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Juste avant de te retrouver

Varden
C'était bien elle ... A mesure qu'il s'approchait, il reconnaissait sa filleule, accompagnée par le célèbre Céraphin d'Azayes. Il n'est pas plus sure protection que celle de ceux qui ont la générosité comme credo disait il souvent et Céraphin était de ceux là.

Sourire contenu mais alors qu'il s'approchait sa foulée s'accéléra bientôt stoppé par l'arrivée toute en vitesse d'Isaure qui se jetant à son cou lui arracha un rire de bonheur. Comme le temps paraissait loin où ils avaient passé un été, et même plus, de bonheur à Mauléon.

Apparemment le voyage n'avait pas épuisé Isaure et il s'amusa de la voir débiter autant de mots d'un seul coup.

Varden rit doucement à la façon dont Isaure avait d'oublier ceux qui l'accompagnaient.

Il jeta un regard vers Astim qui souriait narquois, trouvant sans nul doute que la petite Demoiselle n'avait en rien changé.

Tristan, lui, regardait, interloqué les façons de princesse de celle dont on lui avait tant parlé ... Tellement interloqué qu'il laissa Aymeric partir dans une grande aventure qu'il ne partagerait pas avec le jeune neveu de Vanyel et Varden.

Alors que sa filleule partait résolument vers sa demeure, redevenue maitresse des lieux, Varden cessa de laisser entraîner par Isaure et pointa son regard dans le sien.


Astim s'occupera des chevaux. Et Madelin a aussi le droit de venir se réchauffer n'est ce pas ? Et Céraphin ? L'abandonnerais tu ici alors qu'il t'a tenu compagnie tant de temps ?

Profitant d'une évidente supériorité de force, Varden fit en sorte que sa filleule, sans doute boudeuse pour le coup, fasse le chemin inverse. Puis lâchant la main d'Isaure, il salua le jeune homme.

Adiou jeune Céraphin ! Il y avait longtemps que nos chemins ne s'étaient pas croisés. Trop longtemps !

Saisissant le froid qui frappait le jeune homme, Varden enleva son mantel et s'approcha de lui.

Il me faut remercier celui qui a su protéger ma filleule des milles et uns dangers que peuvent recéler nos routes. Mais il fait trop froid pour parler de vos péripéties ici. Tenez, mettez ça. Et rentrons !

Avec un sourire malicieux, Varden déposa son mantel sur les épaules du jeune homme et lui souffla à l'oreille.

Vous avez du faire preuve de beaucoup de courage pour tenir tout ce chemin en la compagnie d'Isaure. Elle a du vous en faire voir ...

Bien qu'adorant terriblement sa filleule, Varden ne pouvait ignorer le caractère de cette dernière et sa manie d'aimer la contradiction. Imaginer Céraphin faisant cette découverte au fur et à mesure de l'avancée du voyage faisait se mêler amusement et compassion sans qu'aucun n'arrive à vaincre l'autre.

Varden laissa Astim guider les chevaux vers l'écurie puis se décida enfin à retourner là où il faisait meilleur, riant devant la mine éberluée de Tristan et prenant doucement la main de son épouse dans sa main droite, et celle d'Isaure dans sa main gauche.

Un regard aux deux garçons et la troupe pouvait rentrer.


Allons y !
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Ceraphin
Le froid pouvait aussi engourdir les esprits... à moins que ce soit la fatigue.
Mais non, à 13 ans on n'est jamais fatigué.
En tous cas, Ceraphin mit un peu de temps avant de réagir à la salutation du Coms Varden, suivant du regard l'échappée d' Aymeric...


Adiou... répondit-il presque en sursautant, veillant, au passage, à la bonne prononciation de ce dialecte qu'il ne maitrisait encore que partiellement.

Il en était encore à cette pensée qu'un mantel lui fut octroyé sur les épaules.


Merci, Coms Varden... rougissant un peu et de la situation et des mots prononcés.
Du reste, rougeoiement on ne peut plus imperceptible tant la froidure lui colorait déjà les joues.
D'ailleurs cette vague de chaleur était même plutôt agréable, pour le coup.


Vous avez du faire preuve de beaucoup de courage pour tenir tout ce chemin en la compagnie d'Isaure. Elle a du vous en faire voir ...

Arquant un sourcil dans un permier temps, l'Azayes sourit malicieusement, finalement.

Oui mais j'ai aussi connu la guerre, messer.
Et la Morvilliers... pardon, votre filleule, n'est pas encore plus effroyable que les armées de l'Alliance du Centre... tout de même.


Ceraphin se mit là, à cet instant précis, à pouffer de rire... tentant de le faire discrètement pour se garantir d'un éventuel retour de flamme.
L'instinct de survie prévalait.

