[RP] Les temps glorieux

Alexius

Alexius avait perdu de sa force d'antan. L'énergie le quittait inexorablement depuis des semaines, l'inspiration et sa volonté légendaire également...
Les nouveaux arrivants ne comprenaient pas les enjeux de Tlaxcala.
Pourtant, les plus anciens avaient donné de leur personne, de leur sang, de leur volonté pour permettre à Tlaxcala de devenir riche, puissante et crainte.

Le Grand-prêtre avait entendu à maintes reprises des critiques sur les lois divines. Certains étaient contre la spéculation, pour restreindre les libertés commerciales (grilles de prix, de salaire)... Mais qui étaient-ils pour remettre cela en cause?
De nombreux guerriers avaient donné leur vie pour garantir les droits fondamentaux à chaque tlaxcaltèque. Certains voulaient oublier ça et imposer des restrictions...
Durant de longs mois, il avait lutté contre ça. Aujourd'hui, il en avait assez.
C'en était trop... Une petite leçon s'imposait.

Alexius se souvenait de ses débuts à Cuamantzingo vers mi-avril, avec son frère Ascalion, les frères Aeled et Atecoatl Loxetla, Zumo, la divine Ame_Feline, Naysa, Vroqi, Ruixentee... Toutes ces personnes qui avaient marqué à jamais l'histoire de Tlaxcala, qui avaient permis à des clans entiers de prospérer... Tout cet héritage était-il donc perdu? Toutes leurs actions étaient-elles vaines? Leurs espoirs, leurs doutes, leurs craintes... Tout cela n'avait-il donc aucune valeur?
Une larme perla au coin de son oeil. Jamais il n'avait montré ses faiblesses et ça ne commencerait pas aujourd'hui. D'une geste violent, il l'essuya et envoya valser sa couronne de plumes de condor. Ah sa couronne... Elle ne l'avait jamais quitté, depuis l'unification de Tlaxcala par le grand Moctezuma jusqu'à sa décision de prendre la prêtrise et à son accession à la tête de la province... Le poids de tant d'utopie se faisait sentir. Il avait des rêves pour la seigneurie. Des rêves de grandeur, de gloire...
Mais tout le travail réalisé jusqu'à maintenant risquait d'être perdu par la cupidité et la volonté de tout restreindre de certains.

Le Grand-Prêtre arriva enfin sur la grande-place et s'assit sur l'un des sièges que des esclaves venaient d'installer. Lauratacc était déja là. Elle qui avait grandit l'Occident en menant d'une main de fer la province lors de son règne glorieux. Elle qui avait succédé à son époux, Batonnoir, tlatoani fondateur de l'Occident.
Alexius sourit. Certaines personnes ne s'oubliaient pas et Laura faisait partie de celles-ci.
Aujourd'hui, il fallait raconter l'histoire de la seigneurie, l'histoire de la province. Car tout futur se construit sur les actes du passé.
Il la salua et commença:

Niltzé mon amie.
Je suis un peu las ces derniers temps. Peut-être pourrions-nous discuter des temps glorieux?
Malheureusement, ma mémoire me fait défaut sur certains points et j'aurais besoin que tu m'éclaires de tes lumières historiques sur le Tlaxcala d'autrefois, un Tlaxcala où il fallait se battre pour arriver à ses fins, un Tlaxcala où la valeur et l'acharnement prévalaient sur la paresse et la facilité... Te souviens-tu de cette époque reculée?

Alexius souriait. Masque cachant les blessures de ses certitudes envolées. Mais il devait se montrer fort une fois de plus. Il ne devait pas oublier sa fierté et ce pourquoi il avait combattu tant de fois aux côtés de sa famille, de ses amis, de ses ennemis parfois.
L'honneur l'exigeait et il ne pouvait pas y déroger. Il se battrait jusqu'au bout pour défendre ses valeurs, ses opinions, ses rêves, ses aspirations.
Peut-être que se rappeler du temps passé l'aiderait à reprendre espoir...
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Tlatoani d'Occident

Lauratacc

Laura avait été bien malade à son retour d’Aztequie. Elle n’avait pas encore récupéré, il fallait se faire une raison, elle n’était plus toute jeune et ses derniers échecs l’avaient affaibli moralement. Elle n’avait eu que peu de force pour lutter contre ses blessures et sa maladie.

