Yumika*
Le séjour de la bourguignonne en terre bourbonnaise sallongeait de jour en jour. Toujours sans nouvelle de son ami qui faisait retraite, lavenir de leur voyage sembrumait au point de ne plus distinguer lhorizon. Son couple battait difficilement de lair depuis quelques jours jusquà la dernière crise qui fit déborder le vase. Cen était trop pour la belle ébène au caractère explosif. La fin était annoncée et plus jamais elle ne reviendrait en arrière. Certes, elle avait eu ses bons moments auprès de lui, mais les querelles continuelles ont eu raison de la jeune femme au point de faire un choix, un choix qui se voulait définitif comparativement à la dernière fois. Pour la seconde fois, leur rupture survint ! Certain dirons « jamais deux sans trois », mais cette fois-ci, il était hors de question de replonger dans cette aventure qui se voulait sans issue.
Les prises de tête, les querelles, les disputes
La belle nen pouvait plus ! Une page se tournait afin den dévoiler une vierge. Serrement de ses entrailles, elle comprit quà présent sa route se faisait en solitaire. Sa main serait maintenant froide à jamais, son cur serait verrouillé à double tour afin de ne plus en souffrir, suivit de la clé qui serait jetée au fond de locéan. Seul un chasseur de trésor pourrait à présent trouver cette clé, mais le coffre en serait déjà bien loin.
Cest au verger quen fin de soirée, elle contemplait les astres qui sinstallaient tranquillement dans le ciel. Assise au pied dun odorant pommier, la tête posée contre le tronc, elle réfléchit à son avenir. Le voyage qui devait la mener à Toulon en Provence était maintenant incertain, pratiquement impossible. Son baluchon contenait tout ce quelle possédait et Aristote en était témoin, seul quelques pièces nécessaires à lachat dun petit lopin de terre le garnissaient. Ses pas lui avaient fait prendre un embranchement quelle navait prévu. Lhésitation semparait delle à savoir si elle provoquait son destin, ou bien si elle laissait les jours sécoulés et voir ce que la vie lui réservait. Sa gorge se noua au point den ressentir un brûlement à lintérieur, ce qui provoqua lécoulement dune larme qui perla sur sa joue et chuta sur son buste. Elle replia ses genoux contre ce dernier, ressentant davantage les battements de son cur qui battait intensivement dans sa poitrine. Le regard perdu dans le céleste, une étoile filante laissait une traînée poussiéreuse derrière elle dont les rayons lunaires la fit étinceler exactement là où ses yeux étaient rivés. La superstition disait de faire un vu lorsque cette vue soffrait, mais que pouvait-elle souhaiter ?
Yumika*
Un vu
Elle devait faire vite avant quelle ne disparaisse dans le néant. Lhésitation fut tellement longue que, lorsquelle sorti de ses songes, létoile avait filée loin de sa trainée qui déjà estompait ! Ses bras qui enlaçaient ses jambes, son regard se perdit à nouveau dans le céleste en quête de létoile. La légende voulait que le souhait soit formulé à linstant même, mais la belle navait trouvé quune seule chose. Son vu se voulait à lopposé des souhaits habituel. Sa dernière relation ayant été en dents de scie, elle souhaitait repousser toutes prises de tête inutiles à sa quiétude. Étrangement, la page quelle venait de tourner ne lui faisait ni chaud ni froid, comme si la seconde séparation était moins difficile à digérer. Probablement que son inconscient sétait déjà soumis à son destin, une éventualité quelle ne pouvait contourner. Sa destinée était déjà gravée et elle navait dautre choix que de sy plier.
