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[RP] Même que les chèvres en pleurent…

Lily
    Même que les chèvres en pleurent… Ou le scandale cadavérique de Varennes.

[Si vous n'avez pas été convié directement, envoyé un MP (Fionavaar ou Lily) si vous désirez participer au RP. Merci !
Ce RP malgré un début lent et tristoune, histoire de dire que les personnages ne se réjouissent pas de la mort de Joffrey111, va rapidement dévier dans une ambiance que nous espérons décalée.]


Assise sur un banc devant la maison, un petit banc de pierre, elle avait attiré ses genoux contre elle. Le froid de cette fin de novembre, continuait, par un petit vent hivernal, de piquer les joues de la jeune femme. Le reste de son corps semblait anesthésié sous l'effet de la température et observait une immobilité digne d'une statue. Même son regard semblait inerte, perdu dans l'horizon.

Le temps paraissait n'exister que pour les deux animaux à quelques mètres d'elle. Pas un oiseau ne volait dans le ciel maussade, ne chantait sur une branche d'un des arbres d'où les feuilles s'étaient exilées.

Soudain, un sentiment de solitude l'envahit. Des larmes pointèrent au coin de ses yeux, brouillèrent son regard. Lily se redressa, essuya ses larmes de sa manche. Comme si ces mouvements avaient éveillé ses sensations, elle se sentit pénétrer par le froid. Elle déplia ses membres et fit quelques pas en direction des deux bêtes. Les deux chevreaux avaient bien grandi depuis le jour du mariage de Fionavaar et de Joffrey… Un jour qui semblait si loin et pourtant ne datait que du printemps dernier. La jeune femme avait beau chercher un intérêt à ces deux bêtes mais elles ne dévoilaient rien. Pourtant Jo les aimait et c'était dans ce but que Lily leur en avait offert.

Elle croisa les bras, se sentant bien ridicule de tenter d'oublier sa peine, même quelques instants, en méditant sur deux chèvres. Un bruit la fit se tourner. Une silhouette marchait en direction de la maisonnée. Une silhouette de femme. Son cœur s'arrêta. C'était le grand jour. Voir une personne s'approcher, lui faisait prendre conscience que l'évènement allait bientôt se dérouler. En quelque sorte, la fin approchait. Son anxiété s'accrut.

Et un immense soulagement. La personne qu'elle allait accueillir, était une amie. Elle en oublia ses inquiétudes, même sa culpabilité qu'elle ressentait quand elle s'éloignait du corps de son parrain qui reposait à l'intérieur. De toute manière, Fiona était affairée dans la maison, non loin de lui. Marchant, puis presque en courant, elle alla à la rencontre de cette personne qui lui était si chère à son cœur. Les bras croisés quelques instants plus tôt, se déployèrent pour se fermer autour d'Ysa.

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Ysa
Le vent froid et sec de cette fin novembre n’avait pas ralenti Ysa dans son voyage pour Varennes. Dès qu’elle avait reçu la missive de Lily lui mandant de venir la rejoindre dans la ville voisine, la jeune femme avait préparé ses affaires. Elle en connaissait la raison et il était hors de question pour elle de laisser son amie seule dans une période si difficile et délicate.

Le ciel était gris, la forêt triste, les belles couleurs de l’automne avait laissé place à une monotonie de bruns … Un temps à rester bien au chaud devant sa cheminée, un bon livre sur les genoux. Mais l’heure n’était pas à la lecture, sa jument Zaya était prête, il était temps de partir.

Tout au long du trajet emmitouflée dans sa cape, elle s’était rappelée les bons moments passés avec Jo, beaucoup trop rare malheureusement mais on s’en rendait toujours compte trop tard… En arrivant devant l’entrée de la ville elle pensait à Fifi, veuve à présent et s’était demandée comment elle réagirait si son pépé venait un jour à disparaître. Elle secoua la tête et éloigna cette pensée … Et sa Lily … sans son parrain, ils étaient si proche. Il était toujours sur son dos, surveillant le moindre de ses gestes tout particulièrement quand elle était en compagnie d’un homme …
Lors de son court séjour à Compiègne, Lily n’avait rien laissé transparaître de sa douleur, mais à un moment ou à un autre elle s’exprimera et cette journée particulière en serait sans aucun doute l’occasion.

Ne se rappelant plus vraiment de l’adresse de Jo, elle préféra tout d’abord se rendre à l’auberge municipale afin d’y laisser sa monture et d’y réserver une chambre pour quelques nuits. Elle en profita pour se renseigner sur la direction à prendre, mémorisa les informations et partit à la recherche de "la maison aux biquettes", enfin c’est comme cela que l’avait nommé l’aubergiste.

Marchant à grand pas et se frottant les mains pour se réchauffer, elle tourna plusieurs minutes avant d’apercevoir une silhouette familière. Elle avait les bras croisés, signe habituellement chez elle, d’un tracas … Ysa accéléra l’allure alors que Lily en fit de même. Elles se retrouvèrent dans les bras l’une de l’autre, Ysa serra son amie pour lui rappeler combien elle tenait à elle, et qu'elle était là ...

Prenant un peu de recul elle la regarda dans les yeux, ceux de son amie étaient légèrement rougis ... Elle lui sourit légèrement mais préféra ne pas relever le détail.