Et cheminant vers les murs au sein desquels une douce chaleur devait agréablement irradier, Ceraphin songea qu'il y avait déjà quelques temps qu'il n'avait pas profité du confort d'un foyer.
Cela remontait à son départ du Berry, au moment ou il avait quitté les siens.
Ses doigts glacés recherchèrent la garde du poignard paternel, pour accompagner cette mélancolique pensée qui venait de l'emporter, furtivement.

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Isaure.beaumont
[ Désolée, désolée, désolée !!! ]


Quand le manoir fut à quelques enjambées d’eux, Isaure lâcha la main de son Parrain et s’arrêta pour le contempler (Le manoir hein ! Pas son Parrain !!). Elle laissa le reste du petit groupe la dépasser sans s’en soucier. Le couvent, l’annonce de la mort de ses frères n’étaient plus qu’un mauvais moment. Bientôt, là, dans quelques instants, son rêve de passer le seuil de sa petite maison béarnaise se réaliserait. Tous ses soucis passés seraient oubliés. Du moins pour un temps.

Le froid rappela la fillette à la réalité. Elle était seule à présent, seule dans le froid et le jour qui déclinait lentement. Au loin, elle entendit un cheval hennir. De contentement sûrement. Elle regarda autour d’elle. Rien ne semblait avoir changé. Mais ce n’était qu’en apparence, et Isaure s’en rendrait bien vite compte… Un peu plus loin, elle vit le garçon étrange rencontré auparavant, qui passait sur la pelouse. Elle se désintéressa rapidement de lui et courut se mettre à l’abri.

Il faisait chaud dans le hall. Ce n’était pas étouffant, juste apaisant. Elle était enfin chez elle. Bon, ce n’était pas son château de Morvilliers. Mais c’était un endroit familier, où quelques années plus tôt, elle avait posé ses marques. Après Morvilliers et avant Brienne, le manoir de son Parrain était l’endroit qu’elle préférait.

Ses excursions dans la campagne béarnaise avait presque tout autant de charme que celles qu’elle faisait en Champagne. Elle se rappelait de la tête de son Parrain quand elle revenait boueuse et une grenouille dans la poche, alors qu’elle était censée avoir étudié toute l’après-midi. Cela lui valait d’être enfermée dans sa chambre avec un maigre souper (qui s’avérait toujours plus copieux que ce que Varden lui avait promis.) et un chapitre des livres des Vertus à lire. Ah que c’était le bon temps !

La fillette retira son manteau et rejoignit son Parrain, Céraphin et Vanyel. Vanyel. Cette intruse. Isaure avait beau la regarder, elle trouvait qu’elle ne s’intégrait pas au décor. Et le décor, c’était Varden et elle, Isaure, en train de parler devant la cheminée. Quand elle n’était pas punie… Vanyel représentait un danger. Vanyel était comme Maltea. A

Au début, Isaure avait détesté Maltea. A cause d’elle, son frère, Richard, qui ne s’intéressait déjà que très peu à cette bâtarde de son Père, l’oubliait encore plus. Et puis le temps avait fait les choses. Maltea s’était avérée être parfois une bonne alliée. Comme l’était Gabriel, son frère tant chéri.

Mais Vanyel ne serait jamais son alliée. C’était décidé ! Enfin le temps le dirait… Quoiqu’il en soit, ce soir, elle ferait un effort : la fillette esquissa un sourire à l’attention de l’épouse de son cher Varden. Puis se retournant vers son Parrain, elle lui fit son plus beau sourire.

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Aymeric_de_saunhac

Aymeric avait repris ses recherches alors que les nouveaux venus entraient se mettre au chaud dans la demeure. S’il y avait une chance de trouver Cannelle il fallait suivre Cendre. D’ailleurs, au moment même où Aymeric imaginait le scénario, Cendre passait devant lui en laissant échapper un petit cri de chat. Saisissant l’occasion, Aymeric se mit à suivre discrètement le chat. Qui sait, peut être que s’il s’apercevait qu’il était suivi, il cherchait à faire une diversion et s’enfuirait dès que possible. Ainsi, en bon chasseur Aymeric laissait une distance suffisamment grande avec sa « proie ».

Finalement, après quelques passages difficiles à travers des branchages, les heures de recherches portèrent leurs fruits. Cannelle était bien là, tapis dans une petite cachette. Visiblement, comme l’avait suggéré Vanyel, la chatte s’apprêtait à mettre bas. Finalement, l’épice de cannelle dont parlait Russo n’avait rien à voir avec le chat. Quoi que… peut être que c’était à partir des petits chats qu’on la faisait. Enfin, au moins Cannelle allait bien. Aymeric pouvait rentrer et annoncer la bonne nouvelle à Vanyel puis à Russo, si toutefois, il avait le temps d’écrire, ou surtout, le courage de le faire.