Souvent encore il lui arrivait d’aller à la Pyramide. Sa vie, elle l’avait passée dans des murs similaires, à palabrer, à se battre, défendre les intérêts de sa terre de ses origines..

Mais ses terres elle les avait vu changer, elle avait vu les villes grandir, les idéaux évoluer, ne se retrouvant plus. Parfois se demandant si elle était bien encore chez elle.

Certains étaient partit, vers d’autres lieux, ou d’autres mondes, certains n’avaient pas supporté ces changements. Elle les enviait parfois. Parfois seulement, car oui Lauratacc ne se sentait pas encore finie, elle avait l’espoir fou d’y arriver encore.

Fatiguée elle s’était installé dans un siège sur la grande place. On lui avait amené du pulque. Les esclaves se souvenaient encore d’elle. Batonnoir, son époux, lui était resté à Nopalucan, affairé à de nouvelles recherches. Elle observa les gens de passage, peu la regardait. Quand ses yeux croisèrent ceux d’un jeune homme : elle lui sourit, il trébucha, elle sourit de plus belle. Son charme était toujours intact.

Elle faisait la belle quand Alexius arriva, si bien qu’elle fut surprise, un peu honteuse mais il était préoccupé et remarqua rien. Il s’assit à ses côté :

Je suis un peu las ces derniers temps. Peut-être pourrions-nous discuter des temps glorieux?
Malheureusement, ma mémoire me fait défaut sur certains points et j'aurais besoin que tu m'éclaires de tes lumières historiques sur le Tlaxcala d'autrefois, un Tlaxcala où il fallait se battre pour arriver à ses fins, un Tlaxcala où la valeur et l'acharnement prévalaient sur la paresse et la facilité... Te souviens-tu de cette époque reculée?

Qui ne serait pas las de voir nos traces et nos principes gentiment être oubliés, voir remis en question…

Tlaxcala..notre jeunesse… je me souviens mon arrivée.. J’avais peur. Oui j’avais peur. J’étais étrangère, je revenais d’Aztéquie. Exile forcé ! Je haïssais ces Aztèques chez qui j’avais du vivre.. Elle le regarda. Maintenant ils viennent dans nos villes commercer en ami…
Je me souviens la redécouverte de ces terres. Des terres fertiles, des animaux à profusion mais aucune culture, aucun élevage. Après ce que j’avais vécu il me semblait que ces terres étaient un cadeau des dieux. Cadeau à transformer encore, mais quelle beauté ! Quelle vie !

Elle sourit. Belle époque ou Orient et Occident était réunis.. Nous avons du travailler dure.. Les familles arrivaient, il n’y avait rien. Excepté quelques maigres réserves emportée d’Aztéquie, nous allions nous servir chez eux d’ailleurs… je me souviens d’Ame_Féline que j’envoyais chez nos voisins..

Mais il me semble que le plus important était notre union, et cette ardeur au travail. Nous étions unis, tout le monde participait et avait l’envie de monter cette belle seigneurie ! On avait faim.. on était fatigué mais on se nourrissait en se voyant chaque jour un peu plus grandir…

Elle lui sourit encore, rêveuse, préparant un peu d’herbe à fumer, elle lui en tendit.

