Des rencontres des plus surprenantes, voir improbables étaient possible dans les bas fonds. Ceux qui saventuraient en ces lieux, pour peu quils soient observateurs avaient assimilé ce fait.
Les faux boiteux, les faux lépreux, les faux riches même. Ceux-là qui portaient sur eux des tenues couteuses dérobées à un noble mais qui les portaient si mal quils ne trompaient personne. Leur dégaine et leur parler vulgaire dénonçant leur appartenance à la vermine. Les fausses apparences flirtaient avec la vraie misère pourtant. Les parias de Limoges avaient trouvé leurs quartiers dans les ruelles les plus sombres, les plus malsaines des bas fonds. Là-bas pour y avoir ses entrées, il fallait montrer patte coupée, langue coupée, les mutilations infligées en châtiment à la mauvaise fortune des mal-nés. Ceux-là ne vivaient pas, ils survivaient à peine de leurs larcins car laumône ne suffisait pas à les nourrir.
Gwenola nétait pas à laise lorsquelle franchit la frontière entre les belles rues nettes et propres pour saventurer dans les bas-fonds. Elle se souvint des mises en garde que Titouan lui avait prodigué quelques mois plus tôt, alors quelle sétait aventurée seule jusquà la Taverne du Grêlé.
Une lame à sa ceinture, elle portait des vêtements passés afin de ne pas attirer le regard et se déplaçait dun pas rapide et déterminé en contournent avec souplesse les passants. Quelquun dobservateur aurait comprit que la grâce et la tenue avec laquelle elle cheminait trahissait une éducation stricte des bonnes manières.
Elle se rendit chez le grêlé, à la recherche de son amie Vivelame. Lorsque Gwen avait résidé à Limoges quelques temps plus tôt Vive avait prit une chambre à côté de la sienne, quelle avait abandonnée lorsque Gwen était partie. Vivelame avait ses habitudes à la taverne, elle espérait la trouver là ou du moins obtenir des renseignements.
La salle était presque vide, il ny avait pas trace de son amie, elle allait questionner le grêlé lorsquune Dame entra, attirant le regard. Elle navait pas prit les mêmes précautions que Gwen et portait des vêtements taillés pour elle. Souplement elle savança vers Gwenola et engagea la conversation. Gwen muette de surprise nentendit pas ses premières paroles, son regard lui transmettait des informations que son cerveau avait du mal à analyser.
Elle bafouilla troublée par la ressemblance de cette femme avec son amie Vive !
- Brunhilde ? euh, vous vous appelez Brunhilde ?
cogitation :
pas possible ce prénom et cette ressemblance ! ne manque que la cicatrice de Vive et les gants ! non, je rêve elle est morte la mère grand !
- Je suis Gwénola.
cogitation :
Quest-ce quelle dit là ? vous êtes lamie de vive ? bon sang cest la grand-mère !
- Euhhh pardonnez ma surprise Dame, cette ressemblance vous êtes vraiment Brune ?
reprends toi ma belle cest évident non ? et elle na pas lair dun fantôme !
- Oui ? vous revenez de sicile, Vive vous a écrit ?
Elles devisèrent longtemps. Brune lui apprit quelle venait reprendre contact avec ses petites filles et comptait soccuper delles. Tache ardue selon Gwen, car elles avaient des caractères bien trempé !
Lorsque la Dame questionna Gwen au sujet de Titouan, elle eu une seconde dhésitation réalisant soudain quils étaient mariés ! Titouan et Brune ! oui ! Mariés !
Gwen par amitié pour Vive décida daccorder sa confiance à la femme et lui révéla avoir eu des sentiments pour cet homme. Elle lui parla des nuits dangoisse quelle avait passé auprès de Vivelame alors quelle était en proie à ses délires. Une confidence en appelant une autre, les deux femmes passèrent des heures à échanger leurs craintes, leurs espoirs et une réelle complicité sinstalla entre les deux femmes. Complicité et amitié qui fut scellé par un engagement profond qui allait bouleverser la petite vie bien tranquille de Gwen !