Apolonie
Petit encart HRP : ce RP est un RP qui se tient au domaine de Varennes-sur-Allier, forum annexe, terres de la brunette là... Il prend place un soir de fin décembre. Même s'il serait très dur d'y poster, si vous souhaitez vous y insérer, prière de me demander d'abord...
[... Phase un : quand un Colosse rencontre un Vicomte...]
Un peu lasse. Le voyage en Languedoc a été gourmand en énergie... Une entrevue avec un Comte aussi taquin que lorsqu'elle l'avait connu. Mais aussi et surtout un retour de l'Apo en force, des nouvelles de l'Ouest qui avait fait trembler la carapace tranquille de l'auvergnate, ressortant du fond d'elle son autre, la violence de l'émotion, la culpabilité grisante avait fait affleurer la douleur, la souffrance qu'elle enfouit, depuis si longtemps... Une altercation violente dont sa main porte encore quelques stigmates, rencontre brutale entre un poing blanc et un mur de bois, entre des phalanges déjà meurtries et un sol de pierre... Mais le bandage se fait presque léger, l'os se ressoude comme se lient depuis ce jour les vies d'un vicomte et d'une brunette. Il a su au Puy calmer les velléités vengeresses d'une libertadienne blessée, la jeune femme s'est confiée à l'auvergnat, laissant son coeur s'ouvrir à des sentiments plus profonds que ceux d'un simple béguin.
L'Anjou ensuite et ses joutes royales qui avaient trainé en longueur tant et si bien qu'il avait fallu s'occuper en attendant la venue d'un régnant qui n'en a bien que le titre, attaqué par inadvertance en Poitou. Elle avait aimé jouter dès qu'elle avait pu s'approcher d'une lice. L'azur curieux, l'envie d'en découdre autrement que sur un champ de bataille, l'excitation qui s'ancre dans les tripes alors que le cheval s'élance... L'ambiance gaie du campement, et l'intimité relative des tentes... Deux semaines maintenant qu'ils étaient rentrés. Une halte nécessaire à Varennes, le temps de se reposer, de profiter un peu d'eux...
Leur relation avait pris un autre tournant pendant ces joutes. Après le rapprochement des âmes et des sentiments, était venu le rapprochement des corps et des êtres. D'une invitation lancée naturellement et d'un coup de froid qu'il fallait éviter avant d'entrer en lice s'était vécue leur première nuit, entre douceur et partage, une tendresse à fleur d'émotion qui avait scellé une relation amoureuse d'une cire d'éternité, du moins se plaisait-elle à le croire. Niaisement amoureuse, la demoiselle... Une des raisons pour lesquelles elle avait d'ailleurs convié à sa pause varennoise son frère.
Eikorc, son double, son âme soeur, l'homme de sa vie, son frère. Celui qui savait tout d'elle, celui qui la connaissait et la comprenait. C'est à la lueur de son regard qu'elle pèse chacune de ses décisions, parce qu'il ne veut que son bonheur, tandis qu'elle ne réclame que la vie, parce que parfois il sait mieux qu'elle ce qui la rendra heureuse, parce qu'ils s'aiment et qu'elle lui fait confiance. Et qu'avant de s'enfoncer totalement dans l'inconnu d'une relation sérieuse avec l'autre homme de son coeur, elle veut qu'ils se connaissent et s'apprécient.
Tant pour le Colosse que pour le Vicomte ceci dit. Si Alayn doit rester dans sa vie, elle tient à ce qu'il l'appréhende dans son entier. Il a déjà eu un bon aperçu de ce qu'elle pouvait être, certaines resteront à jamais secrètes et mystérieuses pour lui, mais ce qui compte, il doit le voir. Et rien ne compte plus pour Apolonie que son frère. Depuis leur rencontre, ou plutot leurs retrouvailles, elle a parlé à son aimé de son frangin des myriades de fois. La mine d'Alayn la fait souvent sourire dans ces moments-là... avant qu'elle ne le rassure d'un baiser grignoté sur ses lèvres inquiètes.
Jacques est venu les accueillir aux grilles, grommelant, elle en mettrait sa main à couper, contre le fait qu'elle ne l'avait absolument pas prévenu de leur arrivée, mais de cela elle n'a cure alors qu'elle guide Alayn jusqu'au salon, chassant dans un coin de la pièce sa cape, son épée, son bouclier, ses bottes; s'étirant tel le chaton moyen elle glisse sur le sol heureusement chauffé par un âtre à la hauteur du froid qui règne dans la campagne auvergnate jusqu'à se poser en tailleur devant le feu, attirant d'un sourire son aimé à la rejoindre. L'azur effleure sa silhouette, son visage. Sa peau frissonne du souvenir de ses mains sur elle, et le sourire trouve une place naturelle sur ses lèvres qui attendent que celles de son aimé les rejoignent. Un clin de pensée et d'azur vers les fenêtres. Il devrait bientot arriver, le grand blessé... Le ton se fait mi rassurant, mi taquin...
Ça va mon amour ? Pas trop impatient d'accueillir Eik ?
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Co-fondatrice avec Amberle du fan club de Constant Corteis.