Alexius

Alexius sourit. Son amie n'avait pas perdu son talent de conteuse.
Une larme faillit jaillir lorsqu'il se remémora le "bon vieux temps". Un temps où personne n'était assisté, un temps où les tlaxcaltèques devaient encore gagner eux-même le droit d'évoluer, par la sueur de leur front et l'acharnement de leurs massues. La vie était belle, productive, animée.
Qu'en restait-il aujourd'hui?
Des tlaxcaltèques totalement assistés, ne sachant plus rien faire par eux-même... On les aidait pour qu'ils prennent un champ ou une échoppe, on les indemnisait lorsqu'ils étaient dépouillés... Mais où était passé l'honneur et la fierté?
Les brigandés ne demandaient même plus vengeance, sachant très bien qu'ils récupèreraient leurs biens sans rien faire pour le mériter...
C'en était pitoyable. La décadence et la luxure étaient donc presque partout...
Une nouvelle larme coula, franchement. Il ne fit rien pour la retenir. Il était loin; loin dans ses pensées, revenu à son arrivée en Tlaxcala...

Je me souviens... C'était le printemps. J'avais entendu conter dans les clans que je parcourais une nouvelle absolument inédite... Moctezuma le grand avait unifié une large étendue de terre désertes et le jeune ambitieux que j'étais avait décidé d'aller s'installer dans cette terre étrange appelée "Tlaxcala".
Au départ, il n'y avait que quatre clans: Cuamantzingo, Nopalucan, Huiloapan et Ixtacuixtla.
Tout était à faire.
Les temps étaient très durs. Je me souviens encore des silhouettes décharnées qui travaillaient péniblement dans les mines, n'ayant rien à manger car les marchés étaient totalement vides. Pas un seul haricot pour combler un ventre, pour semer un champ...

Un jour, alors que beaucoup d'entre nous étaient déja morts de faim, 3 guerriers décidèrent d'aller dans le clan aztèques d'Epatlan chercher des haricots pour semer nos champs. Ils se nommaient Zumo, Ame_Feline et le dernier est ici-même... moi-même.
Les Tlaxcatrotteurs furent ainsi fondés.
Soudés et n'ayant peur de rien, nous partîmes sur les routes, faisant fis du danger. Nous rapportâmes des centaines de sacs de haricots qui permirent de lancer les cultures à Cuamantzingo.
Mais rien n'est possible sans bases solides... Un tlatocan fut désigné et Mittys devint le premier Tlatoani de ce qui était alors le Tlaxcala uni.
Le grand Moctezuma poursuivit alors l'unification des tribus barbares entourant les quatre clans fondateurs. Ainsi, Tulancingo, Mazapa, Ixtenco, Zoquiapan, Xaloztoc, Quetzalapa, Huamantla et Calpan furent créés. Le Tlaxcala uni était alors la province la plus vaste, comprenant 12 clans.
Mais rien ne fut facile.
La Grande famine était toujours là. Oh, certains diront qu'ils l'ont connue... C'est faux. A la fin du quatrième mois (avril), il y avait déja des haricots sur presque tous les marchés, amenés justement par les tlaxcattroteurs et d'autres groupes guerriers.
Les bases religieuses et politiques étaient posées. Kalamite, Xytotec et moi avions commencé les formations pour les futurs Tlamacazquis, tandis que Mittys et le tlatocan fondateur venaient de mettre par écrit la première loi de Tlaxcala, les libertés fondamentales et les codex sur les révoltes claniques, aujourd'hui appelés "Tonalamatl Mittyque".
Les premières élections tlatoaniques allaient bientôt se dérouler il me semble.

As-tu d'autres souvenirs sur ce temps reculé?

Alexius soupira. Un temps où tout était encore à faire, où le monde pouvait être modelé pour ressembler au paradis. Mais une époque où tous étaient soudés, où tous devaient travailler pour le bien commun, où tous devaient trouver leur propre nourriture, sans l'aide de personne pour y parvenir... Le "bon vieux temps".
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Tlatoani d'Occident