Malgré sa neutralité face aux événements, elle ne pouvait sempêcher davoir une pensée pour lui. Elle le savait très attaché et très amoureux, mais parfois les montagnes russes finissent par donner la nausée quand lamour porté nest pas celui qui rend heureux et cest ce qui était arrivée à la belle ébène. Elle ne lui en voulait pas, pas plus quelle ne sen voulait. Chacun avait leur part de responsabilité et étonnamment, pour la première fois de sa vie, elle était sereine dans cette rupture. Possiblement que le fait dêtre dans une ville étrangère, faisait en sorte que personne ne lui parlait de son couple déchiré et parvenait plus facilement à se changer les idées. Les rencontres quelle faisait en taverne étaient toutes plus intéressante les unes que les autres. Chacune de ses rencontres laidait à retrouver le sourire et reprendre goût à la vie, mais jusquà quand ?
Les heures défilèrent aussi rapidement que les hélices dun moulin face aux grands vents quand la jeune bourguignonne profita de son panier regorgeant de fruits. Ses paupières devenaient de plus en plus lourde lorsque sa juteuse et goûteuse pêche dévoila son noyau. Bien que la nuit sannonçait des plus fraiches, cette journée avait été bouleversante et lenvie de sisoler pour la nuitée planait dans son esprit. Elle décida donc de laisser tomber le retour au village pour regagner lauberge, et déplia la couverture quelle trainait constamment avec elle depuis son départ de Nevers.
Recroquevillée sur elle-même, elle posa sa tête sur son baluchon faisant office doreiller et semmitoufla dans la chaude couverture de laine. Lair qui emplissait ses poumons se voulait frais et allait sûrement lui offrir une douce nuit. Paisiblement, Morphée berça la jeune femme qui, désillusionnée dêtre aimé comme elle en avait besoin, elle entreprit le chemin qui menait aux pays des rêves. La route ne fut guère longue en cette nuit étoilée puisque la belle était bien épuisée de sa journée. Une fois le profond sommeil gagné, le visage de sa douce amie Adria se dessina. Elle qui avait toujours été là pour lécouter, la consoler, laider quand elle en avait besoin, la fixait du regard comme si elle attendait ses confidences
Yumika*
Imaginairement, le visage de sa sur de cur Adria était planant devant elle. Son regard cherchait le sien comme un vieux sage tente de scruter lesprit sans parole. La voyageuse savait quelle devrait sexpliquer auprès delle puisquelle avait un lien de parenté avec lui, mais en aucun cas, elle ne la forcerait à parler. Deux choses lui faisaient peur
Perdre son amitié et quelle soit jugée ! Malgré ses craintes, aucune larme ne coulait, aucun reniflement de tristesse ne sentendait, aucun déchirement de ses entrailles ne se manifestait
La belle ébène était véritablement en paix avec le choix fait.
Je
Ben voilà ! Comme tu te doutes, cest terminé avec ton « papatatras » comme tu tamuses si bien à lappeler ! Son amour métouffe
Les crises se succèdent de plus en plus vite
Je manque dair ! Jai limpression quil ne vit que pour moi par moment et cette sensation me pèse sur les épaules
Jen peux tout simplement plus
La vision de sa douce amie sestompa progressivement au point den disparaître complètement. La belle endormie cherchait de tous les côtés dans un épais brouillard, mais en vain. Sans comprendre pourquoi, elle se vit rapidement projetée seule dans une chaloupe, au large, taquinant le poisson avec sa canne
Pourquoi rêvait-elle à cela ? Allez savoir pourquoi ! Les rêves senchaînent sans pour autant avoir une logique et parfois, ils donnent limpression de sécouler que sur un maigre cinq minutes, alors quen réalité, des heures se consument afin de faire renaître les premiers rayons du soleil qui se pointe à lhorizon.
Le bout du nez complètement gelé, emmitouflée serrément dans sa couverture, ses bras étaient repliés contre sa poitrine afin de conserver un maximum de chaleur. Même endormi, le subconscient veille sur le corps. Elle navait pas prévu une nuit si frigide, mais à présent, il ne lui restait quà profiter des rayons de chaleur qui caressait son doux visage. La bourguignonne nosa bouger par crainte de perdre le peu de chaleur quelle avait réussi à conserver, mais elle ne pouvait rester dans cette position. Les premiers cueilleurs nallaient tarder à se présenter à la récolte et elle navait nullement lintention davoir lair dune sans abris. Elle avait passée la nuit dehors par choix, par besoin et navait guère envie de sen justifier.