Bonjour ma Lily, je suis venue aussi vite que j'ai pu. Puis jetant un coup d'oeil derrière son amie, Ysa aperçut deux biquettes. Elle les montra à Lily d'un petit signe de tête et lui demanda si elle les surveillait....

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Ricw
Nous devons aller à Varennes. La phrase revenait épisodiquement dans les pensées de Richard. Elle avait été prononcée la veille par la personne en qui il avait le plus confiance, et elle l'avait laissé un long moment sans voix. Il ne s'était pas fait accueillir. Il ne l'avait même pas informé de l'état de son château et des terres attenantes. Juste un ordre, un des premiers qu'il recevait de lui. Et lorsqu'on est Duc, on en reçoit très peu, et on y obéit généralement encore moins. Mais il savait qu'il ne réussirait pas à faire changer d'avis son frère. Il désirait rarement quelque chose, préférant volontiers suivre ses idées à lui, mais lorsqu'il en avait quelque chose en tête, il ne parviendrait pas à lui faire changer cela.

Donc ils iraient à Varennes. Richard avait été mis au courant de la mort de Joffrey, comme tout le monde, mais c'était Gabriel qui lui avait apporté l'invitation. Elle n'était que pour une, tout comme celle du mariage, avait-il remarqué, mais son frère avait décidé de passer outre. Ils devaient y aller tous les deux, voila tout. Une fois le jour à peine levé, il n'eut que le temps de laisser un message à Maltea, lui expliquant qu'il partait enterrer l'amateur de chèvres en famille, et lui indiquant comme le rejoindre s'il le voulait, et il était sur son cheval, à suivre son frère au grand gallot, avalant dans la matinée naissante les lieux qui séparaient Reims de Varennes. Le fief d’Attigny… Il ne put s’empêcher de frissonner à cette pensée lugubre, et espéra ne pas l’y croiser…

Il ne réussit pas à faire parler son frère très longtemps. Oui, Brienne se portait bien. Oui, ses vassaux aussi, y compris la petite Isaure. Ce fut à peu prés tout. Il savait que Gabriel tenait à Lily, bien trop à son gout, mais il se rappela qu'il avait été chargé de demander pour lui sa main à Joffrey... Les évènements s'étaient bousculés, et la conversation n'avait jamais pu avoir lieu, mais son frère pouvait très bien lui en vouloir pour ça...

Il se contenta de l'observer tout le long du trajet. Son frère paraissait bien plus jeune que l'image que son miroir lui renvoyait tous les matins. Les soucis étaient probablement moindre à Brienne qu'à Reims. Pourtant, de toute évidence, la mort de Joffrey l'affectait bien plus qu'elle ne l'aurait due... Il avait quitté tout habit bleu, et n'était habillé que de sombre, bien qu'une touche de clair était visible sur son col. Sur Richard, rien d'autre que la couleur de sa famille. Il avait un rang et une réputation à tenir, et Gabriel ne lui avait pas réellement laissé le temps de mettre autre chose.

Enfin, la ville fut en vue, sans que cela n’améliore l’état de son frère. Il semblait pâlir au fur et à mesure de leur entrée, en foulant les rues pas toujours très bien pavées. En échange d’une piécette, une mendiante leur indiqua la maison du décédé - de dame Fiona, avait-elle répliqué d’un air farouche, ce qui laissait supposait un manque total d’amitié pour le défunt - et ils y parvinrent tous les deux sans trop de difficultés. Il quitta son monture, et dut aider son frère à descendre de la sienne. Décidément, il semblait de moins en moins sur de lui, au point de risquer une mauvaise chute.

Ils ne firent pas plus de quelques pas, pouvant voir deux jeunes femmes se tomber dans les bras l’une de l’autre. Il reconnut sans mal la première, la mairesse Ysa - comment aurait-il pu rater celle qui pouvait râler presque autant que sa fiancée - et déduisit que la seconde était l’héroïne de Compiègne, qu’il n’avait croisé qu’en de rares occasions. Un coup d’œil vers son frère confirma son hypothèse. Alors que Richard avait ralenti, laissant les demoiselles discuter entre elles, et probablement se réconforter, Gabriel avait continué dans leur direction, et il fallut toute la vitesse de son frère pour l’arrêter.


Elle ne te sera pas reconnaissante de te jeter à ses pieds ! Laisse là venir à toi !

Au vu du regard de son frère, il n’était pas persuadé l’avoir convaincu. Mais celui-ci s’arrêta, incertain, sans quitter du regard la plus jeune des deux femmes…
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Fionavaar
Autour d'elle, il n'y avait qu'une plaine. Une vaste plaine où les herbes hautes sifflaient dans le doux vent qui les couchait. Une plaine si immense qu'elle n'en voyait même pas le bout. Le doux soleil de mai chauffait sa peau, ses rayons se perdant dans son incroyable chevelure rousse. Elle était seule, et devant elle s'étendait l'infini. Et là, alors qu'elle aurait du sourire, la silhouette pleurait, ravagée par une peine aussi vaste que la plaine, amoindrie, fatiguée, les joues creusées, malade d'être restée alors qu'il était parti.

Un grognement réveilla Fiona en sursaut.