Guyhom

Guyhom décida de faire un pti voyage d'agrément vers la grande pyramide...déjà parce qu'il le fallait pour voir ses colistiers...et aussi parce qu'il devait aller voir le Grand Prêtre Alexius pour le remercier d'avoir nommer erico, son ami, comme prêtre du clan...arrivant sur la grande place il vit alexius qui discutait avec Lauratacc...qu'il connaissait de nom...il fit signe à ses esclaves...certains allèrent s'occuper des lamas et de lui trouver une suite dans une auberge convenable...tandis que 4 restèrent avec lui, pour le protéger et le servir...Guyhom sourit et salua comme il se doit le Grand Prête ainsi que Lauratacc et s'incrusta avec eux...les deux semblaient mélancoliques et parlaient avec nostalgie du temps passé....d'un sourire las où perçait une fatigue évidente il parla:

nestlé les amis...je m'incruste avec vous...normal quoi...je suis le chieur de service...faut pas m'oublier...Guyhom rit doucement et reprit:

je te remercie alexius pour erico...merci au nom du clan.

je vais aussi vous parler de mes souvenirs...du passé...pas si lointain que ça et pourtant beaucoup semblent l'avoir oublié...je parle pour mon clan, Mazapa.

Au début nous étions nombreux....tellement nombreux que la mine était pleine et remplie avec plus de 200 mineurs...l'obsidienne était extraite avec rage par des mineurs affamés, décharnés...beaucoup mourraient...le temple aussi était rempli et nourrissait beaucoup de monde...les prêtes étaient gras...et peu soucieux des mourrants...cela a changé...mais pour beaucoup ce fut une période dure...mais riche humainement...nous étions beaucoup à nous entraider, à nous soutenir, on chassait les hommes pour les manger et subvenir à nos besoins, la joie et l'espoir régnaient dans nos coeurs, nos ventre étaient souvent vides mais nous étions plein d'énergie...dès que nous avions un champ, nous partions en voyage chercher ce qui manquait au clan..beaucoup d'entre nous se sont enrichis grâce au commerce...et encore, on était pas trop à plaindre! nous avions le lac pour pêcher et donc subvenir à nos besoins...je me souviens bien d'avoir beaucoup pêché et commercé avec le poisson, en allant l'exporter à tulan et ixtenco, puis les clans du nord, plus tard. j'ai fais fortune avec le poisson car j'ai bougé...j'ai voyagé...je me rappelle comment était le marché au début...du poisson hors de prix, des péteux rares et précieux pour les premières semances...aucun toltecas pour des produits vitaux comme les vêtements ou les canoës...

Guyhom s'arrêta en soupirant...puis reprit en prenant son verre de pulque qu'un de ses esclaves lui donnait et s'alluma un herbac, tira dessus et poursuivit...

je me souviens bien...c'est gravé au fond de moi...beaucoup de rires avec des amis, des gens biens...j'ai même rencontré ma femme, la mère de mon fils, à cette période...mon frère aussi était présent...une période que je ne regrette pas, car elle produisait les meilleurs des guerriers, prêtres, dirigeants et commerçants...l'éducation à la dure...une leçon de vie que nous avons appris...mais que certains n'ont pas connu et remettent en cause sans faire leurs preuves...

Guyhom sourit d'un air malicieux...et reprit doucement..

même moi j'ai changé...j'ai mis de l'eau dans mon pulque...c'est dire...

je me souviens aussi de la période sombre de Tlaxcalla, sous le règne de Kusco...le maudit...où l'on faillit sombrer...cela ne doit pas recommencer...

Guyhom songea à cette période avec une grimace de dégoût...et pensa que le clan à cette époque avait bien failli tomber lui aussi aux mains d'un "kusco"...il l'avait empêché...et ainsi évité la ruine du clan...mais d'autres avaient pris la relève...plus sournoisement...

Il regarda ses deux interlocuteurs, et leur fit servir du pulque frais.
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Calpullec de Mazapa la Grande

Cadet des Matlazatecatl.

j'aime la langue française, alors de grâce, faites un effort!

