Bastien.
Ouf! Il était enfin arrivé en Berry. Le voyage fut éprouvant. Racketté pas une mais deux fois, presque trainé en procès en Limousin pour... m'enfin, aucune raison valable... Tout un trajet depuis l'Armagnac sans prendre la peine de s'arrêter pour se reposer. Et seul, par les temps qui courent. Le jeune homme avait beau être entraîné aux armes, il aurait très bien put se retrouver mort égorgé dans un fossé. Mais tout ces risques, il les avait prit pour une (façon de parler) bonne raison. C'est qu'il est tombé amoureux, ce pauvre crétin, de la dame de compagnie de la rousse, pendant le mariage de cette dernière, et avait fait le trajet pour lui déclarer sa flamme. Maintenant, il lui fallait la retrouver.
Le Berry, sa terre natale. Il n'y était pas revenu depuis son enfance au domaine de Chéry. D'ailleurs, il y retournerait certainement pour chasser quelques fantômes.
Avant tout, il lui fallait se rendre au dispensaire de Bourges faire panser quelques plaies jamais refermées, gracieuseté de quelque brigand rencontré en chemin. Après ce voyage épique, il était en loques, une loque armé néanmoins et quelque peu frustré par certain accueil reçu en chemin mais une loque tout de même.
À Bourges, il ne perdit guère son temps se rendit directement au dispensaire où on lui demanda de patienter avec les gueux. N'ayant guère le choix que d'attendre, il se mit à penser à haute voix. Une étrange habitude qu'il avait prise en chemin que de se parler à lui-même n'ayant personne qui pourrait surprendre ses paroles étant seul sur les routes.
«Maintenant que je suis arrivé, je vais devoir tenter de la retrouver. Ça ne sera pas une mince tâche à faire, j'ai tout de même beaucoup de terrain à couvrir. Par contre, les chances sont de mon côté en commençant par Bourges. Les probabilités qu'elle y soit son plus grande qu'ailleurs. Néanmoins, rechercher un femme en particulier, même en connaissant sa description ne sera pas facile. J'aurais plus de chance de la trouver en retrouvant dame Johanara. Disons que la belle rouquine passe moins inaperçue que la plupart des gens et ce, peu importe où elle se trouve. De plus, elle est bien connue ici, quelqu'un l'aurait sûrement déjà vu. Je crois que c'est la meilleure des options que j'ai présentement. Dès demain, je m'y mettrais.»
--Soeurcolette
[Dans la salle d'attende de l'hospice ]
Soeur Colette soupirait discrètement il en va de soit mais, commençait à fatiguer.
Les plaintes, les odeurs, le bruit tout mélangés... La jeune novice à ses côtés était pâle décidément ses nouvelles recrues ne supportait pas grand-chose ...
Elle triait les différents patients ceux qui étaient dans un état plus qu'indésirable et trop sales ceux là étaient envoyés en salle de d'épouillage cela ne servait pas à grand-chose certes mais, au moins il ne contaminerait pas l'hospice ...
Votre nom ?
Gaston les pieds nerveux !
La soeur écrivit sur son grand registre les différentes entrées tout le monde ne sera pas vu aujourd'hui les plus graves seront en salles communes les autres attendrons leurs tours et seront vus dans la pièce réserver.
Et vous venez pourquoi ?
Ben j'me suis coupé avec la faux l'autre jour et la Germaine elle m'a bien mis quelque chose mais, ça va pas regarder ma soeur il leva la jambe.
La Soeur se recula. Le pied était boursoufflés rouges il s'en dégageait une odeur ...
Assez reposez votre pied !
Ben désolé ma soeur.
Le suivant c'était pour des ballonnements importants, l'autre pour une toux qui ne passait pas l'autre avait mal aux dents ...
Abcès,Fractures, grossesses ...
La Soeur releva à peine le nez de son registre une nouvelle altercation une de plus ...
Certain étaient là depuis l'aube d'autres arrivaient ...Vers l'entrée de la salle d'attente ou plutôt de la salle de triage entendit plus rien juste quelques murmures à l'entré de jeunes femmes qui n'avaient rien à voir en ses lieux puis ... des paroles ...des rirent .
Et là ! Mais qu'es qu'elle fait la ! La perruche !
Ben t'a vu la Ginette y a du beau monde !
Elle c'est perdu la p'tite dame !
Des éclats de rirent résonnaient dans la salle .
Mais c'est qu'elle répond pas en plus !
Et voilà t'y pas qui en à une autre oh oui ! On se dirais en salle de la noblesse hahahahah
Elle s'arrêta soudain en entendant La Baronne interpellé la Soeur Colette .
Quoi passer devant nous ben pis quoi encore ! v'là ti pas que maintenant il faut qu'on passe encore derrière .
Et là ma soeur moi aussi je veux y voir la Dame Farges .
Ben c'est qui la Dame Farges ben s'est pas en tout cas la perruche elle a l'air d'y tenir ben comme elle insiste !!
Ben ouiais ! Et ma soeur moi je veux passer aussi j'ai pas pissé depuis trois jours et j'en peu plus alors !Faut que j'mi fasse examiner !
