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[RP] Un p'tit *plouf* et puis s'en va...

Lilo-akao
Le silence et le calme. Rien que les légers clapotis des vagues s’échouant sur le rivage. Voila ce dont elle avait besoin après l’agitation qui régnait dans la taverne où elle avait retrouvée ses amis, de passage à Cosne. Enchainant les tournées, ils avaient échafaudés des projets douteux, qu’ils ne réaliseraient sans doute jamais, pour rester fidèles à eux-mêmes. Ça parlait de cueillette aux champignons entre écrevisses, poulpes ou morues. Le choix fut difficile. Ils avaient finis par opter pour les morues ou les anti-morues, c’était selon le point de vue, ou peut-être les fioritures qui ornaient ou non leurs entre-jambes. Un peu plus et leurs esprits embrumés auraient pu sentir l’air iodé de la mer, se trouvant pourtant à des lieux et des lieux de là. C’est peut-être leur discussion aux senteurs marines, qui menèrent inconsciemment les pas de la brune jusqu’aux berges du lac. Elle pensait passer le reste de la soirée à flâner sur la rive, en observant les reflets du croissant de lune sur la grande étendue d’eau. Le ciel étoilé était dégagé de tout nuage. L’atmosphère aurait due être enchanteresse… C’était sans compter sur sa poisse légendaire.

Haaaaa ! … Dégages sale bête ! Fous le camp !


Qu’est-ce-qui lui était encore passé par la tête pour venir se foutre dans un merdier pareil ? Attirée par des petits rongements discrets émanant des joncs un peu plus en contrebas, elle avait quittée le sentier en espérant trouver la provenance de ces bruits intriguant… Curieuse, elle l’était oui ! D’ailleurs, ses amis lui ont souvent répétés que ça la perdra, mais elle n’en a jamais tenu rigueur. Si seulement elle avait su…

Mais laisses-moi tranquille !

A présent, elle se débattait férocement dans ses jupes pour essayer d’échapper à la morsure d’un ragondin, tout aussi effrayé qu’elle de se faire soudain interrompre dans sa dégustation de plantes et de racines. Essayait-il vraiment de la mordre ou tentait-il simplement d’échapper à un violent coup de pied ? Difficile à dire dans ce remue-ménage de froufrous, de pieds, de pattes et de boue.

Toujours est-il que la terre meuble céda sous les trépignassions affolées. La brune perdit l’équilibre et poussa un cri de terreur en s’écroulant comme une masse. Sa vie ne défila pas devant ses yeux, non. Elle n’eut même pas le temps de réagir. Dans sa chute, sa tête heurta une grosse pierre, qui s’enfonça dans les eaux troubles du lac en même temps que le glissement de terre et le corps inanimé de la jeune femme. A-t-elle succombée à cause du choc ou s’est-elle noyée alors qu’elle était assommée ? Cela n’a plus aucune importance.

A quelques pas de là, les grignotements reprirent…

_________________
Verso
[Anjou- Quand la vie nous enlève nos proches…]

Ce matin là, le soleil se levait doucement sur l’herbe encore blanche de la gelée. En somme un jour comme un autre, si ce n’est que la ville de Craon se réveilla dans un horrible cri … Mais que se passait-il ?

Un peu plus tôt dans la matinée, Verso dormait tranquillement, quand un bruit le réveilla. D’habitude c’était Julius, la sale bête de bouc qui tapait après sont enclos et le réveillait. Ouvrant la porte il vit un messager. Le saluant rapidement, pas bien réveillé, il prit la lettre que l’homme lui tendait. Elle semblait provenir de sa très grande amie Lilo. En ce moment ou tout allait de travers et que son moral était au plus bas, quelques nouvelles de sa « presque sœur » ne pourraient que lui redonner le moral.

Il décacheta la missive, mais, au premier coup d’œil, il ne reconnut pas l’écriture. Allant directement à la signature, il put constater que la missive avait été rédigée par la dame de compagnie de son amie. Un frisson parcourut son corps… Il se décida à remonter au début.