Une main sortie de la couverture, puis un bras
La froideur était saisissante, mais après quelques mouvements, son corps se réchauffera. Sactivant plus énergiquement quà lordinaire, elle fonça vers la première taverne la plus près et sy réchauffa quelques heures. Heureusement quelle avait prit soin dinstaller son échelle contre larbre qui lui inspirait un maximum de fruits puisque les heures passèrent, et la belle fit la connaissance de nombreuses charmantes personnes. Repartir à zéro ? Lidée sintensifiait dans son esprit et cétait peut-être ce dont elle avait besoin ! Bourbon lui plaisait, les gens étaient en majorité sympathique ayant une bonne dose dhumour et desprit fêtarde ! Elle se rapprocha à différents niveaux auprès de certaines personnes
Les Coyote, Aiyla, Balian, Didus, Lakdan, Soumia, sans oublier le charmant Diodon. Lhypothèse demménager en sol bourbonnais commençait à gagner la désillusionnée
Yumika*
Les rires et les chopes se succédaient à vive allure chez la belle désillusionnée. Nombre de fois où elle se surprit à rire aux éclats entourée de ses nouvelles connaissances. Son esprit taquin avait même refait surface, le même quil y a déjà bien des mois quelle navait ressentit ses effets. Le vent tournait peu à peu
Était-ce une bonne chose pour lébène bourguignonne ? Il était encore trop tôt pour le savoir, mais une chose est sûre, lhésitation qui la partageait entre la vie et la délivrance, léprouvait de moins en moins.
Le premier qui lui fit décrocher un sourire, le premier depuis longtemps, était celui qui sautoproclamait roi de la ville. Tout un numéro celui là avec ses nombreux petits dessins en place publique pour accentuer ses dires ! Vient ensuite celui qui lui promettait de passer au verger la journée suivante pour la saluer. Nen fallait pas plus pour dérailler sur des délires que la belle avait délaissés. La joie de vivre revenait peu à peu, mais ses espoirs en lamour qui sétaient dissipés jadis, ne laissaient aucunement présager quils reviendraient hanter son âme. Plus aucune prise de tête, quune multitude de délires pour égayer ses journées sombres. Le goût des tavernes sintensifiait, son envie disolement diminuait pour laisser place à la motivation des endroits de prédilection à lenivrante cervoise !
Vivre au jour le jour était maintenant sa devise ! Diverses rencontres suivirent, laissant un agréable goût en bouche sur cette ville à cette jeune voyageuse. Le soir venu, elle prenait place à la taverne municipale, lorsquun homme fascinant fit son entrée. Les présentations se firent, suivit dune agréable discussion, mais hélas un second homme fit son éruption et se mit à les insulter, tabasser voir même poignarder. Sa réinsertion dans la civilisation fut quelque peu ébranlée en constatant quelle avait oublié que cette terre ne portait pas que de saines personnes. La réalité lavait rattrapée de plein fouet en lui imposant un goujat qui ne cessait de sacharner. Elle était maintenant face à deux opposés
Diodon, lhomme captivant
et Federer14 dit Alex, lhomme intolérable
Ce dernier, inconsciemment puisquil était beaucoup trop occupé à faire son dégénéré, bousilla lagréable soirée qui sétait annoncée. Rageusement, elle quitta la taverne lorsque la nuit fut tombée et regagna le verger pour se rafraichir les idées. Ce malotru avait réussit à faire bouillir de colère son sang, et cest sous les rayons de lune quelle griffonna quelques esquisses de la soirée. Coucher sur le vélin les images qui la hantaient, aida légèrement à calmer sa fureur envers lui. Rare les fois où elle sénervait à ce point, mais rare les fois aussi où elle croisait des hommes du genre « je-suis-le-roi-du-monde » qui se pensaient invincibles. Elle se promit à linstant même de remettre ses ébauches aux autorités compétentes dès que la ville sortirait de son sommeil.