Moi aussi j'ai un truc aux fesses peu plus m'asseoir ! Un gros bouton j'vous y montre si vous voulez !
La jeune novice rougit messires je vous en pris !!
Messire ! v'là qu'elle me donne du messire la jeune none ! AH AHA HA HA
Ben le René !
Ouais alors moi je y passer aussi de suite car, sinon je ramène la bande et ...
Et moi on s'connais pas encore mouaffff un grand éclat de rire !
Ben c'est pas comme la Ginette ! éclat de rire générale...
Ben ouis s'qu' on connait bien elle lui adressa son plus beau sourire édenté mon loulou .
Ouiais elle peut vous dire hein que j'ai un gros et puis aussi u...
La Soeur Anne en avait assez une fois de plus c'était trop .
Assis !! De suite et attendez votre tour vous êtes dans un endroit respectueux je ne tolèrerais pas se langage . Ayez un peu de pudeur et de respect .
Ben qu'es qu'elle cause ! Ca fait longtemps j'attends le balafré lui il est passé avant moi et ...
Il était en plus mauvais état que vous ! Et si vous continuez je vais faire aller chercher la Mère Cunégonde ! Où soeur Adelaïde !
Ben moins j'men fiche moi j'veux pouvoir pisser !!
La soeur se tourna vers la Baronne je suis confuse Dame Farges Allichamps doit être en sont bureau je vais vous y conduire .
Allez me chercher Soeur Adélaïde Soeur Alice !
Ben c'est toujours comme ça y en a que pour les riches !!
Soeur Anne amena les trois jeunes femmes ou officiait Asterie .
Elle frappa attendit et entra.
Asterie
Asterie avait commencé sa journée par l'aile est à peine terminer elle soupira et se tourna vers la sur responsable des soins .
Il m'incommode de plus en plus par Aristote que je ne le supporte point .
Elle était patiente mais, il y avait des limites ce charlatan ce goujat cette espèce de ... Rien que dit penser elle en aurait presque la nausée . Et dire que cela durait depuis bien des années maintenant elle le revoit le premier jour qu'elle fut entrée dans cet hospice en étant étudiante . La scie à la main un grand sourire aux lèvres et ce pauvre homme bâillonné à moitié vaseux .
Il était recouvert de sang , elle ferma les yeux et se reprit .
Il ne l'avait pas du tout accueillit convenablement il en avait ri et fait tout ce qu'il avait pu pour la faire échouer dans sa détermination ...
Combien de pauvre gueux avait 'il laisser mourir par manque de pratique ,par cupidité ,par ignorance ,ou par incompétence , c'était lui le Chirurgien , les saignées interminables , les abcès ouverts et laisser à peine nettoyer...
S'il avait été le seul mais, non des rebouteux officiaient d'autres Chirurgiens également parfois des étudiants en médecine s'exerçaient sur ses pauvres Bougres . C'était la décision d'Aristote certes parfois il aidait on ne peut plus d'ailleurs ... et ses cris de souffrances...
C'était pour cela qu'elle avait accepté de continuer d'exercer ici après sa maitrise et sa thèse .
Mais il n'était pas question que Mère Cunégonde le sache ...
Certes il y avait tout de même de très bon Chirurgiens et elle leurs avaient demandé de l'aider et de lui apprendre certains gestes . Elle avait été mise un peu à l'écart de ses confrères... Un médecin ne se mélangeait pas avec de vulgaire Chirurgiens encore moins de barbiers .
Elle comprenait pourquoi dans un certain sens , ils en fallaient .
Elle avait cependant du mal à admettre la différence qu'il pouvait y avoir avec son ami Maître Ambroise Chirurgien de son état... et ses ...
Enfin l'heure n'était pas aux lamentations il y avait du travail à faire et du monde qui attendaient .
Elle se rendit voir les jeunes parturientes ,qui attendaient de mettent bas .
La salle était commune juste séparer par un rideau un peu plus loin se trouvait une salle simple sans grand apparat les murs étaient chauffé à la chaux un lit se trouvait au milieu . Une autre table ou l'on posait les différentes bassines et affaires .
Elle se dirigea vers la Sur Matrone.
Bien le bonjour ma Soeur .
Bien le bonjour Dame Asterie je suis ravie de vous avoir dans ses lieux .
Asterie sourit en général les accouchements se passait sans elle le médecin était demandé que dans de très rares exceptions .
Elle était parfois intervenue lorsqu'elle était restée sur la capitale durant l'interdiction de sortir de Bourges !. Elle y venait tous les jours ou presque .
Cela avait d'ailleurs fait un vide lorsqu'elle avait dû regagner Saint Aignan...
Le bruit avait couru qu'un médecin était dans les parages au cas où ...
Pas qu'elle n'était que le seul Médecin sur Bourges mais elle avait exercée également le métier de matrone durant ses études .
Elle avait appris auprès de Dame Maguelonne une Sage Femme avec une excellente réputation !
Sa mère d'adoption, c'était en partie grâce à elle qu'elle avait pu réussir ...