Citation:
A vous, Verso,

Il m’est difficile de vous écrire en ce jour. Nous ne nous connaissons point, mais je sais que la présente lettre vous plongera dans la tristesse. Je suis Charlyne, la dame de compagnie de votre « presque sœur », à qui vous êtes très attaché. Dame Lilo m’a souvent parlé de vous, « son Fou », et je pense qu’il est de mon devoir de vous annoncer cette tragique nouvelle. Votre amie s’est noyée dans les eaux du lac de Cosne. Nous ne connaissons pas les circonstances exactes de sa mort, mais nous pensons qu’elle a fait une mauvaise chute alors qu’elle se promenait seule. Personne n’a pu lui venir en aide.

Dame Lilo vous portait dans son coeur et vous a toujours considéré comme l’un de ses amis les plus fidèles, c’est pourquoi elle vous a confié Julius, son bouc de noble lignée. Elle prévoyait de le chercher dès que possible, mais nous n’en n’avons pas eu l’occasion. Je pense qu’elle aurait souhaitée que vous le conserviez, en vous précisant de ne pas en faire du boudin. Elle y tenait vraiment à ce satané bouc !

Etant donné que vous résidez en Anjou et que votre amie y a longtemps vécue, pourriez-vous informer de sa disparition les connaissances qu’elle y aura conservées ? J’aurais aimé pouvoir vous épargner cette tache, mais je ne suis entrée à son service qu’après son départ du duché. Je ne suis donc guère informée. Je m’en excuse.

Je vous présente mes plus sincères condoléances,

Charlyne.


Au fur et à mesure qu’il lisait les mots, un à un, son visage devint plus sombre que jamais. La lueur du soleil filtrant par les fenêtres de sa maison, semblait être impuissante à éclairer son visage devenu si noir. Lui pourtant connu pour être solide et bourru, lui qui se vantait que rien ne l’atteignait jamais, ne put empêcher ses yeux de se remplir de larmes. Peu à peu, les tristes mots se reflétèrent dans son regard, seule partie éclairée par les faibles rayons du soleil. Sur ses jouent, glissèrent quelques larmes, qui bientôt inondèrent son visage, comme sont inondés les champs à la fin de l’hiver par des averses printanières.

A la fin des premières lignes une colère et une frustration si intense s’emparèrent de lui, qu’il ne put la contenir. Il poussa un cri terrifiant… long et perçant !!! Presque inhumain. Ce râle émergeait des profondeurs. Bien qu’alimenté par ses poumons, son origine était bien son cœur.
Reprenant son souffle, reprenant ses esprit, il eut un moment d’hésitation. Peut-être n’était-ce qu’un mauvais rêve. Une légère brise faisant, frémir le parchemin, l’interrompit dans ses pensées, comme pour lui intimer de se reprendre et de passer à la lecture du deuxième paragraphe.

Ces mots, qui le touchèrent au plus profond de son être, alimentèrent le torrent de larmes qu’il semblait impossible d’arrêter. Son cœur meurtri lui tordait la poitrine. Son estomac se nouait. Il avait la gorge serrée. Son esprit, quant à lui, était sur d’une chose : jamais elle ne sera oubliée. Sa bonne humeur, son doux sourire qui savait calmer la rage de « son fou ». Ses mots toujours d’un grand réconfort… Poursuivant sa lecture, il leva les yeux un instant en direction de l’enclos du fameux bouc. Il se devrait d’informer ceux qui, comme lui, vont la pleurer. A ce moment, il comprit la difficile charge que Charlyne avait du endosser.

Mais pour l’heure il ne pouvait bouger. Ses jambe tremblantes ne lui permettaient pas de se lever… Il prit une bouteille et, renversant sa tête en arrière, il la vida d’un trait, portant un dernier toast à sa chère amie. Elle aurait approuvée... Cet alcool, qu’il partageait volontiers avec elle, jusqu'à se mettre dans des états pas possibles… Que de souvenirs, qui lui revinrent en tête… Cet alcool lui donnera peut être la force d’aller annoncer la disparition d’une personne, qui par son absence, lui manquait déjà de son vivant. Un sentiment de culpabilité lui traversa l’esprit. La dernier fois qu’il l’avait vu, il ne lui avait pas dit à quel point elle comptait pour lui... Elle comptais beaucoup même. Oui, à présent, il doit en parler au passé, chose qui n’est pas facile. On devrait dire plus souvent aux gens qu’on côtoie, ô combien ils sont importants pour nous. La vie peut nous les arracher à n’importe quel moment.

