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[RP] Même que les chèvres en pleurent…

Quasi
Fiona l'avait remarqué. Quasi n'en revenait pas, elle qui avait une tendance prononcée à la transparence, enfin sauf...quand elle s'est retrouvée déculottée au Baptême de Génépy....

Heureuse de te revoir....


Quasi se demandait si elle avait vraiment épousé Jo. Une jeune femme si belle, intelligente et surtout agréable mariée avec cette brute pas épaisse de Joffrey.

Bonjour Fiona et toutes mes...félicitations...condoléances pour le...bonheur...drame qui vous frappe.

Un programme pour le moins intéressant? J'ai hâte, vous n'avez pas idée.


Quasi regardait Fiona. Elle hésitait quant aux émotions qu'elle pouvait lire sur son visage mais le désespoir n'y était pas.

Un grand sourire voulait prendre sa place et Quasi du le retenir, pour ne pas blesser la jeune veuve.


Fiona, vous savez, enfin peut être pas, combien votre époux m'était..m'était...mettait de l'animation dans ma vie.

Je le connaissais depuis si longtemps...trop longtemps même..enfin sans se voir je veux dire.

Je vous avais écrit un mot pour vous parler de jo mais...c'est trop impersonnel...

Pour tout vous dire, c'est avec tris..tan, mon apprenti, que j'ai appris la nouvelle. Je n'ai pu contenir ma joie...yeuse équipe qui m'a vu éclater en sanglots.

Je pourrai vous parler de lui durant des heures tant il m'a marqué. Je porte encore sur moi les traces qu'il a laissé dans ma vie.
Quand nous nous sommes rencontrés, tous les trois, Jo le mur et moi, je venais d'arriver au village. Sa modestie naturelle m'a immédiatement frappé. Alors qu'il était de notoriété publique qu 'il avait eu 111 maitresses, il n'en a jamais cité plus de cinq ou six...dizaines.
Les jours passaient et chacune de nos rencontres était plus animée que la précédente. Son sens de la créativité me laissait sans voix. Deux dents cassées, aussi...Il a eut l'idée de repeindre chaque taverne avec des matériaux originaux tels...une partie de mes cheveux sanguinolents...

Enfin c'était un garçon généreux qui distribuait les pains sans discernement et n'hésitait pas a offrir son corps a toutes celles ...qu'il voyait.
Mais tout cela a prit fin quand il a rencontré Marguerite. Au premier regard Joffrey est tombé follement amoureux. Chaque jour il nous saou.souhaitait une bonne journée et partait rejoindre sa belle Une blonde, pulpeuse et docile, aimante et attentive. Puis ce fut le drame...un matin, nous entendîmes JOffrey hurler de douleur.Quel ne fut pas mon bonheur...d'apprendre qu'il n'avait rien. La pauvre Marguerite n'était plus, une marre de sang l'avait remplacé. Nous ne sûmes jamais ce qui était arrivé mais la vente de plusieurs carcasses de vaches supplémentaires vinrent gonfler la bourse de l 'amoureux transi.


Quasi reprit son souffle...éviter de dire du mal de Jo était épuisant.

Puis, alors que nous l'avions vu errer comme une âme en peine, oubliant même de voler les écus dans les coffres du duché, Biquette vint au village.

Quasi regarde Fiona , gênée

Avant de continuez, enfin si vous le souhaitez bien sur, je dois vous avouer mourir de soif...peut être avez vous un puits où je pourrai me satisfaire?
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Oniki
C’était par une matinée semblable à celle-ci qu’Oniki avait reçu la missive de Lily l’informant de la mort de Joffrey. Elle avait du la lire plusieurs fois avant que les mots ne veuillent bien prendre sens. Cela était impossible ? Oniki n’aurait rien cru de cette lettre, si elle n’avait émané de Lily en qui elle avait toute confiance. Qui plus est, plaisanter sur un tel sujet aurait été odieux.