Le RP, c'est le pied...

carte de pêche: http://spreadsheets.google.com/ccc?key=r6c96al9pz0eKuP757Q7hGw

Philboy

Le velu grincheux se promène, se jour un peu froid mais qu’il s’accord pour se reposer. Entend des voix, qu’il connaît plus ou moins, la guerre aillant pas mal permis de rencontre. Ecoutant des souvenir lui reviens en tête, sont muscle ventrale lui permettant de passer partout avec derrière lui ces maigre serviteur qui le suivent.

Ayyo, a vous nostalgique d’une époque ou la valeur était de mise. Je me rappels moi du temps ou le clan de Nopalucan naissant vivait la même chose. Ce temps ou seul le courage et le travail permettait de devenir respectable. Ce temps ou l’esprit d’entreprise était plus que toléré, même encourager.

Mais vos parole sont si dur, nous avons aussi connu au début se genre de chose, me rappelant certain voulant faire un « droit des guerrier » ou nous serions tous égaux !

Souriant se rappelant cette épisode qu’il la bien fait rire.

Il on était éduqué et sont revenu a la raison, si ces gens veulent devenir comme le peuple aztèque du sud, assisté, se plaignant pour un rien, attendant que les dieux leur donne tous sans rien faire. Si il pense que des lois pour tous et rien sont de mise, qui y aille cher eux et ils verront se que nous avons vu, des marché pauvres et des gens perdu.

Si il le faut ma massue défendra nos lois fondatrice qui nous on permit en quelque mois de pouvoir faire la guerre a nos ennemie. Eux aillant pourtant plus d’ancienneté, on eux du mal à contenir les assauts d’un peuple pourtant plus jeune. Pourquoi ? Simplement parce que nos valeur et nos lois nous on permit de progresser rapidement. Je partage vos inquiétude mais si il devait y avoir telle gens a nous de leur montrer la vrai valeur et le vrai courage de se qui fait du peuple de taxcalla et unique et toutes puissantes.

Souriant se disant que bientôt certain reprocherons de s’enrichir par le commerce et pourquoi pas aussi dire que la guerre et mal et inutile, mais que ces gens pensent que le sang verse par les guerrier et la nourriture des dieux. Les en privés pourrait déclencher des catastrophes, voir la fin de notre monde. Quel folie touchent certain pour tenir de telle propos ?
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Définition: JEU
nom masculin
Activité physique ou intellectuelle exercée dans le but de se divertir

Aeled

Mais où était-il ? Cela faisait plusieurs heures que le Grand Calpullec cherchait son ami le tout frais Tlatoani Alexius. Tlaxcala passait des heures sombres mais bientôt ces heures ne seront que passé et mauvais souvenir, il en était certain. L’ascension d’Alexius au sommet de l’Altepetl Occidental en était une preuve, leur heure arrivait, tout comme lors de l’unification, la gloire reviendra et le règne des impurs arrivera à sa fin. Il en était sûr, ca ne pouvait se passer autrement. Les élections arrivant seront un tournant décisif pour l’Occident mais également pour Tlaxcala et l’histoire s’en retrouvera changée énormément.

Perdu dans ses divagations, Aeled n’aperçut pas de suite son Ami Alexius en compagnie d’autres personnes dont sa tante Lauratacc. Sortit de ses pensées, il s’approchât alors d’eux et les écoutant parler. Une fois que chacun avait parlé, Aeled s’approcha à son tour afin de prendre la parole. Leurs histoire l’avait ému, lui se souvenait de ce temps, il avait contribué à la grandeur de la Seigneurie, il voulait porter son récit à cette histoire.

- Niltze Ô Tlatoani, Niltze ma tante et les autres aussi.

Je vous ai entendu parler, et moi aussi je commence à remettre en doute beaucoup de chose. Où sommes-nous ? Où est donc Tlaxcala la Splendide ? Occident la Magnifique ? Où est passé ce temps où la loi des Dieux faisait fit de tout. Où le pouvoir entre nos mains était conservé dans le respect des lois divines ? A présent, Tlaxcala est souillé, les Tonalamatl ne sont plus respectés. Souvenez vous donc ? Lorsque Moctezuma le grand unifia les quatre clans fondateur ? Cuamantzingo, Nopalucan, Huiloapan et Ixtacuixtla.