Il passa un bonne partie de la matinée à s’enivrer de cet alcool, qui le faisait balancer entre larmes de tristesse et de joie alors qu’il se remémorait des souvenirs de moments passés avec elle.

Enfin, il se décida à sortir et se mit difficilement sur ses jambes, encore tremblantes de chagrin et de son trop plein d’alcool. Sortant de sa chaumière, il se dirigea vers l’enclos du bouc. D’habitude, celui-ci faisait une pantomime de tous les diables le matin, mais aujourd’hui, il n’était pas sorti de sa cabane, faite de briques et de brocs. Allant le chercher pour qu’il le suive, son regard changea vis-à-vis de cette « boule de poil puante », comme il l’avait surnommé. Il représentait le dernier vestige de leur amitié et de la confiance qu’ils partageaient l’un envers l’autre.

Arrivant en place publique, le regard noir comme jamais, ses joues toujours enrobées de larmes, il prit une caisse vide et monta dessus. Lui qui d’ordinaire n’avait pas de mal à parler devant la foule, se retrouvait presque sans voix à cause de sa foutue gorge, toujours aussi nouée. Toussant plusieurs fois, il finit par se lancer :


Excusez moi… S’il vous plait… J’ai une bien triste nouvelle à vous annoncer.

Les silences entre ses mots, lui permettaient de contenir ses larmes, mais cela ne tiendrait surement pas longtemps.

J’ai reçu en ce jour une lettre de Charlyne, dame de compagnie de Lilo-akao, Dame de Saint-Quentin-les-Anges, noble des terres d’Anjou. Cette lettre m’informait de…

Ces mots étaient si durs à dire qu’il du faire un effort surhumain pour arriver à les prononcer.

...Pardon… m’informant de… la mort… de Lilo-akao.

Les mots prononcés, il fondit littéralement en larmes. Plus aucun son. Aucun mot, ne sortait de sa bouche, des larmes se contentaient de jaillir de ses yeux, reflet de l’âme disent certains. Si c’était vraiment le cas, ces larme ci sont les perles du chagrin de sont âme meurtrie, qu’il offre comme dernier cadeau à celle qui fut et celle qui reste sont amie.

Puis, se reprenant quelque instants.


Je vous laisse lire la lettre. Je ne peux vous la lire moi-même. Une fois a été assez dur pour moi… Je ne peux plus le faire.

Ses jambes, qui avaient tenues bon jusque là, montrèrent des signes de faiblesse. Il mit genoux au sol, terrassé par cette nouvelle, laissant la lettre à la vue de ceux qui souhaitant la lire.

Son visage entre ses mains, il se laissa aller à cette effusion démonstrative, qu’il n’avait pas l’habitude de donner, mais il se moquait bien des « qu’en dira-t-on ».

On se remet peut-être des peines de cœur, mais d’amitié rarement. Pas besoin de faire des efforts, l’amitié, qui nous accepte, tel que nous sommes.
Marmi


Dans une auberge à béziers - comté du Languedoc

Elle s'était arreté dans une auberge pour se reposer un peu n'en revenant toujours pas de la lettre que cette soit disante Charlyne lui avait envoyé concernant la mort accidentelle de sa fille. Sa chair, son sang même si elle fut adopté elle l'a toujours considérée comme la chair de sa chair.

Pourquoi ici ? là maintenant aujourd' hui? m'enlever ce que j'aime le plus au monde ? Pourquoi m'arracher une partie de moi même? Est ce pour me punir d'avoir été une mère indigne? Toi petite Lilo qui a toujours été dans mes pensées. Même que je regardais les étoiles en pensant à toi certains soir et que je pleurais parce que tu me manquais horriblement.

Voilà les mots qui lui traversaient l'esprit et les larmes ne mirent pas longtemps à couler, accablée par la peine. Sadnezz auparavant et maintenant ma propre fille. Quelle est cette malédiction qui tourne au dessus d'elle pour qu'on lui enlève ce qu'elle a de plus cher au monde.