Elle n’avait vraiment fait la connaissance de Joffrey que récemment, lors de son dernier mandat à la mairie de Varennes. Avant, elle ne le connaissait que peu, elle savait que c’était une personne reconnue et le respecter pour cela. Ce mandat à ses cotés lui avait permis de le découvrir non plus comme une figure, un personnage dont on entend parler, mais comme un homme. Elle était alors tribun ; elle se souvenait, qu’après une journée de travail à la mairie alors que chaque personne avait regagné sa demeure, il était encore là, plongé dans la paperasse. Oniki lui proposait souvent d’arrêter tout cela, et de rejoindre les autres varennois en taverne. A cette époque, tout semblait aller pour le mieux…

Elle savait qu’à son enterrement, il y aurait beaucoup de personnes nobles et influentes ; elle ne sentirait pas à sa place, mais qu’importe, par respect et par amitié pour Joffrey, elle devait s’y rendre.

Le jour dit, elle se leva de bonne heure, fit une toilette prolongée et enfila une robe sombre. Elle prit la direction de la maison de Lily, emmitouflée dans une cape. De nombreuses personnes étaient déjà rassemblées devant la demeure à discuter. Oniki s’avança jusqu’à leur niveau, mais préféra rester en retrait en attendant qu’on remarque sa présence, ou pas, l’important étant seulement d’être là.

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" Même une branche cassée repousse, même la lune disparue croît à nouveau... "
Ricw
-C'est un honneur que vos présences grâcieuses font à notre famille. Vous connaissez sans doute Ysa, ma cousine, qui a été mairesse de Compiègne à plusieurs reprises.

Nous nous connaissons, oui, je vous remercie demoiselle.

La voix de Richard avait été plutôt fraiche, mais le souvenir des hurlements de la mairesse en salle du conseil, et son obsession à vouloir en savoir plus qu'elle n'en avait besoin avait eu le don de l'agacer très fortement. Il s'inclina cependant légèrement, et failli faire un bond en voyant son frère pratiquement à genoux devant la filleule du décédé. Enfin, certes pas à genou, mais celui-ci était bien plié, et descendait à son gout bien trop bas pour une gueuse. Il se retint de secouer la tête en voyant la flamme allumée dans les yeux de son pauvre frangin - certes, elle était bien jolie, mais tout de même... - mais ne put retenir un hoquet de surprise quand il commença à lui parler.

Demoiselle Lily, dame Fiona, c'est avec le plus grand regret que je viens vous transmettre nos condoléances. Le chevalier Joffrey a été un soutien pour mon père pendant toute sa carrière, et l'a aidé même alors qu'il était mourant, quand beaucoup se détournait de lui.

Demoiselle, je vous le redis encore une fois, si vous avez besoin de quoi que ce soit, nous sommes à votre disposition.


Le regard que Richard lança à son frère fut des moins joyeux. Alors comme ça il osait mettre un Duc, et accessoirement un duché, à disposition d'une filleule et une veuve éplorées ? Rester assis tranquillement pendant qu'on enterrait le pingre argo-varennois, et profiter du buffet, voila qui ne le dérangeait pas spécialement, surtout au vu de ce qui se passait en ce moment à Reims. Mais ça, c'était tout autre chose !

Il allait répliquer quand un nom sonna à ses oreilles. Il se tourna pour voir que la-dite veuve était en train de discuter avec une jeune femme qui lui était familière. Ainsi, elle était arrivée en Champagne. Voila qui était parfait. Il l'écouta, souriant à ses interventions. Cela lui permit de voir aussi que la plupart des invités qui arrivaient allaient lui faire passer de pénibles moments en hypocrites salutations... Des traitres, des révoltés, des roses... voilà le guêpier dans lequel son frère l'avait fourré ! Mais son regard s'éclaircit quand Quasi demanda à boire. Enfin, d'une façon plus polie, mais c'était tout de même cela. Voila qui ferait une excellente entrée en matière dans cette cérémonie, où il n'avait d'ailleurs pas vu le moindre religieux... Comptaient-ils le bruler, à la mode romaine ?


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-C'est un honneur que vos présences grâcieuses font à notre famille. Vous connaissez sans doute Ysa, ma cousine, qui a été mairesse de Compiègne à plusieurs reprises.

Nous nous connaissons, oui, je vous remercie demoiselle.

Gabriel soupira intérieurement. Ils étaient là pour enterrer un Grand Homme de la Champagne, et tenter de réconforter tous ceux qui pouvaient pleurer sa mémoire, et en particulier les deux femmes courageuses venues les accueillir, et son frère faisait passer des considérations politiques en premier. D'autant qu'elle ne semblait pas si terrible, la-dite mairesse. Il avait encore probablement du la vexer pour des broutilles, et son frère avait cette désagréable manie de ne pardonner que difficilement.. sauf pour lui, bien sur.. Il se hâta de changer de sujet, qui sait comment son frère aurait pu continuer.