Autour d'elle, les murs rassurants de sa demeure semblaient lui reprocher ce nouveau cauchemar. Comme si la Varennoise avait le choix...

Pour la énième fois depuis des mois, elle s'était laissée glisser dans un fauteuil et avait sombré dans les bras de Morphée, sans s'en rendre compte, mais presque avec soulagement. Les cauchemars avaient commencé dès la fin du mois d'août. Un pressentiment, sans doute. Depuis sa mort, ils avaient redoublé, mais n'effrayaient plus Fiona. Ils étaient devenus son quotidien.

S'étirant de tout son long, elle passa sa main dans ses cheveux et jeta un œil autour d'elle. Le grognement qui l'avait réveillé provenait du canidé qui, ventre contre terre, le museau entre les pattes, gémissait devant la porte. Cette porte par laquelle il était entré pour la dernière fois, et n'était jamais ressortit.


Lasko, viens ici... Je t'ai déjà dit de ne pas tourner autour de cette porte. Jo ne reviendra pas.

Elle eut un léger frisson en prononçant son nom. Lasko poussa un gémissement déchirant qui la fit sourire. A croire que ce chien avait pour le défunt époux de sa maîtresse une affection inconsidérée. Fiona y avait réfléchi longuement, avant d'en conclure que c'était surtout pour ses mantels que Lasko avait de l'affection pour Jo. Ou plutôt, pour ce qu'il restait de ses mantels une fois que ses crocs étaient passé par là...

Allez, arrête, ils devraient bientôt arriver..
Napo76
"From Reims to Varennes, in every taverne I get in..."

Mouais non, ça sonnait franchement mauvais pour le début d'une chanson de geste.
C'est qu'il fallait penser à se recycler après le conseil ducal - d'ailleurs quelle galère ce poste de Connétable, Napo comprenait maintenant pourquoi le protecteur-des-gentils-lapins-tout-blancs avait insisté pour lui piquer la place de Bailli. "Il est des secrets qui doivent rester entre champenois." Ben tiens. Les douanes et la paperasse, sacrés secrets que Napo aurait bien abandonné pour s'occuper des moutons. Car c'est joli un mouton. Tout doux.

En tout cas, plus doux que la tonalité de ce couplet, pouah ! Napo ne parvenait pas à comprendre pourquoi il n'arrivait plus à écrire une partition pour sacquebute en si bémol mineur depuis la mort de Jo... Ou depuis avant, parce que tout de même, ça faisait longtemps qu'il n'avait pas écrit de concerto pour sacquebute en si bémol mineur... D'ailleurs, avait-il seulement déjà écrit une seule note de musique pour un air de sacquebute en si bémol mineur ? [oui c'est répétitif, hein ? D'ailleurs, vous remarquerez que le si bémol mineur... 'Fin bref]

Enfin bref.

Donc, Napo avait quitté Reims, sa place devenue sympathique depuis que les artésiens-preneurs-de-château-ducal peu vêtus l'avaient abandonnée, sa statue de Caedes un peu trop éclatante, et surtout ses hôtels au tarif exorbitant. Bon, il ne fallait pas aller jusqu'à prétendre que Napo allait jusqu'à Varennes seulement pour éviter de payer sa chambre, mais cela faisait une bonne raison à sa conscience pour ne pas râler de devoir aller voir une dernière fois Jo.

"Râler" ? La voix fluette de la conscience de Napo - la gentille, pas la radine, vous suivez ? - se fit entendre dans le crâne de l'intéressé. "Mais ce n'est pas d'écus sonnants et trébuchants au son si doux lorsqu'ils frémissent dans ta bourse (oui, même la gentille conscience était près de ses sous) dont il s'agit, mais de la mort de ton filleul !"

Effectivement pensa Napo, suffisamment fort pour que la conscience entende la réponse formulée par la pensée (mais en même temps, ça doit marcher par télépathie ces trucs là, et puis comment peut on penser fort ?).
La mort de Jo lui avait fichu un coup. Un sacré coup, même. Boulius, Guylian, Joffrey... Qui restait-il désormais comme modèle pour Napo ? (quoique, Jo n'était pas un modèle puisqu'il était un filleul mais - "bon ça suffit les apartés intempestifs !") Heureusement il restait quelques femmes-modèles aussi. Pas seulement Oksi, mais aussi Sylv... Ah non, elle... Requiescat in pace. Enfin, d'autres personnes.

Heureusement (sic) que le château avait été pris.Connétable, ça vous occupait un homme et chassait les mauvaises pensées dans lesquelles Napo sombrait doucement, abattu par le décès du Chevalier de Mathusalem (qui n'avait pas souvent mis les pieds là-bas d'ailleurs), futur seigneur d'Aigremont. Le nom lui aurait tellement bien été... Il faudrait d'ailleurs y penser, anoblir Fionavaar peut-être, en souvenir de son époux.

Enfin, on verrait, car Varennes se découpait du fond nuageux pour mieux apparaître aux yeux du voyageur.

* * *

C'est sur sa jument d'un blanc éclatant - Llamrei pour les intimes - que Napo approcha de la maison. Il ne la connaissait pas d'ailleurs - la maison, pas la jument, suivez un peu ! Quel manque d'éducation de ne pas inviter les personnes importantes du Duché (re-sic, mais Napo aime bien ce genre d'humour. Pas vous ? C'est dommage car il y en aura encore longtemps.)