Pourquoi ces journées sans avoir des nouvelles de ses enfants ....

Elle ne put s'empecher de penser à son cousin qu'elle aurait tant aimé voir aussi mais sans nouvelles.

Pourquoi ceux que nous aimons le plus partent les premiers?


Elle pense alors à Eaque qui est sans nouvelles aussi ... est ce que tout va bien pour lui? Repensant également à leur enfance, elle se remémore ces doux moments enfouis dans son coeur qui lui manquent tant. Nostalgie passée qui blesse son grand coeur de vadrouilleuse. Le coeur en peine elle pleure à chaude larme en criant

Je t'aime Liloooooooo !!!!!!! pourquoi? mais pourquoiiiiiiiiii
Gunelle
Cosne entre deux eaux...

Foutu mal de crâne, la brunette en bonne compagnie avait picolé plus que de raison.
Plus rien à secouer de tout, juste essayer de vivre ou survivre, qu'est qu'elle foutait là ? Mouarf vi la boulette, sa petite Lilo, sa morue. Des bribes de la conversation de la veille lui revenait en morceaux épars, entre franche rigolade et carrément du grand n'importe quoi.
Une idée qui semblait être géniale à la base, trouver les règles d'admission d'un club très sélect. Le club des morues entre coquillages et crustacés encore une soirée comme elle les aime complètement dingue en compagnie de gens tout aussi atteints qu'elle.
Peut lui importai le regard lourd des étrangers qui regardaient d'un mauvais œil la joyeuse équipe en plein délires.

Pis pour finir l'idée de la boulette, l'envie curieuse et impérieuse de cueillir des champignons, mouerf faut pas contrarier les femmes enceintes, dans les brumes alcoolisées la Nelle elle s'est laissé tenter....

Réveil difficile, nausée au bord des lèvres quand un messager au petit matin vient lui apporter une missive. Elle se frotte les yeux, elle a du mal a se concentrer, mais au fur et a mesure de sa lecture sa bouche s'arrondit pour finir dans un rictus.


Nannnnnnnnnn ma morue !
Pourquoi ?


Un sentiment de gâchis immense la submergea elle froissa rageusement cette maudite lettre et resta prostrée dans sa douleur sourde. Plus rien n'allait dans sa vie chaque perte d'un être aimé la plongeait un peu plus dans une lente descente aux enfers.
La chute de la brunette ne semblait jamais vouloir cesser.
Eriadan
Sans réaction.
Eriadan était sans réaction.
Dans une taverne de Sarlat, en route pour rejoindre sa soeur jumelle en Bourgogne, il lut et relut ses lignes sans même les comprendre.
C'était impossible. Il ne pouvait être morte. Pas comme ça...

Eriadan se leva et jeta la lettre dans le foyer de la cheminée. Appuyé contre le montant il observait le vélin se consummer.
Loulianne l'observait sans savoir comment réagir.
Tamaga se leva et posa une main sur son épaule. Il s'en dégagea et lui demanda de le laisser.

Revêtant sa cape noire, il quitta la taverne et alla voir Avalone, sa jument.
Caressant son encolure, il s'approcha de sa gueule et posa son front contre le sien. Leur souffle provoquait une buée épaisse dans la nuit froide.
Le Loup du Lac avait les yeux fermées...
Orlanda Wolback, assassinée devant ses yeux...
Calicia qu'il avait tué de ses propres mains...
Sadnezz à qui il n'avait jamais pu dire ce qu'il pensait vraiment d'elle...
Loulianne qui avait perdue sa mémoire, son âme...

Et aujourd'hui, après onze longues années d'absence, après des retrouvailles chaleureuses mais bien trop rapides, après des espoirs d'une vie enfin à deux, Luna Wolback...

Luna Wolback est morte.

