Maelie
Un jeune homme en livrée blanche et verte qu'il avait, par expression de deuil, déchirée, prononça lecture de deux missives en place publique, avant d'en faire envoyer une copie à la Hérauderie.
Citation:
De moi, Maëlie, Lodévoise,
A vous, Paula Estèva d'Alanha, dicte Lengadòc, Héraut en charge du Languedoc,
Adissiatz,
J'accuse bonne réception de ma destitution, et note qu'il y a longtemps que la Hérauderie ne fut aussi prompte et efficace dans son office en Languedoc;
Je reçois cette même destitution comme un bienfait qui m'allège d'un poids certain, et me permettra sans aucun doute de ne plus avoir à trancher entre ma conscience et mon devoir;
J'espère que vous me laisserez le temps de transmettre la nouvelle à ceux qui furent mes gens et me confièrent leur honneur, auquel je ne pense pas avoir fait défaut au cours de ces onze derniers mois, si ce n'est par un défaut d'allégeance dont je n'ai pas même eu le temps de m'expliquer ou de me repentir;
De même, je souhaite déclarer haut et fort n'avoir pas failli à mon devoir envers le Languedoc, en dehors, encore une fois, de ce défaut d'allégeance qui, je le conçois, constitue un outrage au serment d'aide, de conseil et de fidélité que j'ai prêté;
De même, j'espère avoir le temps de récupérer ce qui est mien en ce château avant de le rendre au Comté;
Si le Comté le souhaite, il sera fait un état des lieux du domaine, afin que nul ne puisse prétendre que je n'en ai point pris le soin qu'il mérite;
Je vous serais fort reconnaissante de considérer que ceci étant mon premier anoblissement et ma première destitution, il se pourrait que, dans mon ignorance, je commette des oublis et que je apprécierais que vous ayez l'obligeance de bien vouloir me les signaler et me laisser une chance de les corriger avant que vous ne me sanctionniez sans préavis;
Respectueusement,
Maëlie
A vous, Paula Estèva d'Alanha, dicte Lengadòc, Héraut en charge du Languedoc,
Adissiatz,
J'accuse bonne réception de ma destitution, et note qu'il y a longtemps que la Hérauderie ne fut aussi prompte et efficace dans son office en Languedoc;
Je reçois cette même destitution comme un bienfait qui m'allège d'un poids certain, et me permettra sans aucun doute de ne plus avoir à trancher entre ma conscience et mon devoir;
J'espère que vous me laisserez le temps de transmettre la nouvelle à ceux qui furent mes gens et me confièrent leur honneur, auquel je ne pense pas avoir fait défaut au cours de ces onze derniers mois, si ce n'est par un défaut d'allégeance dont je n'ai pas même eu le temps de m'expliquer ou de me repentir;
De même, je souhaite déclarer haut et fort n'avoir pas failli à mon devoir envers le Languedoc, en dehors, encore une fois, de ce défaut d'allégeance qui, je le conçois, constitue un outrage au serment d'aide, de conseil et de fidélité que j'ai prêté;
De même, j'espère avoir le temps de récupérer ce qui est mien en ce château avant de le rendre au Comté;
Si le Comté le souhaite, il sera fait un état des lieux du domaine, afin que nul ne puisse prétendre que je n'en ai point pris le soin qu'il mérite;
Je vous serais fort reconnaissante de considérer que ceci étant mon premier anoblissement et ma première destitution, il se pourrait que, dans mon ignorance, je commette des oublis et que je apprécierais que vous ayez l'obligeance de bien vouloir me les signaler et me laisser une chance de les corriger avant que vous ne me sanctionniez sans préavis;
Respectueusement,
Maëlie
Citation:
A vous, peuple du Languedoc,
Adissiatz !
Même si mon titre et mes terres me sont retirées, il n'en reste pas moins que mon âme appartient à ce peuple.
Tout comme, avec l'autorité qui me fut prêtée, j'ai tenté d'oeuvrer pour vous, j'éprouve une grande fierté à retourner à ce que je suis vraiment et à poursuivre ce que mon coeur me dicte.
Je n'ai pas attendu d'être anoblie pour cela, et je n'arrêterai certainement pas !
Peuple du Languedoc, puisses-tu accepter ce serment sincère.
Occitania per totjorn !
Maëlie
Adissiatz !
Même si mon titre et mes terres me sont retirées, il n'en reste pas moins que mon âme appartient à ce peuple.
Tout comme, avec l'autorité qui me fut prêtée, j'ai tenté d'oeuvrer pour vous, j'éprouve une grande fierté à retourner à ce que je suis vraiment et à poursuivre ce que mon coeur me dicte.
Je n'ai pas attendu d'être anoblie pour cela, et je n'arrêterai certainement pas !
Peuple du Languedoc, puisses-tu accepter ce serment sincère.
Occitania per totjorn !
Maëlie
Voilà, c'était fini... Un long soupire affaissa ses épaules tandis qu'il repartit.
_________________
Fenêtre sur le monde...