Il approcha du groupe qui se formait, lâchant un vague
"bonjour" car si l'esprit vagabondait parfois dans le domaine du quatre-vingt-sixième degré, le corps semblait quant à lui, par un paradoxe étrange, cloué dans un marasme collant bien à la situation.
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Oksana
Oksana hésitait. Elle avait été prévenue par la veuve de la cérémonie de mise en terre de ce pauvre adorateur de chèvres qui était aussi son ami, Joffrey111, chevalier de l'ordre de Mathusalem, vassal de la baronne Andreia77 qui, in fine, ne l'avait jamais anobli pour de sombres et obscures raisons. S'y rendre en mémoire au défunt, personnage unique, grand spécialiste de prêches mémorables, à l'humour si particulier et forcément incompris par certains, grand homme de par sa personnalité unique, oui sans aucune hésitation pour l'accompagner dans sa dernière demeure. Mais quoi ?.... Il y aurait forcément du monde, de la populace, et notamment des gens qu'elle évitait pour des raisons qui n'appartenaient qu'à elle et à elle seule, des raisons qui la poussaient dans l'incompréhension. Elle qui prônait le dialogue se repliait au contraire dans un mutisme de plus en plus profond qui la projetait dans une sensation de douce torpeur qu'elle savait néfaste. Mais qu'importe après tout quand tout s'échappe ?

Elle en avait assez. Assez de cette vie qu'elle avait pourtant choisi mais qui, à présent, ne lui convenait plus. Elle irait accompagner Joffrey. Par respect, par amitié, parce qu'elle le devait. Envers et contre tous.

Elle alla s'habiller de pied en cap, une capeline sur la tête afin d'être plus discrète, elle resterait en retrait. Ainsi, peut être qu'elle échapperait aux tourments qui la rongeaient de l'intérieur depuis des mois désormais. Puis elle s'éclipserait tout aussi discrètement que ce qu'elle serait arrivée.

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Magdeleine
Maman, je veux venir avec vous !

Bras croisés, regard buté, la fillette se tenait devant sa mère, de cet air qu’elle avait lorsqu’elle avait décidé quelque chose et ne souffrait aucune contrariété. Malgré ses 9 ans et l’éducation de jeune demoiselle bien élevée qu’essayait de lui inculquer Ysabault, elle conservait son caractère bien trempé, qui occasionnait quelques affrontements entre la mère et la fille parfois.

Mag avait préparé quelques affaires pour son séjour à Varennes sitôt qu’elle avait reçu la missive de Lily. Sa tristesse quant à la mort de Jo était d’autant plus vive pour celles qui restaient. Fiona, sa veuve, et Lily, sa filleule. Toutes deux cousines de la jeune femme.
C’était donc, avant tout, avant de commémorer la mémoire du grand homme qui avait quitté cette terre, une affaire de famille, et Mag se devait d’être présente. Pas un devoir, une évidence.

Retour à Aliénor…
Sa mère s’apprêtait à partir, la laissant une fois de plus seule à Pomponne avec sa gouvernante, lorsque la fillette l’avait rejointe, se plantant devant sa monture tout en adressant cette requête.
Et après tout, ce n’était pas forcément une mauvaise idée. Une affaire de famille, donc, au moins elle et Aliénor seraient-elles présentes…
Mag hocha la tête affirmativement à destination de la fillette et redescendit de sa monture. Faire seller la haquenée d’Aliénor, glisser des effets dans ses fontes, et la femme et l’enfant prirent le chemin de Varennes.



[Varennes]

Elles franchirent enfin les portes de la ville. Un passant leur indiqua le chemin jusqu’à leur destination finale. A mesure qu’elles approchaient, un petit groupe se dessina à leur vue, silhouettes connues.
Mag se laissa glisser à terre, et aida sa fille à faire de même. La jeune femme et l’enfant parcoururent à pieds les derniers pas qui les séparaient de la maison, montures tenues par la bride.
Salut respectueux aux personnes présentes, avant de s’avancer vers Lily et de la serrer dans ses bras, sans un mot.

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L'avenir est plus précieux que tout le passé
Tomsz
Le ton commençait à monter dans la Fuego. Si le trajet de Chelles à Varennes s'était passé sans encombre, bien que lentement, la recherche de la maison de Joffrey était bien plus laborieuse. Entre l'optimisme béat de Tomsz « on verra bien sur place », les affirmations présomptueuses de son Intendant Alceste « je connais Varennes comme ma poche », le cocher Denis qui se retournait toutes les 30 secondes pour demander « bon je prends à gauche ou à droite? » et Pisan qui ne disait rien « ... », l'atmosphère était rapidement devenue inaudible.

N'y tenant plus, le Vicomte descendit de la voiture, et alors qu'il se rendait vers une taverne en espérant pouvoir y demander son chemin, il entendit des bruits de sabots. Il se tourna naturellement vers « A l'un » et « Air tonne », les deux chevaux constamment énervés de son attelage, mais les trouva étonnamment calme à cet instant. Deux cavaliers passèrent alors dans la rue. L'un deux avait une silhouette familière, mais le Vicomte ne pouvait mettre de nom sur cette ombre sans aucune armorie ni aucun autre signe distinctif ostentatoire. En général, ça n'était pas bon signe, et il se préparait déjà à devoir passer la cérémonie aux côtés de quelqu'un qu'il n'avait pas envie de croiser.