Il s'inclina donc profondément vers Lily, histoire que leurs yeux puissent être à la même hauteur - il détestait que la nature lui ait donné quelques centimètres de plus, alors qu'elle le dépassait largement par tout ce qu'elle avait pu accomplir - et reprit donc quelques passages de la lettre qu'il lui avait envoyé quand la nouvelle du décès était parvenue à Brienne. Nul doute qu'elle savait déjà tout cela, mais le rendre public en renforcerait le poids.


Demoiselle Lily, dame Fiona, c'est avec le plus grand regret que je viens vous transmettre nos condoléances. Le chevalier Joffrey a été un soutien pour mon père pendant toute sa carrière, et l'a aidé même alors qu'il était mourant, quand beaucoup se détournait de lui.

Demoiselle, je vous le redis encore une fois, si vous avez besoin de quoi que ce soit, nous sommes à votre disposition.


Un léger coup d'œil lui apprit que son frère n'appréciait pas plus que cela ses grandes envolées. Tant pis, il avait déjà vidé une bonne partie des caisses de leur duché pour elle, il n'était plus à ça près. Son frère finirait un jour par se ranger à son avis, il suffirait simplement d'être plus têtu que lui sur ce point là. Un regard vers la jeune femme suffit à renforcer sa détermination. Comment ne pouvait-il pas tout faire pour faire naître un vrai sourire sur ce merveilleux visage ?

Il voulut lui prendre la main, lui dire tout ce qu'il avait pensé, repensé, repensé encore, de Brienne à Varennes, mais elle alla alors saluer le héraut, et d'autres personnes inconnues... Son frère semblant se désintéresser de lui pour se préoccuper d'une autre invitée, partie dans un discours enflammé sur le décédé, il se contenta donc de suivre Lily, à quelques pas derrière elle, pour ne pas la déranger plus. Mieux valait de toute façon s'éloigner quelque peu de son frère lorsqu'il apprendrait la raison véritable de leur venue ici...

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Maltea
Maltea de très bonne humeur comme à son habitude trouva un mot de la main de Richard. Un enterrement… Pourquoi pas, ils se faisaient tellement rare ces derniers temps. Pourtant elle en faisait des prières pour voir trépasser certains dans de terribles douleurs.
Elle s’était donc mise en route afin de rejoindre son fiancé, ceci dit il aurait pu l’attendre, mais non elle devait voyager seule et s’ennuyer mortellement.
Elle arriva finalement et l’aperçut avec Lily et une femme qu’elle avait croisé une ou deux fois. Elle se souvint de son nom, Fionavaar, la veuve. Tout à coup elle écarquilla les yeux. Qu’est ce que Richard faisait pratiquement à genoux devant Lily ? L’espèce de…. Son sang ne faisant qu’un tour, elle s’approcha et hoqueta de surprise en arrivant. Il y avait deux Richard. Elle avait complètement oublié son jumeau Gabriel. Ah mais bien sur, elle se souvenait maintenant de ce que lui avait dit Richard… Comment avait elle pu se tromper, Richard avait toujours son air supérieur tout le contraire de son frère qui avait l’air d’être si gentil. Elle sourit à Richard, préférant quand même son caractère trempé et lui prit le bras. Après tout elle pourrait peut être envisager de se faire les deux sans avoir de remord, c’était des copies conformes, elle pourrait se tromper. Elle salua Lily et la toute fraiche veuve ainsi que son amie Quasi.



Toutes mes félicitations Ma Dame, si l’on peut faire quoique ce soit pour vous soulager quelque peu de votre peine, n’hésitez pas…


Elle blêmit en se rendant compte de la bêtise qu’elle venait de dire, mais essaya de changer la conversation bien rapidement. Dire les condoléances l’avait toujours mise mal à l’aise et voilà le résultat. Mais quelle idiote elle faisait… félicitation… elle ne pouvait pas sortir quelque chose de pire que ce mot…

Quasi c’est un plaisir de vous revoir, vous m’avez manqué, toi aussi Lily.