Le sang encore chaud de hargne, elle se blottit à nouveau dans sa couverture de laine qui lexpédia aussitôt dans les réconfortants bras de Morphée. La respiration au minimum, elle dégageait à chaque expiration, un petit nuage qui se formait due au contraste entre la chaleur de ses poumons et la fraicheur de la nuit.
Yumika*
Aux aurores, la belle voyageuse fût extirpée de son sommeil par une violente douleur au ventre. Recroquevillée sur elle-même, un intensif mal sacharnait sur ses entrailles, lui donnant limpression quon venait de lui ouvrir la panse pour une seconde fois. La veille en taverne, lagression du goujat avec son brutal coup de pied au ventre, raviva les blessures quelle pensait avoir jadis surmontée.
Cétait en septembre dernier, lors dun voyage en Champagne, Compiègne plus précisément, que la bourguignonne voyageait avec un couple dami et son ex amoureux. Tout était en règle, ils étaient à Sainte Ménéhould lorsquelle reçu lautorisation pour le groupe de se rendre dans la ville qui était en état dalerte; Compiègne. Nayant point porté attention, le duché semblait en guerre contre lArtois et, plusieurs soldats du Bourbonnais-Auvergne avaient prêtés main forte à la Champagne. Le connétable, ainsi que la duchesse avaient donné leur permission et cest avec laccord que le petit groupe se dirigeait vers leur destination, armes rangées sous ordres des lois régissant dans le duché. Sans se douter quun malheur pouvait surgir, ils avançaient paisiblement quand une armée fit éruption sans crier gare et les immobilisèrent grâce à leurs épées. Yumika encaissa plusieurs coups, dont un plus précisément qui lui avait transpercé la panse. Elle fut plongée dans un profond coma dà peine quelques jours, mais la belle ébène avait perdu énormément de sang. Lorsquelle ouvrit les yeux pour la première fois, sa douce amie Adria reposait dans la couche voisine au dispensaire qui les traitait, et lélévation de la couverture la rassura quand elle comprit que le bébé avait résisté au carnage.
Allongée dans son lit, la main reposant sur son ventre, une immense peine lenvahit quand elle simagina que suite à cette sauvage attaque, elle ne puisse enfanter. À plusieurs reprises elle avait questionné les gardes-malades qui soccupaient delle, mais toutes lui répondaient par un haussement dépaule. Visiblement mal à laise davouer la vérité qui pendait au nez de la désillusionnée, elle mit plusieurs semaines à surmonter ses blessures physiques
Parce que celles de lâme nétaient pas prête de sestomper ! Grâce à cette erreur de bureaucratie, la bourguignonne allait probablement être privée à jamais, de connaître les joies dune maternité
Cest donc dune plus ou moins récente blessure, quelle séchappa des bras de Morphée pour ressentir latroce douleur qui brûlait dans ses entrailles. Sa main se glissa sous sa chemise comme si elle avait un pouvoir dapaisement, mais une substance visqueuse couvrit une partie de ses doigts. Une partie de sa cicatrice laissée par une épée bourbonnaise sétait réouverte, laissant perler quelques gouttes de son liquide vital sur sa peau. Ses yeux sinondèrent de larmes de souffrance quand elle tenta de sagenouiller au sol. Fouillant dune main dans son baluchon, elle ne trouva aucun bout détoffe pour panser la plaie. Elle décida donc de relever légèrement le bas de sa robe pour laisser apparaître son jupon et en déchira une petite lanière quelle pressa contre sa plaie. Priant pour que le mal sestompe, elle sallongea sur le côté, repliant les genoux contre elle et referma les yeux pour espérer se rendormir pour quainsi, ne plus souffrir.