Mais peu importe, il n'y avait pas une minute à perdre, il fallait les suivre. Le Vicomte retourna quatre à quatre dans la voiture tout en braillant à son cocher :


Vite, suivez cette voiture! Enfin, ces cavaliers, je veux dire...
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Pisan
Les cahots de la voiture l'empêchait de lire tranquillement. Aussi, avait-elle refermé son ouvrage et observait d'une façon distraite le paysage à travers la fenêtre de la voiture, reportant de temps en temps son regard sur son époux qui semblait impatient comme toujours et heureux de courir les routes.
L'on pouvait apercevoir au loin dans les champs, quelques tardifs moineaux picorant dans les frais sillons, limaces, vers ou graines. Les arbres désormais nus, étendaient leurs bras décharnés et noirs le long de la route.
Varennes...
Emmitouflée dans sa pelisse, ses mains glissées dans son manchon de vair, palpaient le parchemin d'une missive reçu quelques jours plus tôt. L'ange rose les avait appelés et pour rien au Monde, ils lui manqueraient, ni à Fiona.
Elle sourit à Tomsz qui houspillait ou plutôt se disputait avec ses valets, posa un regard aigu sur Alceste qui se tut aussitôt. Ils s'arrêtèrent. Tomsz descendit puis revint quelques instants après et ordonna au cocher de suivre une voiture.


- Non. Un instant... dit-elle d'une voix douce mais ferme. Et comme tous semblaient hésiter, elle ajouta:

- Je voudrais marcher un peu...s'il te plaît?

Pisan avait besoin de se dégourdir les jambes, chasser les souvenirs à l'air libre. Elle pensait sa vie et la disait rarement. Or, les souvenirs non évoqués, prennent parfois beaucoup de place. Elle pensait à Lily, à Fionavaar... à leur rencontre quelques années plus tôt...avant que la vie ne les sépare et elle avait besoin d'espace pour étaler tout ce temps car tout était allé si vite et certains visages s'étaient effacés tout doucement. Celui de Joffrey, lors de ce « pique-nique » improvisé avec Caribert de Marbeuil.à la fin d'un mandat ducal. Il était toujours bien sûr question de chèvre, de bain dans la rivière, du fameux « jacuzzi » du château de Reims. Qui se souvenait? Qui se souvenait d'eux tous? Chaque disparition était comme une porte de plus qui se fermait. Elle regrettait de ne pas avoir eu le temps de dire...mais quoi donc? Pas de tristesse, pas de regrets, sans doute le sentiment que ces vies avaient été bien remplies...Elle esquissa un sourire à tous ces disparus, comme en confidence.
Tout à l'heure, il faudra être avec les vivants, mais à cet instant, elle avait un besoin urgent de bouger et espérait que Tomsz comprenne cela. Il comprenait toujours tout d'elle de toute façon.

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Aimelin_
[Varennes, une auberge.]

- nom d’une chêvre sans poil vas-tu venir ici oui !!

Vêtu de simples braies grises, allongé à plat ventre sur le sol de la chambre, pestant doucement contre sa botte, le jeune homme avait le bras qui disparaissait sous le lit pour tenter en vain de rattraper la rebelle qui s’était faufilée à l’abri.

- il ne sera pas dit qu’une botte aura le dessus sur moi… haa je te tiens !!!!

Se redressant, à genoux il regardait fièrement sa prise, puis se releva en époussetant ses braies. Cette petite chasse de bon matin avait fini par le réveiller mais il avait perdu un peu de temps et sa douce devait sans doute l’attendre dehors pres de la calèche.
Il enfila prestement sa chemise qu’il ajusta dans ses braies, mis ses bottes et glissa sa dague à l’italienne, puis attrapa au vol sa cape, sa besace et le ceinturon qui abritait le fourreau de son épée courte.

Apres un dernier regard dans la chambre, il partit en courant dans le petit couloir, enjambant une pile de linges que posait une femme devant une porte..


- bonjour !!! pardon .. suis pressé … !!!! et dévala l’escalier en trombe pour arriver devant le comptoir de l’auberge où il eut juste le temps de saluer d'un grand sourire, la jeune femme qui s’y tenait derrière, et avait levé la tête en entendant les pas dans l'escalier de bois. Arrivé devant la porte il stoppa net, avant de l'ouvrir calmement.

La voyant l'attendre devant la calèche un petit sourire sur les lèvres, il se dirigea d’un pas nonchalant vers elle. Depuis des jours qu'ils étaient sur les chemins pour venir en Champagne, il ne manquait pas à son habitude de courir de bon matin. Il déposa sa besace derrière le banc, s'assurant que la caisse avec les bouteilles de calva était bien en place, posa son ceinturon à coté et s’inclina en souriant :


- bonjour jolie dame attendriez vous quelqu’un … qui serait un peu en retard ? il l'aida à monter et s’installa sur le siège à ses côtés, apres avoir fini de nouer sa cape sur ses épaules.