Elle regarda autour d’elle et ne vit que des personnes qu’elle n’appréciait pas. Le pire dans tout ça c’est que l’hypocrisie elle ne connaissait pas et qu’il était donc hors de question de faire le toutou remuant la queue pour faire bonne impression. De toute façon on la connaissait et cela n’aurait ni queue ni tête d’agir de cette façon.

Et bien c’est une réunion de…de… je ne trouve même pas l’adjectif pouvant qualifier les personnes ici présentes, enfin la plupart...


Elle énuméra mentalement ceux qui étaient là.
Y a un des deux toutous à sa mémère qui elle n’est pas là, heureusement. Le truc tout rose Tomsz et son époux. Elle n’avait d’ailleurs jamais vu une femme porter autant la culotte dans un couple. Même elle qui avait un caractère à n’en faire qu’à sa tête ne prenait quand même pas le rôle de l’époux. Ceci dit c’était un peu normal avec ce…

Ah Mag, sans époux mais c’était habituel. Que sa fille avait grandit, elle était toute jolie.
Ça devait être une des rares personnes de son passé qu’elle appréciait encore…

Maltea soupira, quelle idée elle avait eu de rejoindre Richard. Elle se dit que cet événement allez surement finir par d’autres morts. Elle sourit en pensant que si elle en avait l’occasion, elle ne se gênerait pas pour en balancer quelque uns dans le trou…

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Fionavaar
Fiona écoutait le discours de Quasi, un sourire au coin des lèvres. Quelle incroyable oraison funèbre... Elle aurait du attendre un peu avant de s'y mettre, l'enterrement n'avait pas encore commencé. Elle distinguait, par-dessus l'épaule de l'ex-Argonnaute, les deux frères ennemis et tout ce qui les séparait dans le simple fait de leur attitude. Puis un visage s'interposa dans son champ de vision. Celui de... Maltea, c'était ça. Qui lui adressait ses sincères félicitations. Très touchée, Fiona en aurait presque esquissé une révérence, mais une douleur soudaine dans les côtes lui coupa le souffle.

Esquissant une grimace alors que Maltea s'éloignait déjà, elle serra les poings alors que Lasko laissait entendre un faible gémissement. Il savait parfaitement, lui. Il le sentait depuis des mois, alors que Fiona avait du attendre de rencontrer Bel pour comprendre... Son visage pâlit et sa mâchoire se crispa sous l'effet de la douleur, mais aucun son ne sortit de sa bouche. Elle laissa doucement refluer la crampe qui l'avait saisie, fixant Quasi du regard pour se raccrocher à la moindre chose. A la moindre parole.


Vous... vous devriez entrer. Il y a de quoi boire et manger à l'intérieur et... et il fera plus chaud pour discuter.

Lily? Invite tout le monde à rentrer. Tu pourras leur expliquer.


Son regard croisa celui d'Oniki. Elle échangea un sourire avec la jeune femme. Elle savait qu'elle et Jo avaient travaillé ensemble, et était touchée de sa présence ici.

Doucement, la douleur s'était estompée. Seul Lasko continuait de tourner comme un lion en cage autour d'elle. Elle lui intima l'ordre de se calmer, puis ouvrit la porte à ceux qui désiraient rentrer.
Pisan
Oui c’est tout droit qu’ils marchèrent, aux côté l’un de l’autre, Tomsz et Pisan, chacun dans ses pensées. Il y avait longtemps, qu’ils vivaient ainsi, sans se dire grand-chose, juste l’important.
Ils partageaient la même estime pour les mêmes personnes…quoique Tomsz, sous des dehors excentriques, fût plus « sentimental ».
Il était Champenois, né en Champagne. Elle n’avait fait qu’épouser la Champagne, en épousant Tomsz. Et elle avait englobé les amis, les Champenois, les Compiégnois surtout.
Oui, sa cousine avait raison lorsqu’elle disait que « les plus intégristes étaient les convertis. » Pisan avait été convertie à la Champagne et au royaume de France et elle avait une vision assez personnelle de cette appartenance. Vision partagée par peu.

Perdue dans ses pensées mais guidée par les pas et la bienveillance attention de son époux et des leurs gens, elle se trouva soudain devant Fiona, avec le fidèle lasko sur les talons, puis Lily et tant de visages qui surgissaient de son passé. Dame Quasi…Cela faisait si longtemps...

- Fiona…Lily…Nous sommes là.