Eriadan décolla son front d'Avalone et sentit une fureur monter en lui. Pris d'une colère incontrôlée, il frappa une poutre en bois d'une violence incroyable.
La poutre ne bougea pas d'un poil, mais rabaissa sa main, celle-ci saignait abondamment parsemée d'échardes.
Le Loup du Lac quitta alors l'écurie et courrut dans la ville, son épée à la ceinture frappait sa jambe à chaque pas, courrant encore plus vite, manquant de percuter quelques passant, il arriva sur une petite place avec un arbre en son centre. Tournant alors, il glissa sur une plaque de glace et tomba sur le dos.
S'il n'avait pas eu l'habitude de chuter de dos lorsqu'il avait appris à monter à cheval lorsqu'il était plus jeune, il aurait très bien pu se fracasser la nuque.
Allongé sur le dos, il observa le ciel gris, gris comme son coeur, gris comme son avenir.

Le Très Haut s'acharnait sur lui, il s'acharnait à lui faire subir les pires épreuves. Enfant de la nuit qui resterait à jamais seul, loup solitaire à qui la vie prend tout et ne rend rien...
Il se tourna alors pour se mettre à genoux dans la place sombre...
Puis il pleura, la tête sur les genoux, maudissant le ciel de lui avoir pris ce qu'il chérissait le plus au monde.

Luna...

Une lumière blanche éclaira alors la place de ses rayons écarlates. Levant alors la tête, son regard se porta sur la lune.
Il échappa alors une expiration émotionnelle et tel un loup, il hurla à la Lune, sa soeur, il lui hurla d'un seul son, toute sa colère, toute sa tristesse, tout son amour pour elle...

Pour que Dieu se souvienne qu'il était et resterait à jamais le frère de la Lune...
Pumae
Il avait fallu un certain temps, un long temps... Trop long.
La nouvelle était passée de bouche en oreille et était arrivée, tardivement.

Au début elle n'avait pas voulu y croire. Non ça n'était pas possible... Elle avait à peine commencé à remonter la piste, à peine trouvé où sa nièce s'était retrouvée suite au départ d'Angleterre.

Les indices parsemés l'avait conduite jusqu'en Bourgogne, difficilement. Elle avait dépensé une petite fortune pour retrouver ses traces et voilà qui était trop tard.

Et toujours pas de traces de son neveu...

Il allait falloir se rendre aux funérailles, essayer de suivre une autre piste. Étaient-ils en contact? S'étaient-ils retrouvés ? Était-il lui toujours en vie ?

Tant de question qui se posait, de la lointaine Bretagne...
Lambertine
[Baronnie de Mortiercrolles, Anjou]


Lambertine revenait d'un long voyage. Quelques heures plus tôt, il quittait ses coéquipiers, également membres de l'Equipe Royale de France de Soule, après une longue nuit passée à fêter la victoire. Les quelques heures de chevauchée et le manque de sommeil lui laissaient un dos endolori et un air fatigué, mais serein sur le visage.

Il saluait au passage les paysans qui se découvraient en s'inclinant sur son passage. Il était heureux de voir que Mortiercrolles était devenue une terre où il faisait bon vivre. Il fit le même constat lorsqu'il franchit les terres de sa vassale et petite-fille. Tous ces paysans, heureux, des enfants pas forcément dodus, mais en bonne santé... Lilo avait fait un magnifique travail de gestion de ses terres, même à distance. Il faudrait qu'il l'en félicite dès qu'il la reverrait.

Il arriva enfin au castel de Mortiercrolles. A peine eut-il franchi la grille que l'un de ses domestiques lui apporta une missive.


- Plus tard, plus tard..., déclara le baron, pressé de retrouver un lit douillet.
- Mais votre seigneurie, le messager a dit que c'était de prime importance...

Lambertine tendit son bras pour recevoir le rouleau de parchemin, scellé aux armes de St Quentin-Les-Anges. Une lettre de Lilo? Il décacheta le parchemin, et, ne reconnaissant pas l'écriture habituelle de sa vassale, regarda la signature. Charlyne... Il ne connaissait pas de Charlyne. Mais pourquoi donc avait-elle scellé la lettre avec les armes de Lilo? Il entreprit de la lire, et au fur et à mesure que ses yeux parcourait le parchemin, ceux-ci s'embuèrent.