Alors qu’il s’approchait du péron, Aymeric intercepta un coursier aux couleurs de Randon. Un servant de son père probablement. Ce dernier lui laissa un courrier qui lui était d’ailleurs adressé. Des nouvelles, il n’en avait pas eu depuis longtemps. Peut être était-ce une lettre d’Eliandre ? Non… L’écrire n’y ressemblait guère. Il ouvrit en hâte le courrier puis lu avec attention le message qu’elle renfermait. Finalement, son père souhaitait son retour à Randon. Ou peut-être juste le revoir quelques temps avant de le renvoyer. En tous les cas, le ton de la lettre ne laissait aucun doute, il devait partir dès que possible pour Randon. Tout au moins après la chasse au sanglier que Russo tentait d’organiser depuis plusieurs mois dans le domaine Royal loin dans le nord.

En entrant, Aymeric remarqua sa tante et son oncle en compagnie des deux jeunes arrivants devant l’âtre de la cheminée. La jeune fille semblait occupée à raconter en détails toutes ses aventures depuis qu’elle avait quitté son parrain. Tous l’écoutaient avec attention. Ou tout au moins, faisait-il semblant de le faire. Le garçon en particulier, était visiblement un peu plus distrait. Peut être en avait-il eu assez d’entendre toutes ces histoires. Au moins paraissait-il gentil et de bonne compagnie pour des jeux. Aymeric resta songeur quelques instants avant de s’approcher sans faire de bruit puis de tendre une oreille distraite.

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Isaure.beaumont
Après avoir pris congé quelques instants afin de passer une robe un peu plus présentable que ses habits de voyage, la jeune Morvilliers avait entrepris de conter ses aventures. Enfin leurs aventures. Elle raconta sa recherche d’escorte, son attente désespérée de son brave défenseur et sa surprise en trouvant un garçon à peine plus âgé qu’elle. Elle insista bien sûr sur le fait que cette escorte ne lui avait pas été si utile que cela, qu’elle aurait très bien pu se débrouiller toute seule, mais qu’elle n’avait pas eu le cœur à renvoyer ce jeune homme qui aurait, sinon, dû faire le chemin tout seul. Et puis cette histoire d’escorte avait été plus dans le but de rassurer son Parrain que d’assurer sa protection, car tout le monde savait qu’elle était tout à fait apte à se défendre seule !

Tout en parlant, l’enfant posait un regard attentif sur son assemblée afin de s’assurer qu’elle avait à faire à des auditeurs sérieux. Quand l’un d’entre eux semblait s’échapper dans ses pensées, elle ralentissait et fixait le distrait jusqu’à ce que celui-ci revienne aux choses essentielles, c’est-à-dire son récit. Parfois son regard se posait sur Céraphin, mais furtivement ; et d’autres fois, elle observait le garçon aux cheveux incolores.

Quoiqu’elle en dise, la compagnie de Céraphin lui manquerait. Si elle avait été plus docile, plus sociable avec les enfants de son âge, peut-être s’en serait-elle fait un bon compagnon ? Elle savait que tôt ou tard il partirait, et de toute façon, il était trop tard pour que des liens amicaux se tissent entre eux. Elle ne l’avait guère ménagé. Et ce garçon-là, Aymeric, si sa mémoire était bonne, peut-être pourrait-elle se l’attacher, ainsi elle aurait un camarade. Certes il était étrange, mais ne l’était-elle pas elle-même ? Une sans amis et qui plus est, une bâtarde… Enfin, en faire un ami ou du moins un semblant d’ami ne serait pas chose aisée. Mais voilà un défi qui serait amusant à relever et qui aurait l’utilité de l’occuper un moment !

Son monologue trainait en longueur, mais il lui permettait d’observer à loisir les personnes présentes. Vanyel… Que pensez d’elle ? Une intruse, une briseuse d’harmonie entre un parrain et sa filleule à tous les coups ! Jamais elle ne lui accorderait sa confiance. Elle lui rendrait la vie difficile. Ne lui obéirait pas, l’ignorerait. Elle serait muette pour elle. C’était exactement ce qu’elle s’était promis de faire quand Maltea était entrée dans sa vie. Et pourtant, quelques petites semaines plus tard, elle avait baissé sa garde et avait accepté sa belle-sœur dans son cercle familial.


