lenvoya en direction de Montpensier, en espérant quAnseis sy trouvait bien.
En attendant, elle se mit à lister les différentes missives quelle devrait écrire : Bettym bien sur, Leg aussi, Al et Kory, et puis Marty, cette lettre serait la plus difficile de toutes, les maréchaux sa famille ? Peut être, elle ne savait
Attrapant son épée, elle se rendit dans le jardin, un entrainement simposait.
_________________