Le temps était gris et tres froid et le jeune soldat pensait que le calva réchaufferait les corps et les cœurs.
Tout en cheminant il repensait à la missive de son amie Lily qui lui avait demandé de venir à l'enterrement de son parrain les sachant en Champagne.
Bien qu'il n'ait croisé Jo qu'au tribunal lorsqu'il était Juge et s'était occupé de son affaire, il avait répondu oui de suite. Il n'oubliait pas les recherches faites par son parrain pour l'aider, apres avoir entendu le témoignage de Maltea.

Tout à ses pensées il faisait attention à se rappeler les consignes de Lily pour arriver à la maison.
Quelques attelages et chevaux lui indiquèrent qu'il ne s'était pas trompé et il s'arrêta sur un petit espace d'herbe.

Il regarda la jeune femme à ses côtés et sourit avant de mettre pieds à terre et de l'aider à descendre à son tour, pour se diriger vers la maison, où quelques personnes s'étaient déjà réunies.

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Tomsz
Alceste rigolait sournoisement, et même l'introverti Denis esquissa un léger rictus qui aurait pu être interprété comme un sourire. Le Vicomte soupira, ce n'était ni le moment de gifler son Intendant, ni d'ôter le balai qui traînait dans le fondement du cocher (Magdeleine avait certainement sa part de responsabilité dans cette bizarrerie anatomique, mais ce n'est pas le sujet), ni de parlementer des heures avec son épouse. Et ce, même si Tomsz aurait bien aimé pouvoir polémiquer sur le train d'escargot qui s'imposait lorsque sa femme était du voyage, et qui empêchait Denis, « A l'un », « Air tonne » et la Fuego de démontrer tout leur potentiel sur les grandes lignes droites de la campagne champenoise. Car d'une, puisque Pisan avait envie de marcher, alors il fallait marcher. Et de deux, car la colonie allait vraiment finir par être en retard à l'enterrement.

Un enterrement... pourquoi celui-ci était si triste, d'ailleurs?

Etait-ce l'amitié du Vicomte pour le veuve et la filleule du défunt? Sûrement un petit peu, mais il savaient que celles-ci ne se laisseraient jamais abattre par le sort. Donc il n'y avait rien de tragique, ou de pénible.

Etait-ce la perte d'un fervent champenois, compétent de surcroît, avec qui Tomsz avait eu la chance de partager l'aventure du Conseil des Maires et un Conseil Ducal? Certes, après la mort de Ricoh d'Appérault et d'Atto Melani, cela commençait à faire beaucoup. Mais le Vicomte savait que des grands amoureux de la Champagne, qui étaient généralement les plus compétents, d'ailleurs, il en restait suffisamment, même s'ils se cachaient un peu en ce moment.

Non, la mélancolie que Tomsz ressentait à ce moment avait à voir avec cette fantaisie inénarrable, ces prêches improbables, ces passions dévorantes pour les choses les plus surprenantes (comme les chèvres), ce (gros) grain de folie... Bref, tout ce qui rendait Joffrey tour à tour incompris, incomparable, adoré ou détesté. Et qui rendait sa propre folie (et son amour des cochons... chacun ses icônes) plus acceptable, moins dérangeante.

Le Vicomte sortit de ses pensées, et revint parmi les vivants en ce matin frais, voire froid, de début d'hiver dans une rue oubliée de Varennes. Il lui avait semblé que le plafond, déjà bien sombre et bas, venait de dégringoler un peu plus. C'était encore une partie de l'âme profonde de la Champagne, celle qui n'est pas dans les livres, mais qui hante les légendes paysannes et fait rire les enfants nés sur cette terre, qu'on allait enterrer aujourd'hui. Mais après tout, la Champagne avait sombré depuis longtemps déjà. Heureusement que les Champenois habitaient toujours cette terre (et encore, des fois on pouvait voir des choses surprenantes sur les remparts de Reims), et lui donnaient encore envie de se battre un peu. Et puis Chelles, les Chellois... Et puis Pisan...

Il se tourna vers elle, et lui sourit timidement, comme pour ne pas troubler la solennité toute relative de l'instant. Il serra la main de sa femme dans la sienne, et lui dit machinalement, alors que le cocher ouvrait la route quelques mètres devant depuis un bon moment :


Allons y, c'est tout droit.
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Lily
Rapidement un sourire naquit sur les lèvres de Lily. Elle se tourna vers les deux chèvres et répondit :

-Non. Elles n'iront jamais bien loin tant qu'il y aura à manger ici.

Puis d'un air presque gai, elle reprit :

-Je suis heureuse de te voir ici. J'ai besoin de toi, de Mag et de Pisan. Fiona aussi, je crois. J'ai l'impression qu'il va falloir s'occuper d'elle… Et je ne resterai pas. Je ne pense pas qu'elle voudra me suivre. Je vais donc compter sur vous !

Dire que Lily n'avait pas conscience de confier une grande responsabilité, de mettre un lourd poids sur les épaules de ses amies, aurait été un mensonge. Malgré la légèreté du ton, elle savait pertinemment ce qu'elle disait.

- Merci d'avoir fait aussi vite que tu as pu… Tout le monde ne peut pas en dire autant.