A vous, Lambertine Verne,
Baron de Montiercrolles,

A l'heure où je prends la plume pour vous écrire, l'émotion me submerge tant, qu'il m'est difficile de tracer ces quelques lignes sans que ma main n'en tremble. Cette lettre est porteuse d'une bien triste nouvelle. Je suis la dame de compagnie de votre vassale, Dame Lilo-akao et j'ai le sombre devoir de vous annoncer que votre petite-fille, a trouvée la mort à Cosne, il y a deux jours de cela. Tout laisse à penser qu'elle se promenait sur les berges du lac et qu'elle soit tombée à l'eau en s'assommant. Personne n'était présent pour la secourir de la noyade. J'en suis vraiment affligée.

Avant son départ d'Anjou, votre vassale a confiée l'administration du domaine de St-Quentin-les-Anges à un intendant, choisi avec grands soins pour sa fidélité et sa clairvoyance. Celui-ci se fera un devoir de continuer à régir la seigneurie en attendant que vous ayez pris une décision quant à son devenir.

Baron, je vous présente mes plus sincères condoléances,

Charlyne.


C'était impossible. Cela ne se pouvait pas. Non. Pas Lilo. Elle ne pouvait être morte... Il avait dû mal comprendre. La fatigue sans doute... Lambertine se raccrochait désespérément à cette idée qu'il avait mal lu. Il se trompait, c'était sûr! Il relut la lettre. Encore. Et encore.

Les perles salées roulaient sur ses joues, tandis que ses serviteurs, pétrifiés, se demandaient ce qu'il se passait. Il s'effondra sur place, redoublant de larmes, frappant les pavés de la cour jusqu'à ce qu'il soit arrêté par quelqu'un dans son geste, sa main en sang. Il ne sentait pas la douleur physique. Pourquoi, pourquoi l'avait-Il rappelée à Lui? Pourquoi une jeune femme, si pleine d'enthousiasme et de vie, si belle, si intelligente, si drôle, était morte ainsi, tombant dans un lac à Cosne? Pourquoi?


Pourquoi??? sanglotait le baron.





[Deux jours plus tard]



- Seigneur, il vous faut manger!
- Je n'ai pas faim.
- Que souhaitez-vous?
- Mourir.
- Si vous avez besoin de quoi que ce soit, n'hésitez pas
, répondit le valet de Lambertine, l'ignorant complètement.

Le Baron de Mortiercrolles n'avait pas quitté des yeux le ciel. La pluie tambourrinait contre les carreaux, mais il ne l'entendait pas. Il marmonna les paroles d'une ancienne chanson, pensant à sa petite-fille.




School bag in hand she lives home in the early morning
Waving good bye with an absent-minded smile
I watch her go with the search of that well-known sadness
And I have to sit down for a while

The feeling that I'm losing her for ever
And without realy entering her world
I'm glad whenever I can share a laughter
That funny little girl

Slipping through my fingers all the time
I try to capture every minute
The feeling in it
Slipping through my fingers all the time
Do I realy see what's in her mind
Each time I think I'm close to knowing
She keeps on growing
Slipping through my fingers all the time

Sleep in our eyes her and me at the breakfast table
Barely awake, I let precious time go by
Then when she's gone there that odd melancoly feeling
And a sense of guilt I can't deny

What happened to the wonderful adventures
The places I had planned for us to go
Well some of that we did but most we didn't
And why I just don't know

Slipping through my fingers all the time
I try to capture every minute
The feeling in it
Slipping through my fingers all the time
Do I realy see what's in her mind
Each time I think I'm close to knowing
She keeps on growing
Slipping through my fingers all the time

Sometimes I wish that I could have freeze the picture
And save it from the funny tricks of time
Slipping through my fingers

Slipping through my fingers all the time

School bag in hand she leaves home in the early morning
Waving good bye with an absent-minded smile



Lambertine releva les yeux, et appela son valet, qui entra immédiatement dans la pièce.

Trouve les patentes de St Quentin, prépare un rouleau de parchemin et de la cire. Ainsi qu'un pigeon qui saura retrouver le frère de Lilo. Eriadan.
_________________
Lambertine Verne, Baron de Mortiercrolles,
N°9 de l'Equipe de France de Soule,
Capitaine et n°9 des Tamalou-Arc-Soule.
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