Batonnoir
Lauratacc, sa femme, devait revenir très rapidement à Nopalucan pour reprendre les fouilles, après son duel. Il lui écrivit un petit mot, histoire de l'encourager
Citation:Niltzé!
Courage à toi, il t'en faudra pour mettre à terre le grand-prêtre. Je réflechis, quant à moi, à organiser un tournois régulier entre guerriers de Nopalucan et de Cuamantzingo, sur les chemins. Pense-tu que c'est une bonne idée?
Tito
BN
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Lauratacc
Lauratacc avait pris la route. Elle voyageait léger. Elle navait que ses armes avec elle qui nétait de loin pas nombreuse : un couteau et un bâton. Elle misait avant tout sur ses points forts : la finesse, la rapidité et la discrétion. Malheureusement trop darme pouvait rendre ses mouvements moins fluides, elle avait donc choisit de miser sur ses autres atouts.
Elle était bonne chasseuse. Elle avait donc bien peu de provision, simplement un peu de pulque et dherbe de son époux. Elle aimait méditer et se devait de prier les dieux avant lultime instant. Or ses substances ly aidaient. Pour le reste : chasse et cueillette ferait laffaire.
Cest donc dun pas décidé, lesprit vidé de toutes préoccupations autres que la préparation de son combat quelle avançait vers le lieu dit.
Un perroquet vint la rejoindre : un mot de son époux. Il est vrai quelle avait lancé ce défit sans même lui en avoir parlé. Mais elle était comme ça Lauratacc, parfois imprévisible. Batonnoir lui laissait une certaine liberté, il avait confiance en Laura
Malgré certain écart quelle avait pu commettre dans le passé. Pour ce duel, il lencourageait.
Batonnoir lui parlait dun tournoi entre guerrier. Elle ne pouvait quapprouver lidée, elle se promit den parler à son retour au clan. Elle navait rien pour lui répondre. Le perroquet ferait office de premier repas. Elle détacha son petit couteau à la cuisse et légorgea puis attacha loiseau à sa ceinture, elle ne voulait pas sarrêter avant dêtre à destination.
Lauratacc
Laura avait attendu. Derrière un bloc de pierre elle se cachait, tentant de deviner dans chacune des ombres la forme bien reconnaissable du grand prêtre. Mais lattente dura, le froid engourdissait ses membres. Elle sortit de sa cachette le temps de quelques secondes afin de se réchauffer quelques peu.
Quelques secondes de trop ou de pas assez
toujours est-il quelle entendit le feuillage dun buisson bouger.
Le voila
Sur la pointe des pieds elle contourna le rocher puis le buisson. Elle détacha le couteau maintenu par une liane à sa cuisse.
Pendant quelques secondes, elle trouva étrange quAlexius se cachait dans des buissons, elle était certaine quil aurait pris linitiative de lattaque. Elle redouta un piège. Mais navait que peu le choix.
Elle inspira et écarta les feuilles
Et à cet instant elle entendit : un souffle roque, de petit cri
une bête ?
Elle tourna la tête et aperçu au sol, et en boule un petit être. Peut être une feinte dAlexius ? Mais non personne narrivait derrière !
Elle passa le buisson, releva lhomme par le Serape : il tremblait, elle eut peur quil fasse dans son pagne.
Elle regarda autour delle : du bois du poisson, des vêtements. Un marchand
Aztèque vu les termes quil baragouinait. Et sans courage, bien faible !
Et ça vient inonder nos marchés. Personne ne fait rien
Elle le reposa au sol, lame sous le cou.
Tas de la chance, je vais pas mencombrer dun cadavre. Va-t-en. Elle lui ficha ses pieds dans les fesses et lhomme repartit tête en bas.
Elle sortit les marchandises de la cachette : au moins la chasse fut bonne.
Elle reprit son poste de garde, mais le temps avait passé. Elle ne rencontra que le calme de la nuit et du petit matin. Grognon et chargée elle reprit la route.
Alexius je taurais !
Elle se promit de suivre les traces du grand prêtre. Elle voulait laffronter.