Lily pensa au clergé de Reims pour qui les morts ne devaient pas exister. A moins que Jo ne fût pas assez important. En attendant, son corps avait pourri. Elle dit à la suite du fil de ses idées :

-Nous ne pouvions plus attendre… La présence de Jo en était devenue… Irrespirable.

Puis elle cria en direction de la maison, sans se soucier des tympans de sa cousine :

-FIONA ! Fiona ! Y a Ysa !!!

Elle se tourna vers Ysa à nouveau et lui chuchota alors que personne ne pouvait l'entendre, même pas les deux chèvres :

-J'ai fait un rêve cette nuit… J'ai rêvé que je donnais des coups de pelles à certaines personnes qui peut-être viendront à l'enterrement. Hop ! Un coup de pelle derrière la tête ! Dans le trou et hop ! On en parle même plus. Dans mon rêve, j'avais l'impression d'avoir rendu un grand service à la Champagne.

Lily soupira théâtralement puis ajouta avec un large sourire :

-Mais ce n'était qu'un rêve. J'ai bien compris, avec le temps, que la Champagne aimait ses bourreaux.

En secouant la tête nerveusement comme elle avait la manie de le faire quand elle était excitée, Lily s'aperçut de la présence des Wagner un peu plus loin. Elle continua d'une voix monocorde, absorbée par la venue des deux jeunes hommes :

-Remarque, quand on s'attarde sur les personnes que j'ai conviées, il y a de forte chance qu'elles s'entretuent, avant la fin de la journée, et sans une aide directe de ma part.

Elle jeta un coup d'œil derrière elle. Toujours pas de Fifi. Peut-être qu'elle n'avait même pas entendu la voix de sa belle-filleule. Lily prit le bras d'Ysa, contente de ne pas être seule.

-Oh ! Regarde, voilà les Wagner ! Allons les accueillir, veux-tu ?

En fait, c'était loin d'être une proposition. Lily embarqua sa cousine sans lui laisser le moindre choix. Chemin faisant, elle poursuivit :

-Oh ! Ils n'ont pas emmené de pelle !

Voir un duc creusé la tombe de son parrain l'exaltait au plus haut point. Lily envoya un regard pétillant à Ysa et dit avec malice :

-Heureusement que j'ai pu en emprunter !

Bien que Lily aurait du se sentir plus triste que n'importe quelle pierre, elle éprouvait un véritable sentiment de bonheur. Elle le cacha avec un visage de circonstance quand elles s'arrêtèrent aux deux jeunes gens. Il ne lui était pas difficile de différencier Richard de Gabriel pour avoir passé de longues journées avec le dernier. Elle effectua une petite révérence et dit d'une voix claire :

-C'est un honneur que vos présences grâcieuses font à notre famille. Vous connaissez sans doute Ysa, ma cousine, qui a été mairesse de Compiègne à plusieurs reprises.



[Arrivée de Napo puis Magdeleine et Aliénor]

Un bonheur vite arrivé est souvent vite passé. La seule présence du personnage étrange qu'était le parrain de feu son parrain suffit à lui rappeler que la vie pouvait être dure. Elle lui adressa un regard presque hostile et dit avec un air suffisant :

-Bonjour ! Vous n'avez pas de pelle vous non plus ?

Il fallait comprendre Lily, aussi... Elle avait l'impression que son parrain lui avait laissé Napo en héritage...

Heureusement que certaines venues viennent rééquilibrer les choses. Lily eut l'impression de sentir l'odeur de ces bonnes madeleines dont Magdeleine avait le secret quand cette dernière l'embrassa. Lily se mit, ensuite, à la hauteur de la fillette qu'était Aliénor et lui dit :

-Bonjour Aliénor ! Qu'est-ce que tu as grandi dis donc !! Cela fait longtemps que nous ne nous sommes pas vues ! Tu ne t'en souviens sans doute pas, mais on a vécu des aventures formidables ensemble toutes les deux !


Si on pouvait appeler "aventures formidables" le fait de s'enfuir de Compiègne en pleine nuit, au moment où l'armée des Bourrins de Cambrai avait lancé l'assaut sur la petite ville de Compiègne et d'avoir vagabondé de ville en ville, en fonction des villes qui manquaient de défense pour y remédier personnellement. Elle embrassa la fillette sur la joue et dit à Magdeleine :

-Je suppose qu'on pourra compter sur l'absence de BB*…



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*BB = Bigbosspower, époux de Magdeleine.
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Fionavaar
Il y avait deux choses que Fiona savait faire à la perfection: sourire - les diverses ambassades qu'elle avait eu en charge lui avait appris à le faire en toute situation - et... mentir - ça, elle l'avait appris toute seule! Et à cet instant précis, la jolie rousse savait pertinemment qu'elle allait avoir besoin de ces deux talents. Figée derrière la fenêtre, invisible malgré la seule vitre qui la séparait de toutes ces connaissances, elle avait eu, quelques instants plus tôt, l'impression que tout Varennes s'était réuni devant sa porte.

Faux.

