Ceraphin
L'automne est période d'exil vers des terres plus chaudes et des cieux plus cléments.
L'envolée d'oiseaux de toutes plumes s'observe souvent à cette époque.
Et ces deux là ne dérogent pas à la règle.
Deux moineaux.
Deux moineaux... et pas un couple de moineaux, la nuance est importante, à cet âge.
Migration entreprise depuis le Berry pour l'un et le Limousin pour l'autre.
Au cours d'une remontée aux terres natales, Ceraphin avait malencontreusement retrouvé le spectre de la guerre.
Hasard et coïncidence, c'était dans de telles circonstances qu'il l'avait connue... feue Maman.
S'en étaient suivis des voyages et des découvertes... et toute une vie à part, lumineuse, passionnante mais éphémère.
Mais ceci est une autre histoire.
Donc, au Berry, l'adopté d'Azayes s'était fait à nouveau prendre dans le tourbillon brutal des conflits armés.
D'un retour aux siens qu'il avait espéré paisible, il s'était retrouvé arme au poing à défendre sa terre natale puis à parcourir les terres ennemies au sein d'une armée vagabonde.
Une rencontre s'en était suivie... étrange entrevue entre deux camps ennemis, durant laquelle il s'était retrouvé confronté au capitaine ennemi, venu rendre hommage, à travers sa petite personne, aux liens qui le liaient à Diane D'Azayes... feue sa suzeraine.
Et revoici un gamin au centre de paradoxes improbables et d'antagonismes flagrants... la routine quoi.
Passons.
Fin des hostilités et retour à des projets plus personnels... Ceraphin envisage de redescendre vers le Périgord, chez un musicien de sa connaissance lorsque la requête d'une escorte jusque Mauléon l'interpelle.
Une jeune nobliote désirant s'en aller rejoindre son parrain.
Voilà comment un vol migratoire se modifie en fonction des courants aériens qui se profilent.
Isaure... le nom du second piaf.
11 ans et probablement toutes ses dents ainsi qu'une langue bien pendue.
Faut dire que la demoiselle devait s'attendre à voir s'en venir le prototype du prestigieux héros fringant en guise d'escorte.
Pas de bol, Ceraf' n'affichait que 13 années au compteur et à peine 45 kg sur la balance.
Mais il connaissait la route, avantage non négligeable...
Par contre la rencontre avait été un brin... hum... laborieuse mais ceci ne nécessite pas qu'on s'y attarde, n'est ce pas?
Un vol sans encombres, au final et ce malgré les troubles qui secouaient diverses régions traversées.
Ainsi, au moins celui qui aimerait tant devenir le Griffon d'Azayes et qui n'était encore que moineau pouvait s'enorgueillir d'avoir mené à bien sa mission protectrice.
Car les voici à Orthez.
Nous pourrons passer la nuit chez moi... annonce fièrement le gamin en désignant d'un doigt conquérant l'irréductible castel qui surplombe la ville, un peu à l'écart.
La bâtisse est lugubre et froide mais cela Ceraphin ne le voit plus... par habitude, il s'y est fait.
Et il gardera sous silence la présence d'un fantôme nommé Lucius et de ses drôles de visites.
Ainsi se déroule la migration des moineaux.
Pardon?
Les moineaux sont sédentaires?
Certes... mais il demeure bel et bien une migration chez ceux-ci, celles des jeunes s'envolant pour aller établir leur propre nid.
_________________
L'envolée d'oiseaux de toutes plumes s'observe souvent à cette époque.
Et ces deux là ne dérogent pas à la règle.
Deux moineaux.
Deux moineaux... et pas un couple de moineaux, la nuance est importante, à cet âge.
Migration entreprise depuis le Berry pour l'un et le Limousin pour l'autre.
Au cours d'une remontée aux terres natales, Ceraphin avait malencontreusement retrouvé le spectre de la guerre.
Hasard et coïncidence, c'était dans de telles circonstances qu'il l'avait connue... feue Maman.
S'en étaient suivis des voyages et des découvertes... et toute une vie à part, lumineuse, passionnante mais éphémère.
Mais ceci est une autre histoire.
Donc, au Berry, l'adopté d'Azayes s'était fait à nouveau prendre dans le tourbillon brutal des conflits armés.
D'un retour aux siens qu'il avait espéré paisible, il s'était retrouvé arme au poing à défendre sa terre natale puis à parcourir les terres ennemies au sein d'une armée vagabonde.
Une rencontre s'en était suivie... étrange entrevue entre deux camps ennemis, durant laquelle il s'était retrouvé confronté au capitaine ennemi, venu rendre hommage, à travers sa petite personne, aux liens qui le liaient à Diane D'Azayes... feue sa suzeraine.
Et revoici un gamin au centre de paradoxes improbables et d'antagonismes flagrants... la routine quoi.
Passons.
Fin des hostilités et retour à des projets plus personnels... Ceraphin envisage de redescendre vers le Périgord, chez un musicien de sa connaissance lorsque la requête d'une escorte jusque Mauléon l'interpelle.
Une jeune nobliote désirant s'en aller rejoindre son parrain.
Voilà comment un vol migratoire se modifie en fonction des courants aériens qui se profilent.
Isaure... le nom du second piaf.
11 ans et probablement toutes ses dents ainsi qu'une langue bien pendue.
Faut dire que la demoiselle devait s'attendre à voir s'en venir le prototype du prestigieux héros fringant en guise d'escorte.
Pas de bol, Ceraf' n'affichait que 13 années au compteur et à peine 45 kg sur la balance.
Mais il connaissait la route, avantage non négligeable...
Par contre la rencontre avait été un brin... hum... laborieuse mais ceci ne nécessite pas qu'on s'y attarde, n'est ce pas?
Un vol sans encombres, au final et ce malgré les troubles qui secouaient diverses régions traversées.
Ainsi, au moins celui qui aimerait tant devenir le Griffon d'Azayes et qui n'était encore que moineau pouvait s'enorgueillir d'avoir mené à bien sa mission protectrice.
Car les voici à Orthez.
Nous pourrons passer la nuit chez moi... annonce fièrement le gamin en désignant d'un doigt conquérant l'irréductible castel qui surplombe la ville, un peu à l'écart.
La bâtisse est lugubre et froide mais cela Ceraphin ne le voit plus... par habitude, il s'y est fait.
Et il gardera sous silence la présence d'un fantôme nommé Lucius et de ses drôles de visites.
Ainsi se déroule la migration des moineaux.
Pardon?
Les moineaux sont sédentaires?
Certes... mais il demeure bel et bien une migration chez ceux-ci, celles des jeunes s'envolant pour aller établir leur propre nid.
_________________