Ainsi s’achève notre voyage ! Me voici enfin auprès de vous mon cher Parrain !
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Varden
Varden écouta avec attention le récit d'Isaure, récit au demeurant fortement orienté sur sa personne. Ce côté là lui venait sans doute des Wagner mais cela était inéluctable et n'empêchait pas le jeune Comte d'aimer plus que tout sa filleule.

Plus que tout ? La présence de Vanyel dans sa vie l'empêcherait sans doute de penser cela désormais et malgré quelques efforts pour aller à l'encontre de ce sentiment, cette idée de partage semblait répulser Isaure.

Varden resta un instant songeur devant la situation qui venait de se créer. Il aimait tendrement sa filleule, comme un père, et il voulait conserver ce lien qui les avait unis par le passé. Mais il aimait également Vanyel et Isaure devrait apprendre à l'aimer également. De quiconque, il n'aurait pas douté, mais de la jeune Demoiselle de Morvilliers, il savait qu'il ne fallait jurer de rien !

Pensif, il ne vit pas son neveu arriver discrètement et se mêler aux auditeurs. Il le regarda un instant le regard mélancolique, et lui adressa un doux sourire. Il avait appris à aimer cet enfant si particulier mais il ressentait une peine indéfinissable à chaque fois que leurs regards se croisaient.

Isaure en terminait donc avec son récit et Varden reposa son regard sur sa jeune filleule en lui souriant.


Sache que j'en suis le plus heureux du monde Isaure, de t'avoir enfin près de moi à nouveau ! Puis je espérer que ce séjour sera d'une durée suffisante pour que tu apprennes à regretter cette si belle région qu'est le Béarn ?

Il posa un regard interrogateur dans les yeux de la jeune fille mais ne lui laissa pas le temps de répondre. Il enchaîna.

Partir uniquement tous les deux sur les chemins était tout de même assez imprudent ! Je ne sous-estime pas votre force ou votre prudence mais il est notoire que les brigands attaquent en groupe sur les chemins et même à deux il aurait pu vous arriver quelque malheur ! Aristote veille sur vous, il ne vous est rien arrivé !

La prochaine fois, attendez que je vienne à votre rencontre, cela sera plus sûr.


Il marqua un nouveau temps d'arrêt puis posa son regard sur son épouse. Quelle idée se ferait elle d'Isaure ? Tout cela promettait grandement ...
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--Ceraphin


Ecoutant d'une oreille distraite, Ceraphin ne put néanmoins réprimer quelques grimaces au fil du récit de la Morvilliers.
L'amusement initial à tant d'affabulation finit par laisser place au rare cynisme dont il pouvait faire preuve, voir jusqu'à l'agacement.
Mais il n'en laissa rien paraitre réellement.
Il lui restait à l'esprit que c'était une enfant de quelques années sa cadette... or à cet age là une seule année peut faire tant de différence.
L'instinct protecteur couvrait le reste.
Elle aurait pu sa sœur, Clotilde, en une version moins sage et plus... insupportable.

Aussi il laissa vagabonder son esprit pendant ce récit pour le moins partial et arrangé.
Il s'imprégna de l'intérieur du Coms Varden.
Il était toujours amusant de confronter l'opinion que l'on se faisait d'une personne avec ce que révélait son antre, du moins son foyer.
Régulièrement son regard fut attiré par la maitresse de maison qu'il découvrait ce jour... or à vrai dire, et pour le moins, son visage lui semblait des plus agréables à scruter.
Mais il se reprit bien vite, ne souhaitant pas porter, à son insu, un regard par trop insistant.
Cette pensée le fit rougir mais cela passerait inaperçu tant le contraste thermique avec l'extérieur lui empourprait déjà les joues.

S'en revint l'enfant de la neige.
Il le suivit un peu des yeux puis reporta son attention sur la "princesse" du moment.
Lui allait devoir la subir plus longuement qu'un simple voyage, qu'Aristote lui vienne en aide!
Sourire furtif.
Soupir sonore.
Et ce récit qui n'en finissait plus.

Confortablement affalé dans le fauteuil qu'il occupait, le mantel du Coms encore partiellement sur ses épaules, Ceraphin aurait presque pu s'assoupir, là.
Fort heureusement, la fin de la scénette Isaurienne fut sonnée, le gamin aurait presque applaudi... de soulagement.
S'en suivirent quelques recommandations de son parrain que Ceraphin ne releva pas malgré que l'envie s'en fasse sentir.
Car lui repartirait bientôt sur les routes sans nul doute... or il survivrait très probablement à l'absence de la Morvilliers malgré tous les périples des chemins du royaume.

Sourire énigmatique et moqueur.
Mais regard bienveillant.
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