Pisan et Tomsz les embrassèrent tour à tour.
Elle sourit à Magdeleine et à Aliénor qu’elle savait parties depuis les terres de Pomponne un peu avant Tomsz et elle-même.

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Feignant
Feignant arriva à Varennes au petit matin. Sa fille accrochée à son dos, encore endormie, il faisait doucement trotter son cheval.
Il se dirigea vers la première auberge qu'il croisa.

Après avoir déposé Angélique dans la chambre pour qu'elle se repose, il descendit quérir quelques informations auprès de l'aubergiste, il demanda notamment si il connaissait Lily et si il savait ou la trouver.

Il était venu à Varennes pour l'enterrement de Joffrey, son vieil ami. Pourquoi avait-on choisi Varennes plutôt qu'Argonne ? Il ne le savait point. Il est vrai qu'il faisait souvent l'allée retour entre ici et Argonne, comme Zeldar.

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Si vis pacem, para bellum.

By Kirika
Napo76
Deux femmes allaient sans doute diriger la "cérémonie". L'une plutôt... "spéciale" (restons polis) ayant une malheureuse tendance à menacer Napo - heureusement qu'il n'y avait pas de lien entre eux, le parrain de Jo ne parvenait pas à comprendre la filleule de celui-ci... Il avait toujours eu de drôles de goûts pour ses proches. Enfin, excepté Napo - et une autre...

Si Joffrey avait eu un minimum de réussite dans la vie, c'était sans doute là qu'il était parvenu à la placer. Sa moitié - toutefois bien entière en ce moment - semblait mi-sarcastique, mi fatiguée... Et la tristesse dans tout ça ? Quoique Napo avait beau jeu de penser cela, il sentait en effet que le visage qu'il arborait n'était pas recouvert de flots d'eau salée - oui, les larmes c'est salé et c'est bon, je pleurerais souvent pour boire si je n'avais pas ma salière d'ailleurs - ni décomposé mais plutôt sobre. Fermé.

Non il n'avait pas de pelle, ils auraient pu prévenir aussi, oh. Où est-ce qu'on garait le cheval, d'abord ? Parce que faire rentrer les gens, d'accord - quoique Napo aurait préféré rester dehors avec la brise marine (oulà, c'est parce qu'on a parlé de sel), évitant de se mélanger avec trop de gens qu'il répugnait à saluer. Mais bon, le deuil (mpfff) avait cela de bon qu'on était excusé lorsqu'on ne remplissait pas toutes les marques de politesse. Ce qu'avait fait Fionavaar. Ce que Napo ferait peut-être, lâchant quelques larmes (miam !). Ou pas. Plutôt pas en fait, ça valait mieux. Parce qu'il y avait aussi des gens qu'il aimait bien, dans le tas.

Rester calme... Essayer d'accorder l'esprit au niveau du corps (c'est qu'il en deviendrait dépressif !) et non pas le contraire... Cela risquerait de ruer dans les brancards.

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Aimelin_
Le jeune homme, un peu en retrait avait laissé Quasi discuter avec la jeune femme qui s'était approché, Fiona, la veuve de Jo s'il avait tout compris. Il se rappelait avoir entendu ce prénom lorsqu'il était en Champagne et se contenta de saluer la jeune femme d'un signe de tête, tout en écoutant.
Il écoutait sa douce alligner les mots et les phrases et fut surpris de l'entendre dire qu'elle appréciait Jo.

Laissant les deux jeunes femmes discuter il laissa son regard faire le tour des gens présents. Il remarqua bien sûr Lily un peu plus loin, aux côté d'Ysa et Magdeleine. Le Duc de Brienne se trouvait à leurs côté… enfin plutôt deux Ducs.
Le jeune soldat se demanda si c'était le froid qui lui faisait cet effet. Il n'avait pourtant bu aucun calva ce matin et il ne pouvait avoir d'hallucinations. Il vit approcher Maltea des jeunes hommes et sut de suite lequel était son fiancé quand elle lui prit le bras.

Il continua le tour de l'assemblé et aperçut daMe Pisan. Un petit sourire se dessina sur ses lèvres au souvenir de leur première rencontre, pas des plus agréable. Mais à côté de celle de la procureur de l'époque, cela avait été le paradis. Leur deuxième rencontre fût bien plus agréable à la cérémonie des Loups, lorsqu'il avait reçu la médaille qui l'intégrait au sein des Loups d'Argonne.