C'était toute la Champagne, sa Champagne, qui venait de débarquer. Famille, amis, souvenirs rassemblés autour de Lily. Il n'y avait qu'un visage qu'elle ne connaissait pas - celui de Gabriel, qui était en fait Richard, ou le contraire (on ne sait plus très bien vu qu'ils se font toujours passer l'un pour l'autre). En même temps, leur ressemblance n'aidait pas... Fiona poussa un faible soupir, se demandant quelle attitude il convenait d'adopter envers tous ces gens. Sourire, et mentir donc. D'un geste souple, elle attacha ses longs cheveux roux et attrapa un châle qu'elle noua sur ses épaules. Sifflant Lasko, elle alla ouvrir la porte d'entrée, se glissant avec le chien à l'extérieur.

L'espace d'un instant, personne ne l'aperçut. Un instant qu'elle consacra à les observer à loisir, notant le moindre petit détail, le moindre petit changement. Un instant durant lequel elle ficha un sourire sur son visage, espérant qu'au moins une ou deux des personnes présentes trouverait cela choquant. Peut-être allait-il cependant falloir rajouter une touche de cynisme dans ses propos pour y parvenir... Elle détestait à l'avance devoir jouer le rôle de la veuve éplorée, et n'avait d'ailleurs pas l'intention de le faire. Il n'y avait vraiment rien de plus triste qu'une rousse qui pleure... non?

C'est sur Napo que son regard se posa finalement. Quand Godasse, son meilleur ennemi, avait (lâchement, si si!) fui vers le sud, Fiona avait décidé de reporter toute l'amitié qu'elle avait pour lui sur Napo. Qui mieux que lui pouvait supporter les piquantes remarques de la Varennoise? Il avait déjà Jo sur le dos, il ne lui manquait plus que sa femme... S'éclaircissant la gorge, elle attira l'attention sur elle. Un peu banal comme entrée en scène, certes, mais Fiona n'avait pas le talent de Tomsz pour ce genre d'exploits, il fallait l'avouer.


Hum... Jo aurait adoré venir vous saluer, mais je crois qu'il est un peu fatigué.

Finalement, peut-être que Tomsz ne lui arrivait pas à la cheville...
Quasi
Quasi avait fait quelques pas . L'attelage avait fait vite et c'est le dos fourbu qu'elle accepta son bras pour descendre.

Déjà que Jo avait empoisonné sa vie de son vivant, voila que même mort il s'acharnait sur elle en mourant à l'autre bout du Royaume. Elle l'avait connu dès son plus jeune age et Jo n'avait eut de cesse de la tourmenter.

Elle avait souvent juré de se venger et avait des doutes sur les intentions de Joffrey en mourant avant qu'elle aie pu y parvenir. Il était capable de tout pour l'ennuyer.
Durant le trajet elle avait écrit un mot pour la douce Fiona . Elle savait qu'il lui serait difficile de parler de Jo sans s'énerver et donc elle avait préféré prendre sa plume, douce et gentille. Un mot qui retraçait la vie de l'époux disparu, vie des plus dissolue s'il en était.

Il y avait du beau monde pour cette cérémonie, et du moins beau.
Elle put apercevoir son amie lily, et pas bien loin celui qui adorait lui faire parvenir des courriers douaniers, la supposant certainement si esseulée que sa littérature répétitive ne pouvait que la combler.

Quasi reconnue la plupart des autres ...invités s mais avant d'aller les saluer, elle se dit qu'il valait mieux retrouver un maintient correct. Un pas après l'autre, au bras de son escorte, elle s'approche du groupe espérant pour atteindre Fiona et lui remettre ce pli.

Alors qu'elle s'approchait enfin de Fiona, elle vit Richard Wargner puis..Richard Wagner. Ainsi les bessons Wagner étaient là eux aussi. Étrange volonté de Dieu que de donner la même image à deux personnes...

Se forçant a ne pas les fixer du regard, elle chercha a attirer le regard de Fiona .
Fionavaar
Elle grimaça, consciente de sa bourde. Oh, ça n'était pas la première, ni même la dernière d'ailleurs. Mais enfin, elle aurait pu s'abstenir... Surtout que maintenant, elle se mordait la lèvre un peu trop fortement, pour se retenir de parler. Elle esquivait aussi comme elle pouvait les regards qui avaient sans doute du se tourner vers elle - à vrai dire elle n'en savait rien, puisqu'elle les évitait.

C'est alors que ses yeux croisèrent ceux de Quasi.

Heureusement que Jo n'était plus en vie. Il aurait hurlé en la voyant aussi près de chez lui - et en serait sans doute mort. Mais Fiona sourit, parce-qu'elle n'avait plus vu ce visage depuis longtemps. Une autre des femmes qu'elle appréciait et estimait... Elles étaient si peu nombreuses, désormais! La seule chose étrange était sans doute ses grands yeux qui la fixaient avec intensité, presque avec urgence. Fiona n'avait jamais été très douée en langage des signes... Etait-ce une sorte de reproche pour la malheureuse phrase qui avait précédé? Si tel était le cas, elle osait à peine imaginer le visage de ceux qui avait un peu moins d'humour qu'elle...

Quasi donc, sa seule porte de sortie. Elle tombait vraiment bien, au fond.


Quasi! Je suis heureuse de te voir en Champagne. Et figure toi que...

... que Jo ne peut même plus te pousser à bout? Hum. Il valait mieux éviter.

... que Lily a prévu un programme pour le moins interessant!
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