Nous n'avons rien imminent Dame mais j'aimerais vous soumettre deux cas .
Voilà il y a une jeune fille qui est prête à mettre bas mais j'ai bien peur qu'elle n'y survive point ainsi que l'enfant, il est gros et se présente par le Siège .
Elle n'a qu'à peine seize ans et c'est sa première grossesse .
Avez-vous essayé de le remettre en place ?
Impossible le ventre est tellement tendu qu'il est près à craquer !
Vous voulez que j'intervienne .
Je ne sais point si cela pourra y faire quelque que chose mais au moins sauver l'enfant .
Je verrais ce que je peux faire.
Elles se rendirent ensuite dans le bureau d'Asterie il était simple une table des manuscrits éparpillés on se demandait comment elle pouvait bien s'y retrouver.
Elle souriait en répondant "c'est mon désordre organisé je sais ou se trouve ce dont j'ai besoin ".
Elle prit ses registres nous allons commencer par les premières visites . A ce moment là on frappa à la porte .
Entrez !
Bien le bonjour Dame Asterie !
Elle regarda la sur étonnée que ce passait 'il ?
Il y a des Dames qui aimeraient s'entretenir avec vous !
Des Dames qui pouvaient-elles être .
Oh non pas encore ses dames de la rose blanche , pas elles leurs mondanités lui tapaient sur les nerfs et les leurs conversations avec leur mouchoirs sur le nez prête à s'évanouir à la moindre odeur elle soupira que venaient donc telles faire ici . Elles leur avaient pourtant dit que si elles voulaient faire la charité ce n'était pas à elle qu'il fallait quelles sintéressent mais une fois de plus elles voulaient agrémenter leur quotidien et en avoir pour au moins une semaine de conversation .
"Par Aristote sommes allées dans l'endroit le plus oh ! Si vous s'aviez mais comment ma chère pouvez-vous y exercer sans que cela ne vous incommode vous une Dame de surcroit oh ! "
Oh au bord de l'évanouissement . Elle sourit en y repensant...
Sur Collette je n'ai pas le temps pour l'instant je recevrais les Dames de
la société de la rose blanche plus tard j'ai du travail à faire il faut que...
Non Dame ce ne sont pas elles ce sont des Dames de bonne société de la noblesse dit elle tout bas .
Asterie la regarda avait 'elle bien entendu de la noblesse ici . Cela aurait pu être une plaisanterie si elle ne s'était pas trouvée dans cet endroit .
Mais là cela l'intriguait plus à qu'autre chose que venait donc faire ses dames ici en plus c'est qu'elles avaient vraiment besoin d'aide . Faites entrez .
Quelle ne fût pas sa surprise en voyant sur le pas de la porte La Baronne de Lignière .
Une tornade fît son entrez et bien quel entrez et toujours aussi direct elle sourit rien n'avait changé ...
La sur lui avait parlé des Dames certes la Baronne en valait plusieurs à elle seule mais quand même .Elle verra plus tard la porte se ferma presque aussitôt elle aperçue rapidement un morceau d'étoffe .
Hum Johanara ! Mais que faites-vous ici ?Je ...
Citation:
Je suis heureuse de vous voir enfin! J'ai urgemment besoin de vos soins! Quelques vilains symptômes qui me préoccupent fortement : prise de poids , vomissements , fatigue intense , courbatures et j'en passe!
Je suis ravie de vous revoir et je... elle lui sourit
Citation:Ah non ne me regardez pas avec cet air attendri je vous prie!!!
Elle ne peut s'empêcher de sourire elle n'avait pas changé toujours la même droit dans la cible . Oh ne vous inquiétez pas ça va me passer je suis juste un peu surprise je pensais voir des ...
Enfin comme vous dites .
Elle l'a regarda tout en se déplaçant le doute n'était pas de mise .
Elle sourit . Et bien oui pas de problème venez par ici je vais voir cela . Passer dans la pièce de droite plutôt . Vous n'apprécieriez point la pièce de gauche . La pièce de droite était réservée en quelques choses à certaines personnes dont les religieuses lors des soins et de visites médicales.
Elle était simple les murs étaient blanc. Une table avec un drap se trouvait au milieu puis un fauteuil .
Une petite commode pour quelques soins à apporter . Puis un paravent .
La seconde celle de gauche était pour les autres personnes qui venaient consulter à l'hospice . Je vais vous aider à ôter votre Corset à moins que vous autorisiez Sur Alice c'est une jeune novice . Ne vous inquiétez point .
Puis installer vous sur la table .
Vous me parlez de vomissements, de fatigue , de prise de poids . Tout cela peu ce résumé à une certaine vie mondaine mais vous connaissant si cela avait été le cas ...
Et puis votre embonpoint si je puis me permettre est basé sur vos flancs et le devant de votre ventre .
Je vais donc vous examiner depuis combien de temps ne saigner vous plus ? N'auriez vous point également quelques migraines , l'humeur légèrement changeante également ? _________________
La loyauté envers une personne ne s'achète pas, elle se mérite.