D'autres personnes étaient là, même cet homme prétentieux et si peu aimable qui leur avait causé quelques problèmes pour leur venue en terre champenoise. Aime afficha un petit sourire ironique et se promit de garder son sérieux, espérant ne pas devoir le saluer, car malgré son rang modeste, on lui avait appris à bien se tenir, et le savoir vivre faisait partie de lui.

Et puis apres tout c'était un enterrement et il n'avait pas forcément à afficher un sourire forcé pour certains.
Il abandonna ses rêveries et reporta son attention sur les jeunes femmes qui discutaient.

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Fionavaar
Avoir Pisan en face d'elle lui fit un étrange pincement au coeur. Elle se souvenait d'une époque - un peu plus rose - où les deux femmes se côtoyaient plus souvent. Mais les diverses tâches auxquelles elle s'étaient consacrées les avaient quelque peu éloignées. Qu'importe: Pisan était là, au bras de Tomsz, c'était tout ce qui comptait. Et devant tant de gens - c'est que Fiona avait perdu l'habitude des rassemblements... -, la veuve se demanda soudain comment elle allait procéder. Comment ils allaient transporter le corps de Jo - ou ce qu'il en restait. La lenteur de l'Eglise l'avait échauffée, tout comme elle avait fait germer dans l'esprit de Lily cette idée qu'elle trouvait soudain étrangement déplacée. Mais était-ce pire que de faire encore attendre Jo?

Pour le moment, il s'agissait surtout de s'occuper des "invités", dont certains semblaient aussi bien cadrer avec la personnalité de Jo qu'avec la sienne. Leurs visages passaient tous par diverses expressions, allant de la tristesse contenue à l'ennui mortel en passant par les sourires figés et les yeux inquiets. Elle se demanda un instant si son impassibilité donnait le change. Sûrement que non... Lily, Mag, et ces personnes qui la connaissaient réellement savaient mieux que quiconque que derrière une façade relativement sereine, la solitude pesait à Fiona. Et même entourée, il continuait de lui manquer cette personne si spéciale qui avait su la rendre heureuse. Petit soupir... Et pourquoi Napo la regardait-il comme ça?

Les chevaux. Il allait en effet être compliqué de les faire entrer avec leurs cavaliers. D'un geste vague, elle désigna le champ qui jouxtait la maison et duquel les deux biquettes les observaient avec un intérêt certain. On y accédait par une petite barrière, et il y avait largement assez de place pour toutes les montures.


Vous n'avez qu'à laisser vos montures dans le champ. Ou si vous préférez, l'auberge de la mairie a sûrement des boxes vides.

Elle jeta un regard anxieux à Lily, attendant que celle-ci se décide à exposer son... plan. Après tout, c'était son idée! Fiona n'était, elle, que la pauvre veuve qui avait vu dans la filleule de son époux l'alliée par excellence. Et c'était ce que Lily était: certes, l'idée était un peu saugrenue - et étrangement, Fiona doutait que cette idée soit vue par tous d'un très bon oeil -, mais l'intention était la bonne. Maintenant, il fallait se décider...
Lily
[Pardon ! J'ai eu un souci d'autre diplomatique avec le forum : j'avais oublié mon laissez-passer ! ]

Il ne suffisait pas grand-chose pour déplaire à Lily. Une phrase. Ou un ton. Ou un geste. Ou un regard. Richard Wagner venait d'accomplir un record en accumulant les quatre en un instant. C'était surtout sa façon de répondre en parlant d'Ysa qui l'avait fâchée. Ce fut à peine si elle avait gratifié Gabriel d'un sourire mais ses yeux quelques temps plus tôt amusés, avaient conservé leur brillance.

Le discours de Quasi la fit sourire et atténua l'effet qu'avait provoqué la réflexion de Fiona (non mais elle avait vraiment de soutien moral !), elle n'avait pas réussi à trouver les mots pour accueillir Quasi, qui avait fait tout ce long chemin. Lily était touchée que Quasi soit là pour accompagner une dernière Joffrey. Elle n'était pas certaine que son parrain eût partagé ce plaisir, mais elle ne s'en inquiéta pas d'avantage.