Une heure tout au plus passa et la belle ouvrit les yeux de nouveau. Le soleil sélevait de plus en plus haut dans le ciel, ce qui pressa lendormie à se lever avant que les premiers cueilleurs se pointent ! Elle sassura que son sang nait traversé le bandage de fortune et la chemise, et repartit non sans mal, pour le marché afin de se procurer une miche bien chaude sortie des fours
Yumika*
Tous ses biens enfouis au fond de son baluchon, elle marchait dun pas non déterminé vers le marché pendant que son esprit divaguait dans ses derniers jours. Sa main pressait toujours discrètement son ventre plat qui avait refait des siennes quelques heures plus tôt lorsquelle vit le marché au loin. Une bonne miche bien chaude allait lui changée les idées et ensuite, elle se devait de trouver un boulot pour cumuler assez de sous pour soffrir une petite chaumière.
Miche à la main, elle mâchouillait chaque bouchée avec appétit sans trouver doffre demploi qui lui convenait. La mine ne linspirait pas en cette journée et elle se résolue à retourner là où elle avait passée la nuit; le verger. Les heures passèrent à cueillir de délicieux fruits quand lenvie dune pause se fit ressentir. Se dirigeant vers la plus proche taverne, par lune des fenêtres, elle aperçu le charmant Diodon quelle avait jadis fait la connaissance. Convaincu quelle allait à nouveau passer un bon moment en taverne en sa présence, elle franchit la porte qui conservait la chaleur à lintérieur et alla le saluer. Les heures passèrent sans même quelle sen rende compte. En bonne compagnie, le temps sécoule toujours rapidement. Ils parlèrent de tout et de rien jusquà ce quil lui pose une étrange question. Comment répondre à la question « où dormez-vous ? » sans recevoir de la pitié quand la réponse est « au verger » ? La belle ébène y dormait par choix, mais elle devait bien avouer que les nuits devenaient de plus en plus glaciales. Dès lors, il lui proposa un toit, chaleur et couverture pour la prochaine nuit, ainsi que les suivantes ! Émue par une telle gentillesse, elle acquiesça en pensant quune nuit sans grelotter allait être la bienvenue.
Confiante que cet homme le faisait sans mauvaises arrières pensées, elle se laissa escorter jusque chez-lui à la fin de la soirée, et ce dernier lui offrit son lit tout en préparant une couche temporaire pour lui-même. Ses joues ne pouvaient faire autrement que de sempourprer devant un tel élan de générosité, mais la belle refusa catégoriquement loffre. Il était hors de question quelle profite du confortable lit, alors quil se contenterait dune paillasse improvisée. Déjà quelle profitait de la chaleur, elle ne lui proposa aucun choix lorsquelle lui dit dormir sur la paillasse. Profiter de son hospitalité avait quand même des limites
Dun sourire des plus enjôleur, elle lui souhaita la bonne nuit tout en se glissant sur la paillasse et senroulant dune chaude couverture.
Allongée dans la noirceur de la nuit, Diodon souffla la flamme qui valsait dans lombre. Ses yeux se refermèrent, mais ses pensées ne cessaient de défiler. La bourguignonne était charmée par le bourbonnais, mais elle venait à peine de rompre avec celui qui lavait récemment demandé en mariage. Peu à peu, lébène changeait de caractère
Elle refusait de sattacher de nouveau à un autre homme, elle sétait promit de vivre librement, sans compte à rendre ! Elle nallait tout de même pas céder à ses promesses dès la première occasion !? Pour le moment, elle était charmée sans plus. Rien ne lui laissait croire quelle pouvait lintéresser malgré les délires en taverne. Aucun aveu, aucune demande, que du bon temps partagé entre deux êtres qui reprenaient doucement goût à la vie sociale.