Ah… Cuamantzingo… Premier clan de Tlaxcala rejoint par les guerriers… Avant l’arrivée des anciens exilés en Aztéquie… Je m’en souviens… J’étais l’un des premiers à foulé cette terre avec mes deux frères… Atecoatl, Kornu et moi-même nous étions précipités sur la terre de nos ancêtres lorsque nous avions appris la nouvelle. Une fois installé, nous avons très vite contacté nos frères et sœurs pour leur faire part de cela. Très vite, nous retrouvions la grandeur de notre tribu, les Loxetla. Nous retrouvions également une branche perdue, BatonNoir, Subbuteo, Mittys… Les Loxetla étaient de nouveaux réunis pour la Gloire de Tlaxcala.

Mais revenons-en à l’histoire de Cuamantzingo… Très vite, nous nous étions imposés, l’on me proclama Calpullec du clan, ce qui fut accepté par tous. Aucune opposition ne se présenta, un Calpullec au Calpulli, une entente au sein du clan, des guerriers se formait, les bases étaient posées. C’était alors le commencement de Cuamantzingo la Suprême. Notre proximité avec les aztèques était un atout essentiel pour le clan qui sut très vite en faire profit et s’enrichir grâce aux Tlaxclatrotteurs comme tu l’as rappelé tout à l’heure mon ami. Je me souviens de ce temps, c’était l’apogée de Cuamantzingo.

C’est alors que Cuamantzingo se dota d’un système inédit, remettant au gout du jour les valeurs de nos ancêtres qui commençaient à être bafouées, ce qui annonçaient le début d’une sombre période pour Tlaxcala. Mais Cuamantzingo voulait sortir indemne de cette période et se démarquer des autres clans. Elle se dota alors d’un Grand Calpullec, mais vint le terrible règne de Kusco l’infidèle. Epreuve imposé des Dieux à Tlaxcala, crachant sur les coutumes de nos ancêtres, nos Tonalamatl et sur les Dieux eux même. Cuamantzingo présenta alors un Conseil des anciens ainsi que le Tonalamatl Suprême, le premier clan à osé se doter de son propre Tonalamatl. Bien sûr ca ne plut pas à Kusco.

Au final, Kusco offrit son sang au Dieu – bien qu’offrir le sang de Kusco soit une offense pour les Dieux, offrir un sang impur – et une nouvelle page se tourna sur Tlaxcala. Nous nous en remettons peu à peu, mais une telle chose ne doit pas arriver de nouveau…

Aeled se recula donc et s’asseya autour du cercle aux côtés du Tlatoani.
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Certains portent un pyjama Mittys, Mittys lui porte un pyjama Aeled.
Grand Calpullec (vénéré) du Clan Suprême de Cuamantzingo
Pochteca de Tlaxcala Occidentale

Lauratacc

Laura avait écouté ces hommes parler. Elle but une gorgée de pulque, émue et nostalgique.

Oui tous nous sommes passés par des épreuves.. Nous avons du apprendre à survivre, à nous battre. Des épreuves parfois personnelles… Elle soupira. Chaque bien, chaque don est une récompense et non pas un droit… Qui encore se rend au temple faire des sacrifices ? Ne serais-ce que pour remercier les dieux d’être en vie… Qui encore ose se targuer d’avoir mérité son champs ou sa hutte ? Qui enfin a lu nos textes ? Sont-ils enseignés dans nos clans ? Nos calpullecs transmettent-ils nos valeurs ?

Je ne peux répondre à ses questions… ou je n’ose pas y répondre… l’homme devient vaniteux et n’a plus aucune ardeur au travail….

Elle soupira, triste, une larme coulait le long de sa joue.

Les temps glorieux

Alexius

Tlatoani d'Occident

Lauratacc

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Aeled

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