Elle avança par contre droit vers Oniki, l'embrassa sur les deux joues et dit avec gentillesse :


"Ma chère Oniki, je suis ravie de voir que tu te sois donnée la peine de venir. Si tu savais à quel point mon parrain t'estimait dans ton travail pour la mairie ! Il aurait tenu à ce que tu sois là, je n'en doute pas !"

Elle prit le bras de son amie, se disant qu'au milieu de tous ces gens, Oniki se sentirait vite perdue. Lily connaissait très bien sa trop grande discrétion.


"Quasi c’est un plaisir de vous revoir, vous m’avez manqué, toi aussi Lily."

Lily se tourna vers la voix qu'elle venait d'entendre, et qu'elle avait reconnue. Elle ne se souvenait pas d'avoir invité la duchesse* de Champagne. Elle lui adressa un large sourire et lui souhaita :

"Le bonjour ! C'est vraiment agréable de voir que tu te sois déplacée. Avec tout ce qui t'es tombée dessus, je ne m'y attendais nullement."

Et c'était bien courageux, pensa-t-elle en jetant un coup d'œil autour d'elle.

Quelques minutes après, Lily sentit son cœur se serrer lorsque Pisan l'embrassa, puis Tomsz. Cela lui paraissait finalement bien étrange, tout à coup bien solennel. Quant à Fifi, sa charmante Fifi ! Elle avait décidé de se débarrasser totalement de l'organisation. Mais pire, elle voulait inviter les "convives" à entrer. Après quelques minutes d'hésitation, Lily s'éclaircit la gorge et dit de sa plus jolie voix :


"Disons… Que l'activité majeure se passera à l'extérieur…"

De sa main libre, elle désigna l'enclos à chèvre et continua :

"Nous avons longuement réfléchi… Faut dire que nous avions le temps… Sur la question du lieu où Jo aurait aimé être enterré."

Elle sourit amusée :

"Et vous connaissiez tous son amour pour les chèvres ! Donc près de ses chèvres a été l'endroit qui nous a semblés le plus approprié. Aussi, il y a des pelles près de l'entrée de la maison pour que les hommes puissent creuser…"

Elle observa avec un regard très critique les deux vieux croûtons et les deux jeunes gringalets et se dit qu'il y en aurait pour au moins trois jours. Heureusement qu'elle conservait l'espoir de voir arriver des hommes plus enclins à ce genre de travaux.


Espoir vite comblée : Aimelin venait d'arriver ! Elle le salua d'un petit signe de la main, ravie qu'il soit venu lui aussi.

"Pour ces dames, qui auront la terrible patience d'attendre la fin de l'ouvrage de ces messieurs, il y a boisson et mets pour s'occuper…"

Et entrainant Oniki vers la maison, elle ajouta amusée :

"Heureusement qu'il n'a pas fait trop froid ! La terre ne devrait pas être trop dure !"


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*duchesse : parce qu'on est toujours le 22 novembre. ^^
Oniki
Oniki était toujours à l’écart, se disant qu’avec tout ce monde, au moins, on ne la remarquerait pas… Elle en profitait pour admirer les belles toilettes des dames et des messires. Elle reconnut quelques personnes parmi l’assemblée, mais n’osa pas les déranger pour l’instant. Lily la sortit de ses rêveries en lui faisant deux grosses bises sur les joues.

"Ma chère Oniki, je suis ravie de voir que tu te sois donnée la peine de venir. Si tu savais à quel point mon parrain t'estimait dans ton travail pour la mairie ! Il aurait tenu à ce que tu sois là, je n'en doute pas !"


Oniki lui sourit.

Je suis ravie de te revoir, de même que Fiona… dommage que ce soit dans ces circonstances.

Elle allait lui dire qu’elle était navrée, lui présenter ses sincères condoléances, mais elle se ravisa… tout cela, elle le savait déjà et devait en avoir assez de ces mines déconfites pour la circonstance. Elle se contenta de lui prendre la main un instant en la serrant pour l’assurer de son soutien.

Lily lui sourit et l’attrapa par le bras l’entrainant à travers la foule, saluant et répondant par ici par là. Oniki n’avait que le temps de saluer les personnes d’un signe de tête, qu’elle était entrainée un peu plus loin. Puis, s’adressant à la foule… plus spécifiquement aux messires, elle leur indiqua que Joffrey reposerait auprès de ses chèvres, dans leur enclos et qu’ils avaient des pelles à disposition… Même si elle avait été prévenue, elle n’aurait pu réprimer le petit sourire amusé qui naissait sur ses lèvres. Ce serait assurément un enterrement dont on se souviendrait. Il y avait peu d’homme pour le moment enclin à ce genre de travaux, sans doute cela était incompatible avec leur rang…


"Heureusement qu'il n'a pas fait trop froid ! La terre ne devrait pas être trop dure !" Dit Lily en l’entrainant vers la maison.

Cette fois-ci, elle ne put cacher plus longtemps son sourire alors même que tout le monde était encore attentif à l’intervention de Lily et les observait. Qui avait dit qu’il fallait afficher une mine patibulaire à un enterrement ? Sans doute un triste sire sans ami pour le regretter et lui rendre hommage une dernière fois.

Lily l’entraina vers la maison, les autres invités restaient dehors sans voix… pour le moment...

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" Même une branche cassée repousse, même la lune disparue croît à nouveau... "
Aimelin_
"Disons… Que l'activité majeure se passera à l'extérieur…"

Aime suivait des yeux la direction qu'indiquait Lily de sa main... un enclos à chèvres… elle n'allait pas …

"Nous avons longuement réfléchi… Faut dire que nous avions le temps… Sur la question du lieu où Jo aurait aimé être enterré."

"Et vous connaissiez tous son amour pour les chèvres ! Donc près de ses chèvres a été l'endroit qui nous a semblés le plus approprié. Aussi, il y a des pelles près de l'entrée de la maison pour que les hommes puissent creuser…"


Il la regardait se demandant si elle blaguait ou si elle avait vraiment l'intention de leur faire creuser la tombe de son parrain. Il s'attendait à tout avec son amie, mais là ça dépassait de loin ses espérances. Son regard croisa le sien au moment où elle lui faisait un petit signe de la main. Il lui répondit par un grand sourire se disant qu'il trouverait bien un moyen de se venger gentiment.

Sachant qu'il ne pourrait de toute façon pas y échapper, et que si l'on ne voulait pas y passer la nuit qui risquait d'être fort froide en cette saison, il fallait à tout prix se mettre au travail, il prit le parti d'en sourire.
Et puis ce pauvre homme méritait bien de reposer près de ses chèvres. Il s'approcha de Lily et avant qu'elle regagne l'intérieur chaud et douillet de la maison pour les laisser sans scrupules aucun, dans le froid, il lui murmura à l'oreille.


- j'ai apporté une petite caisse de calva dans notre calèche … mais avec ma pelle je ne vais pouvoir te l'apporter de suite petite Lily … pourras tu patienter … quelques heures ?

Il lui fit un petit clin d'œil et se dirigea vers le mur où il se saisit de la première pelle venue. La jeune femme avait du faire appel à des artisans pour avoir autant de pelles disponibles ce jour. Il essaya de se souvenir mais nulle pelle dans leur chariot donc sa douce n'avait pas participé à l'armement de Lily. Il n'en fût qu'a demi rassuré, connaissant la solidarité féminine.

Il passa à côté de sa douce et se débarrassa de sa cape, et après un petit regard complice se dirigea vers l'enclos des chèvres tout en n'osant pas se retourner de peur de ne voir personne derrière lui, et de se sentir seul. Apres tout, échanger sa plume de lieutenant contre un outil n'allait pas lui faire de mal.
Il salua les chèvres, sans doute peu habituées à voir autant de monde, mais sans nul doute les seules à les encourager.
Il retroussa ses manches et après un dernier regard vers les chèvres qui semblait dire : au premier bêlement vous rejoignez votre maître, il attaqua le sol se disant qu'elle aurait pu choisir un endroit où il était un peu moins dur.

Décidément, j'aurais tout fait en Champagne pensait il en creusant… armée, guerre… éviter la prison ... tout ça pour finir à manier la pelle pour creuser la tombe de celui qui m'avait évité tous ces soucis.

Il se retint de rire en pensant aux tours bizarres que leur faisait la vie par moment. Creuser et ne pas penser au risque de sourire, ce qui le ferait passer pour fou… et vu l'accueil qu'ils avaient eu à leur arrivée sur le sol Champenois, ce n'était pas le moment de se faire une telle réputation dans ce Duché, sinon plus jamais ils ne le laisseraient